Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

mardi 30 avril 2024
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ossey84

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La Banque Mondiale  a décidé   de soutenir l’Agriculture ivoirienne notamment  les  filières anacarde et cacao.   Informations officielles   des services de  la Direction  des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire. Qui   l’a annoncé  dans un communiqué de presse dans la mouvance  de la visite du  Vice- président Mackar Diop à Abidjan.  « Dans le domaine de l’agriculture, nous allons, très bientôt, présenter au Conseil d’administration de la Banque mondiale, un projet de 200 millions de dollars, soit environ 100 milliards de Fcfa, pour appuyer l’anacardier. Plus tard dans le courant de l’année, c’est un autre projet de 300 millions de dollars, soit environ 150 milliards de Fcfa,  pour appuyer la filière cacao, qui sera mis en œuvre », a-t-il laissé entendre. Bonne nouvelle certes  pour la filière cacao qui  n’est pas au mieux  de sa forme depuis  bientôt  deux campagnes de commercialisation.  Mais  en contrepartie de ce financement, «   la Banque mondiale doit  désormais avoir un droit de regard sur la gestion de ce secteur stratégique. Le principe a été acquis à la suite  du séjour du Vice- Président Macktar Diop »  annonce  La Lettre du Continent  dans sa   dernière publication  en date du 04 avril 2018.  Même si les discussions doivent  se poursuivent avec les services de la Primature En Côte d’Ivoire, les analystes  estiment   que cela marque un retour en force de cette institution dans la gestion    de la filière, un peu comme avant 2011, sous le Régime de  la Refondation.  Rappelons que   la Banque mondiale avait abandonné ce contrôle avec la mise en route de la réforme en profondeur  de cette filière qui a aboutie à la création du Conseil café-cacao placée sous le contrôle  direct de l’Etat de Côte d’Ivoire. «  Dans  ces nouvelles prérogatives, la Banque Mondiale pourra  notamment auditer les branches à fréquence régulière » précise la Lettre du Continent.  Qui  ne manque pas     de souligner  la mise en route  de la fameuse opération de recensement   des producteurs de café-cacao. «  Le marché d’un montant d’un montant de 2 milliards de Fcfa( soit  3 millions d’euros)  a été concédé de gré à gré  à la Société nationale d’édition des documents administratifs et d’identification( Snedai) »   S’il est vrai que cette structure à l’expertise avérée  en la matière, ne pourrait-on  pas procéder par appels d’offres ? En attendant de trouver une réponse à cette question, il est bon d’ajouter qu’en ce qui concerne « les prévisions du gouvernement ivoirien concernant la récolte intermédiaire 2017/2018, elles  se chiffrent désormais à 500 000 tonnes » rapporte Reuters. Le niveau de production attendu marque une amélioration de 100 000 tonnes par rapport aux précédentes perspectives mais toujours une baisse de 20 000 tonnes, comparativement à la saison dernière. Si cette embellie devrait permettre au pays d’approcher le record de 2 millions de tonnes atteint en 2016/2017, l'optimisme reste toutefois à relativiser. En effet, d’après de nombreux producteurs interrogés par Reuters, des pluies abondantes seront encore nécessaires pour accompagner le bon niveau d’humidité du sol afin d’achever la phase finale de la petite traite. 

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

« Il y a de cela un mois que nous sommes aux affaires et nous avons trouvé un Etat  qui est dans une situation très très difficile.  Nous sommes heureux et nous  nous battons pour résorber les petits problèmes que nous avons trouvés  sur place. Nous pensons que  nos compatriotes sont contents.   Notre préoccupation  c’est l’électricité. C’est pourquoi,  nous sommes là aujourd’hui.   ( …)  Dans un mois  nous allons lancer la construction  de notre premier hôpital militaire. Ce qui est une première dans notre pays »     Ces propos sont  de Georges  Weah, le Président libérien.   Il a  prononcé cette phrase lors de la brève conférence de presse qu’il a animé sur le site  de la Compagnie ivoirienne de production  d’électricité( Ciprel),située   à Vridi dans la commune de Port Bouet.   Le tout nouveau  Président libérien était en compagnie du Sem Daniel Kablan Duncan, le Vice- Président ivoirien.  Face   A la presse, le numéro 1 libérien  a  dit qu’après son investiture, il  s’active   à régler  les préoccupations  de l’heure  pour apporter un petit soulagement au cœur  de ses compatriotes. « Je suis heureux d’être en Côte d’Ivoire.  Nous avons déjà un premier pont et entendons construire un deuxième.  Ils sont confiants car, moi je ne  parle pas trop, je suis un homme d’action. Ce qui est important,   ce sont les actions concrètes. Pour servir le peuple. Ainsi, quand nous ne serons pas plus aux affaires, les  populations se souviendront de nous. Nous  entendons travailler beaucoup.  Au niveau de l’électricité, nous avions cinq cent Mégawatt, aujourd’hui, nous sommes à 800 (…) »  Poursuivant, il a levé un  coin de voile  sur ce qu’il voudrait que la coopération sud-sud soit quand il dit : «   On  ne peut pas être des voisins et voir que chez l’autre ça marche et  que chez vous  ça ne marche pas. Si pour le Liberia ça ne marche pas, ça ne marchera pas pour la Côte d’Ivoire.  Parce que  nous sommes  des voisins(…) Il nous faut travailler ensemble. Car ensemble, on peut faire beaucoup de choses    Nous avons trouvé un Etat dans des conditions difficiles. Un de nos grands problèmes, c’est l’électricité. C’est ce qui justifie notre visite en ces lieux ce matin et ceci, dans le cadre de la coopération entre les deux pays, qui ont des relations particulières.(…)  »   Géorges Weah a  annoncé   qu’après cette visite de travail,  une délégation d’experts  et de techniciens  de haut niveau  viendra à Abidjan, pour finaliser les contacts pris avec plusieurs structures de la place. Certainement dans le  secteur de l’électricité, de l’assainissement et  de l’Agriculture. Se prononçant sur l’approvisionnement en électricité,   Thierry Tanoh , le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et du développement des énergies renouvelables a salué l’excellence de la coopération entre les deux pays. Non sans préciser que dejà  18  localités libériennes sont alimentées à partir de la Côte  d’Ivoire  à travers le projet Wap. Aussi, il n’  a pas manqué  d’ajouter  que la mise en œuvre  d’aménagement hydroélectrique permettra d’accroitre les capacités énergétiques des deux pays. « La Côte d’Ivoire va continuer de renforcer sa place de pôle énergétique dans la sous-région et nous ferons en sorte que le Libéria bénéficie de l’expérience énergétique de la Côte d’Ivoire », a  ajouté  le Ministre Thierry Tanoh.  Quant à M.N‘Guessan Kouassai Bernard, Directeur général de la Ciprel, il a noté que la  structure qu’il dirige, est une  filiale du Groupe industriel panafricain Eranove créée en 1994. Qui  est historiquement le premier producteur d’électricité indépendant en Afrique de l’ouest et le leader en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire appuiera le Liberia dans divers domaines dont le développement de l’agriculture et des infrastructures, avait  annoncé,  le mercredi  04 avril    à Abidjan, le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara au terme d’un tête-à-tête avec son homologue libérien, George Weah. 


 BAMBA MAFOUMGBE

Le programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) a mis sur pied un atelier de renforcement des capacités des chercheurs du centre de recherche en écologie (CRE), ce mercredi 4 avril 2018 portant sur la « rédaction d’un projet de recherche et de recherche de financement » à Abidjan-Treichville.


Lors de ces trois journées de formation les différents participants seront instruits sur un certain nombre de modules relatifs à la rédaction d’un projet de recherche fiable et viable par des formateurs émérites et avertis.
En sa qualité de représentant de la directrice du Centre de Recherche Ecologique, M. Ballé Pity, a approuvé et encouragé cette initiative du PASRES vis-à-vis du Centre de Recherche Ecologique dans la mesure où « l’anéantissement des outils de recherches après les excellents résultats produits pendant la période du miracle économique ivoirien a fait place à une misère financière des chercheurs », a-t-il soutenu.


Aussi, avec les acquis des participants, le CRE s’engage à œuvrer pour la mise en place « d’un forum consensuel d’évaluation de la fiabilité des projets », afin de d’amplifier l’impact de la formation, a-t-il rassuré.
Selon le secrétaire exécutif du PASRES, Dr Sangaré Yaya « Si la Côte d’Ivoire veut émerger, elle doit nécessairement investir dans la Recherche et l’Innovation », a-t-il conseillé. En attendant, face aux difficultés d’accès au financement public, les chercheurs doivent mobiliser des ressources additionnelles auprès des bailleurs de fond et organismes subventionnaires.


« Notre ambition, en initiant ces ateliers de formations périodiques, est de contribuer à faire en sorte que nos chercheurs deviennent des acteurs majeurs du développement de notre pays, de par leur capacité à rédiger des projets de recherche à fort potentiel d’innovation et présentant un impact socio-économique bénéfique pour les populations », a-t-il confié.
Par de telles initiatives comme à son habitude, le PASRES œuvre à l’enrichissement et au renforcement des capacités du monde scientifique en Côte d’Ivoire.


Sir Collin’s

Communiqué de Presse Le Prix « Engagement d’Or contre la Malaria en Afrique » décerné au film-documentaire « MALARIA BUSINESS » de Bernard Crutzen Le Réseau des Journalistes Africains pour la lutte contre le Paludisme (RJAP) et ses partenaires IWERLIEWEN-BELHERB, décernent le Prix « Engagement d’Or contre la Malaria en Afrique » au film documentaire « Malaria Business » de Bernard Crutzen. Le réalisateur belge, à travers son œuvre, est la 2ème personne à recevoir cette distinction, après la burundaise Ginette Karirekinyana en 2016. Le lauréat 2018 du Prix « Engagement d’Or contre la Malaria en Afrique » est un journaliste au choix de thèmes pertinents. Le film Malaria Business, réalisé par Bernard Crutzen et commenté par l’actrice Juliette Binoche, porte sur une maladie qui continue de faire de nombreuses vitimes en Afrique. Le prix décerné à Bernard Crutzen et à son oeuvre, récompense sa démarche très professionnelle en tant que journaliste, dans les dynamiques de sensibilisation, de compréhension et dont de lutte contre le paludisme. La démarche du journaliste a séduit à cet effet tous les membres du jury, composé de personnalités indépendantes de plusieurs horizons : Paul Nyemb Ntoogue du Cameroun, Président du RJAP ; Simone Braas, Présidente de Iwerliewen ; Hugo Woestman de Belgique, ancien Directeur à la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et vice-président de Iwerliewen; Bruce Djim Adjim du Tchad, Secrétaire Général du RJAP ; Marc Wagner du Luxembourg, Admnistrateur de Belherb. Bernard Crutzen a fait montre d’équilibre entre les différentes sources contradictoires et donne la parole à des acteurs aux intérêts opposés. Il a sillonné dans cette perspective la planète, du Maniema en RDC à la Guyane française, du Sénégal en Suisse, notamment à Genève, siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le lauréat amène à comprendre à travers lui, pourquoi l’OMS déconseille les africains à recourir à une plante dont les vertus théapeutiques contre le paludisme sont prouvées. Il part du constat simple que les cas de paludisme sont en baisse dans les villages Africains où on consomme une plante, l'artemisia annua ou l'artemisia afra. Il fait état d'études scientifiques et médicales conduites en Afrique, aux Etats-Unis et en Europe qui confirment les vertus thérapeutiques de ces plantes consommées sous forme de tisanes, de poudres ou de cachets d'extraits naturels. Selon le Pr Pierre Lutgen, dont l’intervention dans le documentaire est fort appréciée « cette distinction qui vient s’ajouter à plusieurs autres depuis que ce film documentaire est sorti, constitue une reconnaissance, non seulement au travail de Bernard Crutzen mais, je le dis encore, à toutes des dynamiques véritablement engagées pour l’éradication du paludisme en Afrique». Créé en février 2015 lors des assises de N’Djamena, le Prix « Engagement d’Or contre la Malaria » est la plus grande distinction décernée par le Réseau des Journalistes Africains pour la lutte Contre le Paludisme (RJAP) à un acteur majeur du combat contre la terrible pandémie. Pour Paul NYEMB NTOOGUE, le Président du RJAP, « Malaria Business n’appelle pas seulement le corps social à mettre fin à la mafia autour du paludisme et à l’éradication de cette pandémie ; ce documentaire doit inspirer tous les journalistes africains à s’investir dans derrière les causes nobles » Bernard Crutzen recevra son prix à Niederanven, en fin avril, mois de célébration de lutte contre le paludisme. Douala, le 04 avril 2018 NYEMB NTOOGUE Paul Réseau des Journalistes Africains pour la lutte contre le Paludisme (RJAP),

Le maire de Dimbokro, Bilé Diéméléou a offert plus de 180 sacs scolaires à capteurs d’énergie solaire aux meilleurs écoliers, lors d’une tournée dans les villages de la commune à la faveur du week end pascal. Ces sacs qui seront distribués aux enfants les plus méritants de neuf villages, notamment Bakalykro, Ahougnassou, ont la particularité de pouvoir capter l’énergie solaire le jour. « La nuit, lorsqu’il n’y a pas de courant, vous pouvez le transformer en une lampe qui vous permet d’avoir la lumière pendant au moins 3h », a expliqué le donateur, faisant une démonstration. Plusieurs autres dons, notamment en numéraire, ont été distribués dans ces villages. Le geste de l’élu a été salué par les populations bénéficiaires.

Charles Kader

L’ex-ministre ivoirien de l’Energie et du Pétrole, Adama Toungara, a été nommé le mercredi 04 avril 2018, médiateur de la République de Côte d'Ivoire, a annoncé le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, à l’issue d’un Conseil des ministres. « Le président de la République, Alassane Ouattara, a procédé ce mercredi 4 avril 2018 à la signature d’un décret portant nomination du médiateur de la République. Ainsi, M. Adama Toungara est nommé médiateur de la République », a déclaré M. Patrick Achi, face aux caméras. Sorti du gouvernement en janvier 2017, Adama Toungara a été nommé quelques mois après conseiller auprès du président de la République, chargé des questions de l’énergie, du pétrole et des mines. M. Toungara, également maire de la commune d'Abobo (Nord d'Abidjan) remplace M. Ngolo Coulibaly au poste de médiateur de la République, nommé en juillet 2017 président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg).

Charles Kader

Face à une tension perceptible autour de l’exportation du café ivoirien, des exploitants agricoles ont décidé de donner de la voix. De faire des propositions en vue d’une véritable redynamisation de la filière café-cacao et d’une professionnalisation des producteurs ivoiriens. Dans cette interview, Maurice Sawadogo, exploitant agricole dans la région d’Abengourou donne sa recette.

Bonjour M. Maurice Sawadogo, vous êtes exploitant agricole à Abengourou, quel commentaire faites- vous, plus de deux semaines après la déclaration de Daloa sur la crise dans la commercialisation du Café ?

Je pense qu’à ce niveau, il faut faire une nuance. A Daloa, nous y sommes allés dans le cadre d’une sensibilisation. Nous n’étions pas allés pour faire une déclaration. Des syndicalistes avaient appelé à la grève. Comme nous ne voulions pas que notre maison commune brule, nous sommes allés à la limite des zones de production qu’est par excellence Daloa, pour appeler les producteurs au calme et la sérénité. La Côte d’Ivoire étant un pays de dialogue, tout peut se régler dans ce cadre. J’ai plus de 50ans et je n’ai jamais vu un cimetière de café. Le stock de café en souffrance sera payé. Casser les délégations du Conseil café-cacao ou faire autre chose ne serait pas la solution. Concernant spécifiquement le blocage dans la commercialisation du café contrairement à ce qui se dit, le café se paye. C’est l’exportation du café qui pose problème. C’est pourquoi, il y a eu des remorques bloquées dans nos ports notamment au port d’Abidjan. Justement parlant de ce blocage, il est bon de savoir que nous-mêmes coopératives de producteurs ou acheteurs nous ne voulons pas aller à la professionnalisation de nos activités. Aujourd’hui, pour convoyer le café au port d’Abidjan ou au port de San pedro, il faut avoir un acheteur. Dans le cas contraire, si tu n’as pas d’acheteur et que même si tu as une remorque que tu vas immobiliser au port, cela va faire le lit des spéculateurs. Le temps de trouver un preneur à ton produit. Il nous faut donc sortir de ce piège là et mettre le cap véritablement sur la professionnalisation de nos activités

Vous dites qu’il n’y a pas de blocage alors qu’il n’y a un blocage au niveau de l’Algérie ?

L’Algérie dispose d’une plate-forme par laquelle transit le café d’origine Côte d’Ivoire. Ce n’est pas l’Etat algérien qui paye le café. Au niveau de ce pays, il a été exigé des documents. Le café est un produit alimentaire et donc, il faut au moins payer une caution. Ce que des exportateurs ont trouvé beaucoup plus élevée. Face à la situation, le Directeur général du Conseil du café et du cacao a décidé de monter au créneau avec ses collaborateurs. Pour trouver une solution, étant donné que le Ccc joue le rôle d’intermédiaire entre l’Etat et les acteurs. Cette structure ne paye pas le produit mais fait la régulation, le développement et la stabilisation. Ce sont des choses à savoir et il faut aller à une grande professionnalisation. C’est pour cela que le ministère de l’Agriculture et du développement rural, nous a invités à plusieurs reprises, à mettre en place notre interprofession. Mieux, à devenir de véritables exploitants agricoles ( voire encadré) Malheureusement, des querelles entre nous font que nous n’arrivons jamais à nous mettre d’accord sur l’essentiel : la mise en place de notre interprofession. Pour que nous ayons notre mot à dire sur ce genre de situation qui s’impose en ce moment à nous. Aujourd’hui, certains d’entre nous font de la politique alimentaire. Il nous faut d’abord discuter en interne avant d’aller sur la place publique.

Il se dit que l’entrepôt de Sifca-coop aurait été cédé à des exportateurs proches de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire ?

Ce sont des rumeurs. Moi j’ai vendu mon cacao à Sifca coop qui est dirigée par M. Silué Boloba. Pensez-vous qu’on peut nommer un directeur à la tête de Sifca-coop et vendre ce site le lendemain ? Le Dg qui vient d’arriver ne peut vendre cet actif. (…) tous les Présidents ivoiriens se soucient des producteurs mais est-ce que les producteurs se soucient d’eux-mêmes ? Laissons- les travailler et jugeons – les au bilan.

Selon vous à quoi est due la fuite du café et cacao ?

C’est un phénomène qui a toujours existé dans un sens comme dans l’autre. Il y a des gens qui ne vivent que de ça. Dès qu’il y a des remous dans la filière, ils en profitent. Ce sont des hommes d’affaires qui ont de l’argent. Un producteur ne va jamais prendre un sac pour traverser la frontière. Il est dans son champ. Si tu viens et que tu lui fais une bonne proposition, il va t’envoyer son produit. Au lieu d’interroger les syndicalistes, les chaines étrangères gagneraient à venir constater les choses sur le terrain. Ce n’est pas seulement le café et le cacao qui sont touchés par ce phénomène. Il y aussi la noix de cajou. Quand nous nous faisons accompagner de nos enfants dans nos champs, ils parlent d’exploitation des enfants dans la cacaoculture. Mais jamais la communauté internationale ne s’alarme sur le trafic transfrontalier de nos produits agricoles. Tout le monde sait ce qui se passe.

Voulez-vous dire que c’est un phénomène qui est connu de tous ?

Tout à fait ! Des convois de remorques de cacao passent devant tout le monde et entrent au Ghana. Ils disent que c’est un problème de prix. Mais en vérité, ceux qui le font sont tellement rackettés qu’ils laissent sur la route. Dieu seul sait le montant des fonds que les ghanéens ont laissé dans nos zones de production en Côte d’Ivoire.

Ne pensez-vous pas qu’une transformation à grande échelle de notre café et cacao aiderait à stabiliser les prix aux producteurs ?

On ne peut pas être premier producteur mondiale et ne pas pouvoir consommer sur place 2% de cette production. Pour qu’on puisse consommer le cacao sur place, il faut le transformer. Nous devons pouvoir donner l’envie aux populations ivoiriennes et partant celles de la sous- région de le consommer. Est-ce qu’il existe une politique dans ce sens-là ? Il faut aller dans ce cadre à la coopération sud-sud qui permettra d’envoyer du café moulu au Burkina Faso, au Mali et autres. Cela nous permettra d’échapper aux effets néfastes des spéculateurs d’outre –mer.

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Maurice Sawadogo,( Explotant agricole à Abengourou) :

« Pour qu’on puisse consommer le cacao sur place, il faut le transformer »

 

Encadré : Plus de 1 millions de cacaoculteurs peinent à aller à l’interprofession

A quand la mise en place de l’interprofession dans la filière café-cacao ? bien malin celui qui pourra répondre à cette question. En effet depuis plus d’une dizaine d’années et malgré tous les conseils des experts, les producteurs de café et de cacao n’arrivent jusque-là pas à s’entendre pour y arriver. Ils préfèrent travailler dans le désordre ou en groupuscule pour donner de la voix. Conséquences, quand survient une crise dans la filière café-cacao, des syndicalistes et présidents de sociétés coopératives sortent pour donner de la voix aux noms des producteurs de café et cacao. Mais combien sont t-ils officiellement ses producteurs de café et cacao grands créateurs de richesse en Côte d’Ivoire ? 700 mille ou plus de 800 mille planteurs de café-cacao ? Des sources officielles avancent le chiffre de 1 million de planteurs. Fait important, chaque producteur de cacao entretient en moyenne 6 personnes. Une masse critique dont la position devrait compter tout comme la position de la Côte d’Ivoire dans la fixation des prix aux producteurs. Ce qui visiblement n’est pas le cas. Même si les initiatives ne manquent pas, il faut véritablement mettre le cap sur la professionnalisation des acteurs. Des ateliers et séminaires ont régulièrement lieu dans ce sens. Un atelier de validation du projet de recensement des producteurs de café-cacao et de leurs vergers a eu lieu, il y a quelques années à Abidjan, a l’initiative du Conseil du café-cacao (Ccc). Cet atelier avait réuni des représentants des ministères et de l’administration agricole, des préfets de région des zones productrices, des partenaires techniques et financiers, du Comité national de télédétection et d’information géographique (Cntig) et bien d’autres. Au terme de quoi, l’opération de recensement qui devrait démarrer, devrait déboucher sur l’octroi de cartes professionnelles aux producteurs. « Ce recensement doit permettre de mieux cibler nos appuis aux producteurs, d’améliorer la traçabilité du produit et de sécuriser les transactions bord champ. Il permettra aussi la mise en place d’une interprofession forte, assise sur des organisations des producteurs crédibles » avait indiqué en temps les responsables du Conseil du Café et du cacao. Mais où en sommes avec l’octroi de cartes professionnelles ? Combien de planteurs de café et de cacao, le troisième recensement des exploitants et des exploitants agricoles( Reea) a-t-il touché ? Nous ne savons pas grand-chose. En attendant de trouver une réponse à cette violente question, il est bon de retenir que les résultats du 3e recensement des exploitants et des exploitations agricoles (Reea) qui ont été communiqué dans la mouvance du Sara 2017 par le ministère de l’agriculture et des ressources animales révèlent que la côte d’Ivoire compte plus d’un million d’exploitants agricoles. Le Coordonnateur national du Reea, Coulibaly Nouhoun qui a présenté les résultats a dit que ce sont 1 742 838 exploitants agricoles dont 379 658 femmes qui ont été recensés à la fin de cette opération. « Outre les exploitants agricoles, ce sont 1 407 451 ménages agricoles dont la taille moyenne est de 7,1 % qui ont enregistrées. A cela s’ajoutent le nombre total d’exploitants d’élevage (666 479), d’aquaculteurs (2 905), de sylviculteurs (12 580) et d’exploitants pratiquant la pêche (33 099). On dénombre également 296 exploitations modernes en Côte d’Ivoire, selon les chiffres livrés » a dit le Docteur Coulibaly Nouhoun. Se félicitant du travail effectué par ses services, le ministre de l’agriculture et du développement rural, Coulibaly Sangafowa, a rappelé à cette occasion l’importance du Reea, qui selon lui « permet d’actualiser les statistiques agricoles après le recensement national de l’Agriculture de 2001.Cette opération qui vise à doter le pays de données fiables, précises et actualisées sur les exploitants et exploitations agricoles en vue de disposer d’une cartographie vraie, a été lancée en 2015 Ce recensement cofinancé par l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Union Européen avec l’appui technique de la Fao . Le Reea 2015 a coûté 7,5 milliards Fcfa dont 54% (3,9 milliards Ffcfa). La contribution de l’Union européenne est de cinq millions d’Euros (3,3 milliards Fcfa), soit 44% du budget, et 2% sont apportés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) qui assure par ailleurs 80% de l’assistance technique. Aussi, en Côte d’Ivoire, on ne parle plus de planteurs de cacao et cacao mais d’exploitants agricoles. Un exploitant agricole, c’est celui qui fait un peut tout. Il a l’avantage de diversifier ses sources de revenus. En faisant de l’aquaculture, l’élevage, l’agriculture vivrière. En plus de faire les cultures de rente comme le coton, le café et le cacao en fonction des zones de productions.

 

Bamba M..

Un concert dénommé « Concert de l’espoir » a été organisé, ce vendredi 30 mars 2018 par l’association des hôteliers, restaurateurs et agents du tourisme de Grand-Bassam (horest) en la mémoire des victimes de l’attaque terroriste du 13 mars 2016.

Le giga concert s’est déroulé à la plage de la ville historique de Grand-Bassam dans la soirée, avec plus 30 prestations live, semi-live et play-back. Tous les rythmes musicaux en ont été visités, du zouglou au coupé-décalé en passant par le reggae, la rumba, le naija nigérian, le high-life ghanéen y compris l’humour pour permettre aux nombreux publics de passer une bonne soirée. Sans oublier les restaurants flottants et les maquis, côté nourriture, pour le grand bonheur des populations qui ont effectué le déplacement.

La cérémonie a débuté dans l’après-midi par un dépôt de gerbe de fleur à la stèle dédiée aux victimes de l’attentat par le président Lancina Ouattara et ses membres de Horest.

Au-delà de l’aspect festif, l’événement vise, selon le président de Horest, à repositionner la destination touristique de Grand-Bassam dans le cœur des touristes nationaux et internationaux qui, pris de peur après l’attaque du 13 mars 2016, ont abandonné la destination Grand-Bassam.

« Le concert de l’espoir tout simplement parce que l’attaque terroriste du 13 mars 2016, a vraiment handicapé le développement du tourisme ici à Grand-Bassam. Déjà qu’il n’y avait pas d’embellie avec les différentes crises socio-politiques que notre pays a connues. Le 13 mars est venu plomber le peu d’espoir que nous avions pour relever la filière touristique à Grand-Bassam. Nous avons donc constaté une baisse drastique des activités touristiques à Grand-Bassam. Tout simplement le tourisme a pris un coup et tout cela a eu un impact socio-psychologique et économique sur la population. C’est ainsi qu’en tant qu’opérateur économique, nous avons décidé d’organiser ce concert pour dire à la population que Grand-Bassam reste debout malgré cette attaque. La sécurité est revenue, il y a la possibilité de faire beaucoup de choses », a décliné le président de Horest.

A.K.

Hassan Mrani, réalisateur et producteur, s'est découvert très tôt une passion pour l'image et le cinéma. Son émerveillement pour les choses simples de la vie l'a alors naturellement conduit à tout faire pour mettre en image ces détails d’une réalité que les autres, bien souvent, ne voient que rarement.
Les défis lui plaisent et quand l’occasion de réaliser son premier vidéoclip « Ahwach Jazz » s’est présentée, il n’a pas hésité à la saisir. Il a pu ainsi mettre en valeur le patrimoine immatériel et culturel de la région de Ouarzazate qui est riche par sa diversité dont les Kasbahs et les oasis. Et aussi de faire de l'Ahwach un symbole de reconnaissance internationale d’Ouarzazate.
Le vidéo-clip « Ahwach Jazz » a rassemblé une équipe professionnelle et expérimentée dans le domaine du cinéma et l'audiovisuel et a été produit avec les dernières tendances technologiques qui respectent les mesures internationales de production cinématographique et audiovisuelle.
Hassan, en tant qu’activiste de sa ville Ouarzazate et de la région de Draâ-Tafilalet, a pris l'initiative de rendre service à sa région par montrer au monde les capacités touristiques, naturelles et culturelles de la région à travers de prochains vidéoclips.

 

https://www.youtube.com/watch?v=orSQyHUdq-U

 

 

La première réunion du Conseil d’Administration du Millennium Challenge Account-Côte d’Ivoire (Mca-Côte d’Ivoire) s’est tenue le 29 mars 2018. Présidée par le Secrétaire Général de la Présidence de la République, le ministre Patrick Achi, la rencontre, qui fait suite à la signature, en Novembre 2017 aux États-Unis, de l'accord de don du Compact Côte d’Ivoire d’un montant de 524 740 000 dollars, a permis d’adopter des mesures relatives à la mise en œuvre du Programme Compact Côte d’Ivoire. Le Mca-Côte d’Ivoire, créé par ordonnance datée du 14 décembre 2018, est une entité indépendante chargée d'assurer, pour le compte du Gouvernement Ivoirien, le suivi, la gestion et la mise en œuvre du Programme Compact. Il est constitué de trois (03) organes dont un Conseil d’administration qui dispose d'un pouvoir indépendant et a l'autorité et la responsabilité de superviser, d'orienter et de prendre les décisions au sein du Mca-Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre globale du Programme conformément aux accords conclus avec le Gouvernement des Etats-Unis, à travers le Millennium Challenge Corporation (Mcca). Le Conseil d'administration du Mca-Côte d'Ivoire compte onze (11) membres votants, dont huit (08) membres du gouvernement, ainsi que deux (02) représentants du secteur privé et un (01) représentant de la société civile sélectionnés à travers un processus ouvert et transparent. Pour sa part, le Président du conseil d’administration, M. Achi Patrick a souligné « qu’en tant que membres statutaires du Conseil d’Administration, notre responsabilité est donc grande, et notre mobilisation et notre engagement doivent être permanents, avant l’entrée en vigueur du Don, durant l’exécution du programme et à sa clôture ».Pour le Représentant du Chargé d'Affaires de l'Ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, M. Jeff Bryan« La Côte d'Ivoire est un partenaire important des États-Unis et nous considérons que le Compact est une des pierres angulaires de notre engagement avec le pays. Les États-Unis ont quatre objectifs principaux en Côte d'Ivoire: soutenir la bonne gouvernance, encourager une croissance économique inclusive et transparente, promouvoir la santé de la population ivoirienne et aider à la réforme du secteur de la sécurité. Nous partageons ces objectifs qu’une Côte d'Ivoire démocratique, prospère, saine et stable est bénéfique pour tous. De même, nous voulons utiliser le compact Mcc comme un moyen de promouvoir la Côte d'Ivoire en tant que destination pour les affaires et l'investissement ». M. Mahmoud Bah, le Directeur Résident Pays du Mcc, a pour sa part, salué la participation de tous les membres du Conseil d’Administration. Il a indiqué à l’égard des membres du conseil, « Nous vous félicitons pour les avancées notables, mais il nous reste encore beaucoup à faire. Votre engagement sera clé pour une bonne exécution du projet ».Cette première séance a notamment permis aux membres du Conseil d’Administration de statuer sur les dispositions relatives à la gouvernance du Mca- Côte d’Ivoire, telles que les politiques de conflit d'intérêts et de confidentialité, et d’examiner divers éléments afférents à l’opérationnalisation du Mca-Côte d’Ivoire.

Charles Kader

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