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Pillage du patrimoine foncier dédié à la recherche agronomique/le cri de détresse des chercheurs ivoiriens: Plus de 27mille hectares menacés

vendredi, 06 juillet 2018 20:15 Written by

Du jardin Botanique de Koumassi, en passant par la Station Marc Delorme de Port-Bouët sur le cocotier, a celle dédiée au cotonnier à Bouaké, le patrimoine foncier dédié en grande partie à la recherche agronomique et horticole est en train d’être dépecer sous les yeux de la République…Dossier

« Si la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao, c’est bien grâce à la recherche agronomique, si la Côte d’Ivoire est le premier producteur dans l’anacarde, c’est bien grâce sa recherche agronomique portée par le Centre national pour la recherche agronomique leader en matière recherche si son patrimoine foncier sur lequel, il fait de la recherche appliquée et de développement est bradé que feront les communautés villageoises qui ont cédé tout ou partie de leurs terres ? » Ce cri de cœur est du Docteur Edmond Koffi, porte –parole des syndicats du Centre national pour la recherche agronomique( Cnra). Qui ont décidé de ne plus se taire face au pillage et au bradage systématique du domaine foncier dédié à la recherche agronomique en Côte d’Ivoire. Sous les yeux de l’Etat de Côte d’Ivoire, censé protéger son instrument de recherche. « Depuis quelques années, le patrimoine foncier de cette institution de recherche estimé à plus 27198 ha est agressé et occupé illégalement soit par des opérateurs immobiliers soit par certaines personnalité au sommet de l’Etat alors que ces sites sont faits pour la recherche. » Ajoute le Docteur Edmond Koffi. Avant de se mettre à nous donner des menus détails de la ‘destruction massive’ des de 20 stations de recherche et d’expérimentation et de 18 sites annexes couvrant 27 198 ha où la communauté des chercheurs implémente en grandeur nature, les résultats obtenus dans les laboratoires. Mais quels sont ces sites qui sont agressés ? Selon notre interlocuteur, le Dr Koffi Edmond, « Si avant la création du Cnra, la question de l’agression du patrimoine foncier du Cnra était minime(34 ha dont 32 ha de cacaoyer et 2 ha de caféier infiltrés par des producteurs à Oumé, en 1985), cette question est devenue plus récurrente et s’est accrue avec l’infiltration de 1050 ha du domaine de notre centre à San Pédro, sis au Pont Bascule, sur la route de Soubré à 20 Km de San Pédro par des producteurs, l’occupation de 5 ha de l’ancien site de la Srt du Cnra devenue domaine de l’ordre des Architecte, au Carrefour de la vie, à Cocody, en septembre 2008;- l’occupation de 35 ha en 2008, du site expérimental de la Station de Recherche de Bingerville qui abritait la collection de cacaoyers pour la construction de l’Hôpital Mère-Enfant » Aussi, la station de recherche mondiale sur le cocotier est dans le viseur ‘des prédateurs fonciers’. Si elle n’est pas déjà touchée. Notre interlocuteur ajoute : « Le cas de la station Marc Delorme de Port-Bouet, malgré l’occupation des sites ci-dessus indiqués, l’agression du patrimoine foncier du Cnra est devenue beaucoup flagrante et inquiétante, avec le cas du site de 788 ha, dédié à la recherche sur le cocotier. En effet, vu la qualité et la quantité des activités de recherche menées sur le cocotier, la station Marc Delorme dispose actuellement d’une cocoteraie de 125 variétés d’origines diverses et mondialement reconnues. Cette particularité, en termes de diversité des variétés et de disponibilité de ces mêmes variétés au niveau du cocotier au même endroit, dans un même espace, vaut à la Station de Recherche du Cnra sur le Cocotier le privilège d’être érigée au statut de patrimoine mondial depuis 1999 par la Fao entre autre. Ce statut a été renouvelé en 2007 » En dépit de cet acquis majeur, le site est aux dires des chercheurs, l’objet d’agression. A tel point que le sommet du Régime a été : « En 2017, en vue de mieux s’imprégner de la situation qui perdure depuis 2009 et pour laquelle l’Etat a été constamment interpellé, l’Etat a mandaté une mission gouvernementale composée entre autres,( de la Présidence de la République, la Primature, le Ministère de la Construction, du Logement, de l’Urbanisme et de l’Assainissement, du Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) qui a entendu toutes les justifications avec preuves de l’existence et de l’importance de la station au plan national, international et surtout de son rôle dans le développement de la nuciculture, à travers la création de nouvelles variétés au moins dix fois plus productives que les variétés traditionnelles. Des visites de terrain ont été faites après les exposés. A la suite de ces visites, des réunions d’explication ont également été faites à la primature » Mais que deviendrait la station dédiée à la recherche sur le cocotier si… ?( Voir encadré 1)

Même le site de la Direction générale et à la station de Dabou.

 

En ce qui concerne le site de la Direction générale. Malgré toutes les démarches entreprises, souligne une note des syndicats des agents de cet institut de recherche, « les sites sur lesquels nous faisons de la recherche continuent d’être occupés et cela de façon déconcertante et sans aucune inquiétude de la part des occupants. Sur ce site en particulier sis à Adioipodoumé, ce sont des bâtiments qui continuent de sortir de terre menaçant les installations de recherche notamment les ombrières, serres et station météorologique et compromettant les recherches expérimentales conduites sur ce périmètre où des essais sont en cours en ce qui concerne les essais, pépinières » A Dabou , un autre site de recherche où les chercheurs font de la vulgarisation des résultats obtenus au laboratoire, est infiltré par les communautés villageoises. En la survie de la station est pointillé. Car, «A titre d’exemple, sur les parcelles de production de la station de recherche de Dabou, des plantations de manioc sont établies dans les interlignes de plantation des palmiers. Cela pour montrer jusqu’où les populations riveraines des stations de recherche du Cnra attendent le moindre signal de la part de l’Etat pour récupérer à leur compte ces sites dédiés à la recherche » Comme si cela ne suffisait, la station de recherche sur le coton basée à Bouaké et qui a été touché durant les combats durant la décennie de crise militaro-politique qui a commencé en Septembre 2002. « Le site qui s’étend sur une superficie de plus de 151,7ha situé entre le quartier Sokoura et l’Ensoa est depuis occupé par des particuliers » nous rapporte K. Moussa un riverain. Sans blague. Rappelons que c’est grâce à une fourniture continue de semences de base de variétés améliorées et la mise au point des bonnes pratiques sur cette station que la Côte d’Ivoire a obtenu de meilleurs résultats dans la production cotonnière. Notamment avec le cotonnier Glandless. Avec la destruction du site, un chercheur qui travaille sur le cotonnier nous a appris que « les activités du Programme Coton ont été réorientées vers la reconstitution des ressources génétiques perdues durant la crise de septembre 2002. Il faut donc réhabiliter cette station » Serait –il faux de dire que désormais en Côte d’Ivoire que la cherche et la biodiversité sont en danger ? Visiblement oui si l’on s’en tient au bradage du jardin botanique de Koumassi et une partie de la forêt du Banco pour des opérations immobilières ( Voir encadré)

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Ici la station Marc Delorme sur le cocotier en train d’être détruite..( voir photo dans yacou, sekou et Eric Kpassou)

 

Encadré 1

Des jardins, parcs et espace publics morcelés et cédés

Si les actions de déguerpissement ont permis à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody de récupérer une bonne partie de son territoire et sécuriser son jardin botanique, dans la commune de Koumassi, le séculaire Jardin qui s’y trouvait à et morcelé et cédé à un opérateur immobilier. Il nous souvient qu’en 2012, des autorités du District autonome d’Abidjan et le maire de ladite commune, ont cédé le jardin botanique de Koumassi ; un patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire à une entreprise de construction dénommée abri 2000-Sipim. La pépinière a été cédée à un opérateur immobilier en 2012. Il y a une convention qui a été signé entre le District d´Abidjan, la mairie de Koumassi et l´opérateur en question. Nous indique bien un courrier référencé 3322/Da/Dga/nt (paraphé bm). En tout cas le courrier en notre possession signé par le gouverneur du district d’Abidjan l’atteste bien. Comment peut-on céder un tel patrimoine de l’Etat à une entreprise pour construire des maisons. Les terrains pour construire sont-ils devenus si rares au point de jeter maintenant son dévolu sur un jardin botanique. Quand on sait que le district n’en compte que deux celui de Koumassi (3ha) et Abobo (4,5 ha). Il faut le noter que le jardin botanique de Koumassi qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire existait depuis 1960, année d’indépendance de la Côte d’Ivoire et se situait entre le cimetière de ladite commune et la Sotra. Précisons qu’un jardin est un espace aménagé avec des plantes, des fleurs, dans un espace assez réduit. Rappelons par ailleurs, que courant 2008, une bonne partie de la forêt du banco situé à l’ouest de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan( Maca), avait aussi été aussi été découpée comme de la bonne viande de brousse et cédée des souscripteurs immobiliers, agents de la Société de transports abidjanais( Sotra). L’opération dénommée Artos II (Gnamgobité) concernant les logements sociaux des agents de la Société des transports abidjanais (Sotra) devrait permettre de donner un toit à 577 travailleurs de cette société qui avaient souscrit à ce projet, en 2008. Depuis 2011, ce projet a changé de nom pour devenir la « Cité Ado » dans la commune de Yopougon. Ainsi va la Côte d’Ivoire. Avec de telles actions sur toutes l’étendue du territoire nationale, on est étonné qu’il ne pleuve pas assez et qu’on parle de changement climatique avec ses conséquences incalculables sur les cultures aussi bien vivrières que de rente. Sous le prétexte de l’urbanisation, on ne peut « détruire » tout un patrimoine aussi stratégique. A Génève en Suisse, le Siège de la très stratégique Organisation mondiale du commerce( Omc), tout comme celui du Bureau international du Travail( Bit) pour ne citer que ces organisations là sont en plein ville et sont non seulement protégés mais sont en pleine forêt. Et y fait bon à cogiter

B.Mafoumgbé

Encadré2 : Le gouvernement ivoirien dit une chose et son contraire

Mais que fait le gouvernement ivoirien pour mettre un terme à cette expropriation qui est en cours depuis 2009 ? « En ce qui concerne précisément la Station Marc Delorme que de la saisine de la Primature , il ressort qu’ elle a sollicité le Centre international pour la recherche agricole et le développement( Cirad), de la France pour un appui technique à l’Etat de Côte d’Ivoire (Primature), en vue de transférer la Station de recherche Marc Delorme et la collection internationale de cocotier classée patrimoine international pour permettre la mise en place de programmes immobiliers au profit d’acquéreurs privés, au motif de l’Urbanisation du Grand Abidjan qui doit se mettre en place. La délocalisation du site de la station de recherche de Port-Bouet, qui abrite la Collection Internationale de Cocotiers pour l’Afrique et l’Océan Indien, semble être l’option retenue par nos autorités, selon des sources bien introduites » précise le collectif des syndicats du Cnra. Aussi, les estimations faites par des experts que, si cette option devrait être envisagée, elle prendra au moins quinze (ans) ans, à compter de la finalisation des études. Cela nous conduira à 2033, période à laquelle la Collection Internationale de Cocotiers sera entièrement reconstituée sur le nouveau site, avant toute opération de cession ou d’occupation du site actuel. Pour mémoire, la délocalisation du site initial de cette station au site actuel a duré plus de 17 ans, soit12 ans pour le transfert des variétés et plus de 5 ans pour le transfert des laboratoires, bureaux et habitations. En outre, concernant ce site, des informations fort concordantes font état de ce que une organisation internationale fédérant la presque totalité des organisations sous régionales regroupant de nombreux pays dont la Côte d’Ivoire et impliquée dans la recherche sur le Cocotier a marqué son refus de voir le site actuel de la Collection Internationale de Port-Bouet délocalisée sur un quelconque site. Ne pas prendre en compte une telle observation faite de la part de scientifiques de renommée internationale serait préjudiciable aux bonnes relations de collaboration scientifique au plan mondial ; sachant que la recherche ne se fait pas en vase clos. Nous faisons remarquer que plusieurs pays sont disposés à abriter cette Collection si l’Etat de Côte d’Ivoire ne souhaiterait plus la préserver dans son état actuel. Une telle option mettrait tous les acquis de la recherche entreprise par le Cnra sur le Cocotier en péril, notamment l’amélioration du rendement des variétés traditionnelles de cocotier de 0,6 t de coprah/ha/an et une entré en production de 9 ans à 4t de coprah/ha/an et une entrée en production de 4 ans pour les variétés améliorées actuellement disponibles. En plus de cela, ces variétés améliorées sont tolérantes à la sécheresse et résistent, de ce fait, aux effets néfastes du changement climatique qui menacent de nombreuses spéculations agricoles, dans notre pays. De ce fait, le rêve tant caressé par la filière cocotier du regain de dynamisation en cours, en vue d’optimiser et de rentabiliser ses investissements en matière de culture du cocotier et de transformation du coprah, à partir des variétés améliorées ,risque de s’évanouir avec pour conséquence une paupérisation grandissante des populations lagunaires dont la principale culture de rente est le cocotier qui ne bénéficie pas des mêmes avantages commerciaux que l’anacardier, dans le nord de notre pays. Face à la complexité du dossier, nous avons joint par téléphone, Indexé dans cette affaire, nous avons joint des membres du Conseil national de l’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire( Cnoaci) par téléphone le 1er juillet 2018. Ceux que nous avons joints notamment la Présidente sortante Seinabou Doukouré, nous a dit qu’elle était hors du pays et qu’elle devrait être de retour 09 juillet 2018. Nous lui avons envoyé un message écrit mais jusqu’à ce que nous mettions sous presse, nous n’avons pas reçu de retour. Par la suite, nous avons envoyé au Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. un mail et avons joint par téléphone le secrétariat du Cnoaci. Une dame au bout du fil nous dira : « Monsieur, nous avons reçu votre mail, nous allons transmettre à qui de droit et on vous fera un retour »Nous attendons.Quant au gouvernement ivoirien, une communication en Conseil des ministres en date du 30 mai 2018 donne davantage de précisions sur ce brulant dossier. Au point 1 traite de la « réaffirmation du rôle stratégique de la recherche agronomique comme priorité de l’Etat avec comme le Cnra comme chef de file » Aussi, le Groupe de travail( Gt) mis en place et qui a fait des propositions très concrète au gouvernement ivoirien a préconisé la révision du statut juridique du Cnra en société anonyme à participation financièrement publique majoritaire de l’Etat( 60%. De même son caractère scientifique et technologique devrait être affirmé pour traduire sa spécificité. L’actionnariat devrait en conséquence être restructuré avec l’Etat majoritaire et l’entrée des filières agricoles déjà structurées (…) » Aussi, il ressort de cette Ccm en question que « le patrimoine foncier fait l’objet de menaces allant de simples infiltration aux tentatives d’expropriation » Après analyse de la situation le Gt a fait des propositions. Citons entre autres, « un plan stratégique qui devra démarrer par un audit du patrimoine résiduel suivi de la prise d’une décision de déclaration d’utilité publique sur tous les sites actuels, de leur immatriculation au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire et de leur cession sous forme de baux emphytéotiques au Cnra( en dehors des sites reconnus irrécupérables à ce jour : exemple de l’ex- Centre ivoirien de recherches technologiques à Cocody, des sites de l’ex- institut de recherche sur le café cacao à Bingerville, la station Marc Delorme sur le Cocotier de Port Bouet etc..) » Vous avez bien entendu « sites reconnus irrécupérables » Ajoutons que face aux difficultés d’ordre structurel et budgétaire que connaît le Cnra, « le Conseil a adopté un plan de relance afin de remettre durablement cette structure au service du développement de l’agriculture et de l’économie nationale. Le gouvernement ivoirien prévoit en 2018, une contribution exceptionnelle de 3,1 milliards de francs Cfa, destinée à faire face aux dépenses les plus urgentes. Ce plan, prévu pour couvrir une période de cinq (05) ans, permettra notamment de sécuriser le patrimoine foncier du Cnra, de restructurer son actionnariat et de valoriser ses chercheurs. Ainsi, d’une capacité d’autofinancement de 1%, soit 0,133 milliards de francs Cfa en 2018, le Cnra restructuré devrait pouvoir générer environ 6,7 milliards de francs Cfa de ressources propres par an et porter sa capacité d’autofinancement à 46% avant 2023 »

B. mafoumgbé

Conseil agricole en Afrique: La forte implication du secteur privé attendue

jeudi, 21 juin 2018 11:51 Written by

Abidjan abrite depuis hier 20 juin 2018, un atelier de lancement de la quatrième semaine de la vulgarisation agricole en Afrique qui aura lieu en Octobre 2018. Cette grande rencontre portera sur les services de Conseil agricole (Afaas) et l’exploitation des synergies entre les fora Sava et le secteur privé. Cette semaine en terre ivoirienne, est une opportunité unique de partage d’expériences et d’apprentissage entre les professionnels de la vulgarisation agricole, de renforcement des interactions avec les décideurs et les investissements. Selon le Directeur général de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), Dr Sidiki Cissé, pendant sa 15ème session ordinaire, de novembre 2017 et la candidature de la Côte d’Ivoire est portée par l’Anader pour l’organisation de cette manifestation qui va regrouper 500 à 700 participants. Le Docteur Sidiki Cissé a remercié à l’occasion toutes structures privées qui ont répondu à l’appel du gouvernement ivoirien. « Nous voudrons partager notre expérience en matière de conseil agricole et social durant cette manifestation qui sera organisée pour la première fois dans un pays de l’espace francophone » a dit le Docteur Sidiki Cissé. Belle tribune pour des groupes comme la Sifca et la fondation du même nom représentée par Henriette Billon Gomis, la Société Africaine des plantations d’hévéa( Saph) et Nestlé-Côte d’Ivoire, de venir exposer sur leurs expériences et savoir –faire en matière de conseil agricole et sociétales. Pour Olupot Mak du Rescar- Aoc, « il s’agit pour nous, de tracer ici les contours de nos attentes en matière de Conseil agricole. La transformation de l’Afrique doit être portée par le secteur privé en synergie avec le secteur public. Voyons ensemble comment le privé peut contribuer à ce succès à travers un partenariat public privé. Pour y réussir, nous avons besoin de l’engagement de tous » Au nom de Coulibaly Sangafowa Mamadou, ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural qui était empêché, Madame Azo Konan Mireille, Directrice des organisation professionnelles agricoles ( Opa) a dit tout le soutien du ministère dans l’organisation et la réussite de cette manifestation.

Bamba M.

Transformation de la noix de cajou: La création d’emplois au centre du Sietta 2018

samedi, 09 juin 2018 07:23 Written by

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, a lancé jeudi 07 à Abidjan la 3ème édition du Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l'anacarde (Sietta 2018) prévue du 8 au 10 novembre 2018, aura lieu au Palais de la culture de Treichville. L’information a été donnée par M. Souleymane Diarrassouba. Qui avait à ces côtés, M. Bamba Mamadou, le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde. Non sans ajouter qu’elle se veut une plateforme d’exposition, de démonstration, de vente d’innovations en matière de transformation et d’échanges entre les professionnels du secteur. Cette troisième édition a pour thème : « Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine ». Elle vise notamment à accroître la valeur ajoutée locale de l’anacarde par la création des conditions d’accessibilité des investisseurs aux équipements et technologies de transformation. En 2017, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cajou, a enregistré une production de 711.236 tonnes de noix de cajou, représentant plus de 22% de la production mondiale et environ 33% de l’offre à l’échelle internationale. « Pour l’année 2018, les exportateurs sont tenus de justifier d’avoir vendu 15% de leurs produits à des opérateurs locaux avant d’obtenir l’autorisation d’exporter », a annoncé M. Souleymane Diarrassouba, faisant savoir que les capacités de transformation installées sont passées de 52.200 tonnes en 2013 à 119.350 tonnes en 2014 soit un accroissement de plus de 110%. Les quantités transformées localement, ont quant à elles évolué de 23.000 tonnes en 2014 à environ 45.000 tonnes en 2017, soit une augmentation de plus de 88%. Pour l’année 2018, le gouvernement entend favoriser la transformation de 100.000 tonnes de noix brutes, a-t-il poursuivi. Pour amplifier l’industrialisation de la filière, le gouvernement ivoirien a mis en place le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le financement est assuré par un appui de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars (111,09 milliards Fcfa).La Côte d'Ivoire, également premier exportateur mondial, transforme actuellement moins de 10% de sa production. Le pays qui exporte 90% de noix de cajou, envisage de transformer 50% de sa récolte à l’horizon 2020 grâce à une industrialisation accrue de la filière. Pour sa part, Adama Coulibaly, directeur général du Conseil coton-anacarde, structure en charge de la gestion de la filière, a assuré développer la stratégie de transformation de l’anacarde en Côte d'Ivoire dont le secteur regroupe plus de 300.000 producteurs. « Je prends l’engagement (et) nous allons réussir la transformation », a déclaré Adama Coulibaly, qui a encouragé les équipementiers nationaux à ‘émerger’ afin que la Côte d'Ivoire ‘gagne la bataille’ de la transformation des noix de cajou. Le salon sera animé quotidiennement par environ 500 exposants et conférenciers. Il regroupera les promoteurs d’équipements et de technologies de transformation, les Pme, les coopératives de producteurs, les industriels du secteur et les institutions de crédits. La première édition de ce salon a eu lieu en novembre 2014 et a regroupé plus de 4.500 participants et visiteurs venus de 18 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique. La seconde édition, tenue en 2016, a enregistré plus de 12.000 personnes.

 

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Transformation locale des produits agricoles à 50%: le pari difficile de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020

jeudi, 03 mai 2018 16:07 Written by

« La transformation de notre économie demeure l’une des priorités du Gouvernement pour conduire notre beau pays vers l'émergence. Dans cette perspective, je voudrais, à nouveau, féliciter Monsieur le Premier Ministre et le Gouvernement pour les progrès réalisés dans la transformation locale de nos principales matières premières, notamment le cacao et l’anacarde. A titre d’exemple, la signature récente de l'accord de financement du projet Bird- Enclave pour la compétitivité de la filière anacarde avec la Banque Mondiale. Ce projet, d'un montant de 200 millions de dollars Us (soit environ 110 milliards de Fcfa), contribuera à atteindre l'objectif de 50% de taux de transformation de ce produit à l’horizon 2020 contre 6 à 7% aujourd’hui. L’objectif visé est de valoriser rapidement l’important bassin d’emplois évalué à 440.000 emplois directs et indirects, dont au moins 60% sont destinés aux femmes ». Extrait du discours de Allassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien. C’était face aux centrales syndicales le 1er Mai, 2018 à l’occasion de la fête du Travail. Un engagement du gouvernement ivoirien qui pourrait aider à sécuriser et garantir les revenus des producteurs ivoiriens. Seulement le dire et concrétiser cette volonté politique, il faut se mettre dès à présent au travail pour y parvenir. En attendant 2020 comme l’annonce le Chef de l’Etat ivoirien, affichons donc les taux actuels de transformation locale de nos produits agricoles. D’abord le cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial. Sur la base d’un potentiel actuel de transformation basée sur une capacité installée de 706.000 tonnes et des accords signés par les sociétés de broyage avec l’Etat de Côte d’ivoire pour transformer au moins 50% de la production à l’horizon 2022, les prévisions relatives à l’évolution de la transformation ont été projetées. Sur l’année 2017, la quantité de produits finis de cacao fabriquée et exportée a été de 576 097 tonnes, soit un taux de transformation national de 27%. Nous sommes bien des 50% à l’horizon 2020 Ensuite, ensuite en ce qui concerne la transformation locale de la noix de cajou, il était de 6,62% en 2017 contre 6,22% en 2016. Dans un contexte où la fuite des produits agricoles ne cesse de prendre de l’ampleur, il y a de quoi à être pessimiste face à l’optimisme béat de l’exécutif ivoirien. Enfin, s’agissant du café, de transformation se stabilise à 24%. Ce n’est pas seulement sur ces trois produits de rente que le taux de transformation locale est encore très faible. Au niveau du caoutchouc naturel, le taux de transformation atteint 5% de la production nationale. Alors ministre de l’Industrie et des mines, Jean Claude Brou, avait indiqué qu’il serait attentif à l’approvisionnement des industries locales tout en exhortant les industriels à davantage transformer le latex et en particulier à passer à la deuxième transformation sous forme de granulés compactés et de produits semi-finis ou finis.

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Filière café et cacao/Investissements en milieu rural: Le Fmi préoccupé par la lenteur dans l'exécution des projets

vendredi, 13 avril 2018 18:22 Written by

A la faveur de la dernière mission du Fonds monétaire international(Fmi) à Abidjan du 22 mars au 5 avril 2018, les missionnaires conduits par Dan Ghura sont allés fouillés dans « les casseroles » du Conseil du Café et du cacao que dirige Yves Koné Brahima. Lors d’une séance de travail très feutrée, les missionnaires ont posé des diligences. Citons entre autres, « l’Etat d’avancement de l’audit de la commercialisation et les conclusions de l’audit de la filière café-cacao. » A cette préoccupation majeure, les responsables du Conseil du café-cacao ont répondu que : « Les conclusions de l’audit de la filière café-cacao qui ont eu lieu de juin à décembre 2017 ont été transmises au gouvernement pour approbation » Une réponse laconique qui n’ a pas satisfait les missionnaires du Fmi qui ont, selon notre sources voulu avoir des informations fraiches sur les fonds de réserves et de garantie à fin décembre 2017. « Le fonds de réserve technique approvisionné au départ, par le gouvernement pour garantir la viabilité du système des ventes anticipées à la moyenne, d’un montant initial de 40 milliards de Fcfa, a été porté à 70 milliards de Fcfa en juin 2015, et à 120 milliards de Fcfa en janvier 2016, puis à 170 milliards de Fcfa en décembre 2016.Au 31 décembre 2017, le niveau de ce fonds de réserve technique constitué pour garantir la viabilité du système n’a pas encore été entamé malgré la baisse des cours internationaux du cacao de l’ordre de 40% au cours de la campagne principale 2016-2017 » ont t-ils réçu comme réponse de la part du Ccc. En ce qui concerne les soldes bancaire à la même date, il nous est revenu que : « La situation des comptes bancaires à fin décembre 2017 affiche un solde positif de 61,75 milliards de Fcfa, indiquant une augmentation de 16,79 milliards de Fcfa par rapport à son niveau de fin décembre 2016. Ces ressources sont logées dans cinq (5) banques commerciales et à la Bceao . Plus de 89% des ressources de la filière se retrouvent dans deux banques que sont la Banque nationale d’investissement( Bni) d’un montant de 9,28 milliards de Fcfa, soit 15,03% et la Bridgebank pour 45,88 milliards de Fcfa, soit 74,30% » Plus spécifiquement, « les ressources qui représentent plus de 93% du solde global, proviennent des prélèvements effectués au titre du Fonds d’investissement en milieu rural évalué à 26,81 milliards de Fcfa, soit 43,42%, de Ccc-Investissement d’un montant de 15,61 milliards de Fcfa, (soit 25,28 %), de Ccc- Projets 2qc estimé à 4,47 milliards de Fcfa, soit 7,25%), et de la sacherie brousse qui est de 10,66 milliards Fcfa. »

Le revenu cumulé perçu par les producteurs café-cacao en baisse

A ce niveau, les petites notes des échanges ajoutent que « revenu brut cumulé perçu par les producteurs de cacao de janvier à décembre 2017 est estimé à 1 652 milliards de Fcfa contre 1 730 milliards de Fcfa de janvier à décembre 2016. Il est en baisse de 4,5% comparé à la même période de l’année 2016 » En ce qui concerne le café, le revenu cumulé brut perçu par les producteurs de café est estimé à 25,192 milliards de Fcfa en 2017, contre 70,752 milliards de Fcfa en 2016, soit une baisse de 64% liée à la baisse de la production du café » Mais que disent nos sources des achats de café-cacao ? « De janvier à décembre 2017, le cumul des achats déclarés de cacao s’établit à 2 033 525 tonnes contre 1 634 326 tonnes en 2016, soit une hausse de 24%. En 2017, les exportations de cacao s’établissent à 2 124 920 tonnes contre 1 547 102 tonnes sur l’année 2016, soit une hausse de 37%. Le cumul des achats de café déclarés du 1er janvier au 31 décembre 2017 se chiffre à 33 590 tonnes contre 105 601 tonnes en 2016, soit une baisse de 68%. Sur la même période, les exportations de café s’élèvent à 51 277 tonnes en 2017 contre 85 923 tonnes en 2016 soit une baisse de 40%. » Nous précise une personne ressource, bien au fait de l’économie cacaoyère

Lenteur dans d’exécution du programme Fimr

C’est à partir des ressources du Fonds d’investissement en milieu rural( Fimr) qu’est financé l’appui à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des producteurs. Les domaines d’intervention du Fimr sont la construction et l’entretien de pistes de desserte agricole, la santé, l’éducation, l’hydraulique, l’électrification villageoise et la sécurité. « Concernant les pistes rurales, les travaux d’entretien de 1253,25 km de pistes agricoles programmés au titre de la campagne 2016-2017 sont en cours d’exécution, avec un taux de réalisation physique de 50% au 31 décembre 2017. Ce qui correspond à une progression de 15% du taux de réalisation physique entre octobre et décembre 2017. Le reprofilage lourd de 762 km de pistes programmés connaît un taux de réalisation physique de 20%. L’ensemble de ces travaux correspond à un engagement financier de 7,3 milliards de Fcfa », rapportent nos sources. Celles-ci ne manquent pas d’ajouter qu’ en matière d’éducation, « un montant de 1,9 milliards de Fcfa a été engagé pour la construction de 10 écoles primaires, 40 logements d’instituteurs ainsi que pour la distribution de 30 000 kits scolaires et 5 000 tables-bancs. Le taux de réalisation s’établit à 94% au 31 décembre 2017. S’agissant de l’hydraulique humaine rurale, le tableau est peu reluisant. Car, un programme de réalisation de 150 forages et de pose de 250 pompes a été engagé pour un coût de 1,6 milliards de Fcfa. Les travaux ont démarré depuis le 15 juin 2017 ; sur les 150 forages prévus, 72 ont été réalisés, soit 48% au 31 décembre 2017. En outre, 31 pompes ont été posées sur les 250 prévues soit 12,4% de taux de réalisation. Bonne cependant sur le volet santé rural. Ici, il nous est revenu que la réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements sanitaires pour un coût total de 1,39 milliards de Fcfa. La construction de 6 centres de santé, de 6 logements d’infirmiers ou sages-femmes est en cours avec un taux de réalisation de 90% au 31 décembre 2017. Au niveau du volet électrification rurale, les travaux d’électrification de 26 villages dans les différentes zones de production de café et de cacao à base d’énergie solaire pour un montant total de 676 millions de Fcfa ont été programmés. Les marchés ont été attribués mais sont encore en cours d’approbation. Globalement donc, au niveau des investissements dont le financement est adossé au Fimr, les choses ne vont pas à la vitesse attendue par les producteurs et les acteurs du monde rural

 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

Commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire: Vers une autre baisse du prix du Kg du cacao aux producteurs

mardi, 27 mars 2018 22:32 Written by

L’information selon laquelle selon laquelle la Côte d’Ivoire pourrait voir sa production baisser n’est pas encore très officielle, mais elle circule dans l’univers du négoce ivoirien du café-cacao avec persistance. Selon le site d’information www.commodafica. com, « la Côte d’Ivoire pourrait enregistrer une possible une baisse de la récolte et du prix au producteur pour la petite récolte. La production de cacao en Côte d’Ivoire pourrait chuter d’au moins 120 000 tonnes lors de la campagne intermédiaire, qui court d’avril à septembre, suite au manque de pluie au mois de novembre et à l’insuffisance d’entretien des plantations » La source en question dit tenir cette information d’une source du Conseil café cacao (Ccc) qui s’est confiée à l’agence Reuters. Cela représenterait 23% de moins que la production réalisée lors de la campagne intermédiaire 2016/17. «Nos équipes de comptage ont terminé leur travail la semaine dernière et selon leurs résultats, nous devrions produire un maximum de 400 000 tonnes de cacao durant la campagne intermédiaire cette année contre 520 000 tonnes l’année dernière », a déclaré la source à Reuters. En outre, le prix garanti au producteur pourrait subir une nouvelle baisse lors de la campagne intermédiaire ajoute une autre source du Ccc pour se situer entre Fcfa 600 et Fcfa 650 le kilo contre Fcfa 700 le kilogramme pour la campagne principale. « Nous avons vendu la majorité (des contacts d'exportation pour la récolte intermédiaire) lorsque le marché était encore bas, nous ne pouvons donc pas fixer un prix supérieur à Fcfa 600 ou Fcfa 650 le kilo » a indiqué la seconde source. Cette information si elle se confirmait pourrait en rajouter à la galère des producteurs de café et de cacao qui ont vu leurs revenus lors de la campagne précédente de l’ordre de 40% . En outre ceux qui ont voulu garder leurs productions de café, l’ont encore sous la main. En attendant un hypothétique acheteur ou pisteur

 

Charles Kader

Grève du syndicat Moddaci-ci à l’Anader: les précisions du Directeur général le Dr Cissé Sidiki

samedi, 24 mars 2018 09:15 Written by

Le Docteur Sidiki Cissé, Directeur général de l’Agence nationale d’appui au développement rural( Anader) était face à la presse hier 22 mars 2018. Ce pour indiquer la position et ce que la structure qu’il dirige fait pour ses agents. En termes d’actions pour l’amélioration des conditions de travail, d’assurance maladie et revalorisation salariales de 2300 agents de l’Anader. Dans son exposé liminaire, le Docteur Sidiki Cissé a dit que les négociations n’ont jamais été rompues entre le Direction générale et les syndicats. Notamment avec le Mouvement pour la défense des droits des agents Anader de Cote d’Ivoire (Moddaaci). Le Dg de l’Anader relativement à la grève entamée depuis le mardi 20 mars 2018, par cette formation syndicale. Le Dg a indiqué que la politique qu’il a adoptée au sein de cette entreprise est faite de concertation avec l’ensemble de tout le personnel. Et que bien avant le dépôt du préavis de grève, une réunion de plus de quatre heures s’est tenue le 31 janvier 2018 avec les travailleurs. « (….) Tous les points de revendication et doléances qu’ils ont posés sont en train d’être analysés. Et en fonction de la réalité de l’entreprise, on trouve des solutions. Nous les appelons toujours à la table de négociation », a lancé le Directeur général aux grévistes. Mieux, il y a des acquis. Car sur six points de revendications, les deux parties ont pu s’accorder sur quatre points. « En ce qui concerne la revendication relative au déblocage et avancement catégoriels et à l’augmentation des indemnités de logement. Nous leur avons dit que l’Anader est une entreprise privée et qu’il n’y a pas de déblocage des avancements catégoriels. On a le leur a expliqué mais ils ne veulent rien comprendre » a-t-il déploré. Et pourtant, selon lui, c’est à leur demande qu’un cabinet a été spécialement commis pour faire une étude à l’effet de proposer une nouvelle grille salariale. « Aujourd’hui, tous les agents sont classés dans cette grille salariale qui a été mise en application. En 2016, lorsque le gouvernement a demandé de revoir les minimas catégoriels, au lieu de 08 %, les agents ont bénéficié d’une augmentation de 13 % sur leur salaire. Pendant que les agents de base ont obtenu 18% Nous nous battons pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. », a relevé Dr. Sidiki Cissé. A l’en croire, cette structure qui ne produit pas de richesse encore moins ne vend pas de produits agricoles, vient de loin. Faisant savoir que l’entreprise a hérité d’un lourd passif suite aux crises à répétition notamment celle de 2002 et la crise postélectorale née du deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010. « Nous avons commencé à apurer les indemnités de retraite des agents et des forfaits pour l’entretien des motos. Pour l’assurance, nous sommes au règlement du problème. En tout cas, nous n’avons aucun intérêt à ne pas améliorer les conditions de vie et de travail de nos agents », a rassuré le premier responsable de l’Anader. En ce qui concerne la gestion du dossier avec Mci et le paiement des droits de départ à la retraite le Docteur Cissé précise : « En ce qui concerne le droit de départ à retraite, nous payons par antériorité. Nous avons dejà payer 700 millions de Fcfa et entendons d’ici 2019, apurer tout le passif. Au niveau de l’assurance maladie, nous avons, un service médical autonome et un réseau de médecins vacataires sur toute l’étendue du territoire nationale. Avec Mci, non seulement nous nous sommes engagés à apurer les passifs dans trois mois mais encore tous les actes passent par remboursement direct »

Charles K.

Hévea/ Taxe de 5% sur le chiffre d’affaires des usiniers Les acteurs ont perdu 35 milliards de Fcfa en 3ans

mercredi, 21 mars 2018 16:32 Written by

Le Réseau des journalistes spécialisés en agriculture (Rejsa) a organisé ce mardi 20 mars 2019, une conférence de presse. L’invité des journalistes est Adi Isaac Kouamé, le porte- parole du Collectif des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa (Cophévéa). C’était dans les locaux de l’Agence ivoirienne de presse (Aip) au Plateau. Belle tribune pour M. Adi Isaac Kouamé de rappeler que l’instauration du taux de 5% sur le chiffre d’affaires des industriels a coûté plus de 35 milliards de Fcfa aux industriels. « Cela n’a pas été sans conséquences sur l’activité des acteurs de la filière hévéa. Car quand les usiniers perdent de l’argent nous en perdons et quand ils ferment les ponts bascules ça devient difficile pour les planteurs d’écouler leurs productions. Notre souhait c’est de supprimer carrément cette taxe de 5%. Même par la suite, elle payée par paliers, sa suppression sera un de nos combats à mener au sein de la structure de régulation(…) » a expliqué Adi Isaac Kouamé .Qui n’a pas manqué de se prononcer sur la chute brutale des cours mondiaux de l’hévéa qui a une forte répercussion sur les producteurs ivoiriens. En effet, de 1000 Fcfa le kilogramme entre 2009 et 2010, le kilogramme de l’hévéa est acheté à 271 Fcfa. Toute chose qui ne doit pas, selon l’invité des journalistes spécialisés dans l’agriculture, découragée les producteurs. Aussi, en attendant une embellie des cours, Adi Isaac Kouamé, souhaite une diversification des produits. « Les planteurs doivent diversifier leurs produits », a-t-il dit. Indiquant que cette diversification leur permettra de créer des plantations de cacao, café, palmier à l’huile sans oublier les cultures vivrières. Il n’a pas aussi manqué de faire un clin d’œil sur la mise en place de du collège des producteurs, un collège qui tarde depuis cinq ans. Cependant, il annonce que des dispositions sont en train d’être prise pour passer à cette étape pour permettre aux producteurs d’hévéa de prendre leur place dans l’interprofession. Sur la question de la création d’un fonds de réserve pour soutenir le prix qui est à son plus bas niveau depuis sept ans, le député de Prikro est catégorique. « Je suis pas d’accord pour la mise en place d’un fonds de réserve. Car le moment venu quand les paysans vont demander ce fonds aura déjà disparu », dit-il de façon sèche. Il propose tout simplement une vraie diversification. En 2016 la Côte d’Ivoire a produit, plus de 468000 tonnes de caoutchouc naturel sur une superficie de 550000 hectares. Les 160000 planteurs ont engrangé 163 milliards de Fcfa et la filière a enregistré un chiffre d’affaires de 308 milliards de Fcfa.

Charles Kader

 

Crise dans la commercialisation du café: le Conseil café-cacao annonce des actions vigoureuses et urgentes

mercredi, 14 mars 2018 07:57 Written by

Les jours passent et les difficultés persistent. Pour décanter la situation de blocage aux conséquences incommensurables, des coopératives café-cacao ont décidé de monter au créneau pour appeler à l’apaisement dans la filière. Face aux difficultés constatées dans les deux ports ivoiriens consécutivement au blocage constaté dans la commercialisation du café, 250 présidents de sociétés coopératives café-cacao étaient en conclave hier 13 mars 2018 à Daloa. A l’issue des travaux, ils ont animé un point de presse au cours duquel, ils ont appelé les producteurs de café et de cacao au calme et à la retenue. Ceci pour donner sa chance aux négociations , tractations et démarches initiées par la Direction générale du Conseil du café et du cacao. Pour Jacques Kouakou, président de la coopérative Fiédoufouê de Daloa, « il ne faut pas mettre à mal la relance de caféiculture qui sera mise en œuvre jusqu’en 2020 » Aux noms des responsables des coopératives qui ont effectué le déplacement de Daloa, leur porte-parole Jacques Kouakou a révélé que : « Des actions ont été entreprises par la direction générale du Conseil café et cacao pour décanter la situation. Citons entre autres, la rencontre le 22 février 2018 avec le Groupement des exportateurs, ( Gepex), la mise à disposition des exportateurs des installations de Sifca-coop pour le déchargement du café d’une part, et l’organisation par le Ccc d’une mission économique d’urgence auprès de certains importateurs de café pour lever toutes les difficultés d’autre part. Mais aussi et surtout la désignation d’une équipe d’experts pour traiter toutes les questions liées à la commercialisation tant intérieure qu’extérieure »

Charles Kader

Industrialisation et transformation de la noix de cajou au centre d’un atelier à Abidjan

jeudi, 08 mars 2018 09:52 Written by

La Banque mondiale a abrité le mardi 6 mars 2018 un atelier de présentation du système de gestion environnementale et sociale pour la transformation de l’anacarde. Le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Environnement (Ande), le Dr GBE Nondai Didier a expliqué que l’Atelier visait à donner des instruments, des outils au secteur privé pour favoriser le développement des transformateurs d’anacarde. « Nous avons reçu l’appui de la Banque mondiale pour que tous les mécanismes qui rentrent en jeu soient connus de tous. Et pour faciliter l’accès à la production, et à toutes les informations qui viennent de l’Ande, au sujet de l’impact environnemental et social » , a expliqué le Dr GBE Nondai Didier. De l’avis du Directeur général de l’Ande, pour permettre aux acteurs de la filière de s’approprier ces nouveaux mécanismes, une phase de sensibilisation est prévue. « Il faut continuer à sensibiliser les populations. Il faut rendre accessible toutes les méthodes de production ainsi que les exigences du développement durable » Cet Atelier est l’aboutissement de 2 ans de travaux avec les différents acteurs l’Ande, Le Ministère de l’Industrie et des Mines et le Conseil du Coton et de l’Anacarde. Le projet global agribusiness, constitué des composantes Promotion du dialogue public-privé, Récépissé d’entreposage, en cours et dont le projet pilote devrait être connu d’ici la fin du mois de mars ; et enfin la composante appui aux Pme directement lié à la conformité environnementale, a bénéficié d’un accord de financement de 2 millions de dollars soit plus de 10 milliards de Fcfa de la part de la Banque mondiale.

Charles Kader

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