Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

samedi 18 mai 2024
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Finances Publiques
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Côte d’Ivoire :  Cacao- Les négociants locaux à court de fèves

Incapables de surenchérir face aux géants internationaux, qui ont multiplié par trois la prime au planteur, les exportateurs ivoiriens, dont Africa Sourcing, Kineden et Ecookim, ont réalisé moins de 40 % de leurs contrats signés pour la campagne 2023-2024. Par ailleurs, la même source indiquait que le Conseil café cacao était en grandes difficultés. La campagne de commercialisation de cacao tourne au fiasco pour le gendarme de la filière. Le Conseil café cacao est accusé par les négociants d'avoir promis des volumes de fèves inexistants. (Source : Africa intelligence)

Guinée : Hydrocarbures- Un terminal pétrolier contenant 35 mille M3 en feu

Une explosion suivie d'un incendie se produit vers 10 h sur un bac d'une capacité nominale de 51 000 m³ contenant 35 000 m³ de pétrole brut dans un terminal pétrolier. L’incendie « d’origine inconnue » s’est déclaré dans la nuit et son « ampleur et ses conséquences pourraient directement impacter les populations ». Le feu brûle après une explosion dans un terminal pétrolier à Conakry, en Guinée, le 18 décembre 2023, dans cette capture d’écran obtenue à partir d’une vidéo sur les médias sociaux. « Dans les prochaines heures, un bilan d’étape sera communiqué et une enquête sera ouverte pour situer les causes et les responsabilités », selon le gouvernement. « C’est un bruit assourdissant qui nous a réveillés, on était déjà endormis. Nous qui logeons près du Marché Niger, les vitres de notre habitation et celles de nos voisins ont été cassées. On est parvenu à nous éloigner de l’endroit », a confié à l’Afp une habitante de Kaloum, sous le choc. Dans l’après-midi de ce lundi, France 24 faisait état d’au moins 11 morts.

Liberia : Lutte contre la corruption- Washington maintient la pression sur George Weah

Le président sortant voit les piliers de son système politique sanctionnés par les États-Unis. Son successeur, Joseph Boakai, qui a fait de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités avec le soutien de Washington, compte mettre à l'écart les hauts responsables de l'ancien pouvoir avant son investiture, fin janvier. Par ailleurs, ajoute la source, avant l'investiture de Joseph Boakai, George Weah diligente une enquête sur les contrats miniers. Le président sortant, George Weah, reproche à son gouvernement et à certains de ses conseillers de l'avoir dupé pour profiter des largesses de groupes miniers. Avant la passation de pouvoir au nouveau chef de l'État, Joseph Boakai, il tente de faire la lumière sur le très sensible dossier ArcelorMittal, Solway Mining et HPX. (Source : Africa Intelligence)

Niger : Brut d'Agadem- La junte et la Cnpc tentent d'avancer malgré un pipeline inachevé

À mesure que le spectre d'une intervention militaire de la Cédéao s'évanouit, la coopération entre le Niger et le Bénin reprend de la vigueur pour rendre opérationnel, dans les meilleurs délais, l'oléoduc d'exportation du brut nigérien. En ce qui concerne l’oléoduc d'exportation de Cnpc, Patrice Talon tente de faire bonne figure devant Xi Jinping. L'une des mannes les plus cruciales pour la junte au pouvoir à Niamey, l'oléoduc d'exportation du brut d'Agadem du chinois CNPC, se trouve désormais dans les mains du président béninois, Patrice Talon. Ce dernier, sous pression de la Cédéao pour bloquer son lancement, tente en parallèle de rassurer son homologue Xi Jinping. (Source : Africa Intelligence)
Une sélection de Bamba Mafoumgbé


Les compagnies aériennes Air Sénégal Sa et Air Côte d’Ivoire ont signé le 8 décembre 2023 à Dakar un accord de partenariat stratégique majeur portant sur les aspects commerciaux et opérationnels. Selon Air Sénégal, cette très large coopération va incontestablement révolutionner et redéfinir l’aviation commerciale en Afrique de l’Ouest. Selon le confrère Sud Quotidien, cet accord offrira commercialement, dès le mois de février 2024, aux passagers des deux compagnies un réseau commun et une connectivité plus importante à travers la combinaison de leurs réseaux respectifs et de leurs fréquences. Il inclura aussi un programme de fidélité Teranga et Smiles des deux opérateurs.
Selon les termes de l’accord, les clients pourront ainsi acheter et voyager indifféremment avec leurs titres de transport sur le réseau de chacune d’elles. Par ailleurs, les départements de maintenance et gestion de flotte bénéficieront d’une mutualisation étendue. Le capital humain fera également l’objet d’une attention toute particulière avec des formations et des immersions de personnels dans chacune des compagnies pour renforcer les meilleures pratiques de l’industrie. La compagnie Air Côte d’Ivoire exploite une flotte de 10 avions. De son côté, Air Sénégal dispose d’une flotte de 9 appareils. Elles desservent une quarantaine de destinations en Afrique, en Europe et Amérique du Nord. Pour ces deux compagnies, l’enjeu d’un tel partenariat est de renforcer leurs capacités opérationnelles et la qualité de leurs services, mais aussi bénéficier d’économies d’échelles au niveau des coûts et ainsi renforcer leur compétitivité dans un marché aérien africain.
Bamba Mafoumgbé

La position “claire et constante” des Etats-Unis sur la question du Sahara marocain reste “inchangée”, a affirmé dimanche le département d’Etat américain, en réitérant le soutien de Washington au plan marocain d’autonomie comme étant “sérieux, crédible et réaliste”. Rapporte la Map.

Selon ce confrère, dans un communiqué rendu public à la veille de la visite au Maroc (17 et 18 décembre) du sous-secrétaire adjoint des Etats-Unis pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, le département d’Etat a précisé que, lors de ses discussions à Rabat, le responsable américain “réitérera qu’il n’y a aucun changement dans la position claire et constante des États-Unis”.
Cette nouvelle réaffirmation de la constance de la position de Washington apporte un démenti cinglant aux allégations de certains médias algériens qui ont insinué, suite à la récente visite à Alger du diplomate américain, une prétendue modification de la position des Etats-Unis sur la question du Sahara.
“Les États-Unis soutiennent pleinement l’Envoyé personnel de l’ONU, de Mistura, dans la facilitation du processus de négociations visant à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable” au différend régional autour du Sahara marocain, ajoute le communiqué.

Tout en rappelant que les États-Unis “estiment qu’une solution politique négociée doit être trouvée sans plus tarder”, la même source précise que “l’issue des négociations menées sous l’égide des Nations Unies – mutuellement convenue par les parties et reflétant leur engagement envers les efforts de l’ONU dans un esprit de réalisme et de compromis – constituerait la solution finale à cette question”.

“Dans ce sens, les États-Unis continuent de considérer la proposition marocaine d’autonomie comme étant sérieuse, crédible et réaliste”, réaffirme la diplomatie américaine.

La visite à Rabat du sous-secrétaire adjoint américain pour l’Afrique du Nord portera également sur “le renforcement du partenariat entre les États-Unis et le Maroc et une série de priorités en matière de sécurité régionale”, conclut le communiqué.
Bamba M.

 

 

Instant de grandes retrouvailles, de grandes rencontres et bien évidemment de divertissement, la 6ème édition du Festival Tonkpi Nihidaley 2023, aura tenu toutes ses promesses. Avec une particularité que les populations du Grand Ouest n’oublieront pas de si tôt, la présence de Mme Fatimata Bictogo, épouse du Président de l’Assemblée nationale (Pan), par ailleurs marraine du concours culinaire de ces festivités qui se sont tenues du 13 au 17 décembre 2023 à Man. Ce festival, il faut le savoir, se veut un véritable creuset de valorisation de la culture Ivoirienne en général, mais en particulier celle de la région du Tonpki , avec pour visée, le développement inclusif de la grande région de l’Ouest. C’est pourquoi, à l’instar des éditions passées, celle de cette année, a été meublées de plusieurs activités socio –culturelles au nombre desquelles : la visite des lieux touristiques, un colloque, un concours de beauté féminine selon les critères Dan, une exposition multisectorielle de produis artisanaux et agricoles. Madame Fatimata Bictogo qui était aux côtés de ses hôtes à plusieurs étapes de ces activités, a pu les apprécier à leur juste valeur. Fortement impressionnée par toutes ces richesses culturelles et touristiques à même de déclencher un développement durable et pérenne du Grand Ouest, l’illustre hôte a traduit toute sa gratitude aux populations de cette région, avec un point d’honneur au couple Mabri, qui lui a réservé un mémorable accueil. Dans son allocution de remerciement, elle n’a pas manqué de relever que le festival, au delà de la mise en lumière du riche patrimoine artistique et culturel de l’Ouest du pays, devra continuer à promouvoir l’offre touristique que cela représente, dans la perspective du développement de cette région. Le tout, selon elle, dans la paix et l’harmonie, gages de tout développement.
Koné De Sayara
Légende : En lunettes de soleil au milieu, Mme Fatimata épouse du PAN, reconnaissante au couple Mabri.

« Les professionnels du cadre bâti (Architectes, Urbanistes, Géographes, Spécialistes en bâtiments verts et intelligents, Experts en développement durable, Paysagistes, Industriels du bâtiment, les Présidents et Représentants des Ordres des Architectes et Elus locaux) de plusieurs pays (Angola, Benin, Burkina, Corée du Sud, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée Bisau, Mali, Sénégal, Singapour, Togo, République Démocratique du Congo et Rwanda) se sont réunis du 12 au 16 décembre 2023, au Parc des Expositions d’Abidjan, à l’occasion de la 9ème édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (ARCHIBAT 2023).
Le thème de cette édition a pour objectif de faire la promotion de l’architecture durale, des industries locales, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et la mauvaise utilisation des ressources locales. Ce Salon est donc une invite à consommer, bâtir et habiter localement pour créer davantage d’opportunités d’investissement dans le secteur de l’industrie du bâtiment. C’est également un canal de vulgarisation de matériaux localement disponibles et une adresse aux industriels à promouvoir la transformation de ces matériaux.
Le constat est clair et partagé : le changement climatique implique une transformation de notre mode de bâtir, d’habiter et de consommer. Le non-respect des règles d’urbanisme, le manque de civisme des citoyens, l’importation de matériaux et d’architecture non adaptés au climat local constituent des menaces majeures pour le développement durable de notre cadre de vie et nos villes.
En somme, les échanges ont été forts constructifs et ont permis de souligner l’importance et l’urgence d’agir et d’agir durablement.
Il est nécessaire de repenser notre façon de construire pour permettre une fabrique et une gestion de la ville en ne laissant personne de côté.
Pour ce faire, l’Ordre des Architectes et les industriels du bâtiment préconisent l’usage de matériaux de qualité trouvés localement non agressifs de l’environnement et du milieu de vie.
Ces assises ont été un cadre de partage sous forme d’ateliers pour comprendre et anticiper sur les défis majeurs des espaces habités d’aujourd’hui et de demain.
L’ensemble des acteurs de la chaine de valeur du cadre de vie ont clairement défini des objectifs majeurs, notamment :
- trouver les meilleurs synergies et mécanismes pour bâtir de façon efficiente avec une obligation de résultats pour rendre
nos espaces de vie durables par la prise en compte de la dimension sociale ;
- travailler les savoir-faire locaux pour capitaliser les avantages ;
- chercher des solutions concrètes au niveau local qui seront une solution pour le monde ;
- trouver des solutions à la problématisation de l’acceptation de matériaux locaux par la société à travers les leviers qualité, coût et délai ;

- inviter les architectes et tous les professionnels du bâtiment et de la ville à participer à la création d’un nouveau modèle de ville en procédant à un changement de paradigme au niveau des projets de développement urbain ;
- construire une approche pragmatique d’une architecture durable orientée vers l’acceptation de l’architecture bioclimatique et vers l’action ;
- adopter une stratégie de développement concrète alliant mixité générationnelle, fonctionnelle et sociale ;
- faire de nos défis des opportunités pour réussir nos planifications urbaines.
Il est temps d’agir, nous ne pourrons plus dire que la question de la durabilité relève d’une autre ère.
Monsieur le Représentant du Ministre, soyez assuré et rassuré que les professionnels du cadre bâti sont mobilisés, et à votre entière disposition pour vous accompagner dans l’amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens.
Nous comptons sur votre soutien pour la vulgarisation des recommandations de ces Assises.

Fait à Abidjan, le 16 décembre 2023 »

 

La 9e édition du salon de l’architecture et du bâtiment, (Archibat 2023) a pris fin le 16 Décembre 2023 au Parc d’exposition d’Abidjan- Port Bouet. A la cérémonie de clôture, les meilleurs stands ont été primés.
Ainsi, le prix du plus beau stand du pavillon « bâtir » a été remporté par Sotaci, pavillon « finir » par bifem Paralu, pavillon « Aménager » par le groupe Kaydan et habiter-décorer par « Urbanéa ».
Quand un prix spécial a été décerné à Oaci, le prix d’encouragement à Eaa , le prix coup de cœur est revenu à Sippec.
Pour cette édition 2023, le super prix du plus beau stand a été raflé par Sotaci. Au total 154 exposants et près de 30.000 visiteurs ont pris part à la 9ème édition de l’Archibat.
Outre le concours du plus beau stand, Archibat 2023 a permis de valoriser le savoir-faire des industries locales garantissant la matière première sur des circuits courts dans le double objectif de réduire l’empreinte carbone pour protéger l’environnement mais aussi dans un souci de réduction des coûts finaux.
Au nombre des activités à l’agenda ont figuré les expositions, des conférences et les rencontres B to B.
Il est à noter que ce salon est organisé par le Conseil national de l’ordre des architectes (Cnoa) en partenariat avec Axes Marketing. En sa qualité de commissaire général, Ismaël Boga en des mots choisi a dit merci aux partenaires, sponsor, exposants, gouvernement et l’Ordre des architectes de Cote d’Ivoire.
« Notre satisfaction vient aussi de la mobilisation et des participants et des visiteurs. En effet, nous avons pris le pari de braver les embouteillages d’Abidjan en cette période de fin d’année et aussi en raison des travaux d’infrastructures routières. L’objectif pour les entreprises était de présenter leurs produits, services et savoir-faire à la pointe de la technologie et innovants. Et pour les autres, découvrir, s’informer, prendre des contacts, faire des affaires », a indiqué Ismael Boga Nguessan
Bamba Mafoumgbé

 

Un séminaire a réuni des représentants de structures publiques en charge du secteur bancaire, des représentants des opérateurs de téléphonie mobile, des associations de consommateurs et des experts en télécommunication. Ce à l’initiative de l'autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (Artci). Cette rencontre organisée le vendredi 15 décembre 2023 à Abidjan, portait sur les conditions et modalités d'accès aux ressources et aux réseaux de télécommunications/Tic pour la fourniture des services financiers mobiles.
Selon M. Coulibaly Valy qui a ouvert cette rencontre au nom de Namahoua Touré, la directrice générale de L'Artci, ce séminaire vise à réunir autour d'une même table, les acteurs clés du segment de marché des services à valeur ajoutée, que sont les fournisseurs de services financiers mobiles (Fintech et start-ups) et les opérateurs de téléphonie mobile.
« L'objectif est d'examiner en profondeur les conditions techniques, juridiques et tarifaires ainsi que les modalités d'accès aux ressources rare et aux réseaux de Télécommunications, en particulier les codes USSD et les infrastructures réseaux des opérateurs (data center, API, etc.), d'identifier les obstacles existants et de proposer des solutions idoines pour redynamiser et développer durablement ce segment de marché » a fait savoir M. Coulibaly.
Selon lui, le bon fonctionnement des services financiers mobiles repose sur un partenariat qui se veut gagnant-gagnant entre les fournisseurs desdits services et les opérateurs de téléphonie mobile.
Aussi, le représentant de la directrice générale de l'Artci a révélé qu'en Côte d'Ivoire, à la mi-2023, l'on dénombrait plus de 50 millions d'abonnés à la téléphonie mobile et que les services financiers comptent plus de 23 millions de clients à la même date.
De l'avis de M. Coulibaly, les services financiers mobiles se positionnent ainsi comme le moteur de l'inclusion financière dans les pays en développement et particulièrement en Côte d'Ivoire.
Plusieurs communications thématiques ont meublé ce séminaire dont celle portant sur le thème intitulé : « Les services à valeur ajoutée en Côte d'Ivoire : défis et enjeux de la régulation »
Bamba Mafoumgbé

Décidément, il demeure insubmersible et indéboulonnable en matière d'élection. En effet, après avoir battu le parti au pouvoir en aller et retour lors des joutes municipales, il a remis le couvert ce vendredi 15 décembre 2023. L'auditorium de l'hôtel communal de Ferkessedougou a refusé du monde. La salle était pleine comme un œuf tandis que la cour était bondé d'afficionados. Le maire Kawéli Ouattara puisque c'est de lui qu'il s'agit a été plébiscité au moyen d'un score évanescent. Sur les 50 conseillers municipaux, 46 ont pris part au scrutin, tous les 46 ont porté leur choix sur l'enfant terrible de Poufiré. Le préfet de région, le dynamique gouverneur Jean Pierre Sory a supervisé le scrutin accompagné du corps préfectoral. C'est par un Standing ovation digne de son rang que le maire Kawéli Ouattara a été réélu. Notons que l'honorable Bakary Coulibaly rempile au poste de premier adjoint au maire et M Tanyekloman Ibrahim Koné.
Sam-Ibrahim Sidibé, ( correspondance particulière)

 


Après la pose de la première pierre de l’internat du Lycée Technique d’Abidjan, le Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé a marqué le 15 décembre 2023, une escale au stade Félix Houphouët-Boigny, au Plateau, pour s’assurer que cet ouvrage ne souffre d’aucune anomalie et qu’il est prêt pour la Can.

« Il faut retenir que le stade Félix Houphouët-Boigny est prêt. Nous sommes à la recherche d’éventuels détails à corriger. La Confédération Africaine de Football est venue en visite ici ; elle a fait des observations que nous avons prises en compte et corrigées. Nous avons donc conscience que tout va bien », a dit Robert Beugré Mambé.

Selon le Premier ministre, le gouvernement a décidé de tout passer à nouveau au peigne fin, pour éviter qu’il soit interpelé sur un moindre détail et apporter les corrections idoines, « étant entendu que le diable se trouve dans le détail », a- t-il souligné.

A l’en croire, l’on peut affirmer que tous les acteurs impliqués dans les travaux de construction de ce stade, à savoir l’entreprise en charge des travaux, le Cocan et le Bnetd, ont fait un excellent travail. « Nous les félicitons et nous restons vigilants. Notre pelouse doit être aux normes internationales et satisfaire aux exigences », a insisté le Chef du gouvernement.

Le stade Félix Houphouët-Boigny fait partie des six stades retenus pour abriter les matchs de la Can 2023 et accueillera, à ce titre, les compétitions de la Poule B.
D’un coût estimé à plus de 65 milliards Fcfa, la mise à niveau de ce stade a contribué à créer de nombreux emplois au profit des jeunes.
Bamba M.
Source : Primature

Dans mon précédent post, nous avons défini le concept de risque de crédit, qui correspond à la probabilité qu’un emprunteur ne rembourse pas sa dette ou ne respecte pas ses obligations financières. Aujourd’hui, nous allons examiner les principaux types de risques qui peuvent affecter la performance des projets d’infrastructure.

Selon le rapport de McKinsey & Company “Solving Africa’s infrastructure paradox”, 80 % des projets d’infrastructure en Afrique ne dépassent pas le stade de l’étude de faisabilité et du business plan, faute de rentabilité ou de viabilité sur les plans technique, financier, environnemental, et social.
Ce manque de rentabilité ou de viabilité des projets explique en partie le déficit de financement des infrastructures en Afrique par le secteur privé.

En effet, Selon le rapport annuel sur les Tendances du financement des infrastructures en Afrique 2019-2020, les raisons du sous-investissement du secteur privé sont multiples. Il s’agit notamment d’une pénurie de projets « bancables », c’est-à-dire de projets préparés à un niveau de qualité et de détail (études de faisabilité, modèles financiers, évaluations environnementales et sociales) qui permet une clôture financière ; d’un manque de solvabilité des services publics africains, notamment l’électricité et l’eau, qui leur compliquent l’emprunt et donc le financement de leurs programmes d’investissement ; et enfin d’une série de contraintes telles que les perceptions du risque politique et les acheteurs non solvables qui empêchent le secteur privé de jouer un plus grand rôle.
Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre et de gérer les risques liés aux projets d’infrastructure, qui sont souvent plus complexes, plus coûteux, plus longs, et plus incertains que les projets immobiliers.
Pour mieux comprendre ces risques, imaginons cette fois-ci que vous voulez lancer une nouvelle entreprise, comme une start-up, ou une PME. Vous avez besoin d’un financement pour réaliser votre projet. Vous allez donc voir des investisseurs, qui vont vous demander de leur fournir des informations sur votre projet, comme le concept, le marché, le business plan, le budget, l’équipe, les partenaires, etc. Ils vont ensuite analyser ces informations, et décider s’ils vous accordent le financement ou pas, et à quelles conditions.
Dans les projets d’infrastructure, cette analyse consiste à élaborer une matrice des risques du projet, répartie entre les parties prenantes, avec des mesures de mitigation appropriées.
Les risques du projet se manifestent à différentes phases, et sont souvent liés les uns aux autres. On peut distinguer trois types de risques :

 Les risques de pré-construction du projet : ce sont les risques liés à l’obtention des permis, des autorisations, des études de faisabilité, etc. Ces risques peuvent entraîner des retards, des surcoûts, voire l’annulation du projet.
 Les risques de construction de l’actif : ce sont les risques liés à la réalisation du projet, tels que les risques techniques, environnementaux, sociaux, etc. Ces risques peuvent affecter la qualité, le coût, le délai, et la performance du projet.
 Les risques liés à l’exploitation : ce sont les risques liés à la gestion du projet, une fois qu’il est opérationnel, tels que les risques de marché, de demande, de revenus, de maintenance, etc. Ces risques peuvent impacter la rentabilité, la durabilité, et la viabilité du projet.
En plus de ces risques spécifiques au projet, il faut également prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer le risque de crédit, tels que :
o Le cadre politique, juridique et réglementaire : il s’agit d’analyser la situation politique et juridique du pays où se déroule le projet, ainsi que la stabilité et la clarté du cadre réglementaire applicable au projet, notamment en matière de fiscalité, de tarification, de contrôle, de sanctions, etc.
o Les références des sponsors : il s’agit d’évaluer la réputation, la confiance, la solidité financière, la crédibilité et l’expérience des promoteurs du projet, qu’il s’agisse d’entités publiques ou privées. Il est toujours rassurant d’avoir un sponsor expérimenté qui sait gérer un projet et sélectionner les bonnes contreparties.
o Les garanties et les collatéraux : il s’agit d’identifier et de valoriser les actifs ou les droits que l’emprunteur peut offrir en gage au prêteur, en cas de non-remboursement du crédit. Ces garanties et collatéraux peuvent être de nature réelle, personnelle ou financière, et peuvent réduire le risque de crédit en assurant au prêteur un moyen de recouvrement en cas de défaillance de l’emprunteur.
o L’analyse consiste donc à trouver des solutions pour réduire le risque, en transférant une partie du risque à d’autres parties, en renforçant les garanties et en renégociant les conditions de financement, etc.

Avez-vous déjà participé à un projet d’infrastructure, en tant que promoteur, investisseur, prêteur, ou autre partie prenante ? Quels sont les risques que vous avez rencontrés ou anticipés ? Comment les avez-vous gérés ou mitigés ? Partagez avec nous votre expérience et votre point de vue dans les commentaires. Nous serons ravis de vous lire.
Par Yo Singoh, Spécialiste des Risques Financiers à la Banque Ouest-Africaine de Développement (Boad)

 

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