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Soutien à l’éducation à Lakota Le député Kouyaté offre 500 tables-bancs

mercredi, 26 septembre 2018 12:47 Written by

Le député du département de Lakota, Kouyaté Abdoulaye, a présidé, ce  jeudi, la cérémonie de remise de 500  tables-bancs, qui s’est déroulée au siège du Rassemblement des républicains (Rdr), en présence des responsables des établissements bénéficiaires de ces dons. Les bénéficiaires sont les écoles primaires de la ville, des villages ainsi que des deux établissements secondaires publics, le lycée Boga Doudou et le lycée départemental. Au nom des présidents des comités de gestion de ces écoles (Coges), le président de celui de l’Epp Koudoulilié Extension, Koné Siaka a remercié le donateur pour les nombreuses actions dans le département. L’honorable Kouyaté Abdoulaye est, par ailleurs, chef de cabinet de la ministre de l'Education nationale, Kandia Camara. B. Mafoumgbé

L’Assemblée du conseil des marocains résidents en côte d’ivoire fait des dons à l’orphelinat sos d'Abobo

mercredi, 26 septembre 2018 06:23 Written by

L’Assemblée du Conseil des Marocains Résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI) , a procédé le 23 septembre 2018 à la remise de vivre et de non vivre aux enfants de l’orphelinat SOS d’Abobo pour la grande joie des tous petits.

Ce important don à pour but de renforcer les liens d'amitiés et de fraternité entre les deux peuples frères, a dit pour sa part Chérif Ouazzani, président de l'ACMRCI, avant d’indiquer cette action sociale « s’inscrit dans la droite ligne de la vision éclairée de nos dirigeants Sa Majesté le Roi Mohamed VI et son frère Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d‘Ivoire relatif à la coopération sud-sud qui traduit la symbiose entre la communauté marocaine et le peuple ivoirien frère», a-t-il expliqué.

« Nous profitons de cette vision éclairée et pour fortifier cette voix grâce au rapprochement et à la solidarité qui unie nos deux peuples frères. Celle-ci doit être accompagnée d’un partage dans tous les domaines y compris le social et l’humanitaire. C’est dans ce sens que nous avons décidé d’accompagner le village SOS d’Abobo tout en espérant maintenir notre contribution voir faire mieux à l’avenir, pour essayer d’égayer le quotidien de ces enfants », souligne le président de l'ACMRCI. 

Pour sa part le responsable de l’orphelinat SOS d’Abobo a remercié le Directeur Kouassi ainsi que ses collaborateurs pour le travail abattu, et les donateurs membres de la communauté marocaine, qui ont bien voulu répondre massivement à notre appel et nous accompagner pour la réussite de cet événement. Il poursuit, « Nous remercions l’ensemble de nos collaborateurs et notre équipe pour leur brillant travail. L'union fait la force. Le bien appel le bien. Merci à tous pour cet élan de générosité qui restera à jamais gravé dans le cœur de ces enfants qui sont l'avenir du monde de demain », s’est-il réjoui.

il est bon de noter que l’Assemblée du Conseil des Marocains Résidents en Côte d’Ivoire est à sa troisième année consécutif de don à l'orphelinat SOS d'Abobo.

C.T

Entrée à l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux : Le concours présenté aux élèves du Lycée international Jean-Mermoz

mardi, 25 septembre 2018 20:39 Written by

Une convention de partenariat avec l’Institut d’Etudes Politiques (Iep) de Bordeaux, la Mission laïque Côte d’Ivoire dont dépend le Lycée international Jean-Mermoz et l’Institut français en Côte d’Ivoire a permis la mise en place depuis 2016 d’un programme de préparation au concours d’entrée à Sciences Po Bordeaux. Ce dispositif a été mis en place pour les élèves du Lycée international Jean-Mermoz qui seraient désireux d’intégrer l’Iep de Bordeaux. Une réunion d’information a eu lieu le jeudi 20 septembre 2018 à l’amphithéâtre du lycée pour présenter l’Iep de Bordeaux aux élèves de Premières et Terminales ainsi que le planning de préparation et la réglementation du concours d’entrée. La rencontre a commencé par une introduction de Mme Maudire, proviseure Adjointe du Lycée international Jean-Mermoz,  portant sur la présentation du concours, la date d'inscription au concours et celle des épreuves. A suivi, une présentation de l'Iep de Bordeaux ainsi que les débouchés par M. Clément Boutin, professeur d'Histoire-Géographie au sein du lycée, ceci afin d’expliquer les contours des séances de préparation. Rappelons que l’Iep de Bordeaux compte aujourd’hui plus de 2.000 élèves tous statuts confondus. C’est un établissement public d’enseignement supérieur qui est associé par convention à l’Université de Bordeaux. Le diplôme délivré par l’établissement confère le grade Master. On peut y accéder en première année (cursus général ou filière binationale), en troisième ou en quatrième année. Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo :  Une  vue de la table de séance lors  de la rencontre avec les élèves

Sommet sur l'Action internationale en matière de lutte contre la drogue Obiang Nguema à la tribune de L’Onu

mardi, 25 septembre 2018 10:17 Written by

 Lundi 24 septembre, lors de la 73e Assemblée générale des Nations unies, le président des États-Unis, Donald Trump, a convoqué une réunion de haut niveau sur l'Action internationale en matière de lutte contre la drogue, à laquelle a participé le chef d'État et de gouvernement , S. E. Obiang Nguema Mbasogo, accompagné d'autres personnalités politiques, aux côtés des autres leaders présentes lors de la rencontre. Selon le site  de la présidence de Guinée équatoriale, « Ce sont déjà 124 pays qui ont répondu à l'appel formulée par le mandataire nord-américain concernant l'Action internationale en matière de lutte contre la drogue. On attend des nouveaux participants dans ce plan »  Aussi, la même source  rapporte également les propos  du Secrétaire général de l’Onu,  António Guterres qui a  dit  :  « Aujourd'hui plus que jamais, le monde doit focaliser son attention dans le grand problème de la drogue », qui a également affirmé que « aux Nations unies, on sait que la dépendance et le trafic de stupéfiants ne sont pas des sujets abstraits, on doit agir au plus vite, car la production de stupéfiants est de plus en plus élevée » Une fois la réunion terminée, S. E. Obiang Nguema Mbasogo a tenu une rencontre de courtoisie avec le secrétaire général des Nations unies.Après plusieurs échanges de mots et d'une photo de groupe avec António Guterres, le président de la République a signé le livre d'or des Nations unies de l'année 2018. Moussa Kader : Sem Obiang Mguema, participe  effectivement aux différents travaux

Institut d’études politiques de Bordeaux : Le concours d’entrée présenté aux élèves de Jean Mermoz

lundi, 24 septembre 2018 13:05 Written by

Une convention de partenariat avec l’Institut d’Etudes Politiques (Iep) de Bordeaux, la Mission laïque Côte d’Ivoire dont dépend le Lycée international Jean-Mermoz et l’Institut français en Côte d’Ivoire a permis la mise en place depuis 2016 d’un programme de préparation au concours d’entrée à Sciences Po Bordeaux. Ce dispositif a été mis en place pour les élèves du Lycée international Jean-Mermoz qui seraient désireux d’intégrer l’Iep de Bordeaux. Une réunion d’information a eu lieu le jeudi 20 septembre 2018 à l’amphithéâtre du lycée pour présenter l’Iep de Bordeaux aux élèves de Premières et Terminales ainsi que le planning de préparation et la réglementation du concours d’entrée. La rencontre a commencé par une introduction de Mme Maudire, proviseure Adjointe du Lycée international Jean-Mermoz,  portant sur la présentation du concours, la date d'inscription au concours et celle des épreuves. A suivi, une présentation de l'Iep de Bordeaux ainsi que les débouchés par M. Clément Boutin, professeur d'Histoire-Géographie au sein du lycée, ceci afin d’expliquer les contours des séances de préparation. Rappelons que l’Iep de Bordeaux compte aujourd’hui plus de 2.000 élèves tous statuts confondus. C’est un établissement public d’enseignement supérieur qui est associé par convention à l’Université de Bordeaux. Le diplôme délivré par l’établissement confère le grade Master. On peut y accéder en première année (cursus général ou filière binationale), en troisième ou en quatrième année. Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo :  Une  vue de la table de séance lors  de la rencontre avec les élèves

Agboville/Développement local dans le canton Krobou: le Dg de la Poste de Côte d’Ivoire célébré par ses parents

samedi, 22 septembre 2018 07:56 Written by

« La Sous- préfecture d’Oress- Krobou, c’est plus de 200 cadres. Mais nombreux sont les cadres qui ont rompu toute relation avec leurs village, nombreux sont les cadres qui en plus de fuir leurs villages, le vilipende ou s’opposent à toute initiative de développement » Ces propos sont de M. Poho Ninsemon Innocent, Sous-préfet d’ Oress – Krobou, dans le département d’Agboville. C’était le vendredi 14septembre 2018 à l’occasion d’une cérémonie de reconnaissance aux populations du canton Krobou initiée par M. Isaac Gnamba Yao, Dg de la Poste de Côte d’Ivoire. Successivement à Oress-Krobou, Aboudé- Mandeke et à Aboudé-Kouassikro. M. Gnamba est allé dire merci à ses parents, pour leur soutien et leurs prières. Qui lui ont permis d’être promu Directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire. Belle occasion à l’entame de cette tournée de remerciement qui s’est transformée en une fête populaire. M. Poho Ninsemon Innocent le sous –préfet, dans son discours a félicité et encouragé M. Isaac Gnamba Yao,pour sa forte implication dans les actions de développement et de cohésion sociale dans le canton Krobou. « (…) Monsieur Isaac Gnamba Yao, vous avez certes maintenu les relations avec vos parents, mais en plus, vous avez décidé de leur exprimer gratitude et de les soutenir » a ajouté M. le Sous –préfet qui a invité les cadres et les populations à la cohésion et à l’union afin de concrétiser un vœux cher à tous : ériger les sous- préfectures d’Oress-Krobou et d’Aboudé en département. Devant la forte mobilisation des forces vives notamment les chefs, les mutuelles de développement, du canton Isaac Gnamba Yao, a dit merci à ses parents pour leurs bénédictions. Mais aussi et surtout pour leur forte mobilisation à l’occasion de la cérémonie d’hommage de tout l’Agneby au Chef de l’Etat ivoirien, Allassane Ouattara le 19 décembre 2017 . Pour avoir promus des fils de la région à des hauts postes de responsabilité. Faisant d’une pierre deux coups, Isaac Gnamba Yao a demandé aux têtes couronnées de continuer à prier d’une part et d’autre part, invité ses frères et sœurs de ne voir qu’une seule chose : le développement du canton Krobou

Bamba M.

Agboville/Développement local dans le canton Krobou: le Dg de la Poste de Côte d’Ivoire célébré par ses parents

jeudi, 20 septembre 2018 21:47 Written by

« La Sous- préfecture d’Oress- Krobou, c’est plus de 200 cadres. Mais nombreux sont les cadres qui ont rompu toute relation avec leurs village, nombreux sont les cadres qui en plus de fuir leurs villages, le vilipende ou s’opposent à toute initiative de développement » Ces propos sont de M. Poho Ninsemon Innocent, Sous-préfet d’ Oress – Krobou, dans le département d’Agboville. C’était le vendredi 14septembre 2018 à l’occasion d’une cérémonie de reconnaissance aux populations du canton Krobou initiée par M. Isaac Gnamba Yao, Dg de la Poste de Côte d’Ivoire. Successivement à Oress-Krobou, Aboudé- Mandeke et à Aboudé-Kouassikro. M. Gnamba est allé dire merci à ses parents, pour leur soutien et leurs prières. Qui lui ont permis d’être promu Directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire. Belle occasion à l’entame de cette tournée de remerciement qui s’est transformée en une fête populaire. M. Poho Ninsemon Innocent le sous –préfet, dans son discours a félicité et encouragé M. Isaac Gnamba Yao,pour sa forte implication dans les actions de développement et de cohésion sociale dans le canton Krobou. « (…) Monsieur Isaac Gnamba Yao, vous avez certes maintenu les relations avec vos parents, mais en plus, vous avez décidé de leur exprimer gratitude et de les soutenir » a ajouté M. le Sous –préfet qui a invité les cadres et les populations à la cohésion et à l’union afin de concrétiser un vœux cher à tous : ériger les sous- préfectures d’Oress-Krobou et d’Aboudé en département. Devant la forte mobilisation des forces vives notamment les chefs, les mutuelles de développement, du canton Isaac Gnamba Yao, a dit merci à ses parents pour leurs bénédictions. Mais aussi et surtout pour leur forte mobilisation à l’occasion de la cérémonie d’hommage de tout l’Agneby au Chef de l’Etat ivoirien, Allassane Ouattara le 19 décembre 2017 . Pour avoir promus des fils de la région à des hauts postes de responsabilité. Faisant d’une pierre deux coups, Isaac Gnamba Yao a demandé aux têtes couronnées de continuer à prier d’une part et d’autre part, invité ses frères et sœurs de ne voir qu’une seule chose : le développement du canton Krobou

Bamba M.

Développement régional: Le projet soja relancé dans le Bafing

vendredi, 14 septembre 2018 13:43 Written by

La production de soja dans le Bafing va repartir de plus belle avec l’inauguration de la première usine de fabrication et d’embouteillage de lait de soja Bio dans la région. Cette unité de production qui est la propriété de la Société agricole de transformation( Sat), une société anonyme dont le capital est détenu respectivement à hauteur de 85% et 15% par Sanogo Mamadou et Sem Aidara Mohamed, ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Usa et d’Odiénné. Ils relancent ainsi sur fonds propres, le projet Soja qui avait été annoncé par le gouvernement mais qui n'a pu aboutir suite au désistement des partenaires internationaux. Cette usine a été inaugurée le samedi 08 septembre 2018 par le ministre Mamadou Sanogo en présence d’une forte délégation de cadres, des acteurs du monde agricole et précisément des producteurs de Soja deux régions. A ces derniers, la relance du projet Soja dans le Bafing redonne espoir. Selon M. Mamadou Sanogo, « le coût de l’investissement, pour le démarrage des activités, est de plus de 1,2 milliard de Fcfa. Sur la première année, le chiffre d’affaires prévisionnel est de 700 millions de Fcfa avec 75 employés. La deuxième année, la Sat aura un effectif de 150 employés et devrait se retrouver à 350 la troisième année. Les retombées directes et indirectes sont nombreuses pour les populations. Car l’achat de la Matière première durant la première année est d’environ 250 millions de Fcfa » D’une capacité de production de 20 mille litres par mois, cette usine va produire annuellement 1 million de bouteilles de 500ml de lait de soja. Selon la fiche technique remise à la presse, elle comprend un système de décorticage, de purification d’eau, de mixage et de stérilisation entre autres. Sans oublier la fermentation et le remplissage d’une part, et la transformation du Soja en produits finis d’autres parts. Citons entre autres, le yaourt, du lait concentré sucré. Il y est prévu également, la production d’aliment pour bétails et de volailles

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Excellence et lutte contre la violence à l’Ecole: L’administrateur délégué de l’Institut Lkm invite à l’excellence

vendredi, 14 septembre 2018 13:34 Written by

« Il est difficile de lutter contre les violences scolaires. A notre niveau nous faisons tout pour endiguer le flot de déstabilisations. Quand bien même les problèmes soulevés ne concernent pas l’enseignement privé, nous essayons de trouver des terrains d’entente avec ce qui ne sont pas contents. Nous pensons que nous sommes face à un problème national et le gouvernement a sa part de responsabilité. Il doit prendre ses responsabilités pour ne pas que l’école soit perturbée » Ces propos sont de M. Kanga Kouakou Remy, administrateur délégué de l’Institut Lkm. Il était face à la presse hier 11 septembre 2018, au sein dudit établissement à Yopougon. Ce pour présenter les grands challenges de l’année scolaire et académie placée ‘sous le sceau de l’excellence, du travail bien et de la rigueur au niveau de l’encadrement des apprenants’. « Comme les années précédentes, nous entendons, nous renforcerons nos acquis et mettrons un accent particulier sur le renforcement des capacités de nos formateurs au plan du suivi personnalisé des apprenants. Nous instituerons l’enseignement de l’anglais et de l’informatique pour tous les niveaux. Nous n’oublions pas la retraite d’études. Deux semaines de révision au cours desquelles des devoirs type examens sont donnés chaque jour avant les examens à grand tirage. Ceci pour aux candidats d’affuter leurs armes » a dit M. Kanga qui parlait au nom du Fondateur Loukou Kouadio Michel. Se prononçant sur le traitement des frais d’écolage par l’Etat de Côte d’Ivoire, le conférencier du jour a salué les efforts faits dans le cadre de l’apurement des arriérés. « Les années passées, nous éprouvions pas mal de problèmes. Mais depuis deux ans, des efforts sont faits pour apurer les arriérés si bien que nous marchons désormais sur un retard d’un an. C’est déjà positif (…)Nous profitons de l’occasion pour dire qu’en ce qui concerne la vie scolaire nous parlons sans cesse à nos enfants. En prônant le dialogue et le goût de l’effort. L’esprit de groupe certes mais il faut l’assiduité au travail gage de succès en fin d’année » A noter que l’Institut Lkm fondé en 1998, compte à ce jour un effectif global de 5200 apprenants toutes sections confondues dont 800 étudiants

Bamba Mafoumgbé

Dossier/ Emergence du cancer en Côte d’Ivoire et en Afrique: la facture du ‘tueur silencieux’ coûte chère aux pauvres

mercredi, 12 septembre 2018 06:50 Written by

Le cancer ; ou ‘le tueur silencieux’ continue de faire mal en Afrique. En Côte d’Ivoire, la pandémie continue d’émerger et les chiffres achèvent de convaincre qu’il faut engager la lutte à travers la sensibilisation et le dépistage précoce…Dossier

« En 2015, 8,8 millions de personnes sont mortes du cancer. Aussi, environ 70 % des décès dus au cancer se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le cancer représente une charge considérable pour l’économie mondiale. Car son coût annuel pour l’économie est estimé à environ 2000 milliards de dollars soit environ 55488,47milliards de Fcfa Fcfa. A l’échelle mondiale, on estime à 14 % seulement la part des personnes ayant besoin des soins palliatifs et qui peuvent actuellement en bénéficier » Ces chiffres et indicateurs sont de Jaafar Heikel, professeur de médecine préventive responsable central et régional au ministère marocain de la santé. Il a donné ses informations lors de la troisième édition de la Conférence Africa2025 ayant pour thème : « Santé en Afrique: stratégies de prévention et réduction des risques » Qui a eu lieu le 04 octobre 2017 à Casablanca au Maroc, à l’Hôtel Sofitel Cansablanca Tour Blanche. Ces données chiffrées indiquées plus haut et qui donnent froid dans le dos traduisent l’ampleur des dégâts causés dans d’une manière général le cancer dans le monde. Environ un an après la tenue de cette conférence, quelle est la réalité sur le terrain ? Le cancer, cette maladie appelée dans certaines communautés africains « maladie des riches », continue tuer et d’émerger sur le continent africain dont fait partie la Côte d’Ivoire. Mais quel est l’état des lieux dans ce pays ? Un point fait par le professeur Moctar, cancérologue au Centre hospitalier et universitaire (Chu), de Treichville indiquent aussi qu’il y a lieu de se lever pour engager davantage le combat contre ce ‘tueur silencieux’ en Côte d’Ivoire. « Chaque année en Côte d’Ivoire, 20.000 à 22.000 nouveaux cas de cancer sont dépistés les dernières études sur cette maladie dans le pays. » Information donnée à la presse à l’occasion de la cérémonie de lancementla deuxième édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein ( Jmmc) prévue les 19 et 20 octobre 2018 dans la ville de Grand-Bassam. Les Jmmc 2018, initiées par l’Ong « Échos Médias» regroupant des hommes et femmes des médias, ont pour un objectif précis : Mobiliser les professionnels des médias nationaux et internationaux à contribuer à la sensibilisation des populations dans la lutte contre le cancer du sein, une ‘maladie chronique’ qui est aujourd’hui, un problème de santé publique voir une priorité nationale. « Cette lutte contre le cancer du sein est un devoir. Une action noble et existentielle», ajoute Mme Leah Guigui. Les Jmmc 2018 se tiendront autour du thème «santé et sports ». ( voir encadré 1)

 

Les révélations et explication d’experts

Les explications du Professeur David Khayat cancérologue de son état et ancien chef du Service d’Oncologie Médicale de l ’ Hôpital de la Pitié Salpêtrière de Paris sont claires : « Le cancer est lié à la prolifération anarchique et incontrôlée des cellules résultant de leur altération génomique pendant qu’ en 2000, il a été détecté plus de 10 millions de nouveaux cas dont 6 millions de décès. En 2012 nous étions à 14 millions de nouveaux cas pour 8 millions de décès » Mais que disent les prévisions ? « En 2020, il est prévu 20 millions de nouveaux cas pour 10 millions de décès. En termes de pourcentage, 75% de ces décès surviendront dans des pays qui représentent moins de 5% du Produit intérieur brut ( Pib mondial) Par ailleurs, le cancer tue plus que la tuberculose, le Sida et la Malaria » , mentionne-t-il.

La montée en puissance des Maladies non transmissibles(Mnt) en Afrique

En Afrique, particulièrement en Afrique du nord, les chiffres sont alarmants. Le Professeur David Khayat souligne de façon triviale : « La part des décès attribuables aux Maladies non transmissibles, en 2014 dans cette partie du continent africain est supérieure à 50%. Sont mise en cause, la malbouffe avec une augmentation de la consommation de viande, produits sucrés, salés et des sodas d’une part, la sédentarité la consommation accrue d’alcool et du tabagisme d’autre part. Sans oublier l’exposition aux produits chimiques et la pollution » Mais prévient-il, « une attention encore insuffisante est portée aux Mnt dans les pays à faibles revenus ou revenus intermédiaires (ex : Sénégal, Kenya, Cameroun, Côte d’Ivoire), où l’attention est encore davantage portée aux maladies transmissibles. Dans le monde les données de l’Organisation mondiale de la santé( Oms), 70% des décès ont pour principales cause les Mnt qui sont aujourd’hui la principale cause de mortalité dans la majorité des régions du monde. En 2012, 38 millions décès étaient liés aux Mnt dont 82% vivaient dans les pays à revenu faible ou intermédiaire » (voir interview encadré2) Mais quelle est la part du tabagisme dans l’expansion du cancer en Afrique ? Pour le Pr Mor Ndiaye de la Polyclinique Ihs (Eps 1), Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), la situation est critique. Car, « il y a plus d’un milliard de fumeurs dans le monde. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire vivent plus de de 80% des fumeurs dont 49% d’hommes contre 8% de femmes » Se prononçant sur les conséquences du tabagisme, cette éminence grise précise qu’elles sont de trois ordres : environnemental, socio-économique et sanitaire. « Les conséquences sanitaires liées aux maladies des poumons sont à la base de 1,59 millions de décès contre 745 mille des maladies du foie. Celles de l’estomac pour 723 000 de décès. Pendant que le cancer Colorectal sont la cause 694 000 de décès celui du sein et de l’œsophage entrainent respectivement, 571 000 décès et 400 000 décès » précise le Pr Mor Ndiaye

Le tableau peu reluisant appelle des actions fortes…

Aussi, le Pr David Khayiat fait un grand témoignage quand il ajoute : « Tout ce que j’ai vu, observé pendant des années de lutte contre le cancer m’a amené au constat que quelque chose pouvait être fait le plus possible en amont : la prévention. Je me suis à ce titre engagé pour que le cancer devienne une priorité nationale au travers du premier Plan Cancer français, et n’ai depuis cessé d’agir au niveau national et international dans la prévention et la lutte contre le cancer. L’explosion épidémique des maladies non transmissibles telle que l’obésité, les Maladie cardio vasculaire (Mcv), cancers, diabète de type 2 et maladies respiratoires…) concernent la planète entière y compris les pays en voie de développement » Il n’a pas oublié de dénoncer certains facteurs aggravants du « tueur silencieux »qu’est le cancer. Citons : le cumul de facteurs défavorables au dépistage et le diagnostic souvent tardif font que la maladie est souvent très avancée au moment du diagnostic. Aussi, mentionnent t-il, « le coût des traitements limite leur mise en œuvre. Il convient de mentionner que l’accès au dépistage est compliqué du fait de la mauvaise qualité des transports et infrastructures routières et des distances. Ajouté à cela les freins culturels notamment pour l’examen des femmes et la méconnaissance des symptômes précoces des cancers et la gêne à aller consulter sont autant d’obstacles à lever dans un continent où l’on note un insuffisance des structures pour la prise en charge des malades »

Synergies d’actions pour sauver des millions de malades

Le Maroc, un pays partenaire de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le cancer, est très en avance sur bien de pays en Afrique. Faut-il préciser dispose de l’un des services ultra- équipé dans la lutte contre le traitement des cancers du sang. Il s’agit du service d’hématologie et d’oncologie adulte pour le traitement des cancers du sang de l’hôpital ‘20 Août’ situé au Centre hospitalier Universitaire (Chu) Ibn Rochd de Casablanca. C’est le premier du genre dans le Royaume chérifien. Il a été inauguré en janvier 2014, par Sar la Princesse Lalla Salma, présidente de la Fondation Lalla Salma-Prévention et traitement des cancers. Ce service qui a été réalisé, dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de prévention et du contrôle du cancer entre le ministère et cette Fondation, est construit sur 860 mètres carrés avec une enveloppe budgétaire de 10 millions de dirhams soit plus de 591,86 millions de Fcfa financée par ladite fondation. La Côte d’Ivoire dont le gouvernement a pris la pleine mesure de la menace, l’heure est aux actes concrets. Désormais le traitement du cancer du sein est gratuit en Côte d’Ivoire. Parole du Vice-président Daniel Kablan Duncan. C’était le 09 octobre 2017 à Abidjan, lors de la signature des avenants de protocoles «Roche Access Cancer du Sein», «Roche hépatites virales» et au nouveau protocole «Access Oncologie» avec le Groupe Hoffmann-La Roche. Qui vise à améliorer la prise en charge du cancer du sein et la prévention du cancer du foie. En effet, malgré la baisse importante déjà consentie dans cette optique par la Côte d’Ivoire, la part de 10% à prendre en charge reste encore trop élevée pour les patients en ce qui concerne le traitement du cancer du sein. Ainsi, ajoute M. Duncan, « l’Etat a décidé d’améliorer l’accessibilité des populations aux thérapies innovantes, en prenant en charge les 10% qui étaient à la charge des patients. Cela porte la contribution de l’Etat de 30 à 40%, pour le cancer du sein et de 25 à 35% pour les hépatites virales ». Autrement dit, l’Etat va désormais assurer «la gratuité totale» pour les traitements par Herceptin, Avastin, Mabthera et Pegasys utilisés dans la lutte contre les cancers les plus fréquents en Côte d’Ivoire. En outre, la Côte d'Ivoire dispose depuis décembre 2018, d'un centre de traitement du cancer de haut niveau. Il a été inauguré le 18 décembre 2017, par les hautes autorités ivoiriennes. D’un coût global de plus de 13 milliards de F Cfca, ce centre est unique dans la sous-région et permet de traiter sans hospitalisation. Il est doté d'une capacité d'accueil de 160 à 200 patients par jour. Ce centre permettra aux populations de la Côte d'Ivoire et de la sous-région ouest-africaine d'accéder aux thérapies de haut niveau et aux technologies développées pour le traitement et la prise en charge des patients atteints de cancer. Quoiqu'entièrement construit sur fonds propres ivoiriens, la mise sur pied du centre a été réalisée grâce à un partenariat ivoiro-marocain. Partenaire technique au projet, la société Agentis à capitaux marocains y a beaucoup contribué.

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Légende photo : L’Oms annonce plus 20 millions de nouveaux cas d’ici 2020 ( voir photo dans mails sekou, yacou et eric pkassou)


Encadré 1 :

1223 femmes meurent du cancer du sein par an en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, 1223 femmes meurent du cancer du sein chaque année sur les 2248 cas diagnostiqués. Les raisons évoquées par les uns et les autres sont diverses. « De 2000 à 2014, l’incidence du cancer du sein a augmenté en Côte d’Ivoire. Malheureusement en Côte d’Ivoire, 60 à 70% des cancers sont découverts à des stades tardifs alors qu’on peut les diagnostiquer plus tôt », regrette le Pr Moctar Touré, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective des hommes de médias, des acteurs de la santé et des autorités pour sensibiliser les populations sur le cancer du sein qui est le premier cancer de la femme dans le monde. « Une femme sur huit fait le cancer du sein au cours de sa vie», fait-il savoir, énumérant les facteurs de risque de cette maladie. Au nombre de ces facteurs de risque, il a cité, entre autres, la puberté précoce, c’est-à-dire avant l’âge de neuf ans, la ménopause tardive et la première grossesse à terme après 35 ans. « En Côte d’Ivoire, le potentiel humain existe pour traiter le cancer du sein», a soutenu Pr Moctar Touré, conseillant avec insistance le dépistage précoce qui est selon lui, « un gage de guérison » Pour Mme Léah Muriel Guigui, la commissaire générale des Jmmc 2018, en présentant les grandes articulations de cet événement, plaide auprès des hommes et femmes des médias pour leur implication dans la lutte contre le cancer du sein. Avec pour objectif précise-t-elle, de « Mobiliser les professionnels des médias pour sensibiliser contre le cancer du sein des activités sportives, une sensibilisation grand public avec des séances de dépistage où sont attendues plus de 3000 femmes »

B. M

Légende photo : Les hommes et femmes des média s’engagent dans la sensibilisation ( photo dans yacou, sekou et mail Kpassou)

 

 

 

Encadré 2 : Pr David Khayat( Président fondateur de l’institut national du cancer- France)/ Lutte contre le cancer en Afrique…

 

Pr David Khayat : « Il y a 27 pays en Afrique qui n’ont aucun centre de cancérologie, aucun cancérologue (…) »

«Envoyer les malades à l’étranger n’est pas une solution(…) »

 

Peut-on dire que le cancer est une maladie incurable ?

Absolument pas. En France aujourd’hui plus de 60% des cas de cancers guérissent définitivement. 85% du cancer de l’enfant aussi. Sa curabilité dépend de beaucoup de facteurs notamment de la précocité du diagnostic et de la participation au dépistage. Toutes choses qui sont difficiles dans les pays d’Afrique.

Quelle est la situation du cancer aujourd’hui en Afrique ?

Elle est très préoccupante. Les nouveaux cas ne cessent d’augmenter. L’Oms estime qu’en 2020, dans le monde, il aura vingt millions de nouveaux cas et 10millions de morts. Sur ces dix millions 75% vont survenir dans des pays qui à eux tous aujourd’hui, ne font pas 5% de la richesse mondiale. Or beaucoup de ces pays sont africains qui vont se chiffrer bientôt en milliard d’habitants et au vieillissement de la population. Il y a aussi ce que j’appelle la « westernisation »des comportements avec beaucoup de tabac, plus d’alimentation grasse salée, sucré et plus de sédentarité. Sans oublier les maladies infectieuses qui la cause de 25% des cas de cancers. S’agissant des cas liés aux maladies infectieuses, on peut agir par les vaccins qui sont un très bon moyen et par la lutte contre le tabagisme

Pourquoi les statistiques sont plus effroyables dans les pays en voie de développement ?

Les statistiques sont effroyables et nous n’avons pas de vrais chiffres. Ils sont totalement sous-estimés. Sur les chiffres que nous avons, nous voyons que très peu de cancers guérissent en Afrique. Etant donné que les diagnostics sont très tardifs. Il n’y a pas de dépistage. Il y a 27 pays en Afrique qui n’ont aucun centre de cancérologie, aucun cancérologue et de radiothérapie. La Côte d’Ivoire dispose d’un centre de radiothérapie.

 

Vous avez présenté toute à l’heure une cartographie présentant la situation de certains africains. Quelle est la situation de la Côte d’Ivoire ?

L’Afrique n’ a pas encore pris conscience de l’épidémie de Cancer qui l’attend dans les années qui viennent. Les pays africains n’ont pas formé assez de cancérologues, ils n’ont pas assez développé de structures de prise en charge du Cancer, de radiothérapie et d’oncologie médicale. Clairement, cela va poser un problème d’inadéquation des moyens mis en œuvre et les défis lié à cette maladie dans l’avenir. Surtout sur le continent africain, c’est un problème important. Le Cancer étant un problème politique, il faut que les politiques le prenne à bras le corps. Qu’ils s’engagent volontairement dans la lutte contre cette maladie auprès des spécialistes et fassent des formations. Pour que demain, il y ait assez de moyen pour traiter les cas de cancer.

Ça devrait coûter cher tout de même les évacuations des malades du cancer vers l’Europe voire vers un pays africain comme le Maroc ?

Il faut que les malades du Cancer soient pris en charge dans leurs pays. Cela nécessite le développement des structures dans ces pays-là. Le fait d’envoyer les malades à l’étranger n’est pas une solution. Une solution provisoire certes mais la solution durable c’est la formation et la création de structures spécialisées dans le pays du malade.

C’est dû à quoi le Cancer ?

30% des cancers sont dus au tabac. D’où la nécessité de stratégie de réduction des risques. Car je ne crois pas qu’il y aura un monde sans tabac. Il y aura les mafias et les trafics. Donc on n’empêchera pas de fumer. Mais il faut fumer des cigarettes moins dangereuses notamment la cigarette électronique. 30% des cas dus aux hormones. Sur ces là, on ne peut pas faire grande chose. Nous avons l’alimentation dont la qualité se détériore et dont la quantité augmente. Il faut revenir à des alimentations plus traditionnelles. Moins riche, moins grasse, moins salé, moins calorique(…) Une alimentation doit- être équilibrée. Il faut plus d’activités physiques.

Parlez- nous un peu de votre plan anti-cancer qui a fait des émules à travers le monde ?

J’ai aidé beaucoup de pays à mettre en place leurs plans nationaux. L’intérêt d’un plan national, c’est la coordination, l’évaluation, les financements intégrés. C’est-à-dire qu’ au lieu d’avoir des gens qui font la prévention, la recherche et le dépistage, tout le monde travaille ensemble. Afin que de la prévention jusqu’ aux soins palliatifs, la lutte contre le cancer soient efficace.

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