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mardi 30 avril 2024
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Agriculture

Agriculture (153)

Sécurité alimentaire //Importance des Investissements dans l'agriculture africaine, Sem LIONEL ZINSOU, économiste// : « Il faut réduire les pertes, attirer les capitaux et gérer les risques »

samedi, 09 septembre 2023 16:43 Written by

S.E.M. LIONEL ZINSOU, économiste et ancien premier ministre de la République du Bénin et membre du conseil d'administration de l'AGRA

Beaucoup de personnes ignorent un fait essentiel : l'agriculture est une entreprise qui demande beaucoup de capital avec l'énergie.
Cela se complique davantage par le fait que l'agriculture, étant fortement tributaire de l'énergie, accroît encore la demande en capitaux.

S.E.M. LIONEL ZINSOU, économiste et ancien premier ministre de la République du Bénin a souligné qu'en réalité, si l'on souhaite résoudre un problème majeur en Afrique, à savoir les pertes de récoltes, il est impératif de mettre en place des solutions de stockage. Même lorsque nous produisons des denrées sèches telles que les céréales, il est essentiel d'investir dans des silos. Cependant, pour que ces silos soient efficaces, ils doivent être alimentés en électricité, car sinon, ils ne remplissent pas leur rôle et peuvent même présenter des risques d'explosion. En somme, l'agriculture exige un double investissement, tant en amont pour la production que dans les infrastructures nécessaires à son optimisation.

"En ce qui concerne la conservation des produits frais, il est nécessaire de mettre en place une chaîne du froid afin de garantir leur qualité jusqu'aux consommateurs. Bien que ces investissements puissent réduire considérablement les pertes, il est important de noter que cela nécessite un financement substantiel", dit-il.

"En fait, une chose que les gens ignorent, c'est que l'agriculture et toute la chaîne demandent plus de capital que l'industrie de transformation. Cela signifie que nous manquons surtout en Afrique de capitaux permanents, de capitaux à long terme. On ne peut pas se contenter de crédit et de dette pour développer l'agriculture. Il faut pouvoir d’investir dans la durée", a-t-il affirmé.


"En parlant de capitaux, c'est vrai pour les cultures annuelles comme le maïs et le manioc, mais cela s'applique encore plus fortement à l'agroforesterie. Si vous voulez cultiver des arbres comme le palmier à huile ou des arbres fruitiers, vous avez souvent besoin de 5 à 7 ans pour atteindre un chiffre d'affaires significatif, le temps que vos plantations atteignent la maturité. Donc, il faut encore plus de temps et de capitaux pour ces types d'agriculture. C'est une idée fausse que la petite agriculture, populaire, familiale et traditionnelle n'a pas besoin de capitaux, car c'est en réalité celle qui en a le plus besoin", a-t-il ajouté.

"On confond souvent la petite agriculture des fermiers familiaux qui travaillent sur de petites parcelles avec le fait qu'ils n'ont pas besoin de capitaux, alors qu'en réalité, ce sont eux qui ont le plus besoin de capital. Il est essentiel de mettre en place toute une organisation financière pour soutenir les petites exploitations. Nous avons besoin de microfinance à long terme, pas seulement sur 6 mois, mais sur 3 à 5 ans, et pour les exploitations plus grandes, nous avons besoin de capitaux plus importants. C'est un aspect fondamental qui a souvent été négligé."

L’ancien premier ministre béninois participe au Forum africain sur les systèmes alimentaires (AGRF) 2023 qui se tient au Centre international des conférences Julius Nyerere à Dar es Salaam, en Tanzanie.

"Et maintenant, on voit bien qu'AGRA est vraiment très axé sur le financement et la capacité de commercialiser les produits. Cela demande non seulement du fonds de roulement, mais aussi du capital de travail. Il faut financer l'investissement, mais il faut aussi financer les besoins en fonds de roulement si l'on veut développer une agriculture qui ne se limite pas à l'autoconsommation, mais qui est capable de commercialiser ses produits." a-t-il déclaré.

"Si l'on veut nourrir l'Afrique, et même exporter à partir de l'Afrique pour nourrir une partie du monde - car les deux seront nécessaires - alors nous devons réduire massivement les pertes. Il y a un paradoxe : en Afrique, nous ne perdons jamais une partie de la production agricole que nous gaspillons au niveau du consommateur. Cela, c'est pour les pays riches. Les pays riches jettent une partie de ce qu'ils consomment. Ils ne sont pas économiques en réalité."

"En revanche, les pertes ont lieu au bord du champ, au moment où l'on ne sait pas protéger la récolte. Cela compromet la sécurité alimentaire et entrave le financement de toute la chaîne agricole. La première étape pour financer efficacement cette chaîne est de réduire les pertes, qui peuvent atteindre 30 à 40 pour cent, que ce soit sur du cacao, du manioc, ou d'autres cultures, au bord du champ. Lorsque l'on parvient à réduire ces pertes de 30 à 40 pour cent, une réalité quotidienne, à 20 à 10, voire proche de zéro, cela crée un surplus financier qui permet de financer le développement. De plus, cela met à disposition des populations des produits moins chers, plus abondants et disponibles. Ainsi, la réduction des pertes est fondamentale, et il est essentiel d'attirer les investissements pour optimiser ce processus."

Et pour introduire le rôle crucial de la conservation des produits dans ce processus, l’économiste Lionel Zinsou a souligné : "Et c'est là que la chaîne de froid est importante, ainsi que la logistique rapide. Tout ce qui se passe après la récolte est absolument fondamental, et tout cela doit être financé. L'économie coloniale n'a jamais investi dans ce domaine. Elle se contentait de collecter des produits dans une économie de traite, où il fallait collecter rapidement à des prix les plus bas, au lieu de stocker et de vendre tout au long de l'année. L'objectif était de vendre rapidement les produits aux agriculteurs pour réaliser des bénéfices. C'est ce modèle qui a complètement évolué. Cinquante à soixante ans après les indépendances, nous commençons enfin à prendre conscience que les capitaux doivent être investis dans ce secteur essentiel."

"La réduction des pertes a toujours été un élément clé de l'histoire économique, que ce soit lors de la transition des économies planifiées en Europe de l'Est, dans l'évolution de l'économie chinoise ou ailleurs. Cela a toujours impliqué d'attirer des capitaux pour atteindre cet objectif essentiel."


"Le risque n'est pas spécifique à l'agriculture, elle a ses propres risques, l'industrie a ses risques, des activités de service sont également conjecturalement volatiles, cela n'a rien de spécifique à l'agriculture. Il y a deux façons de faire face aux risques, et l'une d'entre elles est l'assurance. Nous sommes sur le continent où la pénétration de l'assurance est la plus faible. Il est important de noter qu'aucune agriculture prospère dans le monde n'est dépourvue d'assurance. Les assurances-récoltes, par exemple, sont un domaine rentable, et ce n'est en aucun cas une prise de risque excessive. Nous disposons de toutes les technologies nécessaires pour les mettre en œuvre, mais malheureusement, la pénétration de l'assurance reste faible."

"Quand on évoque le risque, parlons également de l'assurance du risque. L'assurance est une industrie à part entière qui fonctionne très bien. Une autre approche consiste à ce que les gouvernements réduisent les risques associés aux investissements."

"En ce qui concerne mon pays, le Bénin, nous avons mis en place une nouvelle politique qui commence à porter ses fruits. Nous offrons aux investisseurs une garantie selon laquelle ils ne subiront pas de pertes en investissant. Les gouvernements peuvent ainsi assumer une part du risque. Par exemple, actuellement, je collabore avec le gouvernement béninois en proposant aux investisseurs une garantie : si, au bout de cinq ans, vous n'atteignez pas vos objectifs, nous rachèterons votre capital ; Cela permet de minimiser les pertes et d'attirer un plus grand nombre d'investisseurs », dit-il.

Quand on parle de risques, il faut les traiter. Il n'y a aucune raison d'avoir une phobie du risque. Par exemple, le secteur du transport maritime a généré d'énormes bénéfices après la pandémie de COVID-19 en 2021. Cependant, les prix se sont effondrés lorsque l'économie est revenue à la normale et qu'une surcapacité logistique est survenue. Ce risque est bien plus significatif que le risque lié à la fluctuation des prix du cacao ou du blé. Cette approche n'est pas spécifique à l'agriculture, elle existe partout dans le monde développé, et il n'y a aucune raison de ne pas l'adopter.
Ayoko Mensah(Infos: k. Ali à Dar – Es- Salam)

 

Sécurité alimentaire //Importance des Investissements dans l'agriculture africaine, Sem LIONEL ZINSOU, économiste// : « Il faut réduire les pertes, attirer les capitaux et gérer les risques »

samedi, 09 septembre 2023 16:43 Written by

S.E.M. LIONEL ZINSOU, économiste et ancien premier ministre de la République du Bénin et membre du conseil d'administration de l'AGRA

Beaucoup de personnes ignorent un fait essentiel : l'agriculture est une entreprise qui demande beaucoup de capital avec l'énergie.
Cela se complique davantage par le fait que l'agriculture, étant fortement tributaire de l'énergie, accroît encore la demande en capitaux.

S.E.M. LIONEL ZINSOU, économiste et ancien premier ministre de la République du Bénin a souligné qu'en réalité, si l'on souhaite résoudre un problème majeur en Afrique, à savoir les pertes de récoltes, il est impératif de mettre en place des solutions de stockage. Même lorsque nous produisons des denrées sèches telles que les céréales, il est essentiel d'investir dans des silos. Cependant, pour que ces silos soient efficaces, ils doivent être alimentés en électricité, car sinon, ils ne remplissent pas leur rôle et peuvent même présenter des risques d'explosion. En somme, l'agriculture exige un double investissement, tant en amont pour la production que dans les infrastructures nécessaires à son optimisation.

"En ce qui concerne la conservation des produits frais, il est nécessaire de mettre en place une chaîne du froid afin de garantir leur qualité jusqu'aux consommateurs. Bien que ces investissements puissent réduire considérablement les pertes, il est important de noter que cela nécessite un financement substantiel", dit-il.

"En fait, une chose que les gens ignorent, c'est que l'agriculture et toute la chaîne demandent plus de capital que l'industrie de transformation. Cela signifie que nous manquons surtout en Afrique de capitaux permanents, de capitaux à long terme. On ne peut pas se contenter de crédit et de dette pour développer l'agriculture. Il faut pouvoir d’investir dans la durée", a-t-il affirmé.


"En parlant de capitaux, c'est vrai pour les cultures annuelles comme le maïs et le manioc, mais cela s'applique encore plus fortement à l'agroforesterie. Si vous voulez cultiver des arbres comme le palmier à huile ou des arbres fruitiers, vous avez souvent besoin de 5 à 7 ans pour atteindre un chiffre d'affaires significatif, le temps que vos plantations atteignent la maturité. Donc, il faut encore plus de temps et de capitaux pour ces types d'agriculture. C'est une idée fausse que la petite agriculture, populaire, familiale et traditionnelle n'a pas besoin de capitaux, car c'est en réalité celle qui en a le plus besoin", a-t-il ajouté.

"On confond souvent la petite agriculture des fermiers familiaux qui travaillent sur de petites parcelles avec le fait qu'ils n'ont pas besoin de capitaux, alors qu'en réalité, ce sont eux qui ont le plus besoin de capital. Il est essentiel de mettre en place toute une organisation financière pour soutenir les petites exploitations. Nous avons besoin de microfinance à long terme, pas seulement sur 6 mois, mais sur 3 à 5 ans, et pour les exploitations plus grandes, nous avons besoin de capitaux plus importants. C'est un aspect fondamental qui a souvent été négligé."

L’ancien premier ministre béninois participe au Forum africain sur les systèmes alimentaires (AGRF) 2023 qui se tient au Centre international des conférences Julius Nyerere à Dar es Salaam, en Tanzanie.

"Et maintenant, on voit bien qu'AGRA est vraiment très axé sur le financement et la capacité de commercialiser les produits. Cela demande non seulement du fonds de roulement, mais aussi du capital de travail. Il faut financer l'investissement, mais il faut aussi financer les besoins en fonds de roulement si l'on veut développer une agriculture qui ne se limite pas à l'autoconsommation, mais qui est capable de commercialiser ses produits." a-t-il déclaré.

"Si l'on veut nourrir l'Afrique, et même exporter à partir de l'Afrique pour nourrir une partie du monde - car les deux seront nécessaires - alors nous devons réduire massivement les pertes. Il y a un paradoxe : en Afrique, nous ne perdons jamais une partie de la production agricole que nous gaspillons au niveau du consommateur. Cela, c'est pour les pays riches. Les pays riches jettent une partie de ce qu'ils consomment. Ils ne sont pas économiques en réalité."

"En revanche, les pertes ont lieu au bord du champ, au moment où l'on ne sait pas protéger la récolte. Cela compromet la sécurité alimentaire et entrave le financement de toute la chaîne agricole. La première étape pour financer efficacement cette chaîne est de réduire les pertes, qui peuvent atteindre 30 à 40 pour cent, que ce soit sur du cacao, du manioc, ou d'autres cultures, au bord du champ. Lorsque l'on parvient à réduire ces pertes de 30 à 40 pour cent, une réalité quotidienne, à 20 à 10, voire proche de zéro, cela crée un surplus financier qui permet de financer le développement. De plus, cela met à disposition des populations des produits moins chers, plus abondants et disponibles. Ainsi, la réduction des pertes est fondamentale, et il est essentiel d'attirer les investissements pour optimiser ce processus."

Et pour introduire le rôle crucial de la conservation des produits dans ce processus, l’économiste Lionel Zinsou a souligné : "Et c'est là que la chaîne de froid est importante, ainsi que la logistique rapide. Tout ce qui se passe après la récolte est absolument fondamental, et tout cela doit être financé. L'économie coloniale n'a jamais investi dans ce domaine. Elle se contentait de collecter des produits dans une économie de traite, où il fallait collecter rapidement à des prix les plus bas, au lieu de stocker et de vendre tout au long de l'année. L'objectif était de vendre rapidement les produits aux agriculteurs pour réaliser des bénéfices. C'est ce modèle qui a complètement évolué. Cinquante à soixante ans après les indépendances, nous commençons enfin à prendre conscience que les capitaux doivent être investis dans ce secteur essentiel."

"La réduction des pertes a toujours été un élément clé de l'histoire économique, que ce soit lors de la transition des économies planifiées en Europe de l'Est, dans l'évolution de l'économie chinoise ou ailleurs. Cela a toujours impliqué d'attirer des capitaux pour atteindre cet objectif essentiel."


"Le risque n'est pas spécifique à l'agriculture, elle a ses propres risques, l'industrie a ses risques, des activités de service sont également conjecturalement volatiles, cela n'a rien de spécifique à l'agriculture. Il y a deux façons de faire face aux risques, et l'une d'entre elles est l'assurance. Nous sommes sur le continent où la pénétration de l'assurance est la plus faible. Il est important de noter qu'aucune agriculture prospère dans le monde n'est dépourvue d'assurance. Les assurances-récoltes, par exemple, sont un domaine rentable, et ce n'est en aucun cas une prise de risque excessive. Nous disposons de toutes les technologies nécessaires pour les mettre en œuvre, mais malheureusement, la pénétration de l'assurance reste faible."

"Quand on évoque le risque, parlons également de l'assurance du risque. L'assurance est une industrie à part entière qui fonctionne très bien. Une autre approche consiste à ce que les gouvernements réduisent les risques associés aux investissements."

"En ce qui concerne mon pays, le Bénin, nous avons mis en place une nouvelle politique qui commence à porter ses fruits. Nous offrons aux investisseurs une garantie selon laquelle ils ne subiront pas de pertes en investissant. Les gouvernements peuvent ainsi assumer une part du risque. Par exemple, actuellement, je collabore avec le gouvernement béninois en proposant aux investisseurs une garantie : si, au bout de cinq ans, vous n'atteignez pas vos objectifs, nous rachèterons votre capital ; Cela permet de minimiser les pertes et d'attirer un plus grand nombre d'investisseurs », dit-il.

Quand on parle de risques, il faut les traiter. Il n'y a aucune raison d'avoir une phobie du risque. Par exemple, le secteur du transport maritime a généré d'énormes bénéfices après la pandémie de COVID-19 en 2021. Cependant, les prix se sont effondrés lorsque l'économie est revenue à la normale et qu'une surcapacité logistique est survenue. Ce risque est bien plus significatif que le risque lié à la fluctuation des prix du cacao ou du blé. Cette approche n'est pas spécifique à l'agriculture, elle existe partout dans le monde développé, et il n'y a aucune raison de ne pas l'adopter.
Ayoko Mensah(Infos: k. Ali à Dar – Es- Salam)

 

Echanges//Zone de libre-échange continentale// Hon. Rose Kayi Mivedor, ministre de l'investissement ( Togo) : « Il est temps de traduire les engagements en actions concrètes. »

jeudi, 07 septembre 2023 12:19 Written by

La ministre Rose Kayi Mivedor participe au Forum africain sur les systèmes alimentaires (AGRF) 2023 qui se tient au Centre international des conférences Julius Nyerere, à Dar es Salaam, en Tanzanie.

Selon elle, « la zone de libre-échange continentale représente une grande opportunité en termes d'accès aux marchés. En effet, nous prenons conscience que ce vaste marché économique s'accompagne d'une population approchant les 1,3 milliard d'habitants, et d’ici à 2050 la population africaine va aller à 9 milliards. Cette perspective démontre clairement le potentiel considérable qui s'offre à nos producteurs ».

La ministre de l'Investissement au Togo, Rose Kayi Mivedor, a souligné que le véritable défi qui se pose aujourd'hui est de déterminer si les pays opteront pour une approche compétitive ou plutôt axée sur la complémentarité.

« Je pense qu'un des éléments primordiaux réside dans la capacité des pays à identifier leurs avantages comparatifs, par rapport aux produits sur lesquels ils ont une bonne marge de manœuvre en termes de productivité. Cela permet à chaque pays de bien se positionner et qu'il y ait une complémentarité », a déclaré l’Honorable Mivedor.

« Un autre élément essentiel pour faciliter l'accès au marché c'est la disponibilité d'infrastructure ; il est impératif que les marchés puissent se connecter. Cette connectivité englobe l'ensemble des infrastructures routières, maritimes et aéroportuaires. »

« Un autre atout dont nous pouvons rapidement tirer parti, c'est la digitalisation. Lorsque nous abordons l'accès au marché, il s'agit de savoir quels pays ont besoin de quoi, quels pays ont des ressources disponibles, et quelles capacités de stockage peuvent être améliorées. Dans cette optique, la digitalisation offre la possibilité de mettre en place une plateforme d'échanges d'informations, permettant ainsi aux acteurs de communiquer et de répondre aux besoins réels de manière opportune. » dit-elle.

En évoquant son pays, le Togo, Rose Kayi Mivedor a réagi avec enthousiasme que : « Ça me fait plaisir que vous me demandiez de parler de mon pays, le Togo. Vous savez, le Togo est situé en Afrique de l'Ouest, avec un accès direct à la mer. Notre port, doté du tirant d'eau naturel le plus profond, nous positionne naturellement comme la porte d'entrée de l'Afrique de l'Ouest. Cela offre une voie d'accès cruciale pour des pays enclavés, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso. De plus, nous jouons un rôle essentiel en tant que corridor de communication entre les pays côtiers, en passant par le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire. Ainsi, nous nous positionnons en tant que plateforme qui facilite le stockage des marchandises en vue de leur redistribution vers d'autres nations. De surcroît, notre port détient le record du plus grand site de transport de conteneurs EVP vingt pieds, atteignant la capacité de 2 millions de conteneurs. Nous n'avons rien à envier aux ports renommés tels que le port de Marseille. Au contraire, cette réalité nous confère la capacité d'offrir des solutions logistiques de premier plan pour favoriser le commerce à l'échelle intra-communautaire et intracontinentale. C'est ce positionnement que nous cherchons à capitaliser.

« Je suis persuadée que tous les pays se sont désormais engagés à poursuivre les Objectifs de Développement Durable (ODD) avec détermination. Parmi ces objectifs essentiels figurent la réduction de la pauvreté, la lutte contre la faim, l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire, ainsi que l'amélioration de la qualité de la nutrition », a-t-elle déclaré.

« Une institution comme AGRA joue un rôle essentiel en favorisant la collaboration entre les parties prenantes notamment les gouvernants, les investisseurs, les partenaires techniques et financiers, les agriculteurs, ou tous les acteurs impliqués. »

Concernant les mots-clés de la thématique, « Relancer", "Régénérer" et "Agir", l’Honorable Mivedor a noté que le terme "Agir" revêt une importance particulière. Elle a souligné que bien que de nombreuses sessions aient été consacrées à des discussions, il est grand temps de passer à l'action.

Elle a noté que selon la déclaration de Malabo, les pays se sont engagés à investir 10% de leur budget dans le secteur agricole, et il est désormais temps de traduire ces engagements en actions concrètes.

« Donc je pense que ce genre de forum nous permet également de voir ce que les autres pays font, les programmes qui marchent très bien et comment on peut s'en inspirer pour également les dupliquer chez nous », a-t-elle dit.

Ainsi, cet espace devient véritablement un lieu de rencontre essentiel où les différentes parties prenantes œuvrent ensemble en faveur de cette vision partagée, contribuant ainsi à renforcer la sécurité commune sur le continent.

Bamba Mafoumgbé (Source: K. Ali à Dar es Salaam, Tanzanie. )

 

Côte d’Ivoire// Agriculture- Sara 2023// Les préparatifs vont bon train

jeudi, 07 septembre 2023 10:52 Written by

Une rencontre relative à l’état d’avancement des travaux préparatoires de l’organisation du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (Sara) s’est déroulée le mardi 5 septembre 2023 au 24ème étage de la Caisstab au Plateau. Coulibaly Nouhoun, directeur de cabinet du ministère d’état, ministère de l’agriculture et du développement rural a présidé ladite rencontre.

« Point des activités préparatoires de l’organisation, passage en revue du programme, état d’avancement de l’organisation, prochaines étapes de l’organisation et orientations du directeur de Cabinet du Meminader », tels étaient les points clés de la réunion.
Pour Kouassi Kouakou André, commissaire général du Sara, tous les courriers d’invitations ont été adressés et les retours se font au fur et à mesure.« Les courriers ont été envoyés à 18 pays, les retours sont en train d’arriver au fur et à mesure. Tous les membres u gouvernements, les écoles à vocation agricole, des médailles (Commandeurs, Officiers et chevaliers dans l’ordre du mérite agricole) sont prévues pour les acteurs du monde paysan », a-t-il dévoilé.
Poursuivant, Comoé Kini Bernard, président du comité scientifique a affirmé que tous les programmes du Sara 2023 sont en train de se peaufiner. « Tous les discours ont été identifiés, le film institutionnel est prêt, les visites externes et internes sont organisées », a-t-il fait savoir.
A la suite du président du comité scientifique, le comité opérationnel a fait le tour sur l’état d’avancement de ses commissions et de ses sous-comités. « Nous sommes bien avancés. Les rencontres se tiennent. Toutes les interprofessionnelles se sont mobilisées. Nous sommes à pied d’œuvre », a indiqué la représentante du président du comité opérationnel.
En dépit de quelques difficultés rencontrées, la structure en charge de l’organisation a tenu à informer le directeur de Cabinet qu’elle est, à ce jour à 97% du taux de remplissage des chapiteaux sur le site qui doit abriter le Sara 2023.
Pour finir, Nouhoun Coulibaly, a exhorté tous les membres du Commissariat général, des comités scientifique et opérationnel à s’inspirer des éditions précédentes pour en retenir les points positifs. « Nous ne sommes plus aux étapes des brainstorming, il faut être dans la phase de réalisation de tout ce qui a été prévue. Les stratégies spécifiques doivent être exécutées, tous les ministères concernés doivent être informés de l’état d’avancement des activités qui leurs sont dédiées et impliquer toutes les régions du pays » a-t-il souhaité.
Le Sara 2023 aura lieu du 29 septembre au 08 octobre 2023 au parc des expositions d’Abidjan situé sur la route de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny.
Bamba M.

Sécurité alimentaire //Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique en 2023// 650 millions d'Africains n'ont pas d'accès économique ou physique à une alimentation suffisante.

mercredi, 06 septembre 2023 17:31 Written by

Le Rapport 2022 sur la situation de l'agriculture en Afrique (AASR23) a été lancé aujourd'hui avec le message que les répercussions de l'inaction ne se limitent pas à la faim et à la malnutrition, mais s'étendent aux domaines économique, social et environnemental, avec le potentiel de saper les progrès accomplis au fil des ans. La nouvelle étude souligne la nécessité de relever les défis qui affectent les systèmes alimentaires africains en tenant compte de la menace imminente que représente le changement climatique et des conséquences potentielles de l'inaction.inent threat posed by climate change, and the potential consequences of inaction.
Intitulé « Renforcer les systèmes alimentaires africains », le rapport AASR23 propose une exploration approfondie des vulnérabilités, des défis et du potentiel de transformation des systèmes alimentaires du continent. Ce rapport opportun se penche sur une compréhension holistique des complexités des systèmes alimentaires africains, des vulnérabilités socio-économiques au rôle central de la connaissance et de la technologie, tout en soulignant le besoin urgent d'un financement innovant.
« Ce rapport vise à montrer que le financement innovant n'est pas seulement un mot à la mode - c'est un outil essentiel pour le parcours de l'Afrique vers des systèmes alimentaires durables, résilients et inclusifs. Alors que le continent est confronté au double défi de la croissance démographique rapide et du changement climatique, la recherche de nouveaux mécanismes de financement sera primordiale pour façonner un avenir alimentaire prospère et sûr pour tous ses citoyens", a déclaré la présidente de l'AGRA, Dr Agnes Kalibata.  Les  travaux ont lieu  au Centtre de  conférence internationale Jiluis Nieyere  de Dar- Es-SAlam  en Tanzanie


Parmi les 50 indicateurs définis dans le cadre de l'initiative du compte à rebours des systèmes alimentaires, les pays d'Afrique subsaharienne obtiennent de moins bons résultats que la moyenne mondiale pour 32 indicateurs, principalement liés aux régimes alimentaires, à la nutrition et à la santé. En revanche, les pays d'Afrique subsaharienne obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne mondiale pour les 18 indicateurs restants, notamment ceux relatifs aux émissions de gaz à effet de serre (GES) des systèmes alimentaires et à l'intégrité de la biosphère. Cette situation est accentuée par le fait que 650 millions d'Africains, soit 50 % de la population du continent, n'ont pas d'accès économique ou physique à une nourriture suffisante pour répondre à leurs besoins minimums chaque jour (BCG, 2021).
Bien que les gouvernements africains se soient engagés à tripler les échanges intra-africains de produits agricoles et de services d'ici 2025 dans le cadre de la déclaration de Malabo de 2014, cette aspiration est loin d'être réalisable, car ce type d'échanges continue de diminuer, passant d'un pic en 2013 à moins de 15 % en 2022. Toutefois, si elle est pleinement mise en œuvre, la zone de libre-échange continentale africaine ("AfCFTA") pourrait augmenter le revenu des ménages de 9 % d'ici à 2035, tout en sortant 50 millions de personnes de l'extrême pauvreté. L'Afrique pourrait voir les investissements directs étrangers augmenter de 111 % à 159 % dans le cadre de la l'AfCTA.
Le rapport propose une analyse approfondie des défis sous-jacents qui ont historiquement freiné le potentiel des vastes ressources naturelles du continent. Dans l'ensemble, malgré les progrès réalisés en matière de production, de transformation et de distribution des denrées alimentaires, d'importants défis et échecs persistent, ce qui se traduit par un état alarmant de la sécurité alimentaire et nutritionnelle sur l'ensemble du continent. Le rapport dévoile un réseau de défis à multiples facettes qui s'étendent de la production à la consommation. Bien que redoutables, ces défis appellent clairement une réponse concertée de la part des gouvernements, du secteur privé, des communautés et des individus.
« Les conclusions du rapport de cette année ne sont pas seulement un reflet des défis actuels, mais aussi une feuille de route pour les actions futures, guidant le continent vers des systèmes alimentaires où chaque Africain aura accès à des régimes alimentaires sains et durables », a déclaré le Dr John M. Ulimwengu, auteur principal du rapport.
Bamba Mafoumgbé ( Sercom)

 

Agro-industrie//Filière hévéa – palmier à huile// Deux nouveaux textes pour renforcer les pouvoirs du régulateur ; le Ch-ph

vendredi, 01 septembre 2023 14:44 Written by

La filière ivoirienne de l’hévéa – palmier à huile va connaitre de grandes mutations avec la prise de deux nouveaux textes que le gouvernement ivoirien a pris il y a quelques mois.
Le premier décret portant le N° 2023- 160 du 22 Mars 2023, fixe les conditions et modalité de délivrance des agréments pour l’exercice des activités d’encadrement en plantations villageoises et de commercialisation des produits et sous- produits de l’hévéa et du palmier à huile. Le second décret porte le N° 2023- 162 du 22 Mars 2023. Il fixe les modalités de la commercialisation des produits et sous- produits de l’hévéa et du palmier à huile.
En claire, après une lecture minutieuse des deux décrets, on peut le dire sans se tromper, rien ne sera comme avant avec une application rigoureuse par le régulateur : le Conseil hévéa- palmier à huile, Ch-Ph dont le Directeur général est M. Coulibaly Fougnigué Edmond.

D’abord le premier décret, c’est- à dire celui fixant les conditions et modalité de délivrance des agréments pour l’exercice des activités d’encadrement en plantations villageoises et de commercialisation des produits et sous- produits de l’hévéa et du palmier à huile. Il dit en son article 2 que « le présent décret a pour objet de fixer les conditions et les modalités de délivrance des agréments pour l’exercice d’encadrement en plantation villageoises et de commercialisation des produits et sous -produits d’hévéa et palmier à huile. »
Ce n’est pas tout. Les articles 3 et 4 du Chapitre II précisent que : « Art 2 : l’exercice des activités d’encadrement en plantations villageoises, d’achat et d’exportation des produits et sous-produits d’hévéa et palmier à huile est exclusivement réservé aux personnes morales ou physiques désignées par la loi N° 2017- 540 du 03 Aout 2017 susvisée, titulaire d’un agrément.Article4 : la délivrance de l’agrément d’encadrement en plantations villageoises, d’achats, d’exportation des produits et sous-produits d’hévéa et palmier à huile fait l’objet d’une demande adressée au Directeur général du Conseil hévéa- palmier à huile, précisant l’identité complète du demandeur et le type d’agrément sollicité »
A la demande d’agrément est joint un dossier comportant, sous peine d’irrecevabilité plusieurs pièces. Citons entre autres : une attestation sur l’honneur que le demandeur adresse ou le représentant légal n’ a fait l’objet d’aucune condamnation pénale antérieure et ne souffre d’aucune interdiction d’exercer une activité économique, le registre de commerce du crédit mobilier du demandeur et une copie de sa carte nationale d’identité ou du passeport des actionnaires majoritaires ou des dirigeants sociaux selon le cas. Aussi, il est mentionné à l’article 5 que « l’agrément d’encadreur (…) est délivré par le Conseil hévéa- Palmier à huile sous forme de décision administration.»

Ce qui pourrait décourager les aventuriers et lutter contre le phénomène de pisteurs qui a commencé à prendre de l’ampleur dans les zones de production d’hévéa.
Il est à souligner que « Tout operateur agrée au titre de l’achat ou des exportations ( …) est ténu d’assurer la traçabilité des opérations d’achat au planteur. Il est de ce fait, tenu d’identifier sans ambiguïté son fournisseur et la provenance du produit. Il est également ténu d’une part, et d’autre part. de dénoncer auprès des organes compétents tout fait de vol et s’interdit toute pratique discriminatoire ou d’abus à l’égard des planteurs et de transmettre à l’organe de régulation les données et statistiques liées à ses activités suivant les modalités définies par le Conseil hévéa- palmier à huile

Quid de l’agrément d’encadreur en plantations villageoises ?
Les nouvelles dispositions indiquent que l’agrément d’encadreur au niveau des plantations villageoises peut être délivré aux sociétés agro-industrielles, les sociétés coopératives, les entreprises publiques, parapubliques ou privées de droit ivoirien ayant pour objet le conseil agricole. « art 9 : l’agrément en plantations villageoises est délivré pour une durée de trois ans. »
En ce qui concerne l’agrément d’acheteur, il est délivré pour une durée de 12 mois aux opérateurs ne disposant pas d’installation de transformation ou d’usinage, et dont l’activité principale est la révente en l’état du produit. Quant à l’activité d’exportation, « Art 24 : tout exportateur agrée doit s’acquitter de toutes ses cotisations et obligation fiscales et parafiscales selon les modalités prévues par les textes en vigueur. »
Pour mieux faire passer les teneurs des deux décrets, il est pris des dispositions transitoires et finales que disent que : « Art27 : Les agréments en cours de validité à la date de publication du présent décret demeurent valables jusqu’à la date de leur prochaine expiration. « Art28, des arrêtés conjoints du ministère chargé de l’Agriculture, du ministère chargé de l’Economie et des finances, du ministère chargé du budget, du ministère chargé du Commerce préciseront en tant que besoin, des modalités d’application du présent décret »

Les modalités de commercialisation des produits et sous – produits de l’hévéa et du palmier à huile.
Ensuite, nous avons le second décret. Il balise la commercialisation des produits et sous- produits des deux spéculations. Il a pour objet de fixer les modalités de commercialisation des produits et sous-produits de l’hévéa et du palmier à huile. Plus spécifiquement il s’agit pour l’hévéa du latex, des fonds de tasse ou coagulum, du caoutchouc granulé spécifié, le caoutchouc de terre, le semamby et le caoutchouc piège d’une part, et pour le palmier à huile des fruits et régimes de palme, l’huile de palme brute, des produits de raffinage et de fractionnement de l’huile de palme brute, l’huile de palmiste et les tourteaux d’autre part.

En ce qui concerne la commercialisation(la commercialisation interne),les opérateurs peuvent s’attacher les services de personnes physiques appelées pisteurs. Toutefois, précise le décret, « la liste des pisteurs est exigée à chaque opérateur pour son agrément. » Aussi,le texte dit également que « les produits agricoles circulent librement à l’intérieur d’un même secteur agro-industriel. Les excédents d’un secteur peuvent être transformés dans tout autre secteur sous réserve des autorisations nécessaires délivrées par l’organe de régulation, (Art6.)
Les produits transformés de l’hévéa et du palmier à huile sont conditionnés, pour leur commercialisation, conformément aux normes et spécifications définies par la profession concernée ou l’autorité administrative compétente. (art 7) »
La qualité du produit d’origine Côte d’Ivoire n’a pas été oubliée. « Les producteurs et les sociétés coopératives de producteurs sont ténus de ne mettre à marché que des produits répondant aux normes de qualité définies par les organisations interprofessionnelles des filières hévéa et palmier à huile. La norme de référence pour l’achat des produits de l’hévéa au planteur est la teneur en matière sèche ou Dry ruber content en abrégé Drc. A l’exception du latex, la mise à marché des produits de l’hévéa est soumise à une période de maturation suffisante. ( art11) »

Par ailleurs, l’on note pour la commercialisation extérieure, un renforcement du dispositif règlementaire qui devrait rassurer davantage d’éventuels investisseurs qui frappent aux portent de la Côte d’Ivoire. « A l’exclusion des fonds de tasse ou coagulum, l’exportation des produits du cru ou produits bruts est interdit. L’exportation temporaire de l’huile de palme raffinée est soumise à restriction dépendamment du niveau du marché local( Art 14). L’exportation et l’importation de l’huile de palme brute, du latex et du coagulum d’hévéa sont soumise à limitation(art15). »
Enfin, la protection du marché local a été souligné avec force. « Pour les besoins d’équilibre du marché national, les quantités de produits de l’hévéa et du palmier à huile autorisées à l’importation ou à l’exportation sont définies et régulées par le Conseil hévéa Palmier à huile. Il est émis en réponse à chaque demande d’exportation ou d’importation une autorisation spécifique… »
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Le Directeur général du Conseil hévéa- palmier à huile, M. Coulibaly Fougnigué Edmond. Ces deux décrets vont aider à mieux consolider les acquis au niveau de la filière hévéa – palmier à huile

Agro-industrie//Filière hévéa-Palmier à huile// De nouveaux outils mis en place pour la commercialisation intérieure des produits et sous-produits

mercredi, 16 août 2023 12:28 Written by

Conformément à sa mission d’assurer une meilleure organisation de la commercialisation intérieure des produits et sous-produits de l’hévéa et du palmier à huile, le Conseil hévéa-palmier à huile a procédé, dès le début la campagne 2023, à la mise en place d’actions et de mesures permettant une meilleure régulation desdites filières. Rapporte les sources officielles ivoiriennes.

Relevant de décrets pris en Conseil des ministres, le 22 mars 2023, l’objectif est de permettre l’identification des acteurs de la commercialisation et maitriser le circuit de commercialisation des produits ainsi que la traçabilité des actions menées par les acheteurs agréés.

Cinq principaux éléments marquent cette nouvelle disposition. Il s’agit de la carte d’identification de l’acheteur, du pisteur, des affiches identifiant les ponts bascules homologués et le bon de livraison et de réception, la fiche de transfert.

Ces premiers outils seront exclusivement délivrés par le Conseil hévéa-palmier à huile à travers ses représentations régionales. Le bon de livraison / bon de réception doit être obligatoirement délivré par l’acheteur au vendeur. Il constitue un titre de créance délivré par l’acheteur ou son pisteur auprès du vendeur.

Notons que ces innovations initiées par le Conseil Hévéa-Palmier à Huile, sous la conduite du ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, est un nouveau pas vers la traçabilité dans ces deux filières, comme souhaité par l’ensemble des acteurs.
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Environnement// Biodiversité et les services écosystémiques (IPBES)// La Côte d’Ivoire dispose désormais d’une Plateforme intergouvernementale scientifique et politique

vendredi, 11 août 2023 17:04 Written by

« Depuis sa création en 2012, avec 142 États membres et son siège à Bonn, en Allemagne, l’IPBES a établi un réseau des Points Focaux dans ses pays membres. Il s’est avéré nécessaire de mettre en place, au niveau de chaque pays, une plate-forme locale », ainsi s’exprimait le Directeur général de l’environnement, M. Sidi Braïma DAGNOGO, le mercredi 10 août 2023, à l’occasion de l’atelier de validation d’une étude qui a fait l’état des lieux des initiatives et mécanismes science-politique-pratique existants en Côte d'Ivoire pour la mise en place de sa plateforme IPBES.
Selon le représentant du Ministre Jean-Luc ASSI, l’IPBES serait un véritable outil d’aide à la prise de décision et de planification du développement. « L’IPBES a comme objectif de renforcer l’interface science politique pour la biodiversité et les services écosystémiques. il fournit aux décideurs des évaluations scientifiques objectives et des connaissances sur la biodiversité de la planète, les écosystèmes et les avantages qu’ils offrent à la société », a-t-il indiqué.
Le Point Focal National de l’IPBES en Côte d’Ivoire est le Docteur Yro Hyacinthe TIE. Il est le Directeur de la Qualité de l’Environnement et de la Prévention des Risques (DQPR), au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD).
Il situe ici l’importance de cette interface pour la Côte d’Ivoire. « La mise en place de cette plateforme nationale permettra à la Côte d’Ivoire de disposer de données fiables à travers les évaluations et études sur les thématiques clés de la biodiversité, d’appuyer les politiques à travers l’identification d’outils et de méthodologies pertinents visant à renforcer le développement, de renforcer les capacités et connaissances, de contribuer efficacement à la communication et la sensibilisation » a fait savoir Docteur Yro Hyacinthe TIE.
Ainsi, l’IPBES mobilise les connaissances spécialisées de toutes les disciplines scientifiques, fourni des données pertinentes pour les politiques publiques et contribue à leur mise en œuvre aussi bien au niveau du gouvernement que du secteur privé et de la société civile » a-t-il ajouté, en précisant que dans une certaine mesure, l’IPBES accomplit pour la biodiversité ce que le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat) accomplit pour le changement climatique.
Les objectifs et le mandat de la plate-forme IPBES, sa structuration et sa gouvernance, les ressources nécessaires au fonctionnement des activités clés, y compris les parties prenantes impliquées dans leur réalisation ont été les points forts validés par les parties prenantes à l’atelier.

Il faut dire que la mise en place de cette Plateforme en Côte d’Ivoire s’est faite à travers le projet de « Développement des Capacités des Experts pour la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (Anglais CABES), financé par la République Fédérale d’Allemagne. Ce projet vise à développer et à renforcer la capacité des professionnels des domaines liés à la biodiversité en Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est en leur apportant son appui dans l’installation de leur réseau national de plateformes science-politique pour la réalisation des programmes de travail de l'IPBES au niveau mondial.
Rappelons qu’en mai 2019, l’IPBES a publié son premier rapport d’évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques, basé sur 15 000 références scientifiques et gouvernementales. Ce rapport révèle un taux d’extinction des espèces sans précédent et établit que la santé des écosystèmes dont dépend l’humanité pour sa survie, se dégrade plus vite que jamais.
Ayoko Mensah( Source : Sercom)

 

Agriculture//Sara 2023// Le Commissaire général exhorte les acteurs agricoles belges et européens à une participation massive

vendredi, 11 août 2023 12:45 Written by

Animant une conférence de presse, André Kouassi Kouakou, a souligné que la présence de la délégation ivoirienne à cette foire vise à s’enquérir de l’expérience de cette 87ème foire organisée dans la commune de Libramont, au cœur de l'Ardenne belge, une zone essentiellement rurale et historiquement agricole.
Le Commissaire général a indiqué que le SARA va proposer des solutions innovantes et durables afin d’améliorer le secteur agricole et initier une réflexion pour garantir la souveraineté alimentaire en Afrique.
Des réflexions, a-t-il affirmé, seront orientées vers la promotion des innovations et des technologiques, des mesures incitatives pour le secteur privé afin de trouver des solutions durables qui devraient être conçues pour augmenter la productivité des jeunes dans le secteur.
Selon lui, cette édition sera marquée par une journée spéciale ‘’ Journée Jeunesse’’, afin d’attirer la jeunesse vers l’agriculture ».

Le président du Comité scientifique du Salon, Bernard Comoé Kini, a, pour sa part, rappelé, la place de l’agriculture dans l’économie du pays, les réformes et les investissements engagés par le gouvernement pour la modernisation du secteur et le rendre plus performant.

Et d’ajouter que le Sara est la tribune idéale pour faire connaitre le savoir-faire ivoirien et de présenter les opportunités à toutes les échelles en vue de renforcer les chaînes de valeur.

Au Sara 2023, c'est plus de 400 000 visiteurs attendus, plus de 800 entreprises exposantes, plus de 300 rencontres B to B, 1300 rencontres d’affaires et plus de 30 pays représentés.
Bamba Mafoumgbé( Source: Cicg)

Agriculture// Soutien au sous-secteur du vivrier// 110 acteurs reçoivent un financement de plus de 5 milliards de Fcfa

mercredi, 02 août 2023 10:52 Written by

Le ministère d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a présidé, le mardi 1er août 2023, à Grand-Bassam, la double cérémonie de remise officielle de chèques et de lancement de renforcement des capacités des acteurs bénéficiaires du fonds à coûts partagés.

Ils sont au nombre de 110 constituants la première vague ayant bénéficié d’un financement de 5 916 211 928 Fcfa dans la mise en œuvre du Projet de développement des chaînes de valeurs vivriers (Pdc2v), cofinancé par la Banque mondiale, en vue de la mise en œuvre de leurs sous-projets innovants, structurants et transformationnels. Ces acteurs exercent dans le domaine du manioc, le maraicher, l’aquaculture et les services. En effet, pour les aider à mieux gérer leurs activités, ces acteurs bénéficient du renforcement de leurs capacités. Cette formation se déroulera du 1 er au 4 août, à Grand-Bassam.

Ces bénéficiaires ont été retenus sur un total de 706 inscrits, soit 15%. Les jeunes constituent 45%, les femmes 37% et le reste, des personnes un peu plus âgées.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Koiuassi Adjoumani, a indiqué que le sous-secteur du vivier souffre de professionnalisme et de plusieurs autres contraintes majeures dont l’accès au financement. « C’est pourquoi le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a décidé de relever le niveau de financement à accorder à ce sous-secteur du vivrier et aux acteurs qui y exercent. Cela est en droit ligne de sa vision de développement de la Côte d’Ivoire à travers son programme Côte d’Ivoire », explique le ministre, soulignant que le gouvernement va s’engager à mettre en œuvre la vision du Président de la République Alassane Ouattara qui est de promouvoir les moyens modernes de développement du sous-secteur du vivrier et de permettre aux acteurs d’en tirer profit.

« C’est dans ce cadre que nous avons sollicité la Banque mondiale pour soutenir de façon holistique les axes de développement du vivrier. Avec la définition d’axes pertinents et l’intérêt fort accordé aux femmes et aux jeunes, la Banque mondiale n’a pas hésité à répondre favorablement à notre requête », s’est-il réjoui. A l’en croire, le montant global du Pdc2v est de 135 milliards de Fcfa. A terme, il devrait faciliter entre autres, l’accès des acteurs à des marchés plus rémunérateurs, la transformation des produits vivriers et l’accès à un financement adapté à leurs besoins.

Les bénéficiaires invités à faire un bon usage des subventions mises à leur disposition pour mériter la confiance du chef de l’Etat.
Les bénéficiaires invités à faire un bon usage des subventions mises à leur disposition pour mériter la confiance du chef de l’Etat.


Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a invité les bénéficiaires à faire un bon usage des subventions qui leur sont accordées afin de consolider davantage la confiance du Chef de l’Etat et surtout de relever le défi de la souveraineté alimentaire.

La chargée de projet, Jeanne Coulibaly, représentante de la directrice des opérations de la Banque mondiale, a indiqué que ce projet vise à lever les contraintes du faible investissement privé direct dans les chaînes des valeurs prioritaires du manioc, maraicher, aquaculture à travers le soutien entre à la création des conditions pour faciliter l’accès au financement des petits producteurs. Selon elle, une des valeurs ajoutées de ce financement sera de contribuer à apporter des réponses durables difficultés de financement dans l’agriculture et l’agro-industrie. « Le mécanisme de fonds à coûts partagés vise à remédier aux faiblesses du marché en matière de financement des investissements dans l’agriculture », dit-elle, saluant la participation du corps préfectoral des régions et autorités locales pour leur participation à la sensibilisation qui a permis la soumission de sous-projets de qualité. « Nous souhaitons aux bénéficiaires tout le meilleur. Nous voudrions attirer leur attention sur la bonne compréhension et l’application minutieuse de procédures de gestion financière, passation de marchés, sauvegarde environnemental et social dans la mise en œuvre de leurs projets », a-t-elle indiqué.

Au nom des bénéficiaires, Mme Yago Euphrasie, a exprimé sa gratitude au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et la Banque mondial pour cet appui financier qui permettra de développer leurs activités. Elle a surtout pris l’engagement de faire un bon usage des fonds mis à leur disposition.
Bamba Mafoumgbé

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