Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 26 avril 2024
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Le mardi 26 mars 2024, le ministre des Finances et du Budget est passé devant l’Assemblée nationale présenter un projet de loi relatif à la politique d’endettement et à la gestion de la dette publique. Ce projet de loi qui a été rejeté par les députés du PDCI-RDA a donné lieu à des débats houleux sur l’endettement de la Côte d’Ivoire. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » apporte sa contribution au débat, avec un regard plus technique, depuis le point d’achèvement de l’Initiative PPTE jusqu’à ce jour et dresse des perspectives pour une économie ivoirienne plus dynamique et moins portée vers l’épargne extérieure.
Quelle était la situation de l’endettement de la Côte d’Ivoire avant 2012 ?
Avant l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE en juin 2012, le stock de la dette publique de la Côte d’Ivoire se chiffrait à 8 645,0 milliards de FCFA, dont 2 271,1 milliards de FCFA au titre de la dette intérieure et 6 373,9 milliards de FCFA au titre de la dette extérieure. Au 31 décembre 2012, suite à la réduction de dette extérieure obtenue au point d’achèvement de l’Initiative PPTE, ce stock se chiffrait à 6 129,8 milliards de FCFA dont 3 839,8 milliards de FCFA de dette extérieure.
La dette publique qui représentait 73% du PIB avant le point d’achèvement de l’Initiative PPTE ne valait plus que 35% du PIB après l’atteinte du point d’achèvement. Le service de la dette, lui, est passé de 500 milliards par an à 230 milliards de FCFA. Le profil de la dette extérieure s'est donc nettement amélioré après le point d'achèvement PPTE en 2012, rendant ainsi possibles de nouveaux emprunts. C’est à ce niveau qu’est parvenu l’endettement de la Côte d’Ivoire et, cette belle réalisation est à mettre au bénéfice du régime du président Laurent Gbagbo.
S’il n’y avait pas eu l’atteinte du point d’achèvement PPTE qui a permis une réduction substantielle de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire, il n’aurait pas été possible au Président Alassane Ouattara d’emprunter autant qu’il le fait pour financer sa politique de développement. Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », ce n’est pas parce qu’on fait de la politique qu’on doit nier les bonnes initiatives prises par l’autre.
Pourquoi y a-t-il eu l’Initiative PPTE sous le président Laurent Gbagbo ? Il y a eu le PPTE parce que la Côte d’Ivoire était, entre autres raisons, à un niveau jugé insoutenable après l’application des mécanismes d’endettement traditionnel de traitement de la dette en Club de Paris (« termes de Naples »).
Que s’est-il passé après 2012 ?
Depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE, le régime Ouattara a recommencé avec les mauvaises habitudes. En fin juin 2023, la dette de la Côte d'Ivoire se chiffre à plus de 25 000 milliards de FCFA, soit 25739,2 milliards de franc CFA (chiffres du ministère des Finances et du Budget). A cette même date de fin 2023, le ratio d’endettement se situe à 58,1%. En 2022, il était de 56,7% et est projeté, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), à 57,3% en 2024.
Si l’on considère les 8000 milliards de franc CFA de stock d’endettement d’avant 2012, il apparaît que le stock a été multiplié par 3,125 pour se situer à environ 25000 milliards de FCFA. Pendant ce temps, le PIB est passé de 12000 milliards de FCFA, en 2010, à environ 48000 milliards de FCFA, en 2023, soit 4 fois le niveau de 2010. Mais, ces chiffres cachent un profond malaise. En effet, le service de la dette qui était de 230 milliards de FCFA en 2012 est passé à 3742,9 milliards de FCFA en 2023, soit 16,3 fois le niveau de 2012.
Il en découle que l’endettement de la Côte d’Ivoire entraine des sorties de capitaux pour rembourser les dettes, plus élevées que l’effet de la dette sur la création de richesses dans le pays. Pour la seule année de 2023, les ressources internes du pays s’élevaient à 5281,1 milliards de FCFA (impôts et taxes) alors que le service de la dette exigible s’élevait à 3742,9 milliards de FCFA. Conséquences : 70,87% des ressources internes sont utilisés pour rembourser les dettes contractées. C’est un poids énorme sur les ressources. Les 30% qui restent ne peuvent même pas couvrir la masse salariale qui représente 37 % de ces ressources internes. Où trouver les 7% restant ? Nécessairement dans l’emprunt ! Cela veut dire que, pour payer même les salaires des fonctionnaires, la Côte d’Ivoire est obligée de recourir à des emprunts.
Voilà la pression que l’endettement de la Côte d’Ivoire par le régime Ouattara après 2012 fait subir aux ivoiriens et aux finances publiques. La croissance est à crédit et les fonctionnaires sont payés à crédit. Même la dette est payée à crédit. En effet, c’est pour préserver la viabilité des finances publiques et de la dette que le Fonds monétaire international (FMI) a accordé, en 2023, à la Côte d’Ivoire, un prêt de 3,5 milliards de dollars, soit un peu plus de 2000 milliards de FCFA. La Côte d’Ivoire, pour utiliser la formule relâchée des ivoiriens, prend crédit pour rembourser crédit. Le fonctionnement de l’Etat de Côte d’Ivoire repose sur la dette. Voilà la triste réalité économique de notre pays.
Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » n’est pas contre les chantiers de développement initiés par le Président Alassane Ouattara. Bien au contraire, il a toujours salué ses réalisations. Il lui recommande, cependant, une politique d’endettement prudente parce qu’au rythme où il endette la Côte d’Ivoire, nous courons tout droit, les années à venir, vers un autre PPTE.
Il hypothèque ainsi l’avenir des prochaines générations et la gestion des pouvoirs à venir qui auront les mains liées par sa dette et seront soumis au dictat des créanciers. Il devrait se rappeler que c’est le dictat des créanciers de la finance internationale qui a poussé le Président Félix Houphouët-Boigny à faire appel à lui pour sauver la barque qui coulait. Le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » veut voir l’endettement suivre une trajectoire soutenable pour les finances publiques et ne pense pas que le recours excessif à la dette soit une bonne solution.
Pourquoi faut-il une politique d’endettement prudent ?
L’histoire nous donne des avertissements en la matière. Dans les années 70 et 80, le boom du prix des matières premières avait incité le pays à s'endetter fortement pour financer son développement. Le retournement de tendance du cours des matières premières qui a suivi le choc pétrolier et la récession générale de la fin des années 70 et du début des années 80 ont entraîné une crise de la dette dont les séquelles sont encore perceptibles aujourd’hui.
Aujourd’hui, le président Ouattara construit en Côte d’Ivoire la croissance à crédit. Ceux qui se réjouissent de cette croissance ne sont rien d’autres que les bailleurs de fonds, les véritables gagnants. En réalité, une croissance dopée par la dette est une croissance à crédit. Elle est stérile et hypothèque l’avenir des futures générations. De plus, cette croissance à crédit ne développe pas les capacités de production qui, non seulement, sont les capacités de remboursement de demain (puisqu’elles génèrent des recettes fiscales), mais aussi et surtout, sont ce qui favorise la transformation structurelle de l’économie et contribue à réduire la pauvreté.
Il est vrai que, pour le moment, la Côte d’Ivoire a encore la confiance des marchés financiers, des agences de notation et des bailleurs de fonds. Cela veut dire que le pays reste solvable et peut toujours se financer sur les marchés. Pour le moment donc, il n’y a pas de crise de la dette mais des risques de surendettement demeurent. La situation n’est pas alarmante mais reste préoccupante. Aussi modéré qu’il soit, le risque de surendettement est réel et n’est pas à négliger par le gouvernement ; le taux d’endettement projeté par le FMI à 57,3% du PIB en 2024 est élevé pour l’économie ivoirienne face à un déficit budgétaire qui se creuse d’année en année.
Pour éviter le risque de surendettement, la Côte d’Ivoire doit chercher à contenir sa dette en dessous de 60% et ramener son déficit budgétaire au plafond communautaire de déficit public (UEMOA) de 3% du PIB d’ici 2025. En 2022, le déficit budgétaire était de 6,8% du PIB. En 2023, il était de 5,2% et est projeté à 4,1% du PIB en 2024. Pour rappel, c’est un fort endettement et un fort déficit budgétaire (plus de 13% du PIB) qui ont plongé la Grèce dans la crise en 2008. La Côte d’Ivoire en est loin mais son taux d’endettement est préoccupant et la nécessité de changer de trajectoire s’impose.
Il faut adopter d’autres stratégies de développement
Pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », le pays ne peut plus continuer sur cette voie de développement importé, avec l’épargne des autres. Le pays doit changer de cap pour jeter les bases d’un développement autocentré et réduire sa vulnérabilité aux chocs extérieurs. Ses recettes sont vulnérables aux fluctuations des cours des matières premières et 40% de ces recettes proviennent des impôts sur le commerce extérieur. Le développement autocentré qu’appelle le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » repose sur les piliers suivants :
- Le gouvernement doit réduire son train de vie en supprimant les institutions et les postes budgétaires non essentiels au fonctionnement de l’Etat. Cette réduction peut avoir un impact positif sur la mobilisation des ressources locales afin d’éviter de s’endetter davantage.
- Le pays doit compter sur les nouvelles technologies d’informations et de communication (NTIC).
- Il faut améliorer l’environnement des affaires afin d’aider le secteur privé.
- Le pays doit aller à une modernisation du secteur agricole.
- Le pays doit mobiliser plus de ressources internes en réduisant la part du secteur informel pour élargir la base fiscale de l’économie et disposer des recettes nécessaires à son développement. Il est impérieux de revoir l’étroitesse de l’assiette de l’impôt.
- Il faut construire des pôles industriels dans d’autres villes. Abidjan concentre 80 % des activités économiques du pays. Les zones industrielles de la capitale, saturées, ne permettent plus la création d'emplois à grande échelle. La solution revient à se tourner vers les villes intermédiaires du pays, à l'image de Bouaké ou de Korhogo. Ainsi, on créera plus de richesses et d’emplois et on accéléra la transformation structurelle de l’économie du pays.
C’est à ce prix que, pour le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire », le pays pourra disposer d’une économie solide et plus dynamique que ce que nous avons aujourd’hui et faire face aux défis du développement et de l’emploi.
Fait à Abidjan, le 15 avril 2024.
Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire ».
Le Président
Pr. Séraphin Prao

« A Harvard Center for International Development, j’ai entamé une série de cours et de conférences devant un public de jeunes leaders. Travailler pour la Côte d'Ivoire et pour l’Afrique. Former des talents, discuter et échanger avec eux. Trouver les solutions pour lever les obstacles. Avancer, encore et toujours. », propos du Premier ministre Patrick Achi sa page X.
Depuis quelques mois, en effet, au Cid, Patrick Achi axe ses recherches sur les moyens de remédier à la lenteur de la transformation économique et du développement humain en Afrique et animera un séminaire sur l’accélération du développement durable.
Il avait dit juste d’intégrer ce prestigieuse centre, l’enseignant- chercheur avait dit : « La Harvard Kennedy School est réputée pour ses brillants esprits et son engagement inébranlable en faveur du développement international, et je suis ravi de rejoindre une communauté qui incarne la devise de l’école : ask what you can do (demandez quel service vous pouvez rendre) »
Avant de poursuivre : « À Harvard, je partagerai mon expérience avec les étudiants exceptionnellement talentueux de l’université, explorant avec eux l’immense potentiel de l’Afrique ainsi que ses grands défis. Ce n’est un secret pour personne que le continent peut encore accélérer sa marche vers le développement. J’aurai à cœur de discuter avec les étudiants des lacunes de l’Afrique en matière de performances, ainsi que de mes convictions concernant les vecteurs clés de sa transformation future. J’attends avec impatience les mois à venir, au cours desquels je vais très certainement autant apprendre qu’enseigner »
En plus d’avoir été Premier ministre et chef du gouvernement de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi a également été ministre d’État, secrétaire exécutif du Conseil national de la politique économique chargé de la supervision et de l’exécution du plan stratégique 2030 et du programme gouvernemental Côte d’Ivoire Solidaire 2021-2025, secrétaire général de la présidence et ministre de l’Infrastructure économique. Avant de se consacrer à la politique, il a été consultant en gestion dans le secteur privé pendant de nombreuses années.
Bamba Mafoumgbé(Sercom)
Légende photo : Le Premier Ministre Patrick Achi parmis ses étudiants entre deux séances de formation au Cid

 

Ce samedi 13 avril 2024, la place Félix Houphouët-Boigny de Guiglo, la région du Cavally a été le théâtre du lancement officiel du Programme de Production Alimentaire d'Urgence de Côte d'Ivoire (2PAU-CI). Sous la houlette du ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, cet événement a réuni une constellation d'autorités de divers horizons, tous unis dans un seul but : renforcer la sécurité alimentaire dans la région.
Le 2PAU-CI, un projet ambitieux doté d'un budget total de 170 milliards Fcfa, s'inscrit dans la vision présidentielle de promouvoir une agriculture résiliente et durable. Contrairement aux approches temporaires, ce programme vise à autonomiser les agriculteurs en leur fournissant des outils essentiels tels que des kits agricoles contenant des semences de qualité et des intrants indispensables tels que les engrais.
L'allocution du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a souligné l'importance stratégique de ce programme dans la lutte contre les défis alimentaires du pays. "Plutôt que de vous distribuer du riz blanchi", a-t-il déclaré, "nous vous mettons à disposition les moyens de produire pour vous-même, afin d'assurer notre souveraineté alimentaire". Ces mots résonnent comme un engagement fort en faveur de l'autonomisation des communautés agricoles, en les dotant des ressources nécessaires pour devenir des acteurs majeurs de la sécurité alimentaire nationale.
Le nombre impressionnant de 5 564 producteurs inscrits dans la région du Cavally démontre l'adhésion enthousiaste des agriculteurs à cette initiative. Ces hommes et femmes, véritables piliers de l'économie rurale, sont désormais équipés pour maximiser leur rendement et contribuer à la prospérité de leurs communautés.
La présence notable d'autorités locales telles que la ministre d’État Anne Désirée Ouloto, présidente du conseil régional du Cavally, témoigne de l'engagement collectif envers la réussite de ce programme. Son appel à faire de la région du Cavally un bastion de travail et de prospérité agricole résonne comme une promesse de développement durable et inclusif pour tous.
Le 2PAU-CI, déjà lancé dans plusieurs régions de la Côte d'Ivoire, s'inscrit dans une stratégie globale visant à stimuler la production agricole et à garantir l'autosuffisance alimentaire. En renforçant les capacités des agriculteurs locaux dans la culture de denrées telles que le riz, le maïs et le manioc, ce programme contribuera à la prospérité économique et à la stabilité alimentaire du pays.
Le lancement du 2PAU-CI dans la région du Cavally marque un nouveau chapitre dans la quête de la Côte d'Ivoire pour une sécurité alimentaire durable. Cela démontre également l'engagement résolu du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de sa population, en particulier dans les zones rurales où l'agriculture revêt une importance primordiale. En définitive, le 2PAU-CI incarne un espoir tangible pour l'avenir de l'agriculture ivoirienne, symbolisant un pas décisif vers une nation plus forte, plus résiliente et plus prospère.
B. M ( Sercom)

Le Premier Ministre de la Transition M. Ali Mahamane Lamine Zeine et le PDG de la société chinoise Cnpc, M. Zhou Zuokun ont procédé, en fin d’après-midi de ce vendredi 12 avril 2024, à la formalisation de trois accords pour la vente du brut qui revient au Niger, avec une avance de 400 millions de dollars ( environ 240 milliards de Fcfa) que le Niger a sollicitée. Rapporte l’Agence nigérienne de presse,(Anp).
Selon cette source, il s’agit notamment d’un Mémorandum d’attente entre la chine et le Niger, d’un contrat de payement de l’avance sur la quote-part du Niger du Brut et d’un contrat de commercialisation conjointe du brut.
C’est un montant de 400 millions de dollars ( Soit environ 240 milliards de Fcfa) que va recevoir le Niger et dont le remboursement se fera sur la base des premières exportations et cela en 12 mois avec un taux d’intérêt de 7 %.
Le Président du Cnsp et l’ensemble du gouvernement ont décidé de faire des ressources qui y seront issues, dans la manière la plus transparente, un programme clair qui répondra aux intérêts stricts du Niger.

Aussi l’emploi de ces ressources est inscrit d’ores et déjà dans la loi des finances qui a été votée puisque ce ne sont pas des ressources qui tombent du ciel mais des ressources qui appartiennent au Niger et seront légalement utilisées, rassure la partie nigérienne.
A l’issue de la signature, le Premier Ministre Lamine Zeine a tenu à exprimer toute son appréciation de la qualité et de l’excellence des relations entre la Chine et le Niger. « La Chine est un grand ami pour le Niger, on ne le dira jamais assez », a fait savoir le Premier Ministre Nigérien, selon qui « les priorités absolues sont le renforcement de la sécurité de notre territoire, donc la défense et la sécurité en particulier, dans cette période, sont notre priorité numéro 1 ».
Aussi, a-t-il ajouté « nous avons des engagements que nous allons honorer même si certains sont intérieurs à notre arrivée, nous aurons à faire des acquisitions pour sécuriser notre territoire, et nous aurons à faire des acquisitions pour également garder nos frontières ».

« Il y aura aussi des investissements qui seront faits dans le domaine notamment du développement agricole, la création d’infrastructures de productions, tout ça étant bien sûr logé dans la loi des finances pour l’année qui est en court », a-t-il annoncé.
Pour le Premier Ministre Zeine, l’autre priorité, c’est d’améliorer l’offre médicale afin de répondre aux besoins des populations, bien sûr tout le reste viendra.
Une partie de ces ressources servira à créer un levier sur le dégel des financements qui viendront, mais également sur la capacité de l’État à investir pour créer une sorte de cercle vertueux pour que nos opérateurs économiques puissent évidemment rentrer dans leurs droits.
Le Premier Ministre a rappelé qu’ils sont parvenus à la formalisation de ces accords après que les experts nigériens ont démontré qu’ils étaient bien capables de discuter pieds à pieds pour sauvegarder les intérêts de notre pays.
Les équipes techniques du Ministère en charge du pétrole ont travaillé d’arrache-pied 7 mois durant, et depuis quelques 3 semaines, ils ont été renforcées par des équipes du ministère de l’Économie et des finances, du ministère de la justice, du cabinet du Chef de l’Etat, du Secrétaire Général du Gouvernement.

« Il est important de dire que dans ce contexte extrêmement difficile où notre pays a fait l’objet de sanctions punitives par les institutions auxquelles nous appartenions, notamment la Cédéao et l’Uémoa, il était difficile de résister et il y a eu pendant cette période énormément de propositions pour notre pays par rapport à la vente de ce brut, mais nous avons résisté », a souligné M. Zeine.

Le Premier Ministre a, par ailleurs, indiqué que « le Chef de l’État, Président du Conseil National Pour la Sauvegarde de la Patrie a donné des instructions très claires, et il fallait que nous soyions très attentifs sur les conditions financières, les conditions politiques, y compris les exigences environnementales et même la position géostratégique du Niger. Il fallait qu’on respecte cela ». Rappelons qu’après les 12 mois, le Niger a décidé de rechercher lui-même les partenaires avec lesquels il va exporter son pétrole, mais si les chinois offrent des conditions tout aussi intéressantes le moment venu, ça sera la décision de notre pays.

Il a saisi l’occasion pour rendre hommage à M. Jiang Feng l’ambassadeur de Chine, un ami du Niger qui hier a pris une décision importante au nom de son pays, l’intérêt d’aller avec la Chine dans cette phase c’est que ''nous avons en face un État, ce sont des discussions d’Etat à Etat, et il l’a démontré''.

Selon le Premier Ministre, « l’amitié entre la Chine et le Niger est une amitié réelle, concrète, faut s’en souvenir depuis le début de cette grande aventure du pétrole, la Chine a toujours été aux côtés de notre pays et aujourd’hui il est prouvé qu'à des moments aussi cruciaux, nous pourrions parvenir évidemment à solliciter une avance, ce sont les droits du Niger, et nous allons nous donner tous les moyens pour les rembourser ».

« Vous pouvez en être sûrs, et je me répète l’ensemble de ces ressources seront utilisées de la manière la plus parcimonieuse, de la manière la plus transparente et de la manière la plus honnête, et vous pouvez compter sur le chef d’État, sur nous-même, encore une fois et sur l’ensemble de notre gouvernement », a-t-il conclu.

Cette signature d’accords, note-t-on, s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement, de l’Ambassadeur de chine au Niger, de la délégation du CNPC, des experts chargés de travailler sur la question, des cadres centraux des ministères concernés et de plusieurs autres personnes ressources.
Bamba Mafoumgbé

Des instructeurs militaires russes sont arrivés au Niger le mercredi, à bord d'un avion chargé d'équipements militaires, selon la télévision d'État nigérienne, Rtn, ce jeudi. L'arrivée de ces instructeurs fait suite à un accord entre la junte au pouvoir au Niger et le président russe Vladimir Poutine pour renforcer la coopération bilatérale.
Rtn a diffusé des images montrant un avion- cargo militaire déchargeant du matériel alors que des personnes en tenue de camouflage supervisaient l'opération. Un homme en uniforme de camouflage, présenté par RTN comme l'un des instructeurs, a déclaré : « Nous sommes ici pour former l'armée nigérienne et pour développer la coopération militaire entre la Russie et le Niger. »
Bamba M.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a signé jeudi 11 avril 2024 à Abidjan, avec le groupe israélien Ekobell une convention portant sur 6.000 hectares dans le Haut Sassandra , d’un coût de 100 milliards Fcfa, pour la production intensive du riz.
Le ministre d’État a précisé que ce programme du gouvernement s’inscrit dans sa vision de réaliser avant fin 2025, un projet rizicole intégré dans la région du Haut Sassandra sur une superficie de 6000 ha sous barrages et/ou sous prise au fil de l’eau, allant de la sous-préfecture de Gonaté (département de Daloa) à Boguédia (département d’Issia). Le coût du projet s’élève à 152 millions d’euros (environ 100 milliards Fcfa), sur une période de 12 ans.
Un autre projet rizicole de même type sera réalisé sur une superficie de 200 ha sous pompage à Sikaboutou.
Pour le ministre d’État, ce financement intervient à point nommé au moment où l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers des partenariats publics-privés, ambitionne d’atteindre l’autosuffisance en riz et plus généralement, la souveraineté alimentaire.
Il a assuré de l’utilisation efficiente des ressources pour accroître la production de riz en Côte d’Ivoire, promettant que son département ministériel jouera pleinement sa partition pour l’atteinte des objectifs fixés.
Aussi, a-t-il rassuré que la société va réaliser le projet en utilisant des méthodes d’exécution des contrats clés en main ou par tout autre moyen acceptable par les parties, selon les pratiques internationales.
«Ekobell qui est une société spécialisée notamment dans le domaine de la conception, l’exécution et l’exploitation des projets d’infrastructures hydroagricoles et de la transformation, a démontré qu’elle a les qualifications techniques requises et le matériel nécessaire pour réaliser ce type de grands travaux d’infrastructures », a relevé M. Adjoumani.
Le directeur régional d’Ekobell, Raury Pirani a rappelé avoir travaillé depuis un an et demi sur ce projet avec l’Agence pour le développement de la filière riz (ADERIZ). Il a réitéré la disposition du groupe à maintenir une coopération étroite avec la Côte d’Ivoire, promettant que les conditions du cahier de charge seront respectées à la lettre.
Le riz est un élément vital pour la Côte d’Ivoire et pour de nombreuses familles qui en dépendent pour leur subsistance.
A noter que la Côte d’Ivoire qui a réalisé en 2022 une production de 1, 703 millions de tonnes de riz paddy et 1, 107 millions de tonnes de riz blanchi continue d’importer entre un million et 1,5 million de tonnes par an pour couvrir les besoins des populations en riz. Ces importations occasionnent des sorties de devises de 300 à 350 milliards de Francs cfa, alors que le pays dispose de tous les atouts pour s’autosuffire.
Bamba M.

Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a accordé une audience le lundi 8 avril 2024 à une délégation de la Cnpc conduite par l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, SE. Jiang Feng. Au cours de cette audience, plusieurs questions relativement au rapport entre la Chine et le Niger à travers la Cnpc ont été abordées. Parmi ces points il y a la coopération entre les deux pays et leurs souverainetés politiques et économiques, la contribution de la Cnpc au traitement de l’industrie pétrolière du Niger. L’information est rapportée par l’Onep
A l’issue de cette audience, le diplomate chinois a déclaré que le Chef de l’Etat nigérien attache une importance absolue à la souveraineté politique et économique. En effet, le Chef de l’Etat, rapporte-t-il, exige de la partie chinoise, plus de contributions au traitement de l’industrie pétrolière du Niger. « La Cnpc est déterminée à accompagner le Niger dans le renforcement des capacités dans l’industrie pétrolière du Niger », a souligné l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, SE. Jiang Feng avant de réaffirmer la volonté de la Chine à renforcer cette relation d’amitié et de bonne coopération entre les deux pays.
Notons que la China National petroleum Corporation est une société de l’Etat chinois implantée au Niger depuis plusieurs années. En tant que premier partenaire du Niger dans le domaine du pétrole, au-delà de ses activités de raffinerie et de l’exécution des travaux de construction du Pipeline d’exportation Niger-Benin de près 2.000 km de long, l’entreprise chinoise a mené plusieurs actions sociétales notamment dans le domaine de l’éducation, la santé à travers la construction des infrastructures.
Cette audience s’est déroulée en présence du ministre directeur de cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Dr Soumana Boubacar et du Conseiller du Président du CNSP en pétrole, M. Mahamane Laouan Gaya. 

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le mercredi 27 mars, la Commission électorale indépendante (CEI) informait, par voie de presse, qu’elle procèdera à la mise à jour de la cartographie électorale en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Ladite opération est prévue du 1er au 30 avril 2024 avec l’implication des autorités administratives, les représentants des partis politiques, les élus locaux et les chefs de communauté.
Le Mouvement des générations capables (MGC) conduit par Simone Ehivet Gbagbo, en a profité pour saisir le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) en vue d’échanger autour des défis du système électoral ivoirien afin de trouver ensemble des mécanismes pour une élection plus transparente et apaisée. Rapporte une note à la presse du service presse du CNDH

La délégation du MGC conduite par son premier vice-président Traoré Dominique a été reçue le jeudi 11 avril par la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré qui avait à ses côtés certains de ces collaborateurs. Selon M Traoré Dominique, les propositions du MGC se résument en cinq points. Il s’agit des réformes juridiques qui intègrent la révision de la constitution, la révision du code électoral et une réforme de la CEI. Outre cette réforme, le MGC souhaite un audit et une révision de la liste électorale, un nouveau découpage électoral, la suppression du parrainage citoyen à l’élection du Président de la République et la prise de mesure sécuritaire du processus électoral. « Tous ces points constituent de véritables défis qui appellent à des discussions plus approfondies et une collaboration forte entre toutes les forces vives de la nation en vue d’obtenir les réformes électorales souhaitées » a indiqué Traoré Dominique.

Pour sa part, la présidente du CNDH, tout en saluant le MGC pour cette démarche et cette initiative, a rassuré ses hôtes du jour sur le fait que les équipes du CNDH allait s’imprégner et étudier en profondeur les propositions du MGC avant de les recontacter pour un plaidoyer commun sur tout ce qui peut améliorer le contexte électoral ivoirien et contribuer ainsi à consolidation de la paix.
Ayoko Mensah

Le programme de renforcement des capacités Tech@Work des jeunes ivoiriens a été lancé récemment par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, (Cgeci). Ce en collaboration avec l’Organisation International des Employeurs (OIE), Microsoft et le Centre Synapse. C’est une initiative ambitieuse destinée à former et à certifier gratuitement plus de 5 000 jeunes âgés de 16 à 35 ans, sur les compétences numériques fondamentales, l’employabilité et l’entrepreneuriat à travers toute la Côte d’Ivoire. Ce projet a pour double objectif de renforcer les compétences de 5000 jeunes dans les domaines numérique, entrepreneurial et de l'employabilité et de stimuler la création d’emplois.
Ce programme, faut-il le préciser, rime « parfaitement » avec la vision du gouvernement déclinée dans la stratégie Côte d'Ivoire 2030 et dans le programme Côte d’Ivoire solidaire 2021-2025 du président Alassane Ouattara, selon le représentant du ministère l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Anderson Konan, qui a invité les jeunes à saisir toutes les opportunités de formation initiées par le gouvernement et le secteur privé comme le programme "Tech@work".
Pour le vice-président de la Cgeci, Bamba Mamadou, ce projet déjà implanté par l'OIE dans quatre pays africains à savoir le Sénégal, le Lesotho, l'Ouganda et la République Démocratique du Congo, permettra de favoriser le développement d’un capital humain mieux outillé pour la transformation structurelle de la Côte d’Ivoire et de ses entreprises.
Il estime qu'en « ayant accès aux compétences numériques, aux marchés, aux réseaux, aux financements, aux informations et à la représentation, les jeunes de Côte d’Ivoire pourront non seulement bénéficier de la transformation numérique et du développement de leur pays, mais également y contribuer en apportant leur savoir-faire aux entreprises en quête de compétences spécifiques ou encore en créant leurs propres entreprises ».
La formation est en ligne et s'effectue par cohorte sur une durée de neuf jours composés de quatre jours d'apprentissage intensif et cinq jours de développement pratique.
Deux types de programmes sont proposés. Il s'agit du programme pour les entrepreneurs désireux de lancer leurs projets et un autre destiné aux entrepreneurs cherchant à innover au sein de leur entreprise. Les jeunes doivent s'inscrire sur la plate-forme "U -connect". Au terme de la cérémonie de lancement, Mme FOUQUERAY a exprimé sa gratitude envers les partenaires impliqués dans le Programme et a encouragé tous les jeunes à saisir cette opportunité de formation gratuite, débouchant sur la délivrance de certificats par l’OIE et Microsoft.
Bamba Moussa

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a indiqué le 9 avril 2024, qu'actuellement, les producteurs camerounais et ghanéens de cacao ne perçoivent pas plus de revenus que leurs homologues ivoiriens. Il s’exprimait dans le cadre de l’émission « RTI 1 reçoit ».

Commentant l’actualité florissante autour de la hausse du prix de cette spéculation qui est passée à 1500 FCfa, Kobenan Kouassi Adjoumani a profité de l’occasion pour révéler que les prix affichés du cacao au Ghana et au Cameroun ne garantissent pas forcément au moins 60 % du prix Caf aux producteurs. Il a donc fait savoir que le produit est acheté à 1500 FCfa au producteur ghanéen et que son homologue camerounais perçoit encore moins.
Le ministre d’État a expliqué que cela est dû à la vente aux enchères ou la vente en spot contrairement à la vente par anticipation et la stabilisation choisies par la Côte d’Ivoire.

L’intérêt de plus en plus croissant du géant chinois pour le cacao ivoirien et la sollicitation du Centre national de recherche agronomique (Cnra) pour la mise à disposition de plants résidents devraient améliorer davantage le revenu du produit, a-t-il souligné.
De plus en plus d’argent pour le producteur
À côté de cette spéculation, Kobenan Kouassi Adjoumani a indiqué que le secteur de l’anacarde à de beaux jours devant lui, notamment du fait de la transformation en forte croissance, mais également de l’intérêt affiché des Américains. Par ailleurs, le ministre d’État a révélé qu’il est arrivé que plus de 92 % du prix Caf soit reversé au producteur de café pour encourager la relance de la filière.
Sécurité alimentaire en construction
Kobenan Kouassi Adjoumani a aussi déclaré que le processus de construction de la sécurité alimentaire se poursuit conformément à la vision du Président de la République, Alassane Ouattara. Ainsi, la production vivrière a globalement augmenté passant de plus de 18 millions de tonnes en 2017 à plus de 22 millions de tonnes en 2023. Au dire du ministre, c’est une hausse de l’ordre de 94 % par rapport à 2011. Particulièrement, la production de riz blanchi est passée d’environ 1,1 million de tonnes en 2022 à plus de 1,3 million de tonnes en 2023.Ce chiffre devrait rapidement grimper avec la réhabilitation de plusieurs espaces agricoles, l’installation de groupements de jeunes pour la production de diverses denrées de premier plan.
Bamba Mafoumgbé

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