
Agriculture (38)
Cocody// Promotion des produits dérivés de l'Anacarde// Plus de 2000 femmes formées à la valorisation
lundi, 05 juin 2023 17:08 Written by AdminAprès quatre jours de présentation, de découverte, d'information et de formation administrées aux femmes de Cocody sur les produits dérivés de l'Anacarde, les journées dénommées « La fête des mères en cajou », initiées par le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (Ppca),a refermé ses portes suite à la cérémonie de clôture qui a eu lieu le samedi 03 Juin 2023 , au terrain de la Cité-Soghefia à Cocody.
Cette activité s'est tenue sous la présence effective du Directeur Général du Conseil du Coton et de l'anacarde, Dr Adama Coulibaly, qui en a procédé à la cérémonie de clôture. Dr Adama COULIBALY, Dg du Conseil du Coton et de l'Anacarde , par ailleurs Coordonnateur du Ppca, a indiqué que cette activité a été motivée par le fait qu'en tant que 1er producteur mondial de l'anacarde et 3e transformateur mondial de noix de cajou , il était bon de procédé à la promotion des produits dérivés de l'Anacarde au plan local pour permettre à la population d'en connaître les bienfaits et la valeur nutritionnelle et aussi de l'intégrer dans leurs habitudes alimentaires quotidiennes, contrairement aux amandes de cajou dont la grande partie de la production est vendu à l'extérieur
« C'est donc une grande première que nous fassions une activité ouverte de ce genre pour la promotion des produits dérivés de l'Anacarde à l'endroit grand public en dehors du cadre formel. Et je pense bien que ce genre d'activité est à refaire d'autant qu'elle apporte une plus-value à la commercialisation et la valorisation de l'Anacarde au niveau local. », a souligné le Dr Adama Coulibaly.
Aussi, le Coordonnateur du Ppca, a remercié les autorités de la commune de Cocody du fait d'avoir permis et accompagné l'effectivité de ladite activité dans leur commune et également il a adressé ses remerciements à toutes les braves femmes présentes à cet événement pour leur mobilisation massive.
Quant à Mme Fanta Soumahoro, présidente de l’Allocodrome de Cocody, s'est exprimée en ces termes, « Nous sommes heureuses car aujourd’hui, à l’occasion de la fête des mères, nous avons été formées à la transformation des produits dérivés de l’anacarde. Que sont le lait, l’huile pour frire l’alloco, braiser du poisson ou du poulet, la moutarde pour assaisonner le poulet, la pâte de cajou pour en faire des sauces. Nous en avons consommé et sommes toujours bien-portants. L’anacarde est sans effet secondaire. En tant qu’ivoirienne j’invite mes sœurs à consommer l’anacarde qui est de chez nous. », a-t-elle indiqué
Elle a également remercié le Conseil du Coton et de l’Anacarde et le Projet de Promotion de la Compétitivité de la Chaine de valeur de l’Anacarde (Ppca) pour la réhabilitation de l'Allocodrome de Cocody, la Présidente a également déclaré que les femmes qui y exercent leurs petites activités d’autonomisation, seront désormais de dignes ambassadrices de la promotion de l’anacarde.
Cette activité qui s'est déroulée du 31 mai au 3 juin 2023 a été organisée à la faveur de la Fête des mères pour également honorer les femmes de la commune de Cocody et a eu pour thème principal « La Fête des Mères en Cajou ». Le cap sera mis sur d'autres localités pour les prochaines initiatives.
Bamba M.
Légende photo : Une vue de certaines femmes formées aux côtés du Dg du Conseil du coton et de l’anacarde
Cacaoculture// Mise en œuvre du Différentiel de Revenu Décent (Drd)// Les grandes décisions l'Initiative cacao Côte d'Ivoire-Ghana (Iccig)
samedi, 03 juin 2023 21:34 Written by AdminLe Comité de Pilotage de l'Initiative Cacao Côte d'Ivoire-Ghana (ICCIG), organe suprême de l'organisation, s'est réuni à Accra, au Ghana, le vendredi 2 juin 2023, où les ministres de l'Agriculture des deux pays ainsi que les responsables du Conseil du Café-Cacao et du Ghana COCOBOD ont échangé sur l'état actuel du secteur, notamment, à propos des partenariats avec l'industrie, des progrès de leurs systèmes nationaux de traçabilité, de la future législation des pays consommateurs relative à l’importation du café et du cacao sur leurs territoires ainsi que des prochaines étapes de la mise en œuvre du Pacte économique pour un cacao durable.
« Nous félicitons le Secrétariat pour le travail accompli en si peu de temps pour faire progresser la vision de l'Initiative et les résultats que nous constatons concernant l'amélioration du marché, et la revalorisation de notre cacao. C’est aussi l’occasion d’encourager le Secrétariat à accélérer les discussions en vue de l'intégration du Cameroun et du Nigeria qui ont été invités à notre dernière réunion », a déclaré le président du Comité de pilotage et ministre d’État, ministre de l’agriculture et du Développement Rural de Côte d’Ivoire, M. Kobenan Kouassi ADJOUMANI, rappelant que plusieurs autres pays producteurs ont manifesté leur intérêt à se joindre à l'Initiative.
Par ailleurs le comité a reçu les recommandations du groupe de travail technique d'experts sur les prix et les marchés et défini le calendrier de travail des trois autres groupes qui contribueront à la mise en place d’un Pacte économique pour un cacao durable.
« Le Pacte fait partie de notre vision stratégique vers un mécanisme de prix plus durable à long terme et, finalement, un revenu plus équitable pour les agriculteurs, tel était l’objectif fixé par nos deux présidents en 2018 et qui a conduit à la mise en place de cette Initiative pionnière », a déclaré le Secrétaire exécutif de l’ICCIG, M. Alex ASSANVO.
« À court terme, cependant, nous avons aussi contribué à ramener un peu de sérénité sur le marché en mettant en œuvre des mesures qui ont aidé à consolider le Différentiel de Revenu Décent (DRD), telles que la publication des différentiels des pays d'origine et le renforcement de la coordination entre les salles de marché des deux pays », a déclaré M. ASSANVO.
Depuis mai 2022, l’ICCIG publie chaque mois les différentiels des pays d’origine afin d’éviter que cette prime distincte ne soit réduite et ainsi utilisée pour neutraliser l’impact du DRD.
Parallèlement, l’ICCIG a mis en place quatre axes de travail pour la mise en place du pacte économique : le premier étant celui des prix et des marchés. Ce groupe, composé d'experts des pays membres, des entreprises de cacao et de chocolat, de la société civile et de la bourse du cacao, s'est réuni virtuellement et en présentiel entre novembre 2022 et mars 2023. Les trois autres groupes de travail, à savoir ceux relatifs à la Traçabilité et les Normes, la Responsabilisation et la Surveillance, ainsi que le Coût du cacao durable, devraient achever leurs missions d'ici la fin de l'année. Les recommandations des quatre groupes de travail formeront le cadre de la mise en place du Pacte économique dont le principe a été approuvé par la signature d'une déclaration d'intention commune de l'industrie en juillet 2022. Le Comité de pilotage a également fait état de rapports d’attaques contre des producteurs de cacao ghanéens le long de la rivière Tano et s’est engagé à mettre en place un comité mixte pour trouver une solution rapide et durable pour la sécurité des planteurs le long de la frontière.
SERCOM
Agro-industrie//Promotion des sous-produits de l’anacarde// Quatre jours de vulgarisation avec les femmes de Cocody
jeudi, 01 juin 2023 18:36 Written by AdminSous l’égide du Conseil du coton et de l’anacarde, le projet de promotion de la compétitivité de la chaine de valeur de l’anacarde (Ppca) organise « fête des mères en cajou », du 31 mai au 3 juin 2023, au terrain de la Sogefiha à Cocody.
Le top départ de cette activité a eu lieu, le 31 Mai au tour du thème : l’anacarde, ça se mange et c’est bon pour la santé. Au programme, une exposition de produits dérivés de l’anacarde, un cooking show de démonstration culinaire à base d’anacarde, des sessions d’information sur les bienfaits de la consommation de l’anacarde, des séances de dégustation de recettes à base d’anacarde, une caravane de sensibilisation à la consommation dans la commune de Cocody. A l’occasion, Amian Jean Clotaire, représentant le Coordonnateur du Projet de de promotion de la compétitivité de la chaine des valeurs Ppca, le Dr Adama Coulibaly, a indiqué que la présente campagne de promotion des produits dérivés de cajou s’inscrit dans la suite logique des actions déployées par le Conseil du Coton et de l’anacarde. Selon lui, il est envisagé des campagnes sur tout le territoire national y compris les communes d’Abidjan avec des thématiques comme « Tabaski en Cajou ; Paquinou en Cajou… la célébration de la fête de l’indépendance en cajou). Il a précisé que la commune de Cocody, est le point de démarrage de cette campagne avec la « Fête des mères en Cajou » qui va permette aux habitants de la commune, de découvrir les différents produits dérivés de cajou et ses vertus en vue de les intégrer dans l’alimentation. « Ainsi sur cet espace de la commune de Cocody, nous aurons des expositions de produits, des cooking show, des dégustations de mets à base de cajou… En outre il y aura des campagnes de sensibilisation à travers un camion podium », a-t-il annoncé. M. Amian a ajouté que l’anacarde est un produit qui ne contient pas de cholestérol, il est un bon tensio-régulateur et donc très bon pour le fonctionnement de notre organisme. L’émissaire du Dg du Conseil du Coton et de l’anacarde, a invité les populations de Cocody à intégrer le cajou dans leurs habitudes alimentaires comme un bon médicament afin d’éviter plus tard les médicaments de la pharmacie. Quant à la 4e adjointe au maire de Cocody, Mme Odette N'Zi, elle a salué cette initiative de l’organe de régulation de la filière cajou. Elle a profité de l’occasion pour inviter à son tour les populations à s’approprier les produits dérivés de la noix du cajou. Alimata Soumahoro, chef de service de la promotion des produits dérivés de l’anacarde, a vanté les bienfaits des produits dérivés du cajou, qui jouent un rôle important pour la santé des consommateurs. La Côte d’Ivoire, est le 1er producteur et 1er exportateur mondial de noix brutes de cajou avec plus d’un million de tonnes depuis 2022. L’Etat ivoirien ambitionne aussi de transformer plus de 50% de la production nationale de cajou. En vue de favoriser la production des produits dérivés de cajou, le Ppca a mis en place un incubateur au Cita à Yamoussoukro pour accompagner et développer les Pme dans la production des produits dérivés de qualité.
Bamba M.
Production locale d’engrais// Kobenan Kouassi Adjoumani( Meminader) depuis Lomé // « Des avantages fiscaux sont offerts aux investisseurs qui décident de s’installer (…) »
mercredi, 31 mai 2023 21:23 Written by AdminLe Ministre d'Etat,Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural Monsieur KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI, Représentant le République de la République SEM ALASSANE OUATTARA était aux côtés des Présidents Faure Gnassingbé du Togo, Mouamed Bazoum du Niger et Oumar Cissoko Ambalo de Guinée Bissau,le mercredi 31mai à la clôture de la table ronde sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel qui se tient, depuis le 30 mai à Lomé. Cette assise est une initiative du Chef de l Etat Faure Essozimma Gnassingbé. Elle vise à offrir un cadre d’échanges de haut niveau autour de la problématique des engrais dans la sous- région. Cette rencontre vient en prélude au sommet africain de Dakar prévu, en juillet 2023 qui s’inscrit dans le prolongement de la Déclaration d’Abuja, en 2006 sur les engrais. Réunissant ministres en charge de l’Agriculture, de l’économie et des Finances, cette table ronde de haut niveau de 2jours permettra de convenir ensemble des mesures à mettre en œuvre pour asseoir un système durable et compétitif de production d’engrais de bonne qualité et à des prix compétitifs pour un approvisionnement efficient des producteurs. A l’ouverture le premier jour, on notait la présence de la commissaire de la Cédéao aux affaires économiques et à l’ Agriculture ,Massandjé Touré Litsé.
Ci- dessous l’intervention du Ministre d’Etat Adjoumani
C’est pour moi un grand honneur de prendre la parole, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, à cette Table ronde de haut niveau, qui réunit dans la capitale togolaise, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, ainsi que nos principaux partenaires techniques et financiers, autour d’une problématique dont l’importance et les enjeux n’échappent aujourd’hui à personne : « les engrais et la santé des sols »
Je voudrais avant tout propos, transmettre avec respect au Président de la République du Togo, S.E.M Faure GNASSINGBE, les salutations cordiales et chaleureuses de son frère, le Président Alassane OUATTARA et lui dire combien la délégation qui m’accompagne et moi-même avons été sensibles à toutes les dispositions qui ont été prises pour rendre notre accueil en terre togolaise aussi chaleureux que fraternel.
Cet accueil témoigne en effet des relations si particulières d’amitié et de fraternité qui ont été tissées avec grand soin, depuis les premières heures de l’accession de nos pays à l’indépendance par les Présidents Houphouët-Boigny et Gnassingbé Eyadema et qui ont été entretenues soigneusement jusqu’à ce jour par le Président Faure GNASSINGBE et son frère le Président Alassane OUATTARA
J’associe à ces remerciements le Gouvernement togolais, la CEDEAO et la Banque Mondiale pour l’organisation de cette Table Ronde. Le sujet des engrais et de la santé des sols est en effet très important pour nos économies agricoles.
Excellences, Messieurs les Chefs d’État et de gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation ;
La Côte d’Ivoire s’est engagée, depuis 2012, à la transformation structurelle de son secteur agricole, à travers le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Ce programme a permis à notre pays de renouer avec la croissance dans le secteur agricole.
Cet élan s’est accompagné d’un accroissement des superficies agricoles, au détriment de l’intensification agricole, les producteurs étant toujours à la recherche de terres plus fertiles. En effet, les aléas climatiques et la pression démographique ont, au fil des années, provoqué une surexploitation et une dégradation progressive des terres. Aussi, vu le faible niveau d’utilisation des engrais, mon pays se retrouve-t-il face à un sérieux problème de productivité des terres, dans toutes les zones agricoles.
Les raisons du faible niveau d’utilisation des engrais peuvent se résumer en trois points. Premièrement, il y a une irrégularité dans l’approvisionnement des producteurs en engrais de qualité, vu que ceux-ci ne sont pas toujours disponibles en quantité suffisante. Deuxièmement, il y a la question des prix élevés des engrais qui empêchent les petits producteurs à s’en procurer. Troisièmement, l’absence de cartographie de la fertilité des sols fait que les encadreurs et chefs de projets agricoles n’ont pas l’outil qu’il faut pour guider les producteurs quant à la meilleure utilisation des engrais pour nourrir leurs sols.
Je voudrais donc, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTRARA, saluer l’initiative de la présente Table Ronde de Haut Niveau sur les engrais et la santé des sols dont l’aboutissement est la feuille de route qui vient de nous être présentée.
Excellences, Messieurs les Chefs d’État et de gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation ;
En Côte d’Ivoire, nous avons entrepris plusieurs actions en vue de promouvoir la bonne utilisation des engrais. En effet, en 2022, un département dédié au contrôle de la qualité des engrais et autres produits assimilés a été créé au sein du Ministère en charge de l’agriculture. Un dispositif institutionnel est en cours de mise en place à travers la prise d’un décret relatif au contrôle de la qualité des engrais. Ce dispositif s’étend à la protection de l’environnement (eau et sol) et la santé des utilisateurs.
Au niveau des dispositions incitatives, on note que les engrais et autres produits assimilés sont exonérés de TVA. Par ailleurs, des avantages fiscaux sont offerts aux investisseurs qui décident de s’installer dans l’une des neuf zones d’agropole où des espaces de commercialisation sont mis à la disposition des agro-fournisseurs afin de réduire la distance entre ceux-ci et les exploitants agricoles.
Enfin, nous avons initié le processus d’élaboration d’une carte de la fertilité des sols. C’est une initiative importante, car elle permettra *la formulation d’engrais spécifiques qui tiennent comptent des potentialités des cultures et de celles des sols. Nous pourrons ainsi mieux garantir la santé des sols car, avec ces engrais, nous éviterons les pertes élevées, lors des apports au sol et qui sont sources de saturation des sols.
Toutes ces actions sont bien en lien avec les échanges qui ont eu lieu lors des discussions techniques et la Feuille de Route qui vient d’être présentée. Mon pays souscrit donc à cette Feuille de Route et s’engage pleinement à sa mise en œuvre. Nous restons convaincus qu’elle est la meilleure solution pour nos pays de « cultiver l’avenir en nourrissant les sols » pour qu’à leur tour, les sols nourrissent les Hommes. Je vous remercie de votre bien aimable attention »
Gouvernance// Gestion des 17 milliards de Fcfa du Fonds Covid-19// L’éclairage du ministre d’ Etat Kobenan Kouassi ADJOUMANI,
jeudi, 25 mai 2023 22:25 Written by Admin« C’est pour moi un réel plaisir de vous souhaiter la cordiale bienvenue et vous exprimer mes sentiments de gratitude pour avoir répondu présent à mon invitation, afin qu'ensemble, nous portions à la connaissance de la population ivoirienne et aux opérateurs de la filière café-cacao les véritables informations sur la gestion du fonds COVID-19 destiné aux producteurs et aux exportateurs nationaux.
Votre présence ici, témoigne de l’intérêt que vous portez à la question de l'agriculture en général, et au secteur café-cacao en particulier, qui participe à hauteur de 14% du PIB National.
Mesdames et Messieurs
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, soucieux des effets de la crise sanitaire liée à la COVID-19, a instruit le Gouvernement de mettre en place, le Programme d'Urgence de Soutien aux Filières Agricoles d'Exportation et au Secteur des Productions Alimentaires pour réduire les effets de la crise sanitaire sur le secteur agricole. Dans le cadre de ce programme, l’allocation de la Filière Café- Cacao a été arrêtée à dix-sept milliards (17 000 000 000) francs CFA.
Cette allocation de dix-sept milliards (17 000 000 000) de francs CFA affectée ă la Filière Café-Cacao est répartie comme suit : i) douze milliards (12 000 000 000) de francs CFA pour les producteurs de café et de cacao et les coopératives ; ii) cinq milliards (5 000 000 000) de francs CFA pour les sociétés nationales exportatrices et transformatrices de café et de cacao.
En application de l'arrêté interministériel n°694/MEF/MPMBPE du 08 juillet 2020 portant Procédures de Gestion Fiduciaire du Programme d'Urgence du Secteur Agricole face à la Crise de la COVID-19, le Conseil du Café-Cacao a été désigné comme l'agence d'exécution du Programme d'Urgence de Soutien à la Filière Café-Cacao, à charge pour elle de rendre compte de la gestion dudit Fonds au Ministère de tutelle, qui n’est autre que le Ministère d'Etat, Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MEMINADER).
A cet effet, une unité de gestion a été mise en place au sein du Conseil du Café-Cacao placée sous l'autorité du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, dont le coordonnateur est le Directeur Général Adjoint.
Conformément aux activités éligibles au PURGA définies par le comité interministériel de coordination technique du cadre de gouvernance, les activités ci-après ont été programmées :
(i.) soutien aux coopératives agricoles de café-cacao ;
(ii.) distribution des produits phytosanitaires et matériels agricoles aux producteurs;
(iii.) soutien à la baisse du prix garanti bord champ sur la campagne 2020-2021 ;
(iv.) appui aux sociétés nationales exportatrices et transformatrices de café-cacao ;
Mesdames et Messieurs les journalistes,
C’est sur la base de ces critères consensuels, que les fonds ont été mis à disposition. A travers ce point de presse, nous allons détailler point par point ces différentes activités.
Je voudrais rappeler que bien avant la mise en place du Fonds, certains syndicats de producteurs se sont répandus dans la presse, accusant le Conseil Café-Cacao d’avoir détourné les 17 milliards. Nous sommes intervenus pour rétablir les faits, car en réalité les Fonds n’étaient pas encore mis à la disposition du Conseil du Café-Cacao.
Dès la mise à disposition des Fonds, des critères ont été définis pour en désigner les bénéficiaires.
1- Soutien aux coopératives agricoles de café-cacao
Dans le cadre de l'appui en numéraire aux coopératives de Café-Cacao, les critères ci-après ont été définis :
être une coopérative exerçant dans la Filière Café-Cacao ;
avoir un agrément d'exercice en cours de validité;
avoir été en activité sur les trois dernières campagnes et avoir produit au moins 05 tonnes de cacao.
A la date du 31 mars 2023, selon le rapport fait par le Conseil du Café-Cacao
2 440 sociétés coopératives remplissant les critères ont reçu chacune 2 000 000 FCFA ; soit quatre milliards huit cent quatre-vingt millions (4 880 000 000) francs CFA ;
865 sociétés coopératives ayant effectué des transactions entre les opérateurs ont reçu chacune 500 000 FCFA ; soit quatre cent trente-deux millions cinq cent mille (432 500 000) francs CFA.
2- Distribution des produits phytosanitaires et matériels agricoles aux producteurs
Afin de toucher les producteurs individuels, des produits phytosanitaires et matériels agricoles ont été distribués :
550 000 hectares d'insecticides,
275 000 hectares de fongicides,
1 000 atomiseurs et 51 000 bottes ont été livrés et distribués dans les 13 zones productrices de café-cacao pour un mon tant total de deux milliards deux cent cinquante millions neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille neuf cent soixante-cinq (2 250 999 965) francs CFA.
3- Soutien à la baisse du prix garanti bord champ sur la campagne 2020-2021
Sous ce chapitre, 14.000 tonnes de cacao détenues par les coopératives à la fin de la campagne principale 2020-2021 ont subi une perte brutale de 250 FCFA/kilogramme sur le prix garanti bord champ passant de 1.000 FCFA/kilogramme de la campagne principale 20-21 à 750 FCFA/kilogramme à la campagne intermédiaire 20-21.
30 sociétés coopératives ayant produit des justificatifs pour la perte subie sur le prix du cacao lors de la campagne intermédiaire 2020-2021 ont reçu le montant total de trois milliards cinq cent millions (3 500 000 000) francs CFA.
4- Appui aux sociétés nationales exportatrices et transformatrices de café-cacao
Les critères de sélection des bénéficiaires pour cette activité sont les suivants :
Etre agréé au titre de la campagne 2020-2021;
N'avoir pas fait défaut au titre de ladite campagne;
Ne pas avoir de contentieux commercial vis-à-vis des coopératives de base et autres acheteurs;
Avoir exécuté l'ensemble de ses contrats de la campagne 2020-2021 au 30 septembre 2021;
Disposer d'une attestation de non redevance vis-à-vis du Conseil du Café-Cacao.
A la date du 31 mars 2023, le montant de quatre milliards cinq cent vingt-cinq millions (4 525 000 000) francs CFA a été payé pour vingt et une (21) sociétés nationales exportatrices et transformatrices de café-cacao ayant produit des justificatifs relatifs à la perte subie pendant la COVID-19.
5- Exécution financière et budgétaire
Les dépenses engagées à la date du 31 mars 2023 se chiffrent à 15, 588 milliards de francs CFA, soit un taux d'exécution des activités programmées de 91,70%. Le montant total des ressources restant sur le fonds COVID- 19, à la date du 31 mars 2023 est d'un milliard quatre cent onze millions cinq cent mille trente-cinq (1 411 500 035) francs CFA.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
A ce jour, les 95 organisations professionnelles agricoles de la filière ayant participées à tout le processus de gestion de ce fonds, dont certains parmi nous, sont en harmonie avec le Conseil du Café-Cacao sur la gestion de ce fonds. Seul M. Seydou KIEBRE, Président de la Centrale Syndicale Agricole de Côte d’Ivoire, dénommée Centrale Agricole, s’agite et revendique la somme de six milliards (6 000 000 000) comme reliquat.
Fait remarquable : la « Centrale syndicale » du Sieur KIEBRE, a été créé le 08 juillet 2022, alors que la décision du Gouvernement ivoirien d’apporter un soutien de 17 milliards CFA à l’ensemble des acteurs de la filière café-cacao impactées par la pandémie de Covid-19, date du début du premier semestre 2021.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Les acteurs de la filière Café-Cacao sont pris en otage par un groupuscule de syndicalistes véreux, qui les empêchent de se constituer en Organisation Interprofessionnelle.
Les Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) ont pour missions entre autres, la coordination des activités de leurs membres, la défense des intérêts communs de leurs membres ainsi que leur représentation collective auprès de l'Etat et des tiers.
Aussi faut-il le noter, la mise en place de l’OIA de la filière Café-Cacao pourrait nous permettre d’avoir un seul interlocuteur, représentatif de l’ensemble des acteurs professionnels de la dite filière.
Pour conclure, une fois de plus remercier Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République qui a toujours eu une attention particulière pour le monde paysan. »
Source : Meminader
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Côte d'Ivoire// campagne cotonnière 2022-2023// Le prix du kg coton graine : 310 Fcfa le 1 er choix et 285 Fcfa le 2 e choix
mercredi, 24 mai 2023 22:00 Written by AdminLe prix du kg du coton graine a été fixé à 310 Fcfa le 1 er choix et à 285 Fcfa le kilogramme du 2 e choix lors de la rencontre consacrée à la filière coton qui, démarre les semis de la nouvelle campagne 2023-2024 à la fin du mois de Mai 2023. L’annonce a été fait ce mercredi 24 Mai 2023, par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan kouassi Adjoumani. C’était au cours d’une rencontre avec la presse à son cabinet à Abidjan- Plateau. Il avait à ses côtés, le Dr Adama Coulibaly, Dg du Conseil du Coton et anacarde et le président de la Chambre nationale de Côte d’Ivoire, M. Bamba Sindou
« Les prix d’achat du coton graine, au titre de la campagne 2023-2024, sont fixés comme suit : 310 F Cfa /kg, le coton graine de 1er choix et 285 F cfa/kg, le coton graine de 2è choix », a dit Kobenan Adjoumani.
Aussi,sur la base de l’analyse des constations et des évaluations d’impacts réalisées par la filière, le Conseil présidentiel du 18 janvier 2023 a accordé un appui financier de 34,52 milliards Fcfa pour racheter les crédits intrant adossés à la perte de production induite par les attaques de jassides. Ce soutien exceptionnel vient s’ajouter à la subvention de 28,5 milliards Fcfa accordée par le gouvernement en début de campagne pour juguler la hausse des prix de cession des engrais aux producteurs. Ce qui porte à 63,02 milliards de Fcfa le soutien apporté par le gouvernement à la filière coton au titre de la campagne 2022-2023.
Selon le ministre Adjoumani, la démarche s'inscrivait dans la droite ligne des instructions du Président de la République transcrites dans les textes et documents de la réforme de la filière, qui prévoient notamment que les prix de cession des intrants et les prix d’achat du coton graine soient connus des producteurs avant le démarrage des semis.
Le ministre a indiqué que « la campagne 2022-2023 a enregistré une forte baisse de rendement moyen qui est passé de 1 134 kg/ha en 2021-2022 à 574 kg/ha en 2022-2023, niveau jamais atteint par la filière. Il en est résulté un effondrement de la production de coton graine, qui est passé de 539 623 tonnes en 2021-2022 à 236 183 tonnes, soit une perte de 54% à cause d'une invasion d’une nouvelle espèce de Jassides, insectes ravageurs du cotonnier, qui a causé d’énormes dégâts sur la quasi-totalité des parcelles de coton. »
Indiquons que la Côte d’Ivoire a été autant impactée que la quasi-totalité des pays de la sous-région producteurs de coton que sont le Burkina, le Mali, le Sénégal et le Togo, qui ont tous perdu plus de la moitié de leurs prévisions de production.
B.M
Agro-industrie//Transformation locale de la noix de cajou// Une usine de transformation de 50 tonnes par jour ouverte à Anyama
mardi, 16 mai 2023 21:00 Written by AdminLe directeur général du Conseil Coton-anacarde, Dr Adama Coulibaly, a procédé le mardi 16 mai 2023, à l’inauguration d’une Unité de transformation et de conditionnement de l’anacarde à Anyama, en présence des membres de la direction de ladite unité. Rapporte le site framat.info
Ouverte il y a de cela trois ans par Ofi du groupe Olam, cette unité est située dans les locaux de l’ancien Unicafé à Abobo Pk 18. Elle a une capacité de transformation de 50 tonnes de la noix de cajou brute par jour. Rapporte une note à la presse.
Le directeur général du Conseil Coton-anacarde, Dr Adama Coulibaly, a félicité les initiateurs de cette unité de transformation et de conditionnement de la noix brute de cajou. Il a rappelé que l’ambition de la Côte d’Ivoire est de transformer la moitié de sa production de la noix de cajou à l’horizon 2023. Ajoute la source.
« Tout le monde connaît les instructions du Président de la République, Alassane Ouattara, qui a décidé de faire de l’agro-industrie et les matières premières agricoles, des niches de richesse, de création d’emplois et de sécurité alimentaire », a souligné Dr Adama Coulibaly.
Pour lui, la Côte d’Ivoire est une véritable puissance agricole. Seulement, il reste qu’elle puisse valoriser au mieux sa production.
A l’en croire, ce groupe participe à l’ensemble de la valorisation de la chaîne de valeur et il apporte également sa touche dans l’action sociale.
Aussi, Adama Coulibaly, a-t-il rappelé qu’en 2022, la Côte d’Ivoire a produit 1 028 000 tonnes de noix brute de cajou sur lesquelles 224 000 ont été transformées en Côte d‘Ivoire, faisant d’elle, le 3e pays transformateur au monde et le 3e fournisseur d’amende sur les différents marchés.
Pour Arouna Coulibaly, directeur général pays, cette unité est stratégique pour le groupe. Car, elle s’inscrit dans la continuité de ce qui a déjà commencé à Bouaké et qui permet non seulement de collecter et de transformer les noix brutes de cajou mais également de les conditionner dans les standards internationaux afin de les expédier sur le marché international.
« Nous allons continuer de supporter le développement de la transformation de la noix de cajou en Côte d’Ivoire. Il y a du potentiel dans le pays et nous travaillons tous au niveau de l’industrie avec les partenaires et le gouvernement afin d’accompagner ce développement en créant des unités de transformation », a expliqué Arouna Coulibaly, indiquant que sa structure ira plus loin dans la chaîne de valeur.
Ayoko Mensah
Agro-industrie//Vente de l’huile de palme importée frauduleusement// Le Dg du Conseil Hévéa-Palmier à Huile annonce des sanctions…
mardi, 16 mai 2023 11:51 Written by AdminLe directeur général du Conseil Hévéa-Palmier, Fougnigué Edmond Coulibaly, a invité les importateurs, distributeurs et revendeurs à s’abstenir de la vente de l’huile de palme importée frauduleusement et de qualité douteuse. Il a fait cette mise au point par un communiqué en date du 10 mai 2023.
Dans ce communiqué signé du directeur général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile, Fougnigué Edmond Coulibaly, il est écrit : « Le directeur général du Conseil Hévéa-Palmier à Huile demande aux opérateurs concernés de mettre fin à cette pratique et invite les importateurs, distributeurs et revendeurs à s’abstenir de la vente de l’huile de palme importée frauduleusement et de qualité douteuse »
Cette situation constitue une menace sérieuse pour le bon équilibre de la filière palmier à huile, au niveau national mais aussi sur la santé des consommateurs. Selon le communiqué, l’importation et l’exportation des produits du palmier à huile sont des activités réglementées par le législateur ivoirien.
Par conséquent, le Conseil Hévéa-Palmier à Huile se réserve le droit de poursuivre tout acteur reconnu coupable d’infractions à la réglementation en vigueur et de procéder à la saisie des produits mis en cause.
B. M
Agriculture//Construction de l’Immeuble "le Paysan"// Kobenan Kouassi Adjoumani exhorte l’entreprise JET Contractors à démarrer effectivement les travaux
lundi, 15 mai 2023 12:26 Written by AdminLe ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a exhorté les dirigeants de l’entreprise JET Contractors à démarrer effectivement les travaux, 7 mois après la pose de la première pierre de l’Immeuble "le Paysan". Rapporte le Cicig.
Kobenan Kouassi Adjoumani a lancé cet appel de lors la visite qu’il a effectuée dans les locaux de l’entreprise JET Contractors, en marge de la 15ème édition du Salon international de l'agriculture du Maroc (SIAM 2023), le samedi 6 mai 2023 à Rabat (Maroc).
« Je suis émerveillé par les réalisations effectuées par JET Contractors. C’est un outil qui doit se mettre véritablement au service de nos pays pour le bonheur de nos populations. J’exhorte les dirigeants de JET Contactors à tout mettre en œuvre pour le démarrage effectif des travaux, 7 mois après la pose de la première pierre », a indiqué Kobenan Kouassi Adjoumani qui a également réaffirmé l’engagement de la partie nationale.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a souligné que ce projet est non seulement cher aux acteurs de l'écosystème, mais reste et demeure également au cœur de la politique gouvernementale de développement du secteur agricole. L’enjeu étant de répondre efficacement aux aspirations profondes du monde agricole.
Bamba Sindou, président de la Chambre nationale d’Agriculture a, pour sa part, remercié les responsables de JET Contractors pour le début de cette collaboration qui sera matérialisée par la construction de l'Immeuble "le Paysan", à Abidjan. « Ce partenariat vient consolider les liens de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Royaume du Maroc », a-t-il dit.
Najib Arhila, administrateur de Jet Contractors a félicité le gouvernement ivoirien pour cette marque de confiance traduite par ce partenariat qui permettra à cette entreprise de s’exprimer en terre ivoirienne. Il a enfin réaffirmé l’engagement du géant marocain à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance de la partie ivoirienne.
Rappelons que la pose de la première pierre de l’immeuble "Le Paysan", une double tour de 20 étages devant abriter le siège de la Chambre nationale de l’Agriculture et plusieurs structures de l’écosystème agricole a eu lieu le 24 octobre 2022.
B. Mafoumgbé(Source : Cicg)
Légende photo : Le Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani et sa délégation dans les locaux de l’entreprise JET Contractors à Rabat
A
Filière coton// Menaces sur Trituration de graines de coton en Côte d’Ivoire// Le cri de cœur des responsables de la Cotraf à Korhogo
mardi, 09 mai 2023 10:31 Written by AdminLa Cotraf, une usine de trituration des graines de coton et de raffinage d’huiles végétales installée depuis 2014 à Korhogo, avait suscité beaucoup d'espoir en termes d'employabilité dans la région du Poro. Rapporte le site Fratmat.info.
Surtout avec la baisse de la production de la graine de coton. Situation provoquée par les jassides et de la mauvaise répartition des graines de coton.
Ce sont près de 5170 emplois qui ont été créés après la mise en production de l’usine, ajoute également le quotidien Linfodrome. Qui indique dans sa parution que l'usine est à l'arrêt depuis février 2023. Et de préciser que cette usine s'est vue contraindre de mettre au chômage technique plus de 280 employés.
Aussi le confrère croit-t-il savoir que 280 employés sont déjà touchés et 132 autres sont sous la menace. Des confidences des employés, il souligne que depuis début décembre 2022, le contrat d’employés en « Cdd n’a pas été renouvelé ».
La situation, alerte le quotidien en ligne, risque de s'aggraver car 132 autres employés permanents subiront le même sort à la fin du mois de mai. « Nous vivons actuellement une situation déplorable. Nous sommes en manque d’une quantité de la graine de coton qui pouvait faire tourner l’usine sur 12 mois. Malheureusement, nous avons reçu une quantité qui nous a fait tourner que sur 2 mois », a confié Gbon Coulibaly Abdoulaye. L'homme est à la tête d'un comité de crise regroupant les délégués du personnel et les délégués syndicaux mis en place pour trouver une solution.
Il ressort de la situation qui a cours dans la filière coton à Korhogo que le gouvernement devrait mettre de l'ordre. Et ce, à travers les décisions du Conseil coton-anacarde que les acteurs du secteur devraient respecter, surtout les égreneurs.
« Nous avons perdu Amadou Gon Coulibaly qui avait beaucoup misé sur cette usine pour résorber le problème du chômage dans le Poro. Nous souhaitons que les autorités se penchent sur le cas de cette entreprise dont la présence a suscité tant d’espoir », a plaidé M. Gbon Coulibaly Abdoulaye.
Il faut noter que les jassides sont des insectes de petite taille qui perforent les feuilles des cotonniers pour en aspirer la sève. C'est d'ailleurs la principale cause de la baisse de la production de la graine de coton dans le bassin cotonnier. Pour lutter contre ce fléau, le Conseil coton l'Intercoton a d'ailleurs mené du 16 au 20 avril 2023, une mission de sensibilisation. Et ce, dans le but de remobiliser des producteurs pour poser les bases d'une production cotonnière durable lors de la prochaine campagne, fait remarquer le confrère.
C'est le lieu de rappeler que cette année, la production nationale de coton graine en Côte d'Ivoire a chuté de 50% par rapport à celle de la campagne précédente qui était de 539 623 tonnes. La production de la campagne 2022-2023 se chiffre à 236 175 tonnes à fin mars. Soit une perte de 334 250 tonnes par rapport aux prévisions révisées de juillet 2022. A propos des jassides, le Directeur général du Conseil coton anacarde, Dr Adama Coulibaly, a rassuré les producteurs et déclaré compter sur les chercheurs pour vaincre ces insectes.
Ayoko Mensah (Source : Fratmat.info)
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Agriculture//Salon international de l’agriculture au Maroc 2023// La Côte d’Ivoire enlève le Prix de la meilleure Participation
vendredi, 05 mai 2023 17:17 Written by AdminNotre pays la Côte d’Ivoire vient d’être Honorée à la 15ème édition de Salon international de l’agriculture au Maroc. En effet le Prix de la meilleure participation étrangère au Siam 2023 a été décerné cette année à la Côte d’Ivoire. Cette distinction a été remise, hier jeudi 4 mai, au Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Kobenan Kouassi ADJOUMANI, à l’occasion d’un diner Royal offert par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux différentes délégations venues prendre part à la 15ème édition du Siam.
Ce dîner était présidé par le Prince MOULAY Rachid qui avait à ses côtés le Premier Ministre Marocain, Aziz Akhannouch. Le Ministre d’Etat ADJOUMANI y était avec son collègue,le Ministre des Eaux et Forêts, Monsieur Laurent Tchagba et l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc Sem TRAORE Idrissa.
Cette distinction est le signe de la vitalité du secteur agricole de notre pays selon le Ministre d’Etat Kobenan Kouassi ADJOUMANI, chef de la délégation ivoirienne.
« Je dédie ce prix au Chef de l’Etat, qui est l’artisan principale de notre politique agricole. Cette distinction est en réalité, le fruit de la politique agricole initié par le Président de la République Sem Alassane OUATTARA. » affirme-t-il et de poursuivre « le Siam 2023 a enregistré la participation de grandes nations agricoles, si la Côte d’Ivoire a été retenu pour ce prix, cela démontre de notre dynamisme ».
La Côte d’Ivoire, qui a décidé de transformer sur son sol sa production agricole, est présente à ce salon afin de mettre en avant ses filières et surtout les coopératives de transformation de produits. Elle occupe un stand de 300 m2 dont 50 m2 dédié exclusivement aux coopératives de transformation. Plusieurs produits issus de la transformation locale sont donc présentés aux visiteurs. Outre les coopératives, les différentes structures sous tutelles présentent également aux professionnelles et non professionnels les performances et les potentialités d’investissement dans le secteur agricole.
Pour sa participation à la conférence ministérielle annuelle de l’initiative AAA 2023 sous la thématique « La transformation de l’agriculture africaine pour s’adapter au changement climatique », le Ministre d’Etat ADJOUMANI a partagé l’expérience du Gouvernement du Premier Ministre Patrick ACHI, sous la conduite du Président Alassane OUATTARA, dans le domaine agricole visant à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole, à la production durable et à la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire.
Rappelons que le SIAM, placé sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lieu à Meknès et rassemble les principaux acteurs de l’industrie agricole, y compris les producteurs, les fournisseurs de matériel, les chercheurs et les décideurs politiques. L’édition 2023 a ouvert ses portes le mardi 2 mai 2023, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable. » et fermera ses portes le 7 mai prochain.
Bamba M.(source Meminader)
Maroc// Promotion et développement de l’Agriculture en Afrique// Une forte délégation ivoirienne conduite par le ministre d’Etat Adjoumani au Siam 2023
dimanche, 30 avril 2023 11:12 Written by AdminC’est ce Mardi 02 Mai 2023 que les portes du Salon international de l’Agriculture du Maroc, (Siam) s’ouvrent à Meknès. Un rendez-vous international auquel va participer la Côte d’Ivoire agricole en miniature, à travers une forte délégation conduite par le Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du développement rural. Placé sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Siam 2023 constitue une plateforme supplémentaire pour faire la promotion des coopératives, structures et institutions du monde agricole présentes afin de leur faciliter l’accès au marché marocain et nord-africain. Ce salon annuel a lieu à Meknès et rassemble les principaux acteurs de l’industrie agricole, y compris les producteurs, les fournisseurs de matériel, les chercheurs et les décideurs politiques. La Côte d’Ivoire va en profiter pour promouvoir la 6ème édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (Sara) prévu du vendredi 29 septembre au dimanche 8 octobre 2023, au parc des expositions d’Abidjan sur la route de l’aéroport dans la commune de Port-Bouët autour du thème « l’Agriculture africaine face aux chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire. »
Dans l’agenda du Ministre d’Etat figure en pole position le renforcement des relations entre la Côte d’Ivoire et le Maroc dans le domaine agricole. Plusieurs rencontres sont prévues, à cet effet en marge du Siam 2023 qui prend fin le 7 Mai prochain.
Bamba M. ( Source : MEMINADER)
Coulibaly Sangafowa Mamadou( Minader) // Filière café-cacao // « Les efforts du gouvernement ont permis d’améliorer significativement la part du paysan »
jeudi, 11 juillet 2019 17:54 Written by ossey84La cérémonie de présentation du 9ème rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire qui a eu lieu ce jeudi 11 juillet 2019, a été l’occasion pour le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, M. Coulibaly Sangafowa Mamadou, de faire quelques commentaires sur ledit document. Propos liminaire… « Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances, représentant Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat ;Madame la Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire ;Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;Mesdames, Messieurs, Je voudrais avant tout propos, exprimer ma profonde gratitude à Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, pour l’insigne honneur qu’il me fait en me désignant pour conduire les discussions au sein du panel organisé à l’occasion de la cérémonie de présentation du 9ème rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de notre pays, dans lequel je serai représenté par le Directeur Général du Conseil Café-Cacao. Mesdames et Messieurs, Je voudrais d’entrée dire que je suis un assidu de la présentation des rapports périodiques de la Banque Mondiale sur la situation économique de notre pays. Cela s’explique bien sûr par le fait que je suis détenteur d’un des portefeuilles économiques du gouvernement. Mais je me dois de reconnaître que c’est surtout la qualité des rapports et celle de leurs présentations qui expliquent mon assiduité. Le présent rapport n’a pas failli à cette réputation. Dès lors, je me suis trouvé face à un choix cornélien lorsque, frappé par un deuil, il m’a fallu arbitrer entre ma présence parmi vous ce matin et ma présence parmi les miens en famille. Ce choix était d’autant plus difficile à faire que le neuvième rapport portait essentiellement sur le secteur agricole et particulièrement sur la filière Café Cacao dans le contexte actuel de cette filière. Si en définitive je me suis excusé auprès des miens pour être des vôtres ce matin, c’est aussi parce que je voulais saisir l’opportunité de cette cérémonie pour rendre hommage au Directeur sortant des Opérations de la Banque Mondiale, Monsieur Pierre LAPORTE dont l’intérêt pour le secteur agricole de notre pays ne nous a jamais fait défaut et aussi saluer Madame Coralie GEVERS, la nouvelle Directrice des Opérations pour tout l’intérêt qu’elle voudra bien réserver à ce secteur clé de notre économie. Permettez que j’en profite pour saluer l’expertise de Monsieur Jacques Morisset, Coordonnateur sectoriel macroéconomie de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire. La qualité de ses analyses m’a toujours impressionné. Au moment où il nous quitte, je voudrais saluer le Haut cadre international et l’ami de la Côte d’Ivoire qu’il est. Mesdames et Messieurs, Pour en venir au sujet qui nous rassemble ce matin, je dois dire que suite à la présentation du rapport qu’il vient de faire, j’ai éprouvé le besoin de faire quelques remarques et commentaires juste avant le panel. Je remercie l’organisateur principal de ce qu’il convient désormais d’appeler un rituel (BM&RCI), pour avoir accédé à ma requête de faire des commentaires sur le rapport avant le panel. J’en profite d’ailleurs pour saluer le Haut commis de l’Etat qu’il est comme on en trouve rarement de nos jours dans notre pays. Je veux parler du Directeur de Cabinet du Premier Ministre, Monsieur Ahoutou Koffi Emmanuel. En ce qui concerne le diagnostic sur le secteur agricole et particulièrement sur la filière Café Cacao, nous le partageons largement. Cependant, je voudrais faire observer que ce diagnostic ne met pas suffisamment en évidence les performances du secteur agricole des sept dernières années. Contrairement au 6ème rapport qui avait conclu que la croissance économique enregistrée par notre pays en 2017 a été largement portée par le secteur agricole. En effet, les productions végétales toutes catégories confondues sont passées en volume d’environ 17 millions de tonnes à environ 25 millions de tonnes entre 2012 et 2018 soit une croissance de 68%. En valeur, les revenus globaux des producteurs ont, quant à eux doublés sur la même période. Passant d’environ 3000 milliards á 6000 milliards de FCFA. Ce sont ces résultats qui ont permis à notre pays d’enregistrer la plus forte balance commerciale agricole excédentaire du continent africain devant l’Afrique du Sud en 2018.Selon une publication des experts des matières premières. Le fait que sur cette période la contribution du secteur agricole au PIB soit restée modeste (21 et 22,7%) par rapport aux secteurs secondaire et tertiaire est plutôt un bon signe et pourrait être le fait d’une modernisation progressive de notre économie prenant appui sur le secteur primaire agricole. En tout cas, c’est ainsi que l’ancien Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, Monsieur Madani TALL a interprété de tels signaux lors du groupe consultatif sur le financement de notre PND1 à Paris en 2012.C’est d’ailleurs un signe caractéristique des économies des pays émergents notamment ceux d’Asie, parmi lesquels notre pays aspire à compter. Un autre chiffre dans le rapport qui est un élément indicatif de cette tendance, c’est celuide la part des emplois agricoles dans la population active qui est tombée à 51% contre 60à 70% aux lendemains des indépendances. Ce qui veut dire que nous produisons plus avec moins de personnes et qu’il y’a un transfert des emplois du secteur primaire vers les secteurs secondaire et tertiaire. Mesdames et Messieurs, Se fondant sur le diagnostic spécifique de la filière Café Cacao, le rapport nous propose trois pistes de réflexion dont je partage la pertinence. Il s’agit:- de mettre en place un système fiable de prévision de production à court et à moyen termes ;- de prendre des mesures permettant à la Côte d’Ivoire de capter une plus grande part des ressources générées par l’économie cacaoyère mondiale ;- de prendre des mesures pour assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée parmi les acteurs de la filière, en vue d’améliorer le revenu des producteurs. Ces pistes de réflexion m’inspirent quelques commentaires qui, je l’espère, contribueront à alimenter les échanges lors du panel et bien au-delà de celui-ci. Pour la première piste de réflexion, il est proposé que la Côte d’Ivoire se dote d’un système de prévision qui donne des indications sur la production de la campagne à venir et sur l’évolution de la production à moyen terme pour une meilleure gestion de la filière. C’est une nécessité à tout point de vue et sur laquelle un travail est en cours au niveau du Conseil du Café Cacao. Toutefois, un tel système ne pourra être pleinement profitable à tous que s’il contribue à la transparence du marché. Or, en aval, aucun effort n’est consenti pour rendre disponibles à temps les données sur les stocks et les prévisions de broyage à court et moyen terme. En l’absence de ces données qui permettent d’anticiper la demande de façon plus précise, le risque est qu’un tel système de prévision serve au final à alimenter la spéculation au détriment des producteurs. Les mesures proposées par la deuxième piste de réflexion pour permettre à la Côte d’Ivoire de capter une plus grande part des ressources générées par l’économie cacaoyère mondiale, concernent entre autres, l’amélioration de la productivité, la diversification agricole, les produits à haute valeur ajoutée (produits de niche)l’amélioration de la politique fiscale sur les ventes et la transformation industrielle. En dehors de la transformation industrielle et des produits de niche, la contribution des autres mesures à l’amélioration des ressources captées par notre pays dans l’économie cacaoyère mondiale n’est pas évidente. A titre d’exemple, si l’amélioration de la productivité permet d’accroître le volume de production et par conséquent une augmentation de la valeur absolue des revenus du producteur, elle n’a aucun effet sur l’équité recherchée dans la répartition des richesses générées dans la chaîne des valeurs du Cacao. Pour ce qui est de la fiscalité sur les ventes du cacao, à l’issue de la dernière réforme de la filière, elle a été plafonnée à 22%. Depuis la mise en œuvre de cette réforme, le taux maximum n’a été appliqué qu’au cours de la campagne 2015-2016 et sur la récolte principale de la campagne 2016-2017 ; sur les autres campagnes, le taux s’est situé entre16 et 18%. Si ces efforts du gouvernement qui seront poursuivis ont permis d’améliorer significativement la part du paysan dans les revenus captés par le pays, ils n’ont eu aucune incidence sur la part captée par le pays au niveau international. S’agissant de la transformation industrielle, nous sommes d’avis que celle-ci contribuera de façon significative à l’exploitation de l’immense potentiel économique de la filière Cacao par notre pays. Pour autant que cette transformation aille jusqu’aux produits finis et qu’elle implique les producteurs et le secteur privé local. Mais comment y arriver ? La question reste ouverte dans ce rapport. Mesdames et Messieurs, Pour terminer, je voudrais dire que ce rapport vient à propos et est pertinent tant dans ses analyses que dans ses suggestions. La plupart de ses recommandations font déjà l’objet d’analyses si ce n’est de mise en œuvre au niveau des départements ministériels et services compétents tel que le Conseil Café-Cacao. D’autres recommandations telles que celles liées au respect des normes sociales et environnementales ainsi que sur l’amélioration de la gouvernance de la filière méritent qu’on y accorde un plus grand intérêt et ce, en étroite collaboration avec nos partenaires dont principalement la Banque Mondiale. Toutefois, au terme de ce rapport, la question fondamentale sur l’équité dans la répartition des ressources générées dans l’économie cacaoyère mondiale reste entière. Dans la mesure où, ce ne sont pas les efforts en cours pour améliorer la part du producteur dans la partie congrue captée par les pays producteurs qui sortiront nos parents paysans de la pauvreté pour, d’abord les emmener aux portes du paradis et ensuite les faire entrer dans celui-ci, donc dans la prospérité. Mais c’est bien l’amélioration significative de cette part elle-même qui changera la donne. C’est tout l’objet de la déclaration d’Abidjan du 26 mars 2018. Cette déclaration est la traduction de la vision commune de Leurs Excellences NANA AKUFO-ADDO du Ghana et ALASSANE OUATTARA de Côte d’Ivoire. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette déclaration, qu’à l’initiative des structures de gestion de cette filière dans les deux pays, les acteurs mondiaux du Cacao se sont retrouvés à ACCRA le 11 juin dernier puis à ABIDJAN le 3 juillet 2019. Si cette rencontre a permis de faire des progrès, il reste encore des efforts à faire de part et d’autre. Telle est ma contribution aux échanges de ce matin.Je vous remercie de votre aimable attention »
Noix de Cajou : Les origines d’une mévente // Le Conseil du coton et anacarde aux côtés des producteurs
mercredi, 01 mai 2019 19:33 Written by ossey84Que ce soit aussi bien les banquiers, les responsables des structures de régulation que les analystes du marchés, tous s’activent non seulement donner les causes de l’effondrement des prix de la noix de cajou mais à trouver la juste formule pour relancer la machine qui est visiblement grippée.
Dans le dernier rapport hebdomadaire du marché de l'anacarde du spécialiste N'kalô la semaine d’avant le 1er Mai 2019, on lisait à peu près la même analyse de la situation dans chaque pays d'Afrique de l'Ouest producteur de noix de cajou : un manque de dynamisme des transactions au niveau de la ferme car, côté producteurs, les prix proposés sont trop bas et, côté acheteurs/exportateurs, leurs achats sont réduits, optant pour la qualité et donc bien souvent des noix entreposées, bien sèches par rapport à celles qui viennent d'être récoltées. « Une situation d'autant plus critique que nombre de producteurs ont fini de récolter et les stocks sont importants, mais guère surprenante étant donné l'effondrement des prix tant bord champ qu'à l'international » précise la source qui ne manque d’ajouter que la situation est « très lourde dans les pays producteurs. Au Nigeria, par exemple, « la grande majorité des exportateurs ne passent plus de commandes et réexaminent le marché, constatent sur le terrain les spécialistes de N'kalô qui relèvent la même situation un peu partout, notamment au Sénégal » Certains gros acheteurs ont pris un peu de recul pour bien analyser leurs stratégies commerciales, alors que l'offre est très bonne dans les villages et les marchés hebdomadaires. Quelle est la situation en Côte d'Ivoire ? Selon le site d’information en ligne www.commodafrica.com qui cite le service spécialisé de l'association nitidae, révèle que « Les producteurs et acheteurs locaux détiennent des stocks importants sans trouver de preneurs. Les acheteurs locaux qui sont actifs n’achètent plus sur fonds propres mais privilégient les dépôts ventes(…) En effet, avec l’incertitude sur le marché du cajou au port où la demande est très faible et le refoulement des chargements qui s’accentue pour mauvaise qualité, tous craignent de perdre leurs fonds ». Fixé à 375 Fcfa le prix du kg au producteur n’est pas respecté dans certaines zones de production. Avec un prix planché de 375 Fcfa lancé lors de l’ouverture de la campagne anacarde en février 2019, la concurrence qui devait permettre le relèvement du prix n’a pas eu lieu cette année comme d’habitude. Au contraire, le prix de cette spéculation a commencé à baisser pour atteindre le pique de 150 Fcfa le kilogramme à ce jour. Face à la situation, le Conseil du Coton et de l’anacarde a lancé une en œuvre de l’opération ‘ zonage’ pour certainement sauver la situation. Rappelons qu’ en mars 2019, a eu lieu la signature d’une convention entre un Groupement d’intérêt économique( Gie) et le Groupe vietnamien Tnt portant sur un achat de 200 mille tonnes. La production achetée est déjà vendue au groupe d'exportateurs Vietnamiens (Tnt), puisqu'il s'agit d'un contrat d'achat des produits entre la Côte d'Ivoire et le Vietnam. Le 1er Mai 2019, lors de la célébration officielle de la fête du travail sur le parvis de la Primature à Abidjan- Plateau, la question de la mévente de la noix de cajou s’est invitée dans les cahiers de doléances des centrales syndicales. Le Premier Amadou Gon, répondant aux préoccupations des centrales syndicales sur la question, a annoncé l’élaboration qu’un plan d’achat avec les membres du Gie indiqué plus haut afin de s’assurer de l’effectivité du respect du prix du kg planché fixé à 375Fcfa. « Nous allons assister à la généralisation de l’opération dite zonage à partir du 6 mai 2019(…) » a dit Amadou Gon. Afin d’atteindre cet objectif majeur pour sauver cette présente campagne, l’opération de zonage a été lancée par le Gie-Geppa le samedi 27 avril 2019, dans le département de Bondoukou. La campagne dernière à pareille époque, cette fourchette allait de 400 Fcfa le Kg en Côte d'Ivoire, à 960 Fcfa le Kg en Gambie.
Ayoko Mensah
Légende photo : Face à la morosité de la campagne, le Conseil du Coton et de l’anacarde, a décidé de tout mettre en œuvre pour sauver la campagne en cours.
Encadré : Un marché mondial en pleine morosité
Côté marché mondial, « L’approvisionnement en noix brute importée du Vietnam sur avril et mai devrait être historiquement faible » souligne N'kalô. Une situation apparemment curieuse car d'aucuns auraient pu penser que ces prix d'achat de noix brutes si faibles attiseraient la demande. Mais les choses ne sont pas si simples, notamment en raison de la structuration de la filière noix de cajou au niveau mondial. « Le Vietnam a eu une bonne production l'année dernière et dispose de stocks abondants de noix brutes et d'amandes en entrée d'usine comme en sortie d'usine », explique à Commodafrica.com, Pierre Ricau, market analyst du service n'kalô. De l'autre côté, avec la chute des prix depuis l'année dernière, de nombreux traders ont fait faillite ou sont en mauvaise posture et ont, par conséquent, énormément réduit leurs achats. De leur côté, les transformateurs passent très peu de commandes de noix brutes africaines jusqu'à présent et lorsqu'ils le font c'est sur du spot, du court terme. Ainsi, ils n'ont pas de visibilité sur les prix à trois mois donc ils réduisent au maximum leur approvisionnement. Cela va peut-être démarrer dans une ou deux semaines mais pour l'instant c'est très très faible." Selon des analystes, les prix sont attendus en hausse dans 5 à 6 mois
A. Mensah