Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 3 mai 2024
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Le 18 mars 2024 à Abidjan, Asta-Rosa Cissé Directrice Régionale d’Africa Global Logistics (AGL) pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a procédé au lancement des activités de « YIRI », le phare d’innovation d’Africa Global Logistics. Ce centre situé au cœur de la capitale ivoirienne a pour vocation d’accompagner les transformations digitales de la logistique de l’Afrique, en stimulant l’innovation chez AGL.
« YIRI », va offrir un cadre propice à la créativité et à l'exploration d'idées nouvelles susceptibles d’avoir un impact positif sur l’industrie de la logistique en Afrique. Plusieurs programmes spécifiques d’accompagnement vont être lancés pour permettre aux jeunes d’acquérir les connaissances, les compétences et les aptitudes nécessaires à l’idéation et à la mise en œuvre des projets de digitalisation. Ils vont ainsi permettre à l’écosystème des start-up africaines de bénéficier des opportunités de mise sur le marché de leurs solutions.
« Le lancement de « YIRI » est une étape cruciale dans le cadre de la mise en œuvre de notre stratégie d’entreprise « Au cœur des transformations de l’Afrique ». Cette plateforme collaborative entre les étudiants, les start-ups, les collaborateurs et les clients d’AGL sera un véritable creuset d'où émergeront des solutions innovantes, adaptées aux réalités spécifiques de notre continent et respectueuses de l’environnement. Notre credo est de permettre l’accélération des start-ups », a souligné Fatou Diomandé, nommée Responsable du Centre d’innovation d’Abidjan.
Le Centre « YIRI » bâti au cœur de la commune de Marcory, à Abidjan, abritera des espaces modulables et collaboratifs pour offrir aux étudiants, aux collaborateurs d'AGL, et aux start-ups un environnement de travail optimal grâces aux outils technologiques qui y sont déployés. Il offrira en outre une programmation diversifiée, ouverte au grand public, incluant des conférences thématiques, des concours de pitch, des challenges d’innovation ainsi que des masterclass autour des centres d’intérêt de la digitalisation (intelligence artificielle, mobilité…).
« Nous sommes heureux de lancer « YIRI » destiné à catalyser l’innovation non seulement chez AGL (collaborateurs et clients), mais également parmi les étudiants des universités et des promoteurs des start-ups. Cette initiative est une contribution aux efforts mis en œuvre par les Etats africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier pour favoriser l’insertion professionnelle. », a déclaré Asta-Rosa Cissé, Directrice régionale d’AGL Côte d’Ivoire-Burkina Faso.
« YIRI » dont les premières activités sont lancées ce 18 mars 2024, consolide l’engagement d’Africa Global Logistics en faveur de l’autonomisation de la jeunesse africaine. Cette initiative va bénéficier de la densité des installations et compétences portuaires, logistiques, maritimes et ferroviaires d’AGL, des centres de formations de l’entreprise et du programme de mécénat d’AGL.
Bamba Mafoumgbé

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a invité, le vendredi 15 mars 2024, à Abidjan, lors d’une rencontre avec le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (GPP), le secteur privé national à investir dans le bassin sédimentaire ivoirien, et à prendre toute sa place dans le développement de l’industrie extractive.
A cette occasion où les deux parties ont abordé des sujets portant sur le gaz de pétrole liquéfié (GPL), la distribution des produits pétroliers, leur qualité, le ministre leur a exprimé sa détermination sans faille pour réformer en profondeur le secteur pétrolier ivoirien, tout en précisant que cette réforme devrait contribuer à rendre ce secteur résilient à l’effet de faire face aux chocs multiformes extérieurs.

En effet, tout en se félicitant des découvertes des gisements Baleine (septembre 2021 et juin 2022) et Calao en février 2024, le ministre a exhorté l'ensemble des nationaux à s’intéresser à l'ensemble de la chaîne, depuis l'amont jusqu'à l'aval.

« Si hier la Côte d’Ivoire était tout juste un pays importateur, avec ces différentes découvertes, nous allons passer dans un délai très proche, à celui de pays exportateur net de produits pétroliers. Pour nous, les choses sont claires, notre pays va remplir les conditions pour être membre de l'OPEP », a annoncé le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie.

Fort de ces perspectives prometteuses, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a demandé au secteur privé national de jouer un grand rôle pour que ces richesses soient profitables au pays, réitérant les attentes du gouvernement et la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, de faire de l'industrie extractive, le second pilier de l’économie ivoirienne après l'agriculture.

« Oui, nous avons un secteur privé qui compte de nombreux compatriotes. Nous voulons lui faire la place car il regorge de compétences nationales dans l’extraction, la transformation et la distribution des ressources extractives. C’est pour cela que nous avons une loi sur le contenu local en ce qui concerne les hydrocarbures », a informé Mamadou Sangafowa-Coulibaly. Qui s’est réjoui du professionnalisme du GPP et des entrepreneurs nationaux exerçant dans le secteur de l’industrie pétrolière. Il a dit attendre des entrepreneurs nationaux qu’ils puissent bâtir des choses dans la durée.

Pour sa part, le président du GPP, Sébastien Kadio-Morokro, a remercié le ministre qui a bien voulu les recevoir. Mieux, il a salué la qualité des échanges et les décisions arrêtées qui à coup sûr contribueront à l’amélioration de la distribution, de la sécurité, de l’approvisionnement et de la qualité des produits pétroliers.

Pour rappel, le GPP est un groupement des acteurs du secteur pétrolier ivoirien.
Bamba M.

La Journée internationale des Droits de la femme (JIF) célébrée chaque le 08 mars, n’est pas passée inaperçue à L'Institution de prévoyance sociale Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (Ips-Cgrae). Institution hautement citoyenne, elle a célébré ses femmes le vendredi 8 mars 2024 à son agence principale de Cocody. A l'occasion, la présidente de l'association des femmes de l'Ips- Cgrae Mme Brou Aka Elise a salué le Directeur général Abdrahamane Tiémoko Berthé pour ses bénéfiques actions à l'endroit de ladite organisation féminine. Elle a ensuite énuméré les challenges et défis à relever.
Selon elle, il s’agit entre autres de : l'assurance maladie à vie pour les femmes et les hommes, l'égalité des chances pour l'accès aux postes de direction et de prise de décision. En outre, Mme Brou Aka Elise a exhorté ses collègues à plus abnégation au travail et de soutien mutuel. Enfin, elle a indiqué que la Journée internationale des droits de la femme est une occasion significative pour célébrer les réalisations des femmes et promouvoir l'égalité des sexes. À sa suite, le Directeur général adjoint Siriki Diarrassouba qui représentait le Dg de l'Ips- Cgrae a fait savoir que cet évènement se veut un cadre de promotion des droits des femmes mais surtout de leur apport au sein de l'institution. «(…) Notre politique de promotion du genre est perceptible à travers une représentation remarquable des femmes au sein de notre institution. Sur un effectif total de 518 collaborateurs, nous avons 52% qui sont des femmes, parmi lesquelles 120 cadres. Ces chiffres significatifs, en constante évolution, sont une source de fierté pour notre Institution », a-t-il déclaré. Le Dga a également fait savoir qu'en 2023, plusieurs actions en faveur des femmes ont été entreprises, en complément des initiatives habituelles. Parmi celles-ci, des formations spécifiques ont été organisées, axées sur le développement personnel et professionnel des femmes. Pour cette édition 2024 de la JIF, une conférence portant sur le thème national, «(…) Agir ensemble pour l’égalité : éradiquer la pauvreté, renforcer les institutions et investir dans le futur de la femme », a été animée par l'écrivaine Mahoua Bakayoko.
Koné De Sayara

Décidemment, dans la commune d’Abobo, les responsables du transport terrestre veulent pérenniser les acquis de la Can en termes de fluidité routière. En effet, on se souvient que lors de cette compétition continentale qui avait mis aux prises 24 pays Africains sur le sol Ivoirien, rien n’avait été négligé par les autorités du pays en vue d’une parfaite organisation. En filigrane, la fluidité du transport, surtout à Abobo où se trouve le Stade Olympique Ebimpé Alassane Ouattara. Tout le long de la compétition, la fluidité était de mise avec zéro accident. Aujourd’hui, il est plus que jamais souhaité de maintenir le cap.
C’est dans ce cadre que l’Union des syndicats de transporteurs et chauffeurs d’Abobo (Ustca), est à pied d’œuvre en vue de la mise sur place d’un comité de fluidité de l’après Can. Ainsi, le samedi 16 mars 2024, au bureau de Dena Moussa, communément appelé ‘’patron Moussa ‘’ dans le, secteur, s’est tenue une unième rencontre pour assoir les basiques de ce comité. Selon patron Moussa, l’appartenance à ce comité relève du volontariat et non d’une quelconque obligation. Ce qui suppose, selon lui, qu’il faut avoir le temps et être disponible à tout moment. Il a par ailleurs situé la feuille de route dudit comité qui se résume à la sécurité routière, la fluidité du transport à Abobo et la parfaite harmonie avec les agents des forces de l’ordre et de sécurité, notamment la police et la gendarmerie. Une fois constitué, ledit comité sera présenté aux autorités municipales, policières et celles de la gendarmerie de la commune. Leur boulot se fera donc dans la stricte légalité, dépourvue de toute manigance.
Koné De Sayara

 

La 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations dite « Can de l’Hospitalité », organisée par la Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2024, sanctionnée par la victoire des Eléphants qui ont ainsi glané leur troisième étoile, a mis à contribution toutes les forces vives de la Nation.
Parmi les entreprises privées qui ont eu une action pratique dans l’organisation non sportive de cette fête du football africain, il y avait la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (Cie) qui a eu la lourde charge d’assurer la fourniture en continu du courant électrique dans les villes hôtes et au-delà.
En effet, pour la Compagnie Ivoirienne d’électricité, à l'approche de la Coupe d'Afrique des Nations (Can), la Compagnie Ivoirienne d'Électricité (CIe) s’est mobilisée pour assurer un approvisionnement électrique fiable et continu lors de cet événement sportif majeur. En prévision de l'augmentation de la demande en électricité due à la présence de visiteurs et aux activités associées à la Can, la Cie a mis en place plusieurs mesures, dont un comité de veille piloter par sa Direction Générale sous la houlette de son Directeur Général, M. Ahmadou Bakayoko, pour renforcer son réseau électrique et minimiser les risques de pannes pendant la compétition.
Au regard du travail abattu par les équipes de la CIE, le directeur général, M.Ahmadou Bakayoko a tenu à féliciter les agents de l’intérieur du pays au cours d’une sympathique cérémonie organisée à la direction régionale du transport d’énergie et des télécommunications de Gbêkê. Après Abidjan, opportunité pour le premier « Eléphant électricien » de traduire sa satisfaction à ses équipes qui auront mouillé les uniformes durant le mois de compétition dans les villes hôtes et sur l’ensemble du territoire national. C’était ce vendredi 8 mars 2024 à Bouaké.
Renforcement du réseau électrique :
De plus, la CIE a concentré ses efforts sur le renforcement de son réseau électrique dans les différentes zones où se sont déroulés les matches de la Can. Des travaux de modernisation et d'optimisation ont été effectués pour garantir la fiabilité du réseau afin qu’il soit capable de supporter la demande accrue en électricité pendant l'événement. Cette initiative visait à assurer une alimentation électrique stable et fiable pour les stades, les installations sportives, les hôtels et les infrastructures associées à la compétition.
Maintenance préventive :
En plus du renforcement du réseau, la CIE avait accordé une grande importance à la maintenance préventive de ses infrastructures électriques. Des inspections approfondies et des travaux de maintenance ont été effectués régulièrement pour identifier et corriger les éventuels problèmes avant qu'ils ne deviennent des pannes. Cette démarche ambitionnait à garantir la durabilité du réseau électrique pendant toute la durée de la Can.
Plan de contingence :
Durant toute la durée de l’évènement, la Cie avait élaboré un plan de contingence détaillé qu’il avait présenté aux instances sportives du pays à chaque visite des différents stades du DG M. Ahmadou Bakayoko, pour faire face à d'éventuelles pannes électriques ou autres urgences pendant la compétition. Des équipes d'intervention étaient prêtes à intervenir rapidement en cas de problème, avec les ressources nécessaires pour rétablir rapidement l'alimentation en électricité et minimiser les perturbations pour les clients et les visiteurs. C’est en tout un dispositif de plus 800 équipes pour l’étendue du territoire national. Donc 114 pour Abidjan qui ont été mobilisées et reparties pour dépanner les clients le plus rapidement possible.
Communication avec le public (CENTRE DE RELATIONS CLIENTS) :
Quant à la communication avec le public, cela était une priorité pour la Cie. La compagnie s'est engagée à fournir des informations régulières sur l'alimentation en électricité pendant la Can, ainsi que sur les mesures à prendre en cas de panne ou d'urgence. Des canaux de communication efficaces ont été mis en place pour permettre aux clients de contacter rapidement la Cie en cas de besoin. Notamment le Centre de relations clients de la Compagnie qui est joignable au 179, même via les réseaux sociaux.
Par ailleurs, la Cie s’est pleinement engagée à garantir une alimentation électrique fiable et de qualité pendant la Coupe d'Afrique des Nations. Grâce à ses efforts déployés et reconnus de tous surtout du gouvernement Ivoirien.
Grâce aux mesures exceptionnelles prises par la Cie, la grande messe du football africain s'est déroulée de manière impeccable. Après avoir investi leurs efforts, le moment des récompenses est venu. Le mercredi 28 février 2024, à la Primature, quatorze agents de la CIE, impliqués dans la coordination de la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations de Football 2023, ainsi que leur Directeur Général, M. Ahmadou Bakayoko ont été honorés avec des distinctions dans l'Ordre National et l'Ordre du Mérite Sportif Ivoirien.
Ces employés ont été récompensés pour leur engagement exceptionnel et leur professionnalisme exemplaire. C’est en tout 15 distinctions qui ont été glanées par cette entreprise citoyenne : Chevaliers de l’ordre National : 3, Commandeur de l’Ordre du Mérite Sportif : 1 pendant que les Chevaliers dans l’Ordre du Mérite Sportif sont au nombre de 11.
Bamba Mafoumgbé

 

«( …)C’est pour moi une très grande joie d’être présent ce matin, à Adzopé, avec mes sœurs et frères de la région de LA ME pour cette importante cérémonie de lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire
(2PAU-CI). Je voudrais vous exprimer ma joie immense pour votre belle mobilisation qui traduit, à n’en point douter, votre satisfaction d’accueillir ce programme d’appui au développement de l’agriculture vivrière dans notre région.
Je voudrais, avant d’aller plus loin dans mon propos, adresser mes chaleureuses salutations à mon frère, le Ministre d’Etat Kobénan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières. Merci d’avoir inscrit la région de La Mé parmi les bénéficiaires de ce programme. Monsieur le Ministre d’Etat, ce choix, associé à votre présence effective à Adzopé, dans le cadre du démarrage des activités du Programme de Production Alimentaire
d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI) dans notre région, démontre une fois de plus tout l’attachement que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, accorde au développement de notre beau pays, et de la région de La Mé en particulier.
C’est pourquoi, je tiens, ici à saluer son action soutenue pour un développement intégral et durable qui a permis de changer complètement le visage de notre pays en quelques années. En effet, après les performances économiques exceptionnelles qu’il a permis à notre pays d’atteindre, à partir de 2011, il est aujourd’hui l’acteur majeur du renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité sans lesquels aucun présent, ni futur n’est possible.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude au Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, pour l’attention toute particulière portée sur la région de La Mé, ce qui lui vaut de bénéficier d’importantes initiatives du Gouvernement pour nos braves et vaillantes populations. J’associe à ces remerciements l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui appuient le déploiement de cet important programme destiné à contribuer à l’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.

Il s’agit notamment du Groupe de la Banque Africaine de Développement et de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA), deux institutions qui ont toujours été aux côtés de notre pays.
Je remercie également les autorités administratives, les élus, les cadres, les autorités coutumières et religieuses pour leur présence et l’intérêt accordé à cette nouvelle initiative. Mesdames et Messieurs, Honorables invités,
Dans un contexte international de plus en plus instable, marqué par la recrudescence du réchauffement climatique, la persistance des effets de la pandémie de la Covid-19, ainsi que les répercussions économiques de la crise entre la Russie et l’Ukraine, il s’avère crucial pour chaque pays de renforcer sa souveraineté dans tous les secteurs stratégiques et prioritaires. Cela est d’autant plus vrai dans un secteur aussi essentiel que celui de l’alimentation.

C’est au regard de cet enjeu majeur, que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, a pris la décision de faire de l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans notre pays, à moyen terme, conjuguée à l’amélioration des conditions de vie des producteurs, un objectif stratégique majeur de sa gouvernance.
C’est dans cette perspective que la priorité est accordée à la modernisation de notre agriculture afin d’améliorer sensiblement les rendements, grâce à la fourniture de semences de qualité, à la mise en œuvre de nouvelles techniques d’irrigation, à la mise à disposition d’engrais et à la formation des producteurs. Cette action phare se traduit par la réalisation de plusieurs programmes et projets initiés sur toute l’étendue du territoire pour accroître la production locale de denrées alimentaires, encourager la consommation par nos concitoyens des produits issus de nos terroirs et réduire notre dépendance aux importations. Je reste convaincu que ces actions permettront, par leur mise en œuvre dans le respect des écosystèmes naturels, de renforcer la position de la Côte d’Ivoire en tant que grand pays agricole africain, capable de se nourrir mais également de nourrir la sous-région. Monsieur le Ministre d’Etat,
Mesdames et Messieurs, La région de La Mé est très fière d’accueillir sur le lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI). Elle se réjouit de l’opportunité qui lui est offerte à travers la remise d’intrants de qualité, ainsi que de fertilisants qui permettront d’accroître la production de manioc, de maïs, de riz et de maraîchers par nos différents producteurs agricoles.
La région de La Mé, comme vous le savez, est une terre bénie par la richesse de son sol, la qualité de son climat, la présence de plusieurs cours d’eau, la richesse de son capital humain, et la diversité de ses importantes potentialités économiques, agricoles et halieutiques. Avec l’appui du Gouvernement à travers des initiatives comme le programme qui nous rassemble ce jour, la région
La Mé travaillera à devenir dans quelques années le grenier de la Côte d’Ivoire en matière de production vivrière et halieutique.
Chers parents Producteurs, le 2PAU-CI se singularise par votre forte implication dès le départ, sur une base volontaire, pour bénéficier des appuis prévus. Chacun de vous a donc librement choisi de tirer avantage de ce programme.
C’est pourquoi, votre engagement, que dis-je notre engagement à tous, doit être respecté. Nous devons mettre tout en œuvre, sans épargner notre peine, pour parvenir à une exécution réussie de notre participation à ce programme. Nous devons même faire mieux, et viser la place de la meilleure région en matière d’atteinte des résultats escomptés.
Pour sa part, le Conseil Régional que j’ai l’honneur de présider, se tiendra à vos côtés pour vous accompagner avec l’appui des services du Ministre d’Etat afin de pouvoir tirer le maximum de profit de cette aventure.
C’est à ce prix que nous pourrons encourager le gouvernement à continuer de nous faire confiance et à nous associer aux appuis ultérieurs éventuels. Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs, Je puis vous assurer que la belle Région de la Mé jouera sa part pour relever cet important défi. Sachez que vous pouvez compter sur nous pour le succès du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire. Je vous remercie de votre aimable attention. »
Discours du 16 Mars 2024 à Adzopé

 

La faiblesse de l’offre et des stocks vont soutenir les prix de l’huile de palme brute (Cpo) dans les prochaines semaines ont estimé les opérateurs et analystes de la filière lors Palm & Lauric Oils Price Outlook Conference & Exhibition (POC2024), qui s’est déroulée la semaine dernière à Kuala Lumpur. Ils devraient se situer au-dessus de 4000 ringgits la tonne ($854). Rapporte commodafrica.com.
Selon le confrère, la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, qui représente l’essentiel de la production mondiale, ne devrait que légèrement augmenter, voir diminuer cette année. En cause le vieillissement des plantations et le manque d’expansion. Thomas Mielke, directeur exécutif du prévisionniste basé à Hambourg, Oil World, estime que la croissance annuelle de la production d’huile de palme en 2023/24 devrait être la plus faible depuis quatre ans, entre 0,2 et 0,3 million de tonnes (Mt). De son côté, il estime même que la production de l’Indonésie et de la Malaisie stagnera tandis que celle de l’Amérique latine et l’Afrique semble légèrement plus élevée.

« La production de palmiers en Asie du Sud-Est ne répond pas aux attentes », a déclaré Dorab Mistry, directeur de la société indienne de biens de consommation Godrej International. Il estime que la production d’huile de palme en 2024 devrait chuter d’un million de tonnes en Indonésie, le plus grand producteur mondial, et rester stagnante en Malaisie. Sur le mois de février, la production malaisienne est tombée à un plus bas de dix mois pour atteindre 1,26 Mt, en baisse de 10,18% selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Ainsi, les stocks en Malaisie sont au plus bas de sept mois à 1,92 Mt en février, en baisse de 5% par rapport au mois de janvier.

En ce qui concerne la demande, en Malaisie, sur le mois de février les exportations ont plongé de 24,75% à 1,02 Mt. L’Inde, le premier consommateur et importateur mondial d’huile comestible, verrait ses importations d’huile de palme chuter à un plus bas de neuf mois en février à 9 mois à 504 000 tonnes, soit une chute de 35,6 % en glissement mensuel. Mais pour Dorab Mistry, la demande mondiale d’huile végétale provenant des secteurs alimentaire et énergétique devrait augmenter de 6 Mt en 2023/24, tandis que les approvisionnements ne devraient augmenter que de 3,1 Mt. Le ministre malaisien des Plantations et des matières premières, Johari Abdul Ghani, estime que la demande en provenance de l’Inde, de la Chine et l’Union européenne devrait connaître une croissance robuste cette année. “La demande est en outre soutenue par l’intérêt de reconstituer les stocks pour assurer la sécurité alimentaire et la viabilité globale des activités commerciales“, a déclaré le ministre.Les exportations d’huile de palme devraient augmenter de 3,3 % sur un an pour atteindre 15,6 Mt en 2024, tandis que la valeur des exportations d’huile de palme et de produits à base de palme devrait augmenter de 4,3 % pour atteindre 110 milliards de ringgits malais (M$) estime Independent Commodity Intelligence Services.

Une demande qui devrait être affectée par le nouveau règlement de l’Union européenne sur la déforestation (EUDR), en vigueur à la fin de l’année. « Nous pensons que la production des petites plantations pourrait avoir du mal à être absorbée par les producteurs d’huile de palme en raison de la mauvaise traçabilité et du manque de transparence, et que leur production de brunchs de fruits frais (FFB) pourrait être absorbée à un prix réduit pour être vendue à d’autres régions.», estime Public Investment Bank Bhd, basée en Malaisie.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la filière palmier à huile a été l’une des plus performantes à l’export sur ces 5 dernières années. D’après le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (Usda), les expéditions d’huile de palme brute (Crude Palm Oil-Cpo) ont en effet affiché une croissance moyenne de 20 % par an, passant de seulement 163 000 tonnes en 2016 à 300 000 tonnes en 2021. Souligne agence Ecofin.
Cette progression a été soutenue d’une part grâce à l’accroissement de la production ivoirienne de Cpo qui a dépassé chaque année depuis 2018 les 500 000 tonnes en moyenne et a atteint 620 000 tonnes en 2021.

D’autre part, selon cette source, la filière a profité de la demande croissante sur les marchés à l’export d’abord au niveau régional où la consommation humaine ainsi que les usages industriels de l’oléagineuse (fabrication de produits cosmétiques entre autres) sont en pleine croissance.
La Côte d’Ivoire est ainsi le premier exportateur africain de CPO et la locomotive du commerce de l’huile de palme au sein de la Cédéao fournissant ainsi le Mali, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger et le Sénégal.
Plus récemment en 2021, le Cameroun s’est ajouté à la liste de ses débouchés africains en dehors du bloc économique alors qu’au niveau extra-africain les débouchés majeurs sont l’Espagne, les Pays-Bas et l’Inde.

Globalement, d’après l’Usda, les bons résultats à l’export ne doivent pas faire oublier l’importance de sa consommation domestique. En effet, près de 90 % des Ivoiriens utilisent le produit quotidiennement sous diverses formes tandis que plus de 75 % de la production est autoconsommée.
Dans un tel contexte, l’organisme américain souligne qu’un renforcement des efforts afin de stabiliser les prix des noix et une maîtrise des coûts de production (notamment des engrais) au niveau des acteurs artisanaux qui comptent pour 70 % des superficies plantées restent un des points clés pour limiter la hausse des prix des produits dérivés pour les consommateurs. La Côte d’Ivoire est le second producteur africain d’huile de palme derrière le Nigeria.

Quelle prévision pour les prix ?

Le prix de l’huile de palme en Malaisie devrait s’échanger entre 3 800 et 4 300 ringgits au cours des trois prochains mois, en raison du resserrement de l’offre estime Thomas Mielke. Précisant « Les prix de l’huile de palme ont atteint leur plus bas niveau. Ils augmenteront et resteront bien au-dessus de la moyenne en 2024 et 2025, principalement en raison de l’insuffisance des approvisionnements en huile de palme ». Le directeur d’ Oil World ajoute que la prime actuelle de l’huile de palme par rapport aux prix de l’huile de tournesol et de soja devrait cependant disparaître dans les prochaines semaines.

De son côté Dorab Mistry, l’huile de palme malaisienne devrait s’échanger entre 3 900 et 4 500 ringgits la tonne d’ici juin.

Enfin, la Public Investment Bank Berhad table sur RM 3 800 la tonne et le singapourien Fastmarkets Palm Oil Analytics entre RM 3 500 à RM 3700 la tonne.
B. Mafoumgbé

 

Plus de 2 500 tonnes de fertilisants et 62 tonnes de semences améliorées ont été distribuées, le vendredi 15 mars 2024, à 1 630 producteurs d’Adzopé (Région de la Mé). Rapporte le Cicg.
Cet important don qui intervient dans le cadre du Programme de production alimentaire d’urgence (2 PAU-CI) a été remis aux agriculteurs par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kouassi Kobenan Adjoumani, en présence du président du Conseil régional de la Mé, le Premier ministre Patrick Achi.

Selon cette source, ce don comprend 2 500 tonnes d'engrais urée et MPK, 42 tonnes de semences de riz et 20 tonnes de semences de maïs. De l’avis du ministre d’Etat Adjoumani, en charge du projet 2 PAU-CI, qui a nécessité un investissement de 170 milliards Fcfa et dont la partie Est, concerne Adzopé, vise à accroître la production des cultures vivrières, notamment, le riz, le maïs et le manioc.

Face aux chocs exogènes, a-t-il expliqué, le gouvernement veut mettre un accent particulier sur la production des cultures vivrières de base pour couvrir les besoins des populations et assurer la souveraineté alimentaire. Concernant le manioc par exemple, l’objectif est selon lui, de produire 2 millions de tonnes additionnelles au niveau national.

Pour y parvenir, l’Etat a décidé de faire une agriculture d’adaptation qui tienne compte de nos réalités, ce à travers les projets comme le Programme d’urgence du secteur de l’agriculture (PURGA 2), a-t-il précisé.

A travers l’augmentation de sa production agricole, la Côte d’Ivoire ambitionne d’être le grenier de la sous-région. Mieux, le pays pourra non seulement assurer la sécurité alimentaire des populations mais aussi exporter une partie de sa production. Notons qu’après l’étape d’Adzopé, la délégation du ministre de l’Agriculture sera à Abengourou ce 15 mars et à Bondoukou, le 17 mars 2024.
Bamba M.

La Côte d’Ivoire a amorcé depuis quelques années un nouveau tournant dans sa politique énergétique. Le pays est en plein développement de son potentiel pétrolier avec les dernières découvertes de gisements d'hydrocarbures. Fer de lance de cette nouvelle dynamique énergétique, PETROCI depuis juillet 2023, est dirigée par une femme d’exception, Madame Fatoumata SANOGO.

C’est indéniable, les récentes découvertes ont boosté les réserves nationales d’hydrocarbures, faisant de notre pays un acteur de référence dans l’écosystème énergétique ouest-africain. Les réserves associées aux champ « Baleine » et « Baleine East 1 X », respectivement découverts en septembre 2021 et juillet 2022, sont estimées entre 1,5 et 2 milliards de barils de pétrole et 1,8 à 2,4 billions de pieds cubes de gaz associé.

Outre les gisements « Baleine » qui s'étendent sur les quatre blocs CI-101, CI-801, CI-401 et CI-802, l’entreprise italienne ENI, partenaire de PETROCI, a fait une nouvelle découverte d'or noir et de gaz naturel à environ 45 kilomètres aux larges des côtes ivoiriennes, et à 120 km à l'ouest du gisement Baleine, sur le bloc CI-205.
Dénommée Calao, ce gisement de gaz, de pétrole léger et de condensat est la deuxième plus importante découverte en Côte d'Ivoire. Ses réserves en pétrole sont estimées entre 1 milliard à 1,5 milliard de barils.
Par ailleurs, beaucoup plus riche en gaz naturel, le gisement « Calao » permettra, à terme, de répondre aux besoins du pays pour la production d'électricité.
Le bassin sédimentaire ivoirien n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Selon des experts en pétrole, l’approfondissement de l’activité de recherche et prospection, surtout dans les champs marginaux, pourrait révéler des réserves insoupçonnées en or noir et en gaz naturel.

Riche de ses ressources humaines qualifiées et avec à sa tête une femme d’expérience aux compétences avérées, l’entreprise PETROCI se positionne comme un acteur clé de cette révolution énergétique ivoirienne.

Depuis sa nomination le 18 Juillet 2023, la nouvelle patronne de la Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'Ivoire a su imprimer sa marque à travers un management de qualité et un leadership inspirant.

Erudit du secteur pétrolier sur le plan international, Madame Fatoumata SANOGO s’impose comme un modèle pour son personnel, particulièrement pour la gent féminine qu’elle encourage et exhorte à plus d’engagement et de performance.

La Directrice Générale de PETROCI HOLDING s’est engagée à promouvoir l’excellence et l’efficacité au sein de cette grande entreprise, à travers plusieurs actions fortes, notamment :
- l’instauration d’une politique de « cost saving » (réduction des coûts) qui a permis à l'entreprise de faire une économie d'environ 12.5 milliards de FCFA au cours de l’année 2023. Cette politique permet également de réaliser déjà, au titre du premier trimestre 2024, une économie de 7 milliards de FCFA ;
- la relance et l’accélération de la réalisation de l’ancien projet immobilier d’Abatta au profit des agents ;
- la redynamisation en vue de la performance technique et financière des filiales, en y affectant des agents de la Holding, pour l'amélioration de leur gouvernance ;
- la levée du projet de privatisation de la distribution du gaz butane et la relance l'activité de distribution de gaz butane avec des promotions pour le ramadan ;
- l’instauration d’une bonne gouvernance pour assurer le fonctionnement optimal de l’entreprise.

Aujourd’hui, la Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'Ivoire envisage l’avenir plus sereinement. Bras séculier de l’Etat dans le domaine pétrolier, PETROCI travaille à consolider ses acquis et entend exporter son expertise vers d’autres pays africains.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

Aujourd’hui président du groupe réunifié et renommé Africa Global Logistics (AGL) et à la tête du comité Afrique du Medef International, Philippe Labonne aborde désormais le tournant d’un secteur confronté à la concurrence et à des défis géopolitiques nombreux. Pour Jeune Afrique, il pose son regard sur l’actualité qui affecte de près ou de loin un secteur en pleine transformation.
Jeune Afrique : La mer Rouge est actuellement le théâtre de perturbations dans le trafic maritime. Les géants que sont MSC, Maersk et CMA CGM ont dû changer leurs itinéraires. Cela vous inquiète-t-il pour l’avenir ?
Philippe Labonne : Ces dernières années, nous avons bien compris que le monde était de plus en plus imprédictible. Nous avons eu le Covid, nous avons la guerre en Ukraine, nous avons également la situation au Moyen-Orient et ceci implique que la chaîne logistique s’adapte.
Nous avons su démontrer pendant la crise comment les entreprises logistiques, comme Africa Global Logistics, avaient réussi à continuer à alimenter le monde en vaccins. En ce qui concerne la mer Rouge, les compagnies maritimes passent maintenant par le cap de Bonne-Espérance. Le parcours est plus long, aller-retour, de 20 jours, et effectivement cela coûte plus d’argent aux compagnies maritimes et donc à la fin aux clients.
Pour un pays comme l’Egypte, qui tire l’essentiel de ses revenus du canal de Suez, le changement de route est un coup fatal. Quel est l’impact au niveau de votre activité locale ?
L’Égypte est un pays stratégique pour l’Afrique. C’est un pays qui est situé sur le bord de la mer Rouge et maîtrise le canal de Suez. Il y a beaucoup d’énergie, de grandes compétences et des terres arables. Sa situation géographique lui permet de servir la partie de la Corne de l’Afrique qui va jusqu’au Kenya, qui a des terres arables.

L’Égypte reprendra sa position géographique le moment venu. Je pense qu’aujourd’hui, il faut rester en Égypte, être patient, baisser la voilure si nécessaire et bien regarder aussi les atouts du pays et son potentiel dans l’émergence du continent africain.

À l’opposé, à l’ouest du continent, on retrouve la même situation d’imprévisibilité, voire d’insécurité au Sahel. Les entreprises européennes, et notamment françaises, y ont-elles encore leur place ?
En fait, ce sont des pays très jeunes, en train de se construire, qui traversent des crises. Effectivement, la situation politique a un impact sur le fonctionnement des affaires parce que certains acteurs se retirent. Mais ce n’est pas notre cas. Nous continuons de rester dans ces pays pour desservir notamment les acteurs du monde agro-industriel.
Nous avons parmi nos grands clients les producteurs de coton et nous assurons l’évacuation de la quasi-totalité de la campagne de coton du Burkina Faso et du Mali. Les gens continuent à travailler, à se nourrir. Il est important aussi que nos salariés continuent de pouvoir travailler.
Concrètement, pour un acteur du secteur privé, quel impact peuvent avoir les sanctions économiques sur vos activités ?

Dans ces cas-là, les acteurs réagissent avec une certaine inertie, notamment dans les commandes. Ensuite, les armateurs s’adaptent et commencent à ne plus effectuer de chargements pour le Niger.


Donc vous avez effectivement une activité qui baisse. Cela a été le cas du port du Bénin, c’est aussi le cas au Niger. Nous essayons alors de resserrer la voilure, tout en souhaitant rester dans le pays.
Nos activités au Bénin n’ont pas été affectées significativement, mais nous ressentons une baisse sensible dans les volumes du port de Cotonou. En ce qui concerne le Niger, la bonne nouvelle est que les États de la Cedeao ont décidé de lever les sanctions et le pays doit reprendre son chemin dans l’économie régionale.

Et en ce qui concerne le Mali ?

Nous sommes restés au Mali, où nous opérons plusieurs ports secs et sommes le logisticien des grandes compagnies cotonnières. Nous allons rester dans le pays. Je pense qu’il y a deux temps, celui de l’économie et celui du politique, et les acteurs économiques doivent comprendre qu’il faut laisser du temps aux politiques pour résoudre leur équation.

 

Ne craignez-vous pas le boycott ou le bannissement, en tant que groupe français filiale d’un groupe italo-suisse ?

Nous sommes présents au Sahel depuis des dizaines d’années. Nous y avons des clients qui comptent sur nous, et nous allons rester. Sur le continent, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, les entreprises françaises sont extrêmement appréciées.
Les entreprises françaises ont cette spécificité d’être humanistes : l’homme est au cœur de tout et l’attention que nous portons aux communautés est très importante. Aujourd’hui, il n’est pas question de bannissement ou de retrait des acteurs français d’Afrique.
Que répondez-vous à ceux qui critiquent la France et qui disent qu’elle accapare, comme d’autres puissances, les matières premières ?


Je pense que le rôle de la France en Afrique est très honorable. Encore une fois, je ne suis pas un homme politique, et je vais laisser le temps aux politiques d’agir. Mais pour notre part, nous allons poursuivre nos investissements en Afrique et nous sommes convaincus que les acteurs économiques sur le continent ont leur rôle à jouer pour contribuer à sa prospérité, à créer de l’emploi pour les jeunes, à les former et à permettre à l’Afrique de développer son commerce intra-africain. Encore une fois, c’est une condition de la prospérité et de la paix.
Lorsque le climat des affaires est plus compliqué dans une région qu’une autre, n’avez-vous pas songé à reporter vos activités sur cette dernière ? En Afrique de l’Est par exemple ?

C’est la vision du groupe MSC : l’Afrique est une nouvelle frontière du développement. Aujourd’hui, le continent africain représente 3 % du commerce mondial. Et quand on sait que sa population représentera un quart de la population mondiale en 2050, on imagine le potentiel de développement de ce continent.
Il n’est pas question de faire un choix entre un pays et un autre. Bien entendu, comme je le disais, il faut s’adapter, être agile quand une situation sécuritaire ou politique entraîne une diminution des activités. En revanche, nous resterons en Afrique de l’Ouest et nous allons poursuivre nos développements dans les autres régions d’Afrique.

Lors d’un discours controversé sur les relations Afrique-France en février 2023, le président français Emmanuel Macron avait appelé à un réveil collectif des entreprises françaises en Afrique. En tant que représentant du patronat, comment réagissez-vous à ces propos ?
Il faut prendre les États africains au sérieux, il faut prendre les citoyens africains au sérieux, c’est ce que fait Africa Global Logistics et c’est pour cela que les États nous font confiance. Les entreprises françaises que je connais sont extrêmement respectueuses de leurs partenaires africains et jouissent d’une bonne image.
Ces entreprises emploient un demi-million de personnes en Afrique depuis que je suis à la tête du comité Afrique du Medef. Nous allons faire une cartographie de l’impact des entreprises françaises en Afrique pour démontrer comment celles-ci ont un impact positif sur l’économie africaine et contribuent à la prospérité, au développement des bonnes pratiques.

Mais surtout, ce à quoi fait référence le président Macron, c’est aux mauvais élèves ?

Ce que je dirais, c’est que je ne me reconnais pas et je ne nous reconnais pas dans les propos du président Macron.
Quelles sont vos priorités à la tête du comité Afrique du Medef International ?
D’abord, je pense qu’il faut donner la mesure de l’impact des entreprises françaises. Notre position au sein de Medef International est d’aider les entreprises françaises à se développer en Afrique, mais aussi de les aider à nouer des partenariats avec les acteurs africains, de contribuer à créer un écosystème vertueux de développement de supply chain locales en Afrique qui correspondent aujourd’hui à la priorité du continent.

Quelles sont vos relations avec les autres patronats en Afrique ?

Il y a 54 pays en Afrique, donc il y a 54 patronats africains. Je ne les connais pas tous, mais les relations sont bonnes et dès que nous le pouvons, nous organisons des missions conjointes. Prochainement, nous allons organiser avec le patronat du Maroc un forum d’affaires au mois de mai. Nous allons promouvoir les partenariats entre les entreprises françaises et marocaines pour contribuer au développement économique du Maroc.
Vous félicitez-vous du réchauffement des relations diplomatiques entre la France et le Maroc ?
Au Maroc, nous avons plus de 1 300 entreprises, 50 000 salariés, filiales de ces groupes français. C’est un pays important pour les entreprises françaises et c’est un pays important pour l’Afrique. Et il est primordial que les relations soient les meilleurs possibles.
L’un de vos crédos est l’africanisation des filiales de votre groupe. Cela se ressent-il au niveau des divers conseils d’administration ?

 

La très grande majorité de nos entreprises sont dirigées par des Africains. Il y a d’autres nationalités. Le patron de notre terminal à Tema est Palestinien, le patron de nos activités dans la région de Guinée et de Sierra Leone est Croate. Je vous donne deux exemples, mais la majorité de nos collaborateurs sont Africains. Clairement, la majorité de nos affaires en Afrique sont appelées à être dirigées par des Africains.
Un autre des sujets que vous défendez au Medef est la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Est-ce un espoir pour le dirigeant français que vous êtes ?
Bien sûr, c’est un des axes de notre stratégie, ainsi qu’un des axes de la stratégie d’AGL, de contribuer au développement du commerce intra-africain. Celui-ci représente aujourd’hui, 20 % du commerce de l’Afrique, soit moins de 1 % du commerce mondial. La marge de progression est immense.

 

Le premier marché de l’Afrique et des États africains, cela doit être l’Afrique elle-même. C’est un sujet de priorité pour nous et dernièrement, nous étions en Éthiopie et avons rencontré le commissaire de l’Union africaine chargé de la Zlecaf pour mesurer l’état d’avancement du projet et lui présenter les compétences des entreprises françaises en matière de transport et de commerce.

C’est un sujet de priorité, mais force est de constater que cela patine depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange en 2021. Concrètement, en quoi le patronat français et son expérience avec l’Union européenne peuvent-ils aider ?
Les entreprises françaises peuvent apporter leur expertise mais elles ne peuvent pas apporter la volonté politique. Donc il appartient aux États africains de faire en sorte que la volonté politique s’applique. Nous ne pouvons que partager notre expérience en matière de gestion de corridor, de transfert des marchandises et de gestion de l’information le long des flux. Nous pouvons aussi sensibiliser, à notre échelle, sur la nécessité de fluidifier la circulation des marchandises et de montrer comment cela peut participer à la prospérité des économies et à la création d’emplois.
Pour finir sur un dernier sujet d’actualité récente, vous avez participé, en tant que sponsor avec AGL, à la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire. D’un point de vue économique, adosser l’image d’une entreprise à un événement comme celui-là est-il bénéfique ?
En fait, ce qu’on espère, c’est promouvoir l’image d’une Afrique qui gagne. J’ai été frappé de la cérémonie d’ouverture de la CAN, à laquelle j’ai assisté avec mon épouse, et qui était de grande qualité, avec des spectacles extrêmement bien organisés et un grand professionnalisme. C’est cette image de l’Afrique que nous voulons soutenir et c’est cette image de l’Afrique à laquelle nous souhaitons être associés.
Source : Jeune Afrique

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