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samedi 27 avril 2024
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Analyse

Analyse (3)

Coopération// Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique (AGOA),// Une opportunité pour approfondir le commerce et les investissements entre les États-Unis et la Côte d'Ivoire

mercredi, 01 novembre 2023 17:07 Written by

« Les États-Unis s'engagent pleinement en Afrique », comme l'a clairement affirmé le Président Joseph Biden lors du Sommet des dirigeants américains et africains en décembre dernier, et l'Ambassade des États-Unis en Côte d'Ivoire continue d'investir dans la prospérité ivoirienne en tant que partenaires et amis. La Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique (AGOA), promulguée en 2002, est au cœur de la politique économique et de l'engagement commercial des États-Unis avec l'Afrique.

Le mois dernier, j'ai eu l'opportunité de participer à la cérémonie de pose de la première pierre d'un projet de transport routier financé par les États-Unis à hauteur de 123 billions de francs CFA à Abidjan, via la Millennium Challenge Corporation, qui favorisera la croissance et le commerce accrus. Nous continuons à financer des projets dans l'industrie ivoirienne de la noix de cajou, des soins de santé et de l'entrepreneuriat féminin, investissant dans le peuple, la paix et la prospérité de nos amis ivoiriens et collaborant pour #CreerDesEmploiEnsembleUSACIV. Il s'agit d'investissements du peuple américain au profit du peuple ivoirien, et non de prêts.

Le succès du peuple de Côte d'Ivoire et celui des États-Unis sont inextricablement liés. Les États-Unis importent chaque année plus de 600 billions de francs CFA (1 milliard de dollars) de produits ivoiriens, et cette tendance continuera de croître à l'avenir. La Côte d'Ivoire est un partenaire clé pour les États-Unis, poursuivant une approche commune visant à promouvoir un commerce accessible, équitable, concurrentiel et résilient. Ensemble, nous protégerons la dignité de tous les travailleurs et la durabilité de notre planète.

L'AGOA est un élément essentiel pour concrétiser cette vision de prospérité partagée. Si vous gérez une entreprise en Côte d'Ivoire, je vous encourage à envisager l'AGOA pour augmenter vos ventes, former davantage d'employés et améliorer votre communauté. Depuis sa signature il y a plus de deux décennies, l'AGOA a fait une énorme différence pour des millions d'Africains en offrant un accès en franchise de droits au marché américain pour plus de 6 800 produits différents.

L'AGOA est un exemple de la façon dont nous pouvons utiliser le commerce comme une force pour le bien. Pour maintenir leur éligibilité, les pays doivent respecter plusieurs valeurs fondamentales pour des sociétés libres et équitables : l'État de droit, le respect des droits de l'homme, la lutte contre la corruption et la protection des droits des travailleurs. Nos deux grands pays partagent ces valeurs. L'AGOA est un outil transformationnel pour renforcer la prospérité inclusive en Afrique subsaharienne.

Ici, en Côte d'Ivoire, l'AGOA a un impact réel et positif sur la vie de milliers d'Ivoiriens en créant des emplois et de nouvelles opportunités économiques, notamment pour les femmes et les jeunes. Par exemple, le gouvernement des États-Unis a accordé 1,8 milliard de francs CFA à Red River Foods (une entreprise de transformation de noix de cajou basée aux États-Unis) pour investir dans l'industrie ivoirienne de la noix de cajou, ce qui contribuera à créer plus de 480 emplois. Red River Foods bénéficiera de l'exportation en franchise de droits de ses produits vers le marché américain grâce à l'AGOA. Grâce à l'AGOA, plus de 300 micros, petites et moyennes entreprises ont été formées par le bureau ivoirien de l'AGOA aux exigences d'exportation. Certaines de ces petites entreprises ont considérablement bénéficié de leur formation et sont désormais considérées comme des moyennes entreprises.

Nous nous engageons à élargir les opportunités pour les entreprises locales de former les Ivoiriens et d'exporter des biens de haute qualité et de grande valeur vers les États-Unis. Les outils politiques tels que l'AGOA sont destinés à être utilisés, testés et affinés au fil du temps, ce qui est le but principal du Forum de l'AGOA qui se tient cette semaine à Johannesburg, en Afrique du Sud. Chaque année, le représentant américain au commerce et les ministres du commerce de chaque pays participant à l'AGOA se réunissent pour faire le bilan de leur travail ensemble et trouver des opportunités pour en faire davantage.

Le Forum de l'AGOA offre une occasion d'évaluer les progrès réalisés à ce jour, de discuter de la possibilité d'améliorer l'AGOA pour mieux servir les Africains et les Américains, et sert de catalyseur pour réunir une communauté plus large. Les responsables gouvernementaux, les investisseurs du secteur privé, la société civile et les leaders syndicaux venant tous d'Afrique et des États-Unis se réunissent avec pour objectif commun d'utiliser le commerce pour créer de meilleures opportunités.

C'est un moment important pour l'engagement économique et commercial entre la Côte d'Ivoire et les États-Unis. J'attends avec impatience une conversation dynamique axée sur l'avenir - lors du

Un Editorial de l'Ambassadeur des Etats-Unis Jessica Davis Ba
Forum de l'AGOA, avec nos amis en Côte d'Ivoire et au-delà.

Abidjan, le 1er novembre 2023

Contribution//Intégrer la circularité de l’eau au cœur de l’action souveraine// Les révélations de l’analyste Frédéric Yo, (ESG La Française AM)

mardi, 10 octobre 2023 11:54 Written by

La préservation de l’eau douce repose sur une combinaison de facteurs organisés autour des principes de l’économie circulaire : réduire, réutiliser, recycler.
L’eau est une ressource essentielle à la survie de toutes formes de vie sur terre. Mais sous les pressions de la démographie et du changement climatique les ressources en eau douce commencent à tarir. Plus de 2,3 milliards de personnes vivent dans des pays soumis au stress hydrique (la demande en eau dépasse les ressources disponibles), soit plus d’un tiers de la population mondiale. Les experts prévoient que d’ici 2025 près de 460 millions d’habitants en Afrique vivront dans des zones subissant un stress hydrique et 230 millions d'entre eux seront confrontés au manque d’eau. Des efforts sont constatés pour la mise en place de solutions, comme le recyclage de l’eau, mais il reste encore de nombreux obstacles à franchir.
LE RECYCLAGE DE L’EAU, UNE MISE EN PLACE QUI TARDE
La réutilisation des eaux usées, également connue sous le nom de récupération ou recyclage de l'eau, est de plus en plus reconnue comme une solution durable pour faire face à la crise mondiale de l'eau qui ne cesse de s'aggraver. Plutôt que de considérer les eaux usées comme un déchet à éliminer, elles peuvent être traitées et purifiées pour limiter la consommation d’eau douce. Ces eaux traitées peuvent être utilisées à des fins agricoles et industrielles, voir même pour la recharge des nappes phréatiques. Certains pays appliquent déjà ces méthodes à grande échelle. En Italie et en Espagne par exemple, respectivement 8% et 14% des eaux usées sont réutilisées. En Israël, ce chiffre grimpe à près de 85%.
Avec les effets du changement climatique, plusieurs régions à travers le monde voient leur accès à l’eau diminuer drastiquement. Les Nations Unies estiment même que la demande mondiale en eau douce dépassera l’offre de 40% d’ici 2030. En France, par exemple, une période record de 32 jours sans pluie a été enregistrée entre janvier et février 2023, retardant le remplissage des nappes phréatiques et impactant les ressources en eau disponibles. En Afrique du Sud, la forte sécheresse subie par le pays ente 2018 et 2021, combinée à l’augmentation de la population, a contribué à accentuer la crise.
Malgré les nombreux bénéfices qu’offre la réutilisation des eaux usées, sa mise en place tarde et relève majoritairement des pays les plus exposés à des situations de stress hydrique, les plus vulnérables en d’autres termes. Par exemple, en France seulement
1% des eaux usées sont renouvelées. Le pays est loin derrière l’Espagne et l’Italie, qui sont eux exposés à des sécheresses répétées. Autre ralentisseur, la réticence de la population quant à l’utilisation de l'eau recyclée. Néanmoins, plusieurs rapports révèlent que les eaux usées recyclées sont non seulement aussi sûres que l'eau potable traditionnelle, mais peuvent être moins toxiques que certaines sources d’eau douce exploitées. Une campagne de communication serait nécessaire pour traiter les objections et relever le doute. Enfin, le principal obstacle à la mise en place de méthodes de recyclage est sans équivoque le manque de technologie et d’expertise dans le domaine.
En règle générale, les eaux usées doivent être traitées en trois étapes pour éliminer les déchets et nutriments susceptibles de perturber le cycle de l'eau. Le pré-traitement comprend les procédés d'épuration physique et chimique, tandis que le traitement secondaire concerne l'épuration biologique des eaux usées. Après intervient le traitement tertiaire : les eaux usées sont converties en eau de bonne qualité qui peut être utilisée pour différentes finalités. Chacune de ces trois étapes requiert des technologies et des infrastructures bien précises, nécessitant des investissements financiers significatifs.
Face à ces barrières, les gouvernements ont leur rôle à jouer pour faciliter l’adoption de nouvelles pratiques. Offrir des incitations financières aux entreprises et municipalités, comme des subventions ou des financements à taux préférentiels, afin de leur permettre d’investir dans la réutilisation de l’eau, mettre en place des campagnes de sensibilisation pour informer le public sur les avantages du recyclage des eaux usées et pour éliminer les préjugés ou les malentendus concernant son utilisation sont autant de leviers à exploiter.
La préservation de l’eau douce repose sur une combinaison de facteurs organisés autour des principes de l’économie circulaire : réduire, réutiliser, recycler. Toutefois, la réutilisation ou le recyclage des eaux usées, une solution d’adaptation efficace pour permettre de faire face aux déficits des ressources, ne résoudra pas à elle seule tous les problèmes d'eau auxquels nous serons confrontés dans les décennies à venir. Des méthodes d’utilisation optimisées pour réduire notre consommation en eau sont nécessaires. Le secteur de l’agriculture, représentant plus de 70% des prélèvements d’eau dans le monde, reste prioritaire. Aussi, la réduction de la pollution de l’eau est un objectif connexe à atteindre. La contamination des eaux ayant pour effet de perturber le cycle de l’eau, a un impact négatif sur les ressources disponibles.
Intégrer la circularité au cœur de l’action souveraine est un des seuls espoirs pour préserver nos ressources naturelles. Pour atteindre son objectif de tripler les volumes d’eau réutilisée d’ici 2025 (19 000 m3 par jour en 2019), la France a décidé d’appliquer ces différents principes au travers de son Plan Eau annoncé en mars 2023, qui contient près de 50 mesures. L’objectif est de procurer des financements afin de pousser à la réutilisation et la sobriété hydrique. Une fois le cadre de soutien en place, il appartiendra aux consommateurs de faire le reste du chemin.
Frédéric Yo

Analyste ESG
Frédéric Yo, Analyste ESG à La Française AM, a près de deux ans d’expérience dans la gestion d’actifs. En 2021, Frédéric commence sa carrière chez Groupe Mirabaud en Suisse en tant qu’Analyste ESG. En 2023, il rejoint l’équipe de recherche extra-financière de La Française AM. Frédéric est titulaire de deux masters, un en Gestion de Patrimoine et un autre en Administration et Gestion des Affaires. Ancrée sur quatre pôles d’activité – Valeurs Mobilières, Immobilier, Solutions d’Investissements et Financement Direct de l’Économie – La Française déploie son modèle multi-affiliés depuis plus de 40 ans auprès d'une clientèle institutionnelle et patrimoniale, en France et à l’international. Forte de 566 collaborateurs, la Française gère plus de 66 milliards d’euros* d’actifs à travers ses implantations à Paris, Francfort, Genève, Stamford (CT, USA),Hong Kong, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, Séoul et Singapour.

 

Contribution// Au pays de la complaisance et du bafouement

dimanche, 20 octobre 2019 21:19 Written by

 Le lundi 9 septembre 2019, M .Venance KONAN, dans un papier paru dans le quotidien Fraternité Matin No 16417 intitulé « vide spirituel », interpelle les ivoiriens sur la présence des ordures, du désordre urbanistique et des camps de prière partout.Si la démarche de M .Venance KONAN est salutaire, à quoi devrait-il s’attendre dans un pays où la complaisance et le bafouement sont présents dans le comportement des ivoiriens comme la saleté, le désordre urbanistique, l’incivisme.Il y a environ deux semaines, je me rendais à Jacqueville et au niveau de la station menant à la Manutention Africaine, j’ai assisté à une scène humiliante. Ce jour là, une dame avec son bébé, descend d’un gbaka et tend un billet de 500fcfa à l’apprenti. Ce dernier furieux de constater que la pauvre dame n’avait pas la monnaie exacte, va lui arracher violemment ses bagages pour les jeter à terre, tout en la couvrant d’injures, parce qu’elle lui a fait perdre du temps. La pauvre, humiliée, et toute en pleurs,  a dû abandonner sa monnaie au délinquant.Une autre fois encore, en plein centre d’affaires au Plateau, une honnête dame s’est faite agressée par un délinquant en présence de tous, automobilistes, policiers et autres passants. Au pays de la complaisance et du bafouement, les corps habillés ne sont plus respectés, les enseignants sont moqués. Dans les administrations, banques, etc., les personnes âgées sont traitées comme de vulgaires individus, sans aucun respect. C’est la totale ! Lorsque M. Venance Konan attire notre attention sur le vide spirituel des ivoiriens, il n’a pas tord. Mais dans les pays où règnent l’ordre urbanistique, la propreté, le respect des lois et des textes, la foi est-elle pour quelque chose ?Ce qui manque à ce pays, c’est la dis-ci-pline !Cela passe par la vérité, le rétablissement de l’autorité publique et celle de la justice, de l’égalité de tous devant des textes impersonnels.Que dire d’un Ministre de la république, qui, dans la continuité de son prédécesseur et malgré les instructions du Premier Ministre, s’obstine à ne pas payer ce qui est dû aux Conseillers Techniques ? Comment voulez vous que l’on respecte nos institutions et ceux qui les incarne si ces derniers se comportent mal et bafouent le citoyen lambda ? C’est bizarre tout ça ! Comment comprendre de tels agissements ?

 


Si nous voulons construire une nation forte et respectée, le jeu démocratique doit être de mise pour permettre de renouveler les énergies, les compétences et les expériences.Nos institutions doivent être impersonnelles. Le clientélisme nous dessert. Parce que, lorsqu’on donne des responsabilités importantes à des incompétents, il faut s’attendre au retour du bâton, la corruption, la perte des valeurs, la destruction de notre nation, la présence des ordures, le désordre urbanistique et des camps de prière partout!Cher Venance KONAN, tu as certes dit vrai mais commençons par le départ. Remettons tout à plat.Tant que nous serons complaisants, il faudra s’attendre au bafouement des règles les plus élémentaires comme le bon voisinage, l’hygiène, le respect mutuel, le respect du code de la route, le respect des textes, le bien vivre ensemble (Diomandé, 2018).
DIOMANDE Moussa Elias Farakhan dmoussaeliasf@yahoo. Citoyen Ivoirien

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