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samedi 27 juillet 2024
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Interviews

Interviews (74)

Docteur Adama Coulibaly Dg Cca/ Redynamisation de la filière coton et textile // « Nous nous battons pour attirer les investisseurs »

lundi, 19 août 2019 18:53 Written by

Le Directeur général du Conseil du Coton et de l’anacarde,( Ccc), le Docteur Adama Coulibaly, nous parle de l’approvisionnement en Matières premières des transformateurs locaux et la stratégie mise en place pour attirer les investisseurs dans la filière textile ivoirienne..
Monsieur le Directeur général, vous venez de participer au 18e Forum de l’Agoa à Abidjan. Que peut-on retenir ?

Nous avons noué beaucoup de contacts et échangé avec des acteurs majeurs de l’Agoa. Des rencontres qui s’inscrivaient dans la droite ligne de nos démarches et stratégies habituelles. Nous nous battons pour attirer des investisseurs dans la filière coton. Nous parlons beaucoup de la filière anacarde mais, il n’en démeure pas moins que la filière coton est l’objet d’une préoccupation majeure au même titre que la filière cajou. A ce titre nous pouvons vous faire la confidence que le 04 aout 2019, nous avons échangé avec le Directeur exécutif adjoint de Pvh qui est le leader mondial qui est entreprise N° 2 dans le domaine du textile et de l’habillement. Il s’est agissait au cours de cette séance de travail, de lui présenter les nombreuses opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire en matière de développement des textiles et de l’habillement. Précisons que ce groupe est installé dans des pays qui ne produisent de coton. Ici nous avons non seulement une production locale mais la Côte d’Ivoire est une sorte entonnoir pour deux gros pays producteurs de coton en Afrique que sont le Mali et le Burkina Faso. La Côte d’Ivoire, la porte d’entrée de l’Uemoa et de la Cedeao qui in fine compte plus trois cent millions d’habitants et donc plus de trois cent millions de consommateurs. Ce sont tous ces avantages qu’offre notre pays sans compter sa proximité avec les Etats unis d’Amérique( Usa), qui leur ont été présentés.

Parlons un peu de l’approvisionnement de l’industrie textile locale. Des industriels de la place disent rencontrer des difficultés pour s’approvisionner en Matière première. Que répondez-vous ?

La Matière première existe dans le pays et tout le monde peut le constater. Maintenant est ce qu’on a le fonds de roulement nécessaire pour l’acheter ? Cela est un autre débat. Il n’appartient pas au Conseil du coton et de l’anacarde de répondre à cette question. Ce que nous faisons, comme ce que nous avons fait d’ailleurs dans la filière cajou, nous l’avons dans la filière coton avant la filière cajou. C’est de réserver une partie de la production nationale aux transformateurs locaux aussi bien en ce qui concerne la fibre de coton que la graine de coton. Maintenant quand on vous réserve un volume et que pour des raisons de contrats ou pour des difficultés au niveau de votre fonds de roulement, vous n’avez pas pu enlever, le débat change de nature.

Quel l’état des lieux dans le secteur des oléagineux en matière d’approvisionnement en graines de coton ?

Nous avons une usine de trituration qui marche bien et qui est implantée à Korhogo : Industrie de trituration de graines de coton et de raffinage d’huile végétales,( Cotraf). Elle a une politique d’approvisionnement a adéquate et vous pouvez aller visiter cette entreprise. Les responsables n’ont aucuns soucis d’approvisionnement en Matière première, sauf que par moment, ils remettent en cause les prix du Kg de graine de coton. A ce niveau, le régulateur que nous sommes intervient pour qu’il y ait un prix préférentiel pour l’industrie locale. A chaque fois qu’il y a problème, triturateurs, égreneurs et nous-mêmes, nous nous retrouvons pour trouver une solution au problème posé. La graine existe tout comme la fibre. Le reste relève d’une question commerciale entre entités privées. Nous faisons de la régulation. En tant que tel, nous ne pouvons pas nous substituer à un acteur privé pour son approvisionnement.

Olheol c’est finie avec l’Etat de Côte d’Ivoire ?

Nous n’en savons rien. Allez poser la question aux dirigeants de cette entreprise.

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( in Lginfos du 14 aout 19)

Légende photo : Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil coton et anacarde : « Nous ne pouvons pas nous substituer à un acteur privé pour son approvisionnement »

 

Ahmed Fodé Cissé(Dga de Cotivo/Utex-Ci)/Relance de la filière textile ivoirienne// Le cri de détresse d’un industriel local

mardi, 13 août 2019 21:00 Written by

A la faveur du forum Agoa 2019, Ahmed Fodé Cissé,(Directeur général adjoint)de Cotivo/Utex-ci) tenu récemment à Abidjan, a levé un coin de voile sur l’état de santé de l’industrie textile  locale..   Comment  se portent  se portent à  ce jours   les  deux entreprises  opérant  dans le textile que   vous avez  rachetées  il y  a quelques années ?Ces deux entreprises essaient de  se relever  après avoir traversé des périodes difficiles.   L’Union textile et industriel de Côte d’Ivoire, ( Utex-ci)  a été rachetée par le Docteur Konaté Vassiriki en 2012.  En 2015, il a racheté La Société la cotonnière ivoirienne (Cotivo) d'Agboville. Ce sont  des grosses machines qu’il faut  arriver à remettre sur pieds.  Nous y travaillons.  En termes de transformation  du coton  produit en Côte d’Ivoire,  pouvez –vous    nous indiquer la part des deux entreprises indiquées plus haut ?Pour l’instant, nous ne  traitons même 1% de la fibre de coton produit en Côte d’ivoire. L’accès à la Matière première est déjà un gros problème. Bien que notre pays produise  du coton, il  est difficile pour nous  d’y accéder. Parce que les égreneurs qui sont  des multinationales, après usinage  du coton graine, vendent  la fibre obtenue  à terme.  C’est-à-dire que la production de 2019 est déjà vendue  depuis 2017. Ainsi  quand  nous avons  besoin de Matière première  au moment de faire la transformation, nous  n’  avons plus de produit disponible. Donc  nous sommes obligés de courir à gauche et à droite sur  des   marchés parallèles ou avoir  de la Matière Première  qui  n’est   pas de très bonne qualité et qui abime nos machines. Qui sont   calibrées pour une certaine  qualité de coton.  Si nous  n’avons du coton d’une certaine qualité, cela nous  crée beaucoup de problème.  Qu’avez-vous  dire à l’Etat de Côte d’Ivoire  afin de remédier à cette situation ? Que l’Etat  nous   aide  à avoir  de la Matière première. L’Etat est censé être garant  de l’approvisionnement  en Matière première, pour l’industrie locale.  Nous sommes en pourparlers  avec le gouvernement.  L’Etat   sert d’arbitre.   Dans  ce dossier. Les  sociétés d’égrenage sont du reste privées. Donc, il est un peu difficile  à l’Etat  de leur imposer quoi que ce soit. Nous sommes en pourparlers avec les différents acteurs. La contrefaçon  devrait vous faire  tout de même ? Non ! Nos produits sont  100% coton.   Nous  n’en connaissons pas qui  en fait autant  à part nos deux entités.  Nous faisons soit de l’écru  qui sert aux autres entreprises comme support pour faire de l’impression, soit nous faisons du Jean qui à l’époque  avant le rachat de  Cotivo,   était  vendu  aux Etats unis  d’Amérique  et dans d’autres pays.  Nos perspectives,  c’est  d’avoir une bonne source d’approvisionnement en Matière Première pour pouvoir permettre à nos usines de tourner. Ainsi se sont  des régions entières qui  tournent notamment Agboville et Dimbokro. Ça  fait tourner la ville. Une fois que nous n’aurons, plus de difficulté d’approvisionnement, nous allons tenter  d’arriver jusqu’ à la confection. C’est notre objectif. Nous  envisageons également renouveler notre  parc machine qui est vieillissant. 

 Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Ahmed Fodé Cissé(Dga de Cotivo/Utex-Ci ) :«  Nous voulons  davantage avoir accès à la Matière première » ( Lginfos du mardi 13 aout  , 21 heures

Abdourahmane Cissé,(ministre pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables)/ Programme social du gouvernement// « Voici ce qui est prévu pour les campements et zones isolées »

vendredi, 26 juillet 2019 08:35 Written by

A l’issue du séminaire sur le secteur pétrole et énergie qui vient de se tenir à Yamoussoukro, Addourahmane Cissé,le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, nous a fait le point des acquis et des actions à mener dans ledit secteur… Interview

 

A quoi devrait –on s’attendre concrètement à l’issue des assises de Yamoussoukro, dans la configuration au niveau du secteur du pétrole et de l’énergie en Côte d’Ivoire ?

 

Je voudrais déjà remercier tous ceux qui étaient présents à ce séminaire de Yamoussoukro, remercier l’ensemble des participants, les organisateurs ainsi que mes collaborateurs. Ce n’est pas un séminaire qui a été uniquement au niveau de l’administration publique. C’était un séminaire dans lequel il y avait une parfaite collaboration entre le secteur privé et le secteur public. Parce que, c’est ensemble, entre le secteur privé et le secteur public que nous allons arriver à faire développer notre secteur. Au sortir de ce séminaire, 10 thèmes ont été adoptées dont 5 pour le secteur du pétrole et 5 pour le secteur de l’énergie. Et lorsqu’on regarde la composition de chacun des thèmes, vous avez à la fois des hommes du secteur privé et des personnes du secteur public. Au niveau même des personnes qui présidaient les commissions des différents thèmes, vous avez souvent des thèmes qui étaient présidés par les hommes du secteur privé et des thèmes présidés par les hommes du secteur public. C’était une réflexion consensuelle au cours de laquelle, pendant 2 jours, il y a eu des débats concrètement francs et ouverts. Imaginez-vous, quand on a un séminaire dont le thème a été présidé par un homme du secteur privé, on ne peut pas dire qu’on a un travail aussi facile et simple. Aujourd’hui, nous avons environ 167 actions qui ont été bien clairement élaborées, adoptées et énoncées. Sur chacune des actions, nous avons veillé à ce qu’on puisse expliquer qui était responsable des mises en œuvre et quel est le délai durant lequel les actions pouvaient être mises en exécution. Nous avons un tableau qui va faciliter les travaux et on pourra de façon régulière, faire le point, et dire est ce que telle action a été exécutées ou pas ? Qui était le responsable ? Qui a fait ou n’a pas fait sa part ? En ce moment, on pourrait situer les responsabilités. C’est un élément qui était vraiment important. Nous avons aujourd’hui ce document, qui est une vision qui nous permet de savoir exactement qu’est-ce que nous devrons faire sur les périodes 2019-2020 et au-delà même de la période 2020 ? Qu’est-ce que nous devrons faire sur la période 2021-2030.

Dites-nous concrètement comment vous allez aborder cela sur le terrain, pour que la population en tire profit ?

La vision, c’est de faire en sorte que nous puissions, au cours des prochaines années, avoir un secteur pétrolier qui se développe pour que nous puissions produire du pétrole, surtout de qualité et en quantité suffisante. Mais en n’oubliant pas les populations. Parce que, tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour améliorer les conditions de vie des populations. Avoir un impact positif en thème de réduction de la cherté de la vie et aussi créer des emplois pour les jeunes. L’objectif, c’est d’avoir un secteur qui se développe et qui contribue au développement de la Côte d’Ivoire. Mais aussi et surtout qui contribue à la création d’emplois. Permettez-moi de vous citer quelques mesures. Si nous prenons par exemple le secteur du pétrole, l’une des mesures principales consiste à la promotion et au développement du bassin sédimentaire. Aujourd’hui, nous produisons 40 milles barils de pétrole par jour. Quand vous regardez les pays de la sous-région, les quantités de pétrole sont largement au-dessus. Il est donc important de faire du bon travail pour que nous puissions augmenter clairement la production ivoirienne de pétrole. Nous avons échangé sur les actions de développement dans les prochains mois à venir. Il y a un deuxième élément important. C’est le contenu local. Nous voulons développer le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire et faire de sorte que nos entreprises nationales participent entièrement au développement de ce secteur. Il a été retenu un projet de loi. Un projet de texte sera proposé au gouvernement pour qu’on puisse faire ensemble ce qu’il faut pour développer le secteur pétrolier. Pour la réalisation de ce projet, les Pme locales en matière du pétrole sont considérablement impliquées. Elles doivent contribuer au développement de ce secteur. C’est ensemble, entre le secteur privé et le secteur public que nous avons convenu de faire cela. Si nous voulons avoir un contenu de développement local, il faut que cela s’accompagne des ressources humaines. Un troisième aspect, c’est le secteur de la formation. Si nous voulons avoir un développement du contenu local, il faut bien entendu que cela s’accompagne des ressources humaines bien formées. C’est dans ce sens que nous avons proposé de créer en Côte d’Ivoire, l’Ecole supérieure de pétrole et d’énergie dans laquelle, on délivrera un double diplôme entre l’institut national polytechnique Houphouët-Boigny et aussi en collaboration avec l’institut de référence international. Nos jeunes, nos étudiants n’auront pas besoin d’aller à l’étranger. Ils resteront en Côte d’Ivoire. Ils seront formés ici. Ils auront un diplôme d’une école de référence. C’est un point qui est aussi très important. Pour terminer sur le secteur pétrolier, c’est bien entendu l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Nous ne souhaitons pas avoir de cas de défaillance ou de rupture. C’est une question essentielle sur laquelle nous avons échangé et aussi des propositions ont été faites. Il y a eu aussi la partie Energie. Nous avons également échangé longuement sur la question de l’énergie. Qu’est-ce que nous devrons faire pour avoir une énergie de qualité ? A ce volet-là, la première, une des recommandations qui est très importante, c’est de la poursuite du programme social du gouvernement. Nous allons poursuivre ce programme. Le programme d’électrification pour tous et le Programme national d’électrification rural (Proner) qui nous accompagne. Il faut que certaines localités qui sont très isolées, notamment, les campements lointains et enclavés qui n’ont pas accès à l’énergie, puissent jouir également de ce privilège étatique. Il a été proposé de poursuivre le programme social, de faire en sorte que les campements puissent eux- aussi, être pris en compte. Pour certains campements et certaines zones isolées où vous ne pouvez pas envoyer le réseau électrique. Il faut donc imaginer des solutions pour que de façon locale, on leur donne un accès à l’énergie.

 

Qu’envisagez-vous en matière de promotion des énergies renouvelables ?

 

Aujourd’hui, il est possible d’utiliser les énergies renouvelables qui peuvent avoir, non seulement un impact important en termes de climat et un impact aussi important en termes d’économie. Imaginez que vous utilisez les équipements solaires chez vous à la maison pour la production d’énergie. Economiquement, cela a un impact clair sur vos factures d’électricité. Nous souhaitons en termes de la cherté de la vie, des initiatives qui soient faites dans ce secteur. Nous sommes en ce moment en train de réfléchir à un cadre réglementaire que nous allons proposer, pour justement inciter la population ivoirienne, inciter l’ensemble des ménages à l’utilisation de ces mesures.

 

Et au niveau de la formation et ce qu’il faut pour aider les Pme locales ?

 

En matière de formation, nous entendons aller à la réouverture de l’Ecole supérieure internationale africaine de l’électricité. C’est une école qui est très importante, qu’il nous faut, compte tenu de l’ensemble que nous faisons pour penser à la formation de nos jeunes. Nous souhaitons la réouverture de cette école pour avoir des ingénieurs de qualité. Autres éléments qu’on peut indiquer, c’est celui de nos entreprises locales. Nous souhaitons avoir au niveau de toutes les entreprises qui sont dans le secteur d’énergie, au moins 30% soient affectés aux entreprises nationales. Ce ne sont pas des mesures pour prendre des mesures. Mais ce sont des mesures consensuelles qui ne sont pas imposées par l’Etat pour spéculer. Les deux parties sont tombées d’accord lors des assises pour aller dans ce sens. Nous avons identifié pour chacune d’elles, des responsables et la durée pendant laquelle nous pensons les réaliser. Nous allons rentrer à Abidjan et nous allons nous mettre au travail pour que nous puissions poursuivre l’objectif du gouvernement et faire en sorte pour que nous puissions réaliser ces actions et créer des emplois pour nos jeunes.

Monsieur le ministre, nous voudrons savoir s’il y a des inquiétudes au niveau des huiles qui sont utilisées ?

 

Je suis un ancien ministre du Budget. On ne peut donc pas dire que le matériel est trop taxé. Mais aujourd’hui, vous savez, si on veut promouvoir par exemple l’utilisation des énergies renouvelables, il faut que nous regardions quelles sont toutes les dispositions à prendre, si nous souhaitons que dans la plupart des ménages, nous puissions avoir un accès assez facile à la promotion solaire et autres. Il faut que nous réfléchissions à la fiscalité à mettre en place. Tous ces éléments aujourd’hui font partie des éléments sur lesquels nous réfléchissons. Nous allons faire un travail assez clair sur ce qui se passe dans les autres pays et voir ce qu’il faut à la Côte d’Ivoire et puis voir des actions que l’Etat peut faire justement pour inciter la population à utiliser ces éléments, avec bien entendu en perspective le bien-être de la population parce que si nous arrivons à faire ces éléments, cela aura un impact clair en matière de la cherté de la vie et la réduction de la cherté de la vie. Pour ce qui concerne les lubrifiants, il faut savoir qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’entreprises en Côte d’Ivoire qui fabrique des lubrifiants. Tout est importé. Nous ne pouvons rester dans cette logique. Il faut s’assurer que le lubrifiant qui rentre est de bonne qualité. Déjà, c’est important et si cela n’est pas le cas, il faut se dire que malheureusement les consommateurs ivoiriens ont utilisé des produits qui ne sont pas de la bonne qualité qui pouvaient avoir des effets néfastes sur la population. Il faut s’assurer de la vérification de la qualité. Avoir un cadre réglementaire qui vérifie l’utilisation des lubrifiants. C’est une des recommandations qui a été arrêtée. Mettre en place ce cadre réglementaire pour créer des entreprises nationales, locales qui produisent ces lubrifiants.

 

A combien vous pouvez chiffrer les plans d’actions que vous avez abordez ?

 

C’est dur à dire. Parce que ce ne sont pas des dépenses en tant que telles. Ce sont plutôt des réflexions intellectuelles. Certaines mesures peuvent être l’argent. Lorsqu’on dit que nous voulons faire la réouverture de l’école supérieure, ça va nous demander des ressources. Mais ce sont des ressources que nous pensons mobiliser avec nos partenaires(…) La plupart des pays contribuent, les bailleurs de fonds contribuent. Il y a même des ressources disponibles pour la réouverture des écoles. Les mesures que nous avons aujourd’hui sont vraiment importantes. Retenez que tout n’est pas financier. Nous voulons qu’il y ait beaucoup plus d’entreprises ivoiriennes qui soient tout simplement dans le secteur du pétrole et l’énergie. Cela ne veut pas dire qu’on doit leur donner de l’argent, mais créer un cadre pour les entreprises puissantes d’avoir des moyens et des opportunités. Les Pme étaient présentes. Que ce soit le secteur du pétrole et l’énergie. Elles connaissent leurs difficultés. Nous avons échangé. La plupart a dit qu’il ne s’agit pas d’argent mais plutôt de savoir et traiter les vrais problèmes.

A l’époque, les frais de la formation étaient fixés à 3 millions Fcfa. Est-ce que les apprenants vont toujours payer ?

 

Pour revenir sur la question de l’école, il y a des écoles supérieures du pétrole et de l’énergie. Le plus important, c’est la vision du chef de l’Etat. C’est faire en sorte que, quelles que soient vos origines, vos compétences, vous puissiez avoir accès à ces écoles. L’argent ne doit pas être un problème encore moins un en frein. Nous aurons pu le dire que nous offrons des bourses d’études aux étudiants pour aller se former à l’étranger. On aurait pu le faire. Mais nous avons décidé que ces investissements soient faits ici pour permettre au grand nombre d’étudiants et à nos jeunes de bénéficier d’une formation de qualité. Nous voulons qu’il y ait des émulations d’excellence pour que la promotion d’excellence soit une réalité. Nous allons communiquer lorsque ces écoles seront prêtes. Les jeunes seront formés et les meilleurs seront mis au service de la Nation.

 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

Légende photo : Abdourahmane Cissé, ministre pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables : « Il n’y a pas d’entreprise en Côte d’Ivoire qui fabrique des lubrifiants » ( In Lginfos)

 

Abou Bamba( S. Exécutif convention d’Abidjan sur les Océans)// « Voici pourquoi il faut protéger les mangroves (…) »

jeudi, 11 juillet 2019 17:38 Written by

 Abidjan  a abrité récemment,   la conférence sur la mangrove qui va enregistrer   la participation des  ministres de l'Environnement des 22 pays africains qui sont baignés par l'océan Atlantique.  M.  Abou Bamba, le secrétaire exécutif de la Convention d'Abidjan sur les océans,  nous  explique les enjeux…
 Pourquoi est-il important de protéger les mangroves ?
  Parce que les mangroves sont une zone de frayère, une zone de reproduction d’au moins 80% des espèces de poissons. Parce que les mangroves aussi nous protègent contre les catastrophes naturelles, parce que les mangroves nous protègent contre l’érosion côtière qui réduit tous les jours la superficie des pays africains. Il est important de protéger les mangroves, parce qu’elles  séquestrent cinq fois plus de gaz carbonique que les autres couverts végétaux normaux.
Donc, moins il y a de mangroves, moins il y a de poissons ?
C’est bien ça. La corrélation entre la reproduction des poissons et l’existence des mangroves est très forte et puis les zones de protection aussi des poissons, c’est les mangroves. C’est un habitat naturel.
 
Quelles sont les mangroves qui sont aujourd’hui les plus menacées par la surpopulation ou par la pollution ?
Les mangroves les plus menacées se trouvent principalement dans des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria, du fait de l’utilisation des bois de mangroves pour fumer le poisson, autre produit halieutique. Ces mangroves-là, dans les pays que je viens de citer, sont situées dans des zones où l’État ne verse pas suffisamment son contrôle sur ces écosystèmes-là, particulièrement importants pour la production halieutique. On peut parler peut-être du Nigeria un peu plus longtemps, parce que c’est le dernier massif, c’est le dernier bloc de mangroves qui existe en Afrique, dans la région du Delta justement, particulièrement polluée du fait de l’activité pétrolière. Mais les mangroves aussi jouent un rôle de filtration de l’eau, malheureusement particulièrement dégradée, particulièrement attaquée par les communautés de pêcheurs qui vivent dans ces contrées-là.
 
C’est-à-dire que les mangroves sont attaquées par les pêcheurs alors que ceux-ci ont besoin de la mangrove ?
 
Exactement. Ils utilisent la mangrove pour fumer le poisson si vous voulez.
 Tout en sachant, évidemment, que moins il y aura de mangroves moins il y aura de poissons.Pas forcément qu’ils le savent. Il y a un gros travail d’éducation à faire à ce niveau et c’est un peu le rôle de la Convention d’Abidjan et les organisations comme la Fao d’expliquer aux pêcheurs que les mangroves sont des nurseries, des zones où les poissons se reproduisent, où ils sont protégés et où ils grossissent avant d’aller dans l’océan.En Guinée Conakry et en Guinée-Bissau, il y a aussi beaucoup de mangroves, est-ce qu’elles sont moins menacées que les autres ?Elles sont tout autant menacées que les autres de par leur utilisation du bois de chauffe et le fumage de poissons, mais aussi elles sont menacées du fait de la pollution, parce que les cours d’eau où se trouvent les mangroves servent d’exutoire à tout ce qui est pollution d’origine tellurique. Toute la pollution qui vient effectivement de l’hinterland de la terre atterrit effectivement dans les cours d’eau où se trouvent les mangroves.
 Là, il s’agit des déchets qui viennent des zones minières, des zones de bauxite par exemple.
C’est bien çà. Ils viennent des zones minières, des zones industrielles, ils viennent aussi des ménages simplement, parce que les gens se sont branchés illégalement sur les collecteurs d’eaux de pluie pour collecter effectivement leurs eaux usées avec tous les polluants que cela comprend. Les quelques analyses que nous avons faites dans les lagunes au niveau de la Côte d’Ivoire, au niveau du Ghana et d’autres pays, nous ont montrées des concentrations particulièrement élevées en métaux lourds qui sont source de cancers pour des gens qui consomment des poissons et qui sont en contact avec l’eau polluée du fait des activités minières, des activités industrielles et des activités urbaines, tout simplement de rejet des eaux usées non traitées dans l’océan ou dans la lagune.
Alors voilà cinq ans que vous vous battez pour ces mangroves avec la mise en place d’un protocole. Où est-ce qu’on en est aujourd’hui et qu’attendez-vous de cette conférence d’Abidjan ?
 
Depuis près de six ans maintenant, nous avons sillonné toute l’Afrique côtière au niveau de l’océan Atlantique, de la Mauritanie jusqu’en Afrique du Sud, pour sensibiliser, pour justement avoir la première fois dans l’histoire de la gouvernance sur les océans, un instrument juridique contraignant. On va avoir force de loi et les mangroves ne seront plus, en tout cas de notre point de vue, exploitées comme elles le sont en ce moment.
Un instrument juridique contraignant c’est une loi, c’est ça, avec des pénalités pour ceux qui ne la respectent pas ?
C’est bien ça. Un instrument juridique contraignant avec des pénalités et avec des mécanismes aussi pour situer les responsabilités et éventuellement établir des mécanismes de compensations pour ceux qui se rendent coupables du non-respect de la loi.
 
Il ne faut pas punir les habitants riverains des mangroves ?
 
Effectivement, il ne faut pas punir les habitants riverains de ces mangroves qui utilisent cette mangrove-là pour leurs besoins quotidiens. Il y a donc un gros travail de sensibilisation par rapport à la loi qui va être faite vis-à-vis de ces communautés-là.
 B.   Mafoumgbé,( retranscrit   sur  Rfi)
 Légende :   Bamba Abou S. Exécutif  convention d’Abidjan sur les Océans : «   Des  analyses   faites dans les lagunes au niveau de la Côte d’Ivoire, au niveau du Ghana(…) ont montrées des concentrations  élevées en métaux lourds »

Lacina Tall( Pca Rotca-Ci )/ Lutte contre le tabagisme « Une taxation forte permettrait à l’Etat de collecter plus de ressources »

dimanche, 16 juin 2019 20:40 Written by

M. Lacina Tall est le président du comité universitaire Unesco-Côte d’Ivoire pour la lutte contre la drogue et les autres pandémies. Il est par ailleurs le président du Conseil d’Administration du Réseau des Ong actives contre le Tabac en Côte d’Ivoire,Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire,( Rotca-CI). Il se prononce sur la campagne de sensibilisation en cours par son Ong et lève un coin de voile sur ce qui bloque l’application de la directive de décembre 2017 de l’Uemoa sur les produits de tabac

Que faites- vous concrètement sur le terrain en Côte d’Ivoire sur le front de la lutte contre le Tabagisme ?

En tant qu’organisation de la société civile, nous jouons notre rôle d’acteurs citoyens. Nous sensibilisons les populations sur les méfaits d’un certain nombre de fléaux dont le tabagisme. Mais aussi, de façon générale sur la toxicomanie, principalement la lutte contre la drogue et leurs conséquences sur la santé des populations.

Pouvez-nous présenter la situation du tabagisme en Côte d’Ivoire ?

Selon les données actuelles, la prévalence du tabagisme en Côte d’Ivoire est de l’ordre de 14%. Précisons que ce fléau est à la base de 9111 cas de décès. Il est à préciser que 26% des maladies non transmissibles (Cancer, l’obésité, l’hypertension artérielle etc.) sont causés par le tabac.

Quel est l’impact du tabagisme sur la jeunesse en Côte d’Ivoire ?

 

Notre population est majoritairement jeune avec une moyenne d’âge qui tourne autour de 35 ans et qui représente plus de 60% de la population ivoirienne. C’est cette tranche de la population que ciblent nos campagnes de sensibilisation. Quand on sait que les jeunes sont très sensibles à la publicité, ils sont les premières victimes du tabagisme dans notre pays.

 

Qu'en est- il de la taxation des produits du tabac en Côte d'Ivoire et au niveau régional?

En ce qui concerne la taxation, nous avons au niveau de l’Uemoa, la Directive de décembre 2017 dont la transposition dans les lois nationales devra s’achever en fin 2019. La Directive du 22 décembre 2017 de l'Uemoa, portant harmonisation des législations des Etats membres fondateurs des Droits d’accises sur les produits de tabac prévoit un taux minimum de 50% et un taux maximum de 150%. En ce qui concerne cette directive, nos Etats ont jusqu’ à fin décembre 2019, pour boucler sa transposition dans nos lois nationales. A ce niveau nous attendons. Nous pensons que d’ici la fin de l’année, le Gouvernement ivoirien va effectivement mettre en œuvre cette directive-là. Rappelons que cette norme communautaire a été adoptée depuis décembre 2017. Nous avions deux ans pour la mettre en œuvre. Si nous avons raté 2017, 2018, nous avons espoir qu’elle va transparaitre dans l’annexe fiscale 2020 qui se prépare actuellement. Nous attendons la prochaine session budgétaire pour être rassurés.

Dites –nous pourquoi les choses coincent au niveau de la Côte d’Ivoire qui dit-on , n'est pas un bon élève ?

En la matière, la première question que nous nous posons, c’est de savoir si nos autorités ivoiriennes sont conscientes des engagements qu’elles prennent. Si elles sont conscientes, la deuxième question qu’on pourrait se poser c’est pourquoi, elles n’appliquent pas les décisions qu’elles prennent. Notamment, les directives et autres traités. Citons par exemple la Convention de l’Oms sur la lutte anti -tabac. En même temps on se dit que l’Etat étant une continuité, même si les personnes changent, nous avons aujourd’hui des cadres bien formés dans notre administration qui sont très au fait de ces directives et traités. Vous nous posez la question de savoir ce qui bloque fondamentalement la transposition de la fameuse directive sur les produits de tabac. Nous accusons l’industrie du tabac d'ingérence dans les prises de décisions. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’après la crise suite aux augmentations de taxe proposées dans l’annexe fiscale 2018, le gouvernement consulte désormais le secteur privé dans le cadre d’un comité de concertation composé de représentants du patronat et de l’Etat. Pour tout dire et être plus direct, c’est à ce niveau que les choses sont souvent bloquées.

 

 

 


Que préconisez- vous pour appuyer la lutte anti- tabac en Côte d'Ivoire et diminuer les charges de santé causées par le tabagisme?
Il faudrait que la Côte d’Ivoire revoie son modèle de taxation. Avec la Convention de l’Oms sur la lutte anti – tabac, c’est la conjugaison du mode de taxation Ad-valorem et la taxation spécifique qui est recommandée. Aussi, la directive de l’Uemoa, citée précédemment, recommande un taux minimum de 50%. En Côte d’Ivoire, nous sommes à 44%. Pour nous, il faut une taxation forte sur les produits de tabac pour lutter contre le tabagisme. Non seulement ça, mais il faut aussi revoir le mode de vente de cigarettes au détail. C’est comme que ça passe dans les pays développés. Les produits de tabac y sont soumis à une taxation forte. Bref, il y a un certain nombre de mesures cumulatives qu’il faut mettre en œuvre, notamment la taxation car cela va permettre à l’Etat d'obtenir des ressources conséquentes pour lutter contre le tabagisme dont les charges sont évaluées à 27 milliards de Fcfa par an pour l’Etat de Côte d’Ivoire.

Par Ayoko Mensah

Légende photo : Tall Lacina, Pca du Rotca-CI : « Les charges de la lutte contre le tabagisme sont évaluées à 27 milliards de Fcfa par an pour l’Etat de Côte d’Ivoire »

 

Mr. Gu Baogen, (Expert Fao en pesticides)/Utilisation des pesticides dans l’Agriculture en Afrique « Les pesticides causent plus de 220 mille décès chaque année »

jeudi, 30 mai 2019 08:15 Written by

  Mr. Gu Baogen, est  fonctionnaire supérieur de l’Organisation mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture( Fao) et expert en matière de pesticides.  Dans  cette interview, notre  personne nous présente les conséquences de l’utilisation abusive des pesticides dans l’Agriculture en Afrique. Non sans donner des conseils avisés.
C’est quoi un pesticide? Un pesticide c’est toute substance ou mélange de substances contenant des ingrédients chimiques ou biologiques destiné à repousser, détruire ou contrôler un organisme nuisible ou à réguler la croissance des plantes dans les secteurs de l'agriculture, de la foresterie et de la santé publique.Vous parcourez certainement l’Afrique, vous est-il arrivé de constater que les producteurs africains en font un mauvais usage?L’utilisation abusive de pesticides doit être qualifiée « d’utilisations non intentionnelles » afin d’éviter de blâmer indûment les utilisateurs qui n’ont pas accès aux informations relatives aux risques pour la santé et à la sécurité (par exemple, le droit de savoir) / ou sont incapables d’interpréter les messages scientifiquement, (c'est-à-dire le droit de comprendre) (Rother, 2018). La  réponse à cette question est donc faite en référence à une utilisation non optimale, non sécuritaire et / ou non intentionnelle de pesticides par les agriculteurs. Oui, l'utilisation non optimale, non sûre et non intentionnelle de pesticides par les agriculteurs des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire en Afrique est courante et entraîne des risques pour la santé humaine, l'environnement et le commerce.Parlez –nous donc  des    utilisations sous-optimales et non intentionnelles de pesticides  Les utilisations sous-optimales et non intentionnelles de pesticides comprennent :•La possibilité limitée de choix du produit pesticide à utiliser. Souvent, les agriculteurs, par désespoir et / ou par désinformation, utilisent tout type de pesticide disponible, pas nécessairement celui qui convient, parfois même le mauvais, qui n’a peut-être aucune efficacité pour lutter contre les organismes nuisibles ciblés.•Le dosage incorrect, souvent plus élevé, entraînant des résidus plus élevés.•Les méthodes d'application non conformes et l’utilisation d'un équipement d'application inapproprié..L’application des pesticides non recommandés.•Le non-respect des délais d'attente entre le traitement et la récolte entraine une consommation des produits traités.•Le mélange inapproprié de pesticides.•L’utilisation généralisée de pesticides très toxiques, même lorsque des alternatives à faible risque sont disponibles.•L’utilisation de pesticides non autorisés, ceux-ci peuvent être importés et vendus illégalement par des revendeurs non agréés.•L’utilisation de pesticides sur des cultures non enregistrées.•La très faible utilisation d'équipements de protection individuelle (tels que les combinaisons, bottes, gants, masques, lunettes de protection…).•Le mauvais stockage des pesticides, souvent les pesticides sont stockés dans des locaux d'habitation et sont facilement accessibles aux enfants.•Les semences enrobées de pesticides pour la plantation ou les céréales traitées et utilisées comme appâts sont souvent stockées sans étiquetage approprié et sans mesures de protection.  Et l’Afrique dans tout ça ?Il existe des rapports anecdotiques de divers pays africains selon lesquels, en période de stress économique ou de pénurie alimentaire, les gens pourraient être tentés de manger  les  graines indiquées(semences) plus haut.  L’élimination et / ou la réutilisation inappropriée d’emballages de pesticides vides à des fins domestiques, par exemple le stockage de l'eau qui est une pratique courante, présente des risques importants pour la santé. Il y a plus d'exemples et la réponse met en évidence les plus fréquents en Afrique. En outre, il est important de noter que des cas d'utilisation abusive intentionnelle de pesticides ont été reportés en Afrique. Ceux-ci incluent l'utilisation de pesticides pour le suicide, l'homicide et l'empoisonnement de la faune. Les principales causes d'abus sont l'incapacité de lire et de comprendre l'étiquette du pesticide, principalement en raison du taux élevé d'analphabétisme chez les agriculteurs / ouvriers agricoles ou lorsque les étiquettes des pesticides sont libellées dans une langue étrangère plutôt que dans la langue locale commune, aussi à cause de la faible capacité de gestion des pesticides et le manque de formation au raisonnement rationnel de l’utilisation de pesticides.
A quels dangers sont-ils exposés notamment les producteurs de cacao et de riz qui en matière d’application de ces produits-là, ne se protègent pas ou se protègent très peu?  Les pesticides peuvent avoir des effets graves sur la santé à court terme et chroniques à long terme. L'intoxication aiguë par les pesticides est un grave problème de santé publique en Afrique. L'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) estime qu'environ trois millions de cas d'intoxication aiguë par des pesticides causent plus de 220 000 décès chaque année, dont 20 000 parmi les travailleurs agricoles. Les coûts projetés de la maladie et des blessures pour les utilisateurs de pesticides en Afrique subsaharienne s'élèvent à 90 milliards USD pour la période 2015-2020. L'empoisonnement aigu aussi, peut provoquer divers symptômes chez les adultes et les enfants, en fonction du type de pesticide. Par exemple, les composés organophosphorés et les carbamates couramment utilisés peuvent avoir des effets sur le comportement neurologique, tels que la fatigue, les vertiges et la vision floue. Ils peuvent aussi causer la diarrhée, la nausée; des problèmes respiratoires tels que sécheresse de la gorge et la difficulté à respirer; des effets sur la peau et les muqueuses, tels que des picotements aux yeux, des démangeaisons de la peau et un nez brûlant; et des symptômes musculaires, tels que la raideur et la faiblesse. L'empoisonnement aigu par un pesticide peut entraîner la mort rapidement ou dans quelques semaines, selon les caractéristiques du produit et le type d'exposition. Les effets chroniques des pesticides sur la santé incluent le cancer, la perturbation des systèmes reproducteur, neurologique, endocrinien, immunitaire et respiratoire ainsi que divers troubles des tissus. Bien que l'exposition aux pesticides puisse présenter un risque pour tout le monde, les enfants sont généralement exposés à des risques plus élevés que les adultes, car ils peuvent être plus sensibles que certains adultes à certains pesticides. Ils sont souvent plus vulnérables que les adultes aux effets des pesticides en raison de leur petite taille ; des taux plus élevés d'exposition aux aliments, au sol, à l'eau et à l’air ; ils ont un métabolisme différent ; et des systèmes d'organes en croissance rapide et en développement. Ils ont tendance à explorer davantage leur environnement que les adultes et à mettre des choses dans leur bouche. Enfin, l'inexpérience, le manque de maturité, l'analphabétisme et l'incapacité d'évaluer les risques rendent les enfants plus susceptibles d'ingérer accidentellement des pesticides. Les enfants qui travaillent avec des pesticides font face à des risques supplémentaires d'empoisonnement grave.
Faut-il instruire les multinationales à prendre en main la formation via les réseaux de coopératives ?Le Code de conduite international Fao / Oms sur la gestion des pesticides constitue le cadre de gestion des pesticides pour toutes les entités publiques et privées engagées ou associées à la production, à la réglementation et à la gestion des pesticides. Ceux-ci comprennent les gouvernements, les organisations internationales, l’industrie des pesticides, l’industrie du matériel d’application, les marchands de pesticides, les opérateurs de lutte antiparasitaire, l’industrie alimentaire et les autres industries qui utilisent ou ont un intérêt pour les pesticides, les utilisateurs de pesticides et les groupes d’intérêt public tels que les organisations environnementales, les groupes de consommateurs et les syndicats .Le Code fournit des normes de conduite servant de référence pour les pratiques saines de gestion du cycle de vie des pesticides, en particulier pour les autorités gouvernementales et l'industrie des pesticides. Le Code décrit aussi la responsabilité partagée de nombreux secteurs de la société pour travailler ensemble afin que les avantages à tirer de l'utilisation nécessaire et acceptable des pesticides soient obtenus sans effets néfastes sur la santé humaine et animale et / ou l'environnement. À cette fin, l’article 3.5 du Code de conduite sur la gestion des pesticides stipule que l’industrie des pesticides et les commerçants doivent être en mesure de fournir un soutien technique efficace, étayé par une gestion intégrale du produit jusqu’au niveau de l’utilisateur final, y compris des conseils sur la mise en place de mécanismes de gestion efficace de pesticides inutilisés et obsolètes et les emballages vides. En outre, l'article 3.7 exhorte les entités concernées visées par le Code à prendre des mesures coordonnées pour produire et diffuser des supports pédagogiques pertinents et clairs, par le biais de tous les supports disponibles, aux services de vulgarisation, aux services de conseil en matière de santé, aux agriculteurs et aux organisations d'agriculteurs. En conclusion, les problèmes liés à l'utilisation des pesticides ne peuvent être résolus qu'avec l'engagement actif de toutes les parties prenantes concernées et compte tenu de la situation de l'utilisation des pesticides en Afrique, les formations sur l'utilisation rationnelle des pesticides sont absolument essentielles et urgentes.
Que prévoit la Fao  comme formation pour les producteurs africains. Principalement de cacao de Côte d’Ivoire, du Ghana?La Fao collabore avec d'autres partenaires de développement pour aider les gouvernements à renforcer leurs capacités de gestion des parasites et des pesticides et à réduire les risques y associés. La formation fait partie intégrante de ces efforts. Une formation est nécessaire pour sensibiliser aux risques liés aux pesticides, à la surveillance et au signalement par les communautés en cas d'intoxication par les pesticides, à d'autres options de lutte antiparasitaire, notamment la lutte antiparasitaire intégrée et l'agriculture biologique. La Fao fait la promotion des Champs Ecoles des Producteurs (Ceps) en particulier pour la gestion rationnelle des nuisibles et des pesticides afin de favoriser une production durable. Les Ceps est une approche interactive et participative d'apprentissage par la pratique. Les participants améliorent leur compréhension des agroécosystèmes, ce qui conduit à des systèmes de production plus adaptés aux conditions locales tout en optimisant l'utilisation des ressources disponibles. Les Ceps pratiquant la lutte intégrée contre les ravageurs (Ipmffs) ont déjà fait leurs preuves en Afrique dans le cadre de programmes d'intensification durable de l'agriculture. Les agriculteurs de Côte d'Ivoire et du Ghana bénéficieraient en particulier d'une formation aux bonnes pratiques de gestion des parasites et des pesticides afin de réduire les impacts négatifs, notamment l'empoisonnement et les résidus issus de pesticides synthétiques toxiques, et d'adopter des systèmes de production plus durables qui ne reposent pas sur ces produits mais garantissent une productivité accrue et un meilleur accès au marché.
 Etes-vous d’avis avec ceux qui disent que l’Afrique est le dépotoir de tous les pesticides obsolètes et très dangereux comme le glyphosate supposé cancérogène ?   Question sans réponse.Dans une précédente interview, vous avez dit que le traitement chimique des chenilles légionnaires d’automne coûte chère. Pouvez-vous nous en dire plus ?En effet, la Fao recommande une approche de lutte intégrée contre les ravageurs, avec l'utilisation de pesticides à faible risque en dernier recours pour la lutte contre les chenilles légionnaires d’automne (Cla). La Fao a développé un guide pour la gestion intégrée des Cla sur le maïs, un guide destiné aux Ceps en Afrique. Dans le groupe des pesticides à faible risque, les biopesticides sont considérés comme la meilleure option.  Toutefois, s’il existe des contraintes temporaires à l’utilisation de biopesticides, des pesticides à faible risque, par exemple les produits des classes de risque III et U de l’Oms (code de couleur bleu et vert) peuvent être utilisés. La Fao a publié un document d'orientation Cla intitulé « Réduction des risques pour la santé humaine et l'environnement des pesticides utilisés pour lutter contre la chenille légionnaire d'automne », afin de fournir des conseils sur la réduction des risques liés aux pesticides dans la gestion de ce ravageur. 
 Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( in Lginfos du 28 mai 19
 Légende photo :  Mr. Gu Baogen, (Expert  Fao   en pesticides) : «  les formations sur l'utilisation rationnelle des pesticides sont absolument essentielles et urgentes » 

Fidèle Neto (pdt Comtatci)/Directive 2017 de l’Uemoa sur les produits de Tabac // « La Côte d’Ivoire est bien en dessous du taux préconisé »

jeudi, 30 mai 2019 07:17 Written by

A la faveur de « la journée mondiale sans tabac » qui a lieu tous les 31 mai, M. Fidèle Neto, le président de la Conférence des médias contre le Tabagisme, l’Alcoolisme et la Toxicomanie en Côte d’Ivoire (Comtatci) commente l’application de la Directive 2017 de l’Uemoa sur les produits de tabac.  
 Depuis décembre 2017, le conseil des ministres de la commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a pris une directive sur les taxes et les droits d’accises sur les produits de tabac dont la transposition devrait s’achever fin décembre 2019. Comment évolue le processus ?
 Il faut dire que le processus évolue difficilement à cause de l’ingérence des firmes de tabac. En ce qui concerne la côte d’Ivoire, la taxe est de 43% contre le minimum de 50% qu’exige la directive de l’Uemoa sur les taxes et les droits d’accises. La Côte d’Ivoire, à ce jour et avant la date buttoir qui est fixé à fin décembre 2019, reste encore en dessous du minimum préconisé. On pourrait penser que la Côte d’Ivoire attend le délai de carence pour l’appliquer.Pensez-vous que cette norme communautaire pourrait permettre de lutter efficacement contre le tabagisme comme préconisée par l’Oms ?Non selon l’article 5 de cette directive, il s’agit de donner des indications sur le calcul des taxes et autres droits d’accises sur les produits de tabac. Notamment sur les produits fabriqués localement et sur ceux importés. C’est-à-dire que quand vous prenez le droit ad vadorem, qui est un système de taxation proposé par les industriels du tabac, ce qui n’est pas normal, la base d'imposition du droit ad valorem (…) Avez-vous une idée des taux applicables aujourd’hui dans les pays de l’Uemoa? Selon le directeur des douanes de la commission de la Cedeao, M. Salifou Tiemtoré, les pays de l’Afrique de l’ouest présentent les taux de taxation des produits du tabac les plus bas au monde. Les taxes appliquées par ces pays représentent moins de 40% du prix de vente des cigarettes, alors que dans les autres espaces économiques, elles sont supérieures à 65%.Quelle est la situation en Côte d'Ivoire ? Faut-il taxer davantage le tabac pour lutter efficacement contre ce fléau ?La Côte d’Ivoire est bien en dessous du taux préconisé et fait marquant le système de taxation ad valorem préconisé par la directive de l’Uemoa  n’est pas conforme à celui recommandé par la Convention Cadre de la Lutte Antitabac (Cclat) de l’Oms. Cette convention recommande une taxation spécifique ou droit d’accise spécifique des produits du tabac. Un droit d’accise spécifique qui se fonde sur la quantité et consiste par exemple en un montant fixe par cigarette ou unité de poids de tabac.  Alors que le droit ad valorem est assis sur la valeur. C’est-à-dire par exemple qu’on prend un pourcentage du prix de gros ou de détail. Pour nous, nous sommes d’avis qu’en augmentant la taxe sur les produits de tabac, elle favorisera la réduction de la consommation. Parce que plus la taxe  est élevée, plus le produit devient cher et difficile d’accès à certaines bourses dont celle de la jeunesse. Toutefois, nous estimons que l’application de la directive peut véritablement nous permettre de régler ce problème. Pendant ce temps le tabac continue de tuer. Il est l’une des premières causes de décès dans le monde. Et, près de 50% des décès causés par le tabagisme ont lieu aujourd’hui dans les pays en voie de développement. Les projections annoncent même que ce taux atteindra 70% d’ici 20 ans. A l’instar des pays en voie de développement, la prévalence tabagique dans le contexte de la Côte d’Ivoire, pays situé en Afrique de l’Ouest, laisse entrevoir un tableau non plus lumineux. En effet, en Côte d’Ivoire, les études récentes font état d’une prévalence tabagique globale de 14% pour l’ensemble des jeunes de 8 à 22 ans pendant que 40% des travailleurs du secteur informel sont des fumeurs. En Côte d’Ivoire nous sommes autour de 9 000 décès annuels. Le tabac est le plus grand fléau évitable de santé publique jamais imposé au monde. Il est en effet la source de plusieurs maladies et aussi un facteur aggravant de certaines autres maladies. Le tabagisme n’a pas que des effets seulement sur le plan sanitaire, mais également sur le plan économique et sur le plan social.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ( in Lginfos du 29 mai 2019) 

Légende photo : Fidèle Neto, le président de la Conférence des médias contre le Tabagisme, l’Alcoolisme et la Toxicomanie en Côte d’Ivoire (Comtatci) : « Le tabac est le plus grand fléau évitable de santé publique jamais imposé au monde »

Interview Kobenan Kouassi Adjoumani Affaire : « Amadou Gon Coulibaly est-il présidentiable »// « Le Rhdp n’a pas encore choisi son candidat(…) »

dimanche, 19 mai 2019 21:05 Written by

Monsieur le Porte-Parole Principal du RHDP, depuis quelques jours, l’opposition tire à boulet rouge sur le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly qui est devenu sa cible privilégiée, dans son combat contre le RHDP. Comment réagissez-vous face à ces attaques ?

Bien évidemment, ces attaques du quotidien LE NOUVEAU REVEIL, porte-voix officiel du PDCI-RDA ne nous laisse pas indifférents. Car, après avoir perdu la bataille de la remobilisation de ses militants en raison des nombreuses défections en son sein, cette opposition en totale déroute tente de distraire l’opinion avec de faux débats, en essayant aussi de chatouiller des personnalités politiques d’exception qui ont la passion du travail et du service de l’Etat. Sinon, l’opposition et en particulier le PDCI-RDA a trop d’oignons qui pourrissent et qui rendent l’air de plus en plus irrespirable au sein de ses militants, pour s’intéresser à ce qui se passe ailleurs. Le PDCI-RDA n’a pas encore trouvé son compétiteur qu’il est déjà à la recherche de son potentiel adversaire. Quand on vous dit que ce parti a un réel problème de gouvernance et d’approche stratégiques, il y a des gens qui croient que ce sont des attaques. Non, c’est de la pure réalité. Si ce qui va se passer en 2020 au RHDP intéresse tant le PDCI, je lui conseille de rejoindre simplement le RHDP qui est sa famille naturelle. Ainsi, l’on comprendrait mieux sa préoccupation sur le choix du candidat du RDHP, pour la présidentielle de 2020. Autrement dit, il n’a pas qualité pour agir comme il le fait.


Nous sommes en politique et tout ce que fait l’adversaire est censé intéresser l’autre camp

Je vous le concède. Mais, le RHDP n’a pas encore choisi son candidat. Et un parti sérieux ne peut pas sur la base de rumeurs se forger une conviction. Pour revenir aux attaques dont le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly est la cible, je pense que c’est parce qu’il est craint et redouté qu’il suscite tant de levées de boucliers. Hier, c’était le supposé troisième mandat du Président Alassane Ouattara qui cristallisait toutes les passions et toutes les peurs de l’opposition. Aujourd’hui, c’est le Premier Ministre du Président de la République. Cette opposition me semble un peu fébrile, affolée même. Tout laisse croire que cette opposition manque de sérénité au point où elle affiche un mépris rampant vis-à-vis du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, ce grand Homme d’Etat, ce technocrate dont les immenses compétences professionnelles ont toujours été reconnues, dans ce pays, même au-delà de nos frontières. Il a fait toutes ses classes dans les plus hautes sphères de l’administration publique. Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République et aujourd’hui Premier Ministre. Bien entendu, ceux qui n’ont jamais occupé ces fonctions ne peuvent pas mesurer les exigences et la complexité des taches qui s’y rattachent.


Le journal du PDCI estime que le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly n’est pas un rassembleur d’hommes. Qu’en dites-vous ?

Mais, là encore je suis surpris, parce que quelqu’un qui a eu à fédérer la machine du RDR durant la traversée du désert de ce parti, aux côtés de Madame Dagri Diabaté, quelqu’un qui a été le directeur national de campagne du Président Ouattara, à deux reprises et qui lui a permis de glaner des victoires éclatantes, si vous me dites qu’il n’est pas rassembleur, je me demande bien ce que le mot « rassembleur » veut dire pour ses détracteurs.
Par ailleurs, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly fut Directeur Adjoint du BNETD. Par loyauté et fidélité pour le Président Alassane Ouattara, il a préféré, à un moment donné, mettre entre parenthèses ses opportunités de carrière personnelle pour suivre ses convictions politiques en prenant position pour le Président Alassane Ouattara et le RDR dans le combat contre l’exclusion.
Les gens jugent parfois à partir de clichés qu’ils ont développés sur la base de rumeurs, sans chercher à se forger leur propre conviction, à vivre leur propre expérience, au contact de cette personnalité.
Nous qui le pratiquons au quotidien, nous nous inscrivons en faux contre ces allégations mensongères. Il faut éviter de faire des amalgames et ne pas confondre la rigueur qu’il affiche dans l’exercice de ses fonctions et l’homme ouvert, amical, jovial qu’il peut être, en dehors du travail. Et il suffit de le fréquenter pour s’en rendre compte. Pour achever de vous convaincre, je voudrais inviter les uns et les autres à se poser une question. Comment se fait-il que le Président Alassane Ouattara, dont tout le monde connaît les compétences, la rigueur et le sérieux dans le travail, a toujours gardé le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly comme l’un de ses plus fidèles collaborateurs ? C’est en reconnaissance de cette marque de confiance totale que nous l’appelons affectueusement et à juste titre le « disque dur » du Président Alassane Ouattara. Aujourd’hui, au RHDP, ce qui nous préoccupe, c’est le rassemblement, la cohésion sociale, la paix, la stabilité politique et le bien-être des Ivoiriens. Et le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, Président du Directoire du RHDP s’inscrit dans cette dynamique.

A votre avis, Monsieur le Porte-Parole du RHDP, pourquoi le journal du PDCI-RDA s’acharne tant sur Amadou Gon Coulibaly ?

Je vous demanderais de leur retourner la question. Pourquoi le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly leur donne tant de démangeaisons, pourquoi trouble-t-il tant leur sommeil ? C’est justement parce qu’ils ont peur. C’est justement parce qu’ils savent que c’est un homme compétent.
Pendant qu’ils font des offres politiques passées et dépassées relativement à la présidentielle de 2020, pendant qu’ils peinent également à mettre en place une plateforme annoncée depuis des lustres, le RHDP avance à pas de géant et avec sérénité vers 2020, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara qui au moment venu nous indiquera la voie à suivre. Que les détracteurs du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et du RHDP ne soient pas pressés.

Le journal du PDCI affirme que l’opposition applaudira si la candidature d’Amadou Gon est le choix du Président Alassane Ouattara et du RHDP. Quel commentaire faites-vous de cela ?

C’est tout simplement ridicule. Ce raisonnement n’obéit à aucune logique. Voici des personnes qui vont à une compétition pour gagner et qui disent à leurs adversaires que si vous alignez votre numéro 10, nous allons vous battre. Si tant est que leur souhait c’est de gagner effectivement, ils devraient plutôt nous pousser à le classer. Or, ici, ils tentent par tous les moyens de nous convaincre de ne pas le classer. De deux choses l’une, ou bien le PDCI va aux élections pour ne pas gagner, ou alors, leur adversaire le plus redouté c’est le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. Pour tout dire, le PDCI sait très bien, qu’en aucune façon il ne peut battre le candidat du RHDP à l’élection présidentielle de 2020. Alors, qu’il arrête donc de nous distraire par ce faux débat.


Après Charles Koffi Diby, l’on annonce également le ralliement prochain du Président du Sénat, Ahoussou Jeannot, au RHDP

Ce qui se passe aujourd’hui ne nous surprend guère. Cela prouve bien au contraire que depuis le départ, nous avons vu juste et nous avons été les premiers à afficher notre adhésion au RHDP par la création du mouvement SUR LES TRACES D’HOUPHOUET-BOIGNY, nous en sommes mêmes les membres fondateurs. Et c’est pourquoi, nous avons interpellé le Président Henri Konan Bédié pour lui montrer la voix, qu’il n’y avait pas d’autres alternatives que le RHDP.
Nous sommes heureux que notre combat ait été finalement compris.
Les dirigeants actuels du PDCI ont pensé qu’ils pouvaient imposer leur volonté aux autres militants par la force. Hier, c’est à coups de radiations et de sanctions qu’ils géraient le PDCI-RDA. Aujourd’hui, ils se sont rendus compte que ce procédé a montré ses limites. Maintenant, ce sont les militants, les élus et les cadres du PDCI-RDA, eux-mêmes, qui claquent la porte pour rallier le RHDP, sans aucune contrainte.
Aujourd’hui, nous assistons à une véritable ruée des militants du PDCI-RDA vers leur famille naturelle, vers la grande maison des Houphouétistes qu’est le RHDP.
Au RHDP, nous accueillons, les bras ouverts, tous nos frères et sœurs qui ont compris la nécessité du rassemblement et qui décident de nous rejoindre. Nous savons que certains étaient restés au PDCI dans le secret espoir que la position du Président Bédié évoluerait en faveur du RHDP. Malheureusement, ce dernier vient de nous démontrer qu’il a lâché Houphouët pour se jeter dans les bras de Gbagbo.


Justement, comment voyez-vous cette alliance avec le FPI ?


A la vérité, le PDCI-RDA est à la recherche d’un second souffle. Il négocie un attelage pour se mettre à la remorque du FPI et de M. Gbagbo. D’ailleurs, cette alliance ne nous fait ni chaud ni froid. Le RHDP est un parti de bâtisseurs. Notre objectif est d’apporter des solutions dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. En huit années de pouvoir, le Président Alassane Ouattara a réalisé de grandes et belles choses. Et cela, à l’heure du bilan, va être présenté aux Ivoiriens, afin qu’ils choisissent en connaissance de cause. A titre d’exemple, je voudrais ici donner quelques chiffres relatifs à la gouvernance de M. Bédié, de M. Gbagbo et du Président Ouattara concernant l’école. En sept ans de pouvoir, sous la gouvernance du Président Bédié, 500 salles de classes ont été bâties. Sous celle de Gbagbo, en dix ans, 1 700 classes ont été bâties alors qu’en huit ans, le Président Alassane Ouattara a construit 38 000 salles de classes. Lorsqu’on fait le pourcentage de ces réalisations, le Président Bédié obtient 1,02%, Gbagbo 4,22% et le Président Alassane Ouattara 94,52% Quand on fait le cumul des réalisations de M. Bédié et M. On a 5,48%. Jugez-en vous-mêmes. Et ce qui est valable dans le domaine de l’Education Nationale l’est aussi dans les autres secteurs d’activités.
Ce PDCI-RDA rabougri ne peut être la locomotive et le FPI ne peut accepter de jouer les seconds rôles. Le FPI a déjà exprimé son refus d’intégrer la plateforme proposée par M. Bédié, parce qu’il a déjà une plateforme de gauche, EDS.


M. Bédié, candidat du PDCI-RDA en 2020 ?

Je préfère réserver mon commentaire pour plus tard quand il se prononcera lui-même sur la question. De toute façon, le PDCI-RDA a annoncé sa Convention pour 2019. On n’est plus très loin. Il leur reste, en effet, six mois pour se décider. Chez nous, on dit que quand les danseurs font mouvement vers vous, vous n’avez plus besoin de tirer le cou pour les observer.


Un mot sur les événements de Béoumi

C’est une tragédie, un drame et je voudrais m’incliner devant la mémoire des disparus et dire « yako » aux familles éplorées et à toute la Côte d’Ivoire.
Ce qui s’est passé à Béoumi ces derniers jours, devrait nous interpeller tous face à la nécessité de la paix. Une banale altercation qui dégénère en affrontement intercommunautaire et qui fait plusieurs morts. Ce que je dénonce, c’est la tentative de récupération politique de ces malheureux événements. La question qu’il faut se poser ici c’est, comment une banale affaire de transporteurs a pu se transformer en affrontement entre deux communautés ? Vivement que les uns et les autres se ressaisissent pour pratiquer le vivre-ensemble, surtout qu’ils sont condamnés à vivre ensemble.
Réalisée par Ayoko Mesah
Légenge photo : Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rhdp : « Ce PDCI-RDA rabougri ne peut être la locomotive et le FPI ne peut accepter de jouer les seconds rôles »

 

Siandou Fofana( Ministre du Tourisme et des Loisirs) : Mise en œuvre de ‘Sublime Côte d’Ivoire’ // « Bientôt, vous verrez les premiers résultats tangibles… »

dimanche, 05 mai 2019 08:37 Written by

M. Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs fait ici, le bilan du Salon international tu tourisme d’Abidjan( Sita 2019, qui vient de se tenir à Abidjan, non sans lever un coin de voile sur les projets structurants en cours…interview.

Monsieur le ministre, l’édition 2019 du Salon international du Tourisme d’Abidjan( Sita2019) vient de prendre fin. Quel bilan ?
Merci de nous donner cette opportunité, en vue de dresser un bilan du Salon international du tourisme d’Abidjan( Sita2019).Ce salon est devenu un évènement incontournable de l’industrie touristique mondiale et particulièrement de la région subsaharienne. Nous voudrons profiter de votre plume pour saluer tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce salon. Nous ne manquerons de faire un clin d’œil à tous les acteurs qui se reconnaîtront dans cette organisation. A commencer par le commissariat général, tous les membres ainsi que tous les membres du ministère du Tourisme et Loisirs de Côte d’Ivoire Tourisme qui ont contribué à la réussite dudit salon. Nous faisons un bilan qui de notre point de vue satisfait nos attentes. Il y a eu un véritable engouement et les ivoiriens et les populations abidjanaises ont effectivement pris part à ce salon. Nous avons enregistré plus de 100 mille visiteurs qui sont venus découvrir les atouts touristiques de leur pays. Ce rendez-vous d’Abidjan a rassemblé du 27 avril au 1er mai 2019, 24 pays dont la France, l’Afrique du sud et le Territoire français d’outre-mer, la Guadeloupe. Sans oublier la participation d’experts internationaux pour les formations, de grands tours Opérateurs et plus de 200 exposants. Nous voudrons ici remercier les régions et l’ensemble des acteurs de l’industrie touristique, de l’hostellerie et des loisirs. Ajoutons que le Forum international du tourisme et de l’hôtellerie d’Afrique( Fitha), qui a lieu en marge dudit salon a été également un succès. Il a enregistré la participation des investisseurs et plusieurs institutions qui sont prêts à accompagner la Côte d’Ivoire, dans la mise en œuvre de nos différents projets. Plus spécifiquement.
Il est de plus en plus question de mettre l’accent sur la promotion de nos atouts culturels , traditionnels pour booster le tourisme ivoirien. Pouvez-vous lever un coin de voile sur les intentions d’investissement attendues ?
Nous avons à cœur de développer plusieurs circuits qui ont été développés autour de la richesse de notre environnement, de nos cultures et de nos traditions. Aujourd’hui, plusieurs circuits touristiques existent. Nous avons la « la route des éléphants » qui permettra de visiter la biodiversité et la richesse faunique de notre pays. Ce à partir des parcs et réserves. A commencer par les aires protégées de Tai, en remontant vers le Mont Sangbé jusqu’à Korhogo. Pour ensuite aboutir au parc de la Comoé. Vous allez voir « La route des rois et Trésors africains » qui met en lumière les cultures de nos braves populations, les traditions de chez nous en ce qui concerne la succession de chefferies traditionnelles C’est en synergie que nous entendons avec d’autres départements ministériels réussir. Citons le Ministère de l’Environnement, celui des Eaux et Forêt. Mais aussi et surtout les Ministères de la Culture et de l’Artisanat. Ensemble, nous allons conjuguer nos efforts afin de booster le secteur et créer des circuits touristiques très attractifs et que nous allons présenter au monde entier avec les tenues vestimentaires et les apparats de chez nous. En un mot, tous ces circuits permettrons à nos agences de voyages de vivre, d’avoir à réinventer leurs futures grâce à ces destinations que nous créons. Ce avec ces circuits et à participer plus efficacement au dynamisme et à l’embellie économique de nos régions.
« Sublime Côte d’Ivoire » est un projet qui vous tient à cœur. Quelles sont les attentes formulées en termes d’investissements à ce niveau ?
« Sublime Côte d’Ivoire » est née de la volonté de nos autorités. De tout mettre en œuvre pour que nous arrivions à se fixer des objectifs précis et de devenir la cinquième puissance touristique en Afrique d’une part, et de devenir co-leader du tourisme d’affaire en Afrique. Pour le moment, nous sommes troisièmes. « Sublime Côte d’Ivoire » qui est une stratégie touristique d’envergure définie par McKinsey permet aujourd’hui à notre pays de se positionner comme un pays à vocation touristique et tirer profits de ce que le tourisme apporte à l’économie des différents pays qui ont su mettre en place une stratégie idoine et qui marche merveilleusement .Citons le cas de la France, Maroc, de la Tunisie, du Kenya, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe. La Côte d’Ivoire est citée comme un exemple parmi ces pays que nous venons de citer. Il est à préciser que ce projet d’envergure à trois finalités dont le développement territorial hors d’Abidjan, en apportant des activités de loisirs, des revenus additionnels en créant des pôles économiques à partir du Tourisme et aussi à créer la croissance pour être contributeurs significatifs au Produit intérieur brut de notre pays. Pour y arriver on doit mobiliser un peu plus de 2300 milliards de Fcfa dont 1500 milliards de Fcfa par l’Etat contre plus de 1700 milliards de Fcfa par le secteur privé. Nous participons à des tables-rondes avec des investisseurs. Bientôt vous verrez les premiers résultats tangibles avec des hôtels qui sont en construction. Au nombre desquels, Four seasons. La capitale économique ivoirienne doit accueillir un hôtel Ritz-Carlton et un Four Seasons dans la commune huppée de Cocody et deux autres, un hôtel Kempiski et un hôtel Palmeraie (porté par le groupe marocain Palmeraie) verront le jour au Plateau, le centre des affaires. Nous avons aussi les projets en cours sur Assinie, Sanssandra et Yamoussoukro. Ce sont six cent milliards de Fcfa de cette stratégie qui iront à Yamoussoukro. Cela lui permettra d’être à mesure de faire les mutations nécessaires afin de jouer son rôle de capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Cette stratégie nous tient à cœur et elle a eu l’assentiment de tous les bailleurs de fonds et des acteurs de l’industrie touristique(…) L’ambition in fine, étant de fixer durablement le pays dans le Top 5 des destinations de l’Afrique à l’échéance 2025. Avec à la clé, plus de 5 millions de touristes internationaux, la création de 650 000 emplois cumulés et des investissements de l’ordre de 2300 milliards de Fcfa à capter.
La Côte d’Ivoire entend également développer dans cette stratégie nationale, le tourisme médicale à travers à travers Abidjan Medical city.
Effectivement ! En 9 projets structurants et 9 réformes adjuvantes, la stratégie implique un volet de tourisme médical ambitieux dont un pan est de faire de la capitale économique un hub de tourisme sanitaire régional : « Abidjan Medical City ».Dans deux mois, nous procèderons aux premiers décaissements pour la mise en œuvre de cette stratégie. Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie et dans l’optique de faire d’Abidjan une destination de tourisme médical, nous sommes allés récemment présenter ce projet aux équipes du Dr Aka Aouélé. Cette autre déclinaison devrait, en phase de croisière, attirer près de 40 000 touristes pour 20 000 emplois générés, en captant, en période initiale, environ 70 milliards de FCfa dans l’estimation globale de 230 milliards de Fcfa.
Bamba Mafoumgbé( In le Temps du 04 mai 2019)
Légende photo : Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs « Nous œuvrons à mettre en place des circuits plus efficacement qui participent au dynamisme et à l’embellie économique de nos régions »

 

 

Rémi Nono Womdim( Fao)// Invasion des Chenilles légionnaires en Afrique de l’Ouest// « Rien que sur le maïs, l’impact est de 3000 milliards de Fcfa »

mercredi, 01 mai 2019 15:47 Written by

M. Rémi Nono Womdim, Directeur adjoint à la Division de la Production végétale  et Protection des  plantes  au Siège   de   l’Organisation des nations unies pour  l’alimentation et l’agriculture( Fao) basée à Rom en Italie.  Dans cette interview, il nous parle  de la Chenille légionnaire et  son impact sur l’Agriculture  en Afrique de l’ouest.C’est quoi la chenille légionnaire ? La Chenille légionnaire, de son nom  scientifique Spodoptera frugiperda  est une chenille native  des Amériques. Elle a été introduite en Afrique  au  début   des années 2016.   D’abord en Afrique de l’ouest et elle s’est ensuite rapidement propagée. Dès fin 2018, nous avions toute l’Afrique subsaharienne qui était donc infestée par cette chenille.   Il convient d’indiquer que c’est une chenille  qui, une fois qu’elle est introduite dans un endroit, elle  est très  difficile à éradiquer. Elle  est très polyphage, c’est-à-dire qu’elle  s’attaque à plusieurs espèces données. Dans les pays africains, elle s’attaque aux céréales de base.  Principalement le maïs, le mil, le Sorgho. Mais aussi  à certains produits maraichers comme le chou. Voilà  ce que nous pouvons  vous dire très rapidement   sur cette chenille. Pour l’instant elle touche toute l’Afrique  subsaharienne et il   n’y  a que l’Afrique du  nord qui est épargnée.  Fin 2018, elle a commencé à pénétrer l’Asie, en passant par le Yémen. Maintenant elle touche la Chine et la Thaïlande entre autres.  Quelle est l’Etat de lieu au niveau de l’Afrique subsaharienne ?
 Nous allons  vous prendre les données actuelles dont nous disposons.  L’impact des maladies et des ravageurs sur les plantes à l’échelle mondiale,   nous  parlons de 300 milliards de dollars  soit   plus de 150 mille  milliards de Fcfa . Ce sont des montants énormes. Dès 2017, lorsque nous avons conduit les premières évaluations, concernant le coût financier des chenilles légionnaires sur les 12 pays africains  principaux  producteurs de maïs, nous avons constaté que  si les pertes s’élevaient rien qu ’ à  20% cela représenteraient  16  millions de tonnes de maïs  de perdues. Ce qui équivaut à six milliards de dollars soit 3000 milliards de Fcfa. ( Voir encadré).Nous n’avons pas véritablement de données encore de données. Au Nigeria, ils ont conduit des études  et ils ont pu évaluer les pertes. C’était en 2016  et 2017. L’Atelier qui vient  de se tenir à Abidjan  visait  à   former les cadres,  d’équiper les cadres des   différents pays de l’espace Cedeao, afin  de leur permettre de maitriser   des outils  misent en place par la Fao. Il s’agit d’outils d’évaluation des coûts  et de l’impact des  chenilles légionnaires et de prendre la bonne décision.   Mais aussi et surtout  voir quelle stratégie adopter. Il   s’agira de stratégie durable. Parce qu’on ne peut pas éradiquer cette chenille. Il faut envisager une batterie de  stratégies.  Quelles sont ces stratégies ?  La Fao a mis sur pied, un outil  d’évaluation et d’alerte précoce. Il permet aux petits agriculteurs qui sont notre cible,  de rapidement après les semis et  quand il y a la levée, voir  s’il y a des attaques.  Plus on détecte mieux  c’est  pour commencer  les traitements. Deuxième point, notre cible,  ce sont les petits producteurs. Qui  n’ont pas beaucoup de moyens. Parce que ça coûte très cher.   Nous sommes en train d’envisager des méthodes qui permettent de ne pas dépenser beaucoup d’argent. Généralement lorsqu’on parle de maïs, ce sont des cultures qui ne sont pas  à très haute valeur  ajoutée pour la plupart du temps, ce sont des cultures de subsistance. Ce  sont  des producteurs qui  n’ont pas beaucoup de moyens. Donc, il faut développer des stratégies qui leur permettent de ne pas beaucoup dépenser beaucoup d’argents.  Nous avons entre autres stratégies, les pratiques culturales, la  diversification  et la lutte biologique.  C’est une technique que nous sommes en train de mettre  en œuvre  et qui  pourrait permettre aux petits producteurs  de pouvoir contrôler la chenille légionnaire à  des coûts limités. Y a-t-il péril quant à la sécurité alimentaire ? Nous ne pouvons pas aller jusque-là. Parce que  nous vous disions plus  haut, de la diversification des cultures. La chance que l’on a  dans cette sous -région, c’est que l’alimentation est diversifiée. Nous  avons d’autres cultures. Il  n’y a pas que les céréales. Nous avons également les tubercules. Toujours est –il que nous sommes conscient que la chenille légionnaire pose un problème   et qu’il très rapidement que les outils  en notre disposition puissent être utilisés pour limiter son impact sur le terrain.Peut-on venir à bout  la chenille légionnaire à travers le  traitement chimique avec les produits phytosanitaires ? Nous  vous indiquons plus haut que la cible, ce sont les petits producteurs.  La lutte chimique comme vous le savez, coûte excessivement cher mais en même temps, c’est nocif pour l’environnement. Parce qu’il  ne faut pas  commettre   les mêmes erreurs.  Qu’on appelle les pesticides biologiques qui donnent  des résultats assez encourageants. Il s’agit   de pesticides à base de Trupogensus ou de Trichoderma.   Nous  avons là une opportunité comme ça  se fait dans les Amériques, de mettre en place des unités de production de ces pesticides. Les pesticides conventionnels   doivent être  découragés. Non seulement ça coûte très cher mais encore, il y a la lutte biologique avec les ennemies naturelles qui ont été déjà identifiés. Dites-nous, quelles sont les missions assignées  à  la Division dont vous être le directeur adjoint ?La Division de la production végétale et de la protection des plantes (Agp) aide les pays à faire la transition vers des systèmes de production agricole durables.  La Division collabore avec les pays et avec un large éventail de partenaires à l'élaboration et à la promotion d'approches agroécologiques visant à une production agricole durable, des approches qui tirent parti des services écosystémiques et permettent d'améliorer et de protéger la base de ressources naturelles.  Missions  que  cette  Division ne s’aurait réussir sans un mandat précis ? Tout à fait.    La Division de  la production végétale et de la protection des plantes, a   un mandat précis  qui est  d’adopter une approche écosystémique vis à vis de la production agricole pour contribuer au développement des connaissances et des pratiques agro-écologiques qui accroissent la biodiversité et valorisent les services écosystémiques, et contribuer à l'adaptation et à la résilience au changement climatique. Promouvoir la diversification et la production durable des végétaux en vue d’améliorer la nutrition, les moyens de subsistance et les revenus dans les zones rurales et urbaines. Améliorer la rapidité et la productivité des opérations agricoles, et permettre un passage de l'agriculture de subsistance vers une agriculture plus axée sur le marché grâce à des systèmes et des technologies de mécanisation appropriés. Garantir l’accès à des cultures et des variétés bien adaptées, résilientes et nutritives, conserver le germoplasme des cultures et renforcer les systèmes de distribution de semences. Mais aussi surveiller et réagir face aux ravageurs et maladies transfrontières des plantes pour atténuer leur impact par la mise en place de systèmes de surveillance, d'alerte rapide et des systèmes efficaces de lutte contre les ravageurs. Réduire la dépendance à l’égard des pesticides en appliquant une approche intégrée de lutte raisonnée contre les ravageurs. Élaborer des normes de qualité internationales et des directives techniques pour réduire les risques liés à l’utilisation de pesticides, en vue d’améliorer la protection des consommateurs et de l’environnement.  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Rémi Nono Womdim, Directeur adjoint à la Division de la Production et Protection des  plantes  à la Fao : « L’utilisation   des  pesticides conventionnels   doivent être  découragés… »( In Lginfos du 30  Avril 2019)

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