Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 17 mai 2024
sys bannière
ossey84

ossey84

La Fifa dément formellement les rumeurs concernant l'élimination du Maroc par la Task Force. La Fifa met fin aux rumeurs d'élimination du Maroc par la Task Force, qui circulent, depuis dimanche 27 mai 2018 au soir, sur les réseaux sociaux."La FIFA et son secrétaire général adjoint Zvonimir Boban (également membre de la Task Ford, Ndlr) réfutent fermement ces rumeurs sans fondement concernant un processus qui est toujours en cours", annonce à Médias24 un porte-parole de la Fifa ce lundi 28 mai 2018 "Une fois l'évaluation terminée, un rapport d'évaluation détaillé sera publié", ajoute notre source.Rappelons que la rumeur a été relayée par le journaliste sportif connu Juan Arango. Ce dernier a cité une confidence faite au soir du vendredi 25 mai par Zvonimir Boban. La raison avancée pour cette élimination supposée est l'état de l'infrastructure dans 5 villes marocaines candidates.

Charles Kader

Source : Medias 24

La Banque ouest-africaine de développement (Boad) souhaite hisser à 50 milliards Fcfa le montant des ressources climat qu’elle mobilise chaque année, a annoncé son président, Christian Adovelande. « L’objectif visé est de porter la mobilisation de ressources climat à 50 milliards Fcfa par an d’ici 2021 » a dit M. Adovelande sur le site de la Boad. D'après l’Agence de presse sénégalaise (APS) qui donne l'information, la Boad a engagé diverses diligences visant à accroître le portefeuille de projets Climat susceptibles d’être soumis aux mécanismes financiers de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). », selon Adovelande. Dans le même temps, 4,9 milliards Fcfa ont été obtenus auprès du Fonds pour l’adaptation (Fa) en faveur de la promotion d’une agriculture climato-intelligente en Guinée Bissau. Il a rappelé que la Boad fait partie du club mondial des banques de développement "Idfc" (International développement finance club). Ce club est composé des 23 principales banques de développement du Nord et du Sud, dont la Brésilienne Bndes, la latino-américaine Caf, la Cdg marocaine, la Dbsa sud-africaine, la Cdb chinoise ou encore la Jica nippone). La Boad a intégré, dès 2003, les questions environnementales et sociales dans ses opérations. Sa vision consiste à œuvrer à l’horizon 2020 pour des ressources naturelles gérées au profit d’un développement propre et résilient aux effets des changements climatiques dans les États membres.

Bamba M.

Les sociétés d’assurances pratiquant la branche automobile en Côte d’Ivoire ont pris l’engagement devant M. Assahoré Konan Jacques, le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique( Dgtcp) de respecter les prix et donc de rompre avec la concurrence sur les prix qui affectait le dynamisme du sous-secteur, et de se conformer strictement à la réglementation qui impose des prix minimum. Ce à travers une convention signée par les Directeurs généraux de ces sociétés à l’initiative de l’Association des sociétés d’assurance en Côte d’Ivoire ( Asa-Ci). « Chacun faisait ce qu’il voulait, c’était un peu l’anarchie. Désormais, les assureurs pratiquant la branche automobile, de façon solidaire, s’engagent à tourner le dos à la sous-tarification en assurance automobile, notamment sur la partie Rc (Responsabilité civile) à l’origine des difficultés rencontrées par certaines sociétés à régler rapidement les sinistres, difficultés à l’origine de la mauvaise réputation de ce sous-secteur», s’est réjoui M. Roger Boa Johnson, président de l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (Asa-Ci). C’était le lundi 28 mai 2018 à la salle des conférences de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique, à Abidjan-Plateau, à l’issue de la signature d’un texte formalisant cet engagement. La « Convention marché sur le respect du tarif responsabilité civile automobile » a été en effet signée par les sociétés d’assurances membres de l’Asa-Ci. «La convention que nous venons de signer est une première dans l’histoire de l’assurance dans notre pays. Nous prenons l’engagement d’appliquer rigoureusement les dispositions contenues dans cette convention, pour le bonheur de nos compagnies, du marché, de tous nos concitoyens et de l’écosystème de l’assurance automobile», s’est félicité le président de l’Asa-Ci. Le texte engageant les différentes compagnies d’assurances opérant sur la branche automobile a été entièrement lu et approuvé par les responsables présents. Il y est consigné les textes réglementant le secteur, notamment un arrêté du 13 janvier 2003 fixant le tarif minimum de l’assurance Rc des véhicules terrestres moteurs, de leurs remorques et semi-remorques, et une circulaire prise le 23 mai 2018 par le Directeur général du Trésor en vue de faciliter l’application de l’arrêté susmentionné. Il fait obligation aux sociétés d’assurances de respecter ces dispositions, sous peine de sanctions. A travers la convention, les assureurs eux-mêmes s’imposent des sanctions, outre celles prévues par la tutelle, celles-ci pouvant aller jusqu’au retrait d’agrément. Les raisons évoquées par les assureurs auto pour ne pas respecter les tarifs en vigueur sont multiples. Au nombre de celles-ci, la complexité des dispositions relatives aux critères de tarification liés à la zone géographique, au statut socio-professionnel et aux caractéristiques du conducteur habituel ainsi qu’aux plafonds de bonification pour non sinistre. M. Assahoré Konan Jacques, le Dg du Trésor public, a invité les assureurs à « combattre la question de la sous tarification » non sans promettre que la Dgtcp en tant que tutelle va jouer son rôle d’arbitre. L’assurance automobile est , selon les statistiques de l’Asa-Ci, la première branche du marché (40% du marché total des assurances en Côte d’Ivoire) avec un chiffre d’affaires global (Rc et autres risques liés à cette assurance) de 73 milliards de Fcfa, pour des sinistres payés s’élevant à 22,9 milliards de Fcfa en 2017, «son développement impactera automatiquement l’accroissement du chiffre d’affaires du marché et permettra de faire face aux engagements des sociétés d’assurance».

Charles Kader

Dans certaines localités du pays, les mamans célèbrent la fête des mères en famille ou toute seule. Les mamans de Port-Bouët ont fêté le 26 mai 2018 ,  à l’hôtel communal dans la communion totale grâce à Siandou Fofana. Autour du Délégué communal du Pdci- Rda, des milliers de femmes de 25 associations féminines apolitiques et de 25 sections des comités de base du l’union des femmes du Pdci(Ufpdci) se sont retrouvés ensemble à l’hôtel communal de la cité portuaire pour  fêter.   Avec le ministre du tourisme, les mamans ont vécu  pleinement cette journée qui leur est consacrée. Elles ont dansé au son des musiques de nombreux artistes invités comme Sidonie la Tigresse, Affou Keita , Macy, l’imitatrice d’Allah Thérèse... Et elles se sont tordues de rire par les sketches de l’humoriste Le Magnific.  Après avoir dansé et ri aux éclats, chacune d’elle a reçu des pagnes de la part du Ministre Siandou Fofana. C’est au total plus de 10000 complets de pagnes qui ont été offerts aux mères venues de tous les quartiers de Port-Bouët. Pour cette belle journée de fête, de gaité, de solidarité et de partage, les mamans ont remercié le bienfaiteur du jour. Par la voix de Mme Monique Alouéké Kouassi, leur porte- parole, les heureuses mères ont salué « la générosité d’un homme de parole et prié afin que le Seigneur le fasse prospérer davantage ».Quant à Mme Clémentine Lela Kassi, présidente du comité d’organisation de cette célébration, elle a indiqué qu’« à travers ce geste à l’endroit des femmes de Port-Bouët, Siandou Fofana démontre qu’Hortense Aka-Anghui, la défunte maire de la commune, ne les a pas laissées orphelines et les a confiées à un homme généreux ». Aussi Mme Clémentine Kassi a-t-elle exhorté le ministre à prolonger son action au-delà de cette journée et à l’étendre à l’ensemble de la population en présentant sa candidature aux prochaines élections municipales. Prenant la parole à la suite des mamans, le Délégué communal du Pdci-Rda de Port-Bouët a demandé une minute de silence en souvenir de feue Hortense Aka Anghui. L’ancienne maire dont il a salué le dynamisme et la générosité légendaire et indiqué qu’il est « le prolongement de l’action de cette grande dame ». Avant de noter la présence et le soutien de M.Aka Anghui et son fils Philippe à cette cérémonie. « La femme est Dieu, Dieu est la femme, car vous détenez le secret de la procréation », a soutenu Siandou Fofana. « Nous menons le combat de la revalorisation des femmes », a ajouté le Délégué communal du Pdci Rda. Avant de prendre congé des mamans, Siandou Fofana a mis toutes les femmes en mission pour relayer dans toutes les familles le message de développement socio-économique de Port-Bouët prôné par  son  pour les prochaines élections municipales. « Bâtissez la chaîne de solidarité pour la victoire éclatante du Pdci Rda aux élections municipales de 2018. Et ensemble, nous bâtirons Port-Bouët pour les générations à venir », a souhaité le ministre du tourisme à l’endroit des mamans. Par ailleurs, le premier responsable du Pdeci-Rda de Port-Bouët a salué la présence à cette fête des responsables des femmes du Fpi, du Rda, de l’Udpci, de l’Upci

  Charles Kader

M. Adama Toungara a pris les rênes de l’institution le Médiateur de la République à l’issue d’une cérémonie de passation des charges avec son prédécesseur, N’Golo Coulibaly. C’était le jeudi 24 mai 2018 à Abidjan-Cocody, en présence du secrétaire général de la présidence, ministre chargé des relations avec les institutions par intérim, Patrick Achi. Le nouveau Médiateur de la République a été désigné à l’issue du conseil des ministres du 04 avril. Le Médiateur de la République sortant, N’Golo Coulibaly, par ailleurs actuel président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, a félicité son successeur, promettant de l’épauler dans sa nouvelle mission. « La marque de confiance que Monsieur le Président de la République m’a accordée, m’a permis avec l’aide de Dieu et de tout le personnel de l’Institution Le Médiateur de la République, d’accomplir sereinement les missions attribuées à notre Institution et qui figurent aux articles 7 et 8 de la Loi Organique n° 2007-540 du 1er Août 2007 », a-t-il énoncé. N’Golo Coulibaly a félicité ses désormais ex-collaborateurs pour le travail accompli au cours de ces six années. « Je voudrais les inviter à plus d’engagement et de détermination pour poursuivre et élargir les sillons que nous avons tracés ensemble, bien entendu, sous l’autorité et les orientations du nouveau Médiateur de la République à qui je présente à nouveau mes vives félicitations pour sa nomination », a-t-il indiqué. Le nouveau médiateur de la République, Adama Toungara entend imprimer à sa mission « pro activité » et « dynamisme », en exerçant, une médiation ouverte. Quelques heures plus tôt, Adama Toungara avait prêté serment devant le Conseil constitutionnel, lors d’une cérémonie solennelle tenue à la salle des pas perdus de la présidence de la République, en présence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara

Charles Kader

Plus les jours passent, plus des langues se délient pour pointer du doigt vers l’usage abusif des exonérations accordées par l’Etat de Côte d’Ivoire via les douanes ivoiriennes, à certains catégories d’élus de la République, des Institutions internationales et Organisations non- gouvernementales( Ong). Une exonération, faut-il le préciser, c'est une renonciation au droit d'exiger l'exécution des obligations dont le créancier était le bénéficiaire. Elle n'est valable que si le créancier est en état de disposer de ce droit. Selon une source bien introduite dans l’univers des transitaires et bien au fait du dossier à rebondissement, « Des personnes se faisant passer pour des transitaires ou agents agrées en douanes grâce à un circuit bien huilé en connexion avec des élus de la républiques, utilisent les exonérations accordées par ceux-ci par les douanes , pour immatriculer frauduleusement des véhicules, parfois de grosses cylindrées appartenant à des tiers. Le circuit est bien connu et au bout de la chaine, le démarcheur en question, se fait de l’argent sur le dos de la République » Ce n’est pas tout ! La pratique a bien existé durant la présence des forces onusiennes en Côte d’Ivoire. « L’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire( Onuci) bénéficiait de la part des douanes ivoiriennes de facilités et exonération au titre des dédouanements. Des éléments en charge de la logistique de l’Onuci étaient aussi complices de certains démarcheurs et patrons de sociétés de transit spécialisés dans l’importation des véhicules d’occasion. Le cartel en question a bien fonctionné en Côte d’Ivoire et tout le monde passe par ces débrouillards qui gangrènent le système » ajoute notre informateur qui ne manque pas d’ajouter que depuis l’éclatement de ce scandale si les activités ne tournent pas au ralentis, elles sont bloquées « En principe c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui donne les exonérations à certaines institutions nationales et internationales ainsi qu’aux Ong. Malheureusement, désormais c’est devenu un fonds de commerce très juteux pour certains individus. Conséquences, depuis l’éclatement de ce scandale, les activités sont bloqué sur la plate-forme du Guichet unique automobile( Gua). Des concessionnaires en passant par les importateurs de véhicules d’occasion importés aux autres sous- traitants, voient toutes leurs activités bloquées depuis une quarantaine de jours. Le blocage menace même les activités de la Société ivoiriennes de contrôle technique industriels automobiles ( Sicta) » En effet, selon nos sources, des concessionnaires et autres importateurs qui ont fait venir des véhicules sont tous bloqués au parc sous douanes. La chaine étant bloquée faute de douaniers sur la plate-forme, les choses ne bougent pas. K. Coulibaly qui est prestataire de service pour le compte d’ une compagnie d’électrification de la place ne décolère pas quand il dit : « Nous risquons de perdre notre marché avec un partenaire. Nous avons quatre véhicules de levage bloqués et ce n’est pas bon. Nous interpellons le gouvernement afin qu’il trouve une solution rapide à ce blocage »

Gua : Une affaire de gros sous en jeu…

Faut-il entrevoir une rupture du contrat de concession de services liant l’entreprise Côte d’ivoire logistique du Pdg Kouao Niamoutié à l’Etat été signé en 1998 ? Nos sont sources qui ne réponde pas par l’affirmatif, vue la proximité du promoteur d’avec un puissant baron de la République disent : « Il n’est pas à écarter qu’une multinationale française très présente dans les activités portuaires en Côte d’Ivoire prendre le contrôle du Guichet unique automobile. Il s’agit d’une affaire de gros sous aussi bien pour l’Etat de Côte d’Ivoire que pour le concessionnaire Côte d’Ivoire Logistique ». Une affirmation qui trouve ses justifications à travers ses propos du promoteur Kouao Niamoutié qui s’exprimant dans les colonnes du quotidien l’Inter, (en date du jeudi 15 septembre 2011 ) avait dit : « A la création du Guichet unique automobile en 1998, l’administration des Douanes n’encaissait que 5 milliards de Fcfa par an. Aujourd’hui, nous sommes le 2e point de collecte après le port d'Abidjan. Nous avons encaissé, pour le compte de l’État à travers l’administration des Douanes basée au Guichet unique, 78 milliards Fcfa l’an dernier( 2010). Vous convenez que l’État est content, il nous applaudit. Mais les usagers, eux, ne sont pas contents. Lorsqu’il arrive, son objectif est de ne rien payer à l’État et de sortir avec la voiture. Alors qu’il sait très bien que les droits de douane en Côte d’Ivoire, c’est un pourcentage calculé sur la valeur Argus du véhicule. C’est-à-dire 44,28% pour les véhicules d’occasion. Comme c’est calculé sur la base de l’âge du véhicule, les gens falsifient la carte grise du véhicule pour la vieillir au maximum pour qu’elle ait une valeur de 600 000Fcfa par exemple au lieu de 2.000.000Fcfa initialement. Alors qu’ils devraient payer 44,28% de 2 millions Fcfa, les fraudeurs ne veulent payer que 44,28% de 600 000 Fcfa » Et M. Kouao d’ajouter : « Nous avons mis en place, avec la Direction générale des Douanes, un mécanisme de sorte que lorsque le véhicule arrive, nous ne le donnons plus pour circuler sur la voie publique avec les plaques étrangères. Ça aussi, c’est un autre problème de camouflage pour les voyous et autres dans lequel la police ne s’en sort pas. Donc, lorsque le véhicule arrive, nous allons le chercher. On l'emmène dans nos entrepôts sous douane, on fait ce qu’on appelle l’évaluation physique nous-mêmes. On interroge le constructeur pour déterminer l’âge réel du véhicule. Tout cela prend du temps. Après, on fait toutes les autres formalités de dédouanement et d’immatriculation, de pose de plaque avant de remettre le véhicule à l'usager. Ce qui fait que les gens grognent, c'est qu’on les empêche, comme ils disent eux-mêmes, de faire leur gombo». Dans un tel désordre l’Etat, l’autorité concedante, voudrait mettre de l’ordre au Gua, pour certainement optimiser ses ressources. Ainsi, le 23 février 2018, le Secrétaire d’Etat au Budget qui n’est autre que M. Sanogo Moussa était tôt le matin, au « service recevabilité », maillon de l’administration des douanes, au Guichet unique automobile de Vridi. Il a indiqué qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’accomplir la tâche normale « d’un responsable qui va voir comment ses services fonctionnent, s’imprégner des réalités et voir comment on peut améliorer les aspects qui ne marchent pas bien ». Globalement Moussa Sanogo est reparti satisfait de ce qui est fait, déjà, au service recevabilité, même si les efforts de lutte contre les fraudes méritent d’être accentués pour bien optimiser le recouvrement des recettes de l’Etat. Dans cette optique, le Secrétaire d’Etat pense qu’une amélioration des procédures s’avère nécessaire. « Au niveau de l’archivage il sera question de voir comment tirer parti de l’archivage électronique. Au-delà ce sont les questions de procédures qui feront l’objet d’un examen plus profonds pour améliorer le recouvrement des recettes », a-t-il dit. Rappelons que les douanes ivoiriennes, dans le cadre de ce feuilleton en cours, ont procédé récemment à la suspension de cinq commissionnaires agréés, suite à l’affaire d’immatriculation frauduleuse présumée. Il s’agit de Soum Cargo, Karim Transit Abidjan, Société Ouest africain de Transit, Eveil transit Eveil transit et Amal Transit, relative à une prospection du 1er janvier 2016 au 30 mars 2018. Pour rappel, la suspension de, Soum Cargo, Karim Transit Abidjan, Société Ouest africain de Transit, Eveil transit Eveil transit et Amal Transit. Amal Transit va pour une période de deux mois, le temps de s’acquitter de leurs taxes et droits de douanes. A compter du 1er juillet 2018, une répression de grande envergure est prévue par les gendarmes de l’économie ivoirienne. En côte d’Ivoire, on dénombre 160 commissionnaires agréés par la douane.

 

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

M. Irié Bi Gohi est le nouveau Directeur général de Soka Gakkai Côte d’Ivoire (Sgè-Ci). Il a été désigné le 13 avril 2018 au Japon, plus précisément à Tokyo, par Sensei Daisaku Ikeda, le président de la Soka Gakkai Internationale (Sgi). Il remplace à ce poste M. Déazon André qui dirigeait la Soka Gakkai internationale Côte d’Ivoire (Sgi-Ci) dissoute récemment. Déazon, pour avoir tenu tête au président Ikeda en ne respectant pas ses instructions et ses décisions, en ne faisant pas l’audit de sa gestion, a été excommunié le 1er mai 2018. C’est à cette date qu’il a reçu la notification de son excommunication. « Je voudrais dire merci à notre président de la Sgi, Sensei Daisaku Ikeda pour avoir permis cette rencontre. Je remercie également tous les pratiquants de Côte d’Ivoire. Et je voudrais préciser que c’est dans deux mois, selon les textes ivoiriens en matière d’associations, que la Soka Gakkai Côte d’Ivoire commencera ses activités », déclare Irié Bi Gohi, au cours d’une conférence de presse, le 19 mai 2018 à l’Hôtel Radison Blu, à Port-Bouët. « Ce mouvement bouddhiste international a une autorité qui procède du Japon. La légitimité spirituelle des activités des Bouddhistes en Côte d’Ivoire comme partout, en France et dans les autres pays du monde, procède d’une décision du siège mondial. Et ce, quoiqu’en disent certains qui se prétendent être bouddhistes de ce mouvement-là. Il faut qu’ils tirent une légitimité religieuse du mouvement mondiale », éclaircissent Me Garay et Me Delsol les avocats de la Sgi lors de cette rencontre avec les médias. « Nous voulons préserver l’unité du mouvement quoiqu’en disent ses détracteurs en Côte d’Ivoire… M. Déazon ne représente (désormais) que lui-même. Et donc le mouvement bouddhiste en Côte d’Ivoire n’est pas scindé parce qu’il tire sa légitimité religieuse du Japon. A partir du moment où Déazon ne respecte plus les décisions du président Daisaku Ikeda, il aurait pu dire : je me retire et je ne suis plus dans l’association. Or il continue, il convoque des assemblées sans associer les administrateurs (les membres du Comité exécutif permanent (C.E.P), ndlr) qui, eux, sont fidèles au Japon. C’est comme si un évêque est désavoué par Rome, le Vatican et il continue de dire qu’il est l’évêque. En ce moment là, le Vatican dira que ce n’est plus lui parce qu’on a nommé un autre », analyse le Conseil de la Sgi. Qui avait à ses côtés et en guise de caution morale, des envoyés de Sensei Daisaku Ikeda. A savoir Takemi Sugai, Conseiller général des affaires africaines de la Soka Gakkai Internationale (Sgi) et pionnier de Kosen Rufu (la propagation du Bouddhisme) en Afrique, chef de la mission. Il est accompagné de MM Tadashi Minai, premier Conseiller du Directeur de la Division des affaires africaines de la Sgi et Hayashi Masahiro le Directeur de la Division des affaires africaines de la Sgi.

Charles Kader

« Attention, à de nouveaux endettements… »

Du partenariat public privé( Ppp), en passant par la question de l’endettement des Etats africains, au rôle de la Femme dans le développement économique de l’Afrique, Bineswaree Bolaky, chargée d’affaires économiques à la Division de l’Afrique, des Pma et des programmes spéciaux à la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement(Cnuced) , en exclusivité s’ouvre à Lginfos

Comment le Partenariat public –privé( Ppp) peut-il contribuer à la mise en œuvre des Objectifs de développement( Od) en Afrique ?

Le partenariat public- privé, est une très bonne chose. Parce que l’Afrique a beaucoup d’objectifs de développement qui doivent être accomplis. Dans un tel contexte, la question du financement est une préoccupation majeure. Comment financer le développement ? L’endettement est inévitable en Afrique et Il faut diversifier les sources de financement sur le continent, pour mener à bien tous les projets. Dans ce sens, le Partenariat public –privé peut-être un nouveau modèle de financement. Cependant, il faut s’assurer que les Etats africains ne récoltent une dette supplémentaire. Parce que si les projets du secteur privé n’aboutissent pas, il y a un risque que les gouvernements qui se portent garants des investissements en question, peuvent s’endetter. Il faut donc être vigilant par rapport aux passifs éventuels qui peuvent contribuer à l’endettement des pays africains

Pouvez-vous revenir sur les investissements dans les Pays moins avancés( Pma) dans le secteur énergétique ?

En 2017, la Cnuced a publié un rapport Pma sur le thème : l’accès à l’énergie comme vecteur de transformation structurelle. Il est impératif que les pays africains développent leurs économies et les transforment. Aussi, ils doivent développer les secteurs à plus fortes productivités. Mais cela passe par un accès aux services énergétiques de qualité aux entreprises africaines. L’accès à l’énergie est primordial pour pouvoir développer les capacités productives en Afrique, développer les secteurs économiques et renforcer la compétitivité des Pme africaines.

Vous avez aussi parlé de transformation structurelle de l’économie. Quel rôle devrait y jouer la Femme africaine ?

La femme africaine est un atout pour l’économie de ce continent. Malheureusement, nous constatons que dans pas mal de pays, pas seulement en Afrique mais dans beaucoup de pays en développement, les femmes sont parfois confrontées à des difficultés particulières. Certains facteurs entravent leur pleine participation au processus de transformation structurelle. Par exemple, dans le milieu rural, il y a parfois des pratiques traditionnelles qui font que les femmes n’ont pas accès à la terre, aux ressources productives, aux crédits et aux intrants. Tout cela contribue à diminuer la productivité de la Femme en tant qu’acteur économique. Donc, il est impératif que les politiques impliquent davantage la Femme et donc le genre dans les politiques de développement.

Pendant combien de temps, les africains devraient continuer à agir en pourvoyeurs de Matières premières brutes ?

Je suis africaine de l’Ile Maurice et peut-être que ça été un bienfait de ne pas avoir de ressources naturelles. Mais ce pays s’en sort bien. A la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement(Cnuced), ça fait des années et des années que nous tirons la sonnette d’alarme, sur le fait que l’Afrique ne devrait pas rester dépendante des exportations des Matières premières brutes. Il faut non seulement tisser des liens entre le secteur extractif mais aussi avec le secteur économique. Le Botswana est un très bon exemple en Afrique. C’est un pays qui a su bien gérer le secteur d’exploitation de diamant et qui a évolué dans la chaine des valeurs. En passant de l’exportation du diamant brut au développement de l’industrie local du diamant en un secteur de bijouterie sur place. Cela est un très bon exemple. Avec les ressources naturelles comme intrants, les pays africains peuvent progresser dans la mise en place des chaines de valeurs

La Côte d’Ivoire produit non seulement du cacao mais aussi du café, de la noix de cajou. Avec des faibles taux de transformation au plan local. Quels conseils pouvez-vous donner à un tel pays, pour accroitre ses taux de transformation ?

C’est d’utiliser ses ressources naturelles pour développer le secteur manufacturier. Par exemple avec le cacao, il faut passer à la fabrication du chocolat comme c’est le cas au Ghana, où l’accent est mis sur la production de chocolat local. En ce qui concerne, le coton, il faut passer à la fabrication de produits textiles (exemple du coton organique). Il y a beaucoup de secteurs où l’accent doit être mis sur la valorisation des ressources naturelles et du secteur extractif

Quel a été l’impact du terrorisme sur le développement du commerce au niveau de pays de l’Afrique de l’Ouest ( Mali, Burkina Faso) ces dernières années ?

Le développement du commerce ne peut se faire sans la sécurité. Ça été démontré dans des études. Pour développer par exemple le secteur touristique, il faut avoir un environnement sécuritaire stable. Pour attirer les Investissements directs étrangers( Ide), il faut avoir aussi un minimum de paix et de sécurité. L’Union Africaine doit sensibiliser les pays africains sur ce sujet. Mais aussi et surtout promouvoir la coopération régionale et le dialogue entre pays africains afin de maintenir la paix et la stabilité sur le continent africain.

Quel est le regard de la Cnuced sur les réformes en cours au niveau de l’Ua , notamment la zone économique de libre échange, la monnaie unique ?

L’intégration régionale est un moteur clé pour développer le continent africain. Nous pensons à la Cnudec que l’intégration régionale peut vraiment catalyser le processus de développement intégral en Afrique. Nous avons noté que le commerce intra-africain peut servir de tremplin pour le développement du secteur manufacturier local. A travers l’intégration régionale on peut mettre en place des projets régionaux pour améliorer les infrastructures. Bref, l’intégration régionale doit être une priorité. Elle doit bénéficier avant tout aux africains, aux entreprises africaines et non entreprises étrangères. Il faut certes signer des accords mais les mettre en œuvre d’une part, et d’autre part tout mettre en œuvre pour assurer des financements régionaux adéquats. Il faut aussi libérer le potentiel du secteur privé en Afrique

Pensez-vous qu’on pourra arriver à cette intégration régionale à brève échéance ?

Le grand défis, c’est la mise en œuvre. Aussi, il faut une véritable volonté politique à tous les niveaux, pour mettre en œuvre les accords et nous pensons que l’idée c’est d’avoir une Union Africaine qui pilote des grands projets de coopération régionale en Afrique. Nous pensons que ce modèle de coopération régionale peut se faire. Mais cela demandera beaucoup de volonté politique. Le secteur privé africain y a un grand rôle.

Vous avez parlé toute à l’heure dans votre exposé de tourisme médical ; en quoi ça consiste ?

Il consiste à attirer des étrangers à venir se faire soigner sur place. L’Ile Maurice et la Tunisie sont deux pays africains qui ont eu un certain degré de succès dans le développement du tourisme médical. Bien évidemment pour y réussir, il faut avoir de très bonnes infrastructures médicales, un personnel médical de haut niveau et qualifié. Dans le cas de la Tunisie, le gouvernement a fait de ce créneau, une priorité en mettant en œuvre une politique pour développer les infrastructures médicales. En ce qui concerne l’Ile Maurice, il y a eu certaine coopération avec l’Inde. Des hôpitaux indiens sont venus s’implanter dans ce pays. Ce afin d’aider ce dernier à se positionner comme un hub en termes de tourisme médical.

Avez-vous des exemples de pays africains qui ont émergé dans le domaine du Tourisme médical ?

Oui, moi – même je suis de l’Ile Maurice qui est un exemple parfait. Nous avons également les Seychelles, nous avons également le Rwanda qui est un exemple d’un pays qui veut développer le tourisme comme un produit d’exportation. C’est important de tirer les bonnes leçons des expériences des autres. Le tourisme est un secteur qui peut favoriser le développement de liens intersectoriels ; c’est-à-dire qu’à travers le tourisme, on peut aussi développer le secteur agricole, développer les infrastructures et le secteur des services. Bref, c’est un créneau à exploiter. Mais, il faut viser un développement du tourisme qui soit diversifié en essayant d’offrir un produit touristique sophistiqué et surtout éviter un tourisme de masse.

Interview réalisée à Génève(Suisse),par Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le premier vol inaugural Abidjan- New-york est parti d’Abidjan, le samedi 12 mai 2018 de l’Aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan aux environs de 14heures 40 mn à destination de New- York( New Jersey). Où l’avion est arrivé effectivement après environ 09 heures de vol. Avec à bord d’un Boeing 787 Dreamliner plus de 246 passagers dont 110 à l’embarquement à partir d’Abidjan. Au nombre de ses passagers citons les ministres ivoirien des transports, Amadou Koné, celui du Tourisme, Siandou Fofana et Abidjan Kouakou Pascal de la Réforme Administrative. Ce vol est assuré par Air Côte d'Ivoire est opéré par Ethiopian Airlines à travers un accord commercial de coopération de type Code share. Il intervient après l’acquisition de la certification Tsa de l’aéroport d’Abidjan obtenue en mars 2015. Juste avant le décollage de l’avion, lors d’une sympathique cérémonie de lancement officielle, qui a eu lieu en présence du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly au Radisson Blu Hotel, le Général Abdoulaye Coulibaly, le Président du Conseil d’administration de Aeria et de AirCôtedivoire a salué l’aboutissement du processus ayant abouti à ce « mariage » entre la partie ivoirienne et Ethiopian Airlines. Aussi, il a dit : « Les horaires des vols de Air Côte d'Ivoire ont été réajustés pour connecter le maximum de passagers en provenance de son réseau sur les vols à destination des États-Unis d’Amérique ( …)Les créneaux horaires correspondant et recherchés à l’aéroport de destination Newark (Usa) n’ont pas été obtenus entraînant une modification des programmes des vols de Ethiopian Airlines et limitant le potentiel de correspondance entre les vols des deux compagnies » Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon n’ a pas caché sa satisfaction à l’occasion. « C’est une joie immense et une réelle fierté que je ressens ce jour en constatant la réalisation effective du vol inaugural entre Abidjan et les États-Unis d’Amérique », a déclaré le Premier ministre ivoirien dans un discours devant des diplomates, des membres du gouvernement et une forte délégation d’opérateurs économiques ivoirien. Pour sa part, M. Guebrémariam, le Ceo du transporteur aérien ( Ethiopian Airlianes) a dit que cette collaboration est l’exemple type d’une coopération sud-sud entre deux compagnies africaines. Qui donnent ici l’occasion à des voyageurs au départ d’Abidjan, mais ceux du Mali, du Burkina, du Liberia et la Sierra Leonne entre autres, de voyager facilement vers les Usa à raison de trois vols par semaine. Il a fait savoir que Ethiopian Airlines, la première compagnie aérienne africaine, veut également accompagner Air Côte d'Ivoire à aller outre Atlantique avec le label Air Côte d'Ivoire. Les actions de l’Etat ivoirien pour accroître les performances du secteur ont permis aujourd'hui à l’aéroport d’Abidjan de passer d’un trafic d’environ 600.000 passagers en 2011 à plus de 2 millions en 2017, soit une croissance de près de 220% en six ans. Grâce à cette nouvelle offre de vol direct entre le continent africain et les États-Unis, les passagers ouest-africains autrefois contraints de passer par les compagnies aériennes européennes, auront désormais le choix de partir directement au départ d’Abidjan au tarif de 470.000 Fcfa en aller/retour.

Charles Kader

 

Ils ont dit….

Sidibé Issouf( Dg de l’Oic)

« Une belle opportunité pour booster le trafic…»

« C’est une grande joie et une réelle satisfaction que de pouvoir aller désormais directement d’Abidjan- à New-York. Avec moins de stress que par le passé. C’est une belle opportunité de booster le tourisme et le trafic à destination de l’aéroport international Fhb d’Abidjan »

Jean Kouassi Abonoua( Ancien Dg d’Anac)

« C’est un grand jour… »

« Je suis d’assister au lancement officiel des vols directs Abidjan/New York. Cet acte majeur intervient après la certification de l’aéroport international Fhb par l’avion civile américaine. Je suis fier d’y avoir contribué modestement. Bravo à l’équipe qui nous a succédée, pour avoir non seulement poursuivi le travail que nous avions commencé mais pour avoir tout mis en œuvre pour obtenir ces résultats que célébrons aujourd’hui. »

Par B. M

 

Le Syndicat national des agents des établissements sanitaires à base communautaire de Côte d’Ivoire (Synaescom-ci) a entamé le lundi 7 mai 2018, une grève de 72 heures pour salaires impayés des agents depuis le mois de janvier 2018. Un seul établissement sanitaire communautaire a été « pris en otage’’ par l’arrêt de travail. La première journée de la grève conduite par le secrétaire général du Synaescom-ci, Meney Kaman Georges et ses membres, n’a pas été suivie. Seule la formation sanitaire à base communautaire d’Abobo-Avocatier, Henriette Konan Bédié, a observé la grève sans respecter le service minimum dans certains services. Les grévistes revendiquent le paiement des quatre mois d’arriérés de salaire, la régularisation de la paie chaque mois par virement, et la paie de la prime d’ancienneté.

La formation sanitaire à base communautaire d’Abobo-Avocatier, Henriette Konan Bédié, vue de l’extérieur le lundi 7 mai

En se rendant à la Formation sanitaire à base communautaire d’Abobo-Avocatier, Henriette Konan Bédié, le lundi 7 mai 2018, Mme Kouadio Patricia, enseignante dans un établissement privé à Abidjan, était loin de s’imaginer qu’elle allait faire la navette entre une clinique et la maternité de l’hôpital. Rencontrée aux environs de 15 h parce que sa petite sœur a accouché la veille dans cet établissement sanitaire, elle nous conte ses déboires. « Je viens de prendre le résultat du groupe sanguin du nouveau-né de ma sœur dans une clinique » indique-t-elle. Pendant les 24 heures, elle estime avoir été ‘’très bien reçue’’, mais se plaint de la grève. « Hier (ndlr : dimanche 6 mai) quand nous sommes arrivées, il y avait des patientes et nous avons été très bien reçues et tout s’est bien passé. C’est aujourd’hui que j’ai été informée de la fermeture de certains services alors qu’on doit faire un examen de sang au bébé. Si le laborantin était là depuis 6 h du matin, les sages-femmes allaient nous libérer », ajoute-t-elle. Un seul service où le service minimum est assuré. Par ailleurs, le service minimum est assuré à la maternité, où on ne reçoit que les femmes en travail, selon la sage-femme Bazo. En revanche, elle a un pincement au cœur vu que plusieurs femmes enceintes venues pour les consultations prénatales, tôt le matin, n’ont pu être reçues. « Malgré la grève, nous avons assuré le service minimum à la maternité pour sauver deux vies : celle de la mère et de l’enfant. Mais, en tant que mère, c’était difficile de voir des femmes enceintes retourner chez elles sans être consultées, à cause de la grève.»

 

…vue de l’intérieur

 

Depuis 1999, Soumahoro Daouda est employé dans cet hôpital, il s’interroge sur les retards de paiements à n’en point finir depuis 2011, année pendant laquelle, le gouvernement s’est engagé à payer les salaires des employés des établissements sanitaires urbaines à base communautaire. Il s’est rendu sur son lieu de travail, mais il ne travaille pas. « Depuis la paie de décembre jusqu’à ce jour, nous n’avons pas perçu notre salaire. Cette fois, nous avons décidé d’entrer en grève jusqu’à ce que la régularité de paiement mensuel soit effective. Nous ne voulons plus retomber dans les mêmes problèmes de retard de paiement de nos salaires.Si le gouvernement ne peut pas, qu’on retourne à l’ancienne méthode », menace-t-il. Le secrétaire général du Synaescom-ci, qui travaille dans cet établissement, a brillé par son absence et était injoignable au moment de notre passage. Cependant, nous avons rencontré le premier employeur des agents, le président du conseil d’administration (Pca) de cet hôpital, Yapi Gustave. Il déplore la situation, en tant que nouveau Pca qui a pris fonction, il n’y a que six mois. Selon lui, le centre a toujours bien fonctionné jusqu’à ce qu’il soit confronté à cette situation de grève ‘’déplorable’’ de ses agents. « Je n’ai jamais souhaité et je ne voudrais pas voir le centre dans cette situation. Notre devoir est d’œuvrer pour le bien-être de la population, donc c’est une situation difficile à supporter, s’indigne le PCA qui ajoute par ailleurs, je fais confiance à nos autorités qui ont déjà régularisé la situation. Donc, je demande une reprise effective du travail.» L’appel de la confédération entendu. Face à la menace du syndicat d’observer une grève de 72 heures à compter du lundi 7 mai 2018, le bureau national de la confédération des formations sanitaires urbaines communautaires de Côte d’Ivoire, présidé par Ouattara Clément a invité, le dimanche 6 mai, le Synaescom-ci, à ‘’ surseoir à cette grève.’’

Le centre de santé communautaire de Yopougon-Andokoi

Sur 37 établissements sanitaires à base communautaire, sept n’ont pas observé la grève et ont travaillé à plein régime ; 29 ont travaillé en respectant le service minimum par service et un seul a violé la règle. Tel est le point de la situation dressé aux environs de 20 heures à la formation sanitaire urbaine communautaire de Yopougon-Ouassakara-Attié par le président confédéral, M. Ouattara Clément. « Nous saluons et remercions tous les employés qui ont dit non à la grève pour donner le sourire et la vie à des patients ce jour. Ils ont posé un acte salutaire et seul le Seigneur saura les remercier », salue-t-il. Aux autres centres, il maintient le langage de la reprise du travail parce que convaincu que le paiement se fera dans les heures qui suivent. En effet, grâce à l’implication personnelle du président confédéral, Ouattara Clément, les populations n’ont pas trop souffert de la grève le premier jour. Mieux, il promet la reprise ‘’effective’’ du travail dans tous les établissements sanitaires urbains communautaires le mardi 8 mai. « Nous avons fait le tour des administrations concernées par le salaire de nos employés au ministère de la Santé. Tout est en bonne voie afin que la situation se régularise », rassure-il.

Vers la fin du calvaire des employés.

Les différents services du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, concernés par la paie des agents de la santé communautaire de Côte d’Ivoire, travaillent depuis des années sur la question qui concerne ‘’environ 1400 agents’’. Ce, dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la mesure de la gratuité ciblée, mais la lenteur de la transmission à la direction des Affaires financières (Daf) des états de salaires émargés des agents contractuels qui travaillent sous la responsabilité des Pca est déplorable.

Les premiers responsables de la confédération des formations sanitaires urbaines communautaires de Côte d’Ivoire ne ferment pas l’œil ces derniers temps

Le responsable de la sous-direction du recouvrement des coûts, des actes de la santé et la mobilisation des ressources au ministère de Santé, Guéyo Montan, n’est pas passé par quatre chemins pour nous éclairer. Même s’il n’a pas daigné dévoiler le montant global du salaire des 1400 employés, il précise qu’il s’agit d’une contribution de l’Etat à la prise en compte des charges salariales, les agents contractuels ayant pour employeurs les Eescom. « Dès la prise de fonction de l’actuel Daf en février 2017, il a proposé que les salaires émargés des agents contractuels soient déposés chaque 5 du mois en cours. C’est une mesure qui a très bien fonctionné jusqu’en décembre 2017 », rappelle-t-il. Malheureusement, en 2018 les structures ont baissé les bras. En témoigne le retard accusé par certaines structures en avril 2018, bien qu’un courrier ait été adressé aux Escom le 9 mars pour interpeller leur employeur. « (..) Je vous prie de bien vouloir me transmettre les états de salaires émargés des mois de janvier, février et mars 2018 des agents contractuels sous votre responsabilité. Il en sera ainsi chaque 5 du mois en cours (…) », peut-on lire en substance dans le courrier signé par l’administrateur des services financiers, directeur des affaires financières (Daf) au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Touré Kaffouba. En effet, à cette date, sur 43 établissements sanitaires urbains communautaires répertoriés par le ministère de la Santé, 13 structures n’avaient pas encore déposé leurs états de salaires émargés. Or, c’est un ‘’état collectif et non individuel’’. Ce n’est que le 16 avril 2018 que l’ensemble des états ont été déposés malgré le courrier d’interpellation du Daf. « Voici l’une des situations, à laquelle nous sommes confrontés », indique-t-il. Sur la liste des 13 retardataires on peut citer, entre autres, les établissements de la Palmeraie, de Anonkoua-Kouté, de Kouamassi-quartier, de Gonzagueville. Par ailleurs, le responsable de la sous-direction du recouvrement des coûts, des actes de la santé et la mobilisation des ressources a conseillé que ces structures prennent exemple sur les autres, notamment celles de Yopougon-Andokoi, Ouassakara-Attié, Vridi 3-Pointe des Fumeurs, PK 18 Agoueto, Abobo-Avocatier, Henriette Konan Bédié qui conduisent bien ‘’la mesure’’.

Le ministre Raymonde Goudou-Coffie de la Santé et de l’Hygiène publique

Le respect du chronogramme pour pallier cet état de fait. À ce jour, rassure M. Guéyo, il n’y a pas de problèmes de trésorerie, le Trésor Public a finalisé le virement des salaires. Les trois Trésoreries générales d’Abidjan notamment, Abidjan-nord (Yopougon et Abobo), Abidjan-centre (Cocody, Plateau, Adjamé et Bingerville), et Abidjan-sud (Marcory, Treichville, Koumassi, Port-Bouët et Vridi) sont fin prêtes, ainsi que les Trésoreries principales. « Le problème qui revient chaque fois est lié à une question de procédure à savoir le retard accusé par les Escom dans la transmission des états de salaires à la DAF et non une question de disponibilité des fonds », précise notre interlocuteur. Dans les prochains jours, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et le confédéral vont arrêter des mesures afin de trouver une solution définitive à la situation. Il s’agira du respect de la date du dépôt des états par toutes les structures ‘’chaque 5 du mois en cours.’’ . « Ensemble nous allons décider du choix d’un interlocuteur au niveau des Escom pour le suivi.» Une disposition qui permettra de mieux situer les responsabilités et d’éviter des interprétations en déphasage avec la réalité. Mieux, il coupe court à certaines rumeurs qui font état de garder l’argent sur le compte de la structure afin de se partager les ‘’ristournes’’. « Le salaire de chaque agent est versé directement sur son compte à la banque par le Trésor Public. Dès que le dépôt est fait, il reçoit un sms sur son téléphone cellulaire.» Il est trop tôt d’affirmer que, désormais tous les différents points de revendication du personnel des établissements sanitaires communautaires de Côte d’Ivoire, sont résolus. Après le paiement des 4 mois d’arriérés de salaires, les Pca devront faire face au rappel de la prime d’ancienneté de leurs employés qui est de 1% chaque année sur le salaire des employés.

Charles Kader

sys bannière