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mardi 14 mai 2024
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Finances Publiques
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Dans le cadre de la Journée internationale de la femme, l’amicale des femmes de Bolloré Africa Logistics a fait don, le 08 mars 2023, de matériel médical de première nécessité, composé de tensiomètres électroniques, de ballons insufflateurs, de plateaux de soins moyens et de boites de petite chirurgie, au centre de santé communautaire de la commune de Port-Bouët, dans la ville d’Abidjan.
Ce don réalisé chaque année à cette même occasion, vise à apporter la contribution des femmes de l’entreprise, à la santé des populations des différentes communes de la Côte d’Ivoire. « Ces équipements médicaux visent à améliorer les conditions de prise en charge des malades, admis au sein de nos centres de santé communautaires. A travers cette approche de proximité, notre ambition est d’être présents aux côtés des populations de nos différentes communes, et d’agir pour leur épanouissement », a déclaré Martine Coffi-Studer, Présidente du Conseil d’Administration de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.Cet élan de solidarité vient réaffirmer l’engagement des femmes de Bolloré Africa Logistics exerçant au sein des filiales ivoiriennes, en faveur de la santé et du bien-être des populations.
Outre le don de matériel médical, la célébration de la journée internationale de ces femmes, a été marquée par l’organisation d’une conférence sur le digital, en cohérence avec le thème de cette édition : « pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
À noter que Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire est présent en Côte d’Ivoire dans le transport, la logistique et la manutention portuaire.
Bamba M.

L’Autorité de régulation des télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (Artci) et l’Autorité Nationale des Communications du Ghana (National Communications Authority - Nca) ont tenu du 20 au 22 février 2023, à la Nca Tower à Accra, une réunion sur l’implémentation du roaming Cédéao entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Rapportent les services de cette instance de régulation.
La délégation ivoirienne était composée de Messieurs Guy-Michel KOUAKOU (Directeur de l’Economie, des Marchés et de la Prospective), Lanciné FOFANA (Chef de Département observatoire et marchés), Kevin YAO (Chef de service veille technologique et normalisation) de l’ARTCI et des représentants des différents opérateurs Moov Africa, MTN Côte d’Ivoire et Orange Côte d’Ivoire.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire, au cours de la 16ème réunion des Ministres en charge des TIC de la CEDEAO, tenue du 1er au 4 octobre 2019, à Ouagadougou, a été désignée par ses pairs comme « CHAMPION » pour la mise en œuvre intégrale du Règlement n° C/REG.21/12/17 relatif à l'itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles dans l’espace communautaire.
Ainsi, assistée par les Régulateurs de la Guinée et du Ghana, en collaboration avec la commission de la Cédéao et la participation de l’Artao, l’Artci coordonne depuis 2020 les travaux de mise en œuvre dudit Règlement.
Cependant, avec la persistance de certaines difficultés, notamment l’absence de liens directs entre opérateurs, le niveau élevé des tarifs de terminaison d’appel pour la mise en œuvre de la gratuité de la réception d’appel en roaming, la fraude, la mise en œuvre du roaming sous-régionale n’a pu être réalisée que partiellement.
C’est dans ce contexte, que l’Artci a effectué cette visite de travail au Ghana à l’effet de discuter et de lever les problèmes spécifiques identifiées entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui freinent la mise en œuvre complète du Règlement communautaire sur le roaming, par les opérateurs de téléphonie mobile dans les deux pays.

La rencontre s’est soldée par la signature d’un protocole d’accord entre les parties ivoirienne et ghanéenne dans lequel, les deux pays se sont engagés à la résolution des difficultés identifiées. Ledit protocole entérine également l’ouverture des services roaming communautaire, conformément aux exigences du règlement communautaire, pour le 28 avril 2023, suivie d’une cérémonie de lancement officiel à Abidjan, en présence des deux Régulateurs et leurs opérateurs respectifs, des Ministères en charge des Télécommunications/Tic, de la Cédéao et de l’Artao.

En outre, en vue d’assurer la mise en œuvre effective de toutes les diligences nécessaires à la tenue de cette échéance importante, un comité conjoint de suivi, composé des représentants des deux régulateurs et des opérateurs des deux pays a été mis en place.

L’Artci dans son rôle de coordonnateur pour la mise en œuvre du roaming communautaire, met tout en œuvre pour assurer le succès de cette initiative régionale; Cette dynamique nouvelle initiée par l’Artci, sera étendue à chacun des pays de la Cédéao pour coordonner et finaliser l’implémentation du Règlement dans l’ensemble des quinze Etats membres. Toute chose qui rendra plus abordables, à moyen terme, les communications VOIX, SMS et DATA pour l’ensemble des utilisateurs de services de télécommunications en déplacement dans l’espace Cédéao.
Bamba Mafoumgbé( source : sercom)
Légende photo : Une de la délégation des membres des autorités de régulation des télécoms

 

 


La question de la dette publique est au cœur de cette interview accordée à Fraternité Matin par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique.
La question de la dette est un sujet qui préoccupe les Ivoiriens qui s’inquiètent du niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire. Mais avant d’aller plus loin, pouvez-vous nous dire ce qu’est la dette publique ?

Je voudrais tout d’abord vous remercier pour l’initiative de cette interview qui m’offre l’heureuse opportunité d’apporter des éléments de clarification sur la question du recours à l’endettement public, sujet de débats passionnés tant dans les milieux politiques qu’au sein de la population en général.

Et vous avez tout à fait raison, avant d’aller plus loin, il est important que nous ayons la même compréhension de la notion de dette publique. Pour répondre de manière prosaïque à votre question et permettre à l’ensemble des lecteurs de nous suivre dans la suite des échanges, retenons que la dette publique désigne l’ensemble des sommes d’argent empruntées par un État et ses démembrements (collectivités territoriales, établissements publics nationaux, organismes de sécurité sociales, etc.) pour financer leur développement.

Pourquoi les États ont-ils recours à l’endettement ?

Le recours à l’endettement est un instrument de politique économique comme tout autre. La principale raison pour laquelle les États y ont recours est l’insuffisance de leurs ressources intérieures ou domestiques pour couvrir l’ensemble de leurs dépenses.

En effet, comme vous le savez, chaque année, l’État élabore un cadrage budgétaire qui prévoit l’ensemble des dépenses à effectuer au cours de l’année (salaires, construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes, etc.) et les ressources dont il dispose pour faire face à ces dépenses. Dans le meilleur des cas, les recettes intérieures d’un État, composées essentiellement des impôts, taxes et redevances devraient être à même de couvrir l’intégralité de ses dépenses.

Malheureusement, les ressources propres se révèlent en pratique toujours insuffisantes pour permettre à ces États de couvrir l’ensemble de leurs dépenses. Il se dégage donc un déficit qui est la différence entre le montant des dépenses que l’État est obligé d’assurer au cours de l’année et les ressources dont il dispose pour le faire.

La solution à laquelle ont donc recours tous les États, c’est d’aller emprunter sur les marchés financiers le montant du gap ou du déficit afin de pouvoir couvrir toutes les dépenses programmées. Vous comprenez donc que plus le montant du déficit est élevé, plus le montant à emprunter (donc la dette) sera élevé et vice versa.

J’insiste pour dire que cette situation n’est pas propre à notre pays. Aucun État au monde, encore moins nos États confrontées aux dépenses sociales pressantes et à la crise sécuritaire, n’arrive à couvrir ses dépenses (qui sont généralement incompressibles) avec ses ressources propres (qui sont toujours limitées). Le but de l’exercice est de faire en sorte que le déficit à combler soit le moins grand possible, afin d’avoir à emprunter moins.

A vous écouter, on a l’impression que notre pays n’a d’autres choix que de financer son déficit par la dette.

Vous posez là une préoccupation fondamentale. Comme je viens de l’indiquer, la dette est contractée pour financer le gap entre les dépenses et les ressources de l’État. Quand une telle situation se pose, nous avons trois solutions possibles : la première, qui paraît la plus simple, c’est de dire qu’il faut réduire les dépenses pour les aligner sur les ressources. A ceux qui sont tentés par cette solution, je voudrais les inviter aux arbitrages budgétaires pour voir combien il est difficile pour le ministre du Budget, de supprimer la construction d’une école, d’un hôpital ou la construction ou le bitumage d’une route.

Face au caractère prioritaire des dépenses de l’État, la deuxième solution, c’est d’accroître les ressources fiscales et non fiscales. Cette solution est la plus viable car elle a l’avantage d’augmenter les ressources de l’État sans créer la dette. De plus, le taux de pression fiscale d’environ 12% aujourd’hui est faible comparé à l’objectif de 20% que cherchent à atteindre nos États. Il y a donc de la marge. Mais combien sommes-nous aujourd’hui disposés à payer nos impôts ou à payer nos droits de douanes sans rechigner ou sans chercher à faire des arrangements ? Savons-nous que c’est en payant nos impôts que nous contribuerons à accroître les ressources propres de l’État et à réduire l’endettement ?

C’est donc à son corps défendant que l’État est obligé de se tourner vers l’endettement, sans bien sûr, renoncer aux deux autres solutions.

Parlant de stock de la dette, aujourd’hui en Côte d’Ivoire, d’aucuns pensent qu’il est excessif. Certains jugent alarmant le ratio du stock de la dette rapportée au PIB. Partagez-vous cette opinion ?

C’est une excellente question qui touche du doigt l’un des principaux points d’incompréhension dans les débats sur la problématique de la dette publique, celui des critères d’appréciation du niveau d’endettement d’un État.

L’erreur généralement commise par la plupart d’entre nous est d’estimer le niveau d’endettement acceptable ou non en nous fondant uniquement sur la valeur nominale de la dette publique, sans tenir compte d’autres critères d’appréciation et surtout de l’affectation de l’argent emprunté.

Il est vrai que le stock de notre dette publique à fin septembre 2022 s’établit, en valeur nominale, à 22 644,1 milliards de F Cfa (1). Mais ce chiffre ne suffit pas à dire que notre pays est surendetté. Il suffit de savoir que ce stock représente 51,8% du Pib et que la norme communautaire de l’Uemoa nous impose une norme de 70%. En d’autres termes, pour 100 francs de richesses produites dans le pays (Pib), nous ne devons pas affecter plus de 70 francs au remboursement de notre dette, les 30 francs restant devant servir à financer les dépenses sociales et l’investissement. Or, la Côte d’Ivoire affecte (je suis tenté de dire seulement) 51,8 francs de sa richesse au remboursement de sa dette. On ne peut donc dire, raisonnablement, que notre pays est surendetté.

Si vous estimez que la valeur nominale de la dette ne suffit pas à elle seule à analyser la dette publique, comment pouvez-vous rassurer autrement les Ivoiriens sur le niveau de notre endettement ?

Je voudrais rassurer les Ivoiriens : l’objectif de la gestion de la dette qui nous est confiée est d’établir une stratégie permettant de mobiliser les financements dont l’État a besoin pour son développement en recherchant les meilleurs coûts possibles. Nous le faisons en déployant plusieurs outils qui nous permettent de nous assurer que tous les voyants sont régulièrement au vert. L’un de ces outils, c’est ce qu’on appelle l’Analyse de la Viabilité de la Dette (AVD). Elle est un outil de gestion de la dette qui permet de déterminer le risque de surendettement, en tenant compte de la capacité du pays à s’endetter. Cette capacité d’endettement permet de fixer les seuils des indicateurs tels que la valeur actuelle de la dette extérieure/Pib, la valeur actuelle de la dette extérieure/exportations, le Service de la dette extérieure/exportations, la valeur actuelle de la dette totale/Pib.

L’AVD repose sur une méthodologie élaborée conjointement par le Fmi et la Banque mondiale. Il ressort des différentes AVD réalisées en 2022 que le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire reste modéré au cours des 20 prochaines années, aussi bien sur la dette publique extérieure que sur la dette publique totale, au regard de notre richesse (Pib). En d’autres termes, aujourd’hui, la soutenabilité de la dette publique ivoirienne est incontestable.

Mais au-delà de la présentation du cadre de gestion de la dette que je viens de faire qui peut ne pas parler directement à toutes les sensibilités, la comparaison avec le niveau d’endettement d’autres pays notamment industrialisés contribuera, je le crois, à rassurer davantage ou à relativiser le regard que les Ivoiriens portent sur le niveau d’endettement de leur pays.

Le Japon, qui est le troisième pays le plus riche au monde, détient le record du pays le plus endetté avec un ratio de 245% du PIB. Viennent ensuite d’autres pays développés tels que l’Italie (157%), les États-Unis, première puissance mondiale, (141%), la France (117%) et l’Allemagne (72%).

En Afrique, on peut citer l’Égypte qui a un ratio de 93%, l’Afrique du Sud (81%), l’Algérie (63%) contre 51,8% pour la Côte d’Ivoire. Et on pourrait multiplier les exemples à souhait.

Enfin pour conclure sur cette question, il me semble extrêmement important, quand on évoque la question de la dette, de marquer un arrêt sur l’affectation des ressources qu’on emprunte. Parce que l’emprunt est destiné à être remboursé, il doit être affecté à la réalisation d’investissements productifs, qui permettent de créer de la richesse. Nul n’est besoin, sur ce point de dire aux Ivoiriens que les ressources que la Côte d’Ivoire emprunte sont bien affectées quand on voit les travaux d’envergure qui sont réalisés sous le leadership du Président Alassane Ouattara, en termes de construction de routes, d’infrastructures sociales de base, d’alimentation de nos localités en eau potable, etc.

Cet avis est-il partagé par les agences de notation financière ?

Pour répondre à votre question qui est de savoir si mon avis sur le caractère non excessif de la dette est partagé par les agences de notation financière, je voudrais préciser que la réalité de la soutenabilité de la dette publique ivoirienne n’est heureusement pas l’opinion personnelle du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique ou la position du Trésor public sur le sujet. Il est le résultat de l’analyse de la viabilité de notre dette effectuée conjointement par le FMI, la Banque mondiale et nous-mêmes et corroboré par les institutions de notation financière.

En effet, l’analyse de la viabilité de notre dette, dont nous avons déjà parlé, réalisée avec le FMI et la Banque mondiale, aboutit à un niveau d’endettement, jugé modéré sur les 20 prochaines années. C’est également le constat qui découle de l’analyse des agences de notation financière régionales et internationales, en témoigne notre notation financière ou rating, en constante amélioration.

Ainsi, malgré le contexte de pandémie mondiale, la Côte d’Ivoire a été l’un des rares pays au monde à bénéficier du rehaussement de sa note par les agences internationales de notation.

En effet, le pays a obtenu une notation inaugurale auprès de Standard and Poor’s de «BB» en juillet 2021, tandis que Fitch Ratings rehaussait sa note de « B+ » à « BB- », soulignant entre autres la bonne gestion budgétaire et la vigueur de la croissance ivoirienne. Ces notes ont été confirmées et maintenues en 2022.

Ainsi, la Côte d’Ivoire est désormais fermement ancrée dans la catégorie « double B » et se positionne parmi les pays les mieux notés d’Afrique, aux côtés du Botswana, du Maroc et de l’Afrique du Sud.

En outre, l’Ocde a révisé la notation risque pays de la Côte d’Ivoire de 6 à 5 sur une échelle de 7, gratifiant ainsi la Côte d’Ivoire du niveau le plus élevé accordé à un pays d’Afrique de l’Ouest.

L’ensemble de ces notations traduit la confiance des investisseurs en la qualité de la signature de l’État de Côte d’Ivoire.

Je voudrais saisir l’opportunité de cette question pour saluer le rôle des agences de notation financière pour leur valeur ajoutée sur l’analyse du risque de solvabilité des États, des entreprises et des banques.

Les avantages de la notation financière sont multiples en ce sens qu’elle facilite l’émission de la dette par l’emprunteur noté et de fournir aussi un point de référence quant au type de risque que présente celui-ci et comble les asymétries d’information sur le marché financier, par la mise à disposition des parties en présence, d’une information exhaustive sur la capacité de l’emprunteur à rembourser ses créanciers.

Peut-on affirmer aujourd’hui que l’endettement a été profitable du point de vue socioéconomique ?

Je l’indiquais tantôt, l’endettement doit servir à réaliser des investissements productifs générateurs de valeur ajoutée au plan social et économique. Sous le leadership du Président Alassane Ouattara, plusieurs infrastructures ont été réalisées en Côte d’Ivoire, en partie, avec l’argent emprunté.

Dans le secteur de l’éducation, les chiffres sont éloquents. Ils témoignent de l’important travail réalisé par le gouvernement dans le secteur de l’éducation. Les capacités d’accueil ont connu une évolution remarquable. Le nombre de salles de classe (préscolaire et primaire) est passé de 64 645 en 2011 à 101 016 salles de classe en 2020. Pour l’année scolaire 2019-2020, le pays comptait 549 lycées et collèges contre 242 en 2011. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, grâce au programme de collèges de proximité, plus de 90% des élèves parcourent moins de 3 Km pour arriver à l’école dans les zones rurales.

Les investissements réalisés depuis 2011 ont permis de booster le Taux Brut de Scolarisation (TBS) qui était de 89,30% en 2011-2012. Il est passé à 100,5% en 2018-2019. Au niveau de la santé, le gouvernement ivoirien a fait de l’accès des populations aux soins de santé une priorité, en améliorant considérablement la qualité des infrastructures sur l’ensemble du territoire. Conséquence, les populations sont de plus en plus proches des centres de santé, avec 68 % qui vivent désormais à moins de 5 km d’un centre de santé, contre 44 % en 2012. En outre, les résultats obtenus par le secteur impactent positivement la vie des populations.

De 2012 à 2016, 300 Établissements sanitaires de premier contact ont été construits sur l’ensemble du territoire. Dans les pharmacies de santé publique, le taux de disponibilité des médicaments a atteint 90 % en 2017, contre 23% en 2011.

Par ailleurs, la construction/réhabilitation et rééquipement des hôpitaux et des centres de santé notamment 965 nouveaux Établissements sanitaires de premier contact (ESPC) entre 2016 et 2019 ont contribué à améliorer l’accès aux services de santé faisant passer le ratio ESPC-Population de 0,9 ESPC pour 10 000 habitants en 2017 à 1,2 ESPC pour 10 000 habitants en 2019.

De 2011 à 2019, ce sont 271 établissements sanitaires de premier contact qui ont été construits en plus de la réhabilitation de 317 autres. A cela s’ajoute la réhabilitation de 45 hôpitaux généraux et 11 centres hospitaliers régionaux. L’amélioration de l’accès aux services de santé s’est poursuivie par la construction du centre hospitalier universitaire (Chu) d’Angré, du Centre National d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara et de l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan.Dans le secteur de l’énergie et de l’électrification, le gouvernement a mis en service le barrage de Soubré en 2017, renforcé la centrale de la Ciprel et la centrale à cycle combiné d’Azito faisant passer la capacité énergétique de 1975 MW en 2015 à 2229 MW à fin 2020. Ces performances ont permis de faire passer le taux de couverture national en besoins énergétiques de 49,6% en 2015 à 79,6% à fin 2020 et le taux d’accès à l’électricité de 97,98% de la population contre 33,1% en 2011.

Dans le secteur routier, d’importants projets d’investissements structurants ont été menés à travers l’aménagement et le bitumage de plusieurs routes, sections et axes d’Abidjan et de l’intérieur du pays. A titre d’illustration, on peut citer, parmi tant d’autres, les axes Boundiali-Odienné (135km), Adzopé-Yakassé Attobrou (25km), Agboville-Rubino-Cechi (61km), Mankono-Tieningboué (56Km), Tiébissou-Didiévi-Bocanda (42km), le bitumage de l’axe Kani-Fadiadougou (24km), Odienné-Gbéléban (72km), l’axe fleuve Mano, la section Danané-frontière Guinée (48km), le prolongement de l’autoroute du nord, etc. faisant ainsi passer le linéaire total de routes revêtues de 6 700 km en 2015 à 7150 Km en 2019. Notons également la construction de 340 km de nouvelles routes et la mise en route du projet de route Bouna‐Doropo‐frontière Burkina‐Faso (91Km).

L’objectif de ce tour d’horizon sur les principales réalisations conduites sous le leadership du Président Alassane Ouattara, touchant le quotidien des populations, est de mettre en évidence le fait que le recours à l’endettement n’est pas en soi un risque pour le pays mais plutôt une opportunité de développement et de prospérité pour les États et leurs populations pourvu que ces ressources soient bien affectées comme c’est le cas sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara.

Avez-vous, pour terminer, nonobstant vos éclairages sur les notions de dette publique, de recours à l’endettement, de notation financière et d’impact concret des projets nationaux financés via les emprunts publics, un appel pour les personnes qui seraient toujours sceptiques ?

J’espère avoir contribué à faire évoluer le regard de nos concitoyens sur la dette publique, jusqu’ici perçue comme un risque à ne pas courir suscitant inquiétudes et méfiances au lieu d’y voir une perspective d’amener nos projets et rêves à la réalisation. Comme le dit un adage populaire de chez nous, « en matière de dette ou d’emprunt, il ne faut pas se focaliser sur le montant que vous avez dépensé mais sur ce que vous avez fait avec l’argent dépensé. »

A ceux qui demeureraient sceptiques, comme vous le dites, sur le principe du recours à l’endettement, je veux poser cette question simple : en définitive, qu’est-ce qui est plus inquiétant? Vivre dans un pays où la crainte de l’endettement excessif empêche toute vision de développement et maintient le pays dans le statu quo ou faire le choix et le pari de l’émergence et de l’industrialisation, grâce à un recours à l’endettement maîtrisé, pour un meilleur rayonnement national et un mieux-être des populations ?

réalisée par Amédée ASSI ( Source : www.fratmat.info)

A ce salon, sous le thème « Forêt du Banco », ce groupe a mis en relief la dimension Responsable de la filière huile de palme, à travers la création d’une forêt naturelle. Respectueuse de son environnement, ce groupe à travers ses filières Palmier à huile, hévéa et sucre de canne a soutenu qu’il reste fortement engagé pour la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Son engagement s’inscrit sur l’ensemble de la chaîne de valeur depuis les plantations, la transformation jusqu’à la commercialisation des produits finis. Ce témoigne de sa volonté à atteindre « Zéro déforestation », l’objectif qu’il s’est fixé.
Il faut signaler que ce rendez-vous incontournable des acteurs du monde agricole en France constitue depuis plusieurs années pour le ministère ivoirien de l’Agriculture et pour ce groupe industriel, une occasion de montrer le savoir-faire et les bonnes pratiques dans le domaine de l’agriculture.
Le Panel consacré à la filière palmier à huile avait pour objectif de mettre en exergue « La contribution de la filière palmier à huile ivoirienne dans la lutte pour la sécurité alimentaire dans l’espace Cédéao ». Pour ce faire, les parties prenantes de la filière ivoirienne ont mis en commun diverses expertises en vue de d'aborder, à travers des communications liminaires et des échanges, les atouts de la filière palmier à huile, les défis auxquels elle a à faire face, les opportunités dans l’espace Cédéao et enfin les stratégies et initiatives afin de contribuer durablement à la sécurité alimentaire.
Au total huit communications ont été prononcées et les échanges ont notamment parmi de corriger la mauvaise image que certaines entités ont tendance à colporter sur la qualité de l’huile de palme qui en vérité est l’oléagineux à plus fort potentiel et aux qualités indéniables pour résorber le gap entre les besoins croissants en huile des populations et les offres au niveau alimentaire.
A l’issue du panel, le Dg du Ch-ph, M. Edmond Coulibaly a dit merci aux participants à cette rencontre. Mais avant il est revenu de durabilité dans la culture du palmier à huile et sur la biodiversité. Mais aussi de la consommation de l’huile de palme et de ses sous- produits. « C’est vrai que nous consommons 70% de la production mais il ne faudra oublier les sous- produits qui entrent dans la fabrication de certains produits alimentaires. », a-t-il dit.
Pour terminer le Dg Coulibaly a mis les participants à la rencontre en mission pour que les regards changent sur cette culture et sur les vertus de l’ huile de palme.
Bamba Mafoumgbé

 

 


A l’occasion du Salon international de l’agriculture (Sia) à Paris, entretien avec Edmond Coulibaly, Directeur général du Conseil Hévéa-Palmier à huile, sur la filière caoutchouc en Côte d’Ivoire. Le premier producteur africain de caoutchouc et troisième au niveau mondial veut que la qualité du caoutchouc ivoirien soit reconnue et payée à son juste prix avec la création cette année du Standard Ivorian Rubber et invite les industriels à revoir leur schéma et à se rapprocher un peu plus des zones de production comme la Côte d’Ivoire.

La production de caoutchouc progresse fortement, à 1,3 million de tonnes en 2022, ainsi que les exportations où la Côte d’Ivoire gagne des parts de marché tant en Inde qu’en Chine, le caoutchouc ivoirien étant compétitif par rapport aux géants asiatiques.
Comment expliquez-vous cette compétitivité ?

En premier lieu car la production de caoutchouc de Côte d’Ivoire est de qualité. Quand on regarde les standards qui sont côtés, le TSR20, la production ivoirienne est essentiellement du TSR10, nettement supérieure en standard de qualité. Ceci explique en partie l’intérêt des origines ou des acheteurs internationaux pour l’origine ivoirienne.

Le TRS10 ivoirien est-il vendu plus cher que le TSR20 ?

Cela fait partie d’une de nos batailles de dire que certes la référence internationale c’est le TSR20 côté à Singapour mais à partir du moment où l’on produit de la qualité, il va falloir que cette qualité soit reconnue.

Les contrats que concluent nos industriels, ce sont parfois des contrats avec des primes. Mais cela dépend de l’acheteur qui est en face. Certains clients très sensibles à la qualité payent avec une prime au dessus du marché mais il y a aussi des acheteurs qui cherchent à se sourcer à moindre coût.

C’est pour cela que nous voulons mettre en place une labélisation du caoutchouc ivoirien pour que la qualité ne dépende plus du bon vouloir du client. Nous voulons marquer la différence.

Comment allez-vous mettre en place cette labélisation ?
Nous avons l’avantage d’avoir un organe de régulation, le Conseil Hévéa-Palmier à huile. Nous allons définir la norme ivoirienne la Standard Ivorian Rubber (Sir) et dans le dispositif il est prévu un laboratoire central pour garantir la qualité des résultats. Le label sera déposé auprès des institutions de protection des brevets et des normes. Dès cette année, le label devrait être mis en place.

La pression sur une filière durable du caoutchouc est de plus en plus forte avec notamment la prochaine entrée en vigueur de la loi contre la déforestation de l’Union européenne qui concerne également le caoutchouc. Où en est la Côte d’Ivoire ?

Un inventaire forestier a été fait. Les résultats disponibles depuis 2021 montrent qu’à peine 1% des plantations d’hévéa ont été créées dans des espaces forestiers. Comme le disait ce matin le ministre, « une plantation d’hévéas c’est une forêt ». En réalité nos 700 000 hectares d’hévéa sont 700 000 hectares de forêt. Ils nous restent juste à le prouver pour répondre à la directive européenne. La filière est membre de la plate-forme pour le caoutchouc durable (Global Platform for Sustainable Natural Rubber –GPSNR) et les professionnels sont déjà sensibilisés à la question.

En réalité nos 700 000 hectares d’hévéa sont 700 000 hectares de forêt.

Comme pour d’autres matières premières, la Côte d’Ivoire ambitionne de davantage les transformer pour créer de la valeur. Jusqu’à présent pour le caoutchouc, la Côte d’Ivoire n’est qu’au stade de la première transformation.

Notre environnement en termes de facilité d’investissement a été nettement amélioré. Des dispositions complémentaires ont été prises spécifiquement pour l’hévéa en plus des avantages prévus au niveau du code des investissements. Il s’agit d’exonération fiscale pour les importations de biens d’équipement (TVA et droits de douanes) et d’un crédit d’impôt au prorata des investissements réalisés sur dix ans. Cela a permis à 15 nouvelles usines de première transformation de s’installer pour faire du caoutchouc sec avec 400 000 tonnes supplémentaires de capacité de transformation entre 2020 et 2022. Ajoutées à celles existantes d’environ 600 000 tonnes, nous sommes proche d’un million de tonnes. Il manque environ 400 000 tonnes pour absorber toute la production de fonds de tasse.

En ce qui concerne la deuxième et troisième transformation, j’invite les industriels à revoir leur schéma et à se rapprocher un peu plus des zones de production comme la Côte d’Ivoire qui offre des avantages fiscaux et des facilités pour l’installation d’unités pour la fabrication de pneumatiques ou de gants.

Nous sommes tous engagés sur la réduction de l’empreinte carbone, cela implique que les industriels se rapprochent des zones d’approvisionnement.

La production ivoirienne est plus proche des marchés européens et cela n’a pas de sens de laisser notre production aller en Asie et ensuite de la rapatrier en Europe. De même produire des pneus en Europe ou en Asie pour les ramener en Afrique, cela aussi n’a pas de sens. Nous sommes tous engagés sur la réduction de l’empreinte carbone, cela implique que les industriels se rapprochent des zones d’approvisionnement. La Côte d’Ivoire en tant que premier producteur africain de caoutchouc a toute la matière nécessaire pour fabriquer des pneumatiques ou de gants médicaux pour l’ensemble du continent.

Au dernier trimestre 2022, on a observé un fort mécontentement des producteurs de caoutchouc, qui ne parvenaient pas à vendre leur matière première, menant à des grèves, des blocages des ponts à bascule. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

C’était une situation conjoncturelle. A partir de juin 2022, les usiniers avaient du mal à maintenir les contrats et ont par ricochet reporté les achats aux planteurs. Nous avons alors revu les quotas à l’exportation pour permettre d’absorber le surplus.

Le Conseil Hévéa-Palmier à huile se chargera d’acheter le caoutchouc auprès des planteurs pour rééquilibrer la demande en interne.

Afin que cette situation ne se répète pas nous sommes en train de prendre des mesures pour retirer les quantités supplémentaires qui se trouveraient sur le marché. Le Conseil Hévéa-Palmier à huile se chargera d’acheter le caoutchouc auprès des planteurs pour rééquilibrer la demande en interne. Nous avons l’avantage que le caoutchouc puisse se stocker. Nous avons aussi une période creuse entre février-mars-avril où il y a peu de produit et cela peut permettre de recycler ces stocks auprès des usiniers locaux.

Le prix au planteur est-il suffisamment rémunérateur ?

Si vous posez la question à un planteur, il vous dira non. Mais dernièrement dans le cadre du nouveau mécanisme de prix, les discussions ont été ouvertes entre les usiniers et les producteurs et ont abouti à une nouvelle clé de répartition avec 63% du prix international aux planteurs et 34% aux usiniers.
Source : www.commodafrica.com)
Nb : Le titre est de la rédaction
Légende photo : Edmond Coulibaly, Dg du Ch-ph : « Les discussions ont été ouvertes entre les usiniers et les producteurs et ont abouti à une nouvelle clé de répartition »

Cinq femmes du continent recevront le Prix AllAfrica Continental Leadership Award 2023. Ce sera dans le cadre du Forum AllAfrica Women Agenda que le Groupe AllAfrica Global Media tient les 7 et 8 Mars 2023 à Rabat.
Cette initiative est organisée en marge de la Journée Internationale de la Femme qui se tient dans un contexte où l’Afrique, en plus de la crise Covid-19, est plombée par la guerre en Ukraine et les changements climatiques. L'édition de cette année aura pour marraine, Son Altesse Royale Princesse Lalla Meryem du Maroc.Pour cette 8ème édition, le plus grand distributeur digital d'informations et de nouvelles sur l'Afrique va décerner un Prix d'honneur AllAfrica Continental Leadership Award à S.A.R Princesse Lalla Meryem du Maroc pour magnifier son engagement à travers les nombreuses actions sociales qu'elle initie avec l'Observatoire National des Droits de l'Enfant au Maroc.
A l'instar des précédentes éditions, le Prix AllAfrica Continental Leadership Award 2023 sera décerné par le Groupe AllAfrica à quatre autres femmes, leaders dans leur domaine, pour consacrer leur professionnalisme, leur volonté et leur engagement.
Les autres lauréates 2023 sont:
v Prix Spécial AllAfrica Continental Leadership Award : Mme Vera SONGWE ;
v Prix Diaspora AllAfrica Continental Leadership Award : Mme Rachida KAAOUT ;
v Prix AllAfrica Continental Leadership Award pour le Développement Economique et Social : Salwa Idrissi AKHANNOUCH (Maroc) ;
Prix Performance AllAfrica Continental Leadership Award : Mme Delphine TRAORE (Burkina Faso) ;
Le prix AllAfrica Continental Leadership Award a été institué afin d'honorer les femmes africaines leaders dans leur domaine, mais également de susciter le désir de réalisation chez les filles et les femmes du continent.
Dans la dynamique d'innovation, l'édition 2023 prévoit également, une séance de discussion intitulée ''Elles Inspirent'', entre des Femmes Leaders dans l'Entreprenariat, le Développement Économique, les Compétences diverses et des filles âgées de 16 à 20 ans en vue de les orienter et de les inspirer dans leurs projets d'avenir.
Pour cette étape de Rabat, l'initiative AllAfrica Women Agenda (AWA) va convoquer la réflexion autour de « Souveraineté Alimentaire : Nourrir l’Afrique au Féminin » comme stipulé dans les agendas de développement.
Ce Forum permettra de montrer comment l'État, le secteur privé et la société civile peuvent travailler de concert pour atteindre des résultats concrets pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire fondée sur des politiques agricoles qui mettent le continent hors de toute dépendance extérieure.
Bamba Mafoumgbé
Légende photo : Avec plus de moyens, les femmes peuvent davantage nourrir le continent africain

Le groupe spirituel Houdjatoul Islam (la preuve de l’Islam), a organisé sa 14ème édition de la célébration du Maouloud, Naissance du Prophète Mouhamad (SAw), le 5 mars 2023. C’était à Abobo BC, en présence de plusieurs fidèles, moukadams et cheicks venus des dix communes du District autonome d’Abidjan et même de l’intérieur du pays, notamment Vavoua, Niéllé, Morondo, Dabou etc. Trois grandes conférences ont meublé ce Maouloud, dont : l’amour du Prophète (Saw), condition sine qua non pour être bon musulman, l’amour du maitre pour être bon mourid et la descendance Prophète (Saw), Chérif et Haidara, quelle compréhension pour une bonne spiritualité. Ces thèmes ont été débattus par Cheick Aboubacar Ouattara, imam de Niéllé, Abdallah Kouyaté et Mohamed Gazali Konaté. Comme s’ils se sont passés le mot, ils ont tous ramené leur thème au cas du Prophète Mouhamad (Saw), qui, selon eux, a donné des exemples palpables de ces trois cas de figure. Ceci, pour dire que cet Homme qui était un modèle hier, l’est aujourd’hui et le restera toujours jusqu’à la fin des temps. Son école restera immuable et transcendera le temps. A la suite des conférenciers, Cheick Idriss Konaté, le guide spirituel de Houdjatoul Islam, s’est voulu reconnaissant à tous à travers ses bénédictions. Il a appuyé les bénédictions au niveau des autorités du pays avec un point d’honneur pour le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara en ces termes : « (…) Ce Maouloud me donne l’occasion de vraiment dire grand merci à notre Président. Nous ne finirons jamais de lui dire merci. Malheureusement, il n’y a pas de mots plus forts que merci, sinon, je l’aurais employé. Le Président Ouattara est un grand homme, un grand visionnaire, un homme d’exception qui a transformé le pays en un laps de temps. Cela est à saluer et nous ne cesserons jamais de le lui reconnaitre », a-t-il soutenu. Avant de formuler des vœux pour une paix pérenne, socle de tout développement et réalisation de tout projet. Il a clos ses propos en invitant les uns et les autres à franchement sans aucune hypocrisie de sorte à être sous un ombrage divin aussi bien dans ce monde ici-bas, autant que dans l’au-delà. En clair, pour le guide de Houdjatoul Islam, les calamités et autres nuisances, sont la résultante des hypocrisies et méchancetés, auxquelles l’humanité doit tourner le dos.
Koné de Sayara
Légende/ Cheick Idriss Konaté lors de son intervention.

La grande mosquée de Yamoussoukro a à nouveau fière allure, après sa réhabilitation. Appelée mosquée de la paix et située au quartier Dioulabougou, a été totalement réhabilitée au moment où elle commémore, vendredi 3 mars 2023, ses 60 ans d’existence.
Le toilettage de ce lieu de culte de la communauté musulmane de la capitale politique de la Côte d’Ivoire est l’œuvre du roi du Maroc, Mohammed VI. Il perpétue une vieille tradition car son père, Hassan II, a contribué aux côtés du père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny, à la construction de cette mosquée.

« Cette cérémonie marquera, sans aucun doute, un autre moment important sur le riche continuum de la longue amitié et de la fraternité, jamais démentie entre nos deux pays », a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani. Qui à l’occasion a salué l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, par ailleurs député de Yamoussoukro, a estimé qu’avec la grande mosquée Mohammed VI de Treichville (Abidjan), la mosquée de la Paix de Yamoussoukro constitue pour la communauté musulmane ivoirienne, un des fleurons de l’amitié et de la fraternité entre la Côte d’Ivoire et le Royaume du Maroc, deux pays frères.
C’est pourquoi, le gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, a exprimé « l’infini gratitude » de la communauté au donateur de l’œuvre, objet du rassemblement du jour. Il s’est dit disposé à accompagner quelques travaux de réhabilitation encore nécessaires à la grande mosquée de Yamoussoukro.
Bamba M.

«(…) En notre qualité de président du Conseil supérieur des chauffeurs, nous avons voulu d’abord écouter tout le monde avant de se prononcer sur l’actualité du transport ces derniers temps. Ainsi, après avoir écouté les uns et les autres, nous sommes maintenant outillés pour donner la position de notre organisation professionnelle ». Ces propos sont de Sanogo Issa, président du Conseil supérieur des fédérations des syndicats des chauffeurs professionnels de transport des marchandises, voyageurs et assimilés de Côte d’Ivoire (Cosfesyncprotramava-CI). Il les a tenus le 4 mars 2023 au siège de cette organisation professionnelle à Yopougon. C’était l’occasion d’une conférence de presse qu’il animait à cet effet. Dans cette rencontre avec la presse, il a clairement indiqué que les deux points majeurs qui alimentent l’actualité du transport terrestre actuellement sont : La mise en application du permis à points depuis le 1er mars dernier et l’ouverture des frontières fermées depuis le 20 mars 2020 pour cause de maladie liée au Coronavirus. Selon Sanogo Issa, c’est sur ce sujet que tout le monde devrait vraiment dire merci au Président de la République Son Excellence, Monsieur Alassane Ouattara pour cette action de grande générosité qui vient permettre à toutes les compagnies ainsi que l’ensemble de leurs personnels de remettre le couvert. Aussi, a-t-il sincèrement dit merci au Président Alassane Ouattara pour cette ouverture des frontières. Toutefois, il a demandé aux compagnies de transport concernées de ne pas transporter n’importe qui, qu’elles ne doivent transporter que des usagers responsables, dépourvus de tout soupçon. Abordant la question du permis à points, il a tout simplement estimé que la mesure est salutaire. Arguant que personne ne peut continuer à cautionner les milliers de morts chaque année par le fait des accidents. Il est même allé plus loin pour dire que les accidents engendrent forcement des dépenses inopinées. Des morts, à la réparation des véhicules endommagés, en passant par les blessés, il y a des dépenses à tous les niveaux, a martelé Sanogo Issa. Qui a alors conclu qu’à défaut de les éradiquer totalement, il faut les diminuer au maximum.
Kone de Sayara
Légende / Le président Sanogo Issa lors de sa conférence de presse.

En dépit de sa mise en application depuis le 1er mars 2023, le permis à points continue de toujours alimenter la chronique. En effet, si pour certains, la mesure est salutaire, pour d’autres par contre comme Maliki Diabaté, président de l’Union des propriétaires de taxis compteurs de Côte d’Ivoire (UPTC-CI), le permis à points est source de désordre.
Président, 2023 s’ouvre sur la mise en application de la vaste reforme du secteur du transport terrestre. En toile de fond, l’application effective du permis à points depuis le 1er mars 2023. Quels commentaires en faites-vous ?
Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de parler de transport terrestre de notre pays. C’est l’occasion pour moi de vraiment dire grand merci au Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Il n’y a pas de doute, le Président Ouattara, c’est un chef. Renouvellement du parc auto, routes bitumées, échangeurs, tout ceci est à mettre à son actif. Mais le hic, c’est que la plupart de ceux qui ont eu leurs véhicules de transport calcinés, détruits, ceux qui ont tout perdu lors de la crise ne sont les bénéficiaires des offres du Président. C’est regrettable et c’est dommage. En son temps, le ministre Gaoussou Touré avait commencé à identifier ces personnes là. Mais hélas ! La douce sauce ne dure pas dans la marmite, comme le dit un adage. Dès qu’il a été évincé de ce poste, tout s’est arrêté.
…. La vidéo verbalisation qui lutte aujourd’hui efficacement contre l’incivisme routier, source des nombreux accidents qui endeuillent le pays ?
La vidéo verbalisation n’est pas mauvaise. Masi ma préoccupation est de savoir si elle couvre toute l’étendue du territoire national. Je pense que non. Or, la logique aurait voulu qu’elle couvre tout le pays. Toutefois, il faut reconnaitre que la vidéo verbalisation comporte des insuffisances. En effet, comment comprendre que c’est le propriétaire du véhicule qui paye l’infraction commise par son chauffeur. C’est malheureusement ce qui se passe. Et c’est la chute programmée de ceux qui ont plusieurs véhicules de transport. Car, si chaque fois que les différents chauffeurs commettent des infractions et toi le propriétaire tu dois aller payer à leur place, c’est la catastrophe. On ne s’en sortira pas. Ensuite, il y a souvent des erreurs dans les flashs. Il arrive des fois qu’on te dise que tu n’as pas de visite technique, alors que tu l’as. Pour notre part, nous souhaitons que pour une bonne efficacité du projet, les infractions doivent être imputées aux chauffeurs et non aux propriétaires des véhicules. C’est inconcevable que les chauffeurs commettent les infractions et ce sont les propriétaires qui en endossent les responsabilités.
Le permis à points est maintenant là.
C’est le désordre. En principe, c’est le permis du chauffeur où le conducteur qui doit être mis en cause en cas d’infraction. Mais malheureusement, c’est le propriétaire du véhicule qui prend la sanction. Comment comprendre que tu crées des emplois pour quelqu’un et tu payes les infractions qu’il commet ? Si le chauffeur commet des fautes, c’est lui qui doit en endosser les responsabilités. Voilà pourquoi, l’Etat doit nous aider à nous organiser, nous identifier, nous constituer en entreprises, de telle sorte que lorsqu’un chauffeur quitte son employeur, au cas où il aurait commis des fautes et s’en est allé, très vite, on l’appelle pour le mettre devant les faits. Sinon, tel qu’appliqué le permis de permis, c’est vraiment le désordre. Les chauffeurs commettront des infractions et quitteront leurs employeurs n’importe comment.
Réalisée par Koné Seydou

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