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mardi 30 avril 2024
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Des négociations sur la subvention coton, en passant par celle portant sur la pêche ,à l’avenir de l’Afrique dans le Commerce international, Son excellence monsieur Eloi Laourou, ambassadeur du Benin à l’Organisation mondiale du Commerce( Omc) et président de l’Organe d’examen des politiques fait le point des négociations

 

Quel est rôle d’un négociateur à l’Organisation mondiale du Commerce( Omc) ?

Le Négociateur à l’Organisation mondiale du commerce( Omc) porte la parole de son pays. Il est présent dans les travaux de négociation et il interagit avec les autres partenaires dans la négociation. Egalement, le négociateur doit faire en sorte que les préoccupations, les intérêts et les attentes de son gouvernement et des autres membres de son Groupe régional, par exemple l’Afrique ou de son Groupe d’intérêt, les Pays moins avancés( Pma) soient pris en compte au tant que faire se peut. C’est un rôle important et noble. Parce que quand vous négociez, vous avez à l’esprit la situation de millions de personnes derrière vous restées au pays.

Vous êtes du Benin qui est membres du Groupe Coton IV constitué du Mali, Benin Tchad, du Mali et du Burkina Faso. Comment se portent les filières cotonnières dans ces pays- là ?

C’est aussi un point important dans la négociation. Car cette spéculation est dans la négociation. Le coton est depuis plusieurs années porté par le Benin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. Ce ne sont pas que ces pays qui produisent le coton, mais 36 pays africains dont la Côte d’Ivoire qui produisent le coton sur le continent africain. La question a été soulevée pour la première fois en mai 2003. Nous sommes aujourd’hui en mai2018, cela fait 15 ans bien comptés. Nous avons négocié et nous avons obtenu des résultats. Mais le pilier ou la dimension que nous avons voulue traité en profondeur, ce pilier-là n’ a pas encore eu de réponse. Cela demande de l’effort et de la patience. Parce que les négociations commerciales prennent souvent du temps. Car, ce sont des intérêts économiques énormes croisés que nous traitons.

Concrètement, quels sont les résultats que vous avez obtenus depuis mai 2003 ?

Nous avons le pilier qu’appelle ‘ accès au marché’. C’est-à-dire ce qui touche aux tarifs, aux droits de douanes et autres mesures. Nous avons pu obtenir l’accord de l’ensemble des membres de l’Omc que le coton produits par les Pays moins avancés( Pma) soit exportés sans droit de douanes et sans limitation de quantité sur les marchés internationaux à la fois de pays développés et de pays en développement. C’est ce qu’on appelle dans le jargon de l’Omc, « accès en franchise de droits et sans contingent ». Le deuxième pilier, c’est le pilier « concurrence à l’exportation ». A Nairobi au Keynia en décembre 2015, nous avons eu la deuxième bonne réponse. Que, les financements qui sont accordés par les grands pays à leurs exportateurs de fibres de coton sur le marché international concurrençant celles exportées par ces quatre pays ( Coton IV) et d’autres pays moins avancés, soient arrêtés automatiquement à partir du 1er 2016. Sous la dimension dite développement qui porte sur l’amélioration de la production et la transformation du coton, nous avons eu l’accompagnement des partenaires, pour avoir des ressources et les expertises, pour avancer dans nos efforts. Voilà les résultats d’étape. Mais le troisième pilier appelé ‘aspect commercial’ et pilier soutien interne, c’est-à-dire les financements énormes et massifs accordés énormes aux producteurs des pays développés, les Usa, certains pays de l’Union Européenne( Ue) et certains pays asiatiques, nous demandons que ces financements soient réduits de façon substantielle, en vue de l’élimination dans un délais donné . C’est cela le point d’achoppement et de résistance. Mais en tant que négociateur, nous sommes persuadés qu’à termes, nous obtiendrons du concret.

Excellence, il n’y a pas que le coton, les négociations coincent aussi sur la subvention à accorder à la pêche. A ce niveau qu’avez-vous obtenu concrètement ?

Nous avons travaillé dure avant d’aller à Buenos Aires en décembre 2017. Ce afin que, les subventions qui sont accordées aux activités de pêches qui soient des subventions qui ne soient pas conformes aux règles et pratiques en matière d’ échanges de bien dont fait partie la pêche, que ces financements- là prennent fin à terme. Pour que le marché international de la pêche soit un marché équitable. La décision prise à Buenos Aires a souligné l’engagement des membres à travailler en vue de parvenir dans un délai donné à ces résultats. Mais nous n’avons pas eu ces résultats. La décision n’ a pas couvert tous les aspects pour parvenir à ceux-ci. Mais l’engagement moral et juridique d’aller vers cela a été manifesté.

Excellence, quel est l’avenir de l’Afrique dans le commerce mondial ?

Aujourd’hui, nous avons des difficultés dans le commerce international. Aussi bien par rapport à la présence de nos produits que de nos services sur le marché international. Toutefois, l’avenir est prometteur. Parce que nous nous sommes engagés individuellement, collectivement au niveau de l’Afrique et des Communautés économiques régionales, à obtenir des résultats plus importants. C’est bien l’objet de la présence des négociateurs et des efforts concertés que nous faisons avec la Commission de l’Union africaine et avec nos autorités dans les régions et les pays. Nous sommes déterminés à faire changer les choses. (…) Il ne faut pas être fatalistes et baisser les bras. L’activité dans le domaine de l’économie numérique, au lieu de considérer cela comme un épouvantail, nous devons capter le potentiel et les opportunités qui s’offrent à nous. Parce qu’il s’agit d’utiliser les moyens plus actuel pour nous connecter au marché international. Faire savoir que dans tel village du Benin ou de la Côte d’Ivoire, il y a ce produit de qualité à prix intéressants qu’on peut exporter aux fins de la Chine ou du Canada. Organiser non seulement la chaine mais aussi les inter- actions pour que nous puissions tirer avantages de nos efforts(…) Que la pauvre Dame du fin de la République Démocratique du Congo( Rdc) ou du Mali puisse avoir le retour sur effort et que la communauté locale puisse toucher du doigt, les réalités d’aujourd’hui, en termes de mise en relation sur le marché international.( voir encadré)

Avec toujours des noix brutes de cajou ou de coco comme produits d’exportation ?

Là également, il y a l’engagement au niveau de nos pays, des gouvernants et des services techniques d’améliorer les choses. En produisant en quantité mais en qualité. Bien évidemment en y ajoutant de la valeur. Quand vous prenez par exemple la noix d’acajou, c’est un produit important pour nos pays, en termes de part de contribution au Produit intérieur brut( Pib) et en termes de dérivés à tirer de cela. Nous mangeons de l’amande d’acajou et nous jetons la pomme. Lorsque nous nous faisons cuir la noix pour en extraire l’amande, nous jetons la coque or celle-ci contient une huile très importante dans l’aéronautique, comme lubrifiant. Malheureusement, cette particule est jetée dans la Nature. Nous devons encourager la recherche et innover depuis nos écoles, en passant par les instituts de cherches jusqu’ à nos usines de transformation. Nous devons pouvoir tirer profits de ce que la Nature nous offre.

Interview réalisée à Genève( Suisse) par Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Sem Eloi Laourou : « Nous devons tirer grand profit de l’économie numérique(…) »

 

Encadré : Agriculture et commerce

L’Avenir de l’Afrique vue par des experts

Dans quelques années, le continent africain sera le grenier du monde entier. Les pays africains ont donc un grand intérêt dans l’Agriculture. Selon les économistes et les businessmen qui opèrent dans le domaine de l’agroalimentaire, « ceux qui maitriseront la nourriture, domineront le monde. Actuellement, il y a des mesures prises par les grands pays qui créent des distorsions sur le marché international et qui pénalisent les pays moins avancés (Pma). (un Pma, selon la définition de l’Organisation des nations unies Onu, se caractérise par un faible poids économique, son développement faible et sa vulnérabilité). Un accord sur l’Agriculture a été mis en place et cela devait, normalement, bénéficier le plus aux pays en voie de développement un meilleur accès aux marchés et des exportations plus importantes vers les pays développés » explique Aileen Kwa du programme de commerce pour le développement, Centre Sud de l’Omc. Qui exposait sur le thème : « Négociations sur l’agriculture » dans le cadre d’un séminaire international regroupant les journalistes de l’espace francophone en charge des questions économiques. C’était du 23 au 27 Avril 2018 au siège de l’Omc à Génève( Suisse) . Ce à l’initiative de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung. Malheureusement, ajoute notre personne ressource, « Après cinq années de mise en œuvre, les opportunités d'accès au marché attendues ne se sont pas matérialisées et bien au-delà de toutes attentes, il y a eu plus d'exportations des pays développés vers les marchés des pays en voie de développement. La Fao, de son côté, a noté que les importations de produits alimentaires en provenance des pays en voie de développement augmentaient rapidement dans la plupart des études de cas. Pour la volaille du Cameroun, par exemple, les importations de volaille ont augmenté de près de 300% entre 1999 et 2004 » Avec comme conséquence, l’abandon par près de 92% d’aviculteur de leurs activités. Pendant que 110 000 emplois ruraux massifs ont été perdus chaque année 1994 à 2003. Les subventions dans le domaine de l’agriculture ont certes augmentées la production des pays développés mais ont supprimés et sont encore en train de supprimer des emplois dans les Pays moins avancés considérés encore comme pays en voie de développement. Par ailleurs en 2015, fait remarquer notre interlocutrice, « les pays membres de l’Omc ont décidé de supprimer les subventions à l’exportation de produits agricoles et d’établir des règles pour les autres formes de soutien à l’exportation de produits agricoles. Toutefois, les Pays moins avancés doivent négocier davantage de ces soutiens » Il est à rappeler qu’au début des années 60, le continent africain participait à hauteur de 14 % au commerce mondial, alors que sa population représentait à peine 9 % de la population mondiale. En 2013, sa part dans les échanges mondiaux a chuté à 4 % alors que son poids démographique atteignait les 14 %. Au cours des deux dernières décennies, la part de l’Afrique subsaharienne par exemple, dans les échanges mondiaux a diminué de moitié alors que ses importations de céréales ont été multipliées par trois et que sa dette totale a été multipliée par vingt. Dans un tel contexte, quelle pourrait être le rôle du Cadre intégré renforcé dans l’accès à l’aide pour le commerce aux profits des Pma ?

Aide pour le commerce et les Pma

Daria Shatckova, Chargée de programmes à Organisation Mondiale du Commerce,( Omc) croit en savoir davantage quand elle dit : « Dénommé au départ cadre intégré depuis les accords de Brettons woods, la création du Cir remonte en 1997. Mais l’échec enregistré a poussé l’équipe du cadre intégré à en faire un cadre intégré renforcé (Cir) en 2006. Moteur de croissance, de développement durable et de réduction de la pauvreté. Le cadre intégré renforcé demeure le seul partenariat multilatéral destiné exclusivement à aider les pays les moins avancés (Pma) » Le Cir regroupe 51 pays, 24 donateurs et 8 organisations partenaires qui collaborent étroitement avec les gouvernements, les organisations de développement, la société civile et les milieux universitaires. Si les donateurs apportent les financements, les organisations internationales apportent l’expertise technique, les Pma prennent en charge le programme sur le terrain, le Cir pour sa part, analyse les obstacles auxquels se heurtent les Pma. « Le résultat de cette analyse appelée matrice des actions, est composée entre autres de l’examen des politiques, des institutions, des infrastructures, et des secteurs ayant un potentiel d’exportation. Des actions prioritaires qui servent de base pour développer le potentiel commercial. Elle est aussi utilisée par les partenaires internationaux pour coordonner leur soutien technique et financier. Le Cir aide ainsi les Pma à faire des produits prêts à être exportés, facilite les échanges transfrontaliers, et à rejoindre des marchés encore inexploités. L’Afrique capte ainsi 68% des investissements du Cir, l’Amérique 1% ; le Pacifique 10% et l’Asie 21%. Ces investissements vont vers l’agriculture, la pêche, le tourisme, les industries textiles, cuirs et produits similaires, les services et institution de soutien commerciaux, la production industrielle de récolte, la facilitation du commerce, la politique commerciale et la gestion administrative et les normes » Nous a-t-elle indiqué. A noter que les 13 et 14 juin 2018, se tiendra à Genève, un forum mondial sur le commerce inclusif pour les Pma. Il sera question de plénières de haut niveau, d’évènements de réseautage et de partage d’expériences susceptibles de rendre audible la voix des Pma en Afrique et ailleurs.

B. Mafoumgbé

Le procureur de la République Adou Richard et le Dg des douanes, le Colonel Pierre Alphonse ne sont pas sur la même longueur d’onde dans le scandale des véhicules immatriculés frauduleusement au Guichet unique automobile,( Gua) d’ Abidjan. Précisément en ce qui concerne le niveau du préjudice subi par l’Etat de Côte d’Ivoire. Dans cette affaire, c’est le Dg des douanes qui le premier face à la presse a affirmé qu’il y a « un manque à gagner de 10 à 15 millions Fcfa, par véhicule », soit au moins 10 milliards Fcfa. Pendant que quelques jours plus tard, que le procureur Adou Richard à son tour face à la presse, a estimé que le préjudice subi par l’État porte sur plus d’un millier de véhicules, s’élève à 2 à 3 milliards de Fcfa. Mais que cache ces différentes sorties et différences au niveau des chiffres servi aux petits contribuables ivoiriens très préoccupés par la satisfaction de sa pitance au quotidien. Parlant de ce scandale, Adou Richard du Plateau dit que « la fraude a été découverte par la douane » dont le Directeur général, le colonel Pierre Alphonse Da, est alerté vers la fin du mois de mars 2018, par un membre du gouvernement sur des activités suspectes au Guichet unique automobile (Gua) d’Abidjan. Il donne instruction à ses services afin qu’ils lui présentent rapidement un rapport. La réaction du patron des douanes ivoiriennes ne se fera pas attendre comme le Colonel Da Pierre lui-même le confie au site d’information en ligne www.jeuneafique.com. Il dit à ce confrère en ligne : « Mes services ont constaté des incohérences entre les données du Système de dédouanement automatisé (Sydam) et celles du système informatique du Guichet unique automobile, explique Da. En effet, certains véhicules importés n’apparaissaient pas dans les fichiers sur les véhicules dédouanés, c’est-à-dire ayant acquitté les droits et taxes de douane. » Est commandé par la suite une enquête plus fouillée à la Direction des enquêtes douanières. L’objectif étant d’identifier les auteurs et co-auteurs de la fraude et de découvrir leur mode opératoire. A l’issue de plusieurs jours d’investigation, l’étau se resserre autour de Mamadou Fofana, directeur du Gua d’Abidjan, considéré par les enquêteurs comme le cerveau de la fraude, et de plusieurs cadres intervenant dans la chaîne d’immatriculation des véhicules neufs et d’occasion. Selon le colonel Da, « le mode opératoire utilisé par les auteurs des actes d’immatriculation frauduleuse des véhicules neufs a consisté à contourner la procédure normale, tant au niveau informatique qu’au niveau de la transmission physique des dossiers par l’utilisation de faux documents, l’utilisation de fausses déclarations ou l’absence de déclarations, l’extraction de dossiers du circuit et la manipulation des données informatiques ». Si l’on peut se féliciter du travail abattu par les fins limiers des douanes, l’on est en droit de s’interroger tout de même sur le scandale en question porte sur « plus d’un millier de véhicules » qui visiblement ne seraient pas sortie du dispositif du guichet unique automobile en un jour voire même un mois. S’il existe une mafia dans la filière de dédouanement des véhicules en question, elle doit être certainement bien organisée et elle a su profiter de certaines faiblesses en termes de transparence des procédures en douane et, plus généralement, dans l’administration ivoirienne, et qui a su exploiter également l’absence de contrôles en amont et de vérification en aval. Au lieu de faire porter le chapeau ‘aux seconds couteaux’ comme c’est bien le cas depuis quelques en Côte d’Ivoire, en tout cas sous le Régime de la Reconstruction, les ivoiriens osent croire que pour une fois, l’enquête doit aller jusqu’au bout pour faire toute la lumière. Que la Direction générale des douanes comme elle l’a fait sous le Régime de la Refondation, lève un coin de voile sur les propriétaires des véhicules en question ou alors engage un processus de redressement des fraudeurs pour que l’Etat puisse recouvrer une partie de ses droits et taxes. Le colonel Pierre Alphonse Da pourra faire comme Gnamien Konan alors Directeur général des Douanes ivoiriennes ? « Il nous souvient que courant 2005, face à une telle situation, Gnamien Konan avait fait publier non seulement liste des véhicules concernées mais, il les avait fait immobiliser et les propriétaires convoqués à venir dédouaner. Au nombre des concernés ont notait des intouchables du Régime d’alors » se souvient un haut cadre des douanes ivoiriennes. Faire éclater la transparence dans un contexte social marqué par des demandes de partage des fruits de la croissance économique de plus en plus pressantes, alors que la population soupçonne les élites de s’enrichir rapidement ou illicitement, les responsables actuels des douanes auront frappé un grand coup. En attendant, dix-huit personnes ont interpellées ont et déférées devant le parquet, début mai. Elles séjournent depuis lors à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) dans l’attente de leur jugement. Au moins quatre chefs d’accusation sont retenus contre elles : « faux et usage de faux en écritures douanières et de banque », « importation sans déclaration douanière », « détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ».

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique a entamé le jeudi 03 mai 2018 à Yamoussoukro, un séminaire de deux jours sur la problématique du recouvrement des amendes forfaitaires et judiciaires. Les travaux ont été ouverts par M. Yapo Akpess Bernard, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des Finances. Situant les enjeux de ce séminaire, le Directeur Général du Trésor Public, Assahoré Konan Jacques a relevé que les différents Plans nationaux de Développement 2012-2015 et 2016-2020 mis en place par le gouvernement nécessitent d’importants moyens financiers. Toutefois, poursuit Assahoré, ces grands chantiers de développement sont ouverts dans un contexte d’amenuisement de l’aide publique au développement et de risque de surendettement liés au recours aux marchés de capitaux. Pour faire face à cette situation, l’Etat de Côte d’Ivoire a bien voulu mettre au rang des priorités la question de la mobilisation des ressources intérieures. C’est dans cette vision du Gouvernement que le Trésor Public a placé l’année 2018 sous le sceau de «l’optimisation des ressources intérieures ». L’Institution s’est donc fixé pour objectif de faire passer le taux de recouvrement des recettes non fiscales de 3% à au moins 10% d’ici 2020. Dans son allocution, M. Kouassi Bernard, Directeur de Cabinet, représentant le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a souligné que la problématique de l’amende judiciaire préoccupe son Département ministériel. Procédant à l’ouverture des travaux, M. Yapo Akpess Bernard, Directeur du Cabinet Adjoint a salué la forte mobilisation de l’ensemble des acteurs de la chaine d’exécution des amendes. Pour lui, l’enjeu du recouvrement des amendes forfaitaires et judicaires reste double. Il s’agit, souligne le représentant du ministre Adama Koné, d’une part de rechercher des ressources additionnelles pour financer les projets structurants du Gouvernement ; et d’autre part, de faire du recouvrement effectif de ces amendes un moyen dissuasif face à la violation des règles destinées à assurer le maintien de l’ordre public, notamment en matière de code de conduite.

 

Charles Kader

« La transformation de notre économie demeure l’une des priorités du Gouvernement pour conduire notre beau pays vers l'émergence. Dans cette perspective, je voudrais, à nouveau, féliciter Monsieur le Premier Ministre et le Gouvernement pour les progrès réalisés dans la transformation locale de nos principales matières premières, notamment le cacao et l’anacarde. A titre d’exemple, la signature récente de l'accord de financement du projet Bird- Enclave pour la compétitivité de la filière anacarde avec la Banque Mondiale. Ce projet, d'un montant de 200 millions de dollars Us (soit environ 110 milliards de Fcfa), contribuera à atteindre l'objectif de 50% de taux de transformation de ce produit à l’horizon 2020 contre 6 à 7% aujourd’hui. L’objectif visé est de valoriser rapidement l’important bassin d’emplois évalué à 440.000 emplois directs et indirects, dont au moins 60% sont destinés aux femmes ». Extrait du discours de Allassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien. C’était face aux centrales syndicales le 1er Mai, 2018 à l’occasion de la fête du Travail. Un engagement du gouvernement ivoirien qui pourrait aider à sécuriser et garantir les revenus des producteurs ivoiriens. Seulement le dire et concrétiser cette volonté politique, il faut se mettre dès à présent au travail pour y parvenir. En attendant 2020 comme l’annonce le Chef de l’Etat ivoirien, affichons donc les taux actuels de transformation locale de nos produits agricoles. D’abord le cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial. Sur la base d’un potentiel actuel de transformation basée sur une capacité installée de 706.000 tonnes et des accords signés par les sociétés de broyage avec l’Etat de Côte d’ivoire pour transformer au moins 50% de la production à l’horizon 2022, les prévisions relatives à l’évolution de la transformation ont été projetées. Sur l’année 2017, la quantité de produits finis de cacao fabriquée et exportée a été de 576 097 tonnes, soit un taux de transformation national de 27%. Nous sommes bien des 50% à l’horizon 2020 Ensuite, ensuite en ce qui concerne la transformation locale de la noix de cajou, il était de 6,62% en 2017 contre 6,22% en 2016. Dans un contexte où la fuite des produits agricoles ne cesse de prendre de l’ampleur, il y a de quoi à être pessimiste face à l’optimisme béat de l’exécutif ivoirien. Enfin, s’agissant du café, de transformation se stabilise à 24%. Ce n’est pas seulement sur ces trois produits de rente que le taux de transformation locale est encore très faible. Au niveau du caoutchouc naturel, le taux de transformation atteint 5% de la production nationale. Alors ministre de l’Industrie et des mines, Jean Claude Brou, avait indiqué qu’il serait attentif à l’approvisionnement des industries locales tout en exhortant les industriels à davantage transformer le latex et en particulier à passer à la deuxième transformation sous forme de granulés compactés et de produits semi-finis ou finis.

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La première édition du Salon africain de l’habitat se tiendra les 16, 17 et 18 novembre 2018 à Paris(France) Ce autour du thème, «acquérir un logement en toute sécurité en Afrique de l’Ouest ». L’ annonce a été faite récemment à Abidjan, par le président de la Fédération des promoteurs immobiliers d’Afrique de l’Ouest (Fpiao), Moussa Coulibaly. C’était lors d’une cérémonie de lancement de ce salon. Ce Salon est organisé par la Fédération des promoteurs immobiliers de l’Afrique de l’Ouest (Fpiao), en partenariat avec l’Agence de marketing stratégique et opérationnel, Axes marketing pour répondre à la demande accrue de la diaspora africaine concernant les produits immobiliers basés en Afrique de l’Ouest. «Ce salon va permettre de connaître la diaspora africaine et ses besoins. Il va permettre de résoudre les problèmes d’acquisition du foncier, de financement et de construction des logements » a expliqué Moussa Coulibaly, également Président de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (Apim). Pour le Président du Comité de pilotage de ce Salon, Souleymane Sidibé, « nos frères de la diaspora se font grugés dans l’acquisition du foncier, de logement au pays ». « Ce Salon qui va réunir tous les professionnels des différents corps du métier, vient donc répondre aux besoins de la diaspora d’acquérir des logements au pays. », a expliqué M. Sidibé qui est par ailleurs, Président de la Chambre des aménageurs urbains et promoteurs-constructeurs de Côte d’Ivoire (Capc).Auparavant, Ismaël Boga N’guessan de Axes marketing, a indiqué qu’il s’agit de « trois jours pour acheter, construire et louer partout en Afrique de l’Ouest ». Près de 6000 visiteurs sont attendus à ce Salon qui sera meublé par cent stands bâtis sur une superficie de 1750 m2, a-t-il précisé. Selon les statistiques officielles, l’Europe accueille aujourd’hui 3 millions d’africains sur son territoire. De 2007 à 2016, le nombre de résidents en-dehors de leur pays a augmenté de 28%. L’Afrique a reçu 60,5 milliards de dollars soit plus de 39,627 milliards de Fcfa en 2016 de la part de ses ressortissants établis à l’étranger, ce qui représente une hausse de 51%.

Bamba M.

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a procédé, ce mercredi 02 mai 2018, à la signature d’un décret portant intérim du Ministre chargé des Relations avec les Institutions. Ainsi, Monsieur Patrick ACHI, Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République, est nommé Ministre chargé des Relations avec les Institutions par intérim.

Fait à Abidjan, le 02 mai 2018

 

Le Directeur de Cabinet du Président de la République :

Fidèle SARASSORO

« En 2017, le commerce a augmenté de 4,7%. Il s'agit là du taux d'expansion le plus rapide que nous ayons enregistré depuis 2011, quand l'économie mondiale sortait de la crise financière. Ces bons résultats sont en grande partie attribuables à des facteurs conjoncturels, comme l’ accélération de la croissance du Pib réel mondial. Nos prévisions pour 2018 et 2019 sont également positives. En 2018, nous estimons que le commerce de marchandises augmentera de 4,4%. En 2019, la croissance devrait être de l'ordre de 4,0%. C'est une bonne nouvelle. Toutefois, des risques majeurs subsistent. Ils pourraient facilement compromettre toute reprise du commerce, notamment les tensions observées entre certains partenaires commerciaux » C’est propos sont de Roberto Azevedo, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce( Omc). C’était le lundi 23 avril 2018, à l’occasion de la conférence inaugurale du séminaire dont le thème principal est : « Les nouveaux défis du commerce international » , organisé par le bureau de la Fondation Friedrich Ebert (Fes) et la Division de l'information et des relations extérieures de l’Organisation Mondiale du Commerce (Omc) à Genève. Pour le patron de l’Omc, qui a dit qu’il rentrait à Washington, n’ a pas manqué de se prononcer sur les conséquences d’une guerre commerciale dont les ingrédients politiques sont en train de se mettre en place quand il dit : « Une rupture des relations commerciales entre des acteurs majeurs aurait de graves conséquences pour nous tous. Dans une économie interconnectée, ces effets auraient une ampleur mondiale, allant bien au-delà des pays directement concernés. Les pays pauvres seraient ceux qui auraient le plus à perdre » Car selon Roberto Azevedo, « Les petites économies n'ont pas assez de sources de demande intérieure, et doivent faire du commerce pour se développer. Dans de nombreuses économies de ce type, quatre emplois sur dix sont liés aux exportations. Nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter une nouvelle escalade. J'ai exhorté les membres de l'Omc à prendre toutes les mesures possibles pour éviter de s'engager dans cette voie. Je reviens tout juste des États Unis, où j'ai rencontré quelques parlementaires et membres de l'administration et entendu ses préoccupations » Mais que peut l’Omc dans un tel contexte où Chinois et américains se bandent les muscles ? A cette préoccupation des séminaristes, citer le nom de ces pays, il a dit dans son bref discours : « L'Omc a ici un rôle important à jouer. L'Organisation a été créée comme une instance de dialogue, pour aider les membres à résoudre leurs différends commerciaux d'une manière transparente et prévisible (…) Elle s'est acquittée de ce rôle de manière très efficace durant de nombreuses années. En fait, je dirais que, sans l'Omc, nous serions déjà engagés dans une guerre commerciale. Nous continuerons donc à œuvrer en faveur du renforcement et du maintien du système commercial multilatéral. Il s'agit d'un effort continu. Et une partie importante de ce travail consiste à mettre en œuvre de nouvelles réformes du commerce mondial. »

Des actions majeures depuis 2003

Lors des Conférences ministérielles de Bali( Indonésie) en 2013 et de Nairobi en 2015, cette organisation a montré que des résultats significatifs peuvent être obtenus à l'Omc. Surtout que les membres sont parvenus à des résultats majeurs. Citons l’accord sur la facilitation des échanges, l’Accord sur la facilitation des échanges d’une part, et la décision de supprimer les subventions aux exportations de produits agricoles d’autre part. ( voir encadré 1). Par ailleurs, une série de décisions visant à aider les Pays Moins avancés ( Pma) à faire du commerce et l'expansion de l'Accord sur les technologies de l'information. Pour le patron de l’Omc, « Il s'agit là d'accords parmi les plus importants qui aient été conclus depuis une génération. Et ils auront un impact économique réel. L'Accord sur la facilitation des échanges pourrait à lui seul réduire les coûts du commerce mondial de 14,3%. La dernière étape de ce voyage a été notre Conférence ministérielle tenue à Buenos Aires en décembre de l'année dernière. Les membres ne sont pas parvenus cette fois-là à des accords définitifs substantiels, mais il y a eu des éléments positifs que nous devons exploiter » Aussi, commentant les différents travaux qui ont eu lieu à l’Omc, il ajoute que force est de constater que ceux-ci bénéficiaient « d’un soutien politique au plus haut niveau. Les ministres ont également adopté un certain nombre de mesures à Buenos Aires, obtenant notamment d'importantes avancées en matière de subventions à la pêche » Non sans révéler que : « les membres se sont également engagés à poursuivre les négociations sur toutes les questions. Cela inclut les questions de longue date de Doha, dont beaucoup présente un grand intérêt pour nos Membres africains. Nous continuerons donc à travailler, et je vais encourager les Membres à trouver de nouvelles perspectives qui pourraient nous aider à faire avancer les travaux » Il convient d’ajouter qu’ À Buenos Aires(Argentine) des groupes de membres ont aussi proposé d'autres sujets de discussion qu'ils considèrent comme économiquement importants et urgents. Pendant qu’ un groupe de 71 Membres de l'Omc a lancé des travaux sur le commerce électronique. Fait aussi majeur, un autre groupe de 70 membres a lancé des travaux sur la facilitation de l'investissement. Un groupe de 87 Membres a lancé des travaux sur la réduction des obstacles qui empêchent les Mpme de commercer. Justement parlant de tous ces groupes qui sont à la tâche, Roberto Azevedo parlant de l’Afrique précise : « Tous ces groupes sont très divers. Ils comprennent des Pme, des pays en développement et des pays développés et représentent tous les continents.(…) Il s'agit là de questions d'importance économique pour nos membres, parmi eux les africains. Il y a quelques années, j'ai lu une étude très frappante du Pew Research Centre. Elle constatait que, de toutes les régions, c'était en Afrique que l'opinion publique était la plus favorable au commerce. Et cela ressort de mes conversations avec les ministres. Et, nous nous rendons bien compte des gros efforts fournis par l'Afrique pour faciliter le commerce à l'échelle du continent tout entier » Toujours parlant du continent africain dont les pays attendent beaucoup des négociations en cours, et de la Zone de libre- échange continental africaine il a dit que cet « accord encouragera la circulation des biens et des services entre les nations de l'Union africaine, plaçant le commerce au cœur de sa stratégie de croissance et de développement. J'apporte tout mon soutien à ces travaux et je pense que, là encore, l'Omc joue un rôle essentiel. L'Omc fournit la plateforme sur laquelle ces blocs régionaux s'édifient. Nous nous efforcerons donc d'appuyer cet effort en vue d'une plus grande intégration économique en Afrique » Terminant M. Azevedo a dit compter sur les journalistes africains pour expliquer et vulgariser ce qui se fait à l’Omc( voir encadré 2)

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., envoyé spécial à Genève( Suisse)

Encadré 1 : La Chine, les Usa , l’Ue, l’Afrique et les subventions aux agriculteurs

Selon les experts de l’Organisation mondiale du commerce(Omc), s’il y a un pays qui utilise le plus de subventions sur le coton, c’est bien la Chine ( Nous disons bien sur le coton). Avec 5 milliards de dollars soit plus de 2500 milliards de Fcfa aux profits de 800 millions de fermiers chinois. La Chine selon les indices de la Banque mondiale, « est un pays en voie de développement » Soit ! Mais pour les chinois, « leur pays a fait un développement remarquable où plus de 500 millions de personnes ont été sorties de l’extrême pauvreté selon les Objectifs de Développement durable( Odd) » Par ailleurs au niveau des Etats unies d’Amérique ( Usa), pour éviter les effets de distorsions au niveau de l’agriculture, injectent 19 milliards de dollars soit 9500 milliards de Fcfa dans son agriculture contre 70 milliards d’Euros soit 45850 milliards de Fcfa. Et les agriculteurs africains ? En ce qui concerne l’Afrique, les négociations sur le coton à l’Omc, datent de 2003 à l’initiative des pays comme le Burkina Faso, du Tchad et du Mali entre autres. Des pays africains comme le Burkina faso sont contre la subvention que le gouvernement américain octroi à ses cotonculteurs, sous le prétexte qui cela rend moins compétitif le coton Burkinabé. Sur ce point, « nous sommes au stade de solutions transitoires et nous sommes en 2017 négociations » ajoutent des experts. Aussi, que retenir de concret depuis l’ouverture du fameux cycle de Doha qui a commencé depuis 2001 ? A cette interrogation, la réponse est sans ambages. « Depuis 2001, nous sommes dans le cycle Doha. Cela fait donc 17ans et nous ne sommes pas encore arrivés à un accord global. Nous sommes dans une période de transition. Le Cycle de Doha n’est pas mort mais il est en danger. Les questions sont importantes pour tous. Le Cycle de Doha pour certain doit être complet avant qu’on ne commence avec les questions relatives au commerce électronique. Nous avons 90 membres avec 8ou 9 propositions. En ce qui concerne la question relative à la subvention à la pêche, tous les membres ne sont pas décidés à y participer pour le moment » nous a indiqué Keith Rockwell, porte-parole et directeur de la Division de de l’information et des relations extérieures à l’Omc. A quoi les Etats d’Afrique, caraïbe et du Pacifique( Acp) devraient s’attendre d’ici 2020,dans un environ où l’Omc qui n’ pas ni police ni armée ne peut contraindre un membre, mais offre une platte-forme pour l’engagement des pays au dialogue ?

Bamba M. à Génève( Suisse)

Encadré2 : Le méssage du Dg de l’Omc à la presse africaine

« Je suis heureux de vous rencontrer aujourd'hui. Je vous félicite de votre intérêt pour le commerce et l'Omc. C'est formidable. Je vois que vous avez un programme très chargé cette semaine. J'espère que ce dialogue vous aidera à mieux comprendre le système commercial et les travaux de l'Omc. Et j'espère qu'il vous aidera également, de retour chez vous, à informer vos lecteurs sur le travail que nous faisons ici et sur l'impact qu'il a dans vos pays. Ce rapprochement est très important. Permettez- moi donc de remercier nos amis de la Fes et le Secrétariat pour leur soutien et travail pour organiser ce séminaire. Celui-ci est un moment très intéressant en ce qui concerne le commerce mondial »

Après la signature de l’Acccord politique pour la création du Parti unifié dénommé RHDP, « nous assistons sur les journaux et sur réseaux sociaux à des discours injurieux et même au reniement du Président Henri Konan Bédié à la tête du PDCI-RDA. Nous tenons à condamner ces comportements et appeler les responsables de ces agissement à la retenus », s’est indigné l'honorable louis Habonouan, Secrétaire Exécutif du PDCI et Président du Mouvement "Ensemble Pour Le RHDP" au cours d’un rassemblement des militants du PDCI-RDA, le samedi 21 avril 2018 à la permanence du siège du parti sis au Plateau. Selon l'honorable louis Habonouan étant lui-même le premier responsable du secrétariat en charge de la mobilisation au PDCI-RDA, après une fouille minutieuse des fichiers, il apparaît que « tous ceux qui ont invectivé le Président Bédié n’y figurait pas », a-t-il précisé. Il s’est voulu clair « Il y a pas deux personnes qui dictes la vision au PDCI-RDA. Le congrès à élu le Président Bédié. Il est celui qui mieux que quiconque, a mandat pour conduire et inspirer la politique du Parti, alors nous devons lui faire confiance», martèle-t-il. Pour l’initiateur, cette manifestation vise à dire non à toutes ces déclarations et actions de militants indisciplinés « tapis dans l’ombre » qui vont à l’encontre des instructions du président Bédié. Il a par la suite annoncé la mise en place dès ce lundi d’un groupe dénommé « ENSEMBLE POUR LE RHDP » qui se chargera de promouvoir l’idée du parti unifié RHDP sur toute l’étendue du territoire national et qui tiendra de grandes mobilisations dans les villes comme, DAOUKRO ,ADZOPE ,BONDOUKOU, KORHOGO et Man, villes d’origines des principaux présidents des partis membres du RHDP. Pour clore ses propos il a s’est exprimé en ces termes. « Ces militants agités doivent savoir qu’ils nous trouveront désormais sur leur chemin à chaque fois qu’ils s’en prendront au président Henri Konan Bédié », a-t-il conclu. « 100 % RHDP, 100% PDCI RDA ,100% COTE D’IVOIRE », « Le RHDP=Paix et Développement », « Non à la division des enfants d’Houphouët », « TOUS AVEC BEDIE POUR LE RHDP », sont entre autres les slogans sur les tee-shirts et les nombreuses pancartes que brandissaient, ce samedi les jeunes du PDCI.

Timbre vocal

 

« Les nouveaux défis du commerce international » C’est le thème principal d’un séminaire est organisé par le bureau de la Fondation Friedrich Ebert (Fes) et la Division de l'information et des relations extérieures de l’Organisation Mondiale du Commerce (Omc) à Genève. Cette rencontre qui se tient du 23 au 27 avril 2018, regroupe des journalistes spécialisés dans questions économiques de l’espace francophone d’Afrique. Ce programme rassemblera des journalistes des pays francophones sur le continent africain, surtout des pays d'Afrique subsaharienne. Les pays participants sont: La Côte d’Ivoire qui est représentée par Bamba Mafoumgbé du Quotidien LGinfos ( Groupe Cyclone) et Eugene kadet du Journal de l’Economie. Avant son départ, de la délégation ivoirienne, a été reçu par , Thilo Schone, le représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert en Côte d’Ivoire. Aux deux participants ivoiriens, ajoutons ceux du Bénin, du Cameroun, de Madagascar, du Mali, de l'Île Maurice, du Sénégal et de la Tunisie. « Le séminaire vous familiarisera avec le système commercial multilatéral, le fonctionnement de l'Omc et les défis auxquels le modèle commercial multilatéral est actuellement confronté dans le contexte d'une rhétorique croissante en faveur de mesures restrictives et protectionnistes à la suite de la XIe Conférence ministérielle de l'Omc à la mi-décembre 2017 à Buenos Aires » indique une note à la presse émanant des organisateurs. Ce sera également l'occasion pour les participants d'établir une relation directe avec les experts et d'apprendre concrètement. Le fonctionnement des institutions commerciales multilatérales. « Notre souhait est que vous retourniez dans vos rédactions avec des connaissances aiguisées et des outils qui facilitent et enrichissent vos futurs articles sur le commerce international. Le séminaire comprendra deux parties » ajoute la même source. La première sera sous la responsabilité de la Fes et comprendra des séances avec des experts de l'Organisation internationale du travail (Oit), de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), des organisations syndicales internationales et autres. La deuxième partie sera organisée par le Secrétariat de l’Omc et comprendra des experts de l’Omc et des représentants des missions permanentes auprès de l'Omc

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.,envoyé spécial à Génève( Suisse)

«(…) Est-ce que le Maroc a attendu son adhésion à la Cédéao pour être actif dans la région de l’Afrique de l’Ouest ? De toute évidence non. En effet, Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume n’a pas attendu d’être admis à la Cédéao pour y être actif et compter parmi les plus grands investisseurs ‘’étrangers’’ dans la région depuis des années. Les plus grandes entreprises du Royaume sont présentes, ont investi des milliards de Dirhams, créé des milliers d’emplois et formé des milliers de cadres, dans la plupart des pays de la région, dans les banques, mines, engrais, télécoms, Btp, immobilier, pour ne citer que les secteurs d’activité les plus importants » Interrogation et réponse de Sem, Abdelmalek Kettani, Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire. C’était à l’ouverture d’une conférence ayant pour thème : « le Maroc dans la Cédéao : élargissement ou approfondissement ?» organisés le 20 avril Abidjan. Cette rencontre initiée par l’Institut Amadeus et ses partenaires régionaux, l’Initiative de Prospective Agricole et rurale, et le Cires, Centre Ivoirien de Recherche Economiques et sociales, annoncent la création d’une Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la Cédéao. A l’issue des travaux, une note été remise à la presse. Il convient de retenir qu’après l’accord de principe, acquis politique, exprimé par les chefs d’Etats de la Cédéao au sujet de l’adhésion du Maroc, lors du sommet de Monrovia en juin 2017, cette démarche vise à ce que les sociétés civiles ainsi que les représentations patronales et syndicales puissent s’approprier les enjeux de cette adhésion de manière éclairée et objective. « Les conférences organisées à Dakar et Abidjan ont confirmé l’intérêt fort dans la région pour l’adhésion marocaine mais aussi la pertinence d’une démarche d’explication et d’approfondissement sur les avantages et les défis qu’elle pose à la fois au Maroc et à la Cédéao. Cette alliance régionale pour le suivi et l’adhésion du Maroc à la Cédéao aura vocation à produire des réflexions sur les complémentarités économiques, sur les enjeux de droits et de protection de la circulation des personnes, ainsi que sur les impacts macroéconomiques et les conséquences sur les flux logistiques et le commerce ouest-africain » indique la note. Aussi, l’Alliance et les comités conjoints bilatéraux appellent les Etats membres et le Maroc à faire preuve d’ingéniosité pour définir un processus de négociations ouvert sur les tous les acteurs afin de renforcer l’esprit d’une Cédéao des peuples qui prenne en compte les spécificités nationales de l’ensemble des parties. « Les parties à la négociation sont appelés à imaginer un cadre de négociation organisé en phases transitoires, capable de préserver les acquis communautaires dans une Cédéao à 16. Cet élargissement au Maroc de la Cédéao pourrait en outre constituer l’occasion d’un approfondissement des politiques communautaires. S'exprimant à l'ouverture de cette conférence, le président de l'Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a indiqué que la tenue de cette rencontre, la deuxième après Dakar d’une série de réunions explicatives sur les enjeux de l’adhésion du Maroc à la Cédéao , émane de la volonté d'asseoir un débat « fraternel et serein, de partager les ambitions communes et de faire part des attentes réciproques » Pour sa part, le Professeur Koné Salif, du Cires se prononçant sur cette question d’adhésion du Maroc à la Cédéao a dit : « Il est très difficile de se prononcer. Mais ça va se jouer à la marge »

Charles Kader

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