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vendredi 17 mai 2024
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Le ministre ivoirien du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, a lancé jeudi 07 à Abidjan la 3ème édition du Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l'anacarde (Sietta 2018) prévue du 8 au 10 novembre 2018, aura lieu au Palais de la culture de Treichville. L’information a été donnée par M. Souleymane Diarrassouba. Qui avait à ces côtés, M. Bamba Mamadou, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde. Non sans ajouter qu’elle se veut une plateforme d’exposition, de démonstration, de vente d’innovations en matière de transformation et d’échanges entre les professionnels du secteur. Cette troisième édition a pour thème : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ». Elle vise notamment à accroître la valeur ajoutée locale de l’anacarde par la création des conditions d’accessibilité des investisseurs aux équipements et technologies de transformation. En 2017, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cajou, a enregistré une production de 711.236 tonnes de noix de cajou, représentant plus de 22% de la production mondiale et environ 33% de l’offre à l’échelle internationale. « Pour l’année 2018, les exportateurs sont tenus de justifier d’avoir vendu 15% de leurs produits à des opérateurs locaux avant d’obtenir l’autorisation d’exporter », a annoncé M. Souleymane Diarrassouba, faisant savoir que les capacités de transformation installées sont passées de 52.200 tonnes en 2013 à 119.350 tonnes en 2014 soit un accroissement de plus de 110%. Les quantités transformées localement, ont quant à elles évolué de 23.000 tonnes en 2014 à environ 45.000 tonnes en 2017, soit une augmentation de plus de 88%. Pour l’année 2018, le gouvernement entend favoriser la transformation de 100.000 tonnes de noix brutes, a-t-il poursuivi. Pour amplifier l’industrialisation de la filière, le gouvernement ivoirien a mis en place le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le financement est assuré par un appui de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars (111,09 milliards Fcfa).La Côte d'Ivoire, également premier exportateur mondial, transforme actuellement moins de 10% de sa production. Le pays qui exporte 90% de noix de cajou, envisage de transformer 50% de sa récolte à l’horizon 2020 grâce à une industrialisation accrue de la filière. Pour sa part, Adama Coulibaly, directeur général du Conseil coton-anacarde, structure en charge de la gestion de la filière, a assuré développer la stratégie de transformation de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le secteur regroupe plus de 300.000 producteurs. « Je prends l’engagement (et) nous allons réussir la transformation », a déclaré Adama Coulibaly, qui a encouragé les équipementiers nationaux à ‘émerger’ afin que la Côte d'Ivoire ‘gagne la bataille’ de la transformation des noix de cajou. Le salon sera animé quotidiennement par environ 500 exposants et conférenciers. Il regroupera les promoteurs d’équipements et de technologies de transformation, les Pme, les coopératives de producteurs, les industriels du secteur et les institutions de crédits. La première édition de ce salon a eu lieu en novembre 2014 et a regroupé plus de 4.500 participants et visiteurs venus de 18 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique. La seconde édition, tenue en 2016, a enregistré plus de 12.000 personnes.

 

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La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement( Cnuced) a publié le 31 mai 2018, un rapport sur le développement économique en Afrique : « Les migrations au service de la transformation structurelle Intitulée » Dossier…

 

« Contrairement à bien des idées reçues, les migrations favorisent la croissance. Les pays d’accueil profitent des compétences et de la production des immigrés : ceux-ci ont contribué au produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire pour 19 % en 2008, du Rwanda pour 13 % en 2012, de l’Afrique du Sud pour 9 % en 2011. Les pays d’origine africains ont reçu 38,4 milliards de dollars soit 19200 milliards de Fcfa de leurs émigrés, entre 2005 et 2007, mais 64,9 milliards soit 32450 milliards de Fcfa entre 2014 et 2016 » Extrait du commentaire d’un économiste de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement( Cnuced), basée à Genève en Suisse. Qui a publié le 31 mai 2018, son Rapport 2018 sur le développement économique en Afrique intitulée : «Les migrations au service de la transformation structurelle ». Un rapport dont le contenu contraste bien avec les idées perçues jusque-là sur la question, selon laquelle les migrants africains ne cherchent qu’à rallier l’eldorado européen, souvent au péril de leur vie. En effet, le document en question relève la prédominance des flux migratoires intra-africains. Car, indique l’étude : « Sur les 36 millions d’africains qui ont quitté leurs pays en 2017, 19 millions soit près de 53%, se sont déplacés en Afrique. 17 millions ont quitté le continent qui a, de son côté, accueilli 5,5 millions de personnes venues d’ailleurs. Les cinq principales destinations africaines sont, dans l’ordre, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Kenya et la Libye. La moyenne d’âge des migrants est de 31 ans et 47 % d’entre eux sont des femmes » Le principal motif du départ est ‘l’espoir de trouver un travail mieux rémunéré’. Par ailleurs, cette étude fait ressortir, aussi que les migrants contribuent à la croissance économique dans les pays d’accueil. Les images de milliers de jeunes africains se noyant dans la Méditerranée, après avoir été poussés par la pauvreté et la guerre à quitter leur pays et après avoir été attirés à l'étranger par l'espoir de trouver un emploi, ont nourri l'idée trompeuse que les migrations étaient plus un mal qu'un bien pour le continent africain. Il est à préciser qu’au départ de la Côte d’Ivoire, les milliers de jeunes qui prennent chaque jour la périlleuse route du désert, pour rallier la fournaise libyenne, déboursent aux bas mots, plus de 1,3 million de Fcfa. Cette somme est versée à des passeurs qui se font de l’argent dans ce commerce macabre. Tout près de la Lybie pourtant, des ressortissants nigériens ( Niger) préfèrent venir faire fortune en Côte d’Ivoire comme travailleurs saisonniers. Dans cette étude faut-il entrevoir une invitation à la jeunesse africaine de rester en Afrique. Où défaut de partir en Europe, qu’il faut passer par la voie légale ? Visiblement oui. La note annexe audit rapport et signée de M. Mukhisa Kituya, Sécrétaire général de la Cnuced abonde bien dans le sens quand il dit : « En cette année 2018, la communauté internationale a l'occasion exceptionnelle de conclure le premier pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulière » et d’ajouter que « Les migrations sont bénéfiques à la fois aux pays d'origine et aux pays de destination. Comme il ressort du rapport, elles peuvent jouer un rôle clef dans la transformation structurelle du continent africain. Bien gérées, elles sont aussi un bon moyen de faciliter la réalisation des objectifs de développement durable, en Afrique et dans le reste du monde »

 

Qui sont les migrants africains : Une main d’œuvre pourtant bien formée

 

Selon le rapport 2018 de la Cnuced, « les migrants africains comptent des personnes de tout niveau de qualification, qui quittent leur pays par des voies légales ou par d'autres moyens. Non seulement ils remédient au déficit de compétences dans leurs pays de destination, mais aussi ils contribuent au développement dans leurs pays d'origine » A l’échelle strictement régionale par exemple, les braves communautés Burkinabé vivant en Côte d’Ivoire avec une forte présence dans le monde agricole et ou travaillant comme personnel de maison, rapatrient au Burkina Faso, en moyenne par an, plus de 50 milliards de Fcfa. A côté de cette forte communauté, ajoutons les jeunes ressortissants nigériens comme nous l’indiquions plus haut dont le pays, le Niger est pourtant sur la route périlleuse de l’aventure menant à la Libye. Les nigériens préfèrent venir en Côte d’Ivoire, pour faire fortune dans le commerce des vivriers, des bois de construction. Mais aussi et surtout, dans la gestion des points de l’attieké communément appelé ‘ Garba’ et de services de café chaud connus sous l’appellation de Aboky. Depuis quelques années, les commerçants nigériens sont en train de se faire une place de choix sur le segment du commerce au détail à travers des boutiques de proximité. En sommes, contrairement à ce que certains pensent, la plupart des flux migratoires africains sont circonscrits à l'intérieur du continent. Selon le présent rapport en question, les migrations intra -africaines sont indispensables au renforcement de l'intégration de la région et du continent. Dans le même temps, les grands schémas des migrations extracontinentales confirment que les migrants concourent à la transformation structurelle des pays d'origine. Le rapport 2018 indique que les migrations intra-africaines développent l’intégration africaine qui tarde et fournissent les compétences qui manquent dans les pays. « L’industrie pétrolière nigériane a formé des ingénieurs nigérians de grande qualité qui pourraient remplacer les expatriés occidentaux dans les autres pays pétroliers », conclut Mme Chérel-Robson, l’une des principales auteures du rapport. Même si on ne peut empêcher aux jeunes africains de rêver d’aller Outre-mer pour faire fortune, il faut les sensibiliser davantage à le faire à travers la voix légale.( encadré 2). C’est en tout cas ce que conseille du reste, Sem Michael Grau, ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire quand il disait dans interview accordée à Lginfos et publiée courant février 2018 : « Il y a des chances en Europe pour les personnes qualifiées. En Europe, le marché du travail est très compétitif. Il y a des règles strictes en matière d’immigration qu’il faut respecter. Les entreprises européennes sont prêtes à recruter du personnel de diverses origines. Avec notre « carte bleue », il existe un moyen légal pour cela Mais, ce qu’on cherche en Allemagne, c’est du personnel qualifié pour les besoins une l’industrie de pointe » Avant de déplorer en des termes plus directes: « Malheureusement, pour la plupart des migrants qui n’ont pas eu accès à une bonne formation, les perspectives ne sont pas non plus bonnes. Chez nous, il n’existe pratiquement pas de secteur informel. Là où il en existe, il constitue normalement un délit, et ceux qui s’y adonnent s’exposent à une poursuite judiciaire. On considère cela comme une concurrence déloyale aux entreprises formelles. Si ici on parle de 90% de secteur informel, en Allemagne on appelle cela l’économie noire, de l’ombre, clandestine. Il n’y a pas de voie légale pour ouvrir sa petite boutique au coin de la rue sans respecter toutes les normes fiscales, sanitaires, d’ordre publique et de zonage. Il faut du savoir et du capital d’investissement pour faire cela. Vendre des repas préparés au bord de la rue est interdit. Il n’y a pas de perspectives pour les jeunes qui n’ont que ça à offrir » En claire, le diplomate allemand parle aussi bien aux jeunes africains qui effectivement peuvent se faire de l’argent sur place en Afrique. Toutefois, les Etats membres de l’Union africaine( Ua) doivent œuvrer à donner plus d’espoir aux jeunes. Mais aussi et surtout faciliter les conditions de mobilité intra-africaine des jeunes africains. Une option qui s’inscrit dans la droite ligne des recommandations des économistes de la Cnuced.( Voir encadré 1)

 

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Legende photo : Une grande transformation de l’agriculture africaine donnerait plus d’emplois aux jeunes du continent

 

Encadré 2 : Des recommandations fortes aux dirigeants africains

 

Les recommandations de la Cnuced s’adressent aux gouvernements africains. Elle invite les dirigeants africains en ces termes : « Mettez en œuvre les cadres législatifs et réglementaires que l’Union africaine a préconisé en 2006. Harmonisez vos diplômes. Facilitez les visas de travail. Régularisez les immigrés sans-papiers. Faites en sorte que vos diasporas aient intérêt à participer au développement de leur pays. Surtout, signez en décembre 2018, au Maroc, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » Le rapport estime même que les envois de fonds par les travailleurs expatriés( 51%) des apports de capitaux privés en Afrique en 2016 ,pourraient servir à l’avenir à garantir des prêts internationaux. Les migrations sont bénéfiques à la fois aux pays d'origine et aux pays de destination. Bonne nouvelle donc pour les porteurs d’idée portant sur les emprunts obligataire de la diaspora. Bien gérées, elles sont aussi un bon moyen de faciliter la réalisation des objectifs de développement durable, en Afrique et dans le reste du monde. Par une mise en récit innovante et centrée sur l'être humain, le rapport de la Cnuced cherche à déterminer comment les migrants favorisent la transformation structurelle et recense les possibilités pour cette main-d'œuvre excédentaire d'être absorbée par les différents secteurs économiques à l'échelle du continent. Les migrants africains comptent des personnes de tout niveau de qualification, qui quittent leur pays par des voies légales ou par d'autres moyens. Non seulement ils remédient au déficit de compétences dans leurs pays de destination, mais aussi ils contribuent au développement dans leurs pays d'origine. Pour que toutes ces potentialités soient exacerbées, le rapport multiplie les recommandations aux dirigeants africains, dont tous ne sont pas ouverts à la discussion sur les questions migratoires, loin de là. Il réclame une meilleure circulation de l’information sur les migrations, pour permettre aux futurs migrants d’aller là où on a le plus besoin d’eux et où ils s’intégreront plus facilement, et une meilleure mise en œuvre des mesures prévues par l’Union africaine pour favoriser la libre circulation. Parmi les bons élèves du continent, le Maroc. Conscient qu’après le départ d’une partie de sa jeunesse vers l’Europe plusieurs secteurs de son économie reposent sur une main-d’œuvre immigrée, le pays a supprimé en conséquence les obstacles légaux à l’accès des migrants au marché du travail.

 

Bamba M.

 

Photo : ( photo sommet Ue/Ua à Abidjan. Lors du Sommet Ue/Ua les chefs d’Etats africains et européens ont pourtant pris des engagements forts pour la jeunesse africaine

 

Encadré 2 : Plus de 3 100 migrants morts en 2017

 

Au moins 3 119 migrants sont morts l’année dernière en tentant de passer en Europe via l’une des trois principales routes de la Méditerranée. Les passages sont en baisse, mais ils sont aussi plus dangereux via la Libye. Selon l’Organisation internationale pour l’immigration( Oim), plus de 3 100 migrants morts ou disparus en Méditerranée en 2017. Des chiffres qui selon des experts sont sous-estimés et le scénario dramatique est désormais tristement habituel dans cette région de la Méditerranée. Sur les 5 386 migrants morts ou disparus sur leur route de l’exil en 2017 dans le monde, 3 119 l’ont été lors du passage de la Méditerranée, indique l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), sans compter les victimes des naufrages sans témoins, qui n’ont laissé aucun survivant et donc aucun décompte. En outre, « L’Oim rapporte que 60 521 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer cette 2017 avec plus de 80% arrivant en Italie, et le reste réparti entre la Grèce, la Chypre et l’Espagne » a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, lors du briefing du daily News. Il est bon de préciser que sur l’année 2017, plus 1530 migrants africains sont morts en Méditerranée. L’immigration clandestine de jeunes africains vers l’Europe est devenue un véritable fléau ces vingt dernières années. Elle a engendré des milliers de morts et de disparus depuis lors. La méditerranée se pose aujourd’hui comme la principale voie de sortie pour ces populations fuyant, pour certains, les affres de la guerre dans leurs différents pays, ou la famine, et pour d’autres, le chômage, ou à la recherche d’une vie meilleure. Il est bon de préciser que selon les données du Haut Commissariat pour les réfugier( Hcr), qu’en se référant en 2014, ce sont plus de 10.000 migrants qui ont trouvé la mort en méditerranée. Précisons que la série noire encore en 2018, continue pourtant pour les aventuriers africains qui ont malgré les campagnes de sensibilisations, de travers la Mer Méditerranée sur des embarcations de fortune.

Le Document unique de transport (Dut) d’un coût de 2500 Fcfa a été présenté, le jeudi 31 juin 2018 Abidjan. Présentant les avantages de ce nouveau produit, le Directeur général de l’Office Ivoirien des chargeurs (Oic), Issoufou Sidibé, concessionnaire du Dut a fait savoir qu’il vise entre autres à « renforcer les relations contractuelles entre les acteurs, garantir la production de statistiques, d’améliorer les conditions d’exportations, d’établir les indicateurs performants sur les flux de transport ». Le lancement officiel dudit document a eu lieu en présence des acteurs de la chaine des transports terrestres et de nombreux syndicats de transporteurs et commerçants. Le Directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d'Ivoire, Ibrahim Diaby a salué la mise en place de ce nouvel instrument. « Il est tout à fait normal d’être attentif à toutes les mesures de réglementation. Le Dut est la bienvenue, sa mise en œuvre va régler un certain nombre de choses », a-t-il rassuré. Selon le Directeur de cabinet du ministère du transport, Bakary Soro, le Dut a été institué au regard « de nombreux dysfonctionnements dans les documents de transports(…) C’est une solution numérique pour améliorer la traçabilité dans le transport des marchandises », a expliqué M.Soro. Le Dut remplace la lettre de voiture nationale, la lettre de voiture internationale et la feuille de route. Il est le seul document obligatoire ayant cours en Côte d’Ivoire pour le transport routier de marchandises, à l’intérieur et aux frontières ivoiriennes.


B. Mafoumgbé

Les résultats du rapport Doing business 2018 de la Banque Mondiale sont publiés depuis le mardi 29 mai 2018. La Côte d’Ivoire présenté comme l’un des pays réformateurs au monde par les hautes autorités ivoiriennes, gagne trois places en passant de la 142e à la 139e place avec une progression globale de 2,04 points. Ce grâce au reformes au niveau du foncier, notamment l’obtention d’un permis de construire. C’est ici que la Côte d’Ivoire a obtenu son meilleur score qui est de 19,67 points. Ce qui donne en pourcentage 53,71% en 2018 contre 51,67% en 2017. En ‘création d’entreprise’, pour ironiser, on peut dire que « c’est un progrès dans l’insuffisance » et qu’on fait trop de bruit pour peu de concret en Côte d’Ivoire à ce niveau- là. Ici la Côte d’Ivoire qui dispose d’un ministère chargé l’innovation et de la modernisation de l’administration, ne glane que 0, 34 point, avec un taux de progression de 51, 38 % en 2017 contre 53,71% en 2018. Sur ce point il y a lieu de non seulement s’interroger mais d’inviter la Direction générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire,( Cepici) d’éclairer notre lanterne. Aussi en matière de raccordement à l’électricité, Abidjan ne gagne que 0,32 point avec un taux de progression de 57 56% en 2018 contre 57,24% en 2017. Mais comment se présente le tableau en ce qui concerne les volets « obtention des prêts » et paiement des taxes et impôts. Sur le dernier point, les données de la Banque mondiale indique que la Côte d’Ivoire n’a gagné que 0,4%. Ce qui visiblement est faible quand on sait que depuis quelques années, les autorités ivoiriennes parlent beaucoup de reformes à ce niveau avec l’e- impôt et une direction de la réforme fiscale. A noter qu’en matière d’obtention des prêts et ‘protection des ‘investisseurs minoritaires’, les compteurs n’ont visiblement pas bougé. Pourquoi ? Nous n’en savons rien. Les services compétents n’ont –ils pas communiqué les chiffres à la Banque mondiale ? Terminons avec ‘le règlement d’insolvabilité’. La Côte d’Ivoire a perdu 1, 32 point. Ce qui équivaut à une régression flagrante. Et pourtant les hautes autorités ivoiriennes visaient la cinquantième place l’horizon 2019, donc un avant l’émergence à l’horizon 2020 tant annoncée. Mais quelle est la situation qui prévaut au niveau du Ghana, le voisin anglophone classé 120e et le Sénégal classé 140e, donc juste après la Côte d’Ivoire ? Une fine lecture des données de la Banque mondiale nous amène à conclure que dans l’ensemble, le Sénégal fait gros progrès constants sur plusieurs points. Ainsi, en création d’entreprises, elle gagne 3,75 points là où la Côte d’Ivoire n’enregistre que 0,34 point. Et pourtant, il nous souvient qu’il y a de cela quelques année, l'Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) du Sénégal est venue sur les bords de la Lagune Ebrié, pour nous seulement s’inspirer de l’expérience ivoirienne mais aussi signer un partenariat. L’élève fait donc mieux que le maitre désormais ? Nous attendons les commentaires du Cepici. En matière de ‘raccordement à l’électricité’ le Sénégal fait également au saut qualitatif avec 16, 25points pendant qu’au titre du ‘transfert de propriété’ et du ‘paiement des impôts et taxes’, le pays de la Teranga réalise prend respectivement 5,81 points et 3 points. Les mêmes progrès sont notés au niveau de ‘ l’exécution des contrats’ pour 5,05 points et 3,58 points en ce qui concerne’ le règlement de l’insolvabilité’. La seule faible performance du Sénégal est en rapport avec ‘l’obtention du permis de construire’ avec 0, 30 point. A cette allure la Côte d’Ivoire risque de se faire rattraper par le Sénégal au Doing Business 2019. Hors de l’espace Uemoa, le Ghana ne dort pas sur ses lauriers. Il fait de léger progrès effet. Avec 0,68 point en ‘raccordement à l’électricité’ contre 2,66 points pour ‘l’obtention du permis de construire’, où le pays de Kwamé Nkrumah prend 2,66 points. Pour ne citer que ces points. Pour le classement Doing , les économies sont classées de 1 à 190 par rapport à la facilité d'y faire des affaires. Une note plus élevée indique un environnement réglementaire des affaires plus favorable à la création et au développement d'entreprises locales.

 

Bamba Mafoumgbé

Face à une inflation galopante et à la dépréciation de la monnaie locale, le président George Weah, le Président libérien, a décidé le  mercredi dernier  avec effet immédiat, d’une réduction des taxes à l’importation sur plus de 2 000 produits de base afin de redonner du pouvoir d’achat à la population.  L’information est  rapportée par le site d’information www.commodafrica.com. « Les réductions de taxes vont de 41 à 81%, indique un communiqué du ministère de l’Information, de la culture et du tourisme. Parmi les produits largement consommés par les Libériens figurent, entre autres, les pieds de porc, les pieds de poulet, l’huile végétale, les oignons, les vêtements usagés ou encore la lotion anti-moustique »  rapporte la source qui ne manque pas d’ajouter que  le nouveau régime tarifaire a été soumis au Président par le Commissaire général de l'Autorité fiscale du Libéria (LRA), Elfrieda Tamba, conformément à un mandat qui lui avait été confié 72 heures auparavant.

 Bamba Mafoumgbé

Le Bureau national d’études techniques et de développement( Bnetd)  à  travers    son  Centre d’information géographique et du numérique( Cign) vient  de concevoir une plate-forme web  permettant à tout utilisateur de découvrir de  découvrir, d’afficher et d’accéder aux informations et services géospatiaux mis à disposition par des fournisseurs.  Son nom est  Géportail. Il a été  officiellement lancé lors d’un atelier au siège du  Cign le mardi  29 mai 2018 à Cocody.  Cette rencontre  a regroupé outre   les experts du Bnetd une soixantaine de structures partenaires. Cet atelier avait pour objectif de definir ensemble les périodicités d’actualisation de la plateforme.   A l’ouverture des travaux,  Josiane Adoubi, secrétaire générale  du Bnetd qui représentait  le Dg  de cette structure conseil  de l’Etat de Côte d’Ivoire,  a dit que « le Cign a été mandaté  pour centraliser l’archivage de toutes les documentations géographiques résultant des travaux entreprises en Côte d’Ivoire par des organismes publics ou  des sociétés privées bénéficiant de subventions de l’Etat  de Côte d’Ivoire. D’où son appellation de photothèque et de cartothèque nationale »   Il est à préciser que l’information géographique est un instrument très utile à la planification et à l’exécution des programmes de  développement.  En Côte d’Ivoire, elle  est produite par diverses structures et doit  être archivée au Cign. Mais selon la Sg du Bnetd, il se trouve que beaucoup d’informations restent encore détenues exclusivement par les structures qui les  produisent.  Et lorsque des personnes dans le cadre d’une étude ont besoin de ces informations, elles éprouvent beaucoup  d’énormes difficultés à y accéder. Pour M. Diomandé Yatié, le Directeur du Cign,    le Géoportail permettra de non seulement éviter les doublons mais de gagner du temps. «  C’est pour éviter de faire perdre du temps aux uns et aux autres que nous avons conçu ce Géoportail que facilitera l’accès  qui est du reste gratuit et ouvert à tout moment. Toutes les cartes et autres données  géographiques qui seront mises  sur la plateforme seront accompagnées du maximum d’informations y afférentes »  a précisé M. Yatié Diomandé.  Qui n’  a pas manqué  d’ajouter que ce projet fait partie d’un des axes stratégiques majeurs du Bnetd. Par ailleurs, d’autres projets innovants sont à l’étude et touchent à plusieurs domaines  dont la forêt et les réseaux enterrés.

Ecobank Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Ecobank, a achevé ce jour sa 1ère Assemblée Générale Ordinaire à l’Espace Latrille, à Abidjan, suite à sa cotation à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Brvm) le 12 Décembre 2017. Présents en nombre important, les actionnaires ont fait part de leur satisfaction quant aux résultats de banque pour l’exercice clos au 31 décembre 2017 et ont approuvé toutes les résolutions de l’Ago A l’occasion, la Présidente du Conseil d’Administration, Flore Djédji Konan, a relevé que « 2017 a été une année de transformation pour Ecobank Côte d’Ivoire, marquée essentiellement par la mise en œuvre effective de la politique de digitalisation de la Banque, l’introduction des actions Ecobanc Côte d’Ivoire à la cote de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières et la consolidation des acquis ». En effet, la filiale ivoirienne de cette banque panafricaine a réussi à maintenir le cap de ses bonnes performances. Cela se traduit par l’évolution favorable des résultats observée en 2016 et 2017. La Présidente du Conseil d’Administration a également précisé : « ces résultats sont le fruit de la détermination et du dévouement de la Direction Générale et l'ensemble du personnel de notre banque » Pour l’exercice 2018, la Banque va renforcer la mise en œuvre de sa stratégie. La Présidente du Conseil d’Administration a expliqué : « Cela devrait se faire dans le respect de la réglementation bancaire de l’Uemoa avec l’entrée en vigueur des normes du nouveau dispositif prudentiel applicable aux banques et de celles du plan comptable bancaire révisé prenant en compte les règles de Bâle II et III. Nous mettrons également l’accent sur la qualité du portefeuille. La bonne application de la politique de crédit et le renforcement du recouvrement permettront de réduire considérablement le niveau des créances douteuses et des provisions y afférentes ». Pour assurer la continuité, le Conseil d’Administration, lors de sa session de ce jour, a nommé à l’unanimité Monsieur Lassina Coulibaly en qualité de Président du Conseil d’Administration de la Banque. M. Lassina Coulibaly est Administrateur de Ecobank Côte d’Ivoire depuis le 20 avril 2016. Il a les compétences et l’expérience pour diriger le Conseil d’Administration »

Charles Kader

Ils étaient nombreux les militants, élus et cadres de la région du Bafing au siège du RDR (Rassemblement des Républicains) pour déposer les dossiers de candidature du ministre Mamadou SANOGO pour le conseil régional

 

Empêché, l’ancien Ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Monsieur Mamadou Sanogo a chargé le Maire de la commune de Ouaninou, M. Dosso Youssouf pour le dépôt des dossiers de sa candidature pour l’élection du Conseil Régional du Bafing.Ce dernier est rejoint quelques minutes après par plusieurs cadres et militants qui avaient reçu l’information. Ils sont heureux de cette candidature et ont voulu par leur présence exprimer tout leur soutien au candidat Mamadou Sanogo. « Ce qui motive ma présence ici, ce sont les actes que les le Ministre Mamadou Sanogo a posé dans le Bafing. Mais vous savez en politique toutes les actions posées sont diversement appréciées. Le père fondateur Feu Félix Houphouet Boigny a dit que le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Nous sommes là pour lui témoigner tout notre soutien et le soutient de nos populations qui lui ont demandé d’être candidat » a dit M. BAMBA Moussa 1er Adjoint au Maire de Guintéguéla.M Dosso Falikou, Agronome en activité à Ferké a abondé dans le même sens : « Nous sommes venus au nom des sous-préfectures de Borotou, Niokosso, Madougou et Booko pour soutenir le Ministre Mamadou SANOGO. Notre présence est importante parce que c’est notre « cibouê », ce qui veut dire le médicament qui guérit. C’est lui le médicament du Bafing. Les actes qu’il a posés sans même être un élu ont fini de convaincre. Nous pensons qu’en devenant le Président de notre Conseil Régional, ça sera salvateur. M. Bamba Moussa, Administrateur financier, fils de Koonan a souligné que sa présence est un geste, une relation, des rapports avec un homme qui en des termes très simple est le raccourci du développement. Il s’agit bien du Ministre Mamadou Sanogo, qui selon lui symbolise le recours à la source.Après le dépôt des dossiers de candidature du Ministre Mamadou Sanogo, ils l’ont rejoint à son cabinet pour lui témoigner de vive voix leur soutien.

Charles Kader

Les portes de la vie active s’ouvrent concrètement pour de nombreux jeunes de la commune de Port-Bouët grâce au Ministre du tourisme Siandou Fofana. Ils ont reçu de ses mains leurs permis de conduire, considéré comme le premier diplôme de toute personne quel que soit son niveau d’étude et le sésame du monde professionnel. Au cours d’une sympathique cérémonie organisée le samedi 26 mai 2018 à la maison du PDCI à Port-Bouët, les bénéficiaires de l’opération de permis de conduire subventionnée par l’ancien directeur du fonds d’entretien routier et actuel Délégué communal de la cité portuaire, ont tenu à remercier de vive voix leur bienfaiteur (Siandou Fofana) et « recevoir de ses propres mains leur diplôme pour la vie », a indiqué Jaurès Aka Amankou, coordonnateur de l’opération et porte-parole des heureux bénéficiaires. La cérémonie de remise de permis de conduire à 126 jeunes (femmes et hommes) du 26 mai dernier, « témoigne du fait que les jeunes ont eu raison de faire confiance au délégué communal du PDCI de Port-Bouët», a souligné le porte-parole des nouveaux propriétaires de permis de conduire. Jaurès Aka Amankou a par ailleurs exhorté tous ses camarades de Port-Bouët à placer leur confiance à Siandou Fofana et à soutenir sa candidature aux prochaines élections municipales. Il a aussi invité ses amis à être des vecteurs du message de développement du Délégué communal PDCI-RDA de leur cité. Après avoir conseillé aux bénéficiaires de cette opération de faire « bon usage de cet outil de travail » qu’est le permis de conduire, Siandou Fofana a paraphrasé un dicton chinois qui dit : « pour avoir un résultat pour l’éternité, il faut investir en l’homme ». C’est le sens de son engagement dans cette opération en faveur des populations de Port-Bouët. Promoteur du développement économique de la commune balnéaire, le Ministre Siandou Fofana a exhorté les ‘’récipiendaires’’ à rester à Port-Bouët pour travailler et à prendre en marche la dynamique de développement de leur commune qu’enclenchera le PDCI-RDA au lendemain de sa victoire aux prochaines élections municipales. Cette cérémonie de remise de permis de conduire a été rehaussée par la présence de M. Aka Anghui, époux de la défunte maire de Port-Bouët. Dont le ministre a salué le soutien constant à toute action en faveur des populations. Cette opération d’un coût global de 18 millions FCFA, a été subventionnée à hauteur de 13 millions de FCFA par Siandou Fofana. Chaque bénéficiaire n’ayant déboursé que la somme de 50000 FCFA. La seconde vague de cette opération de subvention de permis est annoncée pour bientôt. Le donateur Siandou Fofana a souhaité une participation d’au moins 30% de femmes.

 

O. K.( source : www.abidjan.net)

Monsieur le Directeur général y a-t-il vraiment blocage dans la campagne de commercialisation de l’anacarde ?

Il n’y a pas de blocage au niveau de la commercialisation de la noix de cajou. Mais plutôt un ralentissement dans les activités d’exportations Chaque année, le mois de mai coïncide avec l’arrivée groupée de toutes les productions agricoles d’exportation au Port d’Abidjan. Citons le cacao, le coton, la mangue et la noix de cajou. Pour ne citer que ceux-là. A un moment donné, nous enregistrons un pic à ce niveau et le port est engorgé. Car, si les exportateurs n’arrivent pas à écouler ce qu’ils ont acheté, ils ralentissent les achats sur le terrain. Nous avons donc un ralentissement des achats sur le terrain. Nous insistons pour dire qu’il n’y a pas de blocage sur le terrain. Ce qui évidemment entraine depuis deux semaines, un ralentissement des achats sur le terrain. Jusqu’au 20 mai 2018, nous étions à 605120 tonnes ramassées et achetées déjà avec les producteurs. A la même date en 2017, nous étions à 578609 tonnes. Soit un gap positif en faveur de la campagne de commercialisation 2018 de 26511 tonnes. Si nous remontons deux ans en arrière( 2016), nous étions à 543 mille tonnes. Si vous comparez 543 mille tonnes à 605 mille tonnes, nous avons un peu plus de 60 mille tonnes de noix brutes de plus. Voilà la réalité des chiffres.

On parle aussi d’un différend entre exportateurs ivoiriens et partenaires Vietnamiens. Qu’en est –il exactement ?

Effectivement, il y a des contrats entre exportateurs vietnamiens qui ne sont pas tout à fait honorés comme cela se faisait les campagnes précédentes. Donc les Vietnamiens trainent les pieds pour payer les quantités de produits qui sont livrées. Nous avons eu le mercredi 23 mai 2018, une séance de travail avec l’ensemble de la communauté portuaire. Ce pour adresser toutes les difficultés qui nous avaient été signalées. Nous nous sommes rendus comme qu’il y avait des incompréhensions entre partenaires commerciaux. Mais il n’y avait pas de difficultés réelles quant à l’évacuation de la noix de cajou. Les problèmes spécifiques dans le cas d’espèce, les problèmes spécifiques ont été réglés de façon spécifique avec les acteurs cibles concernés. A partir de cette semaine ( 28 mai 2018) le problème va se résorber. Rappelons que des exportateurs avaient accumulé de gros stocks qui attendent d’être exportés. Donnons-nous deux à trois semaines et nous allons arriver à la normalité. Nous voulons profiter de votre plume pour dire aux acteurs que le prix de 500Fcfa par Kg est lié à la qualité du produit. Qui doit être bien séché, trié et donc ne comportant aucun corps étranger. Si vous envoyez une quantité de produits qui ne répond pas à ces critères, vous vous mettez dans une situation où vous êtes obligés de négocier. Ce qui n’est pas recommandé or les cinq cent francs ne sont pas négociables.

Il nous revient qu’il y a près de trois cent camions chargés d’anacarde qui bloqués au port. Que répondez- vous ?

Nous avons fait le point des véhicules en question. Un point fait avec les membres de la communauté portuaire nous donne 223 camions qui sont concernés non seulement dans la zone portuaire. En réalité, nous sommes allés au-delà de la zone portuaire avec les exportateurs et la pluparts des camions qui sont là ce sont des camions avec des chargements refoulés qu’on devrait aller sécher. Quand vous avez un chargement avec un taux d’humidité supérieur à 10%, vous ne pouvez pas déchargé conformément à nos principes et nos critères. Nos contrôleurs veillent à cela. Au lieu de refaire mouvement vers un espace où ils peuvent aller sécher, des personnes concernées attendent. Espérant qu’elles peuvent décharger. Ce qui n’est pas possible.

Malgré l’ordonnance du 03 mai 2018 prise par le gouvernement ivoirien en vue de lutter contre le trafic illicite hors frontières des produits agricoles notamment l’anacarde, il nous revient que la fuite du cajou ivoirien vers le Ghana… Où la parafiscalité est moins lourde se poursuit ?

Aucun ivoirien ne devrait soutenir ce genre de propos. Qui sont des propos inciviques. Cela traduit leur manque de patriotisme et leur très mauvaise appréciation de la notion de Nation. Je dis et j’affirme que la Côte d’Ivoire a basé son développement sur l’agriculture. Ce sont les prélèvements qui sont faits dans nos ports qui sont les principales sorties de nos produits d’exportation qui sont réinjectés dans notre économie. Pour construire des routes, des centres de santé. Lorsqu’on croit gagner 100Fcfa par kilogramme en faisant partir frauduleusement une partie de la production ivoirienne à l’extérieur, quand vous avez fini de gagner ces cent franc et que vous tombez malade et qu’il n’y a pas de centre de santé dans les environs, vous faites quoi ?(…) Ce sont des propos qui m’attristent. Parce que ce n’est qu’ en Côte d’Ivoire qu’on voit ça. Si le gouvernement ghanéen dit que l’exportation des noix de cajou par voie terrestre est interdite, il n’est pas passible qu’un ivoirien entre avec son véhicule au Ghana, parcourir des villages et charger et revenir en Côte d’Ivoire. Mais pourquoi les ghanéen le font en Côte d’Ivoire ? Quand ils viennent en Côte d’Ivoire, ce sont les ivoiriens qui font les chargements. Je trouve cela inadmissible.

Des sources régionales évaluent à plus de cent mille tonnes, la quantité de produits qui a déjà traversée la frontière est. Vrai ?

Les chiffres ont toujours été surévalués. Ils ne répondent à aucune réalité. Parceque, je ne peux pas avoir 1300acheteurs agrées en Côte d’Ivoire et 140 exportateurs et 1/6 du produit va sortir. Cent mille tonnes ? Cela veut ce sont plus de2000 camions qui traversent la frontière pour aller de l’autre côté. Le phénomène existe mais laissez-moi vous dire que les contrebandiers sont tellement traqués par le dispositif sur le terrain, qu’ils utilisent des tricycles et des motos. Ils sont devenus très astucieux avec des moyens de locomotion de petites capacités, il va falloir faire beaucoup de voyages. A chaque fois qu’il y a un kilogramme qui part hors des frontières, cela nous écœure. Nous amplifions nous même le phénomène mais en réalité, en termes de tonnage, ça n’atteint pas cinquante mille. Pour mieux lutter contre trafic, il faut mettre véritablement le cap sur la transformation locale. C’est humiliant pour nous de faire partir nos produits hors de notre pays. La transformation locale nous permettra de créer des emplois sur place et d’accroitre les ressources de l’Etat. D’ici trois à cinq ans, vous verrez l’impact de la transformation locale sur les prix aux producteurs.

Par Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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