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Agro-industrie//Crise dans la filière palmier à huile// Comment le ministre d’Etat Adjoumani a décanté la situation

mercredi, 01 novembre 2023 11:44 Written by

Une réunion technique entre les associations interprofessionnelles de la filière palmier à huile et le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani s’est tenue le mardi 31 octobre 2023 à la CAISTAB au Plateau à Abidjan. Il s’agissait à cette rencontre de discuter sur les difficultés autour de ladite filière et s’accorder sur un prix de vente. Indique une note à la presse du Ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières.
« Parallèlement à la fermeture de ces marchés, nous avons assisté à l’entrée massive sur notre territoire d’huile raffinée en provenance de ces mêmes pays d’Asie du Sud-Est sur notre territoire. Ces huiles qui bénéficient de subventions des prix de l’oléine de la part de ces États nous arrivent sur notre territoire à des prix qui défient toute concurrence. Ainsi, les acteurs de la deuxième transformation ne sont plus ni compétitifs sur le marché national, ni compétitifs sur le marché de la sous-région », a fait savoir Henri César Sama Damalan, Président du conseil d’administration du Conseil Hévéa-Palmier à Huile.
Selon lui, les acteurs ne savent plus à quel Saint se vouer. « Nos acteurs se retrouvent donc avec des stocks, acquis à des prix très élevés pendant la période de plafonnement compromettant ainsi les approvisionnements en huile de palme brute de la première transformation et par conséquent l’achat des régimes de palme provenant des plantations villageoises ».

 

Ajoutant que si l’Etat ne prend pas de mesures rigoureuses pour protéger les industries ivoiriennes, la filière palmier à huile ne sortira pas de ses difficultés. « Le mécanisme de calcul des prix en vigueur depuis 2008 nécessite une révision pour être adapté aujourd’hui aux réalités du marché », a-t-il insisté.

Sur la période d’octobre, novembre et décembre, la tonne du régime du palmier à huile bord champs s’achètera à 65 000 fcfa la tonne et le prix chez les raffineurs sera de 530 000 francs Cfa la tonne.

A la suite, les trois collèges à travers leurs différents porte-paroles ont donné leurs positions respectives sur la crise que traverse la filière et les pistes de solutions qu’ils proposent pour en sortir pour le bonheur des acteurs de la filière. « Nous sommes retrouvés pour s’accorder sur un certain nombre de choses pour le bien de la filière. Les producteurs les transformateurs et les raffineurs ont accepté les propositions que nous leurs avons proposé. Alors, sur la période d’octobre, novembre et décembre, la tonne du régime du palmier à huile bord champs s’achètera à 65 000 fcfa la tonne et le prix chez les raffineurs sera de 530 000 francs Cfa la tonne », a-t-annoncé ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières Kobenan Kouassi Adjoumani.
Bamba M.

Contribution//Afrique : le moment opportun pour assurer sa sécurité alimentaire ? // Marcellin Alle Koffi ( Fmi) « L'Afrique peut compter sur des variétés de riz et de maïs à haut rendement… »

mardi, 17 octobre 2023 08:16 Written by

En se nourrissant d’observations historiques, l’Afrique peut saisir la crise actuelle comme une ouverture pour reprendre son destin alimentaire en mains.
Le mil fait partie des productions agricoles avec lesquelles l'Afrique peut se relancer en termes de sécurité alimentaire et faire des crises actuelles une opportunité pour procéder à sa révolution agricole et relever le défi de l'autosuffisance alimentaire.
« Les Chinois utilisent deux caractères pour écrire le mot crise. L'un représente le danger et l'autre, l'opportunité. Soyez conscient du danger qu'il y a dans une crise, mais entrevoyez aussi l'opportunité », avait énoncé en son temps le regretté 35e président des États-Unis, John Kennedy. Dans le contexte actuel, cette citation résonne comme l'un des défis posés dans l'Histoire du développement des nations entre crises et opportunités. Le cas de l'Afrique est éloquent. Voilà pourquoi.

L'Afrique, forte importatrice de denrées alimentaires
Penchons-nous sur la facture des importations de denrées alimentaires de l'Afrique subsaharienne. Elle a triplé ces dernières décennies pour s'établir aujourd'hui à environ 35 milliards de dollars, selon la Banque mondiale. La région importe un tiers de ses besoins en riz, principalement de la Thaïlande, du Vietnam, du Pakistan et de l'Inde, soit 40 % du total des exportations mondiales si l'on en croit l'Usaid, l'agence des États-Unis pour le développement international. Des progrès ont été réalisés vers l'autosuffisance, notamment depuis la crise du riz de 2008, même si, en 2017, le ministère américain de l'Agriculture avait prévu que l'Afrique subsaharienne serait bientôt le premier importateur mondial de riz au regard du fait que le Nigeria, la Côte d'Ivoire et Madagascar agrégeaient environ 40 % de la consommation totale de riz du continent.

Parallèlement, selon la Banque mondiale, six pays africains (Égypte, Sierra Leone, Rwanda, Ghana, Guinée, Malawi) figurent au top 10 des pays à plus forte inflation de prix des denrées alimentaires en glissement annuel. Cinq d'entre eux sont au sud du Sahara. Résultat : du Caire à Johannesburg, d'Abidjan à Addis-Abeba, la rue africaine gronde contre le renchérissement du coût de la vie. Entre la perturbation des offres ukrainienne et russe de céréales, les catastrophes naturelles qui ont touché le Pakistan et les politiques d'interdiction d'exportation du riz de l'Inde, entre autres, les chocs sont multiples pour l'Afrique. Celle-ci pourrait pourtant s'inspirer de l'exemple américain lors de la première crise du pétrole en 1973.
S'inspirer de l'exemple des États-Unis face à la crise du pétrole en 1973
Rappelons-nous : le 19 octobre 1973, les pays arabes producteurs de pétrole regroupés au sein de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) décident un embargo sur leurs exportations de pétrole aux États-Unis pour le punir de son soutien à Israël dans la guerre du Yom Kippour. Objectif atteint au moins jusqu'à la levée de l'embargo en mars 1974, car les États-Unis ont enregistré une hausse de 36 % du prix de l'essence à la pompe en moins d'un an, une récession économique doublée d'une hausse de l'inflation et d'une baisse de la production manufacturière.

Au sortir de la crise, le gouvernement américain prend des décisions vigoureuses qui changent tout et dont le pays bénéficie jusquà présent. Pendant que l'économie s'auto-ajustait, les autorités ont passé plusieurs lois pour réduire la dépendance pétrolière des USA vis-à-vis des pays de l'Opep. Conséquence : la production domestique de pétrole s'est accrue et des « réserves stratégiques de pétrole » ont pu être établies faisant des États-Unis un exportateur net de pétrole. Aujourd'hui, ils n'importent plus que 11 % de son pétrole des pays de l'Opep, contre environ 70 % au moment de la crise de 1973, et 51 % lui sont fournis par le Canada. Par ailleurs, la vitesse sur les routes a été limitée à 55 km/h permettant de réduire la consommation de carburant et, face au pétrole cher, l'économie américaine a accéléré sa transition vers le secteur des services qui a enregistré un vrai boom.

Des opportunités à saisir au lendemain du Covid…
Aujourd'hui, on constate que la crise du Covid-19 et son lot de confinements ont fait émerger de nouvelles opportunités d'organisation dont le télétravail, de gestion des ressources humaines aussi avec des réductions drastiques de coûts pour les administrations et les compagnies privées. De quoi entraîner un changement radical. Ainsi, selon une étude récente publiée par le magazine Forbes, 12,7 % d'employés à plein temps aux États-Unis travaillent actuellement « de la maison ». Ils seront 32,6 millions d'ici à 2025, soit 22 % de la population active. Entre-temps, d'importants progrès ont été réalisés dans le domaine du travail virtuel et de l'intelligence artificielle.

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Ce que les pays occidentaux ont réussi sur le plan technologique, l'Afrique peut-elle le réussir sur le plan agricole ? Tout le laisse penser au regard des abondantes terres fertiles dont elle dispose. Il convient cependant de s'inscrire dans une logique de révolution agricole avec l'objectif clair d'assurer l'autosuffisance et la sécurité alimentaires pour les populations. Autrement dit, c'est le moment pour l'Afrique de penser à « nourrir l'Afrique » et satisfaire l'une des cinq priorités stratégiques de la Banque africaine de développement. Pour atteindre cet objectif, des politiques publiques ingénieuses et de long terme sont à imaginer et à mettre en œuvre, individuellement comme collectivement.
Mettre en œuvre de nouvelles politiques de long terme
Devant la flambée des prix alimentaires et la grogne des populations, certains gouvernements ont pris des mesures de politique fiscale de court terme en baissant les taxes sur les produits de grande consommation. C'est à saluer, certes, mais leurs coûts budgétaires sont insoutenables à moyen et long terme, surtout pour des pays qui cherchent par ailleurs à accroître la mobilisation de leurs recettes intérieures. La production domestique de vivres est donc un impératif, et la solution la plus viable.


Pour Marcellin Alle Koffi, économiste et conseiller principal de l’Administrateur pour l’Afrique au FMI, l'Afrique pourrait s'inspirer de la stratégie mise en place par les États-Unis au moment de la crise du pétrole en 1973 pour faire des crises actuelles un tremplin pour changer la donne de la sécurité alimentaire.


Au niveau national, il faut penser à des politiques et des programmes de production d'envergure des céréales comme le riz et le mil. De même que des cultures vivrières comme le manioc, dont il est prouvé que la farine est un bon produit de substitution ou de combinaison à celle du blé pour la fabrication d'un pain moins cher. Le manioc en plus se prête bien à une bonne stratégie d'agro-industrie selon tous les experts.

Au niveau continental, les décideurs doivent rendre opérationnel le programme de sécurité alimentaire de l'Union africaine et s'appuyer sur les organisations sous-régionales (Cedeao, EAC, SADC) pour lancer des projets communautaires de production de vivriers et constituer des réserves alimentaires pour prévenir des crises. S'ils sont bien pensés avec des stratégies modernes d'agro-industrie et d'outils numériques, ces projets peuvent créer des emplois modernes pour les jeunes au sein des pays, également offrir des opportunités de diversification économique et d'élargissement des paniers de produits exportés, surtout pour certains pays disposant d'importantes surfaces de terres arables comme la Côte d'Ivoire ou la République démocratique du Congo. Un bon fonctionnement de la nouvelle Zone de libre- échange continentale Africaine (Zlécaf) pourrait aussi permettre d'absorber les surplus de production éventuels de pays et ainsi accroître le commerce intra-africain, sans oublier les exportations possibles hors du continent. Pour aller plus loin, il convient non seulement d'exploiter les potentialités mais aussi de s'appuyer sur des dispositions internationales.

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Exploiter les potentialités et s'appuyer sur les dispositions internationales favorables
Pour cette révolution agricole, l'Afrique subsaharienne dispose en abondance de facteurs de production. Avec 60 % des terres arables et non cultivées du monde et 62,8 % de sa population âgée de moins de 25 ans – données FAO et Pnud 2015 –, l'Afrique peut compter sur des variétés de riz et de maïs à haut rendement mis au point respectivement par les instituts de recherche régionaux que sont l'Adrao (Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest) et l'IITA (International Institute of Tropical Agriculture), de quoi faciliter la production à grande échelle.

Pour ce faire, il convient de mobiliser un financement.

D'abord, au niveau domestique, en faisant de la réallocation budgétaire au profit de cette priorité de la sécurité alimentaire ;

Ensuite, au niveau sous-régional, en mutualisant les efforts ;

Enfin, au niveau des institutions internationales, en profitant des ressources concessionnelles qui y existent pour le financement de l'agriculture.

En effet, le FMI, depuis 2022, et la Banque mondiale, depuis la crise alimentaire de 2007-2008, disposent de facilités appropriées. Il s'agit respectivement de la « Fenêtre pour les chocs alimentaires » destinée aux pays faisant face soit à l'insécurité alimentaire, soit à une crise alimentaire, et du Programme mondial du G20 pour l'agriculture et la sécurité alimentaire. Ce dernier est doté d'un fonds de 2 milliards de dollars, dont 1,5 milliard sous forme de dons pour financer des programmes de sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu. Cela s'ajoute aux programmes agricoles traditionnels de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et d'autres organisations internationales, et aux projets agricoles de coopération bilatérale avec des pays avancés.

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Ainsi, l'Afrique doit se servir du travail moins cher des millions de bras valides de sa population jeune pour engager résolument la transformation structurelle de ses économies. Elle doit faire comme l'Asie et tirer parti de son dividende démographique pour transformer ses économies en marchés émergents. C'est à ce prix qu'elle pourra gagner la bataille d'une croissance forte, durable, inclusive et créatrice d'emplois.

Finalement, ce processus de transformation du continent doit commencer par le minima impératif de garantir l'autosuffisance et la sécurité alimentaires, lequel est de la responsabilité des gouvernants qui pourraient ainsi donner de l'espoir à des millions de jeunes Africains pour qui l'espoir sera désormais non ailleurs mais sur le continent même.


* Économiste et Conseiller Principal de l'Administrateur pour l'Afrique au FMI. Les opinions exprimées dans cet article sont de l'auteur et ne représentent pas celles FMI ni de son Conseil d'Administration.
Source : https://www.lepoint.fr/afrique

Agriculture//Soutien à la recherche et le conseil agricole// Le Firca a exécuté plus de 1000 projets au profit de 25 filières en 20 ans

dimanche, 15 octobre 2023 11:16 Written by

De 2004 à ce jour, le Fonds interprofessionnel du conseil agricole, (Firca) a permis de mobiliser près de 200 milliards de Fcfa auprès des filières agricoles, de l’Etat et des partenaires au développement.
Ce fonds a exécuté plus de 1000 projets au profit de 25 filières agricoles, pour générer, promouvoir et transférer plus d’une centaine d’innovations aux producteurs et autres acteurs des chaînes de valeur agricole. Ces informations ont été données le vendredi 13 Octobre 2023, à Abidjan, à l’occasion de la célébration des 20 ans du Firca.
A l’occasion, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a dit que toutes ces actions ont permis d’augmenter la productivité des producteurs, d’améliorer leurs revenus, de réduire la pénibilité de leur travail, de renforcer leur adaptation et d’améliorer leur résilience aux effets du changement climatique.
M. Kobenan (Ministre sortant) a souligné que le principal objectif du gouvernement est de revitaliser l’agriculture en encourageant l’investissement, notamment par le secteur privé, tout en entreprenant des réformes visant à améliorer la gouvernance et à accélérer la transformation structurelle de l’économie par le biais de l’industrialisation.

Le ministre a également mis en avant l’importance du financement continu de la recherche, du conseil et de la formation agricole pour atteindre cet objectif. Il a, par ailleurs, salué le modèle ivoirien mis en place depuis 2003, avec la création du Firca. Selon lui, ces avancées ont touché en moyenne plus d’un million de producteurs chaque année, renforçant leur résilience aux effets du changement climatique.

Depuis le 29 avril 2020, le Firca est la première entité nationale accréditée auprès du Fonds d’adaptation pour la mise en œuvre de projets climatiques en Côte d’Ivoire, et le processus d’accréditation auprès du Fonds vert pour le climat est en cours.
Kobenan Kouassi Adjoumani a conclu en exprimant son adhésion à la réflexion sur le thème de cette célébration « Firca, quel positionnement pour une contribution efficace au développement structurel durable de l’économie agricole ivoirienne après 20 ans d’existence ». Il reste convaincu que les discussions menées depuis le lancement des festivités, le 28 avril, aboutiront à des orientations cruciales pour l’avenir de l’agriculture ivoirienne, avec le soutien du ministère.
Bien avant, M. Koné Kassoum, le président du Conseil d’administration a salué l’engagement des filières agricoles, de l’Etat de Côte d’Ivoire et des partenaires techniques financiers,(Ptf) aux côtés de cet instrument commun dédié au soutien du conseil et recherche agricole.
B. M.

 

Agriculture//Normes de traçabilité du cacao// La Côte d’Ivoire et le Ghana en conclave à Abidjan

samedi, 14 octobre 2023 11:34 Written by

La Côte d'Ivoire et le Ghana se réunissent sous l'égide de l'initiative Côte d'Ivoire-Ghana pour le cacao (Cigci) à Abidjan cette semaine pour faire le point sur la mise en œuvre de la Norme Régionale Africaine ARS-1000 et sur leurs systèmes de traçabilité respectifs, et pour ajuster cet élément clé afin de garantir aux producteurs la rémunération qu'ils méritent. Rapporte une source officielle à Abidjan.
L'atelier, de deux jours auquel participent des représentants de l'organisme de réglementation de la Côte d'Ivoire, Le Conseil du Café-Cacao, et du Conseil du cacao du Ghana (Cocobod), permettra de partager les progrès réalisés dans leurs systèmes de traçabilité et de délibérer, entre autres, sur le coût de la mise en œuvre, l'utilisation de la Norme Africaine ARS-1000 et la conformité avec le règlement de l'Union européenne sur la déforestation qui entrera en vigueur à la fin de l'année 2024.
L’ARS-1000 est une Norme Régionale Africaine axée sur la production durable de cacao. Elle permettra aux entreprises qui s'approvisionnent dans des pays tels que la Côte d'Ivoire et le Ghana de bénéficier d'une preuve de conformité à la Norme ARS-1000. Elle renforcera donc de facto la crédibilité de leur diligence raisonnable et ajoutera une plus grande transparence.
S'agissant du cacao ivoirien et ghanéen, dont 67 % et 47 % respectivement sont actuellement destinés à l'Ue, notre ambition, avec la mise en œuvre de l'ARS-1000, est de faciliter l'accès au marché européen tout en garantissant des revenus plus élevés à nos producteurs.

« Nous allons également examiner les meilleures pratiques des autres régions pour voir où nous pouvons nous améliorer et simplifier les choses pour nos producteurs, qui sont au cœur de notre stratégie », a déclaré le secrétaire exécutif du Cigci, Alex Assanvo. « Les consommateurs exigent de nous plus de transparence, de traçabilité et de certification parce que le monde devient plus durable, ce qui est également une priorité pour nos pays membres », a ajouté M.Assanvo.
L'atelier national conjoint s'inscrit dans le prolongement des groupes de travail techniques d'experts mis en place par le Cigci pour élaborer un Pacte économique pour un cacao durable, dans le cadre de sa vision stratégique axée sur un mécanisme de prix plus durable à long terme et, en fin de compte, sur un revenu plus équitable pour les producteurs. Le deuxième groupe de travail technique sur la traçabilité a organisé plusieurs réunions virtuelles et présentielles entre les pays, les sociétés de cacao et de chocolat et la société civile au cours des dernières semaines. Cela fait suite aux travaux du groupe de travail technique sur les prix et les marchés, qui a formulé une série de recommandations au début de l'année.
Bamba M.

Aquaculture nationale //Maurice Sawadogo(Pca de Interaqua)// « Notre objectif, produire d’ici trois ans, 100 mille tonnes de poissons »

mercredi, 11 octobre 2023 18:30 Written by

Après la mise en place de l’Interprofession aquacole, (Interaqua), Maurice Sawadogo, son président affiche les ambitions des acteurs de la filière aquacole ivoirienne .. Interview

Vous êtes agripreneur et président de l’Interprofession aquacole. A la faveur du Sara2023, vous avez été fait chevalier dans l’ordre du mérite agricole. Parlez-nous en ?

Sur proposition du ministre des ressources animales et halieutiques, nous avons été faits le vendredi 06 Octobre 2023, chevalier dans l’ordre du Mérite agricole. Nous profitons de votre microphone pour exprimer notre reconnaissance au Chef de l’Etat pour cette distinction et merci au ministre Sidi Touré qui nous a proposé.
Pouvez-vous nous présenter l’Interprofession aquacole de Côte d’Ivoire dont vous êtes le président du Conseil d’administration ?
L’Interaqua est d’une création récente. Créée le 17 mai 2023, l’Interprofession aquacole a pour objectif de permettre aux acteurs de la filière de bénéficier du soutien gouvernemental, pour faire face au déficit des produits aquacoles en Côte d’Ivoire. Elle est composée de trois collèges. Nous avons le collège des producteurs, ceux des commerçants et des agro-industriels. Nous sommes 27 délégués dont 60% pour les producteurs contre respectivement 20 % pour les deux autres collèges. Nous avons un Conseil d’administration qui est composé de 13 membres. Nous produisons environs dix mille tonnes par an et la Côte d’Ivoire importe environ 90 % de ses besoins en consommation en poissons et autres ressources halieutiques. Alors que notre pays a tous les atouts pour produire du poisson. Avec la volonté politique affichée du gouvernement ivoirien, nous mettrons tout en œuvre pour relever le défi de la production de qualité. Pour que d’ici trois ans, nous puissions atteindre le cap des 100 mille tonnes produites localement. Nous n’oublions pas la production locale d’aliments dont l’importation nous revient chère. La Côte d’Ivoire dépense plus de 400 milliards de Fcfa pour nourrir la population ivoirienne. Nous sommes portés à la tête de cette interprofession pour inverser la tendance d’ici à 2030 et ne plus importer du poisson, mais en produire pour nourrir cette population galopante. Comme défis immédiat à relever, nous voulons engager la professionnalisation de toutes les chaînes de valeur de la filière ainsi que de tous les acteurs d’une part, et l’harmonie au sein de toutes les organisations ainsi que le renforcement de la formation et l’insertion des jeunes dans le milieu d’autre part.
Qu’en est -il de la production locale des alevins ?
Le ministère nous a mis en place un système d’alevinage avec 22 écloseries pour produire les alevins. Également, nous disposons d’un circuit aminé par des femmes pour la commercialisation de poissons sortis de nos étangs. Cela crée des emplois aussi bien pour les femmes que des jeunes.
Vous venez de participer au Sara2023 que retenez -vous ?
Un véritable succès pour nous les acteurs du monde agricole. Par le passé, nous avions participé au titre des autres spéculations notamment le café et le cacao. Mais avec l’Interprofession aquacole, c’est la première fois et nous avons profité de l’occasion pour prendre beaucoup de contacts utiles auprès de certains investisseurs qui sont intéressés par notre organisation. L’édition 2023 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan(Sara) été aussi une belle vitrine pour présenter l’aquaculture en Côte d’Ivoire.Vu l’engouement autour de notre stand, nous pouvons dire sans nous tromper que nous pouvons passer très rapidement de 1600 producteurs actuellement, à 4000 voire 5000 producteurs pour booster la production nationale.
Par Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo : Maurice Sawadogo, président de l’Interaqua ( a gauche) « La Côte d’Ivoire a les atouts pour booster sa production locale de poissons… »

Agriculture// Cérémonie de clôture du Sara 2023// Le Premier ministre Patrick Achi expose son expérience avec les jeunes de La Me ( Discours)

dimanche, 08 octobre 2023 16:05 Written by

«( …) C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole, au nom du Président de la Re publique, SEM Alassane OUATTARA, au terme de ces dix jours d’expositions et d’e changes féconds, de cette 6e édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources animales d’Abidjan. Le Président de la Re publique a suivi avec une attention toute particulière le de roulement de cette e édition du Sara et s’est re joui de la diversité et de la qualité des exposants ainsi que des intervenants. bien sûr, au moment où il portait une attention particulière à ce Sara, on ne nous avait pas encore de voile les objectifs atteints au cours de ces dix journées. Je voudrais donc vous dire, Monsieur le Ministre d’Etat, que je me ferai fort de lui apporter ces résultats qui parlent d’eux-mêmes. Un succès s exceptionnel, un succès retentissant surtout qu’on le sait, depuis plusieurs années maintenant, on n’est pas arrivé à réaliser cet évènement pour des raisons inde pendantes de notre volonté. Fe licitations a vous !
C’est une véritable fierté nationale !
Il me plait d’exprimer ses sincères remerciements à Son Excellence Monsieur Jeroen KELDERHUIS,ambassadeur du Royaume des Pays Bas en Côte d'Ivoire et a toute la délégation néerlandaise qui a fait le déplacement à Abidjan.
Nous sommes convaincus que les techniques durables et innovantes, utilise es par les Pays-Bas et qui ont fait de leur pays le deuxième exportateur de produits agricoles au monde, ont e te une source d’inspiration pour tous les participants de ce Sara. Merci encore une fois !
Je voudrais vous remercier enfin, chers participants, chers visiteurs de cette édition du Sara, qui constitue désormais, grâce à vous, un rendez-vous incontournable du monde agricole en Co te d’Ivoire mais également dans toute la sous-région ouest-africaine.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs, le Sara a retrouvé après s quatre année es d’arrêt, tout son élan d’antan. Cette 6ème édition du Sara a été l’occasion de confirmer trois principaux enseignements :
- Que les Etats africains disposent d’un secteur agricole performant, résilient et innovant, capable de relever des de fis encore plus grands que ceux que nous avons vu jusqu’a aujourd’hui ;
- En deuxième lieu, que ce secteur agricole africain dispose d’importants atouts pour être compétitif et créateur de richesses pour tous les acteurs, en particulier pour nos valeureux producteurs ;
- Et que, enfin, en troisième lieu, c’est la mobilisation et la coopé ration de tous les partenaires de tous les acteurs, publics et prive s, nationaux et sous-régionaux, continentaux et intercontinentaux qui peut accélérer le développement d’une agriculture africaine mieux insérée dans les segments les plus re numérateurs de la chaine des valeurs mondiale. Oui, l’Afrique n’a pas vocation à être un simple fournisseur de matières premières agricoles.
Oui, les pays africains doivent produire, transformer, consommer chez eux leurs richesses et les exporter, car la réussite de la transition des économies africaines vers davantage de transformation locale relève d’un impératif catégorique.
Je voudrais en profiter pour féliciter également les producteurs de la région de La Me .
Ce sont des exemples parlants. Il y a quelques mois, j’ai été voir le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et je lui ai dit que je voudrais faire une expérience avec des jeunes, je voudrais faire une expérience avec l’agriculture moderne et avec des riziculteurs surtout que nous avons de nombreux bas-fonds qui sont inexploités et que nous avons des quantités d’eau extrêmement importantes. Que nous consommons du riz comme tout Ivoirien moyen et que nous consommons tout particulièrement de la banane et je sais que le FIRCA avec le CNRA ont développé des varie te s de bananes avec des productions a l’hectare qui font trois à quatre fois ce que nous avons aujourd’hui.
En six mois, des jeunes qui ne pratiquaient aucune culture, qui étaient dans des activités quelques fois repréhensibles, à qui on a donné 20 hectares, qui ont eu l’assistance de partenaires techniques étrangers, pour lesquels le projet a pu mettre à disposition des semences de riz sélectionnées, de l’engrais, de la mécanisation, ont aide a la préparation des sols, ont produit un riz, le riz de La Mé. Je vous conseille de goûter ce riz ! En deuxième lieu, ils ont également préparé des sols pour l’irrigation des régimes de bananes sur des rejets spécialises et sélectionnés prépare s par le CNRA. Je vous assure que quand j’ai visite pour la première fois ces espaces, j’ai vu des bananes que je n’ai jamais vu en Côte d’Ivoire. Elles sont tellement grosses…
Ils ont utilisé la digitalisation en utilisant des drones pour l’épandage des pesticides, pour l’épandage des engrais et même, pour l’é pendage des semences. Ils ont pu bénéficier également des usines qui ont ete acquises. Une trentaine d’usines. Il y avait donc une de ces usines dans la région de La Me qui a pu transformer le paddy.
Tout cela pour dire, bien-sur avec Monsieur le Ministre de l’Enseignement technique dont certains collaborateurs étaient la -bas pour l’encadrement qu’avec la volonté politique, tous les moyens sont aujourd’hui disponibles pour que nos jeunes, me n’ayant pas une expérience particulière, en quelques semaines de formation puissent véritablement s’insérer dans ce tissu agricole. Aujourd’hui, c’est plus d’une centaine de jeunes dans les spéculations du riz et de la banane qui produisent régulièrement. Pour le riz, c’est deux fois l’an. Et, de 1,5 tonnes produites d’habitude, eux sont arrivés à produire 6 tonnes à l’hectare. Puisqu’ils ont fait 2 cycles, ils ont fait 12 tonnes à l’hectare par an, ce qui n’e tait jamais arrive auparavant.
Les revenus qu’ils ont générés, a la re alite font qu’ils n’ont plus rien à envier à ceux qui s’accumulent chaque année pour préparer le concours du CAFOP.
Juste cette anecdote pour vous dire que véritablement, dans la pratique et au quotidien ce qu’on est en train de dire n’est pas seulement de la littérature théorique pour faire plaisir aux gens et que, réellement, a l’occasion de ce SARA, j’en suis su r, d’autres technologies de production ont vu le jour.
Le potentiel de notre pays est immense et il ne tient qu’à nous même de donner la possibilité à ces jeunes que nous avons et qui sont prêts a tout, parce que c’est vrai, prendre une machette, prendre une faucille, c’est devenu un peu plus difficile pour eux. Ils ne sont pas habitués a la pénibilité du travail de leurs parents.
Mais de s qu’on est capable de leur offrir un tracteur, en quelques jours ils sont capables de faire la préparation des sols, de faire du labour, de faire les sillons et je suis l’un de ceux qui ont e te e pate s par ce qu’il e tait possible de faire. Merci Monsieur le Ministre d’Etat d’avoir permis que cette expérience soit une réussite.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs, Depuis 2011, SEM Président de la Re publique a de fini une politique volontariste, engage e pour la modernisation du monde rural, pour augmenter les surfaces cultive es, ainsi que la qualité et les produits. Il s’agit ici de la mise en œuvre de la vision stratégique dont je viens de vous parler et qui est devenue quelque chose de réel, de pratique pour notre pays. Ceci, pour assurer la souveraineté alimentaire de notre pays, pour réduire l’exposition aux risques lie s aux importations et pour générer des richesses supplémentaires par l’exportation plus importante de produits transformés. Grace a cet engagement du Pre sident de la Re publique, l’agriculture ivoirienne a connu un essor impressionnant au cours des dix dernières années. J’en avais énumérer re les principales réalisations au cours de la cérémonie d’ouverture pour tout ce qui concerne les spéculations classiques.
Je voudrais ici, saluer tout particulièrement, bien-sur, au-delà de vos productions, tous les artisans de ce succès.
- Nos braves agriculteurs, locomotives de notre économie, dont le courage et la persévérance font dans le monde, la renomme e de nos produits ;
- Nos partenaires au développement, partenaires commerciaux, institutions multilatérales et bilatérales, qui ont cru dans la vision du Président de la Re publique et au potentiel de notre pays.
- Le secteur privé, notamment les agro-industriels, dont j’encourage l’implication forte et indispensable, pour la transformation de nos Matières premières, tant pour la consommation locale que pour les exportations.
Et enfin, les acteurs de l’Etat, Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du de écloppement rural, Messieurs les Ministres des Ressources animales et halieutiques, des Eaux et forêts, de l’Environnement, les structures sous-tutelle et les collaborateurs dont l’engagement est de die a la mise en œuvre de toutes les initiatives de l’Etat, je voudrais les féliciter. Plus particulièrement, pour l’organisation réussie de ce Sara mais aussi pour ce qu’ils font chaque jour et qu’on n’a pas toujours le temps de présenter (…)
Que ce soit le Ministre en charge des Ressources halieutiques qui parlait du projet PSTACI, cette ambition de rendre la Cote d’Ivoire inde pendante en matie re d’importation de tilapias. Ici, il y a des spe cimens d’alevins à haut rendement qui ont e te teste s dans les
centres spe cialise s et qui biento t, vont e tre distribue s a
un certain nombre de producteurs locaux pour pouvoir
atteindre les objectifs que nous avons fixe s.
Mais au-dela , avoir des unite s de transformation de
mate riaux et de matie res de productions agricoles qui
permettent de produire l’aliment de ces animaux.
N’oubliez jamais que quand vous voyez un bœuf, un
poisson, 80% du cou t de revient de ces animaux, c’est
l’aliment. Et cet aliment, il est souvent d’origine ve ge tale.
Les grands pays qui sont aujourd’hui de grands
exportateurs n’ont pas commence par les animaux. Ils
ont commence par l’agriculture. Le soja, le maï s et un
certain nombre d’ingre dients de cette nature. Et c’est la
transformation de ces produits pour en faire des
aliments de be tail, des aliments aquacoles qui leur ont
permis d’e tre plus compe titifs sur le marche pour les
ressources animales. Vous e tes donc sur le bon chemin,
vous avez nos encouragements et nous n’avons aucun
doute que vous re ussirez.
Enfin, je voudrais Honorables invités, Mesdames et
Messieurs,
Plus qu’hier, remercier e galement le Ministre des Eaux et
fore ts. L’enjeu majeur, on le sait, c’est la protection de la
biodiversite , la protection de la faune et de la flore, la
protection et la pre servation de nos fore ts pour
lesquelles nous sommes passe s de 13 millions
d’hectares au de but des inde pendances a 3 millions
d’hectares a peine et pour lesquelles, chaque jour on se
demande, « il reste combien »(…) dans une lutte effre ne e
et quotidienne pour pouvoir pre server ces fore ts.
Fe licitations monsieur le Ministre. Fe licitations
e galement a vous deux avec le Ministre d’Etat, ministre
de l’Agriculture pour l’agroforesterie qui est
ve ritablement la solution et pour le de veloppement
agricole et pour la pre servation de la fore t. Ce n’est pas
le PCA ou le DG du CCC qui vont me faire de mentir parce
qu’avec les nouvelles législations de l’Union
Europe enne, la question du cacao mais d’une façon
ge ne rale de l’agriculture durable est au cœur des
pre occupations du monde des consommateurs qui
veulent consommer des produits qui sont non pollueurs,
des produits non destructeurs de fore ts, des produits qui
pre servent du travail des enfants et tout un ensemble de
crite res qui deviendront de plus en plus contraignants.
L’Etat avec le leadership de SEM le Pre sident de la
Re publique, font de l’agriculture durable, le socle me me
du de veloppement de notre agriculture en Co te d’Ivoire.
Bien-su r, il faut penser a notre secteur prive parce que
les choix de l’Etat sont clairs. Il est e vident que si le ro le
de l’Etat dans la pre paration de sols, dans l’e ducation des
jeunes, dans la mise a disposition de sols est une re alite
et doit continuer, l’Etat ne peut pas se substituer aux
agriculteurs pour produire lui-me me. Le de veloppement
du secteur prive , la formation sont essentiels mais
e galement, la mise en place de mécanismes de
financement dans une logique de partenariat publicprive permettra d’atteindre les objectifs que nous
voulons. Non seulement pour les PME mais e galement
les financements innovants pour nos jeunes.
Derrie re cela, c’est bien-su r la promesse de plus
d’emplois pour notre jeunesse et des conditions de vie
meilleures pour toutes nos populations. Rurales comme
urbaines. Derrie re cela, c’est la promesse d’une Co te
d’Ivoire qui avance, qui acce le re et qui rayonne sur la
plane te.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
L’ampleur et la qualite de la mobilisation a cette e dition
du SARA marquent l’engagement et la de termination de
tous pour une agriculture africaine moderne, innovante
et résiliente face aux chocs internes et externes.
Les re sultats de ce salon seront davantage visibles dans
les semaines et mois a venir. J’en suis persuadé à travers
notamment l’implantation de nouvelles industries de
transformation des produits du terroir. A travers tous les
contrats qui ont e te signe s et dont on vient de nous
donner un aperçu mais surtout, des contacts qui ont e te
noue s et qui vont se poursuivre au-dela de ce salon. Je
n’ai aucun doute que nos Ministeres, nos DG, notre
Ministre d’Etat, nos Ministres, nos organismes
d’investissement sont a votre dispositions pour faire de
ces contacts des re alite s d’investissements.
Nous avons des milliers, des centaines de milliers
d’hectares, nous avons plus de 4 cours d’eau toute
l’anne e. Quand on a cela et qu’on a le soleil, rien ne vous
est impossible en matie re agricole et tous les re ves sont
permis.
Je voudrais donc sur ces mots, vous dire a quel point
nous avons tous e te tre s heureux de vous avoir a ce SARA
et vous donner rendez-vous au prochain SARA.
Fe licitations a tous ceux qui sans avoir e te de core s, qui
ne sont peut-e tre me me pas dans cette salle, au
quotidien, de jour comme de nuit ont œuvre pour que
tout cela soit une re ussite.
C’est sur cette note d’engagement, de fraternite que je
de clare close au nom de SEM Alassane Ouattara,
Pre sident de la Re publique, la 6e e dition du Salon de
l’agriculture et des ressources animales de Co te d’Ivoire.
Je vous remercie »
Abidjan le 07 Octobre 2023

 

Agriculture/ Fin du Sara 2023 à Abidjan // Plus de 403 milliards de Fcfa d’intentions d’investissements enregistrées

dimanche, 08 octobre 2023 10:58 Written by

« L’Afrique n'a pas vocation à être simple fournisseur de produits agricoles. Oui, les pays africains doivent produire, transformer et consommer leurs richesses et les exporter. Car la réussite de la transition des économies africaines vers davantage de transformation locale relève d'un impératif catégorique », a indiqué le Premier ministre Patrick Achi, lors de la cérémonie de clôture de la 6e édition du Salon international de l’Agriculture et des ressources animales, (Sara). Pour le chef du gouvernement sortant, « Le Sara a retrouvé après quatre années d'arrêt tout son élan d'antan »
Aussi, le Premier ministre ivoirien n’a pas manqué d’inviter les ivoiriens et les visiteurs à s’offrir le Riz de La Me et la Banane de La Me ; deux produits faits dans la région dont il est le président du Conseil. Il a même promis des échantillons à tous les acteurs du monde agricole qui ont été décorés dans l’ordre du mérite agricole de Côte d’Ivoire.
Ce rendez-vous international qui a ouvert ses portes le 29 Septembre 2023, a mobilisé plus de 400 000 visiteurs, 862 exposants autour de 596 stands en dix jours. Les intentions d’investissements se chiffrent à plus de 403 milliards de Fcfa d’intentions d’investissements, contre 238 milliards de Fcfa à la 5e édition.

Selon le Premier ministre qui gère en moment les affaires courantes, cette 6e édition a été l'occasion de confirmer que les États africains disposent d'un secteur agricole performant, résilient et innovant, capable de relever les défis encore plus grands que ceux d’alors. « C'est la mobilisation, la coopération de tous les partenaires et de tous les acteurs publics et privés, nationaux, continentaux et internationaux qui peuvent et doivent accélérer le développement d'une agriculture africaine mieux insérée dans le segment des plus rémunérateurs de la chaîne des valeurs mondiale », a-t-il ajouté.
Cette 6e édition a été co-organisée par quatre ministères, notamment le ministère de l'Agriculture et du développement rural, le ministère des Ressources animales et halieutiques, le ministère des Eaux et forêts, et celui de l'Environnement et du développement durable. Elle a été placée sous le thème : « l’agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ? ».
Avant le Premier ministre, Sidi Tiemoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques dans le gouvernement dissout, dans un exercice de bilan, au nom des quatre ministres concernés par l’organisation, a remercié tous les participants et fait plusieurs plaidoyers afin que les conclusions de ce Sara qui s’achève puissent contribuer à l’essor du secteur agricole, animales et halieutiques et aussi de la faune et de la flore. A noter que les Pays-Bas ont été le pays invité d’honneur de cette 6è édition.
Bamba M.

50ans de l’Icco//Economie cacaoyère mondiale // Sem Aly Touré « Nous fondons beaucoup d'espoir sur la prochaine conférence mondiale du cacao à Bruxelles »

samedi, 07 octobre 2023 18:32 Written by

Réunis à Abidjan à la faveur des 50 ans de l'Organisation Internationale du Cacao (Icco), ils veulent perpétuer « l'engagement en faveur d'un cacao durable et d'un revenu vital pour les agriculteurs…».
C’était la première réunion en format présentiel du Conseil de l’Icco, la plus haute instance de ce cadre de discussion entre pays exportateurs et pays importateurs de cacao. Cette rencontre capitale a connu un grand succès sur les bords de La lagune Ebrié. Les participants ont planché a planché sur le thème : «la situation globale du marché du cacao » ainsi que sur la prochaine « Conférence mondiale du cacao », prévue à Bruxelles en Belgique en avril 2024.
Ce sont plus de pays 50 membres de l’organisation qui se sont réunis le 03 octobre, avec en ligne de mire le renouvellement et la perpétuation de «l’engagement» en faveur de «la durabilité» du cacao. A leurs côtés, les autorités ivoiriennes, au plus haut niveau, ainsi que le président de la République du Ghana, deuxième pays producteur mondial de cacao.
Le 50e anniversaire a été également marqué par la passation de flambeau entre la République Dominicaine et l’Espagne, au niveau de la présidence du Conseil. Pour l’Espagnol Abel Fernández, «c’est une belle coïncidence» que cette passation se fasse entre deux pays hispanophones. Aussi, a-t-il surtout indiqué vouloir marcher dans les pas de l’équipe de son prédécesseur.
Le président sortant et son prédécesseur étaient tous les deux en conférence de presse, le vendredi 06 Octobre 2023. Assistaient également à la rencontre, plusieurs autres responsables de l’organisation, notamment le représentant permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Organisations internationales des Produits de Base et porte-parole du groupe des pays exportateurs du cacao, Sem Aly Touré, ainsi que la responsable des produits de base à la direction générale des partenariats internationaux de la Commission de l’Union Européenne, porte-parole du groupe des pays importateurs du cacao, Zoe Druilhe.
Il est à noter que l'espagnol Rafael Soriano a été élu à Abidjan président du Conseil international du Cacao. C’était le vendredi 06 octobre 2023. Au terme sa 108ème session. Il est bon de préciser que président du Conseil international du Cacao, un organe suprême de l'organisation internationale du cacao (Icco).
Rafael Soriano remplace à la présidence du conseil international du Cacao le dominicain Abel Fernandez.
Lors d’une conférence de presse qui a sanctionné cette réunion, Michel Arrion, le directeur exécutif de l'Icco a expliqué à la presse que six points étaient au menu de cette session.
Au nombre desdits points, il a cité notamment, la situation du marché mondial du cacao, la promotion générique de la consommation de cacao, l'adoption du budget, l'annexe du rapport international de cacao, la prolongation de la validité de l'accord international du cacao jusqu'en 2026 et l'élection du nouveau président.
« C'est un privilège et un honneur pour l'Espagne d'assurer la présidence du conseil international du Cacao. Nous allons continuer à renforcer le rôle de L'Icco dans l'industrie cacaoyère mondiale », a dit Rafael Soriano, le nouveau président du Conseil international du Cacao lors de la conférence de presse qui a sanctionné cette réunion.
Pour l’ambassadeur Aly Touré, « L'objectif, c'est qu'on puisse constater la durabilité du cacao sur toute la chaîne de valeur du producteur jusqu'au chocolatier. Sur 100 milliards de dollars générés par la filière, nous pays producteurs ne bénéficions qu'à 5 ou 6 % et cela nous préoccupe. Les consommateurs ne se plaignent jamais de la tablette de chocolat, mais nous les producteurs, nous nous plaignons »,
Poursuivant, M. Touré qui est également le représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des organisations de produits de base, a dit fonder beaucoup d'espoir sur la prochaine conférence mondiale du cacao prévue à Bruxelles (Belgique) en avril 2024.
Pour sa part, M. Miche Arrion, le Directeur exécutif de l’Icco, Michel Arrion, qui faisait également partie des conférenciers, « il est clair que les questions de transports et de logistiques «font partie de la chaîne de valeurs» pour l’atteinte d’un cacao durable. Le contexte est que si au niveau international et en milieu urbain, le cacao peut bénéficier de la puissance des armateurs et des réseaux modernes de transports, on ne peut pas en dire autant dans les arrière-pays des exportateurs, et donc des producteurs. Les remontées de la production de cacao se font parfois sur des pistes impraticables, et souvent propices au grand banditisme qui déleste les agriculteurs de revenus. Lesquels revenus sont déjà réduits du fait de la pénibilité du déplacement pour l’acheteur bord-champ et même pour des coopératives mais aussi pour le paysan lui-même.
L'Organisation internationale du cacao (Icco) est une organisation intergouvernementale composée de 52 pays membres, dont des exportateurs et des importateurs 29 de cacao. Elle œuvre à la mise en place d'une chaîne d'approvisionnement en cacao durable, conformément aux objectifs de développement durable.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Sara 2023// L’Anader se dévoile au grand public à travers l’ouvrage intitulé // « L’Anader Hier, Aujourd’hui et Demain »

vendredi, 06 octobre 2023 09:52 Written by

L’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), leader du conseil agricole et rural en Côte d’Ivoire, est présente au Salon international de l’agriculture et des ressources animales (Sara), qui se tient du 29 septembre au 8 octobre 2023 au Parc des Expositions d’Abidjan, dans la commune de Port-Bouet, route de l’Aéroport Félix Houphouet Boigny d’Abidjan.

A cette occasion, l’Agence a procédé, jeudi 5 octobre 2023, à la dédicace de son livre intitulé « L’Anader Hier, Aujourd’hui et Demain ».
Mme Diaby Aïssata, Directeur de la Communication et des Relations publiques de l’Anader a expliqué que le livre retrace l’histoire de l’Anader et présente ce que l’Anader fait aujourd’hui dans le milieu rural et son apport à la gestion des défis auxquels fait face l’agriculture ivoirienne.

« Il s’agit pour nous de présenter aux Ivoiriens, à travers le livre, un pan de l’agriculture ivoirienne. 30 ans après, on peut dire, avec la vitalité qu’on a et les sollicitations à l’extérieure, que l’Etat a eu raison très tôt de créer l’Anader. L’agriculture demain, c’est quoi ? L’Anader, à travers ce livre, pose le problème. Sur ce point, nous avons mobilisé des experts pour apporter leur regard sur l’agriculture ivoirienne », a mentionné Mme Diaby.

En termes de perspectives, l’Anader compte de pencher sur des questions jugées cruciales auxquelles l’agriculture ivoirienne devra faire face. Il s’agit notamment du changement climatique. Sur la question, des politiques sont élaborées afin d’y faire face pour ne pas que les producteurs ressentent fortement les dérèglements climatiques. Il y a aussi la question de la maîtrise de l’eau qui va se poser avec acuité et à laquelle il faudra déterminer des stratégies pour pouvoir adresser cette question dans les années à venir. Sans oublier, bien entendu, la question de la qualité des semences. Les experts de l’Anader relèvent qu’il y a des défis importants et qu’à travers le livre, des activités réflexives vont se mettre en place pour trouver les réponses qu’il faut.

 

Sur les dix jours du Sara, l’Anader propose des activités scientifiques, techniques, culturelles et ludiques. L’Anader est également au SARA pour rencontrer ses partenaires et pour tisser des partenariats afin de partager son expertise au niveau local, c’est-à-dire en Côte d’Ivoire, mais aussi en Afrique.

L’Anader qui célèbre par la même occasion son 30e anniversaire en cette année 2023, dispose de trois stands d’exposition au SARA : un stand institutionnel ; un stand technique sur la production végétale axé sur la promotion de la culture hors-sol et un stand de production animale qui présentera l’aulacodiculture et la rizipisciculture.

La célébration des 30 années de l’Anader, faut-il le rappeler, a été lancée le 16 février 2023. Toutes les directions régionales sont mobilisées pour célébrer les 30 années. Il s’agit surtout d’offrir des moments de fraternité et de partage. C’est aussi l’occasion du bilan des activités dans les différentes directions régionales et auprès des populations.

La 6ème édition du SARA se déroule autour du thème : « L’agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : Quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et la souveraineté alimentaire de nos pays ? ».
Ayoko Mensah

 

Vie d’entreprise//Ecole régionale d’agriculture de Bingerville// Agl fait un don de matériels agricoles

jeudi, 05 octobre 2023 16:34 Written by


En marge de sa participation au Salon International de l'Agriculture et des Ressources Animales d'Abidjan (Sara) 2023, AGL Côte d’Ivoire a fait don, le 04 octobre 2023 de matériels agricoles, composés entre autres, de pulvérisateurs, de semences agricoles, d’engrais, de brouettes et de kits d’irrigation, à l’Ecole régionale d’agriculture de Bingerville, l’un des établissements d’enseignement agricole de l’institut national de formation professionnelle agricole, située à 20 kilomètres d’Abidjan.
Partenaire des filières agricoles, AGL Côte d’Ivoire ambitionne à travers ce don, de contribuer à l’amélioration de la formation dans les établissements d’enseignement agricole. Cette initiative vise en outre, à encourager les initiatives du gouvernement ivoirien dans la formation et la mise à disposition du secteur agricole, de compétences pour stimuler le développement des filières agricoles en Côte d’Ivoire.
« Nous sommes heureux de recevoir du matériel agricole de la part d’AGL Côte d’Ivoire. Ces dons permettront à notre école qui forme des élèves des niveaux Bepc et Bac sur les techniques agronomiques, d’améliorer la formation de ses étudiants et de participer pleinement au développement de l’agriculture ivoirienne », a déclaré Djibril Coulibaly, directeur de l’école régionale d’agriculture de Bingerville.
« Ce don de matériels agricoles à l’Ecole Régionale d’Agriculture de Bingerville s’inscrit dans la volonté d’AGL Côte d’Ivoire de contribuer à la formation des acteurs du secteur agricole ivoirien. Etant leader de la logistique des produits agricoles, nous souhaitons également consolider notre engagement en faveur de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes dans tous les secteurs d’activités. », a déclaré Joël Hounsinou, Directeur Général d’AGL Côte d’Ivoire.
Logisticien de référence du secteur agricole en Côte d’Ivoire, AGL assure le transport, le traitement, le stockage et l’exportation des produits agricoles comme le cacao, la noix de cajou et coton.
AGL Côte d’Ivoire reste aussi fortement engagée dans l’employabilité des jeunes. L'entreprise contribue à la formation à travers son programme « Ecole du Transit », son centre de formation aux métiers portuaires (CFPP), ses partenariats avec des écoles de formation et l’octroi des bourses d’études et de stages aux jeunes au sein de ses directions.
Bamba Mafoumgbé

 

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