Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

mardi 21 mai 2024
sys bannière
ossey84

ossey84

Le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a décidé d’amnistier tous les prisonniers politiques et tous les opposants condamnés ou interdits d’activité, selon un décret lu, mercredi, à la télévision nationale. Cette mesure, qui survient à moins de deux semaines d’un dialogue national, est faite envers l’opposition qui avait fait de cette amnistie, une des principales conditions à sa participation au dialogue politique convoqué mi-juillet. Le texte stipule également que l’amnistie concerne toute personne « privée de liberté ou empêchée d’exercer son droit politique dans le pays ». « J’accorde l’amnistie totale à tous les citoyens condamnés par les tribunaux pour des délits politiques dans l’exercice de leur activité, afin de permettre une large participation de tous les acteurs politiques au dialogue national entre le gouvernement et les partis politiques légalisés, acteurs politiques de l’intérieur et de la diaspora, société civile et confessions religieuses». Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1979, s’engage, par ailleurs, à garantir la liberté et la sécurité à tous les participants au dialogue qui, selon le texte, se tiendra du 16 au 21 juillet, sous l’œil, et c’est une première, d’observateurs internationaux.

 

Bamba Mafoumgbé

C’est désormais officiel. Le Ministre Siandou Fofana, par ailleurs Délégué communal Pdci de Port-Bouët, a déposé le mardi 3 juillet à 17h50 à la maison du parti, son dossier de candidature aux élections municipales 2018 dans la cité portuaire et aéroportuaire. Le dossier de Fofana Siandou a été reçu par M. Guédé, le permanent Pdci-Rda au Qg du parti à Port-Bouët devant de nombreux notables et cadres du premier parti politique de Côte d’Ivoire. Cet acte fait de Siandou Fofana l’unique candidat déclaré et officiel du PDCI-RDA à Port-Bouët. Absent en raison d’une coïncidence d’agenda, c’est M. N’Guettia, Directeur de campagne politique du Ministre du Tourisme qui a conduit son dossier de candidature aux Municipales 2018 au siège du PDCI-RDA à Port-Bouët. Déjà actif sur plusieurs fronts dans la cité balnéaire pour le bien-être des populations, Siandou Fofana veut solliciter le suffrage des habitants pour le poste de premier magistrat de la commune. Depuis longtemps, il promet de mettre tout son carnet d’adresses et son sens de l’humanisme au service de ses concitoyens. Bien qu’il le fait déjà, le Ministre Fofana souhaite désormais le faire dans un cadre d’élu. D’où sa candidature. Le Délégué communal Pdci-Rda répond aussi favorablement au souhait de Mme Hortense Aka-Anghui qui l’avait désigné pour lui succéder à la tête de la commune de Port-Bouët.

Charles Kader

Du jardin Botanique de Koumassi, en passant par la Station Marc Delorme de Port-Bouët sur le cocotier, a celle dédiée au cotonnier à Bouaké, le patrimoine foncier dédié en grande partie à la recherche agronomique et horticole est en train d’être dépecer sous les yeux de la République…Dossier

« Si la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao, c’est bien grâce à la recherche agronomique, si la Côte d’Ivoire est le premier producteur dans l’anacarde, c’est bien grâce sa recherche agronomique portée par le Centre national pour la recherche agronomique leader en matière recherche si son patrimoine foncier sur lequel, il fait de la recherche appliquée et de développement est bradé que feront les communautés villageoises qui ont cédé tout ou partie de leurs terres ? » Ce cri de cœur est du Docteur Edmond Koffi, porte –parole des syndicats du Centre national pour la recherche agronomique( Cnra). Qui ont décidé de ne plus se taire face au pillage et au bradage systématique du domaine foncier dédié à la recherche agronomique en Côte d’Ivoire. Sous les yeux de l’Etat de Côte d’Ivoire, censé protéger son instrument de recherche. « Depuis quelques années, le patrimoine foncier de cette institution de recherche estimé à plus 27198 ha est agressé et occupé illégalement soit par des opérateurs immobiliers soit par certaines personnalité au sommet de l’Etat alors que ces sites sont faits pour la recherche. » Ajoute le Docteur Edmond Koffi. Avant de se mettre à nous donner des menus détails de la ‘destruction massive’ des de 20 stations de recherche et d’expérimentation et de 18 sites annexes couvrant 27 198 ha où la communauté des chercheurs implémente en grandeur nature, les résultats obtenus dans les laboratoires. Mais quels sont ces sites qui sont agressés ? Selon notre interlocuteur, le Dr Koffi Edmond, « Si avant la création du Cnra, la question de l’agression du patrimoine foncier du Cnra était minime(34 ha dont 32 ha de cacaoyer et 2 ha de caféier infiltrés par des producteurs à Oumé, en 1985), cette question est devenue plus récurrente et s’est accrue avec l’infiltration de 1050 ha du domaine de notre centre à San Pédro, sis au Pont Bascule, sur la route de Soubré à 20 Km de San Pédro par des producteurs, l’occupation de 5 ha de l’ancien site de la Srt du Cnra devenue domaine de l’ordre des Architecte, au Carrefour de la vie, à Cocody, en septembre 2008;- l’occupation de 35 ha en 2008, du site expérimental de la Station de Recherche de Bingerville qui abritait la collection de cacaoyers pour la construction de l’Hôpital Mère-Enfant » Aussi, la station de recherche mondiale sur le cocotier est dans le viseur ‘des prédateurs fonciers’. Si elle n’est pas déjà touchée. Notre interlocuteur ajoute : « Le cas de la station Marc Delorme de Port-Bouet, malgré l’occupation des sites ci-dessus indiqués, l’agression du patrimoine foncier du Cnra est devenue beaucoup flagrante et inquiétante, avec le cas du site de 788 ha, dédié à la recherche sur le cocotier. En effet, vu la qualité et la quantité des activités de recherche menées sur le cocotier, la station Marc Delorme dispose actuellement d’une cocoteraie de 125 variétés d’origines diverses et mondialement reconnues. Cette particularité, en termes de diversité des variétés et de disponibilité de ces mêmes variétés au niveau du cocotier au même endroit, dans un même espace, vaut à la Station de Recherche du Cnra sur le Cocotier le privilège d’être érigée au statut de patrimoine mondial depuis 1999 par la Fao entre autre. Ce statut a été renouvelé en 2007 » En dépit de cet acquis majeur, le site est aux dires des chercheurs, l’objet d’agression. A tel point que le sommet du Régime a été : « En 2017, en vue de mieux s’imprégner de la situation qui perdure depuis 2009 et pour laquelle l’Etat a été constamment interpellé, l’Etat a mandaté une mission gouvernementale composée entre autres,( de la Présidence de la République, la Primature, le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Urbanisme et de l’Assainissement, du Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) qui a entendu toutes les justifications avec preuves de l’existence et de l’importance de la station au plan national, international et surtout de son rôle dans le développement de la nuciculture, à travers la création de nouvelles variétés au moins dix fois plus productives que les variétés traditionnelles. Des visites de terrain ont été faites après les exposés. A la suite de ces visites, des réunions d’explication ont également été faites à la primature » Mais que deviendrait la station dédiée à la recherche sur le cocotier si… ?( Voir encadré 1)

Même le site de la Direction générale et à la station de Dabou.

 

En ce qui concerne le site de la Direction générale. Malgré toutes les démarches entreprises, souligne une note des syndicats des agents de cet institut de recherche, « les sites sur lesquels nous faisons de la recherche continuent d’être occupés et cela de façon déconcertante et sans aucune inquiétude de la part des occupants. Sur ce site en particulier sis à Adioipodoumé, ce sont des bâtiments qui continuent de sortir de terre menaçant les installations de recherche notamment les ombrières, serres et station météorologique et compromettant les recherches expérimentales conduites sur ce périmètre où des essais sont en cours en ce qui concerne les essais, pépinières » A Dabou , un autre site de recherche où les chercheurs font de la vulgarisation des résultats obtenus au laboratoire, est infiltré par les communautés villageoises. En la survie de la station est pointillé. Car, «A titre d’exemple, sur les parcelles de production de la station de recherche de Dabou, des plantations de manioc sont établies dans les interlignes de plantation des palmiers. Cela pour montrer jusqu’où les populations riveraines des stations de recherche du Cnra attendent le moindre signal de la part de l’Etat pour récupérer à leur compte ces sites dédiés à la recherche » Comme si cela ne suffisait, la station de recherche sur le coton basée à Bouaké et qui a été touché durant les combats durant la décennie de crise militaro-politique qui a commencé en Septembre 2002. « Le site qui s’étend sur une superficie de plus de 151,7ha situé entre le quartier Sokoura et l’Ensoa est depuis occupé par des particuliers » nous rapporte K. Moussa un riverain. Sans blague. Rappelons que c’est grâce à une fourniture continue de semences de base de variétés améliorées et la mise au point des bonnes pratiques sur cette station que la Côte d’Ivoire a obtenu de meilleurs résultats dans la production cotonnière. Notamment avec le cotonnier Glandless. Avec la destruction du site, un chercheur qui travaille sur le cotonnier nous a appris que « les activités du Programme Coton ont été réorientées vers la reconstitution des ressources génétiques perdues durant la crise de septembre 2002. Il faut donc réhabiliter cette station » Serait –il faux de dire que désormais en Côte d’Ivoire que la cherche et la biodiversité sont en danger ? Visiblement oui si l’on s’en tient au bradage du jardin botanique de Koumassi et une partie de la forêt du Banco pour des opérations immobilières ( Voir encadré)

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Ici la station Marc Delorme sur le cocotier en train d’être détruite..( voir photo dans yacou, sekou et Eric Kpassou)

 

Encadré 1

Des jardins, parcs et espace publics morcelés et cédés

Si les actions de déguerpissement ont permis à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody de récupérer une bonne partie de son territoire et sécuriser son jardin botanique, dans la commune de Koumassi, le séculaire Jardin qui s’y trouvait à et morcelé et cédé à un opérateur immobilier. Il nous souvient qu’en 2012, des autorités du District autonome d’Abidjan et le maire de ladite commune, ont cédé le jardin botanique de Koumassi ; un patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire à une entreprise de construction dénommée abri 2000-Sipim. La pépinière a été cédée à un opérateur immobilier en 2012. Il y a une convention qui a été signé entre le District d´Abidjan, la mairie de Koumassi et l´opérateur en question. Nous indique bien un courrier référencé 3322/Da/Dga/nt (paraphé bm). En tout cas le courrier en notre possession signé par le gouverneur du district d’Abidjan l’atteste bien. Comment peut-on céder un tel patrimoine de l’Etat à une entreprise pour construire des maisons. Les terrains pour construire sont-ils devenus si rares au point de jeter maintenant son dévolu sur un jardin botanique. Quand on sait que le district n’en compte que deux celui de Koumassi (3ha) et Abobo (4,5 ha). Il faut le noter que le jardin botanique de Koumassi qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire existait depuis 1960, année d’indépendance de la Côte d’Ivoire et se situait entre le cimetière de ladite commune et la Sotra. Précisons qu’un jardin est un espace aménagé avec des plantes, des fleurs, dans un espace assez réduit. Rappelons par ailleurs, que courant 2008, une bonne partie de la forêt du banco situé à l’ouest de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan( Maca), avait aussi été aussi été découpée comme de la bonne viande de brousse et cédée des souscripteurs immobiliers, agents de la Société de transports abidjanais( Sotra). L’opération dénommée Artos II (Gnamgobité) concernant les logements sociaux des agents de la Société des transports abidjanais (Sotra) devrait permettre de donner un toit à 577 travailleurs de cette société qui avaient souscrit à ce projet, en 2008. Depuis 2011, ce projet a changé de nom pour devenir la « Cité Ado » dans la commune de Yopougon. Ainsi va la Côte d’Ivoire. Avec de telles actions sur toutes l’étendue du territoire nationale, on est étonné qu’il ne pleuve pas assez et qu’on parle de changement climatique avec ses conséquences incalculables sur les cultures aussi bien vivrières que de rente. Sous le prétexte de l’urbanisation, on ne peut « détruire » tout un patrimoine aussi stratégique. A Génève en Suisse, le Siège de la très stratégique Organisation mondiale du commerce( Omc), tout comme celui du Bureau international du Travail( Bit) pour ne citer que ces organisations là sont en plein ville et sont non seulement protégés mais sont en pleine forêt. Et y fait bon à cogiter

B.Mafoumgbé

Encadré2 : Le gouvernement ivoirien dit une chose et son contraire

Mais que fait le gouvernement ivoirien pour mettre un terme à cette expropriation qui est en cours depuis 2009 ? « En ce qui concerne précisément la Station Marc Delorme que de la saisine de la Primature , il ressort qu’ elle a sollicité le Centre international pour la recherche agricole et le développement( Cirad), de la France pour un appui technique à l’Etat de Côte d’Ivoire (Primature), en vue de transférer la Station de recherche Marc Delorme et la collection internationale de cocotier classée patrimoine international pour permettre la mise en place de programmes immobiliers au profit d’acquéreurs privés, au motif de l’Urbanisation du Grand Abidjan qui doit se mettre en place. La délocalisation du site de la station de recherche de Port-Bouet, qui abrite la Collection Internationale de Cocotiers pour l’Afrique et l’Océan Indien, semble être l’option retenue par nos autorités, selon des sources bien introduites » précise le collectif des syndicats du Cnra. Aussi, les estimations faites par des experts que, si cette option devrait être envisagée, elle prendra au moins quinze (ans) ans, à compter de la finalisation des études. Cela nous conduira à 2033, période à laquelle la Collection Internationale de Cocotiers sera entièrement reconstituée sur le nouveau site, avant toute opération de cession ou d’occupation du site actuel. Pour mémoire, la délocalisation du site initial de cette station au site actuel a duré plus de 17 ans, soit12 ans pour le transfert des variétés et plus de 5 ans pour le transfert des laboratoires, bureaux et habitations. En outre, concernant ce site, des informations fort concordantes font état de ce que une organisation internationale fédérant la presque totalité des organisations sous régionales regroupant de nombreux pays dont la Côte d’Ivoire et impliquée dans la recherche sur le Cocotier a marqué son refus de voir le site actuel de la Collection Internationale de Port-Bouet délocalisée sur un quelconque site. Ne pas prendre en compte une telle observation faite de la part de scientifiques de renommée internationale serait préjudiciable aux bonnes relations de collaboration scientifique au plan mondial ; sachant que la recherche ne se fait pas en vase clos. Nous faisons remarquer que plusieurs pays sont disposés à abriter cette Collection si l’Etat de Côte d’Ivoire ne souhaiterait plus la préserver dans son état actuel. Une telle option mettrait tous les acquis de la recherche entreprise par le Cnra sur le Cocotier en péril, notamment l’amélioration du rendement des variétés traditionnelles de cocotier de 0,6 t de coprah/ha/an et une entré en production de 9 ans à 4t de coprah/ha/an et une entrée en production de 4 ans pour les variétés améliorées actuellement disponibles. En plus de cela, ces variétés améliorées sont tolérantes à la sécheresse et résistent, de ce fait, aux effets néfastes du changement climatique qui menacent de nombreuses spéculations agricoles, dans notre pays. De ce fait, le rêve tant caressé par la filière cocotier du regain de dynamisation en cours, en vue d’optimiser et de rentabiliser ses investissements en matière de culture du cocotier et de transformation du coprah, à partir des variétés améliorées ,risque de s’évanouir avec pour conséquence une paupérisation grandissante des populations lagunaires dont la principale culture de rente est le cocotier qui ne bénéficie pas des mêmes avantages commerciaux que l’anacardier, dans le nord de notre pays. Face à la complexité du dossier, nous avons joint par téléphone, Indexé dans cette affaire, nous avons joint des membres du Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire( Cnoaci) par téléphone le 1er juillet 2018. Ceux que nous avons joints notamment la Présidente sortante Seinabou Doukouré, nous a dit qu’elle était hors du pays et qu’elle devrait être de retour 09 juillet 2018. Nous lui avons envoyé un message écrit mais jusqu’à ce que nous mettions sous presse, nous n’avons pas reçu de retour. Par la suite, nous avons envoyé au Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. un mail et avons joint par téléphone le secrétariat du Cnoaci. Une dame au bout du fil nous dira : « Monsieur, nous avons reçu votre mail, nous allons transmettre à qui de droit et on vous fera un retour »Nous attendons.Quant au gouvernement ivoirien, une communication en Conseil des ministres en date du 30 mai 2018 donne davantage de précisions sur ce brulant dossier. Au point 1 traite de la « réaffirmation du rôle stratégique de la recherche agronomique comme priorité de l’Etat avec comme le Cnra comme chef de file » Aussi, le Groupe de travail( Gt) mis en place et qui a fait des propositions très concrète au gouvernement ivoirien a préconisé la révision du statut juridique du Cnra en société anonyme à participation financièrement publique majoritaire de l’Etat( 60%. De même son caractère scientifique et technologique devrait être affirmé pour traduire sa spécificité. L’actionnariat devrait en conséquence être restructuré avec l’Etat majoritaire et l’entrée des filières agricoles déjà structurées (…) » Aussi, il ressort de cette Ccm en question que « le patrimoine foncier fait l’objet de menaces allant de simples infiltration aux tentatives d’expropriation » Après analyse de la situation le Gt a fait des propositions. Citons entre autres, « un plan stratégique qui devra démarrer par un audit du patrimoine résiduel suivi de la prise d’une décision de déclaration d’utilité publique sur tous les sites actuels, de leur immatriculation au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire et de leur cession sous forme de baux emphytéotiques au Cnra( en dehors des sites reconnus irrécupérables à ce jour : exemple de l’ex- Centre ivoirien de recherches technologiques à Cocody, des sites de l’ex- institut de recherche sur le café cacao à Bingerville, la station Marc Delorme sur le Cocotier de Port Bouet etc..) » Vous avez bien entendu « sites reconnus irrécupérables » Ajoutons que face aux difficultés d’ordre structurel et budgétaire que connaît le Cnra, « le Conseil a adopté un plan de relance afin de remettre durablement cette structure au service du développement de l’agriculture et de l’économie nationale. Le gouvernement ivoirien prévoit en 2018, une contribution exceptionnelle de 3,1 milliards de francs Cfa, destinée à faire face aux dépenses les plus urgentes. Ce plan, prévu pour couvrir une période de cinq (05) ans, permettra notamment de sécuriser le patrimoine foncier du Cnra, de restructurer son actionnariat et de valoriser ses chercheurs. Ainsi, d’une capacité d’autofinancement de 1%, soit 0,133 milliards de francs Cfa en 2018, le Cnra restructuré devrait pouvoir générer environ 6,7 milliards de francs Cfa de ressources propres par an et porter sa capacité d’autofinancement à 46% avant 2023 »

B. mafoumgbé

M. Bilé Diemeleou Amon Gabriel, Directeur général de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire,( Artci), maire sortant de Dimbokro veut un autre mandat à la tête de cette commune. Et ce à la demande des populations de Dimbokro. L’information a été donnée récemment par les proches de M. Bilé Dieméléou. «  Les populations de Dimbokro ont décidé de porter leur choix sur M. Bilé Diéméléou, le maire sortant. Ce  choix s’explique par le travail de développement  que le maire continue d’abattre à la tête de  la commune. Sa candidature transcende les chapelles politiques, parce qu’il s’agit de développement et le développement  n’   a pas de couleur politique »  a expliqué un des proches du  Dg de l’Artci. Candidat officiel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire,( Pdci), Bilé  Diéméléou  semble faire l’unanimité au regard de la forte mobilisation qui se fait autour de  sa candidature. Très bientôt, le maire ira à la rencontre de ces populations qui sollicitent sa candidature. Rappelons que lors du 57e  anniversaire de   la Côte d’Ivoire,  Bilé Diéméléou  a été élevé au grade d’officier par la Grande Chancelière. Il faisait ainsi partie des 50 personnalités du pays dont le mérite a été reconnu par la Nation pour leur contribution à l’avancée du pays.  C’est le même travail qu’il abat  à la tête de la commune de Dimbokro. C’est donc à juste titre que les populations souhaitent le voir   conduire  le destin de leur commune

  Charles Kader

Des cadres de la Direction générale des impôts sont en formation depuis hier 03 juillet 2018 à Abidjan. Ce dans le cadre du projet Beps, de l’acronyme anglais Base erosion and profit shifting. Qui constitue un projet mondial de lutte contre l’érosion de la base imposable et le transfert de bénéfice Ce en collaboration avec le Centre de politique et d’administration fiscales de l’Ocde. A l’ouverture des travaux, au nom du Dg empêché, Madame M’Bahia Bamba Maferima, Directeur générale adjointe des impôts( Dgi) a salué la présence massive et de qualité des agents des Impôts à cette séance de formation. Avant de dire que : « le thème qui nous réunit en ce jour, est d’une importance capitale et domine l’actualité fiscale ces dernières années. En effet, l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfice (Beps), qui résulte de l’utilisation par les entreprises multinationales des failles et différences des dispositifs fiscaux nationaux et des règles de la fiscalité internationale, n’épargnent aucun Etat ; de sorte que les pays en développement comme le nôtre, qui du fait des programmes ambitieux de développement mis en œuvre, sont fortement demandeurs des investissements étrangers » Les données de l’Ocde, indique que les pratiques liées au Beps occasionnent aux Etats, une perte annuelle estimée entre 100 et 240 millions de dollars Us, soit environ 56 100 et 134 640 milliards de Fcfa, l’équivalent de 4 à 10 % des recettes provenant des impôts sur les sociétés. En raison donc, « de l’importance de la question, notre pays dont l’économie est caractérisé par sa forte ouverture sur l’extérieur, s’est joint aux différentes initiatives de coopération fiscale internationale et s’est engagé dans la réforme de son système et de ses pratiques afin de limiter les conséquences du Beps et améliorer ses recettes fiscales » a ajouté la Dga M’bahia Bamba Maferima qui n’ a manqué d’inviter les participants à plus d’assiduité. Vue que de ce séminaire, devraient sortir des axes de réflexions très attendus par le gouvernement. Elle devra en outre, être l’occasion pour l’Administration fiscale d’identifier les principaux axes de réforme à engager dans ce sens et les inscrire en priorité. Pour sa part, le Pr Keho Yaya, Directeur de cabinet adjoint du Secrétaire d’Etat au budget, n’ a pas dit le contraire. Il a remercié Madame Samia Abdelghani, représentante du Centre de politique et d’administration fiscales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) Aussi, le représentant de M.Sanogo Moussa a dit : « Avec la mondialisation de l’économie, il est indéniable que la grande mobilité internationale des ressources, des échanges de marchandises, des services et de capitaux, engendre une modification de la structure de la concurrence et engage les entreprises dans une course effrénée à la recherche de gains de productivité, bien souvent au détriment des recettes fiscales que les Etats sont en droit d’attendre des activités déployées par ces entreprises. Or, pour les pays en voie de développement, et en particulier le nôtre qui aspire à être émergent dans les prochaines années, la mobilisation des recettes fiscales comme principale source de financement du Budget, apparaît plus que nécessaire » Cet atelier se tient conjointement avec une mission du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales qui évaluera les pratiques des institutions ivoiriennes en matière de transparence fiscale et d’échange de renseignements et formulera des recommandations, en vue de prendre en compte, les normes internationalement admises en matière de transparence fiscale et d’échanges d’informations.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 2 juillet 2018 - Le Directeur des Operations du Millennium Challenge Corporation (MCC), Jonathan Nash, et le Premier Vice-Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Charles Boamah, ont annoncé aujourd'hui de nouvelles opportunités de collaboration entre leurs institutions. L'annonce a été faite lors de l’étape de la mission du Conseil Consultatif du Président sur le Commerce en Afrique (PAC-DBIA) en Côte d'Ivoire.

« Nous sommes ravis d'étendre ce partenariat important avec la Banque Africaine de Développement qui démontre notre engagement commun à réduire la pauvreté à travers la croissance économique », a déclaré Jonathan Nash, Directeur des Operations du Millennium Challenge Corporation. " La Banque Africaine de Développement continuera d'être un partenaire important pour le MCC alors que nous explorons notre nouveau mandat qui nous permet d’effectuer des investissements transfrontaliers et régionaux. »

« La collaboration entre la Banque et le MCC s'est renforcée depuis la signature du Protocole d'Accord en 2010", a déclaré le Vice-Président de la Banque Africaine de Développement, Charles Boamah, dans son discours.eco « Les domaines d'intervention du MCC sont étroitement liés aux domaines prioritaires de la Banque dans les Pays Membres Régionaux (PMR), notamment les infrastructures (en particulier les transports et l'énergie), l'agriculture et le développement humain. Au moment où la Banque augmente considérablement les investissements du secteur privé pour favoriser la croissance inclusive et la transformation économique dans les PMR, un engagement plus profond avec des partenaires stratégiques tels que le MCC est essentiel. »

Cette annonce fait suite au protocole d'accord signé par le MCC et la Banque Africaine de Développement en mai 2016. Le MCC et la BAD ont signé leur premier protocole d'accord en 2010.

Comme annoncé aujourd'hui lors d'une rencontre avec la délégation du PAC-DBIA au siège de la Banque Africaine de Développement à Abidjan, le MCC et la BAD vont désormais coopérer dans deux nouveaux domaines. Le premier domaine consistera à appuyer les efforts du programme Compact du MCC pour le Benin, doté de 375 millions de dollars, afin d'étendre l'accès à l'électricité dans les zones rurales et périurbaines du Bénin. Le deuxième domaine d'intervention sera une plus grande collaboration en ce qui concerne les investissements régionaux.

Au Bénin, la BAD travaillera avec le Millennium Challenge Account-Bénin II, l'entité chargée de la mise en œuvre du programme Compact du MCC pour le Benin, en vue de stimuler les investissements publics et privés dans le secteur énergétique et améliorer l'accès à l'énergie pour le peuple béninois. Grâce à cette coopération, le MCC et la BAD travailleront pour accroitre l'accès à une combinaison de subventions et de financements par emprunt pour les entreprises hors réseau et mini-réseau dans le cadre d'une Facilité d’Energie Hors-Réseau financée par le Compact.

Le MCC et la BAD travailleront également ensemble pour mettre en œuvre le nouveau mandat du MCC qui lui permet d'effectuer des investissements régionaux. En avril 2018, le Président Trump a signé la Loi de Modernisation de l'AGOA et du MCC donnant au MCC une flexibilité accrue pour promouvoir la collaboration régionale, le commerce et la croissance économique en autorisant le MCC à conclure une subvention commune avec un pays partenaire spécifiquement pour promouvoir l'intégration régionale. Ce nouveau mandat est conforme à la Politique et Stratégie d'Intégration Régionale de la Banque pour la période 2014-2023, qui vise à créer des marchés plus grands et plus attrayants, à relier les pays enclavés aux marchés internationaux et à soutenir le commerce intra-africain.

Lors de la réunion, le Directeur des Operations Nash, a également profité de l'occasion pour mettre en avant le programme Compact de la Côte d'Ivoire d'un montant de 524,7 millions de dollars octroyé par le MCC, et conçu pour soutenir une croissance économique portée par le secteur privé. Les initiatives de MCC en Côte d'Ivoire visent à renforcer les capacités des travailleurs et à faciliter le transport à Abidjan, créant ainsi de nouvelles opportunités d'engagement dans les secteurs de l'éducation et des transports.

L’approvisionnement des ménages en eau potable est aussi un casse-tête pour le gouvernement ivoirien. Malgré des efforts, des villes n’ont pas suffisamment d’eau à consommer … Dossier

 

De M. Allassane Ouattara, Chef de l’Etat ivoirien, en passant par son ministre des infrastructures économiques, Amédée Kouakou, aux autorités locales dont le maire Djibo Nicolas, ont invité les ivoiriens à prier pour que la pluie tombe. Afin que l’eau soit de retour dans les robinets. Dieu merci ! Depuis plus d’une semaine, la Côte d’Ivoire du moins la partie sud, le centre et nord entre autres sont arrosées par de fortes précipitations. Donc, les prières ont porté, parce que le précieux liquide coule à nouveau dans les robinets à Bouaké. On peut donc dire que pour l’instant le calvaire des populations de cette région a temporairement fin. Ce avec le soutien et la forte contribution de la Direction des opérations de la Banque mondiale( Bm) pour la Côte d’Ivoire qui est non seulement sur descendue sur le terrain mais a mis la main à la poche pour soutenir financièrement, les travaux d’urgence portant sur la réalisation d’une vingtaine de forages, une usine de traitement ainsi que des travaux d’aménagement de la Loka constituent l’ensemble de ces nouvelles infrastructures financées à hauteur de 5 milliards de francs Cfa. Après donc ces travaux d’urgence, les ménages qui ont été privés d’eau depuis trois mois, ont de quoi à jubiler. Des ménagères interrogées par un reporter de RtI 1, très heureuse va jusqu’ à remercier le Chef de l’Etat ivoirien pour la pluie qui est tombé et qui certainement permet de renflouer la nappe phréatique. Situation identique sur une cité universitaire de la ville. Une étudiante ouvrant un robinet abonde dans le même sens. Faudrait-il vraiment attendre que les lacs et autres retenues tarissent pour qu’on « travaille » au coup par coup, à trouver des solutions à court et long terme afin d’approvisionner en eau potable la ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, abritant quelque 1,5 million d’habitants. Madame Loboué née Amani Michelle Hortense, préfet par intérim du département de Bouaké, a sa petite idée de la chose quand disait début juin2018 que cette pénurie d’eau observée depuis quelques mois à Bouaké est due au «changement climatique et l’action de l’homme». Non sans ajouter que cette pénurie d’eau est «due à deux facteurs, le premier, c’est le problème du changement climatique qui a occasionné la mauvaise pluviométrie ». Avant d’ajouter : « Il ne pleut pas beaucoup donc du coup le lac qui alimente la station de la Sodeci a tari ». Tout en faisant savoir que « dans le bassin versant de la Loka, il y a des carrières clandestines de sable qui creusent le lit et empêchent en cas de pluie l’eau d’arriver au lac, ce qui fait que le lac n’est pas approvisionné ». Nous ajoutons à cette action de l’Homme l’orpaillage clandestin avec l’utilisation des produits comme le cyanure, très toxique et très dangereux pour la santé. L’une dans l’autre, les eaux des lacs qui sont pompées et traités par les services de la Société de Distribution d’eau de la Côte d’Ivoire( Sodeci) avant d’être injectées sur le réseau de distribution de l’eau potable sont souillées. Mais quand l’autorité administrative fait état d’existence de carrières clandestines de sables dans la zone, nous sommes tentés de nous demander à qui la faute ? Quelles actions a-t-on entreprises pour chasser ses clandestins ? Autant de questions auxquelles Madame Loboué et les services décentralisés publics devront s’atteler à résoudre très rapidement pour pérenniser le fonctionnement deux barrages, celui de Kan et de la Loka qui alimentent la ville de Bouaké. Par ailleurs, il nous revient de la part de certains experts, qu’une solution durable au calvaire des ménages de Bouaké en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable est de construire une canalisation qui part du fleuve Bandama- à Bouaké sur une distance d’environ 70 km. Des travaux qui ressemblent bien à ceux réalisés en pleine crise militaro-politique, entre Ferkessédougou et Korhogo pour approvisionner la dernière ville citée. En la raccordant au fleuve Bandama.( Voir encadré) Si particulière Bouaké qui doit se contenter du peu pour l’instant, dans l’ensemble, dire que les populations ivoiriennes manquent d’eau n’est mentir. Des données de premières mains du gouvernement ivoirien transmis aux services du Fonds monétaire international ( Fmi) et à la Banque mondiale( Bm) présente la situation dans toute sa laideur et qu’il faudra une véritable volonté politique pour donner de l’eau aux populations ivoiriennes. Mais aussi et surtout lutter efficacement contre les activités d’orpaillage qui contribue à polluer certaines rivières

 

Approvisionnement en eau potable et en couverture hydraulique urbaine

 

En matière d’approvisionnement en eau potable et en couverture hydraulique urbaine, la situation ne pourrait pas s’améliorer très rapidement pour les populations ivoiriennes. Les derniers chiffres émanant des experts ivoiriens et ceux du Fonds monétaire international( Fmi) comme indiqué plus haut , donnent froid dans l’eau. En ce qui concerne l’hydraulique urbaine( Hu) , en 2016, le taux de couverture était de 71 % avec 1034 localités équipées sur un total de 1 457 éligibles . Comme nous indique bien le rapport d’activité 2016, de l’Office national de l’eau potable.(Onep). Ce qui correspond à une production de 242,393 millions de m3 distribués à 937 183 abonnés dont 502 941 à Abidjan et 434 242 à l’intérieur du pays. En Hydraulique villageoise améliorée (Hva), « seulement 268 localités sont équipées sur 2 093 éligibles, soit un taux de couverture de 13%. En Hydraulique Villageoise (Hv), ce sont 17 485 points d’eau moderne qui sont exploités sur 23 000 forages réalisés dans le cadre du Programme national d’hydraulique villageoise (Pnhv), ce qui permet de couvrir 76% des besoins actuels. La difficulté majeure de l’Hu porte sur l’insuffisance de l’offre d’infrastructures. Ce qui se traduit par un déficit de production d’environ 250 000 m3/jour, dont 100 000 m3/jour pour la seule ville d’Abidjan qui représente 70% de la consommation nationale » Par ailleurs, selon les petites notes émanant des échanges qui ont eu lieu lors de la dernière mission du Fmi à Abidjan, « 189 unités de traitement sur 511 soit 37% ont atteint leur niveau de saturation, occasionnant une certaine surexploitation des 322 autres unités qui pourraient connaître aussi la même situation ». Toutefois, ajoute la source, « des investissements ont été faits en vue de réduire le déficit de production d’eau potable de la ville d’Abidjan : l’exploitation du champ captant de Bonoua avec une production de 80 000 m3/j dont une seconde phase de 80 000 m3/j qui est presque achevée, le doublement de la station de Niangon par l’apport de 40 000 m3/j, l’exploitation du champ captant de Songon par l’apport de 44 000 m3/j(…) » En outre, précisent nos sources, «la dégradation de la qualité des plans d’eau a entrainé l’inadéquation des filières de traitement dans plusieurs centres de production à l’intérieur du pays. A cela, il faut noter que de nombreuses localités éligibles ne sont pas encore desservies, dont environ 100 qui ont plus de 10 000 habitants chacune. Et pour beaucoup de localités desservies, de nombreux quartiers lotis sont dépourvus de réseaux de distribution. Enfin, l’urbanisation anarchique a engendré le développement de plusieurs quartiers à caractère précaire dans les zones non constructibles ou non viabilisées et dans les périphéries des villes » Quid de la situation en milieu rurale, la situation n’est guère reluisante. Car, « l’on a pu enregistrer la réalisation, la réhabilitation et la maintenance d’un ensemble de plus de 12 000 pompes à motricité humaine. En ce qui concerne l’Hva, 40 systèmes défaillants ont été réhabilités tandis que 50 nouveaux ont été réalisés »

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Encadré 1/Dans un pays coupé en deux, Gbagbo a donné de l’eau à Korhogo

 

Le 29 novembre 2009, Sem Gbagbo Laurent, alors Président de la République de Côte d’Ivoire, a inauguré le nouveau raccordement en eau potable de Korhogo, en présence du délégué de la commission de l’Union européenne. Coût de projet de raccordement de Korhogo au Bandama était de 4 milliards de Fcfa financés par l’Union européenne( Ue) et 500 millions de Fcfa. Le ministre des infrastructures économiques d’alors s’appelait Jérôme Patrick Achi. Qui présentant l’ouvrage a dit que « c’est le plus long pipeline en eau du pays. Il mesure 44 km pour un coût de 4 milliards financé par l’Union européenne, auxquels il faut ajouter 500 millions de francs de l’Etat pour accroître la capacité de traitement de la station de Korhogo. Il a aussi annoncé aux populations de Sinématiali que dans 30 jours, leur ville aura de l’eau potable à profusion » M. Patrick Achi, aussi réjoui de la réalisation de ce projet et a félicité les populations pour leur patience car, leur a-t-il dit, le problème de l’eau est un problème national qui préoccupe le gouvernement depuis plus de dix ans. Il a estimé les besoins actuels pour construire et réaliser des barrages ou des forages à 50 milliards de francs. Et 500 milliards Fcfa : 250 milliards de Fcfa pour l’intérieur et 250 pour la seule région d’Abidjan pour espérer résoudre définitivement dans les 5 ans à venir le problème de l’approvisionnement en eau potable sur tout le territoire. Pour l’heure, il avait souligné que l’Etat a pu mobiliser dans le cas du programme d’urgence de sortie de crise la somme de 64 milliards de Fcfa grâce aux partenaires au développement afin de faire face dans l’immédiat au problème de l’eau. Il a cependant assuré aux populations que la sortie de la crise ouvre l’amorce des ressources. Concernant le raccordement de Korhogo au Bandama, il a fait savoir que c’est le plus long pipeline en eau du pays. Ce jour –là, le Président Gbagbo avait dit à l’assistance : « Populations de Korhogo, je suis venu vous donner de l’eau. Tout à l’heure, je vais tourner les vannes et vous aurez de l’eau ». Puis, le Président Gbagbo est allé tourner les vannes pour faire effectivement jaillir l’eau depuis le fleuve Bandama. Il réalisait ainsi sa promesse faite lors d’une récente visite dans la région de mettre fin définitivement à la récurrente question de l’eau à Korhogo. C’est à juste titre que MM. Gon Coulibaly et Coulibaly Mamadou, respectivement maire et vice-président du Conseil général lui ont traduit les sentiments de gratitude et de joie de leurs populations. ( Amadou Gon est depuis plus d’un an , Premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat de Alassane Ouattara). Et ont rendu hommage au ministre Achi Patrick pour son dévouement à la cause des populations et à M. Michel Arrion, délégué de l’Ue en Côte d’Ivoire pour son intérêt particulier aux problèmes des populations du nord. Celui-ci, après avoir expliqué les raisons de cet intérêt, a fait un plaidoyer en faveur de la Sodeci, en demandant aux populations de payer leurs factures car l’eau n’est pas un produit gratuit(…) Depuis Avril 2011, le tableau présenté en 2009 par Patrick Achi peinent à être concrétisés. Et pourtant Ouattara est aux affaires. Pas vraiment de solutions concrètes pour les ménages ivoiriens pour avoir accès à l’eau potable.

 

B. M ( Source : Fratmat)

 

Encadré 2/ L’accès à l’eau potable et les promesses du gouvernement

 

Malgré des taux de couverture acceptables, il nous est revenu que plusieurs facteurs limitent l’accès des ménages à l’eau potable. Entre autres facteurs, le coût élevé des raccordements, le nombre limité des branchements sociaux d’une part, et la faiblesse des revenus des couches défavorisées. Mais aussi et surtout le manque de volonté de certaines communautés à s’approvisionner à la source d’eau potable. A ces facteurs s’ajoutent les pesanteurs socioculturelles, les querelles intercommunautaires et surtout la défaillance de l’entretien des ouvrages due, notamment à la faible implication des populations dans l’entretien et la gestion des points d’eau. « En vue de résorber les déficits de production d'eau potable partout en Côte d'Ivoire et corriger tous les dysfonctionnements des réseaux de distribution, l'Etat a identifié des projets structurants dans le cadre du Programme ‘Eau pour Tous’, traduction du Plan d'Actions prioritaires (Pap) 2017 - 2020 élaboré par le gouvernement lors de son séminaire des 10 et 11 avril 2017 » Le coût total des projets de 1 320 milliards Fcfa qui permettront de porter le taux d'accès à l'eau potable de la population à 95% en 2020 et qui seront exécutés en deux phases. Dans les détails ; la première phase de ce vaste programme d'un coût de 200 milliards Fcfa dont la levée de fonds est en cours, comprend entre autres, la réalisation des travaux dans le District autonome d’Abidjan pour un montant de 14 milliards de Fcfa et l’alimentation en eau potable de 200 Sous-Préfectures pour un montant de 100 milliards de Fcfa. Comme quoi, la fin du calvaire des ménages ivoiriens n’est pas pour demain.

 

B. Mafoumgbé

« L’objectif de l’identification : une triple sécurité »
« La Côte d’Ivoire a gagné en maturité numérique(…) »


Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications / TIC de Côte d’Ivoire, a présentéle 7 juin, dans le cadre de la tribune l’invité des rédactions du groupe Fraternité Matin, les ambitions du gouvernement à travers cette opération lancée le 12 septembre 2017.

PROPOS LIMINAIRE

Je vous remercie de m’avoir convié à cette tribune de presse prestigieuse qui me donne l’occasion de communiquer sur le processus d’identification des abonnés aux services de télécommunications/TIC et sur d’autres sujets non moins importants touchant à l’économie numérique.

Permettez-moi, avant de rentrer dans le vif du sujet, de vous présenter brièvement l’ARTCI et de vous donner un aperçu de la vivacité des secteurs que nous régulons.

Missions de l’ARTCI
L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) est une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
L’ARTCI est en charge de la régulation du secteur des télécommunications/tic et du développement de l’économie numérique.
L’ARTCI est structurée en :
Conseil de Régulation : organe juridictionnel dont les décisions sont exécutoires par provision et ne sont susceptibles de recours qu’en Cour d’Appel, et ;
Direction Générale : organe technique qui assure la gestion courante des affaires techniques, administratives et financières.

Les missions dévolues à l’ARTCI par l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 relative aux télécommunications/tic en Côte d’Ivoire et les autres textes réglementaires, sont de plusieurs ordres:
Régulation du secteur des télécommunications/tic ;
Régulation du secteur postal ;
Sécurité des réseaux et systèmes d’information ;
Protection des données à caractère personnel ;
Gestion des transactions électroniques ;
Gestion des noms de domaines (.CI) et des adresses Internet de la Côte d’Ivoire.

Ces statistiques démontrent la vitalité du secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire, avec notamment un marché comptant près de 32 millions d’abonnés et un chiffre d’affaires global de plus de 1000 milliards de FCfa en 2017. Ce qui positionne le marché ivoirien des télécommunications parmi les plus dynamiques du continent africain. En outre, la Côte d’Ivoire a gagné en maturité numérique se traduisant par une progression de 6 places au classement mondial annuel de l’Uit, passant du 14e rang au 9e rang africain, et se classant 2e en Afrique de l’ouest après le Ghana.

Réalisations du secteur
L’ARTCI a, au cours de l’année 2017, mené des projets et pris des décisions qui ont permis la bonne marche des secteurs des télécommunications/tic et de la poste tout en garantissant la sécurité des réseaux et la protection des données à caractère personnel.

Au nombre des réalisations, je pourrais citer :
La baisse du prix des communications nationales grâce à la décision d’interdiction de la différenciation tarifaire qui a permis une généralisation des bonus « tous réseaux » ;
La baisse des tarifs d’accès à internet par l’action combinée de la décision de plafonnement
à la baisse des capacités de transmission, l’introduction d’un nouvel acteur de câble sousmarin
(MAIN ONE) et de deux nouveaux FAI ;
La baisse du prix des communications de roaming international au travers de la mise en oeuvre effective du « free roaming» permettant au consommateur ivoirien de passage dans un des états de la sousrégion Cedeao de communiquer au tarif du pays d’accueil durant les 30 premiers jours du séjour (réception gratuite et appels aux tarifs locaux) ;
La mise en oeuvre de la plateforme centralisée de gestion de la portabilité à laquelle les opérateurs doivent se raccorder pour fournir le service de portabilité des numéros au grand public d’ici à fin juillet 2018 ;
Le recensement et la régularisation des acteurs du secteur postal ainsi que la désignation de l’opérateur du service universel postal (sup) ;
La sensibilisation et la formation des administrations publiques et privées ainsi que la mise en conformité de leurs traitements à la loi sur la protection des données à caractère personnel ;
L’autorisation de prestataires de services de certification électronique (psce) pour la sécurisation des transactions électroniques et la modernisation de l’administration.
Au terme de ce propos liminaire, je voudrais émettre le souhait que nos échanges donnent un large écho de l’achèvement de cette seconde phase d’identification des abonnés des services de télécommunication/tic.
L’enjeu de ce processus est majeur pour renforcer la confiance entre tous les acteurs de l’économie numérique et assurer un écosystème sécurisé pour le développement de ce secteur phare de l’économie nationale.
En effet, l’économie numérique tient une place importante dans la croissance et le PIB de la
Côte d’Ivoire, il est donc nécessaire que l’environnement de ce secteur soit sécurisé et fiable
pour assurer l’atteinte des objectifs d’émergence de la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie .

ECHANGES AVEC LES JOURNALISTES

Objectifs

Les objectifs assignés à la présente opération de ré-identification sont la fiabilisation du fichier des abonnés, la protection des abonnés, la sécurité de l’état, la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité. À la différence de la première phase d’identification effectuée en 2012, la présente opération est faite à partir de pièces d’identité biométriques. Aujourd’hui, il est plus aisé de remonter à l’usager dans le cadre d’une recherche ou d’une enquête.

Avec cette opération, nous sommes sûrs que les abonnés que nous avons dans notre base de données sont les vrais utilisateurs des différents contacts téléphoniques. rappelons-nous que c’est grâce à ce type de données que les auteurs de l’attaque terroriste de Grand-bassam ont été appréhendés. relativement aux transferts d’argent qui sont de plus en plus importants, cet instrument nous permettra de sécuriser davantage les opérations à travers une meilleure fiabilisation de la procédure.

Sortir les usagers qui polluent le fichier

Depuis le 11 mai, les abonnés non encore ré-identifiés sont en réception simple d’appel et de sms (ne sont plus en mesure de naviguer sur internet également) pour deux mois. on les sortira du fichier - s’ils ne sont toujours pas ré-identifiés - à partir du 11 juillet prochain parce qu’ils polluent la base de données des opérateurs.

Les délais respectés

Le déroulement du processus peut donner l’impression qu’il y a eu plusieurs prorogations des délais, alors que ce n’est pas le cas. En réalité, les opérateurs de téléphonie ont eu des difficultés, notamment du fait de certaines communautés étrangères qui ne disposaient pas de documents biométriques, conformément au décret d’application de l’opération de réidentification.

Erreur dans le traitement des données par les opérateurs
Vous vous êtes fait ré-identifié après la mise en réception simple en mai peut-être parce que la machine qui s’en occupait n’a pas pu transmettre à temps ou au bon moment vos données.
Cela a pu se produire. Ce qui est sûr, c’est que c’est déjà traité. L’opérateur vous a certainement présenté ses excuses.

Financement de la 2e phase
Les opérateurs ont pris encharge les coûts liés à cette campagne de ré-identification. Il n’y a pas eu de problème durant le processus. Les consommateurs ne payaient rien. Les opérateurs ont investi lourdement dans ce projet car, comme la Côte d’Ivoire, ils y croient. Cette opération d’identification est d’un intérêt capital pour nous tous, aussi bien pour la Côte d’Ivoire que pour les citoyens. Il est bon de se faire identifier pour plusieurs raisons : la sécurité de l’état, la possibilité de tracer les individus. Le but n’est donc pas d’envoyer les données à l’extérieur, mais d’identifier chaque détenteur de puce.

Au sujet du report
Il y a eu un seul report. En fait,comme il y a eu plusieurs dates, vous avez eu l’impression que l’opération a été reportée plusieurs fois. Le premier délai pour l’identification était le 11 mars. Ensuite, cela a été reporté au 11 mai. Depuis cette date, tous ceux qui ne se sont pas fait identifier sont en réception simple. Nous avons communiqué sur cette date. pendant deux mois, les personnes n’ayant pas fait leur réidentification seront en réception simple. Ce qui veut dire que l’abonné ne peut pas faire certaines opérations, ni émettre des appels. Il peut, cependant, en recevoir. par ailleurs, il ne peut plus envoyer de sms, même s’il peut en recevoir.
Après ces deux étapes, si l’abonné n’a toujours pas fait sa ré-identification afin de pouvoir émettre des appels et envoyer des sms, il sera sorti définitivement du fichier de l’opérateur.

Les résultats de l’opération de ré-identification
Après les différentes restrictions, nous avons constaté que des abonnés ont régularisé leur situation. Par conséquent, la restriction a été levée. L’identification est permanente. toute personne qui prend une puce doit se faire identifier. Je vous conseille de ne jamais acheter de puce sans vous faire identifier. Vous devez présenter vos pièces, à chaque achat, à cet effet. sans identification, vous courez des risques. Ce n’est pas prudent d’acheter la puce d’une personne inconnue.
C’est peut-être que c’est un repris de justice, un criminel, etc. Si demain, il y a problème, c’est vous qui serez dans le viseur et qui serez retracé parce que puce que vous avez en votre possession sera mise en cause. Nous avons mis en place une équipe assermentée, au niveau de l’ARTCI, qui, au quotidien, avec des agents de police, veille à ce que les personnes qui s’adonnent à ce commerce soient non seulement poursuivies mais aussi arrêtées. Cela ne reste pas impuni. Il vaut mieux aller dans une agence ou un lieu recommandé par l’opérateur pour prendre votre puce. Il n’y a pas de périodicité, il n’y aura pas de remake. Il faut s’identifier chaque fois qu’on fait un abonnement. C’est ainsi en Europe et sur les autres continents. Et tant qu’on ne vous a pas ouvert le réseau, vous ne pouvez pas l’utiliser. Or ici, il y a des puces auxquelles le réseau est déjà ouvert. Ce n’est pas bon !

Allégations de vente de données à l’étranger
S’agissant des données qui seraient vendues en Europe, nous avons fait un communiqué sur la question. Aucune donnée n’est cédée à une quelconque structure à l’extérieur. Par contre, l’opérateur Orange a une offre à laquelle ont souscrit un certain nombre d’abonnés. Ce ne sont pas tous les abonnés de l’opérateur qui sont concernés. Ils ne sont pas des milliers et ce n’est pas toute la population de la Côte d’Ivoire. Mais c’est celui qui veut être avec cet opérateur sur son offre qui fait héberger ses activités ou ses contacts chez l’opérateur en question. C’est avec le consentement de l’abonné que cela se fait. L’ARTCI n’a jamais donné d’autorisation pour que les données des abonnés soient transférées et hébergées dans tous les sens. L’opérateur en question a fait une demande et nous avons fait un communiqué - tout comme lui - pour rassurer la population. Vos données sont bien sécurisées. D’ailleurs, c’est l’objectif de l’opération d’identification que nous menons.

Les raisons d’une éventuelle réticence des abonnés
Au début, on ne demandait que de pièces biométriques. On a eu à rencontrer des ambassades ainsi que le ministère des Affaires étrangères, vu que les ressortissants de certains pays n’avaient pas de pièces biométriques. Nous leur avons fait savoir que le décret portait sur des pièces biométriques bien spécifiées. Ce qui a nécessité un report. Avec les Affaires étrangères, des dispositions ont été prises par l’Office national d’identification (Oni) pour leur délivrer des récépissés biométriques uniquement pour pouvoir se faire identifier dans le cadre de cette opération. En effet, au début, ces consommateurs présentaient des pièces qui semblaient être sécurisées mais nous avons refusé. Car il était question de respecter le processus et le cadrage mis en place. À savoir, une pièce biométrique reconnue par l’Oni.
En outre, il y avait des personnes qui avaient des puces de l’ancienne formule et qui n’avaient pas de pièces d’identité. Ce qui est sûr, désormais, chaque individu est obligé de
se faire identifier pour avoir un numéro.

Pas dans le but de traquer les créanciers de l’État
C’est l’opérateur qui travaille avec l’État. Mais il n’est pas demandé à l’opérateur de s’exposer. Lorsqu’on recherche quelqu’un, il y a une réquisition (appelée communément « Depar-la-loi ») qui est faite de façon normale. Et quand le «De par la Loi » arrive, il est traité par l’opérateur. Si quelqu’un est recherché, c’est que c’est pour autre chose. On ne prend pas les numéros pour aller embêter qui que ce soit parce qu’il doit. Mais dites-vous que tous les moyens sont bons pour retrouver quelqu’un qui doit, dans la limite de la réglementation. C’est vrai que l’identification permet d’avoir des données fiables. Mais ce n’est pas dans l’objectif de rechercher des créanciers.

Identification des puces en milieu rural
Concernant les populations rurales, les opérateurs se sont organisés pour que tous ceux qui ont des puces puissent se faire identifier. C’est vrai que des difficultés peuvent survenir dans leur déploiement à l’intérieur du pays pour mener leurs opérations. Néanmoins, cela a été nécessaire dans la mesure où il y va de la sécurité de l’État, tout comme de la fiabilisation des fichiers de ces opérateurs. N’oubliez pas que des gens ont des puces dormantes, c’est-à-dire des puces qui ne sont plus activées. Certaines personnes également n’utilisent plus leurs puces depuis au moins trois mois. C’est donc une façon d’assainir définitivement cette base de données afin d’avoir des chiffres réels. Il y a un choix à faire entre la sécurité de l’État, le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile et les impôts que l’État engrangera dans cette affaire. Je ne pense pas que ces compagnies veulent se faire de l’argent sur le dos des populations à travers cette opération d’identification, encore moins l’État. On demande simplement aux gens d’aller se faire identifier ou ré-identifier. Malheureusement, il y a des personnes qui ont négligé l’opération, pensant qu’elle n’allait pas aboutir.
Les objectifs de cette démarche sont clairs, je l’ai déjà mentionné. L’opération d’identification
est d’une importance capitale.

Identification à partir des pièces d’autrui
Effectivement, nous avons été informés du fait que des personnes se sont fait identifier à partir des puces ou numéros d’un tiers. En l’espèce, c’est la personne qui a donné ses pièces à autrui pour se faire identifier qui est reconnue dans les fichiers. Nous aurions voulu que les gens ne procèdent pas de cette façon car notre objectif est d’identifier le détenteur réel de la puce ou du numéro. Je précise que ceux qui ont donné leurs pièces à d’autres personnes pour se faire identifier ont pris des risques énormes.
Derrière cette opération - je tiens à le relever- nous avons une unité de contrôle. Certes, les opérateurs de téléphonie ont fait l’enrôlement, mais à notre niveau, nos directions techniques effectuent des contrôles. À cet égard, les personnes qui se sont fait identifier à partir des pièces d’autrui seront épinglées lors des contrôles. Tout un processus de contrôle a été élaboré pour cette opération. Un mécanisme de suivi est donc mis en place pour voir si les opérateurs ont observé et respecté à la lettre toutes les instructions et les cahiers des charges. Pour ceux qui n’avaient pas de pièces, nous avons pris des dispositions au niveau de l’Office national de l’identification afin de leur délivrer des attestations d’identité. En dépit de toutes ces mesures, s’ils n’ont pas pu avoir de pièces et ont préféré prendre ceux d’autres personnes pour se faire enrôler, c’est à leurs risques et périls.

Collaboration ARTCI-HACA-AIGF-ANP…
Nous avons, au plan national, une convergence de vues avec ces organes de régulation. Parlant de la presse, notamment en ligne (étant actuellement dans une maison de presse, prenons donc cet exemple), nous avons de bons contacts avec l’Autorité nationale de la presse (Anp) en vue de s’entraider. Aujourd’hui, nous constatons le boom de la presse en ligne. Je ne vous dis pas ce que nous lisons comme messages et écrits. Il nous arrive de contribuer à la résolution de certains problèmes.
L’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (Aigf) est un attributaire de fréquences et nous en sommes l’affectataire. Nous avons donc de bonnes relations de travail avec cette entreprise. Nous oeuvrons ensemble pour l’évolution de notre système de télécommunications. Il en est de même pour la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca). Nous avons toujours travaillé avec cet organe pour l’aider à mener ses opérations.
Notamment sur le dossier de la Télévision numérique terrestre (Tnt). Aujourd’hui, tout se fait avec les Tic. L’ARTCI est la structure qui peut trouver des solutions aux problèmes rencontrés à la fois par les opérateurs et les régulateurs. Le souci que nous avons a trait à la régulation des services financiers numériques avec la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Nous avons encore des divergences de vues. Il est souhaitable qu’on aille dans la même direction sur certains sujets cruciaux. Les dispositions sont en train d’être prises pour mettre en place une base commune de fonctionnement.
Au niveau supra, l’ARTCI a signé plusieurs conventions avec des faîtières de l’extérieur. Entre autres, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) de la France. Nous avons également des partenariats avec des pays de la sous-région.
Pour la protection des données à caractère personnel, nous sommes à l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (Afapdp) qui est une grande faîtière en Europe. Nous y occupons une bonne position. Il est important de savoir que la loi sur la protection des données à caractère personnel en Côte d’Ivoire date de 2013. Ce n’est que maintenant que des pays occidentaux ont pris une loi dans ce sens. En somme, nous avons de bonnes relations de travail avec plusieurs organes.

Mécanismes de levée de la protection des données à caractère personnel, saisine de l’ARTCI et sanctions infligées aux opérateurs
Un opérateur peut lever la protection des données à caractère personnel lorsque l’individu concerné est recherché dans le cadre d’une enquête judiciaire. Une procédure peut être enclenchée à cet effet. Il y a une autorité et des personnes au-dessus de nous qui, de par la loi, peuvent demander qu’on lève la protection des données pour l’exécution de leur mission.
La protection des consommateurs fait également partie de nos attributions. Par conséquent, il existe une possibilité de saisine. Récemment, Orange a lancé une opération dite ‘’24h d’appels gratuits’’ qui a causé plus de désagréments que de bien aux abonnés. Etait il opportun de faire cette offre quand on ne dispose pas du plateau technique nécessaire pour assurer la fluidité du réseau ? C’est pourquoi il est important de saisir le régulateur qui, lui, observe le marché et les capacités techniques pour, ensemble avec l’opérateur, juger de l’opportunité d’une telle offre. Je voudrais avant tout préciser que lorsqu’un opérateur veut engager une telle offre, il se doit de saisir l’ARTCI pour en avoir l’autorisation. Je suis au regret de vous dire que cet opérateur n’a pas respecté cette procédure. Nous avons été mis devant les faits et confrontés aux désagréments comme tout le monde. Nous avons donc instruit le directeur chargé de la question aux fins d’envoyer un courrier d’interpellation à l’opérateur pour mieux comprendre ce qui s’est passé et demander réparation si possible. Certainement par des annonces d’excuses ou en octroyant autrement ces gratuités.
Par rapport à la saisine, le consommateur peut saisir directement le service juridique de l’ARTCI, spécialement dédié aux consommateurs. Ou encore saisir directement l’opérateur. Toujours est-il que lorsque nous sommes saisis, nous entrons en contact avec l’opérateur concerné pour trouver une sortie heureuse pour toutes les parties en conflit.
Je voudrais rassurer les abonnés que leur protection est une priorité pour nous. Nous n’avons certes pas la gestion technique qui est dévolue aux opérateurs, mais nous avons les textes pour garantir leur protection.

De l’utilisation des amendes en cas de sanction
Je rassure aussi du bon usage des amendes en cas de sanction contre des opérateurs. Une certaine part du montant des sanctions peut servir pour réinvestir dans le réseau pour sa densification. Mais c’est l’ARTCI qui pilotera cette opération.
Tout cela, pour le bonheur des consommateurs que nous sommes. En ce qui concerne la qualité de service, on va lancer un autre audit bientôt. L’appel d’offres est lancé, nous le faisons deux fois par an, environ tous les six mois.

Copyright © 2018 ARTCI. Tous droits Réservés.

ARTCI Newsletter
Direction de la Communication

Les membres de l’Association des chefs d’entreprise numérique de Côte d’Ivoire (Acepnuci) ont été formés, ce samedi sur l’investissement en bourse et en montage vidéo. La formation s’est déroulée au siège de la structure dirigée par Germain N’dri au cours de laquelle le spécialiste en bourse a donné l’origine des tensions financières, l’importance de l’investissement en bourse et les différents avantages liés à cette activité. Brice Kouao a invité, pour finir, les membres de l’Acepnuci à s’intéresser à la bourse. En deuxième lieu, Alain Kanon a appris aux membres de l’association comment filmer, monter des éléments vidéos et enfin les mettre en ligne. Le formateur a lié la théorie à la pratique. Ce qui a permis à l’assistance de renforcer leurs connaissances en matière de montage vidéo.

 

A.K.

L’atteinte de l’autosuffisance en riz,  est devenue un pari  quasiment intenable pour la Côte d’Ivoire, qui depuis quelques années  a du mal  à dérouler  sa stratégie nationale de développement de la riziculture( Sndr).  Et pourtant…

 Le gouvernement ivoirien  avait prévu l’autosuffisance en riz   pour  fin 2016, avec 1, 7 million de tonnes.  C’est aussi  à partir  de cette date, que devrait intervenir la consolidation  des acquis jusqu’en  2018. Autrement dit, la constitution de  stock régulateur et de stock de sécurité. « Ainsi à partir de 2018, quand tout cela sera  constitué, nous allons mettre le cap sur l’exportation. Il faut noter que la mise en œuvre de la Stratégie a connu beaucoup d’insuffisances qui ont ralenti le rythme normal de conduite des activités ce nous amène à revoir les calendriers et accepter un décalage d’un an à un an et demi pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz »  nous avait confié un cadre de l’Office national pour le développement de la riziculture( Ondr).  C’était en  Juin 2016,  lors d’une interview. Près de deux ans après, les choses n’ont pas véritablement pas bougé.   Devenu plus réaliste, le gouvernement ivoirien annonce pour  2020, l’autosuffisance  dans ce produit de grande consommation.   Ce grâce à un prêt de 30 millions de dollars soit  plus de 15 milliards de Fcf  d'EximBank of India. Ainsi,  l’exécutif ivoirien   pense amener la production nationale de riz à 1,96 million de tonnes en 2020. « Une telle production serait synonyme d'autosuffisance, un objectif initialement fixé à 2016. Encore faut-il assurer la compétitivité de la production locale face aux importations. Les 15 milliards de Fcfa en question devraient  permettre à la Côte d’Ivoire  de booster sa production et financer   l’installation et l’acquisition d’équipements pour 30 unités de production de riz blanchi dans le pays.  Chaque unité sera dotée d’une capacité de 25 000 tonnes par an. Douze unités sont déjà montées, les dix-huit autres le seront au plus tard le 31 décembre 2018 de cette année », avait indiqué  Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement. Rappelons  qu’  en  2018, la Côte d’Ivoire devrait produire 1,55 million de tonnes de riz blanchi et en importer 1,45 million de tonnes dont une  partie étant redirigée vers les pays de la sous-région. Citons le Mali et le Burkina Faso entre autres.     Plus  de  250 milliards de francs Cfa sont consacrés à ces importations.  Ce  pour combler   son déficit    consommation nationale estimée à 1,8 million de tonnes par an.   Pour  des opérateurs économiques qui sont sur le segment de l’importation du riz,  «Le riz local est plus cher que le riz importé d’Asie. Sur un même marché, cela devient quasi impossible pour les producteurs locaux »,  Pour lui,  l’importation est plus rentable pour certains opérateurs qui avaient des engagements avec le gouvernement pour créer des  rizières  sur place.

Bonnes intentions  dans un pays où   l’importation du riz rapporte gros

Malgré la stratégie incitative du gouvernement ivoirien, les statistiques du département américain de l’agriculture (Usda), les importations ne cessent d’augmenter, passant de 1,25 million de tonnes en 2016 à 1,45 million de tonnes en 2017. Aussi, d’autres facteurs sont venus contrer l’ambition gouvernementale de l’autosuffisance en riz.  La  Côte d’Ivoire  avait identifié une dizaine de multinationales qui s’étaient engagées à créer des rizières sur plusieurs centaines de milliers d’exploitations à travers tout le pays, la sécurisation foncière a tardé, créant un désintérêt des acteurs.  Citons Olam, Louis Dreyfus, Etg, Yaa Novel entre autres. (…)   La surface de production a diminué de 27 % pour descendre autour de 1 million d’hectares.  Citons le cas par exemple de la multinationale Louis- Dreyfus Commodities( Ldc) qui s’était engagée  en  fin  janvier 2013   de se  lancer  dans la production de riz alors qu’il domine déjà les importations de ce produit dans le pays.   « La Côte d’Ivoire mettra à notre disposition entre 100 000 et 200 000 ha dans le Nord, affirme alors Serge Schoen, directeur général de Louis Dreyfus Commodities (Ldc).  Ce dernier avait alors indiqué au sortir  d’une audience avec Allassane Ouattara : «    la  Côte d’Ivoire et nous investirons 30 milliards de Fcfa [près de 46 millions d’euros] dans le projet qui démarrera cette année (2013)  ». Malheureusement,  le projet  n’est pas allé plus loin  que la promesse et les intentions.  Il est à noter que la Côte  d’Ivoire  qui bénéficie d’une moyenne de 1500 mm de précipitation par an,  a une  production locale qui est tributaire  de la bonne pluviométrie. Or, au cours des dernières années, la rareté des pluies pendant la période de production a impacté négativement la récolte. La non-compétitivité du riz produit localement n’est pas non plus un facteur encourageant pour les entrepreneurs.

 Mise en œuvre de la Sndr  jusqu’ à  fin décembre 2017

 Selon une note complète en date de février 2018, de l’Office national pour le développement de la riziculture( Ondr) devenu courant 2018, l’Agence nationale de la riziculture, l’’Agence de Développement de la Filière Riz ( Aderiz) remise aux institutions de Bretton Woods, «  L’approche chaîne de valeurs qui constitue la base de la Sndr a permis de prendre en compte non seulement l’environnement de chacun des acteurs de la filière mais aussi de répondre aux besoins de chacun d’eux. Après cinq (5) années de mise en œuvre, des résultats encourageants ont été obtenus au niveau des fondamentaux du développement de la filière et leurs effets sont perceptibles actuellement à travers une nette augmentation de la production et une amélioration de la qualité du riz blanchi produit en Côte d’Ivoire » Aussi, la même source donne  des précisions  s’agissant de  la production. « Au niveau de la production : De 2012 à 2014 les appuis ont été conséquents au niveau des producteurs tant en intrants (semences, engrais, herbicides) qu’en matériels agricoles. Ces appuis qui ont concerné principalement les femmes et les jeunes, ont permis d’accroitre significativement les rendements et le niveau de production. De 2012 à 2016, l’objectif était de passer de 55 000 ha à 70 000 ha exploités en condition de maitrise de l’eau. Les réalisations à ce jour, n’ont porté que sur 3 069 ha dont 1 600 ha de réhabilitation sous Pfe et 1 469 ha de nouveaux aménagements. Depuis 2014, les Dao( Documents d’appels d’offres) élaborés pour réaliser des études techniques et des travaux ont été suspendus pour insuffisance de dotation budgétaire »  Cependant,  poursuit la note, «  la stratégie souffre de manière récurrente de l’insuffisance et de la faible mise à disposition des ressources financières ce qui a engendré des contraintes majeures au niveau de l’aménagement des terres, de l’approvisionnement en semences de qualité, la fertilisation et le matériel agricole. Au niveau du financement: un mécanisme de financement est en cours d’opérationnalisation. La mise en place d’un dispositif pérenne de financement des activités de toute la filière et les difficultés d’accès au financement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de riz local à travers les banques est nécessaire » Pendant qu’ au  niveau du décorticage, «  le programme d’industrialisation de la filière riz est en cours avec 8 usines de 5 t/h en voie de réception définitive dont 4 déjà fonctionnelles. Les 22 usines restantes sont planifiées pour être livrées d’ici à fin Décembre 2017 »  Toutes ces  annonces ont été concrétisées ? Nous ne pouvons en dire plus. Il est à préciser que  le   taux de progression prévisionnel (de 2016 à 2017) de la production de paddy  avait été projeté   à  10%  mais en réalité  le taux obtenu est de 3%.  Depuis 2014, les taux de progression  sont restés  inférieurs à 5%, principalement à cause des trois contraintes suivantes 

 Le  manque de moyen plombe la mise en œuvre  de la Sndr

L’insuffisance de la fourniture des semences améliorées à cause des difficultés financières, nous dit-on  a eu   pour effet de réduire la productivité. Les capacités de captage des unités de transformation sont à leurs limites face aux retards de mise en place du nouveau tissu industriel prévu.   Ce  qui a  diminué  fortement les flux de réception du paddy et engendre l’apparition de stocks pour lesquels les usiniers n’ont pas les investissements requis. Aussi,  la  capacité de  préfinancement de la production et de financement de la collecte du paddy par les usiniers est aussi limitée devant des flux financiers de plus en plus important. Par ailleurs, «  la mise à disposition des ressources pour le financement de l’ensemble des activités de la Sndr reste le levier principal pour la réponse auxdites contraintes »  Mais quelles   sont les besoins  de financement  pour développer la riziculture ivoirienne ?  Dembélé Yacouba, l’ex- Directeur général de l’Ondr a sa petite idée quand il nous confiait :  « Par exemple, en vitesse de croisière avec trois millions de tonnes  de riz paddy,  il faut  pour couvrir l’approvisionnement en intrants et en semences, il faut environ 1200 milliards de Fcfa par an pour satisfaire les besoins en intrants des producteurs et les besoins en fonds pour acheter le paddy auprès des producteurs.  En face, nous avons un grand contributeur qui est l’Etat et le privé  dont les banques. Ces dernières nous ont dit que le secteur de la riziculture est certes important  et  compétitive en Côte d’Ivoire,  mais il nous fallait des investisseurs pour venir  nous aider  à porter notre stratégie » Toujours de l’avis de cet agro-économiste,  appel a été fait à de gros investisseurs ayant pignon sur rue sur le marché mondial du riz. «(…) La  plupart ont répondu à notre appel et accepté notre vision qui était qu’il pouvait produire ici du paddy, le blanchir et l’exporter sur  des pays de la sous-  région. Au lieu de le faire venir à partir de la Thaïlande par exemple »  nous avait –il  révélé.  Ondr est mort ! Sur  ses cendres,  il a été créé l’Agence pour le développement de la filière riz( Aderiz) qui confère à la filière une flexibilité plus accrue de gestion financière. Afin de permettre à la Côte d’  Ivoire d’atteindre l’autosuffisance en riz garant de sa sécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien a créé l’Agence de Développement de la filière Riz (Aderiz). Cette mesure vise à doter la filière riz, d’une structure capable de répondre efficacement aux besoins des acteurs à travers un contrat de performance et d’objectifs avec l’Etat de Côte d’Ivoire.   Le  démarrage effectif du projet de création des 06 centres de conditionnement de semence  soutenu par la Banque islamique développement(Bid) a  été annoncé.  Il est aussi prévu l’opérationnalisation effective des 30 unités de 05 t/h qui sont actuellement en cours d’installation dont un bon nombre est achevée. En ce qui concerne l’unité de Korhogo, nos sources annoncent   qu’elle  est déjà en activité. Ajouté à cela  le démarrage effectif de l’implantation des leaders de pole et  la  mise en place d’un mécanisme de financement des usines.   Faut-il encore craindre des entraves liées  au manque d’argent. Conséquemment à cela, « le taux de progression de la production devrait amorcer une nouvelle croissance en 2018, passant à 13% avant d’atteindre sa vitesse de croisière de 15% à partir de 2019. La couverture totale des besoins de consommation devrait intervenir en 2020 »  Afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre l’autosuffisance en riz garant de sa sécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien a créé l’Agence de Développement de la filière Riz (Aderiz). Cette mesure vise à doter la filière riz, d’une structure capable de répondre efficacement aux besoins des acteurs à travers un contrat de performance et d’objectifs avec l’Etat de Côte d’Ivoire

 

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 Légende photo: ( Rizière)  Face aux importations jute  de riz, la Côte d’Ivoire atteindra  rapidement l’autosuffisance dans la production du riz ?

 

Encadré :   Les sauts d’obstacles à franchir

 

 Pour véritablement mettre le cap sur l’autosuffisance alimentaire,  l’Etat  devra appuyer   aussi bien dans l’acquisition  des intrants que dans la mécanisation. Perspectives Sndr 2018-2019   sont attrayantes mais !  Ainsi, il est prévu de soutenir   les producteurs en Intrants : « L’Etat interviendra dès la première année (2018), notamment avec la mise en fonctionnement de quatre (4) centres de conditionnement de semences sélectionnées, pour la distribution des intrants (semences sélectionnées, engrais et herbicides) aux producteurs. A partir de la deuxième année, le relais de cet appui aux producteurs sera réalisé par les opérateurs privés de pôle et des unités de 5 t/h dans le cadre de la contractualisation entre acteurs de la filière riz »  En termes d’ appuis en mécanisation, la priorité devra être accordée  à  la promotion et l’équipement de sociétés de prestation de service de mécanisation au niveau des jeunes dans le cadre d’un accord tripartite avec le producteur  et l’usinier devant assurer le règlement de la prestation. Au niveau du décorticage,  le gouvernement prévoit  livrer les 22 usines restantes d’ici à fin juin 2018. Parallèlement à cela, dans le souci de minimiser les pertes port-récolte et améliorer la qualité du riz blanchi, les producteurs seront appuyés de batteuses vanneuses et toutes les unités d’au moins 2 t/h, équipées de séchoir. L’option ainsi prise portera la responsabilité du séchage sur l’usinier coordonnera la récolte avec le producteur sous contrat en vue du rachat du paddy bord champ juste après le battage.  Quid du financement ?  Ici, Abidjan annonce   la  mise en place d’un dispositif pérenne de financement des activités de toute la filière et les difficultés d’accès au financement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de riz local est mise en place avec un établissement financier accompagné par un organisme de refinancement. Autant de bonnes actions  alléchantes qui attendent d’être  concrétisées sur le terrain. Cela sera-t-il  possible  en Côte d’Ivoire où  le négoce d’importation du riz est une affaire juteuse qui se gère dans le pré-carré présidentiel. Face  au  contrôle très monopoliste  du  négoce  et des tractations autour du riz dans certains pays de la Cédéao, M.  Alain Traoré Sy de la Cedeao fait des propositions quand il dit : « On peut introduire une sorte de transparence pour éviter les monopoles. Parce que se sont  des oligopoles qui  vont tenir   parfois par le bout du  nez, les politiques. Ce que ne pourraient accepter   ces derniers  dès lors qu’il s’agit  de l’importation d’un produit stratégique voire politique qui entre  dans  l’alimentation d’une bonne partie de nos populations »  Pour couvrir ses besoins de consommation nationale, la Côte d’Ivoire, a importé en 2010, environ 837 mille tonnes de riz pour une valeur de 228 milliards de Fcfa contre 919 Mille  tonne en 2009 pour 228 milliards de Fcfa.

 

 B. Mafoumgbé

sys bannière