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Enquêtes (23)

Pluviométrie//Inondations en Côte d’Ivoire Le bilan chiffré des dégâts depuis 2013

mercredi, 12 juin 2019 11:11 Written by

 Rappelons  qu’en 2013,  la Côte d’ivoire a enregistré  plus de 13 morts. En  2014, dans le District d’Abidjan,  une  petite mosquée dans laquelle dormait une trentaine de nigériens pauvres a disparu sous un torrent de boue,  faisant six morts dans des glissements de terrain. En  2017, les décomptes macabres indiquent officieusement,   toujours  sur   Abidjan, 23 tués  en  une  quinzaine de jours.  En  2017, les pluies diluviennes   ont occasionné  officiellement  20 morts, 43 blessés et plus d’une centaine de maisons détruites sur toute l’étendue du territoire national. Pendant qu’en 2018, de fortes pluies survenues dans la nuit  du  18 au 19 juin ont fait 20 morts dans tout le pays dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé    dans le sud de la Côte d’Ivoire et un autre à Guibéroua dans le centre-ouest ivoirien. «Il y a eu beaucoup de dégât   dont  des destructions  de ponts sur  des voix menant à San Pedro. Qui abrite le premier port  mondial d’exportation de cacao. En tout,   deux ponts  ont cédé et   une buse  s’est affaissée. Ainsi, les  trois principaux axes routiers qui mènent à San-Pedro n’ont  pas  été  fonctionnels. Il a été  donc  impossible donc de joindre cette importante ville économique, pendant  plus d’une semaine. En effet,   le  pont de Baba, situé sur la voie qui relie San Pedro à Grand-Béréby a offert le spectacle le plus désolant. Il s’est écroulé  sous le poids des eaux de pluie comme dynamité » nous a rapport  des correspondants  locaux  de presse.  Par ailleurs,   selon les résultats du Pdna (Post-Disaster Needs Assessment) 2018 de la Ville d’Abidjan, les pertes et dommages causés par  les  inondations de Juin 2018 à Abidjan sont estimés à près de 18 milliards Fcfa et la réparation des préjudices ressort  à environ 200 milliards Fcfa. Le bilan en vie humaine est d’au moins 18 tuées dans les inondations. Pour  M. Koutoua Claude Président de la  commission Qualité Hygiène Sécurité Environnement( E-qhse) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire( Cgeci),   « A ces risques climatiques sont venus s’ajouter ceux liés aux incendies, dus au développement technologique et industriel. A telle enseigne qu'une lutte de simples bénévoles ne répondait plus au besoin et nécessitait la substitution de moyens organisés et efficaces » Toujours au  selon  le Patronat ivoirien, via  sa    Plateforme Humanitaire du Secteur privé de Côte d’Ivoire, en partenariat avec le programme  des nations unies pour le développement,( Pnud),  ont lors d’un  atelier a donné des  précisions sur l’ampleurs des dégâts les pluies diluviennes de 2018 qui étaient d’une violence inouïe ont non seulement provoqué des inondations dans beaucoup de localités de notre pays, mais ont aussi engendré des conséquences désastreuses tant sur le plan matériel que sur le plan humain.  Ainsi,  la plateforme humanitaire  avance   le  chiffre de  35 décès et  6 950 familles affectées et cinq milliards de francs Cfa de pertes.  

Bamba M.   ( In Lginfos du  11 juin 2019)

Enquête/ Transports par tricycles et taxi-moto en Côte d’Ivoire:// Ces nouveaux moyens de transports qui en rajoutent à l’anarchie

jeudi, 18 avril 2019 22:17 Written by

 D’Abidjan à Bouaké en passant par Yamoussoukro à Korhogo, l’utilisation des tricycles  ou engins à trois roues  motorisés et autres mototaxis  dans le transport des personnes et  des biens, est bien une réalité vivante  depuis quelques années.  Enquête sur  un mal nécessaire qui monte en puissance…Ce mercredi 03  avril 2019, nous sommes  au marché Mo Fêtai  de Yamoussoukro.   Il est  8 heures 30mn. C’est jour de marché à Yamoussoukro ; la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Le vent frais des derniers jours  d’harmattan nous frappent le visage. L’ambiance  est au top.  Les vendeuses de légumes et fruits  font décharger leurs bagages  des bennes   des tricycles ; sorte d’engins à tête  de moto  et  porté  par  trois roues qui   tracte   une   de benne  à  capacités variables.   Dans les alentours  de ce marché de fortune,  on les trouve  dans  les coins de rue, en attendant l’arrivée du premier client.   Ici,  les Peugeot bâchée et   pousse-pousse  en bois   d’ordinaire très visibles, ont quasiment  disparu. Renseignement pris, les pousse-poussiers se sont mués progressivement en conducteur de tricycles acquis  au prix de mille une économies. Dans le désordre et le vacarme bien organisés les braves dames, lèves tôt suivent   les différentes opérations de manutention   de leurs cartons  et autres marchandises à  exposer  ce jour de marché. Après avoir soigneusement  observé  les’ tricycliers’,   nous   nous approchons de l’un d’eux. La  trentaine révolue, les cheveux ébouriffés,  notre  interlocuteur, dit  s’appeler    Traoré  Issouf. Il y a de cela  quelques mois,     Traoré   était   serveur  de café chaud  dans l’un des sous –quartiers de Yamoussoukro. Assis à califourchon sur  son  engin,  tenant les guidons en mains et prêt à embrailler, il nous apprend avec fierté : «  Quand je suis venu  du  pays( Mali),  des frères m’ont aidé à  me trouver  un point  de vente de café chaud, au quartier Dioulabougou.  Progressivement je me suis fait une petite économie qui  m’a permis  de m’offrir   mon tricycle d’occasion  à 500 mille  Fcfa.   Avec  cet engin  je transporte les bagages des femmes   des  villages aux différents de la ville matins et soirs.  Entre temps,    je transporte les bagages   de ceux  qui viennent  faire le marché vers  les gares des gros cars qui vont à Abidjan » Mais combien  gagnent par jour  ces  débrouillards ? Après hésitation,  Traoré Youssouf qui est à ce jour propriétaire de deux tricycles nous apprend : « Avant ça marchait bien. Maintenant ça assez. Il y a trop de tricycles sur le terrain. Un voyage par quartier peut se situer entre 5 00Fcfa et 1 000fcfa voire 1500fcfa. C’est bon à prendre(…) »   Un autre jeune que nous avons pu accoster s’appelle Loukou Hycinthe. Il  est  également conducteur  de trois roues, il y a un peu plus d’un an. Selon lui, « le coût des prestations  est fixé en fonction de la distance. Si nous nous déplaçons d’un quartier à un autre, il varie entre 1 000Fcfa et 2 000Fcfa.  Mais lorsque nous devons aller chercher les produits en brousse, notamment de  la banane,  du  manioc et  les produits  maraîchers, le prix varie entre 5 000 Fcfa et 10 000 Fcfa par voyage. La recette journalière n’est pas fixe. Elle varie en fonction des jours. Le jour du marché du marché, c’est-à-dire le mercredi ça marche. On peut faire une recette de 3 000 Fcfa à 7 000Fcfa » Avant de démarrer en trombe.  Tout en  nous   jetant    au visage la fumée  noire sortie  du pot  d’échappement  de  son véhicule.  Tout comme lui,   Adama K. ,   âgé  de 25  ans,  dispose d’un tricycle depuis bientôt un an. Par le passé,  Adama  K  Travaillait avait  deux brouettes  qu’  il exploitait lui-même une.  «  Ces avec mes deux brouettes que je travaillais. Et j’ai constaté que cela n’était pas rentable et je ne  pouvais pas  de  longues distances  ni  transporter  une grande quantité de marchandises.   J’ai  vendu une d’elle  et je suis par la suite allé voir mon grand frère à Bouaké, pour m’aider à  aller à l’aventure.  Après échange, il m’a  déconseillé cette idée. Tout en promettant    m’aider à obtenir un tricycle qui pouvait m’aider à me faire  de l’argent »   nous rapporte   Adama K.  Qui dit bien s’en sortir. Non sans remercier  ce frère genereux qui est aussi propriétaire de plusieurs  engins à Bouaké.  Bouaké,  faut –il le rappeler  a été la  capitale  de l’ex-rébellion. Où en réalité, l’introduction  cet  autre  moyen de substitution  de transport  des marchandises  voire  des personnes  a pris forme  dans la mouvance de la crise militaro-politique qui a éclaté   dans la nuit  du  18 Septembre 2002. Une opération  de distribution  de remise  de   tricycles  a même a  été initiée par l’entremise  du  programme national  pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Pnddr).Ce  dans le cadre d’un projet d’auto-emploi auquel ils ont souscrit pour leur réinsertion socio-économique.  En principe,  avec  ces engins,  les bénéficiaires ne devraient  que pour le transport des productions agricoles et des marchandises et non des personnes. Ce qui devrait aider  les  ex- combattants  à s’insérer dans la société, en étant indépendants financièrement, mais de permettre l’évacuation des produits agricoles. M. Cissé Sindou, ex- cadre des Forces nouvelles ( ex- forces nouvelles) et  actuel président du Conseil régional du Folon, qui a géré   ce dossier  à l’époque dans le cadre du programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion( Pnddr) a sa petite idée de la chose. Il  se souvient : «A l’époque  à la faveur du redéploiement de l’administration dans les zones Centre nord et  ouest(  ex- Cno), nous avons géré le dossier  de la distribution des engins à trois roues aux ex- combattants. Nous  avons  sensibilisé les  jeunes  en leur disant que   l’exploitation  des   tricycles  pourrait être rentable dans le cadre de leur insertion(…)  ». (Voir interview encadré). Une autre opération similaire a eu lieu au sortir de la crise militaro- politique avec l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion,( Addr)  Ce qu’en pensent les commerçantes et autres usagersCes  jeunes débrouillards font  l’affaire  des commerçants  qui dépensent  désormais moins que par le passé quand ils   louaient les  véhicules bâchés. Des utilisateurs, ‘ les clients’ de trois roues sont satisfaits de leurs prestations.« Au niveau du transport du manioc là où les   véhicules nous prenaient au moins 20 000Fcfa,  les trois roues nous prennent entre 5 000Fcfa et 10 000Fcfa(…)  J’ai  juré de ne plus utiliser les bâchées parce que plusieurs fois  j’ai  été grugée par ces clients. Et  je me suis  retrouvée avec une dette de plus de 400 000Fcfa »   Autres points soulevés est celui relatif à la taxe de la mairie. Le mode de paiement de cette taxe se fait sur la base d’un accord entre le service financier et les détenteurs de trois roues. Celui-ci peut choisir le règlement  journalier, mensuel, trimestriel ou annuel. Ainsi on peut payer 2 000Fcfa le jour, 15 000Fcfa les trois mois ou encore 20 000f pour les six mois.    Sans nous donner un nombre précis  de tricycle en circulation   dans la ville de Yamoussoukro,   ces jeunes débrouillards payent des taxes à la mairie. De l’avis  de   M.Yao George, responsable du service transport à la mairie de Yamoussoukro, « le tricycle étant mu moyen de transport un particulier  aux jeunes frères, ce que nous exigeons,  c’est d’être à jour vis-à-vis  de l’autorité. Et cette taxe est renouvelable » Mais pourquoi cette ruée des jeunes Yamoussoukrofouè vers cette activités de conducteurs de tricycles ? A cette  question  il nous apprend sans ambages : «  Cela  s’explique  par le fait  qu’il n’y a pas d’activités à Yamoussoukro.   Ici,  nous  n’avons pas     d’usines, pas d’entreprises pour résorber le chômage. Ceux qui veulent faire quelque chose, c'est-à-dire une activité passe au cap supérieur pour devenir soit un conducteur de Taxi soit un conducteur de Massa »  Non sans  déplorer  les accidents réguliers causés par  ces tricycles.    Ces accidents  sont selon lui  dus au fait que la plupart des conducteurs  ne sont pas formés. «  Ils n’ont aucune notion du code de la route. C’est pourquoi souvent vous voyez des accidents, dits accidents bête » dit-il  avec un brin de désolation.  Il faut donc bien organiser l’activité et former au code de la route   ces conducteurs de tricycle qui rendent de nombreux services dans le convoyage des marchandises.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Les tricycles et mototaxis  sont désormais très actifs dans le convoyage  des marchandises  sur nos marchés( LGINFOS  DU 18 AVRIL 2019)

Gestion de la dette publique ivoirienne // Le fardeau s’alourdie de plus de 6573 milliards de Fcfa en 7ans

mercredi, 17 avril 2019 16:37 Written by

Il n’est pas  faux de dire  que la Côte  d’Ivoire, depuis quelques années, est entrée dans une sorte  d’engrenage  de surendettement. Même si  les autorités ivoiriennes  disent régulièrement qu’il « s’agit  d’un endettement intelligent et soutenable », avec un taux  qui est passé de  46 à 48% sur une norme source sous régionale de 70% ( Uemoa).    Si  l’on tient compte de la dernière  déclaration de M. Amadou Gon, Premier ministre, ministre du Budget et  du portefeuille de l’Etat, le 13 avril 2019, lors d’une  séance de travail  avec  le tout nouveau président de la Banque mondiale, M. David Malpass, en marge des Assemblées de Printemps des institutions de Bretton woods Fonds à Washington.  S’agissant  de l’évolution fulgurante du niveau de la  dette ivoirienne ces dernières années, Abraham Agnekpo économiste et  expert financier à Abidjan nous apprend que« La dette publique est vertigineusement, et allègrement passée, sous la gouvernance Ouattara, d’environ 6156,5 milliards de Fcfa en 2012 à environ 12730 milliards de Fcfa  en 2018 (source  rapport de la 8ème revue page 21 et rapport 17/372 de décembre 2017 du Fmi) soit plus de cinq (5) fois le budget global de l’Etat de Côte d’Ivoire en 2010.  Cette dette publique s’est accrue, irrationnellement de +106,77% (sources rapport de la 8ème revue page 21 et rapport n° 17/372 page 24 du Fmi) entre 2012 et 2018 »   Que   le gouvernement  nous  dise que la Côte d’Ivoire  s’est engagée dans un schéma   d’endettement intelligent  certes mais , il ne faudrait pas  oublier  que la Côte d’Ivoire qui s’est retrouvée avec un taux  d’endettement de 36% est remontée à environ  46% puis 48% à ce jour comme indiqué plus haut.  Soit ! «  Si prendre crédit est doux, au moment de payer  c’est souvent difficile. Surtout qu’il va falloir tenir compte des cours du dollar et la facture risque très amère  »  Fait noter  notre  économique et  expert financier.   La  Côte d’Ivoire  a terminé l’année budgétaire  2014,  avec une  dette globale de  7804 milliards deFcfa.  Si l’on ajoute donc les 500 milliards de l’Eurobonds   de Février 2015, la dette ivoirienne  tournait  autour  de 8304 milliards de Fcfa au moins  en   début d’année2015. Par définition, un Eurobond  ou euro-obligation  est un titre de créance libellé dans une monnaie différente de celle du pays de l'émetteur. Avec les Eurobonds 2017 et 2018, la dette ivoirienne  à certaine encore  pris du poids et elle ne cessera de prendre du volume.    Il est à préciser  que   L’Eurobond de début juin 2017  situe la dette de la Côte d’Ivoire  plus  de  41,9%.  Quand sa dette représente 70% de son produit intérieur brut (Pib), selon la norme établie par l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) tandis que sur le plan international, le seuil se situe à 49%.  Donc bien en-deçà du taux d’endettement communautaire. Ne  faudrait-il aller à pas modérés dans la course à l’endettement ?  Depuis quelques années, l’Etat de Côte d’Ivoire   est  entrée dans une course  à la mobilisation des ressources sur le marché international à travers  les Eurobonds dont  les taux  d’intérêts et le  niveau des stocks se chiffrent  en moins  de cinq ans, à  plus de 4 mille  milliards de Fcfa. Faut-il craindre un endettement massif de la Côte d’Ivoire ? Rappelons qu’  après, 2014, 2015 et 2017,  la Côte d’Ivoire est repartie    en  mars 2018, sur le marché international, pour mobiliser  des ressources en Euros.  Soit pour la  quatrième  fois sous  le Régime de Ouattara.  Ces  Eurobonds   lui ont permis  de non seulement    tester la qualité de  sa signature mais aussi  de  récolter  d’importantes ressources.  Pour l’ année 2018, l’Etat  de Côte d’Ivoire   recherchait   1 310 milliards Fcfa, soit près de 2 milliards d’euros,  sur les marchés financiers pour boucler son budget  qui  s’équilibre en ressources et en charges   à plus de  6 756  mille milliards de  Fcfa, en hausse de 4,8% par rapport au budget révisé de  2017, d’un montant de plus de  6 447 milliard de Fcfa  Fcfa.  Si le gouvernement ivoirien a eu   de réels motifs de  jubiler face au succès rencontrer  durant  les différentes sorties, il est à  faire  remarquer  que le compteur à ce niveau là  commence à tourner très fort et  la pullule risque d’être  amère, le temps  de remboursement arrivé pour   nos enfants.   Surtout que les taux d’intérêts appliqués à la Côte d’Ivoire diffèrent dans bien de cas  de ceux  appliqués  en la matière en Occident.  Ces Eurobonds  à taux  élevés qui risquent de faire mal Rappel des faits : Sous Kablan Duncan alors Premier ministre, le    deuxième  emprunt obligataire sur le marché financier international, a permis  de lever  1 milliard de Dollars , soit près de 500 milliards de Fcfa( Eurobonds 2015) au taux d’intérêt de 6, 25%  contre   de 375 milliards de Fcfa au taux d’intérêt de 5,375%( Eurobonds 2014),  pour une durée de dix ans courant aout 2015.  Au titre  de l’Eurobond 2017 donc  avec Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre , ministre du Budget et  du Portefeuille de l’Etat, l’opération a permis de lever 1 milliard 250 millions de dollars et 625 millions d’euros (environ 1.140 milliards de Francs Ccfa), à des maturités de respectivement 16 et 8 ans.  Son objectif était de recourir aux places financières internationales, afin d’obtenir des ressources devant venir en appui au financement du budget de l’Etat et notamment du Plan National de Développement (Pnd) 2016-2020. Dans une déclaration faite le 13 juin 2017,  à l’occasion de son retour d’une mission de mobilisation de ressources (Eurobond 2017)  le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a indiqué que le succès de l’opération est le témoignage de la confiance des marchés financiers internationaux dans le leadership du Président de la République Alassane Ouattara et dans la vision qu’il a pour le développement de la Côte d’Ivoire. Malheureusement,  pour l’Eurobond 2018,  Agc et sa délégation sont rentrés  sans tambour ni trompette. Pourquoi ce silence bruissant  de parole ?  Qu’est-ce qui a pu se passer  pour qu’on serve à la Côte d’Ivoire  bien évidemment du «  blé en abondance » ( argent) mais à  un taux oscillant entre 5,50 et 5,625% pour première tranche , d’une maturité de 11 ans allant jusqu’en 2030. Pendant que pour la deuxième tranche, La seconde tranche, elle, d’une durée de 29 ans, soit jusqu’en 2048, est proposé avec un rendement de 6,875 – 7%. Cette tranche est présentée par la presse économique internationale comme la plus longue maturité jamais émise pour une obligation en Euro par un pays d’Afrique subsaharienne et l’une des plus « rentables » émises par un Etat au cours de ces dernières années.  Pourquoi avoir  accepté un tel taux ? Disons- le  clairement le taux risque pays  appliqué à la Côte d’Ivoire,  est élevé. C’est à se demander si à  la prochaine émission nous n’allons  pas frôler  les 8% sur 14 ans.  Pour le Professeur Mamadou Koulibaly  de l’Université Felix Houphouet Boigny de Cocody qui  s’était prononcé sur la question  dans la mouvance  de l’Eurobond 2018 émis par la Côte d’Ivoire avait  expliqué :   « Et pourtant, ici en Côte d’Ivoire, on nous dit que tout va pour le mieux, il  y a de la croissance mais les populations sont de plus en plus  pauvres   et  le gouvernement retourne sur le marché international  pour s’endetter à un taux d’intérêt supérieur au 1er Eurobond souscrit en 2014.  De    5,375%  la Côte d’Ivoire   va s’endetter à 6,25%.  Le risque-pays est très élevé. Aussi, il faut ajouter que cet autre prêt arrive au moment où l’Euro   est dévalué tout comme le Fcfa par rapport au dollar.   »     A quelle sauce sera mangée  la Côte d’Ivoire  à l’heure du remboursement ? «  Si le dollar est faible tant mieux pour la Côte d’Ivoire. Dans le cas contraire, c’est le fardeau de la dette qui va  davantage s’alourdir(…) »    ajoute t-il.La Côte d’Ivoire qui a vécu à   un    moment donné  de son existence sur budget sécurisé peut-elle  accepter  un tel taux ?  Comparativement au taux appliqué  aux Eurobonds en Europe,  soulignons  que  la   Roumanie a en   Février 2018, a  mobilisé plus de 2 Milliards d’Euros soit 1310 milliards de  Fcfa  à  des  taux  de  2,5% et  3,375% respectivement pour les deux tranches. Pour 2019,  les  ressources attendues des interventions de l’Etat sur les marchés monétaire et financier se situeraient à 1 418,8 milliards, dont 1 115 milliards de Fcfa au titre de l’Eurobond. Abidjan va-t-il encore   s’endetter sur le marché international avec  des taux d’intérêts aussi élevés ? Nous attendons de voir.  En ce qui concerne   les  ressources des Comptes Spéciaux du Trésor, elles seraient collectées à hauteur de 657,0 milliards pour des prévisions de 638,1 milliards de Fcfa.   La loi  de finance 2019 indique  que le budget d’Etat pour la gestion 2019  indique que le  budget d’Etat 2019 s’équilibre en ressources et en charges à 7 334,3 milliards contre 6 756,3 milliards en 2018, soit une hausse de 8,6%. 

Bamba Mafoumgbé( In Lginfos du  16 avril 2019) Légende photo : Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, ministre du Budget et  du portefeuille de l’Etat.  Va  lancer bientôt un autre Eurobond

Dossier/ Traite des enfants dans l’agriculture… en Ci // 37 mille enfants touchés par le phénomène en Côte d’Ivoire

mercredi, 23 janvier 2019 11:25 Written by

Le reportage « « Cacao : des enfants pris au piège » de France 2, vient toucher du doigt la réalité de la traite  des enfants  dans l’agriculture, le commerce et le transports en Côte d’Ivoire..   Dossier    Cela fait plus  d’une semaine  que l’information circule.  La diffusion  du reportage ou non  « Cacao : des enfants pris au piège », un reportage de France 2, réalisé  dans la zone de production cacaoyère ivoirienne,   continue de faire des vagues  dans le secteur du négoce international du cacao. Aux Etats unis  d’Amérique( Usa), où  l’on  trouve  de fortes communautés de consommateurs  de chocolat pur   fait à base de  cacao  bien fermenté, l’information relayée par l’équipe de reportage de France2 est très prise au sérieux dans  ces communautés en question aux Usa. Pendant qu’en Côte d’Ivoire, l’exécutif,  les services du Conseil du café-cacao( Ccc) et les experts du Comité National de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (Cns), n’ont  pas encore produit la moindre réaction pour apporter   un  démenti  aux allégations contenu dans  ce reportage disponible sur  Youtube.   Pour le peu  que nous avons pu suivre   sur les réseaux  sociaux  et  les nouveaux  médias,  l’on  se retrouve dès l’entame  du film  dans un salon   d’exposition  des produits  à base  de fèves de cacao ; principalement  le chocolat.    Industriels chocolatiers,  commerçants, artisans chocolatiers et    consommateurs  de bon chocolat. Bref, chacun y trouve son compte.  Puis, l’on se retrouve dans une  petite  salle,  où une  Ong dont le nom  n’est pas indiqué,  à travers  une dame  est  en train  d’entretenir une    assistance  composée d’enfants,  d’hommes et de  femmes apparemment des  férus de bon crus de chocolat sur les pires formes du travail des enfants  dans l’agriculture. Précisément dans la cacaoculture.   Juchée sur un podium,  on entend la jeune dame dire : «  Si vous avez  mangé du cacao  dans ces 20 dernières années, vous avez mangé  du travail des enfants  de l’esclavage qui travaillent dans les pires formes du travail des enfants,  C’est-à-dire  des produits chimiques  très dangereux, les machettes et  des poids très lourds » . Puis cap, sur la Côte d’Ivoire, puis  de l’Afrique de l’Ouest où l’on produit 40% de la production mondiale.  Direction, l’extrême ouest  de la Côte d’Ivoire, où dans la forêt classée du Gouindebe(  Guiglo) , où  en principe il est interdit de produit  de cultiver du cacao. Mais,     comme  dans un No man’s  land,   est produits 40% du cacao ivoirien.   En chemin, l’équipe de reportage tombe sur  des enfants dans une plantation de cacaoyer où des  garnements parlant Moré( langue du Burkina Faso), atomiseurs au dos , en  pleine application de produits phytosanitaires dans un champs  de cacaoyer :Ce fameux produits s’appelle «  tête rouge » ; à cause  de  la  couleur  du bouchon de la boite  de l’herbicide en question. Le confrère, demande aux enfants  s’ils connaissent  réellement  ce fameux produit.   Le  reporter  va même jusqu’ à leur  exhiber un  dépliant    en leur posant  des  questions  sur  le “glyphosate”  : «  Un herbicide dangereux probablement cancérogène  selon l’Organisation mondiale de la Santé( Oms) et très  agressif  pour la forêt(…) »   Ce que ne savait pas certainement ces enfants  qui selon  le commentateur  sont très jeunes. « Convoyés par car depuis le Burkina Faso,‘ces enfants  esclaves’ qui coûtent environ 200 mille Fcfa  et cela fait  plus de deux ans  qu’ils  n’ont pas encore revu leurs parents(…) »   Dans  son aventure et sur une piste très dégradée, l’équipe   de reportage en question tombe sur un barrage des dozo,( chasseurs traditionnels    malinké ) « disent  faire  le travail de la police  régalienne  absente ». A eux, il faut payer  des droits avant de passer. Mais comment  ces enfants  ont pu franchir les frontières ivoiriennes d’avec  le Burkina Faso ? En  Côte d’Ivoire  l’exploitation des enfants  interdite. Mieux,   tout contrevenant est passible de sanctions sévères ( Voir encadré).« Cacao : des enfants pris au piège » : Un reportage qui touche du doigt certaines réalités   de l’économie cacaoyère  Mais qui avait intérêt à ce que  ce   reportage ne soit pas vu par  les téléspectateurs  de l’espace francophone ?   Les  grands négociants  comme Cargill (cité nommément. ) qui achète du cacao  pour le revendre à toutes les grandes marques  de chocolats  au monde ?   Y a-t-il d’autres mains invisibles   qui achètent le cacao sortie de  la forêt classée du Guoindébé ? Le  Burkina  Faso  dont  les ressortissants  résidents  en Côte d’Ivoire   travaillent   dans la zone forestière ouest ivoirienne soit  comme ouvriers agricoles soit   exploitants  en propre  de grandes superficies de cacaoyers   a - t-il un intérêt  à faire censurer  la diffusion « Cacao : des enfants pris au piège »? Nous n’en savons rien. Le reportage en question  nous apprend  aussi   que  des ressortissants  de la   communauté  indexée  « vendent leurs enfants pour travailler dans les plantations  de cacao en Côte d'Ivoire sont mûs par la pauvreté ». Ce  grand reportage a le mérite  de  montrer   aux autorités ivoiriennes  que malgré tout,  nos frontières restent perméables. Malgré  des efforts   inestimables pour lutter contre les pires formes de travail des enfants, en Côte d’Ivoire  avec un accent particulier sur la sensibilisation  des parents à scolariser les enfants, du  chemin reste à parcourir. Pour  venir à bout  d’un phénomène  qui  a  la peau dure.  A force  d’arguments, la Côte d’Ivoire  à travers  des  experts ivoiriens ont, il y a quelques années, fini  par faire comprendre  à des  détracteurs de la Côte  d’Ivoire   que même si les pires formes de travail des  enfants  existent  dans l’agriculture  et qu’il  faut lutter contre, «  l’exploitation  des petits  esclaves dans la cacaoculture ivoirienne »   n’existe pas. Il faut réactiver les canaux pour réaffirmer cela. ( Voir encadré 2)En attendant de trouver une réponse précise aux questionnements  indiqués plus haut, il est bon d’indiqué que  par an, l’industrie chocolatière vend en moyenne par an,   100 milliards de dollars soit   plus de 50 mille milliards de Fcfa de chocolat par an. Là où le planteur ne gagne qu’un euro soit  environ 655Fcfa  par jour. Rappelons qu’il y a de cela environ deux ans, une chaine française avec le soutien  d’une Ong opérant dans la protection de l’environnement a  produit un grand documentaire  sur la cacaoculture et la déforestation.  Le rapport  publié en septembre 2017  par   l’Ong internationale « Mighty earth »  intitulé « La déforestation amère du chocolat » Ledit rapport  accablait  les sociétés du secteur du chocolat d’être à la base de la déforestation en Côte d’Ivoire, mais aussi au Ghana, deux importants producteurs du cacao dans le monde.  Selon sa directrice et de campagne, Etelle Higonnet, qui a bénéficié de la collaboration du coordonnateur du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (Raidh) lors de la conférence, de nombreux parcs nationaux et d’aires protégées du pays ont été défrichés au profit de la cacaoculture était arrivé à la conclusion que :  « Le  cacao est la première cause de la déforestation en Côte d’Ivoire. De 1990 à 2015, ce sont 85% de la forêt qui ont disparu » En pleine crise du  cacao, les chocolatiers ont récolté plus  de 1750 milliards de Fcfa. De l’avis  d’un expert, «  la grave zone de turbulences n’a pas été vécue de la même façon par les différents acteurs de la filière. Ainsi, entre 2015 et 2017, le prix moyen de la barre de chocolat est passé de 14,22 dollars,( soit plus de  7110 Fcfa) à  14,75  dollars( 7375 Fcfa)tandis que le prix du kilo de fèves de cacao payé au producteur a chuté en moyenne de 3,20 dollars ( soit plus   1600Fcfa  à  2,01 dollars, ( soit  1005Fcfa)  Cet écart a permis à l’industrie des produits du cacao et du chocolat d’engranger 3,5 milliards, soit 1750 milliards de Fcfa » Aussi curieux que cela puisse paraître,   la diffusion ou non de ce reportage intervient au moment où les deux premiers producteurs africains de cacao : La Côte d’Ivoire sont en plein dans l’élaboration et le peaufinage  d’une stratégie commune de mise à marché de leur cacao dont les cours  ont subit depuis ces deux dernières campagne  une chute  d’environ 50% sur le marché mondial.  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  Légende photo :   La place des enfants  ne se trouve pas dans les plantations  de cacaoyers.  Pour le droit à l’image prière barrer le visage des enfants)
 Encadré1 : Ce que dit la loi sur la pratique de  la traite des enfants Mais c’est quoi au juste la   traite des personnes ?      M.  Sigui  Mokié Hyacinthe, alors  Administrateur national de Programme au Bureau International du Travail ( Bit/Ipec)( il travaille désormais à l'Unicef)  nous apprend  que    l'article 21 de la loi n°2010-272 du 30 Septembre 2010 portant interdiction de traite et des pires formes de travail des enfants "quiconque se livre à la traite d'enfants telle que définie par la loi est puni d'un emprisonnement de dix à vingt ans et d'une amende de 5 millions de Fcfa  à 20  millions de  Fcfa. Peuvent être poursuivis selon l'article 18 de la même loi,  pour traite d'enfants les prétendus père et mère et les représentants légaux qui voyagent avec un enfant sans être capables de prouver leur parenté par un document légal. Il en sera de même pour tout autre adulte qui voyage avec un enfant sans une autorisation expresse dûment authentifiée par les père et mère ou une autorisation judiciaire ou de l'autorité administrative. Et  l'article 22 poursuit : « Est puni d'un emprisonnement de vingt ans, quiconque se livre à la traite d'enfants commise dans l'une des circonstances suivantes: la victime est âgée de moins de quatorze ans au moment de la commission des faits; l'acte a été commis par fraude ou violences, par usage de fausse qualité, faux titres, ou des documents falsifiés ou altérés, ou de fausses autorisations ». Voilà qui est clair. Et pourtant….. L’épandage des produits chimique, l’abattage  des arbres comme tache quotidiennes des enfants. Les tâches effectuées par les enfants sont une véritable source d’inquiétude.  A titre d’exemple, on note que 18,2% participe à l’épandage de produit chimique, 23,9% prenne part à l’abattage des arbres, 40,8% au brûlage des champs, 83,2% au nettoyage des champs, 12% à la fabrication du charbon de bois, etc. La répartition des enfants économiquement occupés par secteur indique l’agriculture (55,5%), les activités domestiques (23%) et le commerce (14%) sont les trois principaux employeurs d’enfants âgés de 5 à 17 ans. Par ailleurs,  le  travail forcé devient préoccupant lorsqu’ on met en avant la proportion du travail forcé agricole dans le travail forcé. En effet, 22,3% du travail forcé des enfants est dédié au seul secteur agricole et  est particulièrement marqué en milieu rural. Dans ce milieu, 17 085 enfants travaillant dans l’agriculture font un travail forcé sur un total de 31 040, soit 55%. L’environnement dans lequel se déroule cette activité (inaccessible au public et loin des yeux indiscrets) pourrait expliquer cette situation.  Il est à noter  que  la  majorité des enfants victimes de traite dans l’agriculture sont employés comme des aides familiaux (64,4%) et ensuite seulement comme des employés (35,6%). B. M.
 Encadré 2 : Plus de 37 mille enfants touchés par le  phénomène  Des  études  indiquent  «  qu’en Côte d’ivoire,  près de 9 000 enfants seraient victimes de traite en Côte d'Ivoire et 37 359 seraient contraints à travailler »  Et pourtant  en  Côte d’Ivoire,  la traite des personnes et  les  pires formes de travail des enfants  sont interdites   conformément  à  l'article 21 de la loi n°2010-272 du 30 Septembre 2010.  Mais c’est quoi la traite et travail  des enfants ?  Selon    M.  Sigui  Mokié Hyacinthe, alors  Administrateur national de Programme au Bureau international du travail ( Bit/Ipec) , « la traite est  le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiement ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation »  Aussi,  notre expert qui est désormais  en fonction  à l’Organisation des nations unies  pour l’enfance( Unicef)  ajoute  que «  si  la traite   se fait dans le pays, on parle de traite interne,  mais si c'est entre deux pays, on parle de traite transfrontalière.  Les victimes de traite seraient amenées par des pisteurs, souvent les employeurs eux- mêmes ou des réseaux de placement ». Malgré les efforts des  Organisations non gouvernementale( Ong) et  des  départements ministériels dédiés à la Femme, l’Enfant et à la protection sociale, depuis  les années  2000  marquées  par la prise de la loi N° 2010- 272 du 30 septembre 2010, le phénomène persiste. On peut même dire sans se tromper que les pratiques en  question  ont la peau dure et qu’elles ont   de beau jour devant elles.   De l’agriculture, en passant par  les   transports au commerce,  pour ne citer  que ces trois secteurs, disons qu’ils   sont tous  minés par     le phénomène.  Dans  l’agriculture où la lutte semble la plus accentuée notamment  la filière café et cacao,  de gros intérêts sont en jeu( voir encadré2). Les résultats d’une enquête nationale réalisée par l’Institut national de la statistique  avec le soutien technique  et le   financement  du  Bit,  sur la situation de l’emploi et du travail des enfants( Ensete2013) dont le rapport final a été publié en 2014,donnent une idée de l’ampleur  de cette exploitation des enfants.  Le rapport en question dit très  clairement que : « En Côte d’Ivoire, ce sont plus d’un enfant sur quatre (28,2%) âgés de 5 à 17 ans qui sont économiquement occupés. L’activité économique des enfants prend une ampleur considérable avec l’accroissement de l’âge : 20,9% chez les 5-13 ans et 48,1% chez les 14-17 ans.   Les mêmes sources ajoutent   que  près  d’un enfant sur cinq (18%) âgés de 5 à 17 ans est « inoccupé », en ce sens qu’il n’est ni scolarisé ni enrôlé dans les activités économiques. Deux secteurs d’activité abritent l’essentiel du travail des enfants : le secteur agricole (53,4%) et le secteur des services (35,6%).  1 424 996 enfants sont concernés par le travail des enfants à abolir, soit sept enfants sur dix économiquement occupés et un enfant sur cinq âgé de 5 à 17 ans. Parmi ces enfants astreints à un travail à abolir, 64,3% le sont dans le cadre familial, en qualité d’aides familiaux. Et dans quatre cas sur dix, le travail à abolir est effectivement dangereux. En effet, sur les 1.424.996 enfants âgés de 5 à 17 ans qui sont astreints à un travail à abolir, 539.177 sont impliqués dans un travail dangereux, soit 37,8%. La Côte d’ivoire dont le succès continue de reposer essentiellement  sur l’agriculture,  près 57ans après son accession à l’indépendance, il  nous revient que   la situation reste    préoccupante  en terme de travail des enfants à abolir. Il convient de noter également que    près  de 50% du travail dangereux reste imputable à l’agriculture. Par ailleurs, le travail dangereux affecte  27,5% du travail à abolir des enfants dans l’agriculture  notamment  dans la cacaoculture qui fait vivre en Côte d’Ivoire, plus  de  7.000.000 de personnes , « sur les 1 622 140 enfants astreints à un travail à abolir, 912 642 sont dans l’agriculture, soit 56,3%. Lorsque les enfants sont occupés dans les activités agricoles, dans la majorité des cas ils le sont dans un travail à abolir. En effet, 74,2% des enfants travailleurs dans l’agriculture sont dans un travail interdit. En majorité, l’occupation économique des enfants dans l’agriculture est occasionnelle. Si l’on agrège ceux qui font un travail occasionnel et ceux qui sont dans des emplois saisonnier et temporaire, cela fait 66% qui ne sont pas dans un emploi permanent »  ajoute  la source indiqué plus haut.  Ce qui a  amené   les auteurs dudit rapport  à conclure  que «  le travail des enfants dans l’agriculture affecte négativement leur scolarité, particulièrement pour les filles plus âgées. En effet, 65% des enfants âgés de 5 à 13 ans sont scolarisés contre 34% pour ceux âgés de 14 à 17 ans. La désagrégation des enfants effectuant un travail à abolir agricole selon la nature de l’activité indique que ceux –ci pratiquent la culture de céréales (57,5%); 17% étant impliqués dans la culture de cacao » B. Mafoumgbé       

Gestion et régulation de la vie publique en Côte d’Ivoire// Quand l’exécutif peine à appliquer ses propres textes

mardi, 15 janvier 2019 11:29 Written by

Chaque année des textes de loi et autres mesures d’interdiction sont pris en Côte d’Ivoire, pour le bon fonctionnement de la vie en société. Malgré la pertinence de ces textes, le bilan de leur application reste mitigé. Dossier…

«La Côte d’Ivoire dispose de très bons textes de lois mais, c’est parfois leur application sur le terrain qui rencontre des difficultés » Disent bien souvent des experts en droit. Une assertion bien vérifiée quand on sait que ces dernières années, le gouvernement ivoirien a pris de nombreuses lois et mesures d’interdiction annoncées en grande pompe. Mais quelques années voire quelques mois après leurs entrées en vigueurs, leurs applications coincent. Si elles ne sont pas soit diversement interprétées sur le terrain soit récupérées à des fins politiciennes par des protagonistes de la classe sociopolitique ivoirienne. Il y a quelques années, le Régime d’Abidjan avait pris de nombreux décrets portant aussi bien sur l’interdiction de fumer sur les lieux publics, l’interdiction de l’appel téléphonique au volant , l’ usage des sachets plastiques, la vente de pains à la crié et l’ interdiction de certains produits éclaircissants. Mais quel bilan peut-on faire plus de quatre ans après leur entrée en vigueur ?
D’abord l’interdiction de certains produits éclaircissants.
Trois ans après son entrée en vigueur, le bilan semble bien mitigé. Et pourtant ! Il avait été annoncé à grand renfort publicitaire, pour fin avril 2015, l’interdiction des produits de beauté éclaircissants comportant plus de 2% d’hydroquinone et des corticoïdes. A la vérité, passé les premiers mois de répression, qui se sont transformés très rapidement en opérations de racket bien ciblées sur certains marchés du district d’Abidjan, on a baissé la garde sur le terrain. Et pourtant ces fameux produits en question avec lesquels on se « tcha » comme on le dit à Abidjan sont bien présents. Des pommades, injections, savons, comprimés, huiles, laits, crèmes, tubes… sont autant de produits cosmétiques utilisés dans le traitement de la peau des hommes et des femmes. Les plus prisés sont les éclaircissants qui s’arrachent comme des petits pains dans les magasins. Pourquoi tout cet engouement autour de ces produits ? On s’éclairci la peau, dans le but d’attirer l’attention, l’amour et l’admiration des autres. On continue de se dépigmenter. Pendant ce temps , ailleurs, en Afrique, le gouvernement rwandais poursuit sa campagne de répression contre la dépigmentation, pratique très courante dans la plupart des pays africains. Au Rwanda, par exemple, « Le commerce et l’usage des produits éclaircissants sont interdits officiellement sur toute l’étendue du territoire rwandais, depuis novembre 2018. Mais la décision reste incompréhensible pour certaines adeptes de produits décapants .Pour elles, ses produits ne servent qu’ à embellir leur peau trop ‘sombre ‘ en la rendant plus attrayante aux yeux des hommes » Les autorités de Kigali ne comptent pas pour autant abandonner . Des campagnes de répression menées par la police et les autorités sanitaires se poursuivent dans le pays, afin de faire disparaître tous ces produits des surfaces. Pour rappel, la décision avait été prise par le chef de l’Etat en personne, Paul Kagamé qui évoquait les dangers et les effets néfastes de ces produits toxiques sur la peau.
Ensuite, l’interdiction des appeler au volant et de fumer sur les espaces publics

Revenons en Côte d’Ivoire. En 2013, pour le lutter contre les accidents de la circulation dont la Côte d’Ivoire est pionnière en Afrique, le gouvernement a pris un texte interdisant l’usage du téléphone portable au volant. Pour motiver la prise de cette mesure, Affoussiatta Bamba Lamine alors ministre de la Communication et porte-parole adjointe du Gouvernement avait dit : « A ce jour, en effet, même si notre pays ne dispose pas encore de statistiques fiables, des études dans d’autres pays ont démontré que les utilisateurs du téléphone portable au volant font en moyenne 38% plus de collisions que les non utilisateurs de téléphones au volant » Cette interdiction, a-t-elle poursuivi « concerne le téléphone et le kit mains libres qui, selon les mêmes études, s’avère être aussi dangereux.» Le décret N.2013-711 du 18 Octobre 2013 dit en son article 2 : « Il est interdit à toute personne en situation de conduite automobile, l’usage du téléphone portable et de tout autre moyen de communication. Ne sont pas concernées par la présente interdiction, les personnes ci-après, lorsqu’elles sont dans l’exercice de leurs missions : les forces de l’ordre et de sécurité ; les agents de secours et d’assistance médicale ou toute personne assimilée. En son article 3 du même décret il est clairement dit que constitue une contravention de deuxième classe et est puni d’une amende administrative de 10 000 francs Cfa, le non- respect de l’interdiction mentionnée à l’article 2 ci-dessus » Aussi, son article 4 dit que « quiconque commet au cours d’une période de trois mois suivant la première infraction, trois autres contraventions de la même nature que celle prévue aux articles précédents, est passible d’une sanction allant de la suspension au retrait du permis de conduire conformément à la réglementation en vigueur » Mais cette mesure depuis son entrée en vigueur est-elle respectée ? Les contraventions émises lors des verbalisations sont- elles payées où pas payées ? Là où les forces assermentées devraient sanctionner, est née une autre source de racket dont sont victimes certains automobilistes pris sur les faits. Des contrevenants à cette mesure s’ils ne redémarrent en trombe, ils mouiller la barde de l’agent de police, moyennant souvent 1000Francs que d’aller payer 10000 Fcfa aux guichets du Trésor public. «Nous comprenons la portée de cette mesure gouvernementale. Mais beaucoup d’usagers en infraction, préfèrent s’arranger avec le policier en payant 1000Fcfa pour ne pas se faire prendre le permis que de se voir remettre un papillon et aller payer 10mille Fcfa au Trésor public(…) » Nous avait alors avoué K. Dosso , un carde commercial dans une entreprise de négoce de la place. Des contrevenants payent-ils vraiment au Trésor public ? Approché, un responsable du service communication de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique,( Dgtcp) est formelle : «La loi est appliquée et les contrevenants payent. Moi j’ai été pris une foi et je suis allé à un poste comptable pour payer. Les carnets dont disposent les agents sont édités par l’Agence centrale des créances contentieuses ( Accc) qui recouvre les contraventions et autres créances contentieuses » Quid de l’interdiction de fumer dans les espaces publics ? Là aussi, après les tapages médiatiques autour dudit texte, certainement pour faire bien aux yeux l’Organisation mondiale de la santé( Oms) et de certaines Ong anti-tabac, des dérives sont constatées . Il n’est pas rare dans certains maquis et autres débits de boissons, de se faire enfumer proprement par certains individus. Selon une étude menée en 2005, le tabagisme environnemental est à l’origine de 5.000 décès par an en Côte d’Ivoire. Le décret n° 2012-980 du 10 octobre 2012 portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun avaient été pris sans pour autant être adoptées de façon massive dans les habitudes des populations ivoiriennes. Selon le texte, malgré une campagne de sensibilisation massive lancée depuis avril 2013, « la mesure d’interdiction est insuffisamment suivie. Face à cette situation, le gouvernement a décidé de procéder à une stricte application des mesures coercitives prévues par les lois et règlements en vigueur »précisait à l’époque un communiquer gouvernemental. La loi en effet, punit d’une amende de 15.000 Fcfa à 100.000 Fcfa , tout contrevenant à l’interdiction de fumer dans les lieux publics clos ou ouverts ou dans les transports en commun. Aussi, elle punit également d’une amende de 50.000 Fcfa à 250.000 Fcfa, les propriétaires ou les personnes ayant la responsabilité des lieux publics clos ou ouverts ainsi que les propriétaires ou les personnes ayant la responsabilité des transports en commun qui ne respectent pas l’interdiction. Si des restaurent huppées et galeries respectent la mesure, dans les maquis, ça triche en toute légalité ! Les vieilles habitudes ayant refait surface, la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique( Dgtcp) est revenue à la charge dans la mouvance des fêtes de fin d’année, à travers une campagne de sensibilisation. Les contrevenants aux interdictions de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun et de téléphoner au volant seront désormais verbalisés et ils paieront des amendes. Avant la mise en application effective de cette mesure, une campagne de sensibilisation a été lancée, à Abidjan-Plateau. Pour cette première phase de sensibilisation-terrain, Marcory, Cocody et Yopougon ont été choisis. Selon Arthur Ahoussi, directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique, cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’optimisation des ressources intérieures, notamment le recouvrement des recettes non-fiscales, dont les amendes.« Les amendes pourraient constituer une ressource substantielle au financement du budget de l’Etat si nous parvenons à sanctionner effectivement les contrevenants », a fait remarquer le Dga. Pour lui, lesdites amendes peuvent contribuer à renforcer le budget de l’État, à l’instar de la France où elles y participent pour 50 %. À titre d’exemple, il a révélé que le seul contrôle automatisé a généré, en 2017, en France, un milliard d’Euro (658 milliards Fcfa) quand les amendes forfaitaires n’ont rapporté que 24 millions Fcfa entre 2012 et 2016 en Côte d'Ivoire. Il apparaît impérieux de sensibiliser à la fois les acteurs et la population sur la mise en application des dispositions légales en vigueur en vue d’inculquer l’esprit de discipline et la culture du paiement des amendes pour une cigarette fumée dans un lieu public (bar, boutique, marché, jardin public…) ou dans un véhicule de transport en commun, le contrevenant est sommé de payer une amende de 15.000Fcfa. Quant au propriétaire du lieu ou du conducteur du véhicule, une amende comprise entre 50.000 et 200.000 Fcfa lui sera infligée. Quant à l’automobiliste qui fait usage de son téléphone au volant, il s’acquittera d’une amende de 10.000 Fcfa.

Enfin, l’utilisation des sachets plastiques et la vente de pains à la crié

 

Pour tout dire, en Côte d’Ivoire, personne ne respecte rien. Même le fameux arrêter devant mettre de la vente du pain en Côte d’Ivoire, est froissée par certains vendeurs ambulants. Qui , juchés sur leur motocyclette ou vélo, transportent le pain aux revendeurs de quartiers et ça ne va pas quelque part comme on le dit à Abidjan. Sous la pluie ou en pleine période d’Harmattan chargé de poussière, on continue de voir dans les ruelles du district d’Abidjan, des vendeurs de pain à la criée. Pourtant, pour des raisons de traçabilité, d’hygiène alimentaire et de non contamination du pain dans les différents lieux de commercialisation, la pratique de cette activité est soumise à l’obtention d’une autorisation. Celle-ci doit être délivrée par le maire de la zone, à la suite d’un examen pulmonaire pour des précautions d’hygiène, fait savoir le texte. « Nous faisons un travail difficile parce que tout ce qui concerne l’alimentation est très sensible. J’insiste, nous ne voulons pas de contaminations. Il faut préserver la santé des populations » Avons-nous appris auprès de la Fédération interprofessionnelle des patrons de boulangerie et pâtisserie de Côte d’Ivoire,(Fip-Bpci).Les infractions constatées à l’une de ces dispositions seront réprimées par les agents du ministère du Commerce. A l’annonce en son temps, des dispositions pratiques faisant partie du texte réglementaire de l’arrêté N°37 du 01/07/2013 du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme d’alors, portant organisation de la distribution et la vente du pain bien de personnes avaient applaudi. Un comité de surveillance et de vigilance a été mis en place par zone avec pour rôle principal la prévention des violations des dispositions contenues dans l’arrêté avait été annoncé pour faire le travail sur le terrain. Pendant que la mise en vigueur des différentes dispositions a été prévu pour à partir du 1er janvier 2015. (…) « Le transport des baguettes de pain de la boulangerie à tout point de livraison doit se faire dans des conditions hygiéniques par des véhicules appropriés et spécialement affectés à cette activité, aux frais du boulanger. Les baguettes vendues sous forme conditionnée, ne peuvent l'être que dans des emballages réutilisables » poursuit –il. Hélas, nous sommes en janvier 2019 et les faits sont là et très têtus. Aussi, l’interdiction de l’usage des sachets plastiques qui avait créé un remue-ménage en début d’année 2013, a fini par se tasser. Le décret du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques en Côte d’Ivoire. Si les grands commerces, les pharmacies et certains commerces au détail par exemple, ont fini par se mettre au biodégradable, ce n’est pas le cas de certaines vendeuses aux abords des rues et les petits commerçants disent pour leur part ne voir aucun mal à continuer d’utiliser les mêmes sachets plastiques qu’avant. Plusieurs mesures d’interdiction et de textes de lois ont du mal à être appliqués ( Voir encadré 1 et 2)
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : ( fumeur en public ) Plus de cinq ans , le bilan de l’application de décrets visant la régulation de la vie publique est mitigé
Encadré1 : Utilisation abusive des véhicules administratifs
La pratique a la peau dure sous Ouattara
Ce n’est pas tout ! Alors Premier ministre, Alassane Ouattara a lutté vigoureusement contre l’utilisation abusive des véhicules administratifs. Malheureusement, son mutisme actuel depuis son arrivée aux affaires, s’avère inexplicable face au fléau. Il est à rappeler que le 1er juillet 1990, un décret portant réglementation de l’utilisation des véhicules administratifs a été pris. 22 ans après, c’est la grande pagaille dans l’utilisation des véhicules d’Etat et véhicules de services. La loi foulée au nez et à la barbe des tenants du Pouvoir. C’est très souvent qu’en dehors des heures de services que l’on voit sur nos routes les week-end, et devant des lieux de cultes, de restauration et Club privé huppé de la capitale économique ivoirienne, des véhicules D en stationnement, avec ou non des plaques banalisées utilisées par des cadres de l’administration publique qui voudraient se camoufler. Bien qu’elle fasse la distinction entre les véhicules de fonction et les véhicules de service, la loi stipule, pour cette dernière catégorie, en son article 8 alinéa 3 que : « ils sont réservés aux déplacements d’intérêt général et strictement administratif. Ils ne peuvent être attribués à l’usage exclusif et permanent d’agents déterminés » En son article 9, la même loi précise que : « En dehors des jours et heures de services, un véhicule ne peut circuler que s’il est muni d’une autorisation spéciale de circuler ou d’un ordre de mission » A cette époque en effet, l’heure de la descente était fixée à 17 heures 30 minutes et autorisait les détenteurs à ne plus les posséder au- delà d’une heure de la fin de service. Pour veiller à l’application de cette décision, les forces de l’ordre étaient mises à contribution. Malheureusement, depuis Avril 2011, cette mesure est à la limite foulée aux pieds. C’est très souvent que ces véhicules sont visibles avec des plaques d’immatriculation banalisées, les jours fériés soit devant des lieux de culte et des boites de nuits à certaines heures indues.
Bamba M.
Légende photo : ( Photo Véhicule D) Le gouvernement ivoirien peine à mettre de l’ordre dans l’utilisation des véhicules D
Encadré2 : L’application de la loi sur le foncier rural
Il est l’un des rares textes de loi qui a emporté en 1998, à l’Assemblée nationale, un large consensus de la part des différents groupes parlementaires lors de son adoption devant la représentation nationale. Citons le groupe parlementaire Pdci Rda, le groupe parlementaire Fpi et celui du Rdr. Malheureusement, quelques années après son adoption et donc applicable sur le terrain, une frange de la population ivoirienne courant 2001 voire 2002, a prétexté qu’elle visait à exproprier des ivoiriens et populations étrangères. Ceci pour justifier la rébellion qui a éclaté dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire. A Linass Marcoussis( France) en début d’année 2003, lors du dialogue inter-ivoirien, cette loi a été qualifiée par des experts dont le constitutionaliste français Jean Pierre Mazaud, comme un très texte consensuel qui précise bien les conditions d’accès à propriété foncière en Côte d’Ivoire. Il est bon de rappeler que bien que les premiers décrets et arrêtés d’application aient été pris dès octobre 1999, le dispositif légal et réglementaire permettant la délivrance de certificats fonciers n’a été complété qu’en 2004, soit 5 ans après le vote et à mi-parcours du délai d’immatriculation. Très clairement, compte tenu de la situation de partition de fait du pays du fait de la crise militaro-politique que traversait le pays, la délivrance de certificats n’était pas une priorité pour les autorités à cette époque. En outre, la gestion du processus depuis 2004 n’a pas été propice à l’instauration d’un climat de confiance de la population en ses élus, la loi n’ayant pas fait l’objet d’une communication large auprès de la population( voir interview) Pourtant vue que la gestion du foncier rural est à base de nombreux conflits qui se terminent dans bien de cas dans le sang et de déplacement massif de population, des Organisations non gouvernementales( Ong) n’on cessé de donner de la voix. Au nombre de celle-ci citons l’Asapsu. En 2014, Mme Koné, sa Directrice indiquait lors d’un atelier à Soubré dans la région de la Nawa, a dit avoir découvert que la plupart des litiges au sein de la population étaient relatifs au foncier. « Un recensement lui a permis de relever plusieurs conflits fonciers faisant cas d’occupations illicites, de désaccords sur les termes ou l’exécution de contrats de location ou cession de terre, de non-respect des limites territoriaux » a-t-elle dit. Pour résorber ces nombreux conflits, Paré Yassi Arthur, le président de l’Ong ‘Côte d’Ivoire – Burkina : même destin’ préconisait en 2009, l’application de la loi de 1998 sur le foncier rural quand il disait : « l’application de la loi foncière de 1998 va régler beaucoup de choses. » Gageons que le processus de délimitation des terroirs villageois mis en œuvre par l’Agence foncière rurale( Afor) depuis plus d’un an, va atteindre l’objectif visé.
B. M

 

 

 

 

Faits divers/ commercialisation du cacao, anacarde et fêtes de fin d’année // Plusieurs centaines de millions de Fcfa déjà emportés en 2018

mercredi, 05 décembre 2018 17:47 Written by

  Les campagnes de commercialisation du cacao, de la noix  de cajou et les périodes  de fêtes fin d’année sont   des moments   marqués par la monté en puissance  du grand banditisme en Côte d’Ivoire.. DossierNous ne sommes pas encore  en plein dans le mois de décembre, certes. Mais  on peut dire sans se tromper  que  l’année 2018, sur le plan de l’insécurité aura également été  marquée par les braquages durant les campagnes de commercialisation des produits agricoles. Notamment le cacao et la noix de cajou.  Mais aussi  dans certaines grandes agglomérations  de la Côte d’Ivoire.  Des faits marquants sur l’année 2018.    Ainsi,  selon l’Agence ivoirienne de presse( Aip), à Bouna, dans le nord- est de la Côte d’Ivoire, « Quatre individus armés de pistolets automatiques ont emporté, le mardi 27 novembre  2018, à 3h du matin, la somme de 2,5 millions Fcfa au domicile d’un fonctionnaire à la retraite, au quartier Dassikélédougou, à Bouna.  La victime, Koné Tabou, avait été réveillée de son sommeil par ces quidams vertus de blousons et de manteaux, opérant tous à visage découvert.  « Ces bandits ont sans difficulté brisé la porte arrière de la maison avant d’y entrer. Ayant réveillé de force tous les membres de la famille dont certains ont reçu des gifles soudaines, ils les ont regroupés tous dans le salon par la menace des armes, avant de lancer une fouille générale de toutes les chambres de la maison et principalement celle du retraité. C’est dans ces fouilles qu’ils découvrent des bijoux de valeurs et la sommes de 2,5 millions, pour des travaux de construction d’une maisonnette dans un village. En plus de ce butin, ils ont raflé dans chacune des chambres tous les téléphones portables qui y étaient » rapporte notre source.  Ce  n’est pas tout.  Quelques jours avant, à Yakasse- Attobrou, dans la région d’Adzopé, des malfrats ont frappé un grand coup. Ce en délestant un opérateur économique qui venait de faire une opération bancaire à Abidjan. Les quidams   qui l’on suivi, depuis  la veille,  ont  suivi le pauvre Diarra Issa jusqu’à  Assié- Orié  où il vit.   Là,  il    devrait  payer les planteurs qui lui livrent les sacs de café et de cacao. A bord de sa voiture que conduit son chauffeur, son voyage, après un détour par Adzopé, se passe très bien. Il est environ 19h. « Mais à peine met-il les pieds à terre, à son domicile, que des quidams, au nombre de trois, le tiennent en respect avec des armes à feu. Ces assaillants qui semblent parfaitement renseignés sur son opération à la banque, exigent qu'il leur remette tout de suite, la sacoche contenant tout l'argent dont il vient d'effectuer le retrait. Mais Diarra Issa, vraisemblablement sûr de lui, oppose une fin de non-recevoir à l'exigence des scélérats. Là, l'un des bandits ouvre le feu sur lui, au niveau de la cuisse »  précise-t-on. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la balle du pistolet automatique ne fait aucun effet sur la victime. Elle lui ricoche plutôt dessus. Il s'en faut de peu, pour que l'opérateur économique rigole à gorge déployée.  A cet instant précis, ajoute t-on,  « les gangsters empoignent le pauvre homme. Avec violence, ils lui ôtent sa bague et sa paire de chaussures. Les criminels auraient appris que ce sont ces deux effets qui le rendent invulnérables aux balles. Vrai ou faux ? En tout cas, lorsqu'ils ouvrent à nouveau le feu sur l'acheteur de produits agricoles, ce dernier, atteint en pleine poitrine, tombe cette fois, raid mort »    l’Agence gouvernementale  ne manque pas de préciser que : « Après avoir abattu Diarra Issa, dans une atmosphère de débandade dans le village, les gangsters s'emparent de la sacoche contenant la somme de 27 millions de F Cfa. Puis, ils mettent les voiles à bord de la voiture de la victime. Une voiture dont le coffre-arrière, renfermait également 29 millions de F Cfa. Une autre somme d'argent, dont les tueurs semblaient ignorer l’existence. Peu après, dans leur fuite, les gangsters tombent sur un barrage tenu par des gendarmes. Ce barrage, ils le forcent en passant à toute vitesse avec le véhicule volé. Mais quelques mètres plus loin, la voiture les lâche. Toutes ses roues ayant été percées par la herse dressée sur la route. S'éjectant de la voiture du défunt, ils prennent la fuite à pied, en s'engouffrant dans la broussaille. Abandonnant les 29 millions de F Cfa, dans le coffre-arrière »   Dans le Tompki, les opérateurs économiques dorment la peur au ventre
Juste avant le 11 Novembre 2018,  Beugré  Dacoury,  chef  du service   de la police judiciaire de Man qui était récemment   face à la presse  locale, a dit que  « Près de 100 millions de francs Cfa ont déjà été arrachés à des opérateurs économiques par des individus opérant à moto à Man, depuis l’ouverture en octobre de la campagne café-cacao 2018-2019. Le premier vol, selon l’officier, a eu lieu un jour après la proclamation du prix du cacao, fin septembre 2018, où le sieur Ouedraogo Issiaka s’est vu arraché la sommes de sept millions de francs Cfa qu’il venait de retirer à la banque »En outre, ajoute l’officier de police, «  le roi de Man, Gué Pascal, s’est fait également braquer le même montant alors qu’il était à bord de sa voiture; de même que qu’une autre victime nommé Kalo Lamine, venu de Danané pour faire un retrait de 50 millions de francs Cfa à sa banque à Man. «Ce qui a été remarqué c’est pratiquement le même mode opératoire. C’est-à-dire déposer les pointes justes derrière les roues des voitures devant la banque et lorsque le monsieur finit de faire son opération son pneu se perce avec la présence des pointes »  a  décrit Beugré Dacouri et d’ajouter que : « Souvent ces pointes sont couvertes par un sachet noir banalisé qui est derrière la voiture et dès que le chauffeur fait la manœuvre il prend ces pointes. Et les bandits le suivent sachant qu’il va garer forcement quelque part pour faire une réparation; et c’est là que se passe le forfait » Profitant de la tribune à lui offerte, il a  appelé   à la vigilance et à une synergie d’actions des opérateurs économiques, des populations et des vigiles de banques, qui doivent vérifier s’il n’y a pas de pointe au niveau des pneus des voitures garées. «La sécurité n’est pas seulement l’affaire de la gendarmerie et de la police donc tout le monde doit être impliqué, pour nous informer à temps », a exhorté le responsable PJ, relevant qu’en 2017, plus de 500 millions de francs cfa ont été emportés lors de différents vols et braquages dans la région. Face à la situation,  à  l’initiative de la préfecture de police de Man en collaboration avec la gendarmerie,   une   de sensibilisation ont  eu lieu le vendredi 09  Novembre 2018.  Cette importante  rencontre a enregistré la présence des acteurs de la filière café-cacao, des opérateurs économiques et de cinq structures bancaires.   L’une des recommandations  a été  de dégager les devantures des banques parce qu’il a été remarqué que les devantures de banques enregistrent la présence de certaines personnes comme les gérants de cabine.   Aussi, la Région de la Nawa,  grande productrice  de cacao, est  durant la campagne  de commercialisation de cacao, marquée par une forte insécurité.    A l’occasion de l’ouverture  de la campagne  de commercialisation en cours,     les  populations de Soubré ont  été  invitées à collaborer avec les forces de l’ordre pour sécuriser la campagne Café-cacao. Ce par le  commissaire de Soubré, Sylla Lacina, a invité,  le mardi 30 Octobre 2018,  les populations à une franche collaboration avec les forces de l’ordre, afin de contribuer à la sécurisation de la campagne café-cacao très souvent aminée par des braquages occasionnant des pertes d’importantes sommes d’argent. Dans nos investigations, il nous est revenu  que   la  région de la Nawa, grande productrice de cacao, devient le lieu de prédilection des bandits à l'ouverture des campagnes cacaoyères. Entre autres, un opérateur économique avait perdu la somme de 175 millions de Fcfa  que  lors d’un braquage en plein jour. Les malfaiteurs avaient été arrêtés grâce à l’efficacité des forces de l’ordre et de la justice ivoirienne.    Dans le Haut Sassandra,  ( Daloa),  le même constat est fait par bien d’observateurs. De  sources officielles,  les  préoccupations exposées par les coopérateurs portent entre autres, sur la  une sécurité garantie durant la période de commercialisation. Car durant la campagne 2016-2017, la  région et Daloa en particulier ont enregistré plusieurs braquages occasionnant une perte de près d’un milliard de francs cfa  Les zones   de production d’anacarde pas épargnées Aussi, dans  la dernière semaine de Mars de l’année en  cours,  un autre braquage spectaculaire a eu  lieu à Bouaké.  Un acheteur d’anacarde a  été  braqué et  50 millions Fcfa emportés. Selon les témoignages recueillis, l’infortuné Hamidou Konaté, l’acheteur d’anacarde victime de ce braquage,  venait de faire un retrait de 50 millions de FCfa dans une banque de la place, s’est rend à son domicile pour se préparer pour  la grande prière du vendredi. Avant de descendre de son véhicule, il est cueilli à froid par deux individus à moto  armés de kalachnikov. Ils lui ont intimé l’ordre de remettre la forte somme qu’il venait de retirer. Sagement, la victime s’est exécutée. En possession de leur précieux colis, les deux sinistres individus prennent la fuite. Un forfait  qui survenait   près  d’un mois, après qu’un acheteur d’anacarde avait été braqué en plein cœur du marché de gros de Bouaké par des individus à moto et causant la mort d’un commerçant  plusieurs blessé par balles, un autre  acheteur d’anacarde, a été braqué vendredi dernier. « Si lors du  premier braquage, les malfrats à moto ont dépossédé l’opérateur économique de la somme de 20 millions FCfa, cette fois, les sinistres individus se sont tirés avec la bagatelle de 50 millions de Fcfa »   nous a rapporté au moment des faits,  le  coprésidant local d’un media   d’Etat.   Toujours à Bouaké,  la capitale de l’ex- rébellion, le Samedi 14  avril 2018, Tiéné Bakagnan, chauffeur et frère de Tiéné Massia, acheteur d'anacarde, a reçu plusieurs balles dans la cuisse et les braqueurs sont répartis avec la lourde somme de 14 millions de francs Cfca qu'ils venaient à peine de retirer  à la banque Atlantique de Bouaké. «  Ils ont  été braqués au feu du marché de poissons par deux individus armés de kalachnikov sur une moto communément appelée '' Souroukou’. Après leur forfait, ces individus à visages découverts ont pris la clef  des champs  en direction du 3ème bataillon d'infanterie situé à  quelques centaines de mètres de la scène de l'attaque »  nous a ajouté la même source. Qui n’ont pas manqué  de   donner des précisions sur le mode opératoire  des braquages en question :    Visages découverts, 2 kalachnikov, 2 individus à moto. En outre,  un camion remorque chargé à Séguéla de près de 37 tonnes  d’anacarde pour Abidjan, a été la cible, dans la nuit du 03 au 4 avril 2018, de présumés braqueurs qui ont vidé la cargaison dans la bourgade de Garango, à six kilomètres de Bouaflé.  Les  propriétaires de la marchandise   ont dit avoir porté plainte auprès de la gendarmerie de Bouaflé à cet effet.  Les auteurs de ce présumé braquage, après avoir pris le contrôle du camion, aux environs de 21 heures  et conduit le chauffeur et ses deux apprentis en brousse, se sont emparés du véhicule pour une destination inconnue. Selon les dires des victimes,   le mastodonte, vidé de son précieux contenu, a été abandonné sur l’axe reliant Bouaflé à Yamoussoukro.  Avec la campagne de commercialisation de noix de cajou en cours, des actes de banditisme sont souvent perpétrés à Séguéla où  dans la même période,  un acheteur local a été victime d’un braquage de la somme de 50 millions de francs Cfa, rappelle-t-on District  d’Abidjan : Braquage spectaculaire à Cocody Ce n’est pas  ironiser que de dire que le District d’Abidjan,  est l’une des villes de Côte d’Ivoire  placée sous  camera- de surveillance. Un projet mis en œuvre depuis quelques années par   une entreprise  chinoise.   Et pourtant,  les  évasions spectaculaires et les braquages  sans suite, ne manquent  pas.  A Cocody, la commune huppée du District d’Abidjan,  un  braquage spectaculaire s’est produit le jeudi 29 novembre 2018,  dans la mi-journée. Ce  dans une célèbre bijouterie sise à Cocody.   Selon l’officier, c’est aux alentours de 11h  que les malfaiteurs au nombre de trois, se faisant passer pour des clients sont entrés dans la bijouterie où ils ont tenu en respect les travailleurs à l’aide de leurs armes.  Après quoi, ajoute le commissaire, les braqueurs ont opéré causant un préjudice «non encore évalué ». Informé le procureur de la République, Richard Christophe Adou est venu s’enquérir de la situation sur les lieux du braquage aux alentours de 14h.  « Nous avons été très prompts sur les lieux. Sans cette promptitude, ils allaient attaquer les magasins environnants. Et nous sommes aidés par la Brigade anti-criminalité (Bac) et la police judiciaire », a précisé le commissaire du 8ème arrondissement, assurant que les malfaiteurs seront arrêtés d’ici peu» Aussi,  la presse  se faisant l’écho  de certain propos de certains agents  du Commissariat  du 8e arrondissement de  Cocody avait rapporté que les braqueurs déjà «identifiés» par la police nationale seront épinglés d’ici 24 heures. Cela  a été possible ? Nous n’en savons rien.  Avec   la période de fête et des campagnes de commercialisation du cacao,  de la noix  de cajou,  il urge que les forces de l’ordre redouble de vigilance. N’est –ce pas là des moments propices, pour mettre davantage l’accent sur  l’inclusion financière dans les zones rurales ?  Elysée Koffi Légende photo :         Que peuvent vraiment faire la police et la gendarmerie  nationales contre  les bandits de grand chemin ? 

Budget 2019 / Dotation des institutions et collectivités territoriales //Ces allocations qui font grincer les dents …

jeudi, 29 novembre 2018 17:43 Written by

Dans quelques jours,  M. Moussa Sanogo, Secrétaire  d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat,  sera  devant  la Commission  des affaires économiques  et financières  (Caef)  de l’Assemblée  nationale. Ce pour  défendre la loi de  finance 2019 et l’annexe fiscale très attendue par les opérateurs économiques.  Nous n’avons pas encore une  idée précise de l’annexe fiscale 2019,  mais   nous pouvons nous autoriser à commenter  le budget  d’Etat dont le projet  est disponible sur le site internet  du Secrétariat d’Etat au budget et au portefeuille  d’Etat.  Ledit projet de budget  s’équilibre en ressources  et à dépenses  à 7 334,3 milliards de Fcfa.  Elles concernent le service de la dette publique (24,8%), les charges salariales (23,5%), les autres dépenses de fonctionnement des services (15,8%), les dépenses d’investissement y compris le Fonds   d’investissement  en milieu rural( Fimr), le Fonds d’entretien routier( Fer) et les dépenses liées à la parafiscalité du secteur anacarde (28,6%) et les autres dépenses sur recettes affectées exécutées en comptes spéciaux du Trésor (7,3%).  Les ressources intérieures ressortiraient à 5 486,5 milliards deFcfa pour des prévisions de 5 471,1 milliards de Fcfa soit un taux de réalisation de 100,3%. Les recettes fiscales, prévues à 3 406,0 milliards de Fcfa  ressortiraient à 3 271,7 milliards, soit un taux de réalisation de 96,1%. Ce résultat serait lié au recouvrement en deçà des prévisions notamment au niveau des taxes sur les produits pétroliers et des impôts sur revenus et salaires.  Les recettes non fiscales s’établiraient à 139,0 milliards contre 116,2 milliards prévus, en liaison avec un bon niveau de recouvrement qui serait enregistré sur l’ensemble des natures de recettes, principalement les revenus du domaine et les bonus de signature.  Les ressources attendues des interventions de l’Etat sur les marchés monétaire et financier se situeraient à 1 418,8 milliards, dont 1 115 milliards de Fcfa au titre de l’Eurobond. Les ressources des Comptes Spéciaux du Trésor seraient collectées à hauteur de 657,0 milliards pour des prévisions de 638,1 milliards de Fcfa.  Dans la ventilation,  qu’est –ce qui est prévu pour  les grandes institutions de l’Etat,  certains ministères et les collectivités décentralisées ? D’ abord les collectivités décentralisées (Conseils régionaux, Districts et mairies). Après les élections locales 2018 du samedi 13 octobre 2018, les équipes  municipales et régionales qui  vont  se mettre en place, à partir du 1er janvier 2019, auront à faire face, à la dure  réalité de disponibilités  de ressources budgétaires pour concrétiser les nombreuses promesses qu’elles ont faites aux populations. Et pour cause, le budget de l’Etat qui est l’une des sources importantes de financement des collectivités, connaît une exécution au quotidien  qui se fait  sur fond de tension de trésorerie.  Ainsi que nous le  révélions dans l’une  de nos précédentes publications,  pour   l’année 2019, les prévisions contenues dans le document de cadrage budgetaire2018-2019 indiquait   une dotation de 160,7milliards de Fcfa. « Une dotation finalement   revue légèrement  à la baisse à 159,4  milliards de Fcfa(…) » indique le projet  de budget qui  se trouve  entre  les  mains  de l’ensemble des  débutés qui siègent à l’Assemblée nationale.    5 milliards de Fcfa pour le  plan d’urgence d’Abobo A ce niveau,  il convient de préciser   la   bonne affaire d’une   commune du District  d’Abidjan. Il s’agit  de la commune  d’Abobo    qui se voit  dédier  «  Plan d’urgence »  sera financé à hauteur de 5  milliards de Fcfa.  Et pourtant, il nous souvient que   le  dimanche 3 septembre 2017,  en marge d’un meeting à Abidjan tenu par le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly. Il a annoncé que «  dans le cadre du programme de développement des infrastructures du pays engagé par le président Ivoirien Alassane Ouattara, des investissements à hauteur de 174 milliards de Fcfa dans le cadre du plan d’urgence pour la commune d’Abobo »(Financial Afrik du  4 septembre 2017).  Pourquoi cette baisse  drastique    des ressources   prévues pour la commune martyr ?  Certainement   que sur le budget  2018, une partie des investissements prévus  avaient été exécutés. Vraiment ?  Il est à  préciser  que   ce  plan, un vaste programme de renforcement des infrastructures économique et de mise aux normes des services et équipements sociaux collectifs, prévoit notamment la réalisation d’un centre hospitalier universitaire (Chu) ainsi que quatre hôpitaux généraux à Abobo, la deuxième commune la plus peuplée d’Abidjan (après Yopougon), avec plus d’un million d’habitants. Le projet comprend aussi l’amélioration de l’environnement urbain, la promotion de la sécurité et de  la protection civile et l’appui à l’insertion socioéconomique. « Ce plan inclut des travaux importants en matière de construction, de réhabilitation de la voierie urbaine. Au niveau du transport public, de l’électricité, de l’éclairage public, des infrastructures d’assainissement et de drainage, de la salubrité, au niveau de de l’Education.. », a  relevé le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné au sortir d’un Conseil des ministres.   La dotation  des  grandes institutions  et ministères
Le   Senat  qui est la dernière institution prévue par  la Constitution ivoirienne  et  à être mis  en place est présidé par   Maitre Ahoussou Jeannot. Cette institution  aura un budget de plus de  6,419milliards de Fcfa  quasiment dédiés aux dépenses ordinaires contre 1,903 milliard de Fcfa pour les dépenses d’abonnements. En ce qui concerne la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels  présidé par Sa Majesté Amon Tanoé,  pourrait se voir octroyer  4,3 milliards de Fcfa. Une dotation qui n’a pas  connu  de coupe véritable  de la part du  Secrétariat au budget et du portefeuille de l’Etat.  Ceci pourrait expliquer cela.  Pendant que Le Médiateur de la  République recevra une dotation  de  4,162 milliards de Fcfa. Quant à l’Assemblée nationale sa dotation budgétaire pourrait ressortir à 25,724 milliards de Fcfa dont  25,033 milliards en dépenses ordinaires. Rappelons  qu’en 2018, « les  députés  ont  demandé  le relèvement du budget de l’Assemblée nationale de 23.455.660.551 de Fcfa  inscrit dans le projet de loi de finances 2018 à 35.462.639.250 de Fcfa. Cette augmentation de 12.006.978.699 de Fcfa correspond pour 4.356.978.699 de Fcfa au relèvement des indemnités des Députés, et pour 7.650.000.000 de Fcfa à l’acquisition de véhicules pour les députés.  Il  y a même eu blocage  des travaux »  Qu’en est –il de  la dotation  de la  Présidence  de la République  et de celle   de la Primature ?  L’enveloppe budgétaire de la Présidence de la République   est chiffré à  95,179 milliards de Fcfa dont  plus de 18,993 milliards de Fcfa  sont prévus pour les dépenses d’investissement contre 14,575 milliards pour  les dépenses de personnel. En ce qui concerne la  Primature et les services rattachés,  il est prévu 41,278 milliards de Fcfa dont 10,367 milliards de Fcfa iront aux dépenses de personnels. Au titre des ministères, comme   celui  de la Ville dont le  détenteur,  est François Albert Amichia  recevra une dotation de plus d’un milliard de Fcfa. Que peut-on faire avec ce montant pour mettre  en œuvre  par « un ministère qui se veut transversal ? » Pendant que Konaté Sidiki, ministre de l’Artisanat  devra faire beaucoup pour  formater   son secteur avec seulement 2 milliards de Fcfa.Bamba Mafoumgbé ,bamaf Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Sanogo Moussa, Secrétaire d’Etat au Budget et  du portefeuille de l’Etat. Il est très attendu par les députés membres de la Caef

Malgré l’ordonnance d’amnistie relative aux ‘800 prisonniers:De gros nuages sur les appuis budgétaires de l’Ue à la Côte d’Ivoire

jeudi, 09 août 2018 20:11 Written by

Il aurait fallu que les ambassadeurs de l’Union européenne( Ue) agitent ‘le chiffon rouge’ de l’article 8 de l’ Accord de Cotonou. Pour qu’Allasane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien s’exécute. En prenant rapidement une ordonnance et accepte de reconsidérer sa position par rapport à l’arrêt de la cours de la Commission des droits de l’Homme de l’Union sur la composition de la Commission électorale,(Cei). Mais que dit concrètement l’article8 pertinent de l’Accord de Cotonou sur le « Dialogue politique » ? Selon le Journal officiel des communautés européennes, l’Accord de Cotonou signé le 23 juin 2000 et valable jusqu’en 2020 a été signé entre l'Union européenne et les États d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (Acp) après l'expiration de la convention de Lomé. Conclu pour 20 ans, cet accord, révisé tous les 5 ans, réunit les 79 États du groupe Acp( dont la Côte d’Ivoire) et les 28 pays de l'Union européenne, soit une population totale de plus de 700 millions de personnes. En son titre II portant sur la « Dimension politique », l’article 8 pertinent qui comporte six points. Il dit entre autre que : « Les parties mènent de façon régulière, un dialogue politique global, équilibré et approfondi conduisant à des engagements mutuels 1. Ce dialogue a pour objectif d’échanger la compréhension mutuelle ainsi que de faciliter la définition de priorités et de principe commun en particulier et en reconnaissant les liens existant entre les différents aspects des relations nouées entre les parties et entre les divers domaines de la coopération prévus par le présent accord. Le dialogue doit faciliter les consultations entre les parties au sein des entités internationales. La coopération vise un développement durable centré objectif de prévenir les situations dans lesquelles une partie sur la personne humaine, qui en est l’acteur et le bénéficiaire pourrait juger nécessaire de recourir à la clause de non- exécution. » Aussi, en son point trois, il est écrit que : « Le dialogue porte sur l’ensemble des objectifs et finalités. Le respect de tous les droits de l’homme et des libertés définis par le présent accord ainsi que sur toutes les questions fondamentales, y compris le respect des droits sociaux fondamentaux(…) 6 Le dialogue est mené avec toute la souplesse nécessaire. Il peut, selon les besoins, être formel ou informel, se dérouler dans le cadre institutionnel et en dehors de celui-ci, sous la Dialogue politique forme et au niveau les plus appropriés, y compris au niveau régional, sous-régional ou national.» La Côte d’Ivoire signataire dudit accord pour continuer de se fermer à tout dialogue politique et se mettre davantage à dos une partie de la population ivoirienne et de ses partenaires au développement dont l’Ue ? Visiblement non ! De l’avis d’expert, Ouattara se saisit donc cette ordonnance comme un gros chiffon pour non seulement pour effacer les peines confirmées et poursuites à l’encontre des pro-Gbagbo mais aussi contre les Comzon qui étaient dans le viseur de Justice ivoirienne. Visiblement, pour les concernés y compris Laurent Gbagbo, « le compteur sera mis à zero au niveau du casier judiciaire au plan national »Toutefois, l’amnistie étant du ressort du parlement, il faut prévoir rapidement un texte dans ce sens à soumettre à la Représentation nationale. D’où tout le sens de la déclaration du président Henri Konan Bedié demandant « que l’ordonnance d’amnistie se transforme rapidement en une Loi d’amnistie pour rendre plus inclusif cet acte de réconciliation.(…) En claire, c’est le texte voté à l’Assemblée nationale qui accordera toute sa virginité aux casiers judiciaires des bénéficiaires de cette amnistie » nous explique une personne ressource très au fait de l’Accord de Cotonou. Pour autant comme on le dirait à Abidjan, « l’affaire n’est pas finie ». A défaut d’activer le fameux article 8 de l’Accord de Cotonou et ses conséquences qui serraient entre autres, la suspension des appuis budgétaires et autres dons envers la Côte d’Ivoire, dans l’immédiat, l’Ue va ‘mettre Abidjan en observation’ sur la mise en œuvre d’un véritable dialogue politique inclusive d’ici 2020. Mais aussi et surtout la concrétisation ses engagements sur la loi d’amnistie et la révision de la composition de la Commission électorale indépendante,( Cei) Vous avez dit Cei ? Il nous revient que très bientôt, aussi bien le Pdci Rda que l’opposition ivoirienne vont réclamer une véritable recomposition qui pourrait aller jusqu’ au départ de Youssouf Bakayoko par le Pdci Rda. Si l’Ue ne constate pas d’évolution significative, elle peut activer l’Article 8 de l’Accord de Cotonou dont la mise en œuvre entraine automatiquement la suspension des appuis budgétaires de l’Ue à la Côte d’Ivoire et autres dons destinés aux collectivités territoriales, à la gestion du foncier rural, à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Mais aussi et surtout à l’agriculture. Le rapport de l’Ue qui continue de faire des vagues, quand bien même a un caractère éminemment politique indéniable, il y est écrit : « Au vu de ce constat, les chefs de mission de l’Ue incitent […] à une réflexion sur le soutien de l’Ue à la Côte d’Ivoire », conclut le rapport » L’aide européenne au pays ouest-africain se monte à 273 millions d’euros, soit plus de 178 milliards de fcfa pour la période 2014-2020, à quoi s’ajoutent des aides bilatérales, notamment de la France et de l’Allemagne. Entre autres financements actuellement en cours et destinés à la Côte d’Ivoire, citons, l’appui à la délimitation des territoires villageois pour un montant de dans la mise en place du Programme d’appui au foncier rural (Pafr). Dans le cadre de ce programme, pour cette année 2018, l’Ue a promis mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, sous forme d’appui budgétaire, la somme de 6 milliards de Fcfa à condition que 1000 villages soient totalement délimités. Dans le domaine de l’agriculture, soulignons que l’Ue est très active dans la filière banane desserte et ainsi que le soutien aux actions de la société civile ivoirienne. Sans oublier le secteur énergétique dans son ensemble qui bénéficie de gros appuis. Dans la filière ivoirienne de la banane, l’aide de l’Union européenne,( Ue) se présente sous forme de mesures d’Accompagnement bananes (Mab) d’un montant de 29 milliards de fcfa. Rappelons que récemment, lors des journées de l’Europe qui ont été aussi célébrées en Côte d’Ivoire, pour mettre en exergue les actions menées par l’Ue, deux conventions de financement portant, l’une sur le secteur de l’énergie pour 68 millions d’euros soit environ 44,6 milliards de Fcfa et l’autre pour accompagner la société civile ivoirienne avec 6 millions d’euros, soit environ 3,9 milliards de Fcfa. Le tout portant le taux d’engagement du 11ème Fed à 100%, à un peu plus de trois années de la fin de ce cadre financier pluriannuel. Il est à préciser qu’une suspension des appuis de l’Ue à un pays entraine de facto celle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international( Fmi). La pression était donc forte à ce niveau- là sur Ouattara et il ne pouvait que céder. …

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

« Affaire blocage des exportations de café ivoirien » Les exigences de l’Algérie aux exportateurs non broyeurs

mardi, 13 mars 2018 10:54 Written by

Les activités d’exportation de café vert connaissent un blocage depuis quelques semaines à partir des ports ivoiriens Au moment le Conseil du café et du cacao( Ccc) s’active à décanter la situation, pour relancer les embarquements vers l’Algérie, principal déboucher du café ivoirien, des exportateurs ivoiriens font face à des exigences de partenaires algériens…Dossier

 

Il ne fait pas beau sur le segment de l’exportation du café produit en Côte d’Ivoire. Ce à partir des deux ports ivoiriens. Principalement le port d’Abidjan où l’on note depuis quelques semaines de longues de camions remplis de milliers de tonnes de café et qui attendent d’être déchargés. Si officiellement les raisons du blocage des exportations sont méconnues, une source proche de syndicalistes indique que le blocage des exportations serrait dû « à une absence d’autorisation du Conseil café cacao (Ccc) » Et pourtant le prix du Kg du café pour la campagne 2017-2018 a été fixée à 750 Fcfa/Kg. Mais que dit les responsables du Conseil du café-cacao qui n’est autre que l’instance de régulation de la filière café-cacao en Côte d’Ivoire qui est le 3e producteur africain de cette matière première( Café). Face au blocage le Syndicat national agricole pour le progrès de la Côte d’Ivoire (Synap-Ci), une plateforme de producteurs, annonce une grève illimitée à compter du mercredi 14 mars 2018. Pour en savoir davantage nous avons tenté en vain de joindre une personne ressource au Conseil café-cacao qui souffle le chaud et le froid sur le front du trafic illicite du cacao vers le Ghana. Sur le site du régulateur une phrase laconique qui en substance dit que le conseil a rencontré fin février 2018 les coopératives et les acheteurs de café et de cacao pour « mieux cerner les réalités et les difficultés rencontrées à mi-parcours de la campagne 2017-2018 » Soit mais quel est fondamentalement le problème qui est à l’origine du blocage de l’exportation du café ? Dans nos investigations, une personne très au fait ‘des battements de cœur ‘ du négoce du café et cacao va nous situer davantage quand il dit : « La Côte d’Ivoire a vendu le gros lot de sa production de café à l’Algérie qui d’ordinaire achète plus de 45% du café exporté par la Côte d’Ivoire. Notre pays a même encaissé ses redevances. Seulement voilà. L’Algérie qui ne veut pas se faire avoir dans cette opération, exige des exportateurs non broyeurs le paiement de taxes et de cautions conformément à la règlementation en vigueur en Algérie. C’est ce qui coince une catégorie d exportateurs concernés. Vous noterez qu’avec Nestlé , il n’ y a pas de blocage en ce qui concerne l’achat et les exportations » Avant d’ajouter que sur les 400 remorques bourrées de café et bloqués dans les ports ivoiriens , plus de la moitié ont été traitées « Si tout se passent bien, les choses devraient aller très vite dès ce lundi 12 mars 2018 » ajoute notre personne ressource. Face à la montée de la pression, M. Yves Koné Brahima, le Directeur général du Conseil du café-cacao très préoccupé à faire le ménage au niveau du staff managérial du Ccc marqué par le départ des derniers rescapés du staff de l’ex- Directeur général Touré Massandjé Listé, est enfin sortir de son silence. En réaction à une dépêche de l’Agence France presse( Afp) Koné Brahima Yves dira en ce qui concerne le nombre de camions bloqués : « Les autorités portuaires ont enregistré ce jour 54 camions ». La situation est due à « un problème technique d’exportation. Nous disposons de trois bateaux par mois », a souligné M. Koné, rappelant qu’ « il y a seulement deux semaines, 400 camions de café attendaient d’être déchargés de leur cargaison ». Pour lui, les « 100 000 tonnes produits en moyenne par an, ont été achetés et sont en train d’être acheminés vers une plate-forme en Algérie dont disposent les exportateurs »

 

L’Algérie premier marché du café de Côte d’Ivoire

 

En 2014, la Côte d’Ivoire a exporté 1,5 millions de sacs, soit 90 414 tonnes dont un tiers environ à destination de l'Algérie. En 2000, le record de 6,1 millions de sacs avait été atteint, selon l'Organisation internationale du café. Plus spécifiquement, l’Algérie achète 45% de la production exportée contre 30% par les divers. La Grèce, l’Espagne et la France achètent respectivement 7% et 6%. Pendant que la France pourtant partenaire privilégiée de la Côte d’Ivoire ne prend que 2%. La dépendance à un seul gros acheteur est en train de couler la Côte d’Ivoire ? Ou alors on n’ a pas vu les choses venir encore ? « Sur la campagne 2014/15, qui s'est achevée le 18 décembre, la Côte d'Ivoire a produit 126 000 tonnes (2,1 millions de sacs de 60 kg) de café Robusta. La filière se redresse par rapport aux 90 000 t, niveau auquel elle était tombée avant la réforme en 2012, mais on est loin des 380 000 t soit, 6,3 millions de sacs enregistrées en 2000 L'objectif pour 2015/16, campagne qui s'est ouverte le 18 décembre, a été fixé à 130 000 tonnes. Pour l'atteindre, le prix garanti au producteur a été relevé légèrement à 670 Fcfa, le kilo cette campagne qui s'ouvre contre 650 Fcfa en 2014/15. D'ici 2020, le pays espère atteindre les 400 000 t de production. » , rapporte le site www.commodafrica.com

 

La production ivoirienne en baisse

 

Selon les chiffres officiels du Conseil café-cacao transmis aux Fonds monétaire international( Fmi) « le revenu cumulé brut perçu par les producteurs de café ressort à 20,99 milliards de Fcfa en 2017, contre 69,62 milliards de Fcfa en 2016, soit une baisse de 70% en lien avec la baisse du volume de produit. Le cumul des achats de café déclarés du 1er janvier au 30 juin 2017 se chiffre à 27 987 tonnes contre 103 909 tonnes en 2016, soit une baisse de 73% » Sur la même période, « les exportations de café s’élèvent à 29 105 tonnes en 2017 contre 47 443 tonnes en 2016 soit une baisse de 39%. Pour 2018, les prévisions de récoltes annoncent 114 mille tonnes et 102 mille tonnes en 2019. Pendant que les exportations qui étaient de 29105 tonnes en 2017 pourraient grimper à 84 mille tonnes en 2018 et 98 mille tonnes en 2019 » Des données de la direction générale adjoint du Conseil ivoirien du café-cacao soulignent qu’ « il est question pour la Côte d’Ivoire, de remettre sur les rails la production du café dont la Côte d’Ivoire est l’un des gros producteurs mondiaux. « Des actions d’envergure sont prévues pour booster la production de café », avait fait noter une source qui était en poste à la Direction générale. Tout en évoquant notamment la réhabilitation de plus de 75 000 hectares de vergers, et l’appui au renforcement des capacités de plus de 100 000 producteurs. « Le café ivoirien a perdu de son lustre au fil des décennies, la production annuelle oscillant entre 110 000 et 150 000 tonnes » avait-il ajouté. Ainsi en 2011, cette production était de seulement 80.000 tonnes reléguant le pays au rang de 8ème africain et 12ème mondial. Selon des experts, le programme de relance café prévoit par ailleurs une sélection de terroirs pour développer ses cafés d’origines, notamment celles cultivées dans les régions montagneuses de l’ouest du pays. Si l’accent avait été mis sur la transformation locale du café les producteurs la Côte d’Ivoire n’allait pas être aussi exposées aux humeurs de certains exportateurs et leurs partenaires. En attendant, d’atteindre ce cap, l’Agence Reuters une affaire des difficultés de certains exportateurs de fèves de cacao qui ont du mal à honorer des contrats vis-à-vis de l’extérieur ( Voir encadré)

 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Encadré : Cacao : Quand la sur estimation met à mal des exportateurs

 

Le Conseil ivoirien du café-cacao aurait sur-estimé la campagne, mettant à mal des exportateurs En Côte d'Ivoire, le Conseil du café-cacao (Ccc) aurait vendu par anticipation 170 000 tonnes de contrats d'export de plus que ce que la Côte d'Ivoire devrait effectivement produire, ont indiqué à Reuters deux responsables du Ccc. Cette erreur de calcul laisserait certains exportateurs dans l'incapacité de remplir leurs obligations contractuelles et le Ccc était en discussion en cette fin de semaine avec ces opérateurs pour évoquer des solutions. Rappelons que le Ccc conformément le nouveau mécanisme en vigueur, « vend par enchères électroniques et par anticipation, 70 à 80% de la campagne à venir afin de déterminer le niveau de prix qui pourra être garanti au planteur sur cette dite campagne. Les exportateurs, quant à eux, achètent le reste sur la base de ventes spot » Or, pour l'actuelle campagne principale, qui court d'octobre à mars, le Ccc aurait vendu par anticipation l'équivalent de 1,53 million de tonnes de permis à exporter. Le Ccc estime maintenant que la production principale n'atteindrait que 1,36 à 1,38 million de tonnes. Une baisse liée aux mauvaises conditions météorologiques et aux sorties frauduleuses de fèves du pays, vers le Ghana notamment. La quantité de cacao ivoirien qui entrent frauduleusement au Ghana est évaluée plus de 60 mille tonnes par an sans aussi oublier qu’une partie de la production ivoirienne se retrouve au Liberia et en Guinée à travers des circuits frauduleux qui irradient l’ouest ivoirien. « Nous sommes face à une situation inédite où le Conseil est en défaut vis-à-vis de certains exportateurs qui détiennent des contrats mais qui n'ont pas les fèves », explique à Reuters un directeur d'entreprises d'exportation. Dans un tel contexte, tous les regards sont tournés vers l’instance de régulation qui va proposer aux exportateurs de reporter leurs contrats sur la prochaine campagne, en octobre prochain. Il pourrait aussi purement et simplement annuler le contrat et verser aux exportateurs une pénalité. Ceci dit, la hausse des cours du cacao sur les marchés à terme de Londres et de New York depuis la fin du mois de janvier fait monter la pression sur les exportateurs. « C'est au Conseil de faire des propositions, mais certains de nos clients en Europe veulent leur cacao maintenant que le prix est élevé, ce qui complique tout » a précisé un autre exportateur à Reuters.

 

Bamba M.

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