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Interviews

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Pr Kadjo kouamé Alphonse( Université Ao de Bouaké)/ Lutte contre le paludisme « Il faut mettre l’accent sur la gestion de notre environnement »

mardi, 09 avril 2019 09:55 Written by

Nous sommes en plein  dans la saison des pluies. Période propice  à la prolifération  des pandémies  dont le paludisme.   Le Professeur   Kadjo Kouamé,  Médecin  interne et  Directeur du Centre d’Entomologie médicale et vétérinaire   de l’Université Allassane Ouattara  parle aux populations ivoiriennes     Concrètement qu’est qu’on fait exactement au Centre d’Entomologie médicale et vétérinaire,( Cemv) ? Le Centre d’entomologie médicale et vétérinaire   étudie les insectes qui causent  des nuisances aux populations. C’est également l’étude des insectes qui transmettent des maladies aux hommes. Certaines de   ces maladies sont très graves et mortelles.   Nous parlons du paludisme par exemple. Vous savez bien que cette maladie est causée par  la première tueuse au monde ; le paludisme qui est transmis depuis la nuit des temps par  les moustiques. Nous  travaillons également sur  la Trypanosomiase humaine ou la maladie du sommeil est transmise par ce qu’on appelle les mouches Tsé Tsé, les glaucine. Nous avons aussi la cécité des rivières. C’est-à-dire l’Onchocercose. Qui est transmise par  des  simulies.  Egalement, nous avons la fièvre jaune qui a fait que la capitale de la Côte d’Ivoire a  été transférée  à l’époque coloniale, de Grand Bassam à Bingerville. Cette maladie est transmise également par des moustiques d’un type particulier, les  Aedes. Il ne faudrait pas oublier aussi l’Ulcère de Burili que les  spécialistes européens qualifient de   nouvelles lèpres.   Cette maladie est transmise par des insectes aquatiques. Elle va dans  certaines   régions du centre  et de l’ouest, entrainer des ulcérations, disons tout simplement des plaies  delabrentes. 
 Quel rôle  joue votre centre  dans la lutte contre ces maladies ?Disons que  le centre joue un rôle pré- primaire. C’est-à-dire que les chercheurs du centre  vont mettre sur pieds, des stratégies pour agir sur les vecteurs. Quand par exemple vous distribuez des moustiquaires imprégnés, c’est moustiquaires  empêchent le moustique d’atteindre les populations donc, il n’y a pas de maladie.  Notre rôle est de trouver  toutes les stratégies visant à empêcher le contact entre  les vecteurs  qui transmettent les maladies et l’Homme.  En principe, la prévention devrait être notre cheval de bataille. Puisque l’Afrique n’  a pas encore les moyens pour soigner ses malades.   Qu’avez-vous fait pour lutter contre la mouche de fruit ?Nos  chercheurs sont dans les hameaux les plus reculés. Ils échangent avec les populations.  Ils leur donnent des conseils adéquats. En outre, la distribution de moustiquaires imprégnés avec  de l’insecticide    de longue durée, constituent une arme efficace   pour faire reculer le paludisme.
 Et la contamination à la fièvre Lassa ?
 Ici aussi  il faut mettre l’accent sur la gestion  de notre environnement. Regardez Abidjan. C’est sale et comme c’est sale, évidemment,  les souries vont se  multiplier et  transmettre  cette maladies dangereuse dont vous parlez. Il faut donc dératiser.    Même si vous dératisez chez vous, vous ne pourrez pas en faire autant  chez le voisin.  Nous devons tous comprendre que la fièvre Lassa est une maladie contre laquelle, nous devons lutter et cela passe par la propreté de notre environnement.( Voir encadré)
Vous avez  toute à l’heure  que vous  avez parlez de médecine interne. C’est quoi la médecine interne ?La médecine interne, est une médecine   qui est une   spécialité d’organisme.  Par opposition aux autres spécialités qui sont des spécialités d’organes.  Pour revenir un peu sur la question, c’est Blaise Pascal le premier qui  a mieux défini  cette spécialité- là.  L’interniste  se dit   qu’il est mieux l’essentiel   de savoir toute chose, plutôt que   de savoir  tout d’une  seule  chose.  C’est dire que le médecin interniste a  une large culture en matière médicale et  c’est le médecin qui va prendre le patient, qui va l’examiner de la tête aux pieds, avant de faire un diagnostic  que  la plupart du temps, là  où les autres qui sont  des spécialistes  d’organe, lui pourra faire un diagnostic parce que lui  est un spécialiste d’organisme. 
 Une autre préoccupation à deux  volets :   Par  le passé  le Cemv recevait  des étudiants  du Sénégal, du Mali et autres. Recevez –vous encore  des stagiaires de l’extérieur  et  que faites-  vous pour lutter contre la mouche des fruits ?
Pour répondre à votre première préoccupation, nous sommes allés au-delà. Le centre  a été installé en Côte d’Ivoire, pour l’Afrique francophone.  Mais à ce jour, nous formons  des spécialistes venant du monde entier. Il y a trois ans lorsque nous avons   signé un partenariat tripartite entre  le Cemv de  l’Université Allassane Ouattara de  Bouaké, l’université de Montpellier et l’Institut de développement ( Ird) qui est l’ex- Orstom . Le partenariat permet de former des spécialistes  non seulement de l’espace francophone mais aussi  du reste du monde. En 2016 nous avions 9 apprenants pour six nationalités. ( …) pour ne citer que   le cas de cette année seulement.   Donc aujourd’hui, la formation est plutôt internationale. Ce qui est important,  c’est une fois que vous êtes admis au Master, vous avez automatiquement deux diplômes : Un diplôme africain  délivré par la partie ivoirienne  et  le diplôme étranger qui est  délivré par l’université de Montpellier.   Aussi vous avez parlé de l’éclosion de la mouche des  fruits. N’allez  pas loin, nous pensons qu’il faut voir notre environnement qui se dégrade  de façon inadmissible.   Les retenues d’eau  sans oublier les sachets d’eau  qui gisent partout avec  de l’eau à l’intérieur.  Tout ceci constitue  des foyers favorables  pour l’éclosion des moustiques.   Il est fondamental que nous nous penchons sur la gestion de notre environnement. Un ministre   a pris  un décret d’Etat,  pour interdire la production  des sacs plastiques non biodégradable.   Dans les pays développés, vous ne trouverez plus de sacs plastiques   qui font  des centaines d’années  dans  le sol. Ils font détruire  le bétail et appauvrissent  le sol. (…) manifestement les emballages plastiques constituent  un véritable danger pour  nos populations. Par ailleurs tout ce qui est retenue d’eau dans notre environnement et les carcasses de voitures constituent  des retenues d’eau  en temps de pluie.Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.égende photo : Professeur Kadjo Alphonse, Directeur du Centre  d’entomologie  médicale et vétérinaire  de l’Université Allassane Ouattara de Bouaké : «  Les carcasses de voitures constituent  des retenues d’eau  en temps de pluie » 

Docteur Adama Coulibaly Dg du Conseil du Coton et anacarde / Trafic illicite de l’anacarde « Voici ce que ça rapport au Ghana …»

jeudi, 20 décembre 2018 10:14 Written by

  A la faveur  d’un atelier d’échanges et de renforcement des capacités  portant sur la législation de la commercialisation  de l’anacarde qui vient  de prendre fin à Yamoussoukro, le Docteur Adama Coulibaly , Directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde,   situe les enjeux du renforcement  des textes. Non sans   dénoncer l’impact négatif  de la fraude  sur   la filière. 

Monsieur le Directeur général, pourquoi un atelier  sur la législation de la commercialisation de l’anacarde ?Nous  sommes venus  effectivement à Yamoussoukro pour un atelier d’échange et de renforcement de capacité  sur la législation de la commercialisation de l’anacarde. Ce avec le dispositif judiciaire de notre pays  et tous ceux   qui exercent sur le terrain.  Surtout ceux d’Abidjan – Plateau et de Yopougon qui connaissent très souvent   des litiges  de ce genre.  Ca  été un atelier nécessaire en  ce sens que  la reforme a eu lieu en 2013. Cinq ans après  la mise en œuvre  de la réforme, il était bon de revisiter les textes, la loi, les décrets d’application( …) de sorte à regarder s’il y a des solutions de continuité dans les   textes. A l’effet de combler  les  vides   et   gérer   la commercialisation  pour les années à avenir  dans d’excellentes  conditions.  En d’autres termes, il s’agissait de faire le bilan de la mise en œuvre  de la reforme au plan des textes juridiques et de voir si ces textes sont complets, satisfaisants. Pour in fine faire des propositions nouvelles.  Il s’agit à la foi   d’instruire les magistrats qui n’ont pas parfois la chance ou l’inconvénient d’avoir des affectations où on ne produit pas cette spéculation.  Pendant que d’autres  qui n’ont pas été formés viennent  dans  les  régions où l’on produit l’anacarde.  L’un dans l’autre, il s’agit de porter à la connaissance des certains  magistrats, les textes qui portent  sur la commercialisation de l’anacarde et du coton 

Concrètement sur le terrain quels sont les obstacles sur lesquels bute l’application des textes qui sont pour l’instant en vigueur ? 

 

Il  n’y a pas d’obstacle. Mais  aucune œuvre humaine n’étant parfaite, après  cinq ans après  de  mise en œuvre,  il  était bon de revisiter les textes. Mais aussi et surtout  permettre aux magistrats  d’avoir tout l’arsenal juridique, pour pouvoir  bien exercer sur le terrain. Ce dans l’intérêt de la filière. Comme nous l’avons tantôt indiqué,  la magistrature représente  la colonne vertébrale de l’Etat. Ce dernier étant lui la colonne vertébrale  de la Nation.   Pour que les investisseurs soient rassurés, il convient que l’Etat de droit s’exprime.   Ce qui se fait à travers la justice. C’est pourquoi nous sommes occupés à  bâtir des filières coton et anacarde durables, solides, conquérantes qui attirent les investisseurs du monde  entier. C’est pourquoi nous insistons  sur la qualité des jugements qui sont rendus au niveau des filières. Y a-t-il eu des sanctions  durant cette campagne qui est en train de prendre fin ? 

Nous ne pouvons pas  donner un nombre précis  de sanctions prononcées. Parce que certaines affaires  se dénouent  et ne vont pas forcement devant les tribunaux.  Nous sommes les premiers niveaux d’arbitrage. 

Les  comités de veille  qui sont présidés par les préfets sont également des niveaux  de gestion de certains conflits. Heureusement  beaucoup de conflits s’éteignent au niveau du Conseil coton et anacarde et  des comités de veilles. Tel est donc l’esprit de la filière. Il faut régler ce qu’on peut  régler à l’amiable. C’est quand on échoue à cette étape, qu’on peut  aller devant les tribunaux.   C’est comme ça  que ça marche et c’est tant mieux pour la filière.  

Un point sur la campagne de commercialisation de l’anacarde qui est en train de finir ? 

Pour la noix de cajou, nous sommes à 742 mille tonnes de produits achetées bord champs contre 630 mille tonnes exportées à la date du 17 décembre 2018. Quant au taux  de transformation locale,  nous ne sommes pas loin des 10%. Nous progressons et pensons que d’ici deux ans, vous verrez  notre taux de progression. Nous voulons ici profiter  de l’occasion pour remercier l’appareil judiciaire pour  sa contribution au renforcement de capacité de nos collaborateurs.  ( …)    qui ne baissent  pas les bras sur le  terrain  face à la fuite  de l’ anacarde dans  des zones  de production. Dans  la Région du Gontougo,   cette année, nous sommes à 47 mille tonnes produites  dans cette région. Si nous remontons deux ans en arrière, le Gontougo en 2016 avait produit  83 mille tonnes. Si nous voulons aller plus  loin en arrière, nous étions à 126 mille tonnes d’anacarde.  A ce jour nous sommes à 47 mille tonnes. Les planteurs tout comme leurs plantations sont là et nous n’avons pas enregistré une catastrophe particulière dans cette région.  Des feux  de brousse ou une baisse de pluviométrie par exemple.

  Mais pourquoi la production baisse  d’année en année ? 

A notre  avis,  nous pensons  que cela est  dû   au  trafic illicite des noix vers  des pays frontaliers.  Si nous prenons la région voisine, l’Indénié- Djuablin, en  2017, nous étions à 8510 tonnes. Cette année, nous sommes  à 2170 tonnes. Dans le département de Ouangolo, en 2015, nous étions à 3300 tonnes 2016, nous sommes tombés à 2130 tonnes. En 2017,  nous  tombés à 2400 tonnes. Ce sont des chiffres qui nous interpellent nous, en tant que responsables  de la gestion de la filière. 

Face à un tel tableau  qu’est-ce qu’il faut faire ?

Nous sommes conscients que lorsque le Ghana dit  que mon produit ne peut pas sortir par la voie terrestre ou  dit en d’autres termes qu’elle interdit  le trafic de son  produit par la voie  terrestre, nous ne voyons pas qui peut le contredire. Il ne viendra jamais à l’idée d’un ivoirien, de prendre un camion d’aller collecter des noix  de cajou au Ghana et ressortir  tranquillement. Il  en est   de même  pour le Burkina Faso. Quand  il dit  que   tel produit ne peut pas sortir, nous ne voyons quel ivoirien peut rentrer   dans les villages de ce pays avec un camion immatriculé en Côte d’Ivoire, pour aller  acheter  des noix et retourner tranquillement en Côte d’Ivoire.  Tout ça parce que dans  notre pays nous sommes préoccupé à construire un Etat de droit.  Mais en même temps, nous devons chercher l’équilibre entre nos intérêts et  l’Etat de Droit. Cela est extrêmement  important pour les investisseurs.il ne faudrait pas que notre arsenal juridique devienne un handicap au point que les gens  viennent nous narguer  sur notre propre territoire.  Pour le moment, nous avons l’impression  que les trafiquants nous narguent. Aucun ghanéen ne peut entrer en Côte d’Ivoire tout seul, acheter  des noix  de cajou  et repartir.  Pour y arriver les gens jouent sur les failles de  notre dispositif, en se disant  très bien que si on me prend, je vais aller passer quelques jours en prison et après, on va me libérer.  Nous en tant que techniciens,  nous avons le devoir de corriger  les failles qui existent dans notre dispositif juridique. Pour lutter  contre la fraude, nous prenons parfois des dispositions  qui  ne sont pas normales aux yeux  des acteurs de l’appareil judiciaire.  Quand on perd 50 mille tonnes, ça fait mal. 

Pouvez-vous nous présenter le poids réel  des  pays producteurs  de la Sous – région ? 

c’est la moitié de la production du Benin,( environ 120 mille tonnes officiellement). C’est le deuxième produit  d’exportation de pays.   Le Togo est  12 mille tonnes pendant que le Ghana  est officiellement à 85 mille tonnes. Mais quand on va regarder dans les statistiques d’exportation que nous allons capter  dans les ports d’arrivée. Le Ghana refuse de nous donner les statistiques. Nous sommes allés  au Port de Tema où s’exporte la noix de cajou. Nous avons parlé avec le Dg dudit port pour nous donner les chiffres. Il nous a bien reçu  mais quand nous avons demandé les statistiques  d’exportation, il  les a promis  et jusque –là rien depuis deux ans. Nous sommes obligés d’aller chercher  ces chiffres  dans les ports d’arrivée au Vietnam et en Inde. Le trafic  illicite transfrontalier à plusieurs conséquences.  L’une des conséquences pour une région comme le Gontougo, est en train de devenir du point  de vue de la noix de cajou, une zone désertique. Les investisseurs qui étaient motivés  d’y construire des usines,   sont en train de refuser de s’y implanter.  Parce qu’ils n’arrivent à avoir  de la Matière première. C’est mauvais la région et la création d’emplois pour les jeunes.  La deuxième conséquence, la fuite  de nos produits vers les pays limitrophes faussent les statistiques internationales. Aujourd’hui le Ghana peut se targuer  de produire plus de 150 mille tonnes alors qu’en réalité il ne produit que 75 mille  tonnes. Au plan international, lorsque nous allons aux conférences  internationales,  ce pays considéré comme un grand pays producteur de noix de cajou.  En termes  de mobilisation des financements, le Ghana  mobilise des ressources pour sa filière cajou alors qu’il n’a même pas un organe de régulation  et de gestion de la filière. C’est un marché libre  et ce produit est marginal dans  l’économie ghanéenne.  Il est reconnu que l’anacarde produit  dans le Gontougo est de très bonne qualité et il  se trouve que  ce sont  ces noix de très bonne qualité qui vont  par la fraude au Ghana.

Quels sont alors  les avantages pour le Ghana ? 

Un double avantage.  Le Ghana  du fait  de ces noix de très bonne  qualité est très bien rémunéré sur le marché international, grâce à notre production et nous passons pour un pays producteur de cajou de moindre qualité par rapport au Ghana. Là où ce dernier  peut gagner  50dollars (  25000Fcfa) en plus sur chaque tonne, nous  ne percevons rien. La dernière conséquence, c’est le manque à gagner pour l’économie nationale ( Voir encadré) le travail que nos magistrats  viennent  d’accomplir est très capital pour nos filières. Parce que cela va  renforcer l’arsenal juridique. Nous serons amenés à poser des actes forts si davantage  d’ici là, s’il y a des   failles dans notre arsenal juridique que voudraient exploiter  les trafiquants. ( …) nous  voulons travailler le plus possible dans la légalité en laissant  moins de marge aux  situations qui ne sont pas gérer par les textes. 

 Interview réalisée à Yamoussoukro par Bamba Mafoumgbé , Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo :  Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde : « Le Ghana  du fait  de  nos  noix de très bonne  qualité,  est très bien rémunéré sur le marché international » 

Management/ Qualité du service postal // Les confidences du Dg de La Poste de Côte d’Ivoire

mercredi, 12 décembre 2018 21:54 Written by

« Nous participons à cette formation et nous nous rendons bien compte qu’il y a des choses intéressantes. Pour faire la relation avec la poste du Québec principalement, mais aussi l’ensemble du Canada en général, je constate que les entreprises comme celle que nous dirigeons sont pilotées au travers des textes qui, comme chez nous, mettent un accent particulier sur les modes de gouvernance et surtout une déclaration de service à la clientèle » Ces propos sont de M. Isaac Gnamba Yao, Directeur Général de La Poste de Côte d’Ivoire dans le cadre de la première promotion du Public-Amp 2018. Dans une interview à un confrère pro- gouvernemental, M. Isaac Gnamba Yao a indiqué que « la poste n’a pas été toujours au rendez-vous de la qualité, donc elle a perdu du terrain. D’autres entreprises se sont installées. Mais au nom de cette vision et de la volonté très affirmée de relancer l’institution La Poste, il y a maintenant des choses intéressantes qui sont en train d’être faites. C’était important de venir bénéficier d’une formation nous permettant de conduire cette mission, mais aussi de nous appuyer sur des “best practices” ou ce qu’on appelle les bons retours d’expériences » Non sans dire que : « Aujourd’hui, je peux vous dire que nous ne sommes pas hors-jeu parce que la vision qui conduit La Poste de Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est « la poste maison du citoyen – coursier de l’État. Donc nous avons déjà pensé à mettre le citoyen au centre de notre activité. Cela ne peut que nous réjouir. Mais nous sommes conscients qu’il ne faudrait pas que cela s’arrête au stade de slogan. Donc nous avons regardé un certain nombre de choses qui se font ici. Ce qui est bon de rappeler c’est qu’ici le citoyen est au centre et nous savons que pour emmener notre pays a un niveau de développement plus élevé, il faut que le citoyen sente qu’il y a quelque qui a changé. Or pour qu’il ait le sentiment que quelque a changé il faut qu’il ait accès aux services. Et il n’y a pas mieux que la poste en termes de représentativité, en termes de capacité de réseau pour apporter le service aux citoyens. Nous voulons jouer pleinement notre rôle, prendre notre place » Aussi, le Dg de La Poste de Côte d’Ivoire n’ a pas manqué de confier au confrère que la session du Québec a été quelque chose de très intéressant pour nous parce que nous avons écouté des modèles, nous avons appris beaucoup de choses, notre responsabilité serait maintenant de les mettre en pratique, mais surtout de montrer à monsieur le ministre qui nous a fait confiance en nous autorisant à participer à cette formation que quelque chose de bon désormais peut sortir de la poste.
De bons enseignements tirés du modèle d’affaire de la Socété des Traversiers du Quebec,( Stq)
Après la présentation dudit modèle d’affaire, Isaac Gnamba Yao dira : « C’est déjà la volonté affirmée du gouvernement d’accompagner une institution qui peut participer à l’amélioration de la vie des citoyens. La Société des traversiers du Québec, contribue à organiser le déplacement des citoyens, de leurs biens, de leurs marchandises, mais aussi de leur donner l’occasion d’avoir un cadre plus plaisant. Le Québec est très riche en cours d’eau. Ramené à la Côte d’Ivoire c’est aussi une grosse responsabilité d’apporter quelque chose qui peut améliorer la vie de nos concitoyens. Il faut aussi s’arrêter à la gouvernance qui encadre le travail de Pdg de cette entreprise d’État. On constate qu’il rend compte au conseil d’administration où ils travaillent ensemble avec le conseil d’administration pour faire évoluer la dynamique de la société. Mais la flexibilité que les Québécois ont de pouvoir escalader et parler au ministre bien entendu en rendant compte au président du conseil d’administration, élément qui nous a permis de savoir que le principal c’est de faire avancer la dynamique et de réussir les objectifs et les missions qui sont assignés, nous a inspiré que l’ensemble des innovations sur lesquels on attend la poste peuvent être des prétextes pour organiser des PPP nous permettant d’accélérer le processus de redynamisation de la poste » En sa qualité de président de la promotion désigné paire, il n’ a pas manqué de les remercier avant de préciser : « Je constate que ces personnalités qui m’ont investi de ce mandat sont pour la plupart de hauts fonctionnaires avec une plus grande expérience. Certains parmi eux ont participé à des programmes similaires, mais pour le compte du secteur privé(…) »
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Isaac Gnamba Yao, Dg de La Poste de Côte d’Ivoire : « Il faut que le citoyen sente qu’il y a quelque qui a changé… »

 

Conférence de presse relative à la situation des travailleurs de fraternité matin (Déclaration)

dimanche, 02 décembre 2018 08:20 Written by

Conférence de presse relative  à la  situation des travailleurs de fraternité matinDECLARTION LIMINAIRECamarades secrétaires généraux des syndicats de base de l’Intersyndicale  du  secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI)Chers confrères journalistes,Mesdames et messieurs,Le Président du bureau exécutif de l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI), le camarade KOUADIO Amonzame me charge de vous présenter ses excuses pour son absence, ce matin parmi vous. Il aurait bien voulu être avec nous, mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, il n’a pas pu être là.En son nom, au nom du bureau exécutif national de l’ISMCI, mais aussi au nom de tous travailleurs de Fraternité Matin, je remercie tous les confrères et consœurs qui ont bien voulu répondre à notre appel pour couvrir cette conférence de presse. Votre présence, il faut le dire, dénote de l’intérêt que vous accordez à notre secteur d’activité. Vous l’avez compris, lorsque qu’il y a un incendie chez le voisin, il faut commencer à nettoyer devant ta maison. Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous présenter la table de séance, chargée d’animer cette conférence (présentation de la table de séance). La présentation ayant été faite, nous allons  vous dire pourquoi nous sommes devant vous. Nous vous avons convoqué parce que la Direction générale de Fraternité matin veut procéder à un licenciement abusif de 123 travailleurs, le 18 décembre prochain. Leur liste a déjà été remise aux délégués du personnel. Elle a été également transmise à l’inspection du travail et  des lois sociales où les parties doivent se rencontrer le 11 décembre prochain. Nous avons convoqué afin de prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin, sur le caractère illégale et inique du licenciement pour motif économique proposé par Venance KONAN, DG de Fraternité Matin. En effet, en avril 2011, lorsque Venance  KONAN accédait à la tête de l’entreprise, Fraternité matin comptait un effectif total de 221 travailleurs. Cet effectif est passé à 339 employés en 2018, soit une hausse  de 53% en 6 ans. Pour la même période, la masse salariale, est passée de 71 millions à 180 millions de francs et représente plus de 60% des charges d’exploitation de la société, selon le rapport du cabinet commis par la direction générale elle-même.  Ces recrutements massifs et cette augmentation exagérée de la masse salariale sans tenir  compte des règles de gestion ont entrainé des difficultés de trésorerie. C’est pour apporter une solution à celles-ci qu’un cabinet a été commis. Le rapport de celui-ci constate : la dégradation des conditions de travail du personnel ; l’insuffisance de matériel de travail et de mobilité ; la dégradation des bâtiments ; la situation alarmante de l’imprimerie. A cela, il ajoute : « la politique de gestion des Ressources humaines déconnectée de l’activité et se caractérise par un effectif pléthorique traduisant un morcellement accentué de certaines tâches et plus généralement un déficit dans l’organisation. En d’autres termes le cabinet touche du doigt la mauvaise gestion du Directeur général de Fraternité matin.Pour sauver les emplois, l’Etat de Côte d’Ivoire a proposé un plan social à trois volets qui s’étend sur trois ans, pour une enveloppe globale de 1.4 milliards.Il s’agit de :
Départ volontaireDépart négociéLicenciementSans associer les travailleurs à l’étude des conditions de départ volontaire et au moment où les potentiels candidats à ce départ s’attendaient à des mesures d’accompagnement pouvant les mettre à l’abri du besoin, la direction générale leur propose de 5 à 12 mois de salaire. Face à cette situation, les syndicats de Fraternité matin saisissent la Commission nationale  du dialogue sociale qui demande à l’employeur d’associer les travailleurs à l’élaboration des conditions mise en œuvre du départ volontaire en mettant en place un comité bipartite.
 
Ce comité ne voit pas le jour quand, à la grande surprise de tous, une liste de 123 personnes à licencier a été transmise aux délégués du personnel. Pis la plupart des travailleurs dont le nom figure sur cette liste ne sont pas concernés par les conditions éditées par la direction générale elle-même.
 
A savoir :
 Les effectifs faiblement qualifiésLes emplois à faibles valeur ajoutéeLes salariés en situation particulière
Des Directeurs, des chefs de service, cadres et autres agents de maitrise qui sont régulièrement en service et ne sont nullement frappés par ces critères  sont concernés par ce licenciement pour motif économique. Encore plus grave, à ces pères de famille qui perdent définitivement leur emploi en cette fin d’année, la direction générale de Fraternité matin ne promet que les droits légaux. C'est-à-dire qu’il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Quand on connait les salaires payés dans les entreprises de presse dans en Côte d’Ivoire qu’elles soient publique ou privée, on comprend aisément nos collègue à une mort précoce. Voilà le caractère inique de la mesure de licenciement pour motif économique de Fraternité matin.

Au demeurant,  l’ISMCI constate :
 
La direction générale de Fraternité procède au licenciement pour motif économique, dernier volet du plan social alors que les négociations sont en cours avec les employés pour la mise en œuvre du premier volet, qu’est le départ volontaire. La liste transmise aux délégués que personnel ne respecte pas les critères définis par la Direction générale
Les critères définis par la Direction général manquent de précision
C’est pourquoi l’ISMCI :Témoigne leur solidarité aux travailleurs de Fraternité matin et les rassure de son soutien pendant toutes les étapes de cette lutte. Dénonce la mesure de licenciement pour motif économique de Direction général de Fraternité matinExige que cette Direction générale:Renonce au licenciement pour motif économiqueReviennent au premier volet du plan social qu’est le départ volontaire en associant les représentants des travailleurs aux négociations .Fixe les montants des mesures d’accompagnement à 36 mois pour les travailleurs protégés et 24 mois pour les autres catégories de travailleurs.
 
 
                                                                            Pour l’ISMCI
                                                                    Le 1er  vice-président chargé des Revendications
          GLODE Francelin

Khader Y. Barry, Ministre conseiller spécial du Premier ministre de la république de Guinée/ Environnement des affaires « Nous sommes engagés dans une promotion active du contenu local »

samedi, 01 décembre 2018 12:38 Written by

En marge de la 9ème édition du focus Doing Business « Ease of doing business initiative » (EDBI 2018), nous avons approché Khader Y. Barry, ministre Guinéen conseiller spécial du premier ministre de la république de Guinée pour nous parler de l’expérience guinéenne en matière d’amélioration du climat des affaires.
Depuis 2010, la Guinée a amélioré son rang dans le Doing Business de 30 places. Quelle est la recette qui a permis au pays de réaliser une telle performance ?
La Guinée a entrepris un vaste chantier depuis 2010 après l’arrivée à la tête du pays du président Alpha Condé. Nous avons engagé des réformes dans la quasi-totalité des secteurs, notamment la gouvernance économique et financière pour rétablir les principaux équilibres macro économiques, mais également la justice, la sécurité, la défense et la gouvernance politique et administrative. D’importantes réformes ont été menées plus spécifiquement en matière de facilitation des affaires. Il est évident que l’enjeu du développement du secteur privé est étroitement lié à notre volonté d’apporter des réponses à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et à faire reculer la pauvreté dans notre pays. La transformation structurelle de notre économie, passera par l’essor du secteur privé. Nous avons beaucoup progressé depuis 2010 et nous avons gagné près d’une trentaine de places dans le classement doing business qui est aujourd’hui le principal référentiel pour apprécier le climat des affaires. Et ces dernières années, la Guinée a été citée plusieurs fois au nombre des pays réformateurs. Mais au-delà de la capacité à faire des affaires, nous continuons à poursuivre un vaste chantier d’investissement dans les infrastructures pour réduire le coût des facteurs de production notamment dans l’énergie. Aujourd’hui, la Guinée aura une capacité de production d’environ 1000 MGW à l’horizon 2020 soit 10 fois plus que ce qu’elle produisait en 2010. Ce sont des avancées notoires de ce type qui permettront au pays de pleinement exploiter son potentiel minier, agricole, halieutique, animal, etc. notamment, en développant des chaines de valeurs et en construisons un tissu économique composé de Pme dynamiques, compétitives, qui pourront s’intégrer progressivement dans le flux des échanges internationaux.
Avec ces réformes mises en œuvre dans le cadre du Doing Business, peut-on dire que les guinéens s’intéressent véritablement à la création d’entreprises ? Combien de nouvelles entreprises ont pu être créées depuis 2010 ?

Nous y travaillons. Nous avons conscience que l’essor des Pme constitue véritablement l’un des défis majeurs à relever. A cet effet nous avons obtenu récemment 21 milliards de dollars us d’engagement de la part de la communauté internationale qui viennent s’ajouter à l’accord stratégique avec la Chine portant sur 20 milliards. Nous avons des investissements très importants dans le secteur minier. La question fondamentale aujourd’hui, c’est comment faire en sorte que ces capitaux étrangers puissent pleinement profiter aux Pmes locales. Nous sommes engagés dans une promotion active du contenu local pour que la main d’œuvre et les entreprises locales en soient les premiers bénéficiaires. Il s’agit de réformer la formation professionnelle, de prendre des mesures incitatives pour amener des investisseurs à travailler et à sous-traiter avec des entreprises locales. Il s’agit également d’accompagner des Pme en matière de financement, de renforcement de capacités, pour qu’elles puissent répondre aux exigences de la demande notamment des miniers.
En 2017, une mission économique du patronat ivoirien s’est rendue dans votre pays, démontrant l’intérêt des ivoiriens à investir en Guinée. Y a-t-il de la place pour les ivoiriens ? Comment devraient-ils s’y prendre pour intégrer le marché guinéen et saisir les opportunités qui s’y trouvent ?
Nous avons en effet rencontré le patronat ivoirien lors du CEO forum à Genève en 2017, et les avons invité à venir en Guinée. Ce qui a été fait et nous avons été heureux de réunir le secteur privé de deux pays frères et voisins et d’être parvenus à un accord cadre créant un levier pour le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. Nous pensons que des partenariats fructueux se noueront pour se permettre ensemble d’être plus forts et plus compétitifs et de mieux affronter la compétition internationale sur nos marchés respectifs.
La Guinée a signé avec la Chine un accord stratégique en 2017 d’un montant estimé à 20 milliards de dollars. A quoi répond un si important engagement financier de l’empire du milieu aux cotés de la Guinée ?

Nous avons signé un accord stratégique avec la Chine en 2017 qui porte sur un montant de 20 milliards de dollars destiné à nous appuyer pour les investissements dans les infrastructures. En collatéral, nous mettons des revenus miniers issus justement de l’exploitation de permis miniers. C’est une manière de répondre à la problématique de financement des infrastructures dans un contexte où nous avons un potentiel minier qui est très important et qui n’est pas exploité et que nous avons des besoins urgent en infrastructures. Cet accord stratégique permet d’apporter une solution à cette problématique.
Ne pensez-vous pas que cet accord pourrait-être trop pesant pour la Guinée avec des inconvénients sur l’endettement du pays ?
Absolument pas.
L’accord porte sur un financement qui sera étalé sur près de 20 ans et essentiellement pour des investissements productifs qui contribueront à nourrir notre croissance et a généré des revenus conséquents pour l’Etat.Par ailleurs, les engagements financiers seront couverts par les revenus miniers futurs des projets issus de l’accord. Aujourd’hui, la Guinée à un niveau d’endettement considéré comme à risque modéré par le FMI avec un ratio d’endettement global sur le PIB inférieur à 40%, bien en deçà des niveaux d’endettement observés dans la zone UEMOA ou CEMAC. La Guinée est par ailleurs soucieuse de préserver la stabilité de son cadre macro économique et est engagée dans un programme économique avec l’appui du FMI pour consolider les importants acquis depuis 2010 en matière de gouvernance économique et financière.

Au niveau énergétique, la Guinée a des potentiels qui pourraient être mises au service de la sous-région. Pourquoi, cela n’est-il pas encore le cas et que faites-vous dans ce sens ?
Nous participons à plusieurs projets sous régionaux. Mais aujourd’hui avec le programme d’investissement en infrastructures, notamment la construction du barrage de Kaleta qui a été livré en 2015, nous avons augmenté notre capacité de 240 MW. Nous livrerons un autre barrage à l’horizon 2020 avec une capacité de plus de 500 MW, ce qui permettra à la Guinée de devenir exportatrice d’énergie au profit des pays voisins.

Dans votre intervention, vous avez insisté sur le fait que l’Afrique ne doit pas se borner à répliquer des réformes. Qu’entendez-vous par là ?
Nous devons en tant qu’Etats Africains, prendre le leadership de nos politiques et de nos réformes. Les partenaires, la communauté internationale nous apportent leur appui technique et financier et crée notamment des référentiels comme le DOING BUSINESS pour nous accompagner. Mais il nous revient d’inscrire notre action sur un horizon long terme, de définir nos priorités et d’assurer la mise en cohérence de l’ensemble des réformes qui sous-tendent nos politiques publiques.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Khader Barry, ministre Conseiller spécial du Premier ministre de la République de Guinée : « A l’horizon 2020, notre pays va devenir exportatrice d’énergie au profit des pays voisins »

 

 

 

Pourquoi associe -t- il son image à l’alcool ? // Un citoyen ivoirien parle à Didier Drogba et à la jeunesse ivoirienne

lundi, 12 novembre 2018 17:17 Written by

 Un citoyen ivoirien   parle à Didier Drogba et à la jeunesse ivoirienne
 L’argent ? Il en a à chier. La célébrité ? La gloire ? Je ne crois pas ! Il est suffisamment connu ! Que recherche-t-il alors? Détruire nos enfants ? Alors que je m’attendais à le voir inciter nos enfants à aller à l’école, à sortir de l’alcool, du broutage, à arrêter de fumer et de fréquenter les maquis, pour prendre le chemin de la citoyenneté. Je le vois servir un breuvage dangereux pour la santé. Je suis déçu ! Déçu parce que Monsieur, du fait de son talent et de ce qu’il représente pour cette jeunesse Ivoirienne est un modèle, une référence, un pygmalion, un porteur d’espoir. 
Mais comment ose -t-il faire cela ? 
Mais comment peut- il abuser de cette estime pour « finir » avec ceux -là même qui croient en lui ? Ces publicités font même croire à ces derniers, à cette jeunesse ; à bien y regarder, que sa réussite serait liée à la consommation de ce breuvage ! Donc plus on en boit, plus on est fort ! Je suis déçu du silence observé dans cette « para normalité », par nos autorités, nos associations de consommateurs, par la Fif, par certains parents. Parce que, c’est lui la star. Quelle image ce monsieur renvoie-t-il à la jeunesse ?
Et pourtant, il bénéficiait de mon affection(…) Cette façon de faire me pose un problème. Un problème moral. Partout dans notre pays l’on observe des panneaux publicitaires montrant les bienfaits de ce breuvage, depuis l’aéroport jusqu’aux abords des sites religieux, des écoles. A l’allure où vont les choses, où l’on a peur de rien, où rien n’arrête ces campagnes, bientôt nous ne serons pas surpris de retrouver ces publicités dans les salles de classe, sur les mobiles, au Palais de la République. L’affaire est suffisamment grave. Grave pour que nous réagissions, pour que nous gardions le silence. La raison est simple, la jeunesse est la sève d’un pays et si cette jeunesse est malade, malade de l’alcool, du tabac, de la drogue, de la mal bouffe, des Ogm alors c’est l’effondrement de notre pays. Ainsi pour comprendre cette destruction programmée de nos enfants, nous avons observé les pratiques en cours dans notre pays pour montrer à nos compatriotes comment nos enfants sont pris en otage par ceux en qui ils ont confiance naïvement. Sous le fallacieux prétexte de stratégie marketing, d’action commerciale, les producteurs de ce dangereux breuvage organisent des promotions avec pour objectifs de convertir nos enfants en ivrogne, en loques humaines. Bons à rien !  Pour y parvenir, les gérants de maquis, des stars, des chanteurs sont mis à contribution en échange de ristournes, de cachets, de cadeaux.
Leur rôle, sous prétexte de divertir la jeunesse, est de l’attirer dans des guet-apens que l’on peut résumer en dépravation, alcoolisme, facilité. Dans la pratique ils offrent des opens bars dans les soirées, des soirées dansantes, des concerts gratuits avec des représentants de ces producteurs qui vantent le breuvage et font les comptes avec les gérants de maquis dont le seul but est d’inciter les jeunes à consommer, à consommer, à consommer. Cette attitude à y voir de près s’apparente à l’assassinat du « Petit Bouba » car l’objectif reste le même: l’argent, sous le couvert de booster les ventes.
Ce business savamment orchestré est-il légal ? Pourquoi nos autorités sanitaires, la Fif, le Ministère de l’Education Nationale, etc. ne réagissent-ils pas ?  Que disent nos textes ? Que font nos élus, le Gouvernement, etc. quant à l’application de ces textes qui réglementent la consommation de l’alcool, du tabac des mineurs en Côte d’Ivoire[1] dans les bars, les maquis, partant le marketing sur l’alcool et le Tabac?
Ailleurs dans d’autres pays, des dispositions pour réglementer ces pratiques en plus d’existées, sont appliquées. Quoique sur le plan économique, l’industrie du tabac et de l’alcool représente dans le monde plus de 50 millions d’emplois et un chiffre d’affaires cumulé de plus de 400 Mds $[2]. Elle est par conséquent une puissance économique. Mais l’alcool et le Tabac tuent plus de 10 millions de personnes par an dans le monde selon les données de l’Oms[3]. Il est clair qu’une telle puissance économique n’a pas l’intention de se laisser faire. Mais il faut engager le combat avec les multinationales, en durcissant les lois anti alcool et anti tabac. Les multinationales imagineront toujours de nouveaux guet-apens, lobbies et stratégies pour contourner ces lois et augmenter leur attractivité. Nos icones comme Drogba, Murielle Ahouré, Ruth Gbagbi, Marie-Josée Tah-lou, Cissé Cheick, etc. doivent aider la jeunesse à emprunter des chemins plus valorisants. C’est un combat à vie que nous devons gagner pour notre jeunesse et partant pour l’avenir de notre nation.
DIOMANDE Moussa Elias Farakhan Citoyen  ivoirien   [1] La Côte d’Ivoire se situe au 17éme Rang des pays africains Consommateur d’alcool pur avec 3,39 litres par an par Habitants.[2] World Health Statistics 2017 OMS[3] Aide-mémoire N°349 Janvier 2015/Aide-mémoire N°339 Mars 2018 -OMS

Dr Adama Coulibaly( commissaire général du Sietta 2018 « Nous avons enregistré près de 7500 participants »

dimanche, 11 novembre 2018 07:25 Written by

Dr Adama Coulibaly( commissaire général du Sietta 2018 «  Nous avons enregistré près de 7500 participants »IntroductionLa troisième édition du Salon International des Équipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde s’est tenue du 08 au 10 novembre 2018 au palais de la Culture de Treichville.
Cette édition portant sur le thème : « la transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine » a enregistré près de 7500 participants. 
Le présent bilan fait ressortir la quintessence des différentes activités de ce Salon.Cette troisième édition s’est articulée autour de plusieurs activités, notamment : la cérémonie d’ouverture ; les expositions ; la conférence annuelle de l’ACA les communications en session sous formes de panels ;  les rencontres d’affaires B to B ; les visites touristiques et d’usines ; La cérémonie de clôture.

I. Cérémonie d’ouvertureLa cérémonie d’ouverture a été marquée par sept (7) allocutions :1. l’allocution du Maire de Treichville, le Ministre Albert François AMICHIA ;2. l’allocution du Commissaire Général du SIETTA, le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde ;3. l’allocution du secteur privé, le Président de l’Alliance du Cajou Africain,4. l’allocution des Partenaires du SIETTA, le Président de la GIZ- ComCashew 5. l’allocution du Président du Conseil International Consultatif du Cajou6. l’allocution du Président du SIETTA, le Ministre du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PME ;7. l’allocution d’ouverture de SEM le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire.
Elle a été suivie par la visite officielle des stands.
II. La Conférence annuelle de l’ACA Cette 3ème édition du SIETTA a été couplée avec la douzième Conférence Annuelle de l’ACA qui a été sanctionnée par l’organisation de l’Assemblée Générale, ayant permis le renouvellement de ses organes de gouvernance.J’en profite pour féliciter le Président de l’ACA et ses membres pour la qualité de leurs travaux.
III. Les ExpositionsLes expositions ont été organisées en deux parties : 1. Les Expositions de produits et services et 2. Les Expositions d’équipements et démonstrations.1. Les Expositions de produits et services64 stands contre 52 en 2016, ont été installés et animés par les 262 acteurs pour 78 structures issues : des Institutions publiques et paraétatiques ; des Promoteurs de produits et sous-produits de l’anacarde ; des Sociétés de services maritimes ; des Projets nationaux, sous régionaux et ONGs ; des Structures de Recherche et d’Appui-encadrement ; des Équipementiers et Transformateurs ; des Institutions bancaires ; des sociétés de Contrôleurs-qualité ; des Partenaires Techniques et Financiers.

2. Exposition d’équipements et démonstrations
20 Equipementiers; dont 17 Nationaux, contre 6 à l’édition précédente et 3 Internationaux ont été présents. Ils ont notamment exposé deux chaînes complètes et de nombreuses innovations ayant trait aussi bien à la transformation, à la récolte et au séchage des noix.
Tous ces participants nous proviennent de 37 pays avec des délégations fortement remarquées pour le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso.
Au total 7500 visiteurs ont été enregistrés au cours de ces trois (3) jours avec un pic de près de 4000 à la première journée.
IV. Les Ateliers thématiquesLe SIETTA 2018 a été aussi une tribune pour examiner toutes les problématiques liées à la transformation de l’anacarde et à l’emploi des jeunes. Ainsi, huit (8) Sessions et quatre (04) ont été organisées autour de :1. Un environnement d’affaires favorable : promouvoir l’implication des jeunes dans le développement des chaînes de valeurs2. Production innovante : une mine d’emplois pour les jeunes 3. Transformation : une mine d’opportunités pour la création de valeur ajoutée 4. Equipements de transformation : Innovation technologique, le défi à relever ;5. Démonstration pratique de l’analyse de la qualité des noix KOR6. Forum des partenaires au développement 7. Forum d’échanges d’expériences entre les femmes de la filière 8. Forum de présentation du Projet de Promotion de la Compétitivité de l’Anacarde PPCA
Le point de ces différentes sessions sera détaillé dans les actes du SIETTA à paraître ultérieurement. C’est le lieu de féliciter les 55 panélistes et modérateurs qui ont échangé leurs expertises avec le monde scientifique, les producteurs, les étudiants et le grand public.
V. Les rencontres B to BElle se sont tenues hier, vendredi 09 novembre 2018 de 11h00 à 18h00, au Hall de la salle LOUGAH François. Au terme de l’activité, il a été enregistré :- Une vingtaine de rencontres effectuées avec des intentions de partenariats générées ;- Les centres d’intérêts suivants : o Intentions d’achats et de ventes de noix de cajou et d’amandes ;o Recherche d’équipementiers dans le cadre de futures installations d’unités de transformation ;o Recherche de financement ;o Recherche de partenariat dans le cadre de la formation et de l’information dans la filière noix de cajou ;
VI. La promotion de la consommation des produits dérivés de l’anacardeLe SIETTA a été également l’occasion pour les organisateurs de faire la promotion et la vulgarisation des dérivés du cajou en vue d’amener les populations à connaitre et à intégrer la consommation du cajou dans leurs habitudes alimentaires.Ainsi, 20 stands dédiés chacun à un produit cajou particulier ont permis au grand public de découvrir ou redécouvrir la grande diversité de produits dérivés de l’anacarde.  
VII. La cérémonie de clôtureLa présente cérémonie qui outre mon discours bilan sera marquée par : La cérémonie de remise des prix et distinctions aux acteurs du SIETTA 2018 ; Le discours de clôture du Président du SIETTA, le Ministre du Commerce de l’Industrie et de la Promotion des PME.

VIII. Les visites de sites touristiques et d’unités de transformationOn notera à ce niveau, le circuit :- De l’Usine de CILAGRI à Tridi, d’une capacité de 30 000 tonnes, extensibles à 60 000 tonnes en doublant les équipes de travail- De Tourisme dans la ville d’Abidjan, 

 ConclusionAu terme de ces trois jours riches en découvertes et relations d’affaires, je voudrais encore exprimer ma gratitude à tous les membres du Gouvernement qui ont bien voulu répondre à l’appel de leurs collègues de l’Industrie et de l’Agriculture, démontrant ainsi la solidarité gouvernementale ivoirienne.
Je ne remercierai jamais assez les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants au développement de la chaîne de valeur du cajou en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Mon regard se tourne vers la Competitive African Cashew (ComCashew), la GIZ et l’Alliance du Cajou Africain (ACA) pour leurs engagement et appuis constants à l’organisation du SIETTA.
Mes remerciements vont également à l’endroit de tous nos invités nationaux et surtout internationaux, Exposants, Conférenciers, Panelistes, Modérateurs, Participants et autres Visiteurs qui malgré leurs contraintes ont accepté de se joindre à nous. Quelques acteurs seront honorés dans quelques instants, mais sachez qu’au-delà de cette distinction, ce sont tous les participants qui sont primés pour avoir permis au SIETTA 2018 d’afficher ce niveau de satisfecit.
Je salue et remercie tous les membres du Comité d’organisation de cette troisième édition du SIETTA pour leur constante disponibilité durant les préparatifs et pendant le déroulement de cette manifestation.
Je puis affirmer que les perspectives de création d'emplois et d'insertion des jeunes dans le tissu industriel de l'anacarde sont prometteuses. Comme il a été rappelé au cours des panels, la mise en œuvre du PPCA combinée avec toutes les mesures incitatives prises par le Gouvernement pour stimuler la transformation de l'anacarde, permettra de créer une capacité supplémentaire de 200 000 tonnes de noix de cajou avec pour corollaire les nombreuses possibilités de création d'emplois.
L'avenir est encore plus rassurant avec la création effective du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC), institution internationale de coopération des pays producteurs de cajou ayant pour objectif majeur de fédérer les énergies pour la promotion des chaines de valeur de l'anacarde. Permettez-moi à nouveau de saluer la présence distinguée du Président en exercice de cette institution, le Ministre de l'Industrie et du Commerce du Bénin.Je lance un appel aux producteurs qui détiennent encore des stocks de noix de cajou au titre de la campagne. Je les exhorte à déclarer tous leurs stocks aux Délégués régionaux du Conseil du Coton et de l'anacarde afin de trouver les voies et moyens de résorber rapidement ces quantités.Je pense que les difficultés de cette campagne seront un mauvais souvenir au regard des actions entreprises avec les autres pays producteurs et consommateurs de noix de cajou.En effet, à la suite à l'invitation de Foretell Business Solution cajou qui a eu lieu à Dubai du 9 au 13 août 2018, et à l'issue des différentes concertations entre les principales associations et agences gouvernementales mondiales de la chaine de valeur de cajou, les principales recommandations sont les suivantes:- la mise en place de paramètres standards de qualité, - la proposition de contrats standards de qualité, incluant les paramètres de qualité, - la création d'une bourse de noix de cajou dans un pays à choisir.
En outre, à la faveur de la mission qui a eu lieu début septembre au Vietnam, un comité de suivi des relations commerciales entre le CCA et Vinacas a été mis en place. Sa mission dans un premier temps est de régler les contentieux nés de l'exécution des contrats commerciaux cette campagne mais devra veiller à faciliter les transactions commerciales entre exportateurs ivoiriens et opérateurs vietnamiens regroupés au sein de Vinacas.
…Je vous remercie » 

Docteur Adama Coulibaly( Dg du Cca) et commissaire général du Sietta 2018 « Les exportateurs sont tenus de justifier avoir vendu 15% de leur produit à des opérateurs locaux »

vendredi, 09 novembre 2018 17:34 Written by

 « C’est un honneur pour moi de prendre la parole ce jour, au nom du Comité d’Organisation, pour vous exprimer notre gratitude pour avoir répondu si nombreux et si qualitativement à l’invitation des autorités ivoiriennes pour cette troisième édition du Salon International des Equipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde, en abrégé « Sietta 2018 ».Je voudrais tout d’abord saluer et remercier avec déférence, Son Excellence Monsieur Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de la République qui a bien voulu accorder son Patronage à cette cérémonie. Excellence Monsieur le Vice-Président de la République, vous êtes encore là comme vous étiez là en 2014, et comme vous étiez là en 2016 pour rehausser de votre présence cette cérémonie et montrer l’intérêt tout particulier et la grande attention que vous portez aux acteurs de la filière cajou et à son développement conformément à la vision du Président de la république Sem Alassane Ouattara. Excellence Monsieur le VPR, votre présence nous inspire, nous encourage, nous motive et nous galvanise. Nous vous exprimons notre infinie gratitude pour votre grande proximité avec la filière cajou. Merci pour les enseignements que vous nous administrés tous les jours, merci pour le modèle que vous êtes pour vos jeunes collaborateurs que nous sommes.  J’exprime ma gratitude à tous les membres du Gouvernement qui ont bien voulu répondre à l’appel de leurs collègues de l’Industrie et de l’Agriculture. Mesdames et Messieurs les Ministres, votre présence est l’expression de la place qu’occupe la filière cajou dans les priorités et l’agenda du Gouvernement. Je salue particulièrement mes Ministres de tutelle, Monsieur Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural et Monsieur Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, je voudrais leur dire toute ma gratitude pour tout l’accompagnement et leurs implications personnelles dans l’organisation de cette manifestation. J’associe à ces remerciements tous les partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants au développement de la chaîne de valeur du cajou en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Notre reconnaissance va en particulier à l’endroit de la Banque Mondiale, de Competitive African Cashew (ComCashew) et de l’Alliance du Cajou Africain (Aca) pour leurs engagement et appuis décisifs à l’organisation du Sietta 2018.
Mes remerciements vont également à l’endroit de tous nos invités nationaux et internationaux, Exposants, Conférenciers, Panelistes, Modérateurs, Participants et Visiteurs qui malgré des conflits d’agenda, ont arbitré en faveur du Sietta. Enfin, mon infinie reconnaissance à tous les membres du Comité d’organisation de cette troisième édition du Sietta qui ont travaillé de jours et de nuits pour rendre cette manifestation possible. Merci à tous et à chacun pour votre disponibilité et votre engagement durant les préparatifs de cette édition. 
Honorables Invités,Mesdames et Messieurs,Après la deuxième édition du Sietta tenue en novembre 2016 dans cette même commune de Treichville et qui a enregistré 29 équipementiers et plus de 12 000 visiteurs et participants venus d’une trentaine de pays, le gouvernement ivoirien a autorisé, au cours du Conseil des Ministres du 14 février 2018, l’organisation de la 3ème édition du Sietta du 08 au 10 novembre 2018 sur le thème « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ».C’est l’occasion pour moi d’exprimer notre reconnaissance et notre infinie gratitude au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et à tout le gouvernement pour avoir créé les conditions de la tenue de ce salon à l’intervalle de tous les 2ans. Cette 3ème édition du Sietta a la particularité d’être couplée avec la réunion du Conseil d’Administration de ComCashew (Competitive African Cashew) qui s’est tenue hier mais surtout et pour la première fois avec la Conférence annuelle de l’Alliance du Cajou Africain (Aca).Le Sietta 2018 est donc la convergence de tous les évènements majeurs qui impacte la vie de la filière cajou en Afrique. Cette convergence est une volonté de l’ensemble des structures et institutions œuvrant dans le secteur du cajou d’apporter de la valeur ajoutée au Sietta et en faire un évènement propice au business du cajou au sens vertical et horizontal.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Le Sietta, faut-il le rappeler, est une manifestation d’envergure internationale qui réunit et expose le savoir-faire technologique de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde dans le secteur des technologies de la transformation du cajou. La tenue de la troisième édition de ce salon se justifie encore aujourd’hui par les nombreux défis auxquels les pays africains producteurs d’anacarde en général et la Côte d’Ivoire en particulier restent confrontés dans la transformation de cette spéculation dont la production agricole est en nette progression. En effet, la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de noix brutes de cajou avec 711 236 tonnes de noix en 2017.  Au niveau sous régional, la production de noix de cajou en Afrique de l'Ouest a atteint 1 612 000 tonnes en 2017 Selon l’Ong Rongead. Cependant, le taux de transformation est en deçà de 10% de la production. En effet, l'Afrique qui constitue plus de 90% de l'offre sur le marché mondial de noix brutes, n'en transforment que 6%, contre 120% pour l'Amérique du Sud et plus de 220% pour l'Asie. Pourtant, la transformation du cajou est économiquement très rentable et créatrice d’emplois et de richesses, notamment pour les jeunes et les femmes. Les études montrent qu’une tonne de noix transformées localement peut ajouter une valeur moyenne de 650 dollars/tonne au produit.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, La faible industrialisation de la filière anacarde prive l’Afrique et la Côte d’Ivoire d’importantes valeurs ajoutées, réduisant les opportunités de création d’emplois.C’est pourquoi, le Gouvernement du Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY sous l’inspiration du PR du VPR nous a instruit de tout mettre en œuvre pour développer la transformation locale des produits de l’anacardier, Dans cette vision, le Conseil du Coton et de l’anacarde mène plusieurs actions, notamment :•la mise en œuvre d’un mécanisme de réservation d’une partie de la production de noix brutes de cajou pour la transformation locale. Pour l’année 2018, les exportateurs sont tenus de justifier avoir vendu 15% de leur produit à des opérateurs locaux, avant d’obtenir l’autorisation d’exporter ; la mise en place d’un mécanisme de garantie, par le biais d’un déposit auprès des banques, selon le montant de l’emprunt, pour faciliter l’accès des transformateurs au financement pour l’acquisition de la matière première ;la mise en place d’un mécanisme de régulation du prix de cession de la noix brute de cajou aux unités de transformation de l’anacarde. Au-delà de 850 FCFA le Kg de noix brut, la différence est subventionnée par l’Etat par le biais du Droit Unique de Sortie (DUS) sur l’exportation de noix brut. la mise en œuvre du projet de création de quatre (4) zones industrielles destinées à la transformation à Bouaké (centre), Korhogo (nord), Bondoukou (est) et Séguéla (nord-ouest). Il s’agira de zones viabilisées, stabilisées qui seront disponibles dès 2019. 


Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, L’organisation du SIETTA participe à l’émergence d’une industrie de l’anacarde en Côte d’Ivoire et en Afrique par la promotion et la vulgarisation des innovations en matière d’équipements et technologies de transformation.
De façon spécifique, le SIETTA vise à :• faire connaître aux investisseurs et au grand public les innovations en matières d’équipements et de technologie de transformation de l’Anacarde ;• faciliter l’acquisition des équipements et des technologies de la transformation ;• développer le secteur local de la fabrication et de la maintenance des équipements de transformation de l’anacarde ;• favoriser l’installation des équipementiers en Côte d’Ivoire ;• offrir des possibilités d’investissement aux opérateurs économiques ;• créer des liens d’affaires entre les acteurs de la chaine de valeur ;• susciter l’intérêt du grand public pour les produits de l’anacarde.C’est l’occasion pour moi de remercier tous les équipementiers qui ont fait le déplacement depuis leur pays d’origine pour venir exposer leur machine et leur savoir-faire. Je leur dis de façon péremptoire que l’avenir de la transformation de la noix de cajou est en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest. Ils ont donc raison d’être au SIETTA la plus grande tribune d’exposition des équipements. Cette présence leur ouvre les portes du futur marché des équipements.Mais l’émergence d’une industrie de la transformation doit être accompagnée d’une industrie de la production locale des équipements. C’est pourquoi le SIETTA sera un forum où les équipementiers nationaux et sous régionaux prendront de plus en plus de place pour soutenir et garantir durablement la politique de promotion de la transformation. Excellence Monsieur le VPR, la volonté de la Côte d’Ivoire d’aller résolument vers la transformation n’est pas compatible avec une politique basée uniquement sur des équipements exogènes importés. Le succès de notre politique de transformation doit être soutenue par une politique d’encouragement de l’émergence d’une industrie locale de fabrication d’équipements et de l’émergence de nouveaux corps de métiers dotés de la capacité technique d’entretien et de réparation des machines et autres outils de production. C’est pourquoi nous considérons que le SIETTA 2018 est un SIETTA de transition.
Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Si les deux premières éditions ont fait du SIETTA le plus grand événement de l’industrie du cajou en Afrique et dans le monde, la présente édition devra relever le défi du développement de la transformation locale de l’anacarde, en tant que facteur de création d’emplois et de l’autonomisation des jeunes. Le thème de cette troisième édition, à savoir : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine » s’inscrit dans cette vision. Ce thème fait appel aux énormes potentiels contenus dans l’agro-industrie et particulièrement dans la filière cajou. La filière anacarde est une filière d’avenir, capable d’offrir aux jeunes africains de réelles opportunités d’affaires, de création d’emplois et de richesses à travers notamment la transformation du cajou et la valorisation des produits qui en sont issus. Vu ces énormes potentiels, nous sommes fondés à dire à notre jeunesse que le bonheur qu’elle tente d’aller chercher ailleurs en risquant sa vie est certainement ici, dans nos campagnes, dans nos villages et dans nos villes. Ce thème vise également à sensibiliser les Etats africains, les partenaires techniques et financiers et les investisseurs sur la nécessité de renforcer les investissements dans cette filière, notamment au niveau de la transformation, pour en faire une véritable source de création d’emplois et d’autonomisation de la jeunesse africaine pour lui éviter les souffrances d’une traversée parfois sans retour du désert et de la Méditerranée. 

Honorables invités,Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, l’une des recommandations du SIETTA 2014 était la mise en place d’une plateforme des pays producteurs du cajou.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation, l’édition 2016 du SIETTA a enregistré la première réunion des Ministres des pays producteurs du cajou qui a débouché sur la signature de la convention portant création de la plateforme dénommée Conseil International Consultatif du Cajou, en abrégé CICC. La deuxième réunion de cette plateforme qui s’est tenue au mois d’août dernier à Cotonou au Benin, a abouti à l’adoption des documents d’opérationnalisation du CICC. La prochaine réunion du CICC prévue au Burkina Faso en mars 2019 devrait aboutir à la mise en place effective du Secrétariat Exécutif de cette organisation internationale du Cajou. Je voudrais donc me réjouir des avancées notables enregistrées dans la mise en place de cette plateforme qui viendra faire face aux défis liés au développement durable de la filière anacarde en Afrique, notamment la gouvernance et la coordination à l’échelle continentale de la filière. C’est le lieu pour moi de remercier tous les experts africains qui ont contribué efficacement, de par leurs observations et propositions pertinentes, à donner forme à cette noble ambition.
Honorables invités,Mesdames et Messieurs,Le Sietta 2018 sera l’occasion de présenter les innovations en matière d’équipements et de technologies de transformation de cajou ainsi que les services connexes et de faire découvrir au grand public les bienfaits de ses produits.Il revêt également une dimension scientifique et professionnelle. Ainsi, en plus des expositions de machines et équipements, plusieurs autres activités, notamment des rencontres B to B, des ateliers et des conférences sur des thèmes en lien avec le thème général, seront organisées pour renforcer les capacités des acteurs du cajou sur les questions de financement, de commercialisation, de qualité, de transformation et de valorisation des produits dérivés du cajou.Je voudrais donc inviter tous les participants à prendre part à toutes les activités qui vont meubler ces trois jours que va durer le Sietta 20018.C’ est sur cette invitation que je voudrais terminer mon propos en formulant, au nom du Comité d’organisation, les vœux les plus sincères, que les échanges et accords qui résulteront de ces trois (03) jours du Sietta, apportent une contribution positive au développement durable de la filière Anacarde en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde. Je vous remercie »

Encadré : M. Diomandé Elias Moussa Farakhan, le président l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep) //« Voici nos propositions pour l’annexe fiscale 2019 »

mardi, 16 octobre 2018 07:26 Written by


L’annexe fiscale à la loi de finance 2019, n’est pas encore connu, mais L’Association ivoirienne des entreprises privées,(Aiep) fait déjà des propositions. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Afin d’aborder la loi de Finances 2019 dans un climat apaisé, et bâtir un nouveau partenariat fiscal de confiance entre l’Etat et les Pme, l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep), membre de la Fipme, a énuméré une première vague de dix préoccupations qui, prises en compte, contribueront à accroître le civisme fiscal et la compétitivité des Pme. Les trois premières préoccupations sont relatives à l’impôt minimum forfaitaire, à l’acompte d’impôt sur le revenu du secteur informel (Airsi), et aux contribuables appelés fournisseurs de l’Etat. Les préoccupations sectorielles concernent la reconstitution du chiffre d’affaires des écoles privées, la patente et droits sur des dépôts de pharmacie, et les stations-services, la liste des matériels agricoles exonérés de Tva, la redevance portuaire à l’importation, la redevance portuaire des avitailleurs maritimes et les conditions de leur travail sous douane.
L’impôt minimum forfaitaire (Imf) a été au centre des discussions sur l’annexe fiscale de 2018. Quelles sont les propositions de l’Aiep ?

L’Imf est un impôt qu’on acquitte sur le bénéfice industriel et commercial lorsque le résultat net est déficitaire. Cet impôt dont la base de calcul est le Cattc inclut la Tva dont le produit appartient à l’Etat. Il y a donc double paiement. Pour les Pme, l’Imf est dénué de tout fondement. Sinon d’où tirer les ressources pour payer cet impôt quand l’on a un résultat net négatif et que l’on est par ailleurs endetté ? Pour ce qui est du Bénéfice industriel et commercial (Bic), nous proposons que pour les Pme ivoiriennes, le taux soit revu à la baisse de 25 à 18%.

Quelles sont les conclusions de vos réflexions sur l’acompte d’impôt sur le revenu secteur informel (Airsi) ?

L’application de l’Airsi est très complexe pour deux raisons. Primo, l’intervention de l’Etat dans la fixation de prix homologués pour certains biens, fait de l’Airsi, un coût concurrentiel qui oblige l’opérateur à utiliser une partie de sa marge pour s’acquitter de cet impôt. Secundo, pour le législateur, la collecte de l’Airsi est basée sur les entreprises du régime réel, qui doivent le retenir à la source au secteur informel, et le reverser aux impôts. Mais en pratique, l’Airsi est répercuté sur le consommateur final, par les redevables légaux, qui ont une méconnaissance des textes. Il faut réaménager le dispositif, afin que cette catégorie de contribuables acquitte directement l’impôt à leur charge. Et cela à partir des taux par tranche de chiffre d’affaire Ttc, reliés à des coefficients, de sorte que, plus le chiffre d’affaires réalisé est élevé, plus le montant à payer diminue proportionnellement. Cela amènera ces contribuables à déclarer leur chiffre d’affaires effectif. Enfin, l’annexe fiscale 2018, en son article 23, note que l’application de l’Airsi a contribué à dégrader la situation financière déjà fragile des contribuables. Il faut envisager donc la surpression de cet impôt.
Que suggère votre organisation pour le traitement fiscal des fournisseurs de l’Etat ?
Ces fournisseurs, qu’ils soient livreurs de biens meubles corporels ou prestataires de service rencontrent de sérieuses difficultés de trésorerie, en partie, dues à des délais de règlement souvent longs des factures émises. Le chiffre d’affaires ainsi réalisé, bien que n’étant pas encore payé par l’Etat, est pris en compte dans la liquidation des impôts et taxes comme le l’Ibic, la Tse (Taxe spéciale d’équipement), la patente et la Tva. Pour juguler la fraude, nous souhaitons de ne prendre en compte que la part du chiffre d’affaires effectivement payé par l’Etat dans la détermination et la liquidation d’impôt des fournisseurs de l’Etat.
Lors de votre conclave, vous avez également traité la question de la reconstitution du chiffre d’affaire des écoles privés. Que suggérez-vous ?

L’article 3 du Code général des impôts stipule que les contribuables constitués en société sont soumis à l’Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (Ibic), et impose la reconstitution du chiffre d’affaires par la méthode de l’Ibic. L’article 90 pour sa part, fixe le taux de l’Ibnc (Impôts sur les bénéfices non commerciaux) à 20% pour les personnes physiques et à 25 % pour les personnes morales, avec la possibilité de reconstituer le chiffre d’affaires par la méthode de l’Ibnc. Lors des contrôles fiscaux, les articles 3 et 90 prêtent à des confusions avec des interprétations subjectives d’un agent des impôts à un autre. Les écoles privées connaissent des aléas comme, les réaffectations d’élèves en cours d’année, les abandons, les impayés au recouvrement incertain, la complexité du rattachement des années scolaires et du chiffre d’affaire à un exercice comptable. Nous proposons donc, l’adoption du principe de reconstitution et de comptabilisation du chiffre d’affaires des écoles privées, basé sur les recettes réalisées.
Quel aménagement souhaitez-vous alors pour la liste des matériels agricoles exonérés de Tva ?
L’arrêté N°360 du 30 septembre 2004 portant détermination des listes des matériels agricoles et leurs pièces détachées exonérées de la Tva, comporte des limites. Le secteur agropastoral s’est modernisé. Pendant que plusieurs équipements sont en phase d’obsolescence, de nouveaux équipements et technologies modernes émergent. Pour un pays qui aspire à une transformation structurelle de son agriculture, il faut réactualiser cette liste en l’élargissant à d’autres matériels. Cela faciliterait le processus douanier.

La redevance portuaire à l’importation (Rpi) et le cas des avitailleurs maritimes, font grincer les dents. Quel est le problème ?

La redevance portuaire à l’importation est une taxe fixe appliquée à chaque déclaration en douane à l’importation. La Rpi doit être purement et simplement supprimée, pour ne pas faire supporter aux opérateurs économiques déjà en difficulté, et qui paient déjà la prestation liée aux investissements du port ? Pour les avitailleurs maritimes qui fournissent des biens et services aux navires, ils achètent Ttc, et sont contraints de vendre hors taxe. D’où un énorme manque à gagner. Nous suggérons que soit mieux clarifiées les implications fiscales de travailler sous douane. L’autre préoccupation reste la redevance portuaire des avitailleurs, que le port d’Abidjan est le seul à appliquer. Les avitailleurs maritimes n’utilisent que de façon ponctuelle les installations portuaires, mais paient les mêmes taxes que les consignataires et les manutentionnaires qui l’utilisent en permanence. La suppression de cette redevance boostera la pour la compétitivité du secteur qui est menacé de disparition.

Pouvons-nous aborder à présent le cas des stations-services et des dépôts des pharmacies ?

Les contrats de location-gérance de stations-services avec les entreprises pétrolières ne font pas mention d’une valeur locative. Jusque-là le droit sur le chiffre d’affaires a été calculé, à tort avec les redevances facturées aux gérants. Ces redevances ne constituent pas des loyers. Par ailleurs, les difficultés d’interprétation de la notion de loyer amènent à réclamer le droit de bail aux stations. Nous suggérons que ce soit le droit sur le chiffre d’affaires qui soit pris en compte pour la patente des stations, et que ces contrats soit enregistrés au droit fixe de 18 000 Fcfa. Enfin nous souhaitons la suppression de la patente sur les dépôts de pharmacie, qui constitue une surtaxe, car étant déjà payée par la pharmacie. Ces dépôts ont un l’objectif social, celui de rapprocher les médicaments des populations.

Quelles sont vos attentes ?

Un traitement de ces préoccupations permettrait d’éviter les malentendus comme ceux liés l’annexe fiscale 2018. A l’Aiep, nous ne cesserons jamais d’appeler nos membres au civisme fiscal. L’Etat doit nous aider dans cette démarche. Sinon, avec des doubles impositions pour certains secteurs en pleine crise, c’est à leur corps défendant que certains opérateurs économiques, dans un instinct de survie, manquent à leurs obligations fiscales. Le meilleur moyen de booster le civisme fiscal et d’accroitre les recettes publiques, c’est de faire en sorte que les Pme paient le juste impôt, qui leur permette de continuer d’exister.
Bamba M.( Collaboration Sercom Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep))
Légende photo : M. Diomandé Elias Moussa Farakhan, le président l’Association ivoirienne des entreprises privées (Aiep)

 

 

Bruno Nabagné Koné( Mclu ) / Sécurisation des actes de propriété « Nous envisageons une grande réforme(…) »

mardi, 25 septembre 2018 11:33 Written by

 Monsieur le ministre, vous venez de participer  au de lancement officiel d’un projet de promotion du financement de l’habitat abordable dans l’Uemoa  initié par la  Banque mondiale et l’Union monétaire ouest africaine.  Que retenir pour la Côte d’Ivoire ?
 
Le logement fait partie d’avec l’alimentation et le transport,   des  principales préoccupations des ivoiriens. Le logement coûte cher et il est rare.  Il y a beaucoup de problèmes sur le foncier. Tout cela  est ressorti ici à l’occasion  de cette cérémonie. Notre mission sera de faire en sorte que le logement soit rendu plus  accessible. Aussi bien  au niveau des taux du crédit et  qu’au niveau de la durée du remboursement  pour les acquéreurs.  Il s’agira également de faciliter tout  ce qui a trait au foncier.  Il y a beaucoup de difficultés  sur le  foncier  et l’accès au logement. Notre mission sera  de tout mettre en œuvre  l’accès au logement mais également  au niveau de l’allocation. Nous y travaillons. Nous sommes très heureux que ce projet se lance maintenant. C’est un projet qui est totalement pertinent et au centre  de nos priorités en ce moment. Donc rechercher  des solutions pour amoindrir le coût du logement et pour faciliter l’accès au logement et réduire la fiscalité. Des propositions ont été faites ici et donc nous parlerons avec les ministres en charge du budget et des finances. Nous  parlerons également avec les banques qui sont au cœur  de toute cette problématique, pour que  les taux dont nous avons parlé  ici puissent  être  appliqués au grand public.
 Ce qui suppose qu’il devrait avoir des accords ?
Evidemment cela suppose qu’il y a des accord qui sont pris en amont  avec les organismes qui ont été cités ici, notamment avec la Caisse régionale  du refinancement hypothécaire de l’Uemoa( Crrh-Uemoa). Il faudra également que la Banque Ouest africaine de développement( Boad), nous accompagne tout comme la Banque mondiale( Bm). Nous avons noté leurs prédispositions à accompagner le logement dans nos pays et nous sommes très heureux que  ce projet se lance ici à Abidjan.
 Les acteurs   du secteur  disent qu’il y a un blocage dans la signature de certains actes notamment  l’Arrêté  de concession définitive( Acd). Quelle sera votre recette pour relancer le processus ?
 Nous l’avons indiqué toute à l’heure. Il est évident que l’accès au logement est freiné par la difficulté de l’accès au foncier. L’une des difficultés à trait justement à tous les risques qu’il y a  autour des documents  qui donnent la propriété, notamment l’ Acd. Notre mission sera de  faciliter cela.  Nous pensons que ce sont ces risques qui ont amené les gestionnaires précédents à lever le pied sur les signatures des Acd.  Nous comptons faire une grande réforme. Dans quelques  semaines, nous  en parlerons avec  vous.   Il s’agira d’une grande réforme pour sécuriser les acquisitions de l’Acd.
 Et les logements sociaux ?
  Ils sont une grosse préoccupation pour nous.  A l’occasion, nous  parlerons non seulement des logements sociaux mais d’urbanisme, de la sécurisation des actes et de l’accès au logement bien évidemment.
 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 Légende photo : Bruno  Nabagné Koné(  ministre de la construction du logement et de l’urbanisme) : «  Nous envisageons une grande réforme… »

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