Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 10 mai 2024
sys bannière
Société

Société (703)

Agboville/Développement local dans le canton Krobou: le Dg de la Poste de Côte d’Ivoire célébré par ses parents

samedi, 22 septembre 2018 07:56 Written by

« La Sous- préfecture d’Oress- Krobou, c’est plus de 200 cadres. Mais nombreux sont les cadres qui ont rompu toute relation avec leurs village, nombreux sont les cadres qui en plus de fuir leurs villages, le vilipende ou s’opposent à toute initiative de développement » Ces propos sont de M. Poho Ninsemon Innocent, Sous-préfet d’ Oress – Krobou, dans le département d’Agboville. C’était le vendredi 14septembre 2018 à l’occasion d’une cérémonie de reconnaissance aux populations du canton Krobou initiée par M. Isaac Gnamba Yao, Dg de la Poste de Côte d’Ivoire. Successivement à Oress-Krobou, Aboudé- Mandeke et à Aboudé-Kouassikro. M. Gnamba est allé dire merci à ses parents, pour leur soutien et leurs prières. Qui lui ont permis d’être promu Directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire. Belle occasion à l’entame de cette tournée de remerciement qui s’est transformée en une fête populaire. M. Poho Ninsemon Innocent le sous –préfet, dans son discours a félicité et encouragé M. Isaac Gnamba Yao,pour sa forte implication dans les actions de développement et de cohésion sociale dans le canton Krobou. « (…) Monsieur Isaac Gnamba Yao, vous avez certes maintenu les relations avec vos parents, mais en plus, vous avez décidé de leur exprimer gratitude et de les soutenir » a ajouté M. le Sous –préfet qui a invité les cadres et les populations à la cohésion et à l’union afin de concrétiser un vœux cher à tous : ériger les sous- préfectures d’Oress-Krobou et d’Aboudé en département. Devant la forte mobilisation des forces vives notamment les chefs, les mutuelles de développement, du canton Isaac Gnamba Yao, a dit merci à ses parents pour leurs bénédictions. Mais aussi et surtout pour leur forte mobilisation à l’occasion de la cérémonie d’hommage de tout l’Agneby au Chef de l’Etat ivoirien, Allassane Ouattara le 19 décembre 2017 . Pour avoir promus des fils de la région à des hauts postes de responsabilité. Faisant d’une pierre deux coups, Isaac Gnamba Yao a demandé aux têtes couronnées de continuer à prier d’une part et d’autre part, invité ses frères et sœurs de ne voir qu’une seule chose : le développement du canton Krobou

Bamba M.

Agboville/Développement local dans le canton Krobou: le Dg de la Poste de Côte d’Ivoire célébré par ses parents

jeudi, 20 septembre 2018 21:47 Written by

« La Sous- préfecture d’Oress- Krobou, c’est plus de 200 cadres. Mais nombreux sont les cadres qui ont rompu toute relation avec leurs village, nombreux sont les cadres qui en plus de fuir leurs villages, le vilipende ou s’opposent à toute initiative de développement » Ces propos sont de M. Poho Ninsemon Innocent, Sous-préfet d’ Oress – Krobou, dans le département d’Agboville. C’était le vendredi 14septembre 2018 à l’occasion d’une cérémonie de reconnaissance aux populations du canton Krobou initiée par M. Isaac Gnamba Yao, Dg de la Poste de Côte d’Ivoire. Successivement à Oress-Krobou, Aboudé- Mandeke et à Aboudé-Kouassikro. M. Gnamba est allé dire merci à ses parents, pour leur soutien et leurs prières. Qui lui ont permis d’être promu Directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire. Belle occasion à l’entame de cette tournée de remerciement qui s’est transformée en une fête populaire. M. Poho Ninsemon Innocent le sous –préfet, dans son discours a félicité et encouragé M. Isaac Gnamba Yao,pour sa forte implication dans les actions de développement et de cohésion sociale dans le canton Krobou. « (…) Monsieur Isaac Gnamba Yao, vous avez certes maintenu les relations avec vos parents, mais en plus, vous avez décidé de leur exprimer gratitude et de les soutenir » a ajouté M. le Sous –préfet qui a invité les cadres et les populations à la cohésion et à l’union afin de concrétiser un vœux cher à tous : ériger les sous- préfectures d’Oress-Krobou et d’Aboudé en département. Devant la forte mobilisation des forces vives notamment les chefs, les mutuelles de développement, du canton Isaac Gnamba Yao, a dit merci à ses parents pour leurs bénédictions. Mais aussi et surtout pour leur forte mobilisation à l’occasion de la cérémonie d’hommage de tout l’Agneby au Chef de l’Etat ivoirien, Allassane Ouattara le 19 décembre 2017 . Pour avoir promus des fils de la région à des hauts postes de responsabilité. Faisant d’une pierre deux coups, Isaac Gnamba Yao a demandé aux têtes couronnées de continuer à prier d’une part et d’autre part, invité ses frères et sœurs de ne voir qu’une seule chose : le développement du canton Krobou

Bamba M.

Développement régional: Le projet soja relancé dans le Bafing

vendredi, 14 septembre 2018 13:43 Written by

La production de soja dans le Bafing va repartir de plus belle avec l’inauguration de la première usine de fabrication et d’embouteillage de lait de soja Bio dans la région. Cette unité de production qui est la propriété de la Société agricole de transformation( Sat), une société anonyme dont le capital est détenu respectivement à hauteur de 85% et 15% par Sanogo Mamadou et Sem Aidara Mohamed, ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Usa et d’Odiénné. Ils relancent ainsi sur fonds propres, le projet Soja qui avait été annoncé par le gouvernement mais qui n'a pu aboutir suite au désistement des partenaires internationaux. Cette usine a été inaugurée le samedi 08 septembre 2018 par le ministre Mamadou Sanogo en présence d’une forte délégation de cadres, des acteurs du monde agricole et précisément des producteurs de Soja deux régions. A ces derniers, la relance du projet Soja dans le Bafing redonne espoir. Selon M. Mamadou Sanogo, « le coût de l’investissement, pour le démarrage des activités, est de plus de 1,2 milliard de Fcfa. Sur la première année, le chiffre d’affaires prévisionnel est de 700 millions de Fcfa avec 75 employés. La deuxième année, la Sat aura un effectif de 150 employés et devrait se retrouver à 350 la troisième année. Les retombées directes et indirectes sont nombreuses pour les populations. Car l’achat de la Matière première durant la première année est d’environ 250 millions de Fcfa » D’une capacité de production de 20 mille litres par mois, cette usine va produire annuellement 1 million de bouteilles de 500ml de lait de soja. Selon la fiche technique remise à la presse, elle comprend un système de décorticage, de purification d’eau, de mixage et de stérilisation entre autres. Sans oublier la fermentation et le remplissage d’une part, et la transformation du Soja en produits finis d’autres parts. Citons entre autres, le yaourt, du lait concentré sucré. Il y est prévu également, la production d’aliment pour bétails et de volailles

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Excellence et lutte contre la violence à l’Ecole: L’administrateur délégué de l’Institut Lkm invite à l’excellence

vendredi, 14 septembre 2018 13:34 Written by

« Il est difficile de lutter contre les violences scolaires. A notre niveau nous faisons tout pour endiguer le flot de déstabilisations. Quand bien même les problèmes soulevés ne concernent pas l’enseignement privé, nous essayons de trouver des terrains d’entente avec ce qui ne sont pas contents. Nous pensons que nous sommes face à un problème national et le gouvernement a sa part de responsabilité. Il doit prendre ses responsabilités pour ne pas que l’école soit perturbée » Ces propos sont de M. Kanga Kouakou Remy, administrateur délégué de l’Institut Lkm. Il était face à la presse hier 11 septembre 2018, au sein dudit établissement à Yopougon. Ce pour présenter les grands challenges de l’année scolaire et académie placée ‘sous le sceau de l’excellence, du travail bien et de la rigueur au niveau de l’encadrement des apprenants’. « Comme les années précédentes, nous entendons, nous renforcerons nos acquis et mettrons un accent particulier sur le renforcement des capacités de nos formateurs au plan du suivi personnalisé des apprenants. Nous instituerons l’enseignement de l’anglais et de l’informatique pour tous les niveaux. Nous n’oublions pas la retraite d’études. Deux semaines de révision au cours desquelles des devoirs type examens sont donnés chaque jour avant les examens à grand tirage. Ceci pour aux candidats d’affuter leurs armes » a dit M. Kanga qui parlait au nom du Fondateur Loukou Kouadio Michel. Se prononçant sur le traitement des frais d’écolage par l’Etat de Côte d’Ivoire, le conférencier du jour a salué les efforts faits dans le cadre de l’apurement des arriérés. « Les années passées, nous éprouvions pas mal de problèmes. Mais depuis deux ans, des efforts sont faits pour apurer les arriérés si bien que nous marchons désormais sur un retard d’un an. C’est déjà positif (…)Nous profitons de l’occasion pour dire qu’en ce qui concerne la vie scolaire nous parlons sans cesse à nos enfants. En prônant le dialogue et le goût de l’effort. L’esprit de groupe certes mais il faut l’assiduité au travail gage de succès en fin d’année » A noter que l’Institut Lkm fondé en 1998, compte à ce jour un effectif global de 5200 apprenants toutes sections confondues dont 800 étudiants

Bamba Mafoumgbé

Dossier/ Emergence du cancer en Côte d’Ivoire et en Afrique: la facture du ‘tueur silencieux’ coûte chère aux pauvres

mercredi, 12 septembre 2018 06:50 Written by

Le cancer ; ou ‘le tueur silencieux’ continue de faire mal en Afrique. En Côte d’Ivoire, la pandémie continue d’émerger et les chiffres achèvent de convaincre qu’il faut engager la lutte à travers la sensibilisation et le dépistage précoce…Dossier

« En 2015, 8,8 millions de personnes sont mortes du cancer. Aussi, environ 70 % des décès dus au cancer se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le cancer représente une charge considérable pour l’économie mondiale. Car son coût annuel pour l’économie est estimé à environ 2000 milliards de dollars soit environ 55488,47milliards de Fcfa Fcfa. A l’échelle mondiale, on estime à 14 % seulement la part des personnes ayant besoin des soins palliatifs et qui peuvent actuellement en bénéficier » Ces chiffres et indicateurs sont de Jaafar Heikel, professeur de médecine préventive responsable central et régional au ministère marocain de la santé. Il a donné ses informations lors de la troisième édition de la Conférence Africa2025 ayant pour thème : « Santé en Afrique: stratégies de prévention et réduction des risques » Qui a eu lieu le 04 octobre 2017 à Casablanca au Maroc, à l’Hôtel Sofitel Cansablanca Tour Blanche. Ces données chiffrées indiquées plus haut et qui donnent froid dans le dos traduisent l’ampleur des dégâts causés dans d’une manière général le cancer dans le monde. Environ un an après la tenue de cette conférence, quelle est la réalité sur le terrain ? Le cancer, cette maladie appelée dans certaines communautés africains « maladie des riches », continue tuer et d’émerger sur le continent africain dont fait partie la Côte d’Ivoire. Mais quel est l’état des lieux dans ce pays ? Un point fait par le professeur Moctar, cancérologue au Centre hospitalier et universitaire (Chu), de Treichville indiquent aussi qu’il y a lieu de se lever pour engager davantage le combat contre ce ‘tueur silencieux’ en Côte d’Ivoire. « Chaque année en Côte d’Ivoire, 20.000 à 22.000 nouveaux cas de cancer sont dépistés les dernières études sur cette maladie dans le pays. » Information donnée à la presse à l’occasion de la cérémonie de lancementla deuxième édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein ( Jmmc) prévue les 19 et 20 octobre 2018 dans la ville de Grand-Bassam. Les Jmmc 2018, initiées par l’Ong « Échos Médias» regroupant des hommes et femmes des médias, ont pour un objectif précis : Mobiliser les professionnels des médias nationaux et internationaux à contribuer à la sensibilisation des populations dans la lutte contre le cancer du sein, une ‘maladie chronique’ qui est aujourd’hui, un problème de santé publique voir une priorité nationale. « Cette lutte contre le cancer du sein est un devoir. Une action noble et existentielle», ajoute Mme Leah Guigui. Les Jmmc 2018 se tiendront autour du thème «santé et sports ». ( voir encadré 1)

 

Les révélations et explication d’experts

Les explications du Professeur David Khayat cancérologue de son état et ancien chef du Service d’Oncologie Médicale de l ’ Hôpital de la Pitié Salpêtrière de Paris sont claires : « Le cancer est lié à la prolifération anarchique et incontrôlée des cellules résultant de leur altération génomique pendant qu’ en 2000, il a été détecté plus de 10 millions de nouveaux cas dont 6 millions de décès. En 2012 nous étions à 14 millions de nouveaux cas pour 8 millions de décès » Mais que disent les prévisions ? « En 2020, il est prévu 20 millions de nouveaux cas pour 10 millions de décès. En termes de pourcentage, 75% de ces décès surviendront dans des pays qui représentent moins de 5% du Produit intérieur brut ( Pib mondial) Par ailleurs, le cancer tue plus que la tuberculose, le Sida et la Malaria » , mentionne-t-il.

La montée en puissance des Maladies non transmissibles(Mnt) en Afrique

En Afrique, particulièrement en Afrique du nord, les chiffres sont alarmants. Le Professeur David Khayat souligne de façon triviale : « La part des décès attribuables aux Maladies non transmissibles, en 2014 dans cette partie du continent africain est supérieure à 50%. Sont mise en cause, la malbouffe avec une augmentation de la consommation de viande, produits sucrés, salés et des sodas d’une part, la sédentarité la consommation accrue d’alcool et du tabagisme d’autre part. Sans oublier l’exposition aux produits chimiques et la pollution » Mais prévient-il, « une attention encore insuffisante est portée aux Mnt dans les pays à faibles revenus ou revenus intermédiaires (ex : Sénégal, Kenya, Cameroun, Côte d’Ivoire), où l’attention est encore davantage portée aux maladies transmissibles. Dans le monde les données de l’Organisation mondiale de la santé( Oms), 70% des décès ont pour principales cause les Mnt qui sont aujourd’hui la principale cause de mortalité dans la majorité des régions du monde. En 2012, 38 millions décès étaient liés aux Mnt dont 82% vivaient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire » (voir interview encadré2) Mais quelle est la part du tabagisme dans l’expansion du cancer en Afrique ? Pour le Pr Mor Ndiaye de la Polyclinique Ihs (Eps 1), Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), la situation est critique. Car, « il y a plus d’un milliard de fumeurs dans le monde. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire vivent plus de de 80% des fumeurs dont 49% d’hommes contre 8% de femmes » Se prononçant sur les conséquences du tabagisme, cette éminence grise précise qu’elles sont de trois ordres : environnemental, socio-économique et sanitaire. « Les conséquences sanitaires liées aux maladies des poumons sont à la base de 1,59 millions de décès contre 745 mille des maladies du foie. Celles de l’estomac pour 723 000 de décès. Pendant que le cancer Colorectal sont la cause 694 000 de décès celui du sein et de l’œsophage entrainent respectivement, 571 000 décès et 400 000 décès » précise le Pr Mor Ndiaye

Le tableau peu reluisant appelle des actions fortes…

Aussi, le Pr David Khayiat fait un grand témoignage quand il ajoute : « Tout ce que j’ai vu, observé pendant des années de lutte contre le cancer m’a amené au constat que quelque chose pouvait être fait le plus possible en amont : la prévention. Je me suis à ce titre engagé pour que le cancer devienne une priorité nationale au travers du premier Plan Cancer français, et n’ai depuis cessé d’agir au niveau national et international dans la prévention et la lutte contre le cancer. L’explosion épidémique des maladies non transmissibles telle que l’obésité, les Maladie cardio vasculaire (Mcv), cancers, diabète de type 2 et maladies respiratoires…) concernent la planète entière y compris les pays en voie de développement » Il n’a pas oublié de dénoncer certains facteurs aggravants du « tueur silencieux »qu’est le cancer. Citons : le cumul de facteurs défavorables au dépistage et le diagnostic souvent tardif font que la maladie est souvent très avancée au moment du diagnostic. Aussi, mentionnent t-il, « le coût des traitements limite leur mise en œuvre. Il convient de mentionner que l’accès au dépistage est compliqué du fait de la mauvaise qualité des transports et infrastructures routières et des distances. Ajouté à cela les freins culturels notamment pour l’examen des femmes et la méconnaissance des symptômes précoces des cancers et la gêne à aller consulter sont autant d’obstacles à lever dans un continent où l’on note un insuffisance des structures pour la prise en charge des malades »

Synergies d’actions pour sauver des millions de malades

Le Maroc, un pays partenaire de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le cancer, est très en avance sur bien de pays en Afrique. Faut-il préciser dispose de l’un des services ultra- équipé dans la lutte contre le traitement des cancers du sang. Il s’agit du service d’hématologie et d’oncologie adulte pour le traitement des cancers du sang de l’hôpital ‘20 Août’ situé au Centre hospitalier Universitaire (Chu) Ibn Rochd de Casablanca. C’est le premier du genre dans le Royaume chérifien. Il a été inauguré en janvier 2014, par Sar la Princesse Lalla Salma, présidente de la Fondation Lalla Salma-Prévention et traitement des cancers. Ce service qui a été réalisé, dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de prévention et du contrôle du cancer entre le ministère et cette Fondation, est construit sur 860 mètres carrés avec une enveloppe budgétaire de 10 millions de dirhams soit plus de 591,86 millions de Fcfa financée par ladite fondation. La Côte d’Ivoire dont le gouvernement a pris la pleine mesure de la menace, l’heure est aux actes concrets. Désormais le traitement du cancer du sein est gratuit en Côte d’Ivoire. Parole du Vice-président Daniel Kablan Duncan. C’était le 09 octobre 2017 à Abidjan, lors de la signature des avenants de protocoles «Roche Access Cancer du Sein», «Roche hépatites virales» et au nouveau protocole «Access Oncologie» avec le Groupe Hoffmann-La Roche. Qui vise à améliorer la prise en charge du cancer du sein et la prévention du cancer du foie. En effet, malgré la baisse importante déjà consentie dans cette optique par la Côte d’Ivoire, la part de 10% à prendre en charge reste encore trop élevée pour les patients en ce qui concerne le traitement du cancer du sein. Ainsi, ajoute M. Duncan, « l’Etat a décidé d’améliorer l’accessibilité des populations aux thérapies innovantes, en prenant en charge les 10% qui étaient à la charge des patients. Cela porte la contribution de l’Etat de 30 à 40%, pour le cancer du sein et de 25 à 35% pour les hépatites virales ». Autrement dit, l’Etat va désormais assurer «la gratuité totale» pour les traitements par Herceptin, Avastin, Mabthera et Pegasys utilisés dans la lutte contre les cancers les plus fréquents en Côte d’Ivoire. En outre, la Côte d'Ivoire dispose depuis décembre 2018, d'un centre de traitement du cancer de haut niveau. Il a été inauguré le 18 décembre 2017, par les hautes autorités ivoiriennes. D’un coût global de plus de 13 milliards de F Cfca, ce centre est unique dans la sous-région et permet de traiter sans hospitalisation. Il est doté d'une capacité d'accueil de 160 à 200 patients par jour. Ce centre permettra aux populations de la Côte d'Ivoire et de la sous-région ouest-africaine d'accéder aux thérapies de haut niveau et aux technologies développées pour le traitement et la prise en charge des patients atteints de cancer. Quoiqu'entièrement construit sur fonds propres ivoiriens, la mise sur pied du centre a été réalisée grâce à un partenariat ivoiro-marocain. Partenaire technique au projet, la société Agentis à capitaux marocains y a beaucoup contribué.

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Légende photo : L’Oms annonce plus 20 millions de nouveaux cas d’ici 2020 ( voir photo dans mails sekou, yacou et eric pkassou)


Encadré 1 :

1223 femmes meurent du cancer du sein par an en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, 1223 femmes meurent du cancer du sein chaque année sur les 2248 cas diagnostiqués. Les raisons évoquées par les uns et les autres sont diverses. « De 2000 à 2014, l’incidence du cancer du sein a augmenté en Côte d’Ivoire. Malheureusement en Côte d’Ivoire, 60 à 70% des cancers sont découverts à des stades tardifs alors qu’on peut les diagnostiquer plus tôt », regrette le Pr Moctar Touré, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective des hommes de médias, des acteurs de la santé et des autorités pour sensibiliser les populations sur le cancer du sein qui est le premier cancer de la femme dans le monde. « Une femme sur huit fait le cancer du sein au cours de sa vie», fait-il savoir, énumérant les facteurs de risque de cette maladie. Au nombre de ces facteurs de risque, il a cité, entre autres, la puberté précoce, c’est-à-dire avant l’âge de neuf ans, la ménopause tardive et la première grossesse à terme après 35 ans. « En Côte d’Ivoire, le potentiel humain existe pour traiter le cancer du sein», a soutenu Pr Moctar Touré, conseillant avec insistance le dépistage précoce qui est selon lui, « un gage de guérison » Pour Mme Léah Muriel Guigui, la commissaire générale des Jmmc 2018, en présentant les grandes articulations de cet événement, plaide auprès des hommes et femmes des médias pour leur implication dans la lutte contre le cancer du sein. Avec pour objectif précise-t-elle, de « Mobiliser les professionnels des médias pour sensibiliser contre le cancer du sein des activités sportives, une sensibilisation grand public avec des séances de dépistage où sont attendues plus de 3000 femmes »

B. M

Légende photo : Les hommes et femmes des média s’engagent dans la sensibilisation ( photo dans yacou, sekou et mail Kpassou)

 

 

 

Encadré 2 : Pr David Khayat( Président fondateur de l’institut national du cancer- France)/ Lutte contre le cancer en Afrique…

 

Pr David Khayat : « Il y a 27 pays en Afrique qui n’ont aucun centre de cancérologie, aucun cancérologue (…) »

«Envoyer les malades à l’étranger n’est pas une solution(…) »

 

Peut-on dire que le cancer est une maladie incurable ?

Absolument pas. En France aujourd’hui plus de 60% des cas de cancers guérissent définitivement. 85% du cancer de l’enfant aussi. Sa curabilité dépend de beaucoup de facteurs notamment de la précocité du diagnostic et de la participation au dépistage. Toutes choses qui sont difficiles dans les pays d’Afrique.

Quelle est la situation du cancer aujourd’hui en Afrique ?

Elle est très préoccupante. Les nouveaux cas ne cessent d’augmenter. L’Oms estime qu’en 2020, dans le monde, il aura vingt millions de nouveaux cas et 10millions de morts. Sur ces dix millions 75% vont survenir dans des pays qui à eux tous aujourd’hui, ne font pas 5% de la richesse mondiale. Or beaucoup de ces pays sont africains qui vont se chiffrer bientôt en milliard d’habitants et au vieillissement de la population. Il y a aussi ce que j’appelle la « westernisation »des comportements avec beaucoup de tabac, plus d’alimentation grasse salée, sucré et plus de sédentarité. Sans oublier les maladies infectieuses qui la cause de 25% des cas de cancers. S’agissant des cas liés aux maladies infectieuses, on peut agir par les vaccins qui sont un très bon moyen et par la lutte contre le tabagisme

Pourquoi les statistiques sont plus effroyables dans les pays en voie de développement ?

Les statistiques sont effroyables et nous n’avons pas de vrais chiffres. Ils sont totalement sous-estimés. Sur les chiffres que nous avons, nous voyons que très peu de cancers guérissent en Afrique. Etant donné que les diagnostics sont très tardifs. Il n’y a pas de dépistage. Il y a 27 pays en Afrique qui n’ont aucun centre de cancérologie, aucun cancérologue et de radiothérapie. La Côte d’Ivoire dispose d’un centre de radiothérapie.

 

Vous avez présenté toute à l’heure une cartographie présentant la situation de certains africains. Quelle est la situation de la Côte d’Ivoire ?

L’Afrique n’ a pas encore pris conscience de l’épidémie de Cancer qui l’attend dans les années qui viennent. Les pays africains n’ont pas formé assez de cancérologues, ils n’ont pas assez développé de structures de prise en charge du Cancer, de radiothérapie et d’oncologie médicale. Clairement, cela va poser un problème d’inadéquation des moyens mis en œuvre et les défis lié à cette maladie dans l’avenir. Surtout sur le continent africain, c’est un problème important. Le Cancer étant un problème politique, il faut que les politiques le prenne à bras le corps. Qu’ils s’engagent volontairement dans la lutte contre cette maladie auprès des spécialistes et fassent des formations. Pour que demain, il y ait assez de moyen pour traiter les cas de cancer.

Ça devrait coûter cher tout de même les évacuations des malades du cancer vers l’Europe voire vers un pays africain comme le Maroc ?

Il faut que les malades du Cancer soient pris en charge dans leurs pays. Cela nécessite le développement des structures dans ces pays-là. Le fait d’envoyer les malades à l’étranger n’est pas une solution. Une solution provisoire certes mais la solution durable c’est la formation et la création de structures spécialisées dans le pays du malade.

C’est dû à quoi le Cancer ?

30% des cancers sont dus au tabac. D’où la nécessité de stratégie de réduction des risques. Car je ne crois pas qu’il y aura un monde sans tabac. Il y aura les mafias et les trafics. Donc on n’empêchera pas de fumer. Mais il faut fumer des cigarettes moins dangereuses notamment la cigarette électronique. 30% des cas dus aux hormones. Sur ces là, on ne peut pas faire grande chose. Nous avons l’alimentation dont la qualité se détériore et dont la quantité augmente. Il faut revenir à des alimentations plus traditionnelles. Moins riche, moins grasse, moins salé, moins calorique(…) Une alimentation doit- être équilibrée. Il faut plus d’activités physiques.

Parlez- nous un peu de votre plan anti-cancer qui a fait des émules à travers le monde ?

J’ai aidé beaucoup de pays à mettre en place leurs plans nationaux. L’intérêt d’un plan national, c’est la coordination, l’évaluation, les financements intégrés. C’est-à-dire qu’ au lieu d’avoir des gens qui font la prévention, la recherche et le dépistage, tout le monde travaille ensemble. Afin que de la prévention jusqu’ aux soins palliatifs, la lutte contre le cancer soient efficace.

Adjamé-village/Construction du quatrième pont: Une délégation de villageois reçue par Le Sg de la préfecture d’Abidjan aujourd’hui

mercredi, 12 septembre 2018 06:42 Written by

Sauf changement de dernière minute, c’est en principe ce lundi 10 septembre 2018 à 14 heures, qu’une délégation de la communauté villageoise d’Adjamé-village sera reçue par le secrétaire général de préfecture d’Abidjan, en présence de M. Ouattara Issa, le Responsable de la cellule de coordination du projet de transports urbains d’Abidjan( Ptua). Cette rencontre qui fait suite aux violentes manifestations du 07 septembre 2018, permettra aux différentes parties, d’aplanir les divergences, poursuivre la campagne de sensibilisation sur le bienfondé de ce projet de développement et sur ce qui est prévu en termes de dédommagement des populations touchées par la réalisation du projet. « Il s’agira pour nous de les rassurer une fois de plus et prendre leurs préoccupations ( …) en vue de trouver des solutions. Il y a trop de rumeurs infondées malgré le contact quasi permanent que nous avons avec les impactées. Or, ils ne seront jamais déguerpis sans être indemnisées. Sur la base d’une négociation individuelle, à ce jour, nous avons recensé plus de 14 mille ménages dans l’emprise du projet dont plus de 6 mille ont déjà signé les procès-verbaux pour être payés. Le début du paiement des premières personnes est prévu pour la semaine prochaine.» nous a préciser M. Ouattara Issa. Qui ne manque d’ajouter que toute personne physique ou morale située dans la l’emprise du projet est éligible à l’indemnisation. De gros efforts ont été fait par l’Etat pour amoindrir l’impact de cette opération sur les populations impactées A titre d’illustration, la loi autorise qu’on paye trois mois de caution et un mois d’avance. Pour quelqu’un qui paye un loyer de 10 000 f cfa. On devrait lui payer 40000 cfa or l’Etat paye 230000 cfa. Pour rappel« L’ouvrage en lui- même coûtera 103 milliards de Fcfa, quand 30 milliards de Fcfa serviront à l’indemnisation des populations touchées par la réalisation du projet. 3,5 milliards de Fcfa et 4,6 milliards de Fcfa seront affectés respectivement à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’ouvrage déléguée » Les travaux dureront officiellement 30 mois, quoique l’entreprise China State Construction Engineering Corporation en charge des travaux a promis livrer l’ouvrage dans un délai de 26 mois. Au total, 6 967 bâtisses qui sont potentiellement affectés par le projet, sont réparties comme suit : 4119 dans la commune de Yopougon, 1901 dans la commune d’Attécoubé et 947 bâtisses dans la commune d’Adjamé

 

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Municipales à Dimbokro: Le maire sortant reçoit du soutien

dimanche, 02 septembre 2018 03:55 Written by

Des agents en service à la mairie ont promis de soutenir la candidature du maire sortant, Bilé Diéméléou Gabriel, désigné comme le porte-étendard du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) aux élections municipales du 13 octobre prochain pour cette circonscription. Lors d’une rencontre qu’animait le maire Bilé Diéméléou, vendredi, avec le personnel de l’institution décentralisée pour expliquer le bien-fondé de son choix d’aller en RHDP aux municipales 2013, ces agents ont affirmé leur adhésion à la vision de développement du maire . "Nous vous soutiendrons quel que soit les difficultés; (..) sachez que nous sommes fiers de vous à la mairie. Nous ferons en sorte que vous soyez réélu ", ont-ils promis par la voie de plusieurs agents. Le maire Bilé a dit sa joie de voir tout le personnel de la mairie lui promettre leur engagement à ses côtés en dépit de leur diversité idéologique, a souligné la nécessité d’être ensemble pour bâtir Dimbokro. Il a indiqué que le développement n’a ni couleur ni odeur. "Seules la paix et l’union constituent le levain qui boostent le développement. Nous avons besoin de tous les cadres de Dimbokro pour construire notre cité et mon slogan vous le savez est ensemble tout est possible", a-t-il ajouté. Répondant à ses détracteurs, le premier magistrat de la commune de Dimbokro a balayé du revers de la main, toute idée de trahison de son parti, le PDCI. "Je suis PDCI, c’est mon parti et je n’ai pas trahi le PDCI. Je ne suis pas un homme qui trahit", s’est-il défendu, expliquant la nécessité d’aller en rang serré pour une Côte d’Ivoire de paix et réconciliée avec elle-même. Le RHDP unifié est une coalition de partis politique dont l’objectif, selon les initiateurs, "est de consolider les acquis de la gouvernance du RHDP qui ont permis à la Côte d’Ivoire d’être aujourd’hui un pays performant".

(AIP)

 

Tabagisme en Afrique: 75% des fumeurs approchés voudraient arrêter ….

samedi, 01 septembre 2018 05:17 Written by

« En 2016, 2,6 millions de fumeurs aux Usa ont opté pour la vaporisation. Aussi, l’augmentation du nombre de fumeurs chez les jeunes, n’est pas aussi élevé qu’on le pense. Il faut encourager la vaporisation » propos de Gregory Conley, président de American vaping association,( Ava). Qui venait ainsi de planter le décor en ouverture d’une série de panels. C’était à la faveur d’une rencontre internationale ayant pour thème général : « Réduction de la nocivité du Tabac : Passerelle vers une Afrique sans Fumée ». C’était à Johannesburg, la capitale économique sud-africaine, les 13 et 14 août2018. Belle tribune, pour une cinquantaine de professionnels des médias membres respectifs du Réseau des journalistes observateurs de l’industrie de la nicotine et du tabac (Rejoint) et de sa pendante anglophone Renotoni), à suivre les panels animés par les militants antitabac, industriels, professeurs d’université et des médecins. Par ailleurs, il nous est revenu lors des échanges, que : « 75% des fumeurs approchés voudraient arrêter. Malheureusement quand ils sont stressés ou ils se retrouvent devant leur tasse de café, ils se remettent à la cigarette » Aussi, le Pr Praneet Valodia professionnel de la Santé, a dit que : « En Afrique du Sud 50% des fumeurs se trouvent la couche la plus défavorisée et dans la masse des chômeurs. Interdire de fumer dans les restaurants et les lieux publics, est certes une bonne chose, mais est-ce que tout le monde y va ? Il faut donc tenir comme de la grande majorité de la population. Ici, 30% des personnes qui fument pensent qu’il faut réduire la nocivité» Faut-il alors proposer des alternatives pour aller vers un monde sans fumée ? Apparemment oui. Si l’on s’en tient au propos de Marcelo Nico, le Directeur général de Phillip Moris South Africa quand il dit : « Nous avons contribué depuis quelques années, à la santé à travers le monde. Nous avons arrêté de vendre du tabac. Nous sommes en Afrique du Sud.Ici c’est le premier pays où nous avons envoyé et expérimenté nos alternatives innovants. Par ailleurs, nous allons continuer à travailler mains dans la main avec les chercheurs au niveau de la science et la technologie autours des alternatives indiquées plus haut. Nous voudrons du haut de cette tribune, pour inviter les fumeurs à abandonner la nuisance traditionnelle en adoptant les produits de substitution » Par ailleurs M. Marcelo Nico n’a pas manqué de faire une autre proposition quand il dit : « Donnons l’opportunité à tous les consommateurs d’aller vers des produits innovants en utilisant des produits moins nocifs .Nous voulons que la majorité adopte ce changement(…) » Pour faire avancer la lutte antitabac en Afrique, les médias doivent jouer une rôle de premier plan. Non seulement au niveau de la sensibilisation mais aussi de demander aux gouvernants des comptes sur ce qui est fait des recettes tirées de l’industrie du tabac. Surtout en termes d’investissements dans le secteur de la santé, de l’éducation et de l’assainissement par exemple.

L’industrie du tabac : Une affaire de gros sous…

Un pays comme le Malawi grand producteur de tabac en Afrique tire 80% de ses recettes d’importation du tabac. Quid de certains pays de l’Afrique de l’ouest comme la Côte d’Ivoire ? Dans ces pays- là , le tabac est soumis à une taxe spécifique et rigoureuse. Toutes choses qui n’empêchent pas le développement de la contrebande qui alimente des réseaux mafieux. Selon des sources bien introduites dans l’univers des industriels du tabac, « le tabac est un produit délicat, sensible et légal. L’industrie du tabac est soumise à une taxe spécifique et 75% du coût de vente du tabac vont aux Etats, sous forme de taxe. L’industrie du tabac a un enjeu économique et social. Au Mali par exemple, la deuxième marque de cigarette la plus vendue vient du trafic illicite dont les ressources servent à financer les activités de commerces illicites. Nous ne sommes pas contre une taxation du tabac mais voulons une taxation juste » Mieux, aux dires d’experts, « l’Afrique de l’ouest est une zone économique en croissance qui a ses défis et ces enjeux. Nous essayons de nous insérer dans le tissu économique. Si nous faisons des estimations sur la période 2007- 2015, nous pouvons dire que notre groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 300 milliards de Fcfa dans la zone. En termes de droits spécifiques sur les tabac, nous sommes autour de 100 milliards de Fcfa que nous avons payés aux titre des impôts et taxes aux Etats » Des chiffres officiels qui font languir mais qui ne profitent plus aux petits tabaculteurs notamment dans la partie centre et nord de la Côte d’Ivoire. Car, depuis la fin de la décennie 1990, avec la baisse du prix du Kilogramme de tabac aux petits tabaculteurs ivoiriens, l’activité a pris du plomb dans l’aile. Malgré tout, l’industrie du tabac continue de rapporter gros à la chaine des acteurs, en dépit du fait que le tabac pourrait causer la mort d’un milliard de personnes durant ce 21e siècle( Voir encadré). Pour le Docteur Dr Kgossi Letlape président de l’Ordre des Médecins et Dentistes sud-africains, « C’est au media de demander des comptes aux gouvernants sur l’utilisation des recettes générées des importations et exportation du tabac. Sans oublier la sensibilisation des consommateurs sur la réduction de la nuisance du tabac » Non sans inviter les africains à véritables prises de conscience quant à l’application et à la transposition des textes de l’Organisation mondiale de la Santé ( Oms) dans les textes nationaux . Le Dr Kogssi a dit : « Nous avons la convention cadre pour la lutte contre le tabac dont tous les pays sont membres. Chaque pays à la possibilité de ratifier ou non. De transposer ou non cette convention ou non dans ses propres lois. C’est comme ça que les Usa qui est pays puissant n’ a pas signé. Mais les Usa ont une agence nationale qui est la Fda( Food and drug administration). Ils ont leur propre loi qui n’a rien avoir avec ce que fait l’Oms. Eux, ils tiennent compte de leur propre contexte socio- économique, contexte des affaires. Il en est de même dans l’Union européenne( Ue). Où les pays membres décident entre eux, de ce qu’ils peuvent intégrer au titre des résolutions de la convention. Aussi il y a une partie des recommandations de la Convention indiquée plus haut dont ils disent qu’ils veulent intégrer à leur guise à leur texte national. Par exemple si nous prenons l’exemple de la Nicotine, la convention dit qu’il faut telle concentration( …) » Aussi, lors de sa communication, il n’ a pas manqué d’interpeller l’Union africaine en ces termes : « Dans l’Union africaine,( Ua) on en parle pas et on adapte pas ce qui est dit au niveau de la convention. Prenons par exemple le cas du Malawi qui est un grand producteur africain de tabac. Ce pays devrait à son niveau voir comment protéger son marché. Mais que dit-il en ce qui concerne l’emballage neutre de cigarettes ? « On devrait pouvoir en discuter. Parce que dans nos pays ça favorise le trafic, la contrefaçon et la contrebande sur les cigarettes. On devrait pouvoir organiser un forum pour en débattre. Avec ça on ne peut plus avoir de contrôle et tracer la production locale. Si tous les produits illégaux fleurissent, ça va être difficile pour l’industrie locale dont tous les actifs vont péricliter(…) » estime notre activiste de la Santé. De l’avis de M. Amadou Mahtar Bâ, le Président d’All Africa, qui a facilité les échanges estime que les débats ont été fructueux attestant d’un réel intérêt des journalistes sur la question du tabac en Afrique. D’ailleurs une de leurs recommandations fortes porte sur le renforcement de capacités pour mieux appréhender les réalités de ce milieu. Une « exigence » d’autant plus justifiée que, face à la question aussi importante que cruciale du tabac, les experts se sont faits très diserts sur le rôle des journalistes. Qui, doivent, entre autres, « comprendre pour aider les citoyens à comprendre », « ne pas prendre position », « être ouverts aux critiques » et « objectifs ».

Bamba Mafoumgbé, envoyé spécial à Johannesburg (Afrique du Sud, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Légende photo : Une vue des journalistes et experts lors du séminaire de Johannesburg

Encadré : Le circuit mafieux de la contrebande de la cigarette en Afrique de l’Ouest

Selon les chiffres de consommations nationales et ce qui est consommé sur place, chiffres fournis par les majors, « la quantité de cigarettes introduites à partir des pays du Golfe de Guinée, est de 16 milliards de cigarettes soit 100 millions de paquets de cigarettes au minimum qui partent du sud notamment des ports, vers l’Afrique du Nord. Les bénéfices sont estimés à 800 millions d’Euros ( 542 milliards de Fcfa) ne profitent pas seulement aux trafiquants mais aussi groupes armés en général, récupèrent une partie de cet argent pour eux –mêmes » dit-il. Avant d’expliquer dans les détails quand il dit : « Le principe de base, c’est de faire entrer ces cigarettes par des ports du Golfe de Guinée en Afrique de l’ouest, vers les autres pays de l’Ouest en les faisant remonter par des routes connues en direction de l’Afrique du Nord notamment l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Lybie et l’Egypte qui consomment 49% de ces cigarettes- là. 44% de la consommation ce sont les pays de l’Afrique du Nord qui ont le plus de taxe sur les cigarettes.. Il s’agit donc de remonter ces cigarettes et profiter de la différence de la taxation. Ces cigarettes arrivent par centenaires dans les ports de l’Afrique de l’Ouest Nouaguibour( Mauritanie), Conakry,San pedro, Abidjan, Lomé et Cotonou à qui il est payé tout ce qui est légal. Ils aiment les bons ports ( …) et acheminés vers des pays comme le Burkina Faso. Où les conteneurs sont dépotés et les cigarettes stockées dans les entrepôts. Pour être par la suite convoyées par 4X4 vers l’Afrique du Nord.

Bamba M.

Pratique de mendicité transfrontalière aux carrefours d’Abidjan: Dans la mafia des ‘ mères sahéliennes’ qui exploitent leurs enfants

vendredi, 24 août 2018 08:44 Written by

Malgré l’existence de textes pertinents pour combattre l’exploitation des enfants, le phénomène de la mendicité transfrontalière persiste à des carrefours de certaines grandes villes ouest africaines dont Abidjan. Où des ‘mères sahéliennes’ incitent leurs enfants à faire la manche… Reportage…

 

Ce mardi 17 juillet 2018, il est 9heures 15 mn. Nous sommes au grand carrefour de la Riviera 2 dans la commune chic de Cocody. A cette heure de la journée de temps ensoleillé, ce carrefour grouille de monde. Vendeurs ambulants d’accessoires de téléphones portables et d’ameublement de maison proposent leurs marchandises aux passants et autres automobilistes. Soudain, notre attention est attirée par les agissements de certaines femmes aux cheveux de femmes blanches qui lâchent leurs garnements contre les passants. Non sans leur tendre la main. Passants et automobiles n’échappent pas à ‘la trappe’. Soudain, deux d’entre eux tout en nous tendant la main, s’agrippent à nous. Pas facile de s’arracher à eux, sans leurs laisser un jeton. Très fréquents en ce feu tricolore, ils n’échappent pas aux regards des usagers et autres piétons qui leur donnent bien souvent quelques piécettes. Et vrouounnnn !démarrent-ils aussitôt. Mais d’où viennent –ils ces femmes de race blanche qui incitent leurs enfants à la mendicité? Qui sont –ils et pour avoir choisi certains grands carrefours des quartiers huppés d’Abidjan pour faire la manche ? Nous n’en savons pas grand-chose. Selon les premières informations que nous avons pu recueillir, nous indiquent qu’ils sont Touaregs. Un peuple reparti entre cinq pays : le Mali, le Niger, le Burkina Faso et l’Algérie ( Voir encadré). Bref, nous avons essayé en une demi- journée durant de pénétrer l’univers de ces mères et maman mendiants hors du commun qui visiblement lâchent express leurs enfants contre les passants pour se faire de petits jetons pour manger. Sur place, ce vendredi - là, nous décidons de jouer le jeu avec eux, question pour nous de leurs soutirer des brides d’informations. Mais avant, nous prenons soin de déclencher notre dictaphone et leur tendre des piécettes pour les appâter. Notre stratégie semble prendre et nous commençons à baragouiner du français avec eux « Comment tu t’appelles si tu me dis ton nom, je te donne cadeau.. L’argent, l’argent» Il n’en fallait pas plus pour qu’ils se ruent sur moi. C’est alors qu’ une plus grande, le visage bien taillé et les dents blanches se mêlent de la partie et les enfants se rétractent aussitôt. Que s’est-il passé ? Elle a dû dire aux enfants de faire attention à l’appareil que je tenais en main. Dès que nous avons lâché les premiers jetons, ils ont commencé à revenir à la charge et la conversation reprend : « Toi tu viens de quel pays et tu habites quel quartier à Abidjan ? » L’air fuyard et très réservée, elle nous répondra : « Nigeria… ! » En pleine conversation, nous sommes interrompus par Hamadou M. Il est commerçant ambulant la journée et les soirs, il tient un point de vente de chaussures de seconde main au sous quartier Riviera Bonoumin. Originaire du Niger, Hamadou M, la quarantaine environ, semble connaitre ces transhumants qu’on retrouve dans plusieurs grandes villes de l’Afrique de l’Ouest. Citons Bamako, Ouagadougou, Dakar et Abidjan. Pour ne citer que ces villes- là. Selon Hamadou, « Ces dames qui exposent leurs enfants à la mendicité sont d’origine Touareg. Un peuple à cheval sur plusieurs pays dont mon pays le Niger et le Mali. Ces femmes que vous voyez- là ne sont pas sédentaires. Elles vont de ville en ville et payent le transport avec les peu d’argent qu’elles reçoivent de la mendicité. Elles n’aiment pas travailler. Et pourtant ce grand garçon qui essuie les vitres peut apprendre un métier… Mais que non ! » Il est 11heures, le soleil continue sa marche vers le Zenith. Nous continuons de glaner des informations croustillantes sur ces ‘mères voyageuses’ et leurs enfants. Nous revenons vers notre belle Touareg bien mise dans un pantalon en tissu un peu crasseux et tricot pollo de couleur jaune délavé. Alors que nous étions bien partis pour approfondir notre bref dialogue, une autre plus âgée, la cinquantaine environ, certainement la chef du groupe les rappelle à l’ordre. Après avoir insisté, elle nous répondra dans français approximatif, qu’ils habitent derrière ‘le garage Abdahalla’ à la lisière d’Adjamé-Attecoubé. Quelques jours plus tard, nous avons pris rendez-vous avec un informateur au lieu indiqué pour dix- huit heures. Il nous a fait poiroter. Mais qui se cachent derrière cette affaire Malgré cela, nous leur remettons quelques jetons, non sans promettre de continuer à percer le mystère de ces mères mendiantes et leurs enfants.

Dur, dur de percer le mystère de ces transhumants…

Le vendredi 17 aout 2018, il est 11 heures, nous voici à nouveau au carrefour de la Riviera 2, sur le grattoir sud de l’échangeur du même nom. Cette fois –ci, nous nous intéressons aux va et vient de petit garçon teint claire crasseux et portant des maillots aux couleurs de l’équipe nationale de football du Niger, les Mena. Un autre jour, on le retrouve dans la tunique de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire : Les éléphants de Côte d’Ivoire. Très à l’aise dans son maillot, les joues dévorées par la faim, notre petit, la dizaine environ, a trouvé une autre astuce : Que de te tendre simplement la main, il a désormais un éssuie- glace et une petite bouteille d’eau savonneuse, pour aguicher les automobilistes. Ça marche pour lui !. Des propos recueillis auprès de certains automobilistes nous le confirment bien. « Ca fait un bon moment que ce petit garçon est ici à ce feu tricolore. Au départ il se faufilait en les véhicules pour tendre la main, mais depuis, il a changé de stratégie. Avec sa bouteille d’eau et son essuie –glace, il se fait un peu de sous. Moi en tout cas quand je passe par là et qu’il vient vers mon taxi-compteur, je luis glisse une pièce de 100Fcfa. Mais je pense que la place de ces enfants n’est pas à un carrefour. Se faufiler entre les véhicules pour mendier, les expose à des risques d’accidents. Le gouvernement ivoirien doit soit les ramener à leur origine via leurs consulats soit les envoyer dans un centre de rééducation et mieux démanteler cette filière » estime Kouakou Koffi, un chauffeur de taxi- compteur.

Les révélations de certains experts africains..

Tout comme lui, Mamadou Doumbia, journaliste spécialisé dans les questions humanitaires nous apprend : «(…) il s’agit là et sous nos yeux, d’une autre forme d’exploitation des enfants et qui profite à des individus tapis dans l’ombre. C’est une filière bien organisée allant des zones sahéliennes vers certaines grandes villes comme Abidjan. Il faut la démanteler(…). Il y a quelques années de cela, un réseau d’exploitation des enfants à des fins de mendicité au grand rond –point d’Abobo, a été découvert(…) » Le confrère Doumbia ne manque pas d’ajouter et cela de façon catégorique: « Ces enfants selon les informations dont nous disposons, viennent des pays de l’Hinterland. Certains indexent formellement deux pays que sont le Mali et le Niger. Je pense qu'une étude approfondie sur la question sera utile pour plus de précisions. Nous répondons par l'affirmatif. Pour dire qu’ il s'agit d'une mafia qui organise ce trafic sous le couvert de visite à des parents en Côte d'Ivoire. Ces enfants sont déposés chaque matin de bonne heure et ramassés par la suite le soir. Nos informateurs parlent de la commune d'Adjamé et aussi d'Abobo. Une fois encore ce sujet mérite un traitement professionnel de la part de journalistes et aussi de chercheurs » Au Sénégal, la filière est aussi visible. Des propos du confrère sénégalais Souleymane Thiam, donne du poids à cette affirmation quand il dit : « La présence de femmes et hommes de race blanche, du genre arabe, est remarquée dans les milieux de la mendicité au Sénégal. Généralement, les adultes sont installés quelque part, et les enfants vont à l'assaut des passants, de façon assez gênante le plus souvent. Ils viennent et vous agrippent(…) Pour l'ampleur, ça me semble négligeable. Parce qu'on ne les voit pas partout et tout le temps. Personnellement, j'ai l'habitude de les voir dans la banlieue dakaroise, dans une localité appelée Pikine, et souvent on peut rester de longs mois sans que ce ne soit le cas. Idem dans la capitale » S’agissant toujours du Sénégal, dans un rapport paru en 2010, Human Rights Watch estimait déjà à 50.000 le nombre de ces jeunes enfants, essentiellement des garçons. Mais avec quel moyens et à partir de quel texte combattre une telle exploitation transfrontalière et commune à plusieurs grandes agglomérations de l’Afrique de l’Ouest ?« Certainement en s’appuyant sur les textes qui existent en la matière aussi bien en Côte d’Ivoire qu’ à l’échelle régionale » estime Mamadou Doumbia qui ne manque pas de nous orienter vers Kavokiva, une société coopérative agricole très active dans la lutte contre l’exploitation des enfants notamment la lutte contre l’élimination des pires formes de travail des enfants( Pfte) dans la cacaoculture. Malheureusement, nos démarches n’ont pu aboutir. Sommes –nous en face d’autre d’un autre type de traite des humains ? Visiblement oui si l’on s’en tient à l’éclairage de M. Sigui Mokié Hyacinthe, précédemment Administrateur national de Programme au Bureau international du travail ( Bit/Ipec) et qui dit : « la traite est le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiement ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ». Aussi, notre expert qui est désormais en fonction à l’Organisation des nations unies pour l’enfance( Unicef) ajoute que « si la traite se fait dans le pays, on parle de traite interne, mais si c'est entre deux pays, on parle de traite transfrontalière. Les victimes de traite seraient amenées par des pisteurs, souvent les employeurs eux- mêmes ou des réseaux de placement ». Mais que disent les textes pertinents sur la pratique de la mendicité en Côte d’Ivoire ? Sur la question, à l’issue d’ un conseil des ministres en date du mercredi 29 juillet 2015, le gouvernement ivoirien avait annoncé que « les parents qui violent la loi qui impose la scolarisation obligatoire de six à 16 ans, pourront subir une peine de prison de deux à six mois et une amende pouvant aller jusqu’à 500.000 Fcfa (762 euros) ou l’une ou l’autre de ces deux peines seulement, et que cette mesure devrait entrer en vigueur dès la rentrée 2015-2016 » Des études indiquent qu’en Côte d’ivoire, près de 9 000 enfants seraient victimes de traite en Côte d'Ivoire et 37 359 seraient contraints à travailler. Deux secteurs d’activité abritent l’essentiel du travail des enfants : le secteur agricole (53,4%) et le secteur des services (35,6%). 1 424 996 enfants sont concernés par le travail des enfants à abolir, soit sept enfants sur dix économiquement occupés et un enfant sur cinq âgé de 5 à 17 ans. Parmi ces enfants astreints à un travail à abolir, 64,3% le sont dans le cadre familial, en qualité d’aides familiaux. Et dans quatre cas sur dix, le travail à abolir est effectivement dangereux. En effet, sur les 1.424.996 enfants âgés de 5 à 17 ans qui sont astreints à un travail à abolir, 539.177 sont impliqués dans un travail dangereux, soit 37,8%. En ce 21ème siècle, la mendicité imposée aux enfants devrait être considérée comme une Pire forme de travail des enfants( Pfte) que l’Etat dans sa mission régalienne, devra éradiquer effectivement cette autre forme de mendicité, du moins en Côte d’Ivoire

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Encadré. Ce que disent les textes….

Le mercredi 24 juillet 2013, le gouvernement ivoirien avait fait savoir qu’à compter du 5 août 2013, « tout mendiant ou vendeur ambulant chopé à un carrefour de la ville d’Abidjan assumera les conséquences qui en découlent » Aussi,l’article 190-nouveau du Code pénal ivoirien de juillet 1995, stipule que « toute personne qui est capable d’exercer un travail rémunéré et qui se livre habituellement à la mendicité est punie d’un emprisonnement de trois à six mois et peut être frappée pendant cinq ans d’interdiction de séjour, ou d’interdiction du territoire de la République, ou d’interdiction de paraître en certains lieux ». Mais comme cela est bien reconnu de la Côte d’Ivoire, « notre pays dispose de très bons textes mais c’est toujours leurs applications qui posent problème » Nous sommes en 2018 et l’on voit et cela pour généraliser, encore aux abords des grandes voies, des rues et de certaines mosquées d’Abidjan des parents qui par ignorance ou par défi de ces lois, forment leurs progénitures à la mendicité au lieu de les diriger vers les bancs de l’école. Dans certains quartiers de Cocody, le quartier chic d’Abidjan, dont les alentours de la mosquée de la Riviera Golf, le phénomène est observé. La Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989, entrée en vigueur le 2 septembre 1990, stipule en son article 28 que « les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances, ils rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous ». La Côte d’Ivoire a ratifié cette convention le 4 février 1991. En la ratifiant, elle s’est engagée à faire de la protection de toutes les personnes âgées de moins de 18 ans, une priorité gouvernementale et à rendre compte chaque cinq ans, auprès des Nations Unies de l’application de ladite convention dans le pays. Fort de ce constat, l’on s’interroge sur la pertinence et l’effet des mesures prises pour obliger les parents à scolariser leurs enfants en vue de leur offrir l’alternative de s’offrir un lendemain meilleur autre que l’expertise en mendicité. Ces « mères sahéliennes » sont-elles des cas isolées ? Selon nos investigations, ces femmes qui exploitent leurs enfants ainsi sur la voie publique, sont d’origine Touareg. Ces derniers sont aujourd'hui au moins 1,5 million, répartis entre cinq pays: Niger (800 000), Mali (500 000), Libye, Algérie et Burkina-Faso (de 30 000 à 50 000). Des recoupements nous font dire que l’existence de cette filière n’est pas nouvelle en Côte d’Ivoire.

Bamba M.

Malfaçon et dégradation précoce des ouvrages réhabilités: Des recettes pour combattre un fléau budgétivore…

mardi, 21 août 2018 13:36 Written by

La dégradation très rapide des infrastructures routières qui viennent d’être réhabilitées à grand frais par l’Etat et donc sur le dos du contribuable ivoirien, n’échappe à personne. La mauvaise qualité des travaux avec certains ouvrages parfois mal implantés et inadaptés ont nécessité la réhabilitation de bon nombres de routes déjà réalisées dont l’axe Singrobo-Yamoussoukro, long de 85,5 km sur l’autoroute du Nord réhabilité seulement deux ans après sa livraison. Il en va de même pour la route Kotobi-Akoupé, en cours de réhabilitation alors que l’ouvrage n’a pas encore été réceptionné. Ils pouvaient par conséquent redescendre rapidement sur Bongouanou et progresser sur M’Batto, Tiémélékro d’une part et Dimbokro et Toumodi d’autre part. Mais le craquement du tablier du pont ainsi que de ses passages piétons du fait de la crue du fleuve Agbo a poussé les voyageurs à solliciter de nouveau l’unique alternative qui s’offrait dans le temps à eux. Il s’agit d’emprunter la voie plus longue menant à Daoukro, en passant par le carrefour de Bonanhouain puis par la ville d’Arrah, avant d’atteindre Kotobi. Ce n’est pas tout ! Sur la section Bassam-N’Zikro distant de 45 km, « un rapport de l’Ageroute et la mission de contrôle des travaux du chantier relève également de graves dysfonctionnements dans l’exécution du projet » a indiqué récemment à la presse une délégation du ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier qui était sur le site dudit chantier pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. D’un coût de 5,8 milliards de francs Cfa, ces travaux qui ont débuté le 14 février devraient s’achever le 14 août 2018, soit une durée de six mois. Sur place, il a été constaté que les travaux ont connu un grand retard avec un taux d’exécution par l'entreprise Etracon de 15% à deux semaines de la livraison de cette section.«Le chantier Grand-Bassam-Aboisso principalement la section Bassam-N’Zikro connait beaucoup de difficultés. Vous avez pu le constater avec nous que nous enregistrons un taux d’exécution de 15% avec un programme prévisionnel de plus de 85% du délai imparti pour la réalisation de ces travaux», a déploré le Directeur de cabinet, qui n’est autre que M. Yao Aristide. Face aux plaintes récurrentes des usagers, le ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier via les structures sur sa tutelle technique que sont : l’Agence de gestion des routes( Ageroute) et le Fonds d’entretien routier( Fer) a décidé de monter sur ses grands chevaux. Ce pour sanctionner les entreprises qui seront désormais fautives. Le ministre Amedé Kouakou a donné récemment le ton à Yamoussoukro à la faveur du lancement du programme d’entretien routier 2018( Per 2018). Il faut lutter contre la malfaçon et le bricolage dans l’entretien routier et donner toute sa chance aux Petites et moyennes entreprises locales à compétire demain à change égale avec les multinationales à qui l’Etat confie les marchés de construction des ouvrages d’envergure en Côte d’Ivoire. M. Pierre Dimba, le Directeur général de l’Ageroute, lors d’une séance de formation et de sensibilisation à Yamoussoukro à l’intention des dirigeants d’entreprises opérant dans le Bâtiment et travaux publics( Btp). Profitant de l’occasion, il a dénoncé le fait que malgré les montants importants investis par le gouvernement, certains travaux exécutés se dégradent prématurément. Puis d’imputer cela, non seulement, à la mauvaise qualité des matériaux utilisés, mais à des dispositions prises par des entrepreneurs qui exécutent des travaux qui ne sont pas toujours conformes. « La responsabilité principale pèse sur l’entreprise qui doit faire l’autocontrôle pour que ce qu’elle livre soit conforme et ait la durabilité attendue », a-t-il indiqué. Non sans rappeler le texte pris par le gouvernement en vue de sanctionner les entreprises qui auront à exécuter des travaux de mauvaise qualité. Mais que dit le Groupement ivoirien des Travaux publics( Gibpt) dont des membres sont donc indexés ? . M. Eponon Philippes, le président dudit groupement est formel quand il dit : « Le reproche peut être justifié. Dans toute communauté, il y a toujours des brebis galeuses. Mais le fait essentiel qu’on doit retenir, c’est que la cause essentielle des malfaçons vient du défaut de financement. Je m’explique : Les Petites et moyennes entreprises manquent de trésorerie pour honorer leurs engagements. Généralement une entreprise qui démarre commence avec une banque. Qui l’accompagne et espère que cette Pme va faire une prestation pour laquelle, elle doit être payée. Au bout d’un délai, la Banque ne voit pas un paiement arriver, coupe donc tout financement à cette entreprise. Qui est obligé de terminer le travail pour espérer recevoir le paiement » Mais que dit la Banque Mondiale sur l’exécution des marchés ? M. Maurice Adoni, expert en passation des marchés au bureau de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, que nous avons approché, invite à une formation plus accrue des entreprises. Aussi, il a levé un coin de voile sur le processus de passation des marchés au niveau de la Banque Mondiale,( Bm). Il y a de cela quelques années, M. Adoni nous confiait : « pas de pays développé s’il n’ a pas en face, des entreprises capables(…) » Et d’ajouter que : « Depuis 2008, avec l’implication de tous nous enregistrons des résultats exceptionnels en Côte d’ivoire avec des impacts immédiats et visibles de leur intervention de la banque. Vous pouvez mener votre propre enquête et nous revenir(…) Pour ce qui est de la mise en œuvre des financements nationaux, nous constatons qu’il y a des lenteurs, des corrections à apporter. (…) Au niveau des entreprises, nous constatons d’une manière générale qu’il faut une bonne formation et qu’il faut qu’elles prennent conscience de leur rôle essentiel dans la mise en œuvre du budget. Quand on parle de consommation du budget, c’est surtout l’efficacité des entreprises. Ce qui suppose que les entreprises sont équipées et elles planifient et exécutent dans le délai, les marchés qui leur sont confiés. Sur ce point nous constatons que des faiblesses existent tant dans la compréhension des procédures de marché au niveau des entreprises ivoiriennes, mais aussi au niveau du respect du cahier des charges » Que dire de la grogne des entreprises face au non- respect des délais de paiement? Sur cette question notre interlocuteur estime que : « Les entreprises se plaignent du non-respect des délais de paiement. Le non-respect des délais de paiement expliquent en partie les insuffisances que nous avons évoquées plus haut. Cette question doit être adressée afin d’arriver à une exécution optimum des marchés. En tout état de cause, un pays ne peut pas se développer s’il n’a pas en face, des entreprises capables de tenir les engagements des autorités contractantes qu’elles satisfassent à la commande publique » Et pourtant , le même Etat est prompte à payer les factures des entreprises étrangères et traine les pieds quand il s’agit des Pme locales. Là encore, le point de vue de notre expert de la Banque mondiale devrait inciter nos responsables des entreprises qui travaillent pour l’Etat, à aller dans davantage d’une plus grande professionnalisation. M. Maurice Adoni affirme : « Peut-être que les multinationales demandent à l’Etat de respecter les dispositions du marché. Ça aussi, c’est le professionnalisme. Vous avez un contrat avec l’Etat, s’il ne respecte pas les dispositions de ce marché, il faut les lui rappeler. Une entreprise est créée pour gagner de l’argent ; donc avoir les marchés et être payée lorsqu’elle exécute ses marches. C’est ce que font les multinationales avec leurs services juridiques qui font appliquer les dispositions dont elles sont attributaires. Ceci est valable pour toutes les entreprises attributaires de marches en Côte d’Ivoire. En cas de réprimande l’Anrmp saisit fera valoir les droits de cette entreprise. »

Ce que dit la loi si des avaries sont constatées

En Côte d’Ivoire, la loi dit que quand une entreprise remporte un marché et qu’à l’issue de l’exécution, des avaries sont constatées rapidement, elle doit payer. Mais nous avons bien l’impression que les textes ne sont pas respectés. Sollicité pour avoir son avis M. Adoni ajoute : « Nous voudrons repréciser qu’il y a plusieurs acteurs dans le système de passation de marché. Nous avons l’autorité contractante qui passe le marché et l’attributaire qui exécute (les prestataires). Nous avons indiqué plus haut qu’une entreprise est créée pour gagner de l’argent. Donc s’il y a des dispositions du marché qui ne sont pas respectées ou que le marché n’a pas été bien fait, il ne faut pas payer. Si vous avez payé et que vous vous rendez compte que par la suite, qu’il y a des anomalies, il y a la retenue de garantie. Si au cours de la période de garantie, des avaries apparaissent comme vous le dites, en principe le maitre d’ouvrage doit inviter l’entreprise à corriger les imperfections. Dans le cas contraire, l’autorité contractante peut faire jouer la retenue de garantie et même la garantie décennale.(…) » voilà qui est claire ! Rappelons qu’en 2017, à l’issue d’un Conseil des ministres, M. Koné Bruno alors ministre de l’Economie numérique de la communication et de la Poste, par ailleurs porte- parole du gouvernement avait annoncé des sanctions contre les entreprises coupables de mauvais travaux. « En vue d’emmener les acteurs de la chaine des travaux routiers à plus de responsabilité dans la conduite de leurs missions et de prémunir le maître d’ouvrage contre les risques de dégradations précoces des infrastructures réalisées, le Conseil a décidé de renforcer les sanctions à l’encontre des opérateurs du secteur convaincus de manquement à leurs obligations contractuelle »,avait déclaré Bruno Koné, alors porte-parole du gouvernement. Depuis, cette annonce, le gouvernement continue de donner dans de taper du poing sur la table .Mais pas de sanction contre les entreprises fautives. Du moins en notre connaissance ! Donnant ainsi du grain à moudre à l’imagerie populaire qui dit qu’à Abidjan que « le meilleur vérificateur des routes bitumées est la pluie. Là où elle passe à flot, les voies bitumées avec négligence ou sans réelle expertise trépassent » Abidjan où on ne manque pas d’humour pour dénoncer la dégradation précoce des routes réhabilitées, on parle même « de goudron biodégradable ou les routes en barre chocolaté ». Mais combien coûte tout ça au contribuable ivoirien ? Des milliards de Fcfa certes et l’Autorité nationale de régulation des marchés publics( Anrmp), qui a annoncé un audit sur la dégradation précoce des routes ivoiriennes devrait nous sortir des chiffres précis bientôt. Notons que les travaux d’entretien pour l’année 2018 sont confiés à 130 Petites et moyennes entreprises. Ils vont coûter plus de 97 milliards de francs Cfa. Ce pour l’entretien de 40 000 kilomètres de routes et de pistes en Côte d’Ivoire. Aussi, la Côte d’Ivoire dispose d’un réseau d’environ 82 000 km de routes dont plus de 6 500 km revêtues situé en zone pluvieuse, et 75 000 km de route en terre avec seulement 15 000 km qui sont en bon état.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

sys bannière