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Pr Kadjo kouamé Alphonse( Université Ao de Bouaké)/ Lutte contre le paludisme « Il faut mettre l’accent sur la gestion de notre environnement »
mardi, 09 avril 2019 09:55 Written by ossey84Nous sommes en plein dans la saison des pluies. Période propice à la prolifération des pandémies dont le paludisme. Le Professeur Kadjo Kouamé, Médecin interne et Directeur du Centre d’Entomologie médicale et vétérinaire de l’Université Allassane Ouattara parle aux populations ivoiriennes Concrètement qu’est qu’on fait exactement au Centre d’Entomologie médicale et vétérinaire,( Cemv) ? Le Centre d’entomologie médicale et vétérinaire étudie les insectes qui causent des nuisances aux populations. C’est également l’étude des insectes qui transmettent des maladies aux hommes. Certaines de ces maladies sont très graves et mortelles. Nous parlons du paludisme par exemple. Vous savez bien que cette maladie est causée par la première tueuse au monde ; le paludisme qui est transmis depuis la nuit des temps par les moustiques. Nous travaillons également sur la Trypanosomiase humaine ou la maladie du sommeil est transmise par ce qu’on appelle les mouches Tsé Tsé, les glaucine. Nous avons aussi la cécité des rivières. C’est-à-dire l’Onchocercose. Qui est transmise par des simulies. Egalement, nous avons la fièvre jaune qui a fait que la capitale de la Côte d’Ivoire a été transférée à l’époque coloniale, de Grand Bassam à Bingerville. Cette maladie est transmise également par des moustiques d’un type particulier, les Aedes. Il ne faudrait pas oublier aussi l’Ulcère de Burili que les spécialistes européens qualifient de nouvelles lèpres. Cette maladie est transmise par des insectes aquatiques. Elle va dans certaines régions du centre et de l’ouest, entrainer des ulcérations, disons tout simplement des plaies delabrentes.
Quel rôle joue votre centre dans la lutte contre ces maladies ?Disons que le centre joue un rôle pré- primaire. C’est-à-dire que les chercheurs du centre vont mettre sur pieds, des stratégies pour agir sur les vecteurs. Quand par exemple vous distribuez des moustiquaires imprégnés, c’est moustiquaires empêchent le moustique d’atteindre les populations donc, il n’y a pas de maladie. Notre rôle est de trouver toutes les stratégies visant à empêcher le contact entre les vecteurs qui transmettent les maladies et l’Homme. En principe, la prévention devrait être notre cheval de bataille. Puisque l’Afrique n’ a pas encore les moyens pour soigner ses malades. Qu’avez-vous fait pour lutter contre la mouche de fruit ?Nos chercheurs sont dans les hameaux les plus reculés. Ils échangent avec les populations. Ils leur donnent des conseils adéquats. En outre, la distribution de moustiquaires imprégnés avec de l’insecticide de longue durée, constituent une arme efficace pour faire reculer le paludisme.
Et la contamination à la fièvre Lassa ?
Ici aussi il faut mettre l’accent sur la gestion de notre environnement. Regardez Abidjan. C’est sale et comme c’est sale, évidemment, les souries vont se multiplier et transmettre cette maladies dangereuse dont vous parlez. Il faut donc dératiser. Même si vous dératisez chez vous, vous ne pourrez pas en faire autant chez le voisin. Nous devons tous comprendre que la fièvre Lassa est une maladie contre laquelle, nous devons lutter et cela passe par la propreté de notre environnement.( Voir encadré)
Vous avez toute à l’heure que vous avez parlez de médecine interne. C’est quoi la médecine interne ?La médecine interne, est une médecine qui est une spécialité d’organisme. Par opposition aux autres spécialités qui sont des spécialités d’organes. Pour revenir un peu sur la question, c’est Blaise Pascal le premier qui a mieux défini cette spécialité- là. L’interniste se dit qu’il est mieux l’essentiel de savoir toute chose, plutôt que de savoir tout d’une seule chose. C’est dire que le médecin interniste a une large culture en matière médicale et c’est le médecin qui va prendre le patient, qui va l’examiner de la tête aux pieds, avant de faire un diagnostic que la plupart du temps, là où les autres qui sont des spécialistes d’organe, lui pourra faire un diagnostic parce que lui est un spécialiste d’organisme.
Une autre préoccupation à deux volets : Par le passé le Cemv recevait des étudiants du Sénégal, du Mali et autres. Recevez –vous encore des stagiaires de l’extérieur et que faites- vous pour lutter contre la mouche des fruits ?
Pour répondre à votre première préoccupation, nous sommes allés au-delà. Le centre a été installé en Côte d’Ivoire, pour l’Afrique francophone. Mais à ce jour, nous formons des spécialistes venant du monde entier. Il y a trois ans lorsque nous avons signé un partenariat tripartite entre le Cemv de l’Université Allassane Ouattara de Bouaké, l’université de Montpellier et l’Institut de développement ( Ird) qui est l’ex- Orstom . Le partenariat permet de former des spécialistes non seulement de l’espace francophone mais aussi du reste du monde. En 2016 nous avions 9 apprenants pour six nationalités. ( …) pour ne citer que le cas de cette année seulement. Donc aujourd’hui, la formation est plutôt internationale. Ce qui est important, c’est une fois que vous êtes admis au Master, vous avez automatiquement deux diplômes : Un diplôme africain délivré par la partie ivoirienne et le diplôme étranger qui est délivré par l’université de Montpellier. Aussi vous avez parlé de l’éclosion de la mouche des fruits. N’allez pas loin, nous pensons qu’il faut voir notre environnement qui se dégrade de façon inadmissible. Les retenues d’eau sans oublier les sachets d’eau qui gisent partout avec de l’eau à l’intérieur. Tout ceci constitue des foyers favorables pour l’éclosion des moustiques. Il est fondamental que nous nous penchons sur la gestion de notre environnement. Un ministre a pris un décret d’Etat, pour interdire la production des sacs plastiques non biodégradable. Dans les pays développés, vous ne trouverez plus de sacs plastiques qui font des centaines d’années dans le sol. Ils font détruire le bétail et appauvrissent le sol. (…) manifestement les emballages plastiques constituent un véritable danger pour nos populations. Par ailleurs tout ce qui est retenue d’eau dans notre environnement et les carcasses de voitures constituent des retenues d’eau en temps de pluie.Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo : Professeur Kadjo Alphonse, Directeur du Centre d’entomologie médicale et vétérinaire de l’Université Allassane Ouattara de Bouaké : « Les carcasses de voitures constituent des retenues d’eau en temps de pluie »
Docteur Adama Coulibaly Dg du Conseil du Coton et anacarde / Trafic illicite de l’anacarde « Voici ce que ça rapport au Ghana …»
jeudi, 20 décembre 2018 10:14 Written by ossey84A la faveur d’un atelier d’échanges et de renforcement des capacités portant sur la législation de la commercialisation de l’anacarde qui vient de prendre fin à Yamoussoukro, le Docteur Adama Coulibaly , Directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde, situe les enjeux du renforcement des textes. Non sans dénoncer l’impact négatif de la fraude sur la filière.
Monsieur le Directeur général, pourquoi un atelier sur la législation de la commercialisation de l’anacarde ?Nous sommes venus effectivement à Yamoussoukro pour un atelier d’échange et de renforcement de capacité sur la législation de la commercialisation de l’anacarde. Ce avec le dispositif judiciaire de notre pays et tous ceux qui exercent sur le terrain. Surtout ceux d’Abidjan – Plateau et de Yopougon qui connaissent très souvent des litiges de ce genre. Ca été un atelier nécessaire en ce sens que la reforme a eu lieu en 2013. Cinq ans après la mise en œuvre de la réforme, il était bon de revisiter les textes, la loi, les décrets d’application( …) de sorte à regarder s’il y a des solutions de continuité dans les textes. A l’effet de combler les vides et gérer la commercialisation pour les années à avenir dans d’excellentes conditions. En d’autres termes, il s’agissait de faire le bilan de la mise en œuvre de la reforme au plan des textes juridiques et de voir si ces textes sont complets, satisfaisants. Pour in fine faire des propositions nouvelles. Il s’agit à la foi d’instruire les magistrats qui n’ont pas parfois la chance ou l’inconvénient d’avoir des affectations où on ne produit pas cette spéculation. Pendant que d’autres qui n’ont pas été formés viennent dans les régions où l’on produit l’anacarde. L’un dans l’autre, il s’agit de porter à la connaissance des certains magistrats, les textes qui portent sur la commercialisation de l’anacarde et du coton
Concrètement sur le terrain quels sont les obstacles sur lesquels bute l’application des textes qui sont pour l’instant en vigueur ?
Il n’y a pas d’obstacle. Mais aucune œuvre humaine n’étant parfaite, après cinq ans après de mise en œuvre, il était bon de revisiter les textes. Mais aussi et surtout permettre aux magistrats d’avoir tout l’arsenal juridique, pour pouvoir bien exercer sur le terrain. Ce dans l’intérêt de la filière. Comme nous l’avons tantôt indiqué, la magistrature représente la colonne vertébrale de l’Etat. Ce dernier étant lui la colonne vertébrale de la Nation. Pour que les investisseurs soient rassurés, il convient que l’Etat de droit s’exprime. Ce qui se fait à travers la justice. C’est pourquoi nous sommes occupés à bâtir des filières coton et anacarde durables, solides, conquérantes qui attirent les investisseurs du monde entier. C’est pourquoi nous insistons sur la qualité des jugements qui sont rendus au niveau des filières. Y a-t-il eu des sanctions durant cette campagne qui est en train de prendre fin ?
Nous ne pouvons pas donner un nombre précis de sanctions prononcées. Parce que certaines affaires se dénouent et ne vont pas forcement devant les tribunaux. Nous sommes les premiers niveaux d’arbitrage.
Les comités de veille qui sont présidés par les préfets sont également des niveaux de gestion de certains conflits. Heureusement beaucoup de conflits s’éteignent au niveau du Conseil coton et anacarde et des comités de veilles. Tel est donc l’esprit de la filière. Il faut régler ce qu’on peut régler à l’amiable. C’est quand on échoue à cette étape, qu’on peut aller devant les tribunaux. C’est comme ça que ça marche et c’est tant mieux pour la filière.
Un point sur la campagne de commercialisation de l’anacarde qui est en train de finir ?
Pour la noix de cajou, nous sommes à 742 mille tonnes de produits achetées bord champs contre 630 mille tonnes exportées à la date du 17 décembre 2018. Quant au taux de transformation locale, nous ne sommes pas loin des 10%. Nous progressons et pensons que d’ici deux ans, vous verrez notre taux de progression. Nous voulons ici profiter de l’occasion pour remercier l’appareil judiciaire pour sa contribution au renforcement de capacité de nos collaborateurs. ( …) qui ne baissent pas les bras sur le terrain face à la fuite de l’ anacarde dans des zones de production. Dans la Région du Gontougo, cette année, nous sommes à 47 mille tonnes produites dans cette région. Si nous remontons deux ans en arrière, le Gontougo en 2016 avait produit 83 mille tonnes. Si nous voulons aller plus loin en arrière, nous étions à 126 mille tonnes d’anacarde. A ce jour nous sommes à 47 mille tonnes. Les planteurs tout comme leurs plantations sont là et nous n’avons pas enregistré une catastrophe particulière dans cette région. Des feux de brousse ou une baisse de pluviométrie par exemple.
Mais pourquoi la production baisse d’année en année ?
A notre avis, nous pensons que cela est dû au trafic illicite des noix vers des pays frontaliers. Si nous prenons la région voisine, l’Indénié- Djuablin, en 2017, nous étions à 8510 tonnes. Cette année, nous sommes à 2170 tonnes. Dans le département de Ouangolo, en 2015, nous étions à 3300 tonnes 2016, nous sommes tombés à 2130 tonnes. En 2017, nous tombés à 2400 tonnes. Ce sont des chiffres qui nous interpellent nous, en tant que responsables de la gestion de la filière.
Face à un tel tableau qu’est-ce qu’il faut faire ?
Nous sommes conscients que lorsque le Ghana dit que mon produit ne peut pas sortir par la voie terrestre ou dit en d’autres termes qu’elle interdit le trafic de son produit par la voie terrestre, nous ne voyons pas qui peut le contredire. Il ne viendra jamais à l’idée d’un ivoirien, de prendre un camion d’aller collecter des noix de cajou au Ghana et ressortir tranquillement. Il en est de même pour le Burkina Faso. Quand il dit que tel produit ne peut pas sortir, nous ne voyons quel ivoirien peut rentrer dans les villages de ce pays avec un camion immatriculé en Côte d’Ivoire, pour aller acheter des noix et retourner tranquillement en Côte d’Ivoire. Tout ça parce que dans notre pays nous sommes préoccupé à construire un Etat de droit. Mais en même temps, nous devons chercher l’équilibre entre nos intérêts et l’Etat de Droit. Cela est extrêmement important pour les investisseurs.il ne faudrait pas que notre arsenal juridique devienne un handicap au point que les gens viennent nous narguer sur notre propre territoire. Pour le moment, nous avons l’impression que les trafiquants nous narguent. Aucun ghanéen ne peut entrer en Côte d’Ivoire tout seul, acheter des noix de cajou et repartir. Pour y arriver les gens jouent sur les failles de notre dispositif, en se disant très bien que si on me prend, je vais aller passer quelques jours en prison et après, on va me libérer. Nous en tant que techniciens, nous avons le devoir de corriger les failles qui existent dans notre dispositif juridique. Pour lutter contre la fraude, nous prenons parfois des dispositions qui ne sont pas normales aux yeux des acteurs de l’appareil judiciaire. Quand on perd 50 mille tonnes, ça fait mal.
Pouvez-vous nous présenter le poids réel des pays producteurs de la Sous – région ?
c’est la moitié de la production du Benin,( environ 120 mille tonnes officiellement). C’est le deuxième produit d’exportation de pays. Le Togo est 12 mille tonnes pendant que le Ghana est officiellement à 85 mille tonnes. Mais quand on va regarder dans les statistiques d’exportation que nous allons capter dans les ports d’arrivée. Le Ghana refuse de nous donner les statistiques. Nous sommes allés au Port de Tema où s’exporte la noix de cajou. Nous avons parlé avec le Dg dudit port pour nous donner les chiffres. Il nous a bien reçu mais quand nous avons demandé les statistiques d’exportation, il les a promis et jusque –là rien depuis deux ans. Nous sommes obligés d’aller chercher ces chiffres dans les ports d’arrivée au Vietnam et en Inde. Le trafic illicite transfrontalier à plusieurs conséquences. L’une des conséquences pour une région comme le Gontougo, est en train de devenir du point de vue de la noix de cajou, une zone désertique. Les investisseurs qui étaient motivés d’y construire des usines, sont en train de refuser de s’y implanter. Parce qu’ils n’arrivent à avoir de la Matière première. C’est mauvais la région et la création d’emplois pour les jeunes. La deuxième conséquence, la fuite de nos produits vers les pays limitrophes faussent les statistiques internationales. Aujourd’hui le Ghana peut se targuer de produire plus de 150 mille tonnes alors qu’en réalité il ne produit que 75 mille tonnes. Au plan international, lorsque nous allons aux conférences internationales, ce pays considéré comme un grand pays producteur de noix de cajou. En termes de mobilisation des financements, le Ghana mobilise des ressources pour sa filière cajou alors qu’il n’a même pas un organe de régulation et de gestion de la filière. C’est un marché libre et ce produit est marginal dans l’économie ghanéenne. Il est reconnu que l’anacarde produit dans le Gontougo est de très bonne qualité et il se trouve que ce sont ces noix de très bonne qualité qui vont par la fraude au Ghana.
Quels sont alors les avantages pour le Ghana ?
Un double avantage. Le Ghana du fait de ces noix de très bonne qualité est très bien rémunéré sur le marché international, grâce à notre production et nous passons pour un pays producteur de cajou de moindre qualité par rapport au Ghana. Là où ce dernier peut gagner 50dollars ( 25000Fcfa) en plus sur chaque tonne, nous ne percevons rien. La dernière conséquence, c’est le manque à gagner pour l’économie nationale ( Voir encadré) le travail que nos magistrats viennent d’accomplir est très capital pour nos filières. Parce que cela va renforcer l’arsenal juridique. Nous serons amenés à poser des actes forts si davantage d’ici là, s’il y a des failles dans notre arsenal juridique que voudraient exploiter les trafiquants. ( …) nous voulons travailler le plus possible dans la légalité en laissant moins de marge aux situations qui ne sont pas gérer par les textes.
Interview réalisée à Yamoussoukro par Bamba Mafoumgbé , Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde : « Le Ghana du fait de nos noix de très bonne qualité, est très bien rémunéré sur le marché international »
Management/ Qualité du service postal // Les confidences du Dg de La Poste de Côte d’Ivoire
mercredi, 12 décembre 2018 21:54 Written by ossey84« Nous participons à cette formation et nous nous rendons bien compte qu’il y a des choses intéressantes. Pour faire la relation avec la poste du Québec principalement, mais aussi l’ensemble du Canada en général, je constate que les entreprises comme celle que nous dirigeons sont pilotées au travers des textes qui, comme chez nous, mettent un accent particulier sur les modes de gouvernance et surtout une déclaration de service à la clientèle » Ces propos sont de M. Isaac Gnamba Yao, Directeur Général de La Poste de Côte d’Ivoire dans le cadre de la première promotion du Public-Amp 2018. Dans une interview à un confrère pro- gouvernemental, M. Isaac Gnamba Yao a indiqué que « la poste n’a pas été toujours au rendez-vous de la qualité, donc elle a perdu du terrain. D’autres entreprises se sont installées. Mais au nom de cette vision et de la volonté très affirmée de relancer l’institution La Poste, il y a maintenant des choses intéressantes qui sont en train d’être faites. C’était important de venir bénéficier d’une formation nous permettant de conduire cette mission, mais aussi de nous appuyer sur des “best practices” ou ce qu’on appelle les bons retours d’expériences » Non sans dire que : « Aujourd’hui, je peux vous dire que nous ne sommes pas hors-jeu parce que la vision qui conduit La Poste de Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est « la poste maison du citoyen – coursier de l’État. Donc nous avons déjà pensé à mettre le citoyen au centre de notre activité. Cela ne peut que nous réjouir. Mais nous sommes conscients qu’il ne faudrait pas que cela s’arrête au stade de slogan. Donc nous avons regardé un certain nombre de choses qui se font ici. Ce qui est bon de rappeler c’est qu’ici le citoyen est au centre et nous savons que pour emmener notre pays a un niveau de développement plus élevé, il faut que le citoyen sente qu’il y a quelque qui a changé. Or pour qu’il ait le sentiment que quelque a changé il faut qu’il ait accès aux services. Et il n’y a pas mieux que la poste en termes de représentativité, en termes de capacité de réseau pour apporter le service aux citoyens. Nous voulons jouer pleinement notre rôle, prendre notre place » Aussi, le Dg de La Poste de Côte d’Ivoire n’ a pas manqué de confier au confrère que la session du Québec a été quelque chose de très intéressant pour nous parce que nous avons écouté des modèles, nous avons appris beaucoup de choses, notre responsabilité serait maintenant de les mettre en pratique, mais surtout de montrer à monsieur le ministre qui nous a fait confiance en nous autorisant à participer à cette formation que quelque chose de bon désormais peut sortir de la poste.
De bons enseignements tirés du modèle d’affaire de la Socété des Traversiers du Quebec,( Stq)
Après la présentation dudit modèle d’affaire, Isaac Gnamba Yao dira : « C’est déjà la volonté affirmée du gouvernement d’accompagner une institution qui peut participer à l’amélioration de la vie des citoyens. La Société des traversiers du Québec, contribue à organiser le déplacement des citoyens, de leurs biens, de leurs marchandises, mais aussi de leur donner l’occasion d’avoir un cadre plus plaisant. Le Québec est très riche en cours d’eau. Ramené à la Côte d’Ivoire c’est aussi une grosse responsabilité d’apporter quelque chose qui peut améliorer la vie de nos concitoyens. Il faut aussi s’arrêter à la gouvernance qui encadre le travail de Pdg de cette entreprise d’État. On constate qu’il rend compte au conseil d’administration où ils travaillent ensemble avec le conseil d’administration pour faire évoluer la dynamique de la société. Mais la flexibilité que les Québécois ont de pouvoir escalader et parler au ministre bien entendu en rendant compte au président du conseil d’administration, élément qui nous a permis de savoir que le principal c’est de faire avancer la dynamique et de réussir les objectifs et les missions qui sont assignés, nous a inspiré que l’ensemble des innovations sur lesquels on attend la poste peuvent être des prétextes pour organiser des PPP nous permettant d’accélérer le processus de redynamisation de la poste » En sa qualité de président de la promotion désigné paire, il n’ a pas manqué de les remercier avant de préciser : « Je constate que ces personnalités qui m’ont investi de ce mandat sont pour la plupart de hauts fonctionnaires avec une plus grande expérience. Certains parmi eux ont participé à des programmes similaires, mais pour le compte du secteur privé(…) »
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Isaac Gnamba Yao, Dg de La Poste de Côte d’Ivoire : « Il faut que le citoyen sente qu’il y a quelque qui a changé… »
Conférence de presse relative à la situation des travailleurs de fraternité matin (Déclaration)
dimanche, 02 décembre 2018 08:20 Written by ossey84Conférence de presse relative à la situation des travailleurs de fraternité matinDECLARTION LIMINAIRECamarades secrétaires généraux des syndicats de base de l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI)Chers confrères journalistes,Mesdames et messieurs,Le Président du bureau exécutif de l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI), le camarade KOUADIO Amonzame me charge de vous présenter ses excuses pour son absence, ce matin parmi vous. Il aurait bien voulu être avec nous, mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, il n’a pas pu être là.En son nom, au nom du bureau exécutif national de l’ISMCI, mais aussi au nom de tous travailleurs de Fraternité Matin, je remercie tous les confrères et consœurs qui ont bien voulu répondre à notre appel pour couvrir cette conférence de presse. Votre présence, il faut le dire, dénote de l’intérêt que vous accordez à notre secteur d’activité. Vous l’avez compris, lorsque qu’il y a un incendie chez le voisin, il faut commencer à nettoyer devant ta maison. Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous présenter la table de séance, chargée d’animer cette conférence (présentation de la table de séance). La présentation ayant été faite, nous allons vous dire pourquoi nous sommes devant vous. Nous vous avons convoqué parce que la Direction générale de Fraternité matin veut procéder à un licenciement abusif de 123 travailleurs, le 18 décembre prochain. Leur liste a déjà été remise aux délégués du personnel. Elle a été également transmise à l’inspection du travail et des lois sociales où les parties doivent se rencontrer le 11 décembre prochain. Nous avons convoqué afin de prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin, sur le caractère illégale et inique du licenciement pour motif économique proposé par Venance KONAN, DG de Fraternité Matin. En effet, en avril 2011, lorsque Venance KONAN accédait à la tête de l’entreprise, Fraternité matin comptait un effectif total de 221 travailleurs. Cet effectif est passé à 339 employés en 2018, soit une hausse de 53% en 6 ans. Pour la même période, la masse salariale, est passée de 71 millions à 180 millions de francs et représente plus de 60% des charges d’exploitation de la société, selon le rapport du cabinet commis par la direction générale elle-même. Ces recrutements massifs et cette augmentation exagérée de la masse salariale sans tenir compte des règles de gestion ont entrainé des difficultés de trésorerie. C’est pour apporter une solution à celles-ci qu’un cabinet a été commis. Le rapport de celui-ci constate : la dégradation des conditions de travail du personnel ; l’insuffisance de matériel de travail et de mobilité ; la dégradation des bâtiments ; la situation alarmante de l’imprimerie. A cela, il ajoute : « la politique de gestion des Ressources humaines déconnectée de l’activité et se caractérise par un effectif pléthorique traduisant un morcellement accentué de certaines tâches et plus généralement un déficit dans l’organisation. En d’autres termes le cabinet touche du doigt la mauvaise gestion du Directeur général de Fraternité matin.Pour sauver les emplois, l’Etat de Côte d’Ivoire a proposé un plan social à trois volets qui s’étend sur trois ans, pour une enveloppe globale de 1.4 milliards.Il s’agit de :
Départ volontaireDépart négociéLicenciementSans associer les travailleurs à l’étude des conditions de départ volontaire et au moment où les potentiels candidats à ce départ s’attendaient à des mesures d’accompagnement pouvant les mettre à l’abri du besoin, la direction générale leur propose de 5 à 12 mois de salaire. Face à cette situation, les syndicats de Fraternité matin saisissent la Commission nationale du dialogue sociale qui demande à l’employeur d’associer les travailleurs à l’élaboration des conditions mise en œuvre du départ volontaire en mettant en place un comité bipartite.
Ce comité ne voit pas le jour quand, à la grande surprise de tous, une liste de 123 personnes à licencier a été transmise aux délégués du personnel. Pis la plupart des travailleurs dont le nom figure sur cette liste ne sont pas concernés par les conditions éditées par la direction générale elle-même.
A savoir :
Les effectifs faiblement qualifiésLes emplois à faibles valeur ajoutéeLes salariés en situation particulière
Des Directeurs, des chefs de service, cadres et autres agents de maitrise qui sont régulièrement en service et ne sont nullement frappés par ces critères sont concernés par ce licenciement pour motif économique. Encore plus grave, à ces pères de famille qui perdent définitivement leur emploi en cette fin d’année, la direction générale de Fraternité matin ne promet que les droits légaux. C'est-à-dire qu’il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Quand on connait les salaires payés dans les entreprises de presse dans en Côte d’Ivoire qu’elles soient publique ou privée, on comprend aisément nos collègue à une mort précoce. Voilà le caractère inique de la mesure de licenciement pour motif économique de Fraternité matin.
Au demeurant, l’ISMCI constate :
La direction générale de Fraternité procède au licenciement pour motif économique, dernier volet du plan social alors que les négociations sont en cours avec les employés pour la mise en œuvre du premier volet, qu’est le départ volontaire. La liste transmise aux délégués que personnel ne respecte pas les critères définis par la Direction générale
Les critères définis par la Direction général manquent de précision
C’est pourquoi l’ISMCI :Témoigne leur solidarité aux travailleurs de Fraternité matin et les rassure de son soutien pendant toutes les étapes de cette lutte. Dénonce la mesure de licenciement pour motif économique de Direction général de Fraternité matinExige que cette Direction générale:Renonce au licenciement pour motif économiqueReviennent au premier volet du plan social qu’est le départ volontaire en associant les représentants des travailleurs aux négociations .Fixe les montants des mesures d’accompagnement à 36 mois pour les travailleurs protégés et 24 mois pour les autres catégories de travailleurs.
Pour l’ISMCI
Le 1er vice-président chargé des Revendications
GLODE Francelin
Khader Y. Barry, Ministre conseiller spécial du Premier ministre de la république de Guinée/ Environnement des affaires « Nous sommes engagés dans une promotion active du contenu local »
samedi, 01 décembre 2018 12:38 Written by ossey84En marge de la 9ème édition du focus Doing Business « Ease of doing business initiative » (EDBI 2018), nous avons approché Khader Y. Barry, ministre Guinéen conseiller spécial du premier ministre de la république de Guinée pour nous parler de l’expérience guinéenne en matière d’amélioration du climat des affaires.
Depuis 2010, la Guinée a amélioré son rang dans le Doing Business de 30 places. Quelle est la recette qui a permis au pays de réaliser une telle performance ?
La Guinée a entrepris un vaste chantier depuis 2010 après l’arrivée à la tête du pays du président Alpha Condé. Nous avons engagé des réformes dans la quasi-totalité des secteurs, notamment la gouvernance économique et financière pour rétablir les principaux équilibres macro économiques, mais également la justice, la sécurité, la défense et la gouvernance politique et administrative. D’importantes réformes ont été menées plus spécifiquement en matière de facilitation des affaires. Il est évident que l’enjeu du développement du secteur privé est étroitement lié à notre volonté d’apporter des réponses à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et à faire reculer la pauvreté dans notre pays. La transformation structurelle de notre économie, passera par l’essor du secteur privé. Nous avons beaucoup progressé depuis 2010 et nous avons gagné près d’une trentaine de places dans le classement doing business qui est aujourd’hui le principal référentiel pour apprécier le climat des affaires. Et ces dernières années, la Guinée a été citée plusieurs fois au nombre des pays réformateurs. Mais au-delà de la capacité à faire des affaires, nous continuons à poursuivre un vaste chantier d’investissement dans les infrastructures pour réduire le coût des facteurs de production notamment dans l’énergie. Aujourd’hui, la Guinée aura une capacité de production d’environ 1000 MGW à l’horizon 2020 soit 10 fois plus que ce qu’elle produisait en 2010. Ce sont des avancées notoires de ce type qui permettront au pays de pleinement exploiter son potentiel minier, agricole, halieutique, animal, etc. notamment, en développant des chaines de valeurs et en construisons un tissu économique composé de Pme dynamiques, compétitives, qui pourront s’intégrer progressivement dans le flux des échanges internationaux.
Avec ces réformes mises en œuvre dans le cadre du Doing Business, peut-on dire que les guinéens s’intéressent véritablement à la création d’entreprises ? Combien de nouvelles entreprises ont pu être créées depuis 2010 ?
Nous y travaillons. Nous avons conscience que l’essor des Pme constitue véritablement l’un des défis majeurs à relever. A cet effet nous avons obtenu récemment 21 milliards de dollars us d’engagement de la part de la communauté internationale qui viennent s’ajouter à l’accord stratégique avec la Chine portant sur 20 milliards. Nous avons des investissements très importants dans le secteur minier. La question fondamentale aujourd’hui, c’est comment faire en sorte que ces capitaux étrangers puissent pleinement profiter aux Pmes locales. Nous sommes engagés dans une promotion active du contenu local pour que la main d’œuvre et les entreprises locales en soient les premiers bénéficiaires. Il s’agit de réformer la formation professionnelle, de prendre des mesures incitatives pour amener des investisseurs à travailler et à sous-traiter avec des entreprises locales. Il s’agit également d’accompagner des Pme en matière de financement, de renforcement de capacités, pour qu’elles puissent répondre aux exigences de la demande notamment des miniers.
En 2017, une mission économique du patronat ivoirien s’est rendue dans votre pays, démontrant l’intérêt des ivoiriens à investir en Guinée. Y a-t-il de la place pour les ivoiriens ? Comment devraient-ils s’y prendre pour intégrer le marché guinéen et saisir les opportunités qui s’y trouvent ?
Nous avons en effet rencontré le patronat ivoirien lors du CEO forum à Genève en 2017, et les avons invité à venir en Guinée. Ce qui a été fait et nous avons été heureux de réunir le secteur privé de deux pays frères et voisins et d’être parvenus à un accord cadre créant un levier pour le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. Nous pensons que des partenariats fructueux se noueront pour se permettre ensemble d’être plus forts et plus compétitifs et de mieux affronter la compétition internationale sur nos marchés respectifs.
La Guinée a signé avec la Chine un accord stratégique en 2017 d’un montant estimé à 20 milliards de dollars. A quoi répond un si important engagement financier de l’empire du milieu aux cotés de la Guinée ?
Nous avons signé un accord stratégique avec la Chine en 2017 qui porte sur un montant de 20 milliards de dollars destiné à nous appuyer pour les investissements dans les infrastructures. En collatéral, nous mettons des revenus miniers issus justement de l’exploitation de permis miniers. C’est une manière de répondre à la problématique de financement des infrastructures dans un contexte où nous avons un potentiel minier qui est très important et qui n’est pas exploité et que nous avons des besoins urgent en infrastructures. Cet accord stratégique permet d’apporter une solution à cette problématique.
Ne pensez-vous pas que cet accord pourrait-être trop pesant pour la Guinée avec des inconvénients sur l’endettement du pays ?
Absolument pas.
L’accord porte sur un financement qui sera étalé sur près de 20 ans et essentiellement pour des investissements productifs qui contribueront à nourrir notre croissance et a généré des revenus conséquents pour l’Etat.Par ailleurs, les engagements financiers seront couverts par les revenus miniers futurs des projets issus de l’accord. Aujourd’hui, la Guinée à un niveau d’endettement considéré comme à risque modéré par le FMI avec un ratio d’endettement global sur le PIB inférieur à 40%, bien en deçà des niveaux d’endettement observés dans la zone UEMOA ou CEMAC. La Guinée est par ailleurs soucieuse de préserver la stabilité de son cadre macro économique et est engagée dans un programme économique avec l’appui du FMI pour consolider les importants acquis depuis 2010 en matière de gouvernance économique et financière.
Au niveau énergétique, la Guinée a des potentiels qui pourraient être mises au service de la sous-région. Pourquoi, cela n’est-il pas encore le cas et que faites-vous dans ce sens ?
Nous participons à plusieurs projets sous régionaux. Mais aujourd’hui avec le programme d’investissement en infrastructures, notamment la construction du barrage de Kaleta qui a été livré en 2015, nous avons augmenté notre capacité de 240 MW. Nous livrerons un autre barrage à l’horizon 2020 avec une capacité de plus de 500 MW, ce qui permettra à la Guinée de devenir exportatrice d’énergie au profit des pays voisins.
Dans votre intervention, vous avez insisté sur le fait que l’Afrique ne doit pas se borner à répliquer des réformes. Qu’entendez-vous par là ?
Nous devons en tant qu’Etats Africains, prendre le leadership de nos politiques et de nos réformes. Les partenaires, la communauté internationale nous apportent leur appui technique et financier et crée notamment des référentiels comme le DOING BUSINESS pour nous accompagner. Mais il nous revient d’inscrire notre action sur un horizon long terme, de définir nos priorités et d’assurer la mise en cohérence de l’ensemble des réformes qui sous-tendent nos politiques publiques.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Khader Barry, ministre Conseiller spécial du Premier ministre de la République de Guinée : « A l’horizon 2020, notre pays va devenir exportatrice d’énergie au profit des pays voisins »
Pourquoi associe -t- il son image à l’alcool ? // Un citoyen ivoirien parle à Didier Drogba et à la jeunesse ivoirienne
lundi, 12 novembre 2018 17:17 Written by ossey84 Un citoyen ivoirien parle à Didier Drogba et à la jeunesse ivoirienne
L’argent ? Il en a à chier. La célébrité ? La gloire ? Je ne crois pas ! Il est suffisamment connu ! Que recherche-t-il alors? Détruire nos enfants ? Alors que je m’attendais à le voir inciter nos enfants à aller à l’école, à sortir de l’alcool, du broutage, à arrêter de fumer et de fréquenter les maquis, pour prendre le chemin de la citoyenneté. Je le vois servir un breuvage dangereux pour la santé. Je suis déçu ! Déçu parce que Monsieur, du fait de son talent et de ce qu’il représente pour cette jeunesse Ivoirienne est un modèle, une référence, un pygmalion, un porteur d’espoir.
Mais comment ose -t-il faire cela ?
Mais comment peut- il abuser de cette estime pour « finir » avec ceux -là même qui croient en lui ? Ces publicités font même croire à ces derniers, à cette jeunesse ; à bien y regarder, que sa réussite serait liée à la consommation de ce breuvage ! Donc plus on en boit, plus on est fort ! Je suis déçu du silence observé dans cette « para normalité », par nos autorités, nos associations de consommateurs, par la Fif, par certains parents. Parce que, c’est lui la star. Quelle image ce monsieur renvoie-t-il à la jeunesse ?
Et pourtant, il bénéficiait de mon affection(…) Cette façon de faire me pose un problème. Un problème moral. Partout dans notre pays l’on observe des panneaux publicitaires montrant les bienfaits de ce breuvage, depuis l’aéroport jusqu’aux abords des sites religieux, des écoles. A l’allure où vont les choses, où l’on a peur de rien, où rien n’arrête ces campagnes, bientôt nous ne serons pas surpris de retrouver ces publicités dans les salles de classe, sur les mobiles, au Palais de la République. L’affaire est suffisamment grave. Grave pour que nous réagissions, pour que nous gardions le silence. La raison est simple, la jeunesse est la sève d’un pays et si cette jeunesse est malade, malade de l’alcool, du tabac, de la drogue, de la mal bouffe, des Ogm alors c’est l’effondrement de notre pays. Ainsi pour comprendre cette destruction programmée de nos enfants, nous avons observé les pratiques en cours dans notre pays pour montrer à nos compatriotes comment nos enfants sont pris en otage par ceux en qui ils ont confiance naïvement. Sous le fallacieux prétexte de stratégie marketing, d’action commerciale, les producteurs de ce dangereux breuvage organisent des promotions avec pour objectifs de convertir nos enfants en ivrogne, en loques humaines. Bons à rien ! Pour y parvenir, les gérants de maquis, des stars, des chanteurs sont mis à contribution en échange de ristournes, de cachets, de cadeaux.
Leur rôle, sous prétexte de divertir la jeunesse, est de l’attirer dans des guet-apens que l’on peut résumer en dépravation, alcoolisme, facilité. Dans la pratique ils offrent des opens bars dans les soirées, des soirées dansantes, des concerts gratuits avec des représentants de ces producteurs qui vantent le breuvage et font les comptes avec les gérants de maquis dont le seul but est d’inciter les jeunes à consommer, à consommer, à consommer. Cette attitude à y voir de près s’apparente à l’assassinat du « Petit Bouba » car l’objectif reste le même: l’argent, sous le couvert de booster les ventes.
Ce business savamment orchestré est-il légal ? Pourquoi nos autorités sanitaires, la Fif, le Ministère de l’Education Nationale, etc. ne réagissent-ils pas ? Que disent nos textes ? Que font nos élus, le Gouvernement, etc. quant à l’application de ces textes qui réglementent la consommation de l’alcool, du tabac des mineurs en Côte d’Ivoire[1] dans les bars, les maquis, partant le marketing sur l’alcool et le Tabac?
Ailleurs dans d’autres pays, des dispositions pour réglementer ces pratiques en plus d’existées, sont appliquées. Quoique sur le plan économique, l’industrie du tabac et de l’alcool représente dans le monde plus de 50 millions d’emplois et un chiffre d’affaires cumulé de plus de 400 Mds $[2]. Elle est par conséquent une puissance économique. Mais l’alcool et le Tabac tuent plus de 10 millions de personnes par an dans le monde selon les données de l’Oms[3]. Il est clair qu’une telle puissance économique n’a pas l’intention de se laisser faire. Mais il faut engager le combat avec les multinationales, en durcissant les lois anti alcool et anti tabac. Les multinationales imagineront toujours de nouveaux guet-apens, lobbies et stratégies pour contourner ces lois et augmenter leur attractivité. Nos icones comme Drogba, Murielle Ahouré, Ruth Gbagbi, Marie-Josée Tah-lou, Cissé Cheick, etc. doivent aider la jeunesse à emprunter des chemins plus valorisants. C’est un combat à vie que nous devons gagner pour notre jeunesse et partant pour l’avenir de notre nation.
DIOMANDE Moussa Elias Farakhan Citoyen ivoirien [1] La Côte d’Ivoire se situe au 17éme Rang des pays africains Consommateur d’alcool pur avec 3,39 litres par an par Habitants.[2] World Health Statistics 2017 OMS[3] Aide-mémoire N°349 Janvier 2015/Aide-mémoire N°339 Mars 2018 -OMS
Dr Adama Coulibaly( commissaire général du Sietta 2018 « Nous avons enregistré près de 7500 participants »
dimanche, 11 novembre 2018 07:25 Written by ossey84Dr Adama Coulibaly( commissaire général du Sietta 2018 « Nous avons enregistré près de 7500 participants »IntroductionLa troisième édition du Salon International des Équipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde s’est tenue du 08 au 10 novembre 2018 au palais de la Culture de Treichville.
Cette édition portant sur le thème : « la transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine » a enregistré près de 7500 participants.
Le présent bilan fait ressortir la quintessence des différentes activités de ce Salon.Cette troisième édition s’est articulée autour de plusieurs activités, notamment : la cérémonie d’ouverture ; les expositions ; la conférence annuelle de l’ACA les communications en session sous formes de panels ; les rencontres d’affaires B to B ; les visites touristiques et d’usines ; La cérémonie de clôture.
I. Cérémonie d’ouvertureLa cérémonie d’ouverture a été marquée par sept (7) allocutions :1. l’allocution du Maire de Treichville, le Ministre Albert François AMICHIA ;2. l’allocution du Commissaire Général du SIETTA, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde ;3. l’allocution du secteur privé, le Président de l’Alliance du Cajou Africain,4. l’allocution des Partenaires du SIETTA, le Président de la GIZ- ComCashew 5. l’allocution du Président du Conseil International Consultatif du Cajou6. l’allocution du Président du SIETTA, le Ministre du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PME ;7. l’allocution d’ouverture de SEM le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire.
Elle a été suivie par la visite officielle des stands.
II. La Conférence annuelle de l’ACA Cette 3ème édition du SIETTA a été couplée avec la douzième Conférence Annuelle de l’ACA qui a été sanctionnée par l’organisation de l’Assemblée Générale, ayant permis le renouvellement de ses organes de gouvernance.J’en profite pour féliciter le Président de l’ACA et ses membres pour la qualité de leurs travaux.
III. Les ExpositionsLes expositions ont été organisées en deux parties : 1. Les Expositions de produits et services et 2. Les Expositions d’équipements et démonstrations.1. Les Expositions de produits et services64 stands contre 52 en 2016, ont été installés et animés par les 262 acteurs pour 78 structures issues : des Institutions publiques et paraétatiques ; des Promoteurs de produits et sous-produits de l’anacarde ; des Sociétés de services maritimes ; des Projets nationaux, sous régionaux et ONGs ; des Structures de Recherche et d’Appui-encadrement ; des Équipementiers et Transformateurs ; des Institutions bancaires ; des sociétés de Contrôleurs-qualité ; des Partenaires Techniques et Financiers.
2. Exposition d’équipements et démonstrations
20 Equipementiers; dont 17 Nationaux, contre 6 à l’édition précédente et 3 Internationaux ont été présents. Ils ont notamment exposé deux chaînes complètes et de nombreuses innovations ayant trait aussi bien à la transformation, à la récolte et au séchage des noix.
Tous ces participants nous proviennent de 37 pays avec des délégations fortement remarquées pour le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso.
Au total 7500 visiteurs ont été enregistrés au cours de ces trois (3) jours avec un pic de près de 4000 à la première journée.
IV. Les Ateliers thématiquesLe SIETTA 2018 a été aussi une tribune pour examiner toutes les problématiques liées à la transformation de l’anacarde et à l’emploi des jeunes. Ainsi, huit (8) Sessions et quatre (04) ont été organisées autour de :1. Un environnement d’affaires favorable : promouvoir l’implication des jeunes dans le développement des chaînes de valeurs2. Production innovante : une mine d’emplois pour les jeunes 3. Transformation : une mine d’opportunités pour la création de valeur ajoutée 4. Equipements de transformation : Innovation technologique, le défi à relever ;5. Démonstration pratique de l’analyse de la qualité des noix KOR6. Forum des partenaires au développement 7. Forum d’échanges d’expériences entre les femmes de la filière 8. Forum de présentation du Projet de Promotion de la Compétitivité de l’Anacarde PPCA
Le point de ces différentes sessions sera détaillé dans les actes du SIETTA à paraître ultérieurement. C’est le lieu de féliciter les 55 panélistes et modérateurs qui ont échangé leurs expertises avec le monde scientifique, les producteurs, les étudiants et le grand public.
V. Les rencontres B to BElle se sont tenues hier, vendredi 09 novembre 2018 de 11h00 à 18h00, au Hall de la salle LOUGAH François. Au terme de l’activité, il a été enregistré :- Une vingtaine de rencontres effectuées avec des intentions de partenariats générées ;- Les centres d’intérêts suivants : o Intentions d’achats et de ventes de noix de cajou et d’amandes ;o Recherche d’équipementiers dans le cadre de futures installations d’unités de transformation ;o Recherche de financement ;o Recherche de partenariat dans le cadre de la formation et de l’information dans la filière noix de cajou ;
VI. La promotion de la consommation des produits dérivés de l’anacardeLe SIETTA a été également l’occasion pour les organisateurs de faire la promotion et la vulgarisation des dérivés du cajou en vue d’amener les populations à connaitre et à intégrer la consommation du cajou dans leurs habitudes alimentaires.Ainsi, 20 stands dédiés chacun à un produit cajou particulier ont permis au grand public de découvrir ou redécouvrir la grande diversité de produits dérivés de l’anacarde.
VII. La cérémonie de clôtureLa présente cérémonie qui outre mon discours bilan sera marquée par : La cérémonie de remise des prix et distinctions aux acteurs du SIETTA 2018 ; Le discours de clôture du Président du SIETTA, le Ministre du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PME.
VIII. Les visites de sites touristiques et d’unités de transformationOn notera à ce niveau, le circuit :- De l’Usine de CILAGRI à Tridi, d’une capacité de 30 000 tonnes, extensibles à 60 000 tonnes en doublant les équipes de travail- De Tourisme dans la ville d’Abidjan,
ConclusionAu terme de ces trois jours riches en découvertes et relations d’affaires, je voudrais encore exprimer ma gratitude à tous les membres du Gouvernement qui ont bien voulu répondre à l’appel de leurs collègues de l’Industrie et de l’Agriculture, démontrant ainsi la solidarité gouvernementale ivoirienne.
Je ne remercierai jamais assez les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants au développement de la chaîne de valeur du cajou en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Mon regard se tourne vers la Competitive African Cashew (ComCashew), la GIZ et l’Alliance du Cajou Africain (ACA) pour leurs engagement et appuis constants à l’organisation du SIETTA.
Mes remerciements vont également à l’endroit de tous nos invités nationaux et surtout internationaux, Exposants, Conférenciers, Panelistes, Modérateurs, Participants et autres Visiteurs qui malgré leurs contraintes ont accepté de se joindre à nous. Quelques acteurs seront honorés dans quelques instants, mais sachez qu’au-delà de cette distinction, ce sont tous les participants qui sont primés pour avoir permis au SIETTA 2018 d’afficher ce niveau de satisfecit.
Je salue et remercie tous les membres du Comité d’organisation de cette troisième édition du SIETTA pour leur constante disponibilité durant les préparatifs et pendant le déroulement de cette manifestation.
Je puis affirmer que les perspectives de création d'emplois et d'insertion des jeunes dans le tissu industriel de l'anacarde sont prometteuses. Comme il a été rappelé au cours des panels, la mise en œuvre du PPCA combinée avec toutes les mesures incitatives prises par le Gouvernement pour stimuler la transformation de l'anacarde, permettra de créer une capacité supplémentaire de 200 000 tonnes de noix de cajou avec pour corollaire les nombreuses possibilités de création d'emplois.
L'avenir est encore plus rassurant avec la création effective du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC), institution internationale de coopération des pays producteurs de cajou ayant pour objectif majeur de fédérer les énergies pour la promotion des chaines de valeur de l'anacarde. Permettez-moi à nouveau de saluer la présence distinguée du Président en exercice de cette institution, le Ministre de l'Industrie et du Commerce du Bénin.Je lance un appel aux producteurs qui détiennent encore des stocks de noix de cajou au titre de la campagne. Je les exhorte à déclarer tous leurs stocks aux Délégués régionaux du Conseil du Coton et de l'anacarde afin de trouver les voies et moyens de résorber rapidement ces quantités.Je pense que les difficultés de cette campagne seront un mauvais souvenir au regard des actions entreprises avec les autres pays producteurs et consommateurs de noix de cajou.En effet, à la suite à l'invitation de Foretell Business Solution cajou qui a eu lieu à Dubai du 9 au 13 août 2018, et à l'issue des différentes concertations entre les principales associations et agences gouvernementales mondiales de la chaine de valeur de cajou, les principales recommandations sont les suivantes:- la mise en place de paramètres standards de qualité, - la proposition de contrats standards de qualité, incluant les paramètres de qualité, - la création d'une bourse de noix de cajou dans un pays à choisir.
En outre, à la faveur de la mission qui a eu lieu début septembre au Vietnam, un comité de suivi des relations commerciales entre le CCA et Vinacas a été mis en place. Sa mission dans un premier temps est de régler les contentieux nés de l'exécution des contrats commerciaux cette campagne mais devra veiller à faciliter les transactions commerciales entre exportateurs ivoiriens et opérateurs vietnamiens regroupés au sein de Vinacas.
…Je vous remercie »
Docteur Adama Coulibaly( Dg du Cca) et commissaire général du Sietta 2018 « Les exportateurs sont tenus de justifier avoir vendu 15% de leur produit à des opérateurs locaux »
vendredi, 09 novembre 2018 17:34 Written by ossey84 « C’est un honneur pour moi de prendre la parole ce jour, au nom du Comité d’Organisation, pour vous exprimer notre gratitude pour avoir répondu si nombreux et si qualitativement à l’invitation des autorités ivoiriennes pour cette troisième édition du Salon International des Equipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde, en abrégé « Sietta 2018 ».Je voudrais tout d’abord saluer et remercier avec déférence, Son Excellence Monsieur Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de la République qui a bien voulu accorder son Patronage à cette cérémonie. Excellence Monsieur le Vice-Président de la République, vous êtes encore là comme vous étiez là en 2014, et comme vous étiez là en 2016 pour rehausser de votre présence cette cérémonie et montrer l’intérêt tout particulier et la grande attention que vous portez aux acteurs de la filière cajou et à son développement conformément à la vision du Président de la république Sem Alassane Ouattara. Excellence Monsieur le VPR, votre présence nous inspire, nous encourage, nous motive et nous galvanise. Nous vous exprimons notre infinie gratitude pour votre grande proximité avec la filière cajou. Merci pour les enseignements que vous nous administrés tous les jours, merci pour le modèle que vous êtes pour vos jeunes collaborateurs que nous sommes. J’exprime ma gratitude à tous les membres du Gouvernement qui ont bien voulu répondre à l’appel de leurs collègues de l’Industrie et de l’Agriculture. Mesdames et Messieurs les Ministres, votre présence est l’expression de la place qu’occupe la filière cajou dans les priorités et l’agenda du Gouvernement. Je salue particulièrement mes Ministres de tutelle, Monsieur Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural et Monsieur Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, je voudrais leur dire toute ma gratitude pour tout l’accompagnement et leurs implications personnelles dans l’organisation de cette manifestation. J’associe à ces remerciements tous les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants au développement de la chaîne de valeur du cajou en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Notre reconnaissance va en particulier à l’endroit de la Banque Mondiale, de Competitive African Cashew (ComCashew) et de l’Alliance du Cajou Africain (Aca) pour leurs engagement et appuis décisifs à l’organisation du Sietta 2018.
Mes remerciements vont également à l’endroit de tous nos invités nationaux et internationaux, Exposants, Conférenciers, Panelistes, Modérateurs, Participants et Visiteurs qui malgré des conflits d’agenda, ont arbitré en faveur du Sietta. Enfin, mon infinie reconnaissance à tous les membres du Comité d’organisation de cette troisième édition du Sietta qui ont travaillé de jours et de nuits pour rendre cette manifestation possible. Merci à tous et à chacun pour votre disponibilité et votre engagement durant les préparatifs de cette édition.
Honorables Invités,Mesdames et Messieurs,Après la deuxième édition du Sietta tenue en novembre 2016 dans cette même commune de Treichville et qui a enregistré 29 équipementiers et plus de 12 000 visiteurs et participants venus d’une trentaine de pays, le gouvernement ivoirien a autorisé, au cours du Conseil des Ministres du 14 février 2018, l’organisation de la 3ème édition du Sietta du 08 au 10 novembre 2018 sur le thème « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ».C’est l’occasion pour moi d’exprimer notre reconnaissance et notre infinie gratitude au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et à tout le gouvernement pour avoir créé les conditions de la tenue de ce salon à l’intervalle de tous les 2ans. Cette 3ème édition du Sietta a la particularité d’être couplée avec la réunion du Conseil d’Administration de ComCashew (Competitive African Cashew) qui s’est tenue hier mais surtout et pour la première fois avec la Conférence annuelle de l’Alliance du Cajou Africain (Aca).Le Sietta 2018 est donc la convergence de tous les évènements majeurs qui impacte la vie de la filière cajou en Afrique. Cette convergence est une volonté de l’ensemble des structures et institutions œuvrant dans le secteur du cajou d’apporter de la valeur ajoutée au Sietta et en faire un évènement propice au business du cajou au sens vertical et horizontal.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Le Sietta, faut-il le rappeler, est une manifestation d’envergure internationale qui réunit et expose le savoir-faire technologique de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde dans le secteur des technologies de la transformation du cajou. La tenue de la troisième édition de ce salon se justifie encore aujourd’hui par les nombreux défis auxquels les pays africains producteurs d’anacarde en général et la Côte d’Ivoire en particulier restent confrontés dans la transformation de cette spéculation dont la production agricole est en nette progression. En effet, la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de noix brutes de cajou avec 711 236 tonnes de noix en 2017. Au niveau sous régional, la production de noix de cajou en Afrique de l'Ouest a atteint 1 612 000 tonnes en 2017 Selon l’Ong Rongead. Cependant, le taux de transformation est en deçà de 10% de la production. En effet, l'Afrique qui constitue plus de 90% de l'offre sur le marché mondial de noix brutes, n'en transforment que 6%, contre 120% pour l'Amérique du Sud et plus de 220% pour l'Asie. Pourtant, la transformation du cajou est économiquement très rentable et créatrice d’emplois et de richesses, notamment pour les jeunes et les femmes. Les études montrent qu’une tonne de noix transformées localement peut ajouter une valeur moyenne de 650 dollars/tonne au produit.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, La faible industrialisation de la filière anacarde prive l’Afrique et la Côte d’Ivoire d’importantes valeurs ajoutées, réduisant les opportunités de création d’emplois.C’est pourquoi, le Gouvernement du Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY sous l’inspiration du PR du VPR nous a instruit de tout mettre en œuvre pour développer la transformation locale des produits de l’anacardier, Dans cette vision, le Conseil du Coton et de l’anacarde mène plusieurs actions, notamment :•la mise en œuvre d’un mécanisme de réservation d’une partie de la production de noix brutes de cajou pour la transformation locale. Pour l’année 2018, les exportateurs sont tenus de justifier avoir vendu 15% de leur produit à des opérateurs locaux, avant d’obtenir l’autorisation d’exporter ; la mise en place d’un mécanisme de garantie, par le biais d’un déposit auprès des banques, selon le montant de l’emprunt, pour faciliter l’accès des transformateurs au financement pour l’acquisition de la matière première ;la mise en place d’un mécanisme de régulation du prix de cession de la noix brute de cajou aux unités de transformation de l’anacarde. Au-delà de 850 FCFA le Kg de noix brut, la différence est subventionnée par l’Etat par le biais du Droit Unique de Sortie (DUS) sur l’exportation de noix brut. la mise en œuvre du projet de création de quatre (4) zones industrielles destinées à la transformation à Bouaké (centre), Korhogo (nord), Bondoukou (est) et Séguéla (nord-ouest). Il s’agira de zones viabilisées, stabilisées qui seront disponibles dès 2019.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, L’organisation du SIETTA participe à l’émergence d’une industrie de l’anacarde en Côte d’Ivoire et en Afrique par la promotion et la vulgarisation des innovations en matière d’équipements et technologies de transformation.
De façon spécifique, le SIETTA vise à :• faire connaître aux investisseurs et au grand public les innovations en matières d’équipements et de technologie de transformation de l’Anacarde ;• faciliter l’acquisition des équipements et des technologies de la transformation ;• développer le secteur local de la fabrication et de la maintenance des équipements de transformation de l’anacarde ;• favoriser l’installation des équipementiers en Côte d’Ivoire ;• offrir des possibilités d’investissement aux opérateurs économiques ;• créer des liens d’affaires entre les acteurs de la chaine de valeur ;• susciter l’intérêt du grand public pour les produits de l’anacarde.C’est l’occasion pour moi de remercier tous les équipementiers qui ont fait le déplacement depuis leur pays d’origine pour venir exposer leur machine et leur savoir-faire. Je leur dis de façon péremptoire que l’avenir de la transformation de la noix de cajou est en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest. Ils ont donc raison d’être au SIETTA la plus grande tribune d’exposition des équipements. Cette présence leur ouvre les portes du futur marché des équipements.Mais l’émergence d’une industrie de la transformation doit être accompagnée d’une industrie de la production locale des équipements. C’est pourquoi le SIETTA sera un forum où les équipementiers nationaux et sous régionaux prendront de plus en plus de place pour soutenir et garantir durablement la politique de promotion de la transformation. Excellence Monsieur le VPR, la volonté de la Côte d’Ivoire d’aller résolument vers la transformation n’est pas compatible avec une politique basée uniquement sur des équipements exogènes importés. Le succès de notre politique de transformation doit être soutenue par une politique d’encouragement de l’émergence d’une industrie locale de fabrication d’équipements et de l’émergence de nouveaux corps de métiers dotés de la capacité technique d’entretien et de réparation des machines et autres outils de production. C’est pourquoi nous considérons que le SIETTA 2018 est un SIETTA de transition.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Si les deux premières éditions ont fait du SIETTA le plus grand événement de l’industrie du cajou en Afrique et dans le monde, la présente édition devra relever le défi du développement de la transformation locale de l’anacarde, en tant que facteur de création d’emplois et de l’autonomisation des jeunes. Le thème de cette troisième édition, à savoir : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine » s’inscrit dans cette vision. Ce thème fait appel aux énormes potentiels contenus dans l’agro-industrie et particulièrement dans la filière cajou. La filière anacarde est une filière d’avenir, capable d’offrir aux jeunes africains de réelles opportunités d’affaires, de création d’emplois et de richesses à travers notamment la transformation du cajou et la valorisation des produits qui en sont issus. Vu ces énormes potentiels, nous sommes fondés à dire à notre jeunesse que le bonheur qu’elle tente d’aller chercher ailleurs en risquant sa vie est certainement ici, dans nos campagnes, dans nos villages et dans nos villes. Ce thème vise également à sensibiliser les Etats africains, les partenaires techniques et financiers et les investisseurs sur la nécessité de renforcer les investissements dans cette filière, notamment au niveau de la transformation, pour en faire une véritable source de création d’emplois et d’autonomisation de la jeunesse africaine pour lui éviter les souffrances d’une traversée parfois sans retour du désert et de la Méditerranée.
Honorables invités,Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, l’une des recommandations du SIETTA 2014 était la mise en place d’une plateforme des pays producteurs du cajou.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation, l’édition 2016 du SIETTA a enregistré la première réunion des Ministres des pays producteurs du cajou qui a débouché sur la signature de la convention portant création de la plateforme dénommée Conseil International Consultatif du Cajou, en abrégé CICC. La deuxième réunion de cette plateforme qui s’est tenue au mois d’août dernier à Cotonou au Benin, a abouti à l’adoption des documents d’opérationnalisation du CICC. La prochaine réunion du CICC prévue au Burkina Faso en mars 2019 devrait aboutir à la mise en place effective du Secrétariat Exécutif de cette organisation internationale du Cajou. Je voudrais donc me réjouir des avancées notables enregistrées dans la mise en place de cette plateforme qui viendra faire face aux défis liés au développement durable de la filière anacarde en Afrique, notamment la gouvernance et la coordination à l’échelle continentale de la filière. C’est le lieu pour moi de remercier tous les experts africains qui ont contribué efficacement, de par leurs observations et propositions pertinentes, à donner forme à cette noble ambition.
Honorables invités,Mesdames et Messieurs,Le Sietta 2018 sera l’occasion de présenter les innovations en matière d’équipements et de technologies de transformation de cajou ainsi que les services connexes et de faire découvrir au grand public les bienfaits de ses produits.Il revêt également une dimension scientifique et professionnelle. Ainsi, en plus des expositions de machines et équipements, plusieurs autres activités, notamment des rencontres B to B, des ateliers et des conférences sur des thèmes en lien avec le thème général, seront organisées pour renforcer les capacités des acteurs du cajou sur les questions de financement, de commercialisation, de qualité, de transformation et de valorisation des produits dérivés du cajou.Je voudrais donc inviter tous les participants à prendre part à toutes les activités qui vont meubler ces trois jours que va durer le Sietta 20018.C’ est sur cette invitation que je voudrais terminer mon propos en formulant, au nom du Comité d’organisation, les vœux les plus sincères, que les échanges et accords qui résulteront de ces trois (03) jours du Sietta, apportent une contribution positive au développement durable de la filière Anacarde en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde. Je vous remercie »
Encadré : M. Diomandé Elias Moussa Farakhan, le président l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep) //« Voici nos propositions pour l’annexe fiscale 2019 »
mardi, 16 octobre 2018 07:26 Written by ossey84
L’annexe fiscale à la loi de finance 2019, n’est pas encore connu, mais L’Association ivoirienne des entreprises privées,(Aiep) fait déjà des propositions. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Afin d’aborder la loi de Finances 2019 dans un climat apaisé, et bâtir un nouveau partenariat fiscal de confiance entre l’Etat et les Pme, l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep), membre de la Fipme, a énuméré une première vague de dix préoccupations qui, prises en compte, contribueront à accroître le civisme fiscal et la compétitivité des Pme. Les trois premières préoccupations sont relatives à l’impôt minimum forfaitaire, à l’acompte d’impôt sur le revenu du secteur informel (Airsi), et aux contribuables appelés fournisseurs de l’Etat. Les préoccupations sectorielles concernent la reconstitution du chiffre d’affaires des écoles privées, la patente et droits sur des dépôts de pharmacie, et les stations-services, la liste des matériels agricoles exonérés de Tva, la redevance portuaire à l’importation, la redevance portuaire des avitailleurs maritimes et les conditions de leur travail sous douane.
L’impôt minimum forfaitaire (Imf) a été au centre des discussions sur l’annexe fiscale de 2018. Quelles sont les propositions de l’Aiep ?
L’Imf est un impôt qu’on acquitte sur le bénéfice industriel et commercial lorsque le résultat net est déficitaire. Cet impôt dont la base de calcul est le Cattc inclut la Tva dont le produit appartient à l’Etat. Il y a donc double paiement. Pour les Pme, l’Imf est dénué de tout fondement. Sinon d’où tirer les ressources pour payer cet impôt quand l’on a un résultat net négatif et que l’on est par ailleurs endetté ? Pour ce qui est du Bénéfice industriel et commercial (Bic), nous proposons que pour les Pme ivoiriennes, le taux soit revu à la baisse de 25 à 18%.
Quelles sont les conclusions de vos réflexions sur l’acompte d’impôt sur le revenu secteur informel (Airsi) ?
L’application de l’Airsi est très complexe pour deux raisons. Primo, l’intervention de l’Etat dans la fixation de prix homologués pour certains biens, fait de l’Airsi, un coût concurrentiel qui oblige l’opérateur à utiliser une partie de sa marge pour s’acquitter de cet impôt. Secundo, pour le législateur, la collecte de l’Airsi est basée sur les entreprises du régime réel, qui doivent le retenir à la source au secteur informel, et le reverser aux impôts. Mais en pratique, l’Airsi est répercuté sur le consommateur final, par les redevables légaux, qui ont une méconnaissance des textes. Il faut réaménager le dispositif, afin que cette catégorie de contribuables acquitte directement l’impôt à leur charge. Et cela à partir des taux par tranche de chiffre d’affaire Ttc, reliés à des coefficients, de sorte que, plus le chiffre d’affaires réalisé est élevé, plus le montant à payer diminue proportionnellement. Cela amènera ces contribuables à déclarer leur chiffre d’affaires effectif. Enfin, l’annexe fiscale 2018, en son article 23, note que l’application de l’Airsi a contribué à dégrader la situation financière déjà fragile des contribuables. Il faut envisager donc la surpression de cet impôt.
Que suggère votre organisation pour le traitement fiscal des fournisseurs de l’Etat ?
Ces fournisseurs, qu’ils soient livreurs de biens meubles corporels ou prestataires de service rencontrent de sérieuses difficultés de trésorerie, en partie, dues à des délais de règlement souvent longs des factures émises. Le chiffre d’affaires ainsi réalisé, bien que n’étant pas encore payé par l’Etat, est pris en compte dans la liquidation des impôts et taxes comme le l’Ibic, la Tse (Taxe spéciale d’équipement), la patente et la Tva. Pour juguler la fraude, nous souhaitons de ne prendre en compte que la part du chiffre d’affaires effectivement payé par l’Etat dans la détermination et la liquidation d’impôt des fournisseurs de l’Etat.
Lors de votre conclave, vous avez également traité la question de la reconstitution du chiffre d’affaire des écoles privés. Que suggérez-vous ?
L’article 3 du Code général des impôts stipule que les contribuables constitués en société sont soumis à l’Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (Ibic), et impose la reconstitution du chiffre d’affaires par la méthode de l’Ibic. L’article 90 pour sa part, fixe le taux de l’Ibnc (Impôts sur les bénéfices non commerciaux) à 20% pour les personnes physiques et à 25 % pour les personnes morales, avec la possibilité de reconstituer le chiffre d’affaires par la méthode de l’Ibnc. Lors des contrôles fiscaux, les articles 3 et 90 prêtent à des confusions avec des interprétations subjectives d’un agent des impôts à un autre. Les écoles privées connaissent des aléas comme, les réaffectations d’élèves en cours d’année, les abandons, les impayés au recouvrement incertain, la complexité du rattachement des années scolaires et du chiffre d’affaire à un exercice comptable. Nous proposons donc, l’adoption du principe de reconstitution et de comptabilisation du chiffre d’affaires des écoles privées, basé sur les recettes réalisées.
Quel aménagement souhaitez-vous alors pour la liste des matériels agricoles exonérés de Tva ?
L’arrêté N°360 du 30 septembre 2004 portant détermination des listes des matériels agricoles et leurs pièces détachées exonérées de la Tva, comporte des limites. Le secteur agropastoral s’est modernisé. Pendant que plusieurs équipements sont en phase d’obsolescence, de nouveaux équipements et technologies modernes émergent. Pour un pays qui aspire à une transformation structurelle de son agriculture, il faut réactualiser cette liste en l’élargissant à d’autres matériels. Cela faciliterait le processus douanier.
La redevance portuaire à l’importation (Rpi) et le cas des avitailleurs maritimes, font grincer les dents. Quel est le problème ?
La redevance portuaire à l’importation est une taxe fixe appliquée à chaque déclaration en douane à l’importation. La Rpi doit être purement et simplement supprimée, pour ne pas faire supporter aux opérateurs économiques déjà en difficulté, et qui paient déjà la prestation liée aux investissements du port ? Pour les avitailleurs maritimes qui fournissent des biens et services aux navires, ils achètent Ttc, et sont contraints de vendre hors taxe. D’où un énorme manque à gagner. Nous suggérons que soit mieux clarifiées les implications fiscales de travailler sous douane. L’autre préoccupation reste la redevance portuaire des avitailleurs, que le port d’Abidjan est le seul à appliquer. Les avitailleurs maritimes n’utilisent que de façon ponctuelle les installations portuaires, mais paient les mêmes taxes que les consignataires et les manutentionnaires qui l’utilisent en permanence. La suppression de cette redevance boostera la pour la compétitivité du secteur qui est menacé de disparition.
Pouvons-nous aborder à présent le cas des stations-services et des dépôts des pharmacies ?
Les contrats de location-gérance de stations-services avec les entreprises pétrolières ne font pas mention d’une valeur locative. Jusque-là le droit sur le chiffre d’affaires a été calculé, à tort avec les redevances facturées aux gérants. Ces redevances ne constituent pas des loyers. Par ailleurs, les difficultés d’interprétation de la notion de loyer amènent à réclamer le droit de bail aux stations. Nous suggérons que ce soit le droit sur le chiffre d’affaires qui soit pris en compte pour la patente des stations, et que ces contrats soit enregistrés au droit fixe de 18 000 Fcfa. Enfin nous souhaitons la suppression de la patente sur les dépôts de pharmacie, qui constitue une surtaxe, car étant déjà payée par la pharmacie. Ces dépôts ont un l’objectif social, celui de rapprocher les médicaments des populations.
Quelles sont vos attentes ?
Un traitement de ces préoccupations permettrait d’éviter les malentendus comme ceux liés l’annexe fiscale 2018. A l’Aiep, nous ne cesserons jamais d’appeler nos membres au civisme fiscal. L’Etat doit nous aider dans cette démarche. Sinon, avec des doubles impositions pour certains secteurs en pleine crise, c’est à leur corps défendant que certains opérateurs économiques, dans un instinct de survie, manquent à leurs obligations fiscales. Le meilleur moyen de booster le civisme fiscal et d’accroitre les recettes publiques, c’est de faire en sorte que les Pme paient le juste impôt, qui leur permette de continuer d’exister.
Bamba M.( Collaboration Sercom Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep))
Légende photo : M. Diomandé Elias Moussa Farakhan, le président l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep)
Bruno Nabagné Koné( Mclu ) / Sécurisation des actes de propriété « Nous envisageons une grande réforme(…) »
mardi, 25 septembre 2018 11:33 Written by ossey84 Monsieur le ministre, vous venez de participer au de lancement officiel d’un projet de promotion du financement de l’habitat abordable dans l’Uemoa initié par la Banque mondiale et l’Union monétaire ouest africaine. Que retenir pour la Côte d’Ivoire ?
Le logement fait partie d’avec l’alimentation et le transport, des principales préoccupations des ivoiriens. Le logement coûte cher et il est rare. Il y a beaucoup de problèmes sur le foncier. Tout cela est ressorti ici à l’occasion de cette cérémonie. Notre mission sera de faire en sorte que le logement soit rendu plus accessible. Aussi bien au niveau des taux du crédit et qu’au niveau de la durée du remboursement pour les acquéreurs. Il s’agira également de faciliter tout ce qui a trait au foncier. Il y a beaucoup de difficultés sur le foncier et l’accès au logement. Notre mission sera de tout mettre en œuvre l’accès au logement mais également au niveau de l’allocation. Nous y travaillons. Nous sommes très heureux que ce projet se lance maintenant. C’est un projet qui est totalement pertinent et au centre de nos priorités en ce moment. Donc rechercher des solutions pour amoindrir le coût du logement et pour faciliter l’accès au logement et réduire la fiscalité. Des propositions ont été faites ici et donc nous parlerons avec les ministres en charge du budget et des finances. Nous parlerons également avec les banques qui sont au cœur de toute cette problématique, pour que les taux dont nous avons parlé ici puissent être appliqués au grand public.
Ce qui suppose qu’il devrait avoir des accords ?
Evidemment cela suppose qu’il y a des accord qui sont pris en amont avec les organismes qui ont été cités ici, notamment avec la Caisse régionale du refinancement hypothécaire de l’Uemoa( Crrh-Uemoa). Il faudra également que la Banque Ouest africaine de développement( Boad), nous accompagne tout comme la Banque mondiale( Bm). Nous avons noté leurs prédispositions à accompagner le logement dans nos pays et nous sommes très heureux que ce projet se lance ici à Abidjan.
Les acteurs du secteur disent qu’il y a un blocage dans la signature de certains actes notamment l’Arrêté de concession définitive( Acd). Quelle sera votre recette pour relancer le processus ?
Nous l’avons indiqué toute à l’heure. Il est évident que l’accès au logement est freiné par la difficulté de l’accès au foncier. L’une des difficultés à trait justement à tous les risques qu’il y a autour des documents qui donnent la propriété, notamment l’ Acd. Notre mission sera de faciliter cela. Nous pensons que ce sont ces risques qui ont amené les gestionnaires précédents à lever le pied sur les signatures des Acd. Nous comptons faire une grande réforme. Dans quelques semaines, nous en parlerons avec vous. Il s’agira d’une grande réforme pour sécuriser les acquisitions de l’Acd.
Et les logements sociaux ?
Ils sont une grosse préoccupation pour nous. A l’occasion, nous parlerons non seulement des logements sociaux mais d’urbanisme, de la sécurisation des actes et de l’accès au logement bien évidemment.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Bruno Nabagné Koné( ministre de la construction du logement et de l’urbanisme) : « Nous envisageons une grande réforme… »
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Interview/ Lolo Diby Cléophas( Vice- président Fipme) Visa et e- liasse: « Plus de 50 mille Pme sont ciblées au départ…»
mardi, 04 septembre 2018 12:56 Written by ossey84De la situation des Petites et moyennes entreprises( Pme) en passant par les effets de croissance économique sur les ménages, à la mise en œuvre du Visa et e-liasse, M. Lolo Diby Cléophas, vice- président de la fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises ( Fipme) , fait le point.
Comment se porte le secteur du tourisme et de l’hôtellerie ?
Avant de répondre à votre question, voudrais vous présenter la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises ( Fipme). Qui est la deuxième grande faitière des Pme après la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire,( Cegci). La Fipme comprend une trentaine d’associations et de fédérations sectorielles. Pour occuper ce poste de vice – président de la Fmi Pme, je suis avant tout, le président de la fédération nationale de l’industrie hôtelière de Côte d’Ivoire ; l’une des deux faitières du secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Pour revenir à votre question, disons que le secteur du tourisme et de l’hôtellerie est l’un des secteurs qui a eu une très forte croissance ces dernières années. Nous sommes passés de 0,6% de contribution au Produit intérieur brut( Bip) en 2011, à environ 7% à ce jour. Nous avons peur que cela stagne. Il faut donc redynamiser, innover et passer à une autre phase du développement de notre secteur.(… ) Dès l’instant où dans un pays, il y a la paix et que les conditions de certains grands facteurs sont réunis, la première option qui se développe dans ce secteur, c’est le tourisme d’affaires. De grands hôtels sont construits et les gens viennent pour les affaires. Par la suite, le tourisme d’affaires doit s’accompagner des autres formes de tourisme. Citons celui du loisir, l’écotourisme et l’agro-tourisme. Pour que ça marche bien, on n’ira pas à l’intérieur du pays, construire des hôtels genre Sofitel ivoire, mais aider au développement des Pme du secteur. Ce pour capitaliser le flux de touristes qui arrive dans le pays. Quand quelqu’un arrive en Côte d’Ivoire pour un séminaire, après par exemple trois jours, il faut chercher à le maintenir, en l’incitant à se rendre à l’intérieur du pays, pour visiter le site des potières à Katiola, à la Basilique notre Dame de la paix de Yamoussoukro et dormir dans nos hôtels. C’est cette phase qui est un peu à la traine. Le tourisme des affaires continue mais si nous voulons que la croissance continue, il faut développer les Pme du secteur.
Dans l’ensemble et d’une manière générale comment se portent les Pme en Côte d’Ivoire ?
Dans l’ensemble, les Petites et moyennes entreprises( Pme) se portent mal. Parce que ce secteur est dominé par l’informel qui n’est pas gage de réussite dans un pays. Pour comprendre ça, entre 2012 à 2017, la Côte d’Ivoire a eu un fort taux de croissance. Quasiment près de 9% en moyenne, selon les chiffres consolidés du gouvernement ivoirien et des bailleurs de fonds. Mais les ivoiriens ne ressentent pas cette croissance économique dans leur pouvoir d’achat. Pour la simple raison que les grosses entreprises créent la richesse et les mouvements de flux financiers. Mais pour capitaliser une croissance aux profits des populations, c’est à travers les Pme qu’on peut le faire. Car, ce sont les Pme qui créent plus d’emplois et qui absorbent une partie de l’argent qui arrive. L'argent peut rentrer dans un pays et ressortir si les Pme ne capitalisent pas. Pour exemple, la Côte d’Ivoire va construire un métro à plus de 900 milliards de Fcfa. Mais si des Pme n’ont pas de marchés dans ce projet ou ne sont pas outillées pour avoir des marchés, cette manne qui va entrer dans le pays quasiment tout va ressortir. Donc si les ivoiriens ne sentent pas qu’il y a beaucoup d’emplois, que leur panier et pouvoir d’achat ne s’améliorent, c’est parce que les Pme n’ont pas capitalisé. Si elles n’ont pas encore capitalisé ce flux d’argent qui entre dans le pays, c’est parce que les Pme se portent globalement mal.
L’environnement fiscal dans tout ça ?
En général quand ça ne va pas on dit qu’il n’y a pas de volonté politique. C’est la première fois au niveau des Pme, que nous sentons que la volonté politique est présente depuis les premiers responsables. La Fipme a été associée depuis la redynamisation du comité de concertation. Les faitières sont associées aux grandes décisions de l’Etat. Au niveau transversal, l’Etat a créé quatre ministères pour les Pme. Vous pouvez prendre le secteur des transports qui a ses Pme. Mais les ministères qui travaillent de manière transversale pour les Pme, nous avons le ministère du Commerce, de l’industrie en charge des Pme. En plus de cela, les premiers responsables ont jugé de l’opportunité de créer un secrétariat d’Etat lié au ministère indiqué plus haut, pour mieux gérer les Pme. Aussi, quand vous prenez l’artisanat, à quelques rares exceptions, tous les artisans sont des Pme. Quand dans un pays, l’environnement est là que les indicateurs sont bons, les structures viennent faire des études et après , elles pensent à venir investir et elles n’ont pas besoin d’une incitation particulière( …) Nous avons beaucoup travaillé sur le code des investissements avec M. Essis Esmel qui est désormais le Secrétaire d’Etat chargé des investissements. Des consignes ont été données également à la Direction générale des Impôts ( Dgi) et depuis des mois, nous avons un groupe de travail. Au point de vue fiscal, nous estimons que dès lors que vous vous asseyez pour échanger, vous trouver forcement des solutions.
Une Pme est une entreprise formelle qui paye des impôts et taxes à l’Etat. On parle de visa et e- liasse. Qu’est- ce que vous en savez ?
Avant de répondre à votre question je voudrais faire une petite précision. Les gens ont l’habitude de dire que les impôts les Pme. Nous ne partageons pas cette assertion à 100%. Ce ne sont pas les impôts qui tuent les Pme mais la parafiscalité. Parce que nous avons les impôts qui vont directement dans les caisses de l’Etat et puis il y a le pouvoir que l’Etat donne directement ou indirectement à d’autres structures de prélever d’autres types de taxes qui ne vont pas forcement dans les caisses de l’Etat. En notre connaissance, il n’y a pas un taux de parafiscalité en Côte d’Ivoire. C’est à ce niveau qu’il y a beaucoup de problèmes. Pour revenir sur le volet relatif au Visa et au e- liasse, nous allons procéder par des analogies et des équivalences. Pour vous permettre de mieux comprendre
Allez-y donc…
Pour lutter contre l’analphabétisme, on peut avoir des programmes d’alphabétisation. L’équivalence de cela au niveau des entreprises, c’est comme si pour développer l’entreprenariat et l’économie, il faut formaliser les entreprises. Quelqu’un qui ne sait pas lire, n’arrive pas à tirer profit de sa vie. Donc il faut alphabétiser. Pour qu’une entreprise se développe, il faut formaliser les entreprises. Ce qui sert à garantir sa survie à travers des outils de gestion. La formalisation permet à la Pme de durer parce que la Pme A travers la formalisation, va avoir des outils de gestion. Si vous voulez avoir des bons et pertinents outils de gestion, cela passe par un visa financier. Qui est un gage de crédibilité des indicateurs de gestion. Le visa financier, c’est un certificat qu’on vous donne. Quand on a accepté de vous donner ça, c’est que les chiffres que vous donnés sont crédibles et tout ce qui est dedans est bon. On peut en sortir des indicateurs de gestion qui aident les entreprises. Si vous voulez avoir rapidement ces indicateurs de gestion, il faut avoir une comptabilité. En principe, toute entreprise formelle doit avoir à la base, une comptabilité fiable. C’est la comptabilité qui permet de ressortir les points forts et les points faibles dans la gestion d’une entreprise, pour pouvoir prendre les bonnes décisions. Pour que l’entreprise puisse durer (…) Le Visa c’est aux profits des entreprises. Avec la crédibilité des comptes et un accès facile aux crédits et la commande publique. Sans oublier la sous-traitance des grandes entreprises. Avec une bonne comptabilité, vous aurez aussi accès à tous les avantages fiscaux. Les opérateurs économiques qui sont septiques peuvent poser leur problème au niveau sectoriel ( …)
Il y eu certainement eu problème dans sa mise en œuvre au départ ?
La mise en œuvre du Visa provient d’une directive de l’Uemoa en date de 2009 et qui n’était pas appliquée. Simplement parce que nous n’étions pas associés. Les taux de validation de ce Visa, nous les avons jugés trop élevés pour les Pme. Nous sommes entrés en négociation et nous sommes tombés d’accord. Aujourd’hui, nous estimons que c’est bonne chose pour les Pme. Il ne faudrait pas avoir peur du Visa ou du e- liasse. De tout temps, on estime que le secteur bancaire ne finance pas les Pme. C’est en fonction des critères qu’on doit remplir. Si vous êtes les seuls à savoir votre chiffre d’affaires et que vous n’avez pas quelque chose de pertinent pour convaincre le banquier, Il ne va pas vous croire comme ça. Le Visa de l’état financier est signé par l’expert-comptable. Une fois que l’expert- comptable a signé ce visa vous n’avez aucun problème devant le banquier. Cela est un point fort pour tout responsable de Pme ou toute autre entreprise pour obtenir un accompagnement financier.
Ça certainement un coût ?
Nous avons négocié et obtenu pour les Pme qui vont jusqu’à 10 millions de Fcfa de chiffre d’affaires par an, de 250 mille nous sommes tombés à 60 mille Fcfa. C’est dejà pas mal. Dans la tranche de dix à 20 millions de Fcfa, nous a fixé 100 mille Fcfa (…) Dans cette phase expérimentale, environ cinquante mille entreprises sont ciblées. Mais, il faut noter que le visa ne sera pas payant pour tout le monde. Dès l’instant où vous avez une comptabilité suivie par un centre de gestion agrée adossé à un expert-comptable ou bien vous avez votre comptabilité qui est déjà élaboré par un cabinet d’experts-comptables, automatiquement en fin d’exercice, on vous délivre un Visa. Par contre vous pouvez avoir un comptable ou comptable qui vous suit et si vous établissez votre état financier et que comme à la différence des grands groupes, vous n’avez pas de commissaire aux comptes pour vérifier et attester de ça, en ce moment- là, on prend cet état financier qu’on présente à un expert-comptable qui va analyser soigneusement et si c’est conforme, il vous donne le certificat. C’est cette frange d’entreprises qui aura à payer pour le visa financier.
Quelle est la différence entre le visa et le e- liasse ?
différence entre le visa et le e- liasse ?Le Visa c’est un certificat. J’ai mon visa et mon état financier Je me rends aux impôts étant donné que nous sommes dans un système déclaratif. Il se trouve que vous pouvez aller pour déclarer vos impôts. Vous y trouverez des agents qui vont vérifier l’ensemble des documents qui font l’objet de la déclaration. Très souvent, vous faites des allez et retour et l’agent des impôts peut estimer que tel ou document n’est pas présenté comme l’exige la norme en vigueur. Le e- liasse c’est tout simplement un système de déclaration en ligne via les technologies de l’information et de la communication. Même le paiement des impôts peut se faire en ligne sur la plate-forme du e- Liasse. Cela évite des déperditions pour l’Etat d’une part, et ça fait un gain de temps énorme pour les opérateurs économiques d’autre part. Avec assistance ou pas désormais depuis vos bureaux ou votre domicile, vous pouvez transmettre vos états financiers en ligne. Nous avons dans les fichiers environ 50 mille Pme connues dans le fichier. Rien que dans le district d’Abidjan, plusieurs études attestent qu’il n’existe pas moins de 600 mille Pme. Pour l’Etat, il faut que nous passions de 50 mille Pme à ce jour et à 100 mille voire 120 mille Pme. Nous estimons au niveau de la Fipme allez au de-là si nous formalisons le maximum d’entreprises. L’enjeu, ce n’est pas forcement l’élargissement de l’assiette fiscale mais le développement économique et l’encadrement des Pme qui représentent environ 80% des entreprises ivoiriennes.
En tant que responsables de faitières n’ avez –vous pas vu venir les problèmes que rencontrent en ce moment les Pme agricoles notamment dans la filière hévéa ?
Nous avons en son temps alerté des Pme agricoles. En tant qu’ingénieur en économie rurale. A un moment donné, au niveau international, nous étions à 5 fois le prix actuel d’achat aux producteurs d’hévéa. En ce moment-là, certains parmi ont averti les gestionnaires, en les invitant à faire des provisions et à maitriser les coûts de production(…) Pourquoi nous sommes les seuls à nous plaindre pendant qu’en Malaisie, on ne se plaint pas des prix de vente de l’hévéa ? Si c’était mauvais partout, il n’y aurait plus de vente de caoutchouc. Cela voudrait dire que c’est chez nous que le problème se pose au niveau du coût de production
Soyez plus explicites ?
Nous pensons qu’avec une comptabilité et un visa financier, les Petites et moyens entreprises( Pme) de la filière hévéa auraient vu qu’il y a de la mauvaise gestion. Comme les cours étaient bons, on n’a pas senti mais qu’ils sont bas, la réalité est là.
La situation qui prévaut depuis quelques mois dans la filière hévéa pourrait-il prévaloir dans d’autres filières agricoles notamment la filière anacarde ?
Nous sommes les premiers producteurs d’anacarde au monde, mais nous ne valorisons pas. Nous sommes presque partis du néant et tendons vers une production de 700 mille tonnes. A un moment donné, les prix vont commencer à chuter. Parce qu’entre temps, nous ne veillons pas à nos structures de coûts. Au moment où ça se vend bien, on produit beaucoup pour faire des réserves et essayer de transformer plus(…) Dans tous les secteurs agricoles, nous avons ce problème-là. (…) La situation a prévalu hier dans la filière coton, aujourd’hui demain ça risque d’être l’anacarde si nous n’ anticipons pas( …)
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dr Kgossi Letlape (Pdt ordre des médecins et dentiste Af.sud) / Accès à la santé et à l’éducation... « 24 ans après la fin de l’Apartheid, il n’y a vraiment pas de progrès »
mercredi, 29 août 2018 10:30 Written by ossey84
Près de 25 ans après la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, ce pays affiche certes sa place de puissance économique en Afrique, mais les disparités entre noirs et blancs persistent. Le Docteur Kgossi Letlape, président de l’ordre des médecins et dentistes d’Afrique du Sud que nous avons rencontré à Johannesburg fait des révélations….
L’Afrique du Sud est une puissance économique en Afrique. Près de 25 ans après la fin de l’Apartheid. Quel point peut-on faire dans le domaine de la Santé ?
Ce que nous pouvons dire, précisément sur le plan de la santé, le système en place est celui issue de la période d’Apartheid. Avant, nous avions un système d’accès aux soins pour les noirs et un autre pour les blancs. Après l’indépendance, ça évolué en système de santé pour les riches et un autre pour les pauvres. Malheureusement, l’essentiel des riches ce sont les blancs pendant que le gros lot des noirs sont les pauvres. La plupart des noirs qui sont dans la classe privilégiée, ce sont les politiciens, des professionnels, des fonctionnaires et nous assistons à une certaine assimilation de l’élite noire. Conséquence, visiblement, nous sommes face un échec dans la mise en place d’une Afrique du sud pour tous. Notamment en termes de santé et d’éducation. C’est bien d’avoir le droit de vote, mais la division entre noir et blanc persiste toujours. Dans le secteur de la santé, il y a une division entre le secteur privé et le publique. C’est ça nouvelle Afrique du Sud.
Voulez-vous dire aussi que le nouveau régime en place, ne fait rien pour améliorer la situation ?
L’Apartheid n’a pas disparu, elle reste présente dans les mentalités. Aussi, nous ne voulons pas donner l’impression que le gouvernement n’a pas essayé de faire quelque chose dans les domaines de la santé et de l’éducation. La nouvelle administration a mis en place, une loi au niveau de la santé qui a pour objectif de promouvoir et assurer la santé pour tous. Bref pour tous les citoyens sud-africains. Mais disons – le net, les blancs sont toujours en avance sur les noirs. Après 24ans de changement de régime, il n’y a pas vraiment de progrès en termes d’accès à l’éducation et à la santé. Toutefois, il y a une prise de conscience et une volonté politique, pour faire changer les choses et on pense bien pouvoir faire changer les choses et trouver des solutions. Avec la nouvelle administration, nous avons beaucoup espoir que les choses vont changer.
Justement parlons du nouveau Président. Quand est arrivé, il a promis faire la promotion des Pme/Pmi, pour créer beaucoup et une nouvelle race d’employeurs. Où en sommes –nous ?
C’est un peu tôt de voir les résultats de ce que fait le Président Cyril Ramaphoza. Il a encore une période de grâce. Il a fait des promesses réalistes. Notamment son engagement à lever 100 milliards de dollars soit plus de 50 mille milliards de Fcfa pour les investissements. Il a également le soutien du Royaume unie et de l’Arabie Saoudite. Vous le savez autant que moi, sans argent, on ne peut rien faire. Le nouveau Président semble déterminé à aller jusqu’au bout. En Afrique du sud, nous avons la persistance de la haine de soi. Les africains ne s’aiment. Ce constat est aussi propre non seulement pour l’Afrique du Sud que pour les autres pays africains. Quel est le type d’africain que nous voulons. Nous n’ avons pas encore trouvé une réponse à cette question. L’élite africaine pense que la liberté, c’est être blanc ou faire comme les blancs. On ne cherche pas à être de meilleurs africains mais on cherche à copier sur les blancs simplement. En Afrique du sud, les blancs ne sont pas partis. Nous sommes dans un environnement spécial où l’élite noire quand elle monte elle a été dans les quartiers des blancs. Ce qui fait les meilleurs ont été dans les quartiers des blancs donc, les quartiers des noirs ne peuvent pas se développer. Les enfants des élites vont dans les écoles des blancs et même en termes d’apparence, quand le noir réussi, il épouse une blanche, pour dire qu’il a percé. Nous avons une élite qui utilise les pauvres comme la chair à canon dans leurs combats.
En claire selon vous en Afrique du Sud, il y a toujours deux systèmes ?
Tout à fait : Nous avons le privé et le public. Contrairement aux autres, pays où après l’indépendance, on a démantelé le système colonial. Chez nous quand nous avons un problème de santé, l’élite va soit en Europe, en Inde ou en Malaisie en tourisme médical. Si rien n’est fait, dans notre pays, nous allons connaitre le même cas de figure que dans les autres pays africains. Au niveau de la Santé, la population demande beaucoup à notre système sanitaire(…)
Parlons un peu de la lutte contre le Sida dans votre pays ?
Heureusement, la politique sanitaire de notre pays fait de gros effort dans ce sens. Il y a des efforts pour faciliter l’accès au traitement ainsi que la prévention. Nous avons des efforts à faire dans ce sens en Afrique du Sud. Nous pensons qu’il faut maintenir le cap dans l’ensemble(…)
Toute à l’heure dans votre communication, vous avez dit que les africains ne prenaient pas assez d’initiatives et que c’est l’Organisation mondiale de la Santé qui dictent tout. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Les solutions aux problèmes des africains doivent venir d’eux-mêmes. En ce qui concerne le tabac, tout se passe. Nous avons la convention cadre pour la lutte contre le tabac dont tous les pays sont membres. Chaque pays à la possibilité de ratifier ou non. De transposer ou non cette convention ou non dans ses propres lois. C’est comme ça que les Usa qui est pays puissant n’ a pas signé. Mais les Usa ont une agence nationale qui est la Fda( Food and drug administration). Ils ont leur propre loi qui n’a rien avoir avec ce que fait l’Oms. Eux, ils tiennent compte de leur propre contexte socio- économique, contexte des affaires. Il en est de même dans l’Union européenne( Ue). Où les pays membre décident entre eux, ce qu’ils peuvent intégrer entre eux, les résolutions de la convention. Aussi il y a une partie des recommandations de la Convention indiquée plus haut dont ils disent qu’ils veulent intégrer à leur guise à leur texte national. Par exemple si nous prenons l’exemple de la Nicotine, la convention dit qu’il faut telle concentration( …) Dans l’Union africaine,( Ua) on en parle pas et on adapte pas ce que dit au niveau de la convention. Prenons par exemple le cas du Malawi qui est un grand producteur africain de tabac. Ce pays devrait à son niveau voir comment protéger son marché. Non, c’est le chacun pour soi. Les occidentaux nous donnent de l’aide et après, ils nous donnent des instructions. Ce n’est pas une aide au développement ça. Mais simplement de l’aide. Il n’y a pas de discussions et on n’intègre pas ce qui vient d’ailleurs. Par exemple, il y a des pays où on dit que l’Oms a dit que l’Oms a dit de bruler les cigarettes électroniques et pourtant, l’Oms n’ a pas dit ça. En Afrique, nous ne sommes pas organisés. Dans les écoles américains lorsqu’un petit américain à un problème, on l’aide. Pareil dans les écoles indiennes. Ils vont l’appuyer voire mettre en place un réseau pour l’aider.
Voulez –vous aussi dire que ce n’est pas le cas au pays de Mandela ?
Ce n’est pas le cas en Afrique du Sud. Si le noir a un problème et qu’il essai d’appeler un autre pour l’aider, on dira que non c’est du racisme ou de la discrimination alors que les autres communautés, échangent entre elles et s’entraident. Ce sens de la communauté-là n’existe pas chez les noirs. Il faut commencer par soi –même. Si nous nous ne sommes solidaires, ça n’ira pas pour nous. En Afrique du Sud, les noirs resteront aux affaires, tant que nous nous continuions de nous aimer les uns et les autres comme par le passé(…) Ce qui n’est pas encore tout à fait le cas. Nous avons encore du chemin à parcourir. Nous sommes fiers des héros comme Nelson Mandela et autres grands combattants de la liberté. Il en est de même pour ces grands médecins de renommée mondiale qui sont d’origine sud-africaine. Ce n’est pas en nous comportant en victimes que nous allons gagner(…) Mandela disait que le changement commence d’abord au niveau individuel. Si toi tu opte pour le changement tout comme moi, c’est que cela est possible au niveau de notre continent( Afrique)( voir encadré)
Vous aussi parlez du paquet neutre de cigarettes. Y a problème me semble-t-il ?
On devrait pouvoir en discuter. Parce que dans nos pays ça favorise le trafic, la contrefaçon et la contrebande sur les cigarettes. On devrait pouvoir organiser un forum pour en débattre. Avec ça on ne peut plus avoir de contrôle et tracer la production locale. Si tous les produits illégaux fleurissent, ça va être difficile pour l’industrie locale dont tous les actifs vont péricliter.
Interview réalisée à Johannesburg, par Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Encadré : L’Afrique du Sud de l’après Zuma et en attend 2019…
La Nation arc-en- ciel secouée par des convulsions internes
Plus de 24 ans après la fin de l’Apartheid, ce n’est vraiment pas encore le paradis en Afrique du Sud. Cet autre géant africain. Qui malgré le droit de vote acquis de haute lutte par les noirs, on a du mal à faire disparaitre pour de bon l’apartheid dans les mentalités. Dans bien de secteurs d’activités, les blancs sont ‘les chefs et les noirs les subalternes’ notamment dans l’industrie et les services. (Hôtellerie). Comme le dit le Dr Kgossi Letlape, activiste de la santé et président de l’Ordre des médecins et dentistes de l’Afrique du Sud, « C’est bien d’avoir le droit de vote mais la division entre noir et blanc persiste toujours. Dans le secteur de la santé, il y a une division entre le secteur privé et le publique. C’est ça nouvelle Afrique du Sud. » Dans un tel contexte et à un an des élections , prévues pour 2019, la Nation arc- en –ciel semble traversée par des courants et convulsions à fort parfum de « racisme revendiqué » Selon ‘le Point Afrique’, « Parler de nationalisme serait d'ailleurs minimiser les propos tenus, tout récemment, contre la communauté indienne d'Afrique du Sud, par les président et vice-président du second parti d'opposition du pays , l'Economic Freedom Fighters,( Eff) (Combattants pour la liberté économique), Julius Malema et Floyd Shivambu » Aussi ce magazine qui a enquêté sur la situation, ajoute que : « Très souvent est pointé du doigt le racisme des Blancs, dont celui des Afrikaners nostalgiques de l'apartheid, envers les Africains. Or la tendance à discriminer propre aux africains est au même moment minimisé, voire ‘caché sous le tapis’, au nom de la souffrance du ‘peuple noir’. Il n'est naturellement aucunement question de remettre en cause l'histoire de l'esclavage, de la colonisation et de la discrimination, qui mine encore aujourd'hui le continent africain en général et l'Afrique du Sud en particulier, mais la question doit être scrutée dans le cadre d'une vision large dont la caractéristique est de condamner toute forme de discrimination qui bafouerait la dignité des hommes et des femmes, de quelque origine qu'ils (elles) soient » Dans le cas sud-africain, avec la montée du nationalisme africain qui est très éloigné de celui des Pères fondateurs de l'Anc des années 1910, voire du Mouvement de la Conscience noire (Black Consciousness Movement ,(Bcm) de Steve Biko, des années 1970 , le parti de Julius Malema, en victimisant à outrance les africains et de manière contre-productive tend à vouloir beaucoup plus diviser qu'à unir, dans une stratégie purement électorale. L'Eff s'attaque tour à tour à la communauté blanche à travers une rhétorique populiste, violente de la redistribution des terres et à la communauté indienne. À l'instar de l'Alliance démocratique ,(Democratic Alliance) (Da) , premier parti d'opposition, l'Eff semble « déboussolé » depuis le départ de Jacob Zuma de la présidence en février 2018. Le plus grand scandale de corruption qu'a connu l'Afrique du Sud, dans lequel est impliqué l'ex-chef d'État, et notamment son entourage proche (son fils Duduzile et les frères Gupta), a été très longtemps le « carburant politique » de l'Eff se présentant comme le porte-voix des plus vulnérables de la société sud-africaine. Zuma est parti et devra continuer de répondre au feu roulant des questions de la justice sud-africaine sur les faits de corruption dont il est accusé. Quel vise et quelle Anc lors des élections de 2019 pour l’homme d’affaire Ciryl Ramaphoza aux affaires depuis année 2018 ? Le Docteur Kgossi Letlape parfois très critique lors des causeries hors micro avoue : « C’est un peu tôt de voir les résultats de ce que fait le Président Cyril Ramaphoza. Il a encore une période de grâce. Il a fait des promesses réalistes. Notamment son engagement à lever 100 milliards de dollars soit plus de 50 mille milliards de Fcfa pour les investissements. Il a également le soutien du Royaume unie et de l’Arabie Saoudite. Vous le savez autant que moi, sans argent, on ne peut rien faire. Le nouveau Président semble déterminé à aller jusqu’au bout » Ramaphoza arrivera-t-il redonner une autre image de l'Anc et du gouvernement dans la lutte contre la corruption ? Arrivera-t-il à mettre en œuvre la réforme agraire dont la mise en œuvre fait fait des vagues ? Attendons de voir.
Bamba M.
Protection et exploitation durable des mers et des océans: Abou Bamba « Il faut porter un regard critique sur la surpêche… »
vendredi, 27 juillet 2018 23:04 Written by ossey84Abidjan vient d’abriter une importante rencontre sur la protection de la faune sauvage et aquatique, marquée par la mise en place de la convention d’Abidjan. Son secrétaire exécutif, Abou Bamba , nous parle des enjeux et de la lutte contre la surpêche..
Vous avez dit toute à l’heure, que les espèces aquatiques sont menacés. Pouvez-vous nous en dire plus?
Avant de répondre à votre préoccupation, permettez-moi de parler de l’A-etp. Qui veut dire : Aquatic Endangered, Threatened or Protected (A-etp) species ou espèces aquatiques en danger, menacées ou protégées. Qui renvoie à une bien triste réalité. Les espèces aquatiques en danger, menacées ou protégées (viande de brousse aquatique), regroupent les produits dérivés de mammifères et les oiseaux aquatiques ainsi que les reptiles. Dans certaines contrées, ces produits sont utilisés pour l'alimentation de subsistance et les usages traditionnels, notamment la viande, les coquilles, les os et les organes, on les utilise aussi comme appâts pour la pêche. La viande sauvage aquatique est obtenue par des chasses non réglementées, et parfois illégales des espèces aquatiques en danger, menaces ou protégées, Cette faune aquatique, y compris les espèces de dauphins, de baleines, de lamantins, de crocodiles et de tortues, est utilisée comme source de nutrition et de subsistance pour les communautés côtières des régions tropicales, tempérées, subarctiques et arctiques. Il faut suivre tout ça de près.
Parlez-nous un peu des conséquences de la surpêche ?
Pour les pays côtiers Africains, la diminution des stocks de poissons suite à la surpêche et aux activités des navires industrielles venues des pays pratiquant la pêche hauturière (Pphh) a eu pour effet d’accroitre le recours aux espèces aquatiques en danger, menaces ou protégées. Nous ne pouvons donc pas efficacement prendre en charge la question du trafic illégal des espèces aquatiques en danger, menacés ou protégées sans porter un regard critique sur la surpêche. La diminution des prises de poisson a plongé dans le plus grand désarroi le secteur de la pêche, notamment la pêche artisanale dans les pays africains côtiers. Au point que les pêcheurs artisanaux confrontés à l’impossibilité de vivre de leur activité sont dans l’obligation de changer d’activité ou d’abandonner leurs foyers pour aller chercher un mieux-être dans un ailleurs lointain, à travers l’émigration clandestine en Europe notamment.
D’autres ont aussi recours à des alternatives peu viables
En effet ! Ceux qui résistent à l’appel du large à travers l’émigration ont recours à des alternatives peu viables pour se nourrir et s’assurer un minimum de revenus. Parmi ces alternatives, nous pouvons citer la chasse et la consommation d'un nombre croissant d'animaux marins tels que les dauphins, les baleines, les lamantins et les tortues de mer, c’est-à-dire ce qu'on appelle aujourd’hui les espèces aquatiques en danger, menacés ou protégées Cette situation est un obstacle majeur à l’atteinte des Odds, notamment l’Odd 14 sur la gestion durable des ressources marines et un frein au développement durable des communautés côtières, en particulier en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, le développement du tourisme et la sécurité alimentaire. C’est dire donc que la culture, l’environnement, l’économie et les activités touristiques des pays africains côtiers sont en péril majeur.
Les assises d’Abidjan ont coïncidé avec le 25 juillet, journée africaines des mers et des océans. Une belle occasion pour lancer un appel aux gouvernants ?
Effectivement, le 25 juillet est la Journée africaine des mers et des océans. Sa célébration, faut –il le rappeler est l'une des recommandations de la Stratégie maritime intégrée africaine (Aims) de 2050 qui fournit un cadre général pour la protection et l'exploitation durable des mers et des océans d'Afrique. La tenue de cet atelier ce jour-là a été l'occasion pour les États membres d'approuver le programme Aawp. Pour notre part, nous demeurons convaincus qu’avec les expertises, les expériences et les ressources dont nous disposons, doublées de la volonté et la détermination qui nous animent, le partenariat d’Abidjan sera la cheville ouvrière en matière de lutte contre le trafic illégal des espèces aquatiques en danger, menaces ou protégées en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud. Permettez-moi avant de finir, d’adresser mes sincères remerciements à tous nos partenaires notamment Ocean Care et WaBicc, ainsi qu’à tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour que le partenariat d’Abidjan voit le jour et que se tienne cette importante réunion
Par B. Mafoumgbé
Blet Richard, président de la Démocratie pour la Liberté et la Cohésion (DLC): je fais la politique du développement
lundi, 09 juillet 2018 05:41 Written by ossey84Bonjour Monsieur président de la Démocratie pour la Liberté et la Cohésion (DLC).
Vous rentrez d'une tournée qui vous a conduit dans plusieurs endroits de notre continent. Quels ont été les points saillants de ce voyage?
D’abord, ce voyage s’inscrit dans une logique. Un homme politique doit aussi se frotter aux autres. Lorsqu’on a à cœur d’apporter quelque chose de nouveau à sa nation, il faut bien aller ailleurs s’inspirer de ces expériences pour l’offrir à la nation. Parce que quand je critique, je propose pour permettre à la nation d’avancer. Je ne fais pas la politique politicienne. Mais je fais la politique du développement.
Vous n’êtes pas nouveau sur la scène. Est-ce que vous venez maintenant sur de bons pieds cette fois-ci ?
Oui ! Parce qu’en son temps ; nous tissions certaines relations. La politique, il ne faut pas courir à l’intérieur. Il faut savoir d’où on vient et on va. Il faut murir.
Quels sont les atouts que vous avez aujourd’hui pour tenir bon ?
C’est nos propos. Il n’y a pas meilleure manière de tenir bon que les propos que nous avons. Et c’est ces propos, ce sont des propos de cohésion, de solidarité, de paix. Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en avant le peuple. Depuis que nous avons commencé la politique, c’est seulement le peuple. C’est pourquoi nous disons qu’il faut replacer le peuple au centre de nos intérêts. Pendant longtemps, le peuple est resté en marge de la politique ivoirienne. De sorte que quand le gouvernement implémente des projets, le peuple ne se sent pas à l’aise.
Vous vous souvenez que lorsqu’on votait la nouvelle constitution, il est vrai qu’il y a eu des chiffres, mais pour nous qui sommes rentrés au sein du peuple, nous avons vu que les gens ne s’intéressaient pas à ça pour la simple raison qu’ils ne savaient pas ce qui est à l’intérieur de cette constitution. Premièrement, il faut qu’on arrive à replacer le peuple ivoirien au centre de nos intérêts. Et deuxièmement, nous sommes en train de promouvoir véritablement l’identité du monde paysan. La Côte d’Ivoire aujourd’hui est à 95% paysan.
Si nous parvenons à mettre en place des projets concernant le monde paysan, par exemple l’augmentation des produits comme le cacao, le café, comme la banane, l’anacarde; si nous facilitons certaines choses pour que ce monde se sente à l’aise, vous allez voir que les agglomérations vont décongestionner. Et les gens vont repartir d’où ils sont venus. Parce qu’ils ont le strict minimum. C’est en cela que nous faisons la politique (droit à l’eau potable, à l’électricité, à la santé, à l’éducation…)
Avez-vous maintenu le contact avec les populations depuis que vous aviez fait le tour du pays durant les années qui ont suivi ?
Nous, nous sommes foncièrement ‘‘rural’’. C’est dans le monde rural que nous allons. Vous n’allez jamais entendre que Blet Richard a fait un meeting à Abidjan. Car la politique à Abidjan, c’est la politique. Non! Il faut aller au village, vous frottez aux populations. Elles ont envie de parler mais ne trouvent pas d’interlocuteurs. Et nous, nous sommes les interlocuteurs du bas peuple. Il ne faut pas rester à Abidjan pour parler. Il faut aller rencontrer le peuple pour que le peuple dise ce qu’il pense.