Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 19 avril 2024
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Agriculture

Agriculture (148)

Agro-industrie//Kilogramme du cacao à 3000Fcfa au Cameroun contre 1000Fcfa en Côte d’Ivoire// Quand le changement climatique et le Commerce équitable font flamber les cours

vendredi, 22 mars 2024 15:16 Written by

Les cours du kilogramme de fèves de cacao continuent de flamber sur le marché mondial, dans un contexte de déficit de production, consécutivement aux effets néfastes du dérèglement climatique entre autres  . Dossier…

La hausse des prix du Kilogramme du cacao aux producteurs camerounais de cacao par rapport à ceux de la Côte d’Ivoire continue de secouer la toile et susciter des débats dans les zones de production. Le phénomène n’est certes pas nouveau au Cameroun. Mais pour cette campagne de commercialisation en cours, l’écart entre les prix bords champs dans les deux pays est très élevé.
1000 Fcfa le Kg au bord champs en Côte d’Ivoire contre plus de 4000Fcfale Kg au pays de Paul Biya en moment. Voire plus.
Le Cameroun, cinquième producteur mondial de cacao ne produit qu’environ 300 mille tonnes de fèves brutes par an. Pour la campagne de commercialisation 2022- 2023, la production nationale de ce pays qui frappe aux portes de l’Initiative de cacao durable Côte d’Ivoire – Ghana, a chuté de 33 051 tonnes. Selon Investir au Cameroun, au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023, s’est achevée officiellement depuis le 15 juillet 2023 et le 7 septembre 2023, il a été procédé au lancement de la saison 2023-2024 à Ngomedzap, dans la région du Centre du pays, la production nationale camerounaise a culminé à 262 112 tonnes. Ce qui correspond à une baisse de 33 051 tonnes, soit 11,2%, en comparaison avec les 295 163 tonnes de production commercialisée enregistrée au terme de la campagne 2021-2022.
À en croire le rapport de campagne dressé par l’Office national du cacao et du café (Oncc), cette baisse de la production est due « essentiellement au repos végétatif, aux effets néfastes du changement climatique et à la situation sécuritaire dans les bassins de production du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », en proie à une crise socio-politique depuis fin 2016. Parmi les éléments de contexte pouvant également justifier cette baisse de la production cacaoyère au Cameroun, au cours de la saison 2022-2023, l’Oncc cite « le renchérissement des coûts des intrants agricoles en raison du conflit en Ukraine et les exportations illégales et massives vers le Nigeria ».
Hausse du prix Kilogramme du cacao au Cameroun
Sur un registre positif cette fois-ci,la campagne cacaoyère qui s’achève au Cameroun a été marquée par une augmentation des volumes de fèves transformées localement. En effet, selon les données officielles, les broyeurs locaux (industries et unités artisanales) ont transformé 89 204 tonnes de fèves au cours de la campagne 2022-2023, contre 86 850 tonnes en 2021-2022.Ce qui révèle une hausse de 2 354 tonnes correspondant à 2,7% en valeur relative. Cette augmentation des broyages locaux est imputable non seulement au dynamisme des industries existantes, mais aussi à l’arrivée d’un nouvel opérateur, à savoir Africa Processing. Cette entreprise qui a fait son apparition au cours de la campagne sous-revue a acheté 162 tonnes de fèves sur le marché pendant la saison, selon les données de l’Oncc.
Côté prix aux producteurs, l’embellie a également été au rendez-vous au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023. En effet, apprend-on officiellement, si le prix moyen minimum est resté le même que celui de la campagne précédente, à 750 Fcfa le kilogramme, le prix maximum, lui, a connu un bond au cours de la dernière campagne. Il a atteint 1 480 Fcfa dans les bassins de production en 2022-2023, contre 1 290 au cours de la campagne précédente, en hausse de 190 Fcfa le kilogramme (14,7%). Cette augmentation de la rémunération des producteurs peut s’expliquer par la concurrence que se livrent désormais sur le marché les six broyeurs locaux (Sic Cacaos, Atlantic Cocoa, Neo Industry, Chococam, Ferrero et Africa Processing) et les exportateurs de fèves brutes.
Ce n’est pas tout ! Le Kilogramme du Cacao d’excellence très prisé (Voir encadré 1) devrait frôler la barre de 2 000 Fcfa pour la première fois au Cameroun. Nous y sommes et la moisson est très bonne à ce niveau. Avec les centres d’excellence de traitement post- récolte du cacao dont un projet est en pleine implémentation depuis 2020, dans la région du Centre du pays. Selon les responsables de l’interprofession cacao-café, qui implémentent le projet « cacao d’excellence », en partenariat avec les maîtres chocolatiers français, trois nouvelles infrastructures du même type seront construites dans le pays en 2021. Les fèves soigneusement traitées sont très prisées par les maitres chocolatiers qui viennent les acheter à prix d’or durant des opérations de vente aux enchères. Selon des confrères camerounais, que ce soit en matière de prix payé aux planteurs ou de commercialisation des fèves, le niveau historiquement élevé des cours de l’or brun fait les affaires du Cameroun qui est dans un système libéralisé. « 2 730 francs Cfa le kilogramme de cacao. C’est le prix auquel ont été vendues 85 tonnes de fèves dans la région de l’est du Cameroun en cette fin janvier. Un tarif qui confirme le statut des producteurs camerounais comme étant parmi les mieux rémunérés au monde », a souligné le 23 janvier 2024, le ministre du Commerce camerounais, Luc Magloire Atangana Mbarga.
Les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation, de séchage et de stockage spécifique, auxquels il faut ajouter un itinéraire de contrôle strict de la qualité des fèves, qui permet au final d’obtenir du cacao de qualité supérieure, encore appelé cacao d’excellence. Le produit issu de ces centres, qui ont livré leurs premières 150 tonnes de fèves lors de la dernière campagne cacaoyère, est vendu avec des primes substantielles aux producteurs. Par exemple, apprend-on officiellement, ces fèves ont été cédées aux maîtres chocolatiers français au prix de 1650 Fcfa le kilogramme au cours de la dernière campagne, contre une moyenne de 1300 Fcfa pour les fèves ordinaires.
Pour la campagne 2020-2021 courante, le « Club des chocolatiers engagés », qui ne compte plus seulement des maîtres français, mais également des partenaires belges et bientôt suisses, a d’ores et déjà garanti un prix minimum de 1640 Fcfa aux producteurs de fèves d’excellence et donc avec un « cacao de niche » très prisé par les maitres- chocolatiers qui traitent directement avec les centres d’excellence comme ceux de Ngoro, Nkondjock et Minkama, tous situés dans la région du Centre, devenue le plus important bassin de production de cacao du Cameroun, depuis le déclenchement de la crise séparatiste dans la région anglophone du pays, en octobre 2016.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Encadré 1/ Les producteurs camerounais profitent du Fair Trade et de l’impact des changements climatiques

De l’avis de l’expert ivoirien, le Docteur Douka Christophe, les producteurs camerounais tout comme ceux de Madagascar profitent ainsi des retombées du Fair Trade ou commerce équitable. « La vraie raison de la ruée des usiniers vers le Cameroun est que ce pays pratique un « Fair Trade », c'est-à-dire un commerce équitable. Le « Fair Trade » encourage les partenariats commerciaux à long terme et autonomise les producteurs par le biais de formations et d'un appui visant à améliorer la qualité et leur réactivité aux tendances du marché. » explique-t-il. Et d’ajouter que «Le commerce équitable est un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits. »
Les effets des changements climatiques aussi
En outre, les changements climatiques impactent depuis quelques années la production mondiale de cacao. L’Icco ou l’Organisation internationale du Cacao annonce un déficit de production de l’ordre de 11%.
L'organisation internationale de cacao (Icco) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne.
Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'Icco. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier, soit environ 2310000 Fcfa à près de 8 000 dollars soit environ 4400000 Fcfa à la mi-journée du 18 mars 2024.
Mais que disent le gouvernement ivoirien et le Conseil café-cacao(le régulateur ivoirien)
Le gouvernement ivoirien tente de justifier, à travers son porte-parole, les différences de prix du kilogramme des fèves de Cacao pratiqué en Côte d'Ivoire 1000 Fcfa et celui du Cameroun qui passe de 4225 Fcfa à 5100 Fcfa. Soit un écart de 4000 Fcfa. Voici comment il explique cet écart des prix du kilogramme de Cacao en Côte d'Ivoire et le Cameroun.
La Côte d'Ivoire, est le premier pays producteur mondial de fèves de cacao avec une production la Côte d'Ivoire de 2,3 millions de tonnes de cacao sur la campagne 2022/2023.
La Côte d’Ivoire dont système de commercialisation a été reformé à plusieurs reprise, a un système de vente qui repose sur la vente par anticipation. Elle vend par anticipation par le biais d’enchères électroniques, 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux. Le reste est vendu en spot au cours du jour. Dans le cadre du nouveau système en vigueur né de la dernière réforme, il est servi aux producteurs ivoirien, 60% du Caf de référence et le prix du Kilogramme est garantie au producteur. En outre, malgré la Kyrielle de taxes adossées au Kilogramme de cacao pour alimenter les caisses de l’Etat, par ailleurs tant décriée par des analystes, un accent particulier est mis par la Côte d’Ivoire sur l’amélioration du revenu et des conditions de vie et de travail des producteurs. Aussi bien en termes d’accès à la santé, à l’éducation qu’à l’eau potable entre autres. Sans oublier le traitement phytosanitaire du verger café-cacao par le Conseil café-cacao.
Face à la grogne de certains acteurs ivoiriens de la filière café-cacao, le Conseil cacao explique et rassure : « La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix aux producteurs sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. »
Selon les chiffres officiels du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, « Entre la campagne précédente (2022-2023) et la campagne 2023-2024 qui débute, ce sont environ 210 milliards de Fcfa qui s’ajoutent sur les revenus des producteurs de cacao. Pour le café, cet engagement du Chef de l’Etat représente un effort budgétaire supplémentaire de 14 milliards de Fcfa »
La politique du gouvernement ivoirien visant à garantir des revenus décents aux producteurs, principaux maillons du secteur, ajoute le ministre d’État, a permis aux producteurs de cacao de recevoir plus de 2 009 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2022-2023 contre 1 779 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2021-2022, soit une hausse de 12,93%. De bons points certes mais la Côte d’Ivoire peut mieux faire en implémentant par exemple en plus du Programme de 2Qc(Qualité, quantité du cacao), des centres d’excellences à l’ivoirienne, pourraient sortir une niche de cacao très prisée par les maitres chocolatiers. Sans oublier une accélération de la politique de transformation locale de cette spéculation, pourque le pays dépende moins des yoyos du marché international.
Pays, leader mondial avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Le gouvernement veut donc accélérer la transformation industrielle de l’or brun. Pour ce faire, le pays se dote de nouveaux complexes industriels.
Quid de la situation au Cameroun ?
Ce pays qui est le cinquième pays producteur mondial de l’or brun, n'a pas le même système vente. Au Cameroun, nous sommes un système libéralisé où le producteur est en contact direct avec les industriels. Dans pays, après la série de crises intervenues à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le marché du cacao a été libéralisé et les producteurs vendent directement aux acheteurs au prix du marché international, sans intervention de l'État.
Bamba M.
Légende photo : Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectent les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana

 

Agro-industrie// Affaire flambée de prix du cacao au Cameroun, surpaye… // La réponse du Conseil café-cacao

vendredi, 22 mars 2024 12:34 Written by

Le 12 mars 2024, une note a été publiée par le directeur du CCC afin d'alerter et mettre en garde sur le sur paiement des fèves de cacao en entrée d'usine : qui vise-t-elle précisément ? A cette affaire qui continue de faire des vagues, nous avons joint par téléphone, les services compétents du Conseil café-cacao. Selon notre source,«Cette note vise l’ensemble des opérateurs de la chaîne de commercialisation du cacao. Elle fait suite à des interpellations de bon nombre d’exportateurs et à des retours d’informations en provenance des délégations régionales. »
Aussi suite à la publication de cette note, il y a eu des réactions de certains syndicats : Le SYNAPCI et de l'ANAPROCI ont appelé à la démission du directeur du Conseil café-cacao. La réponse du régulateur ivoirien est sans ambages.
« Leur réaction résulte d’une méconnaissance des dispositions qui encadrent le mécanisme de commercialisation du café et du cacao en Côte d’Ivoire. En effet, la note d’interdiction de la surenchère est rappelée en début de chaque campagne de commercialisation du café et du cacao au moment de l’annonce du prix garanti aux producteurs. Elle n’a pas été contestée au début de la campagne et le Conseil du café Cacao n’a fait que rappeler cette disposition face au comportement de déviation des certains opérateurs »
Non sans ajouter qu’un cadre de concertation existe entre le Ccc et les organisations des producteurs sur les dossiers de l’heure et les portes du Ccc n’ont jamais été fermées à la discussion.
Ainsi, ajoutent nos sources du reste officielles, « depuis la publication la note le Conseil du Café-Cacao a déjà rencontré les exportateurs, les acheteurs les sociétés coopératives et les représentants des producteurs pour leur expliquer le bien- fondé de la mesure et surtout les conséquences néfastes de la pratique de la surenchère sur le système de stabilisation des prix. Les producteurs qui font des déclarations dans la presse n’ont sollicité aucune audience avec le Conseil du Café-Cacao. »
En ce qui concerne les critiques des deux syndicats par rapport au système de vente
Concernant le système de vente anticipée ainsi que la fixation d'un prix maximum en entrée d'usine (1080 Fcfa/ kg de cacao) les deux syndicats ne décolèrent pas. Pour ces derniers, ces dispositions constituent un frein à une rémunération plus élevée des planteurs. Alors que le cours du cacao s'envole sur les marchés mondiaux, ils estiment que les planteurs ivoiriens ne bénéficient pas de cette flambée de prix et sont bien moins rémunérés que leurs homologues camerounais.
Que répond le Conseil café-cacao ?
« La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix au producteur sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. », expliquent nos sources.
B. Mafoumgbé

Agro-industrie//Affaire fermeture d' usine de transformation de cajou à Grand Bassam// Les précisions de la Direction générale de Denia

jeudi, 21 mars 2024 09:58 Written by

Selon un courrier de l’entreprise, Denia Ivoire S.A, il s’agit d’un chômage technique. « L’usine sera maintenue fermée à l’arrêt. Le recours à cette décision est pour nous la seule possibilité d’organisation pour atténuer les conséquences de la réduction du temps du travail ordonné par les autorités en charge de l’environnement. Aussi, nous nous retrouvons-nous dans l’obligation de proroger la période du chômage technique pour une période allant du 08/02/2024 au 07/04 /2024 et ce conformément aux dispositions de l’ordonnance N° 2021- 902 du 22 /12/2021. »
Aussi, la note précise que « si la situation est réglée avant cette date, il sera procédé à une reprise du service. Nous vous assurons que toutes les dispositions sont prises pour trouver des solutions qui nous permettrons de rétablir le bon fonctionnement de notre exploitation dans les conditions normale », ajoute la note que nous avons consultée.
Il est à souligner que l’usine de transformation de noix de cajou Dénia  située à Grand Bassam a cessé ces activités. Elle est la filiale du groupe marocain Holmarcom, Dénia, spécialisée dans le snacking, a lancé en Côte d’Ivoire en 2021 son usine de transformation de cajou avec une capacité de production de 10 000 tonnes par an.
Bamba Mafoumgbé

Economie cacaoyère // Baisse historique de la production de cacao // Le marché mondial en déficit de 11%

mardi, 19 mars 2024 10:20 Written by

L'organisation internationale de cacao (ICCO) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne. Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'ICCO. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier à près de 8 000 dollars à la mi-journée de ce 18 mars.
Les principales usines africaines de transformation de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana ont arrêté ou réduit leur production parce qu’elles n’ont pas les moyens d’acheter des fèves tant elles sont devenues onéreuses selon une enquête menée par Reuters.Ainsi, selon le site commodafrica.com, le transformateur de fèves ivoirien Transcao, contrôlé par l’État et l’une des neuf principales usines du pays, a cessé d’acheter des fèves en raison de leur prix mais a indiqué qu’il continuait à transformer à partir de ses stocks sans préciser la capacité de production.
Cependant, deux sources industrielles estiment que l’usine était presque à l’arrêt. D’autres grandes usines gérées par l’État pourraient fermer prochainement en Côte d’Ivoire. Même le négociant Cargill aurait du mal à se procurer des fèves pour sa principale usine de transformation en Côte d’Ivoire, ce qui l’a amené à interrompre ses activités pendant environ une semaine le mois dernier.
Bamba M.

Région du Gontougo//Programme 2PAU-CI- Distribution d’intrants et semences aux producteurs // Bondoukou boucle l’étape de l’Est

lundi, 18 mars 2024 20:47 Written by

Avec Bondoukou, capitale régionale du Gontougo, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières Kobenan Kouassi Adjoumani, a bouclé l’étape de l’Est au nom du Premier Ministre Robert Beugré Mambé, ce lundi 18 Mars 2024, dans le cadre de la distribution nationale gratuite d’engrais et de semences aux agriculteurs. Cette distribution représente la 1ere phase d’exécution du Programme de Production Alimentaire d’Urgence de Côte d’Ivoire (2PAU-CI).
Pour le cas spécifique de la Région du Gontougo, ce sont 4700 producteurs qui bénéficieront de 4425 tonnes d’engrais (Urée et NPK) et aussi de 165,25 tonnes de semences de riz et de maïs.
D’un coup global évalué à 170 milliards de FVGA, le programme 2PAU-CI vise à renforcer les capacités des acteurs du secteur agricole à accroître la production des cultures vivrières notamment le Riz, le Maïs et le Manioc. Et ceux, dans lesoucis de réduire considérablement la dépendance de notre pays vis à vis de l’extérieur, conformément à la vision du Président de la République Alassane OUATTARA qui est de faire de notre nation une nation souveraine au plan alimentaire.
Cette distribution a été accompagnée de la remise de matériels roulants aux coopératives agricoles. Notons qu’à l’occasion le Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani avait à ses côtés le Ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la diaspora Monsieur Kacou Adom, le Ministre Gouverneur du district du Zanzan Touré Souleymane et une forte présence des élus et cadres du Gontougo, du corps préfectoral, des chefs traditionnels et des guides religieux.
Bamba M. (avec Sercom Meminaderpa)

Région de LaMé// Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI)// Le Pm Patrick Achi engage les producteurs et acteurs agricoles de la Mé (Discours)

dimanche, 17 mars 2024 05:57 Written by

«( …)C’est pour moi une très grande joie d’être présent ce matin, à Adzopé, avec mes sœurs et frères de la région de LA ME pour cette importante cérémonie de lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire
(2PAU-CI). Je voudrais vous exprimer ma joie immense pour votre belle mobilisation qui traduit, à n’en point douter, votre satisfaction d’accueillir ce programme d’appui au développement de l’agriculture vivrière dans notre région.
Je voudrais, avant d’aller plus loin dans mon propos, adresser mes chaleureuses salutations à mon frère, le Ministre d’Etat Kobénan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières. Merci d’avoir inscrit la région de La Mé parmi les bénéficiaires de ce programme. Monsieur le Ministre d’Etat, ce choix, associé à votre présence effective à Adzopé, dans le cadre du démarrage des activités du Programme de Production Alimentaire
d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI) dans notre région, démontre une fois de plus tout l’attachement que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, accorde au développement de notre beau pays, et de la région de La Mé en particulier.
C’est pourquoi, je tiens, ici à saluer son action soutenue pour un développement intégral et durable qui a permis de changer complètement le visage de notre pays en quelques années. En effet, après les performances économiques exceptionnelles qu’il a permis à notre pays d’atteindre, à partir de 2011, il est aujourd’hui l’acteur majeur du renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité sans lesquels aucun présent, ni futur n’est possible.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude au Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, pour l’attention toute particulière portée sur la région de La Mé, ce qui lui vaut de bénéficier d’importantes initiatives du Gouvernement pour nos braves et vaillantes populations. J’associe à ces remerciements l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui appuient le déploiement de cet important programme destiné à contribuer à l’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.

Il s’agit notamment du Groupe de la Banque Africaine de Développement et de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA), deux institutions qui ont toujours été aux côtés de notre pays.
Je remercie également les autorités administratives, les élus, les cadres, les autorités coutumières et religieuses pour leur présence et l’intérêt accordé à cette nouvelle initiative. Mesdames et Messieurs, Honorables invités,
Dans un contexte international de plus en plus instable, marqué par la recrudescence du réchauffement climatique, la persistance des effets de la pandémie de la Covid-19, ainsi que les répercussions économiques de la crise entre la Russie et l’Ukraine, il s’avère crucial pour chaque pays de renforcer sa souveraineté dans tous les secteurs stratégiques et prioritaires. Cela est d’autant plus vrai dans un secteur aussi essentiel que celui de l’alimentation.

C’est au regard de cet enjeu majeur, que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, a pris la décision de faire de l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans notre pays, à moyen terme, conjuguée à l’amélioration des conditions de vie des producteurs, un objectif stratégique majeur de sa gouvernance.
C’est dans cette perspective que la priorité est accordée à la modernisation de notre agriculture afin d’améliorer sensiblement les rendements, grâce à la fourniture de semences de qualité, à la mise en œuvre de nouvelles techniques d’irrigation, à la mise à disposition d’engrais et à la formation des producteurs. Cette action phare se traduit par la réalisation de plusieurs programmes et projets initiés sur toute l’étendue du territoire pour accroître la production locale de denrées alimentaires, encourager la consommation par nos concitoyens des produits issus de nos terroirs et réduire notre dépendance aux importations. Je reste convaincu que ces actions permettront, par leur mise en œuvre dans le respect des écosystèmes naturels, de renforcer la position de la Côte d’Ivoire en tant que grand pays agricole africain, capable de se nourrir mais également de nourrir la sous-région. Monsieur le Ministre d’Etat,
Mesdames et Messieurs, La région de La Mé est très fière d’accueillir sur le lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI). Elle se réjouit de l’opportunité qui lui est offerte à travers la remise d’intrants de qualité, ainsi que de fertilisants qui permettront d’accroître la production de manioc, de maïs, de riz et de maraîchers par nos différents producteurs agricoles.
La région de La Mé, comme vous le savez, est une terre bénie par la richesse de son sol, la qualité de son climat, la présence de plusieurs cours d’eau, la richesse de son capital humain, et la diversité de ses importantes potentialités économiques, agricoles et halieutiques. Avec l’appui du Gouvernement à travers des initiatives comme le programme qui nous rassemble ce jour, la région
La Mé travaillera à devenir dans quelques années le grenier de la Côte d’Ivoire en matière de production vivrière et halieutique.
Chers parents Producteurs, le 2PAU-CI se singularise par votre forte implication dès le départ, sur une base volontaire, pour bénéficier des appuis prévus. Chacun de vous a donc librement choisi de tirer avantage de ce programme.
C’est pourquoi, votre engagement, que dis-je notre engagement à tous, doit être respecté. Nous devons mettre tout en œuvre, sans épargner notre peine, pour parvenir à une exécution réussie de notre participation à ce programme. Nous devons même faire mieux, et viser la place de la meilleure région en matière d’atteinte des résultats escomptés.
Pour sa part, le Conseil Régional que j’ai l’honneur de présider, se tiendra à vos côtés pour vous accompagner avec l’appui des services du Ministre d’Etat afin de pouvoir tirer le maximum de profit de cette aventure.
C’est à ce prix que nous pourrons encourager le gouvernement à continuer de nous faire confiance et à nous associer aux appuis ultérieurs éventuels. Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs, Je puis vous assurer que la belle Région de la Mé jouera sa part pour relever cet important défi. Sachez que vous pouvez compter sur nous pour le succès du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire. Je vous remercie de votre aimable attention. »
Discours du 16 Mars 2024 à Adzopé

 

Agro-industrie// Marché mondial de l’huile de palme// A court terme, les prix vont grimper face au resserrement de l’offre

samedi, 16 mars 2024 18:56 Written by

La faiblesse de l’offre et des stocks vont soutenir les prix de l’huile de palme brute (Cpo) dans les prochaines semaines ont estimé les opérateurs et analystes de la filière lors Palm & Lauric Oils Price Outlook Conference & Exhibition (POC2024), qui s’est déroulée la semaine dernière à Kuala Lumpur. Ils devraient se situer au-dessus de 4000 ringgits la tonne ($854). Rapporte commodafrica.com.
Selon le confrère, la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, qui représente l’essentiel de la production mondiale, ne devrait que légèrement augmenter, voir diminuer cette année. En cause le vieillissement des plantations et le manque d’expansion. Thomas Mielke, directeur exécutif du prévisionniste basé à Hambourg, Oil World, estime que la croissance annuelle de la production d’huile de palme en 2023/24 devrait être la plus faible depuis quatre ans, entre 0,2 et 0,3 million de tonnes (Mt). De son côté, il estime même que la production de l’Indonésie et de la Malaisie stagnera tandis que celle de l’Amérique latine et l’Afrique semble légèrement plus élevée.

« La production de palmiers en Asie du Sud-Est ne répond pas aux attentes », a déclaré Dorab Mistry, directeur de la société indienne de biens de consommation Godrej International. Il estime que la production d’huile de palme en 2024 devrait chuter d’un million de tonnes en Indonésie, le plus grand producteur mondial, et rester stagnante en Malaisie. Sur le mois de février, la production malaisienne est tombée à un plus bas de dix mois pour atteindre 1,26 Mt, en baisse de 10,18% selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Ainsi, les stocks en Malaisie sont au plus bas de sept mois à 1,92 Mt en février, en baisse de 5% par rapport au mois de janvier.

En ce qui concerne la demande, en Malaisie, sur le mois de février les exportations ont plongé de 24,75% à 1,02 Mt. L’Inde, le premier consommateur et importateur mondial d’huile comestible, verrait ses importations d’huile de palme chuter à un plus bas de neuf mois en février à 9 mois à 504 000 tonnes, soit une chute de 35,6 % en glissement mensuel. Mais pour Dorab Mistry, la demande mondiale d’huile végétale provenant des secteurs alimentaire et énergétique devrait augmenter de 6 Mt en 2023/24, tandis que les approvisionnements ne devraient augmenter que de 3,1 Mt. Le ministre malaisien des Plantations et des matières premières, Johari Abdul Ghani, estime que la demande en provenance de l’Inde, de la Chine et l’Union européenne devrait connaître une croissance robuste cette année. “La demande est en outre soutenue par l’intérêt de reconstituer les stocks pour assurer la sécurité alimentaire et la viabilité globale des activités commerciales“, a déclaré le ministre.Les exportations d’huile de palme devraient augmenter de 3,3 % sur un an pour atteindre 15,6 Mt en 2024, tandis que la valeur des exportations d’huile de palme et de produits à base de palme devrait augmenter de 4,3 % pour atteindre 110 milliards de ringgits malais (M$) estime Independent Commodity Intelligence Services.

Une demande qui devrait être affectée par le nouveau règlement de l’Union européenne sur la déforestation (EUDR), en vigueur à la fin de l’année. « Nous pensons que la production des petites plantations pourrait avoir du mal à être absorbée par les producteurs d’huile de palme en raison de la mauvaise traçabilité et du manque de transparence, et que leur production de brunchs de fruits frais (FFB) pourrait être absorbée à un prix réduit pour être vendue à d’autres régions.», estime Public Investment Bank Bhd, basée en Malaisie.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la filière palmier à huile a été l’une des plus performantes à l’export sur ces 5 dernières années. D’après le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (Usda), les expéditions d’huile de palme brute (Crude Palm Oil-Cpo) ont en effet affiché une croissance moyenne de 20 % par an, passant de seulement 163 000 tonnes en 2016 à 300 000 tonnes en 2021. Souligne agence Ecofin.
Cette progression a été soutenue d’une part grâce à l’accroissement de la production ivoirienne de Cpo qui a dépassé chaque année depuis 2018 les 500 000 tonnes en moyenne et a atteint 620 000 tonnes en 2021.

D’autre part, selon cette source, la filière a profité de la demande croissante sur les marchés à l’export d’abord au niveau régional où la consommation humaine ainsi que les usages industriels de l’oléagineuse (fabrication de produits cosmétiques entre autres) sont en pleine croissance.
La Côte d’Ivoire est ainsi le premier exportateur africain de CPO et la locomotive du commerce de l’huile de palme au sein de la Cédéao fournissant ainsi le Mali, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger et le Sénégal.
Plus récemment en 2021, le Cameroun s’est ajouté à la liste de ses débouchés africains en dehors du bloc économique alors qu’au niveau extra-africain les débouchés majeurs sont l’Espagne, les Pays-Bas et l’Inde.

Globalement, d’après l’Usda, les bons résultats à l’export ne doivent pas faire oublier l’importance de sa consommation domestique. En effet, près de 90 % des Ivoiriens utilisent le produit quotidiennement sous diverses formes tandis que plus de 75 % de la production est autoconsommée.
Dans un tel contexte, l’organisme américain souligne qu’un renforcement des efforts afin de stabiliser les prix des noix et une maîtrise des coûts de production (notamment des engrais) au niveau des acteurs artisanaux qui comptent pour 70 % des superficies plantées restent un des points clés pour limiter la hausse des prix des produits dérivés pour les consommateurs. La Côte d’Ivoire est le second producteur africain d’huile de palme derrière le Nigeria.

Quelle prévision pour les prix ?

Le prix de l’huile de palme en Malaisie devrait s’échanger entre 3 800 et 4 300 ringgits au cours des trois prochains mois, en raison du resserrement de l’offre estime Thomas Mielke. Précisant « Les prix de l’huile de palme ont atteint leur plus bas niveau. Ils augmenteront et resteront bien au-dessus de la moyenne en 2024 et 2025, principalement en raison de l’insuffisance des approvisionnements en huile de palme ». Le directeur d’ Oil World ajoute que la prime actuelle de l’huile de palme par rapport aux prix de l’huile de tournesol et de soja devrait cependant disparaître dans les prochaines semaines.

De son côté Dorab Mistry, l’huile de palme malaisienne devrait s’échanger entre 3 900 et 4 500 ringgits la tonne d’ici juin.

Enfin, la Public Investment Bank Berhad table sur RM 3 800 la tonne et le singapourien Fastmarkets Palm Oil Analytics entre RM 3 500 à RM 3700 la tonne.
B. Mafoumgbé

 

Région de La Mé// Soutien à la productivité agricole// Plus de 2 500 tonnes de fertilisants et 62 tonnes de semences améliorées remises à 1 630 producteurs

samedi, 16 mars 2024 16:48 Written by

Plus de 2 500 tonnes de fertilisants et 62 tonnes de semences améliorées ont été distribuées, le vendredi 15 mars 2024, à 1 630 producteurs d’Adzopé (Région de la Mé). Rapporte le Cicg.
Cet important don qui intervient dans le cadre du Programme de production alimentaire d’urgence (2 PAU-CI) a été remis aux agriculteurs par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kouassi Kobenan Adjoumani, en présence du président du Conseil régional de la Mé, le Premier ministre Patrick Achi.

Selon cette source, ce don comprend 2 500 tonnes d'engrais urée et MPK, 42 tonnes de semences de riz et 20 tonnes de semences de maïs. De l’avis du ministre d’Etat Adjoumani, en charge du projet 2 PAU-CI, qui a nécessité un investissement de 170 milliards Fcfa et dont la partie Est, concerne Adzopé, vise à accroître la production des cultures vivrières, notamment, le riz, le maïs et le manioc.

Face aux chocs exogènes, a-t-il expliqué, le gouvernement veut mettre un accent particulier sur la production des cultures vivrières de base pour couvrir les besoins des populations et assurer la souveraineté alimentaire. Concernant le manioc par exemple, l’objectif est selon lui, de produire 2 millions de tonnes additionnelles au niveau national.

Pour y parvenir, l’Etat a décidé de faire une agriculture d’adaptation qui tienne compte de nos réalités, ce à travers les projets comme le Programme d’urgence du secteur de l’agriculture (PURGA 2), a-t-il précisé.

A travers l’augmentation de sa production agricole, la Côte d’Ivoire ambitionne d’être le grenier de la sous-région. Mieux, le pays pourra non seulement assurer la sécurité alimentaire des populations mais aussi exporter une partie de sa production. Notons qu’après l’étape d’Adzopé, la délégation du ministre de l’Agriculture sera à Abengourou ce 15 mars et à Bondoukou, le 17 mars 2024.
Bamba M.

Côte d'Ivoire//Achat des fèves du cacao à l’entrée des usines// Le régulateur dénonce un surpaiement du produit par certains exportateurs

mercredi, 13 mars 2024 13:12 Written by

 Le Conseil du café-cacao, l'organe chargé de la régulation de la filière Café-Cacao en Côte d'ivoire, a dénoncé dans une note d'information parvenue mardi à la presse, le surpaiement du cacao à l'entrée des usines de certains exportateurs agréés.

« Il a été observé depuis un certain temps que des exportateurs agréés pratiquent le surpaiement du cacao à l'entrée de leurs usines. Le Conseil du café-cacao tient à rappeler que le surpaiement du cacao à l'entrée des usines est interdit », rapporte cette note du Conseil du café-cacao adressée aux exportateurs, transformateurs, sociétés coopératives et aux acheteurs de cacao.

Par ailleurs, le régulateur a indiqué que conformément aux dispositions de l'article 18 du décret N°2012-1008 du 17 octobre 2012, fixant les modalités de commercialisation du café et du cacao,

« Tout contrevenant à cette disposition s'expose au paiement d'une pénalité de 10% de la valeur du produit concerné au profit du conseil du café-cacao et au retrait de son agrément en cas de récidive ».

Par ailleurs, le conseil du café-cacao a rappelé aux sociétés coopératives et aux acheteurs que leurs stocks doivent être cédés aux exportateurs dans un délai maximum de 21 jours après leurs acquisitions.

Le non-respect de cette mesure, a prévenu le régulateur, expose le contrevenant à la saisie de ses stocks et à la suspension de ses accès aux systèmes des achats. Auparavant, la note a fait remarquer que la campagne principale 2023-2024 est marquée par une baisse de la production du cacao dans des proportions élevées comparativement aux cinq campagnes précédentes

 B.M

 

Agro-industrie //Distinction et reconnaissance à l’international // L’excellence du binôme café cacao de Côte d’Ivoire reconnue

mercredi, 06 mars 2024 16:38 Written by

Une cérémonie officielle de remise de prix, relative à la qualité du café et du savoir-faire de la Cote d ‘Ivoire a eu lieu le 4 mars 2024 à l’ambassade ivoirienne en France à l’initiative du Conseil café-cacao (Ccc) représenté par Directeur général adjoint, Dr N’Goran Koffi.
C’est à la faveur de la deuxième édition du World Coffee Challenge dans le cadre du CHOCOMAD (Salon du Chocolat de Madrid) qui s’est déroulée du 03 au 05 Novembre 2023 à Madrid (Espagne) que le Café Ivoirien torréfié à l’origine a été primé
C’est un concours international qui a vu la participation de 125 personnes provenant de 25 pays producteurs.
L’ambassadeur Aly TOURE- Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations internationales de produits de base, a honoré de sa présence ladite cérémonie aux côtés du premier conseiller de l’Ambassade Sem Anthelm Prosper Angui, représentant l’ambassadeur Maurice Kouakou Bandama, chef de Mission.
« En reconnaissance du café Ivoirien et de sa place de choix dans la gastronomie, de l’expertise des torréfacteurs Ivoiriens, maitres légitimes de la qualité de leurs produits, de la saveur et la qualité du café de Côte d’Ivoire, The world Coffee Challenge, a procédé à la remise de cinq médailles (Trois en Or, Une en argent, et Une de bronze) pour le café d’excellence », indique une note d’information parvenue à Abidjan.net et qui relève les efforts de M. Philippe Gamou et son équipe pour récompenser la qualité des produits agricoles.
L’ambassadeur Aly Touré a profité de l’occasion pour rendre un hommage appuyé au Conseil du Café et du Cacao de Côte d’Ivoire.
Le cacao ivoirien a au cours des différents salons de Chocolat (2012 à nos jours) fait l’objet de nombreuses distinctions et a été reconnu de bonne qualité et de Cacao d’excellence, la Plate-forme de Partenariat public-Privé du Conseil Café Cacao a été reconnue comme meilleure plateforme à la faveur de la deuxième conférence mondiale sur le Cacao à Amsterdam en 2014. En 2016, l’Avpa (Agence pour la valorisation des produits agricoles) avait fait déguster 105 cafés, en infusion et/ou à l’expresso et la Cote d’Ivoire a été primé pour son café en provenance de Man et de Yamoussoukro, en 2023 il y a eu la distinction des artisans chocolatiers Ivoiriens en France, et enfin à la faveur de la 60ème édition du Salon International de l’Agriculture de Paris, la Côte d’Ivoire a reçu le prix dans la catégorie « Richesses et Saveurs des territoires » en février 2024.
« Toutes ces distinctions sont la preuve du succès de la réforme de la filière Café Cacao dont la conception revient à Sem Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire », précise le texte.
« C’est le lieu de féliciter le Directeur Général du CCC, Monsieur Yves Kone Ibrahima et son conseil d'administration pour la mise en œuvre de cette vision du Président Ouattara. A l’évidence, la réforme de la filière café cacao à travers son programme 2QC (Qualité, Quantité, Croissance) est un véritable succès », conclut le communiqué de la Représentation permanente de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations de produits de Base à Londres.
Bamba Mafoumgbé

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