Agriculture (155)
Sécurité alimentaire // Riziculture intensive en Côte d’Ivoire // Adjoumani signe une convention de 100 milliards FCfa avec un groupe israélien
vendredi, 12 avril 2024 18:57 Written by AdminLe ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a signé jeudi 11 avril 2024 à Abidjan, avec le groupe israélien Ekobell une convention portant sur 6.000 hectares dans le Haut Sassandra , d’un coût de 100 milliards Fcfa, pour la production intensive du riz.
Le ministre d’État a précisé que ce programme du gouvernement s’inscrit dans sa vision de réaliser avant fin 2025, un projet rizicole intégré dans la région du Haut Sassandra sur une superficie de 6000 ha sous barrages et/ou sous prise au fil de l’eau, allant de la sous-préfecture de Gonaté (département de Daloa) à Boguédia (département d’Issia). Le coût du projet s’élève à 152 millions d’euros (environ 100 milliards Fcfa), sur une période de 12 ans.
Un autre projet rizicole de même type sera réalisé sur une superficie de 200 ha sous pompage à Sikaboutou.
Pour le ministre d’État, ce financement intervient à point nommé au moment où l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers des partenariats publics-privés, ambitionne d’atteindre l’autosuffisance en riz et plus généralement, la souveraineté alimentaire.
Il a assuré de l’utilisation efficiente des ressources pour accroître la production de riz en Côte d’Ivoire, promettant que son département ministériel jouera pleinement sa partition pour l’atteinte des objectifs fixés.
Aussi, a-t-il rassuré que la société va réaliser le projet en utilisant des méthodes d’exécution des contrats clés en main ou par tout autre moyen acceptable par les parties, selon les pratiques internationales.
«Ekobell qui est une société spécialisée notamment dans le domaine de la conception, l’exécution et l’exploitation des projets d’infrastructures hydroagricoles et de la transformation, a démontré qu’elle a les qualifications techniques requises et le matériel nécessaire pour réaliser ce type de grands travaux d’infrastructures », a relevé M. Adjoumani.
Le directeur régional d’Ekobell, Raury Pirani a rappelé avoir travaillé depuis un an et demi sur ce projet avec l’Agence pour le développement de la filière riz (ADERIZ). Il a réitéré la disposition du groupe à maintenir une coopération étroite avec la Côte d’Ivoire, promettant que les conditions du cahier de charge seront respectées à la lettre.
Le riz est un élément vital pour la Côte d’Ivoire et pour de nombreuses familles qui en dépendent pour leur subsistance.
A noter que la Côte d’Ivoire qui a réalisé en 2022 une production de 1, 703 millions de tonnes de riz paddy et 1, 107 millions de tonnes de riz blanchi continue d’importer entre un million et 1,5 million de tonnes par an pour couvrir les besoins des populations en riz. Ces importations occasionnent des sorties de devises de 300 à 350 milliards de Francs cfa, alors que le pays dispose de tous les atouts pour s’autosuffire.
Bamba M.
Agriculture// Affaire prix du Kg de cacao aux producteurs du Ghana et du Cameroun// « Ils ne perçoivent pas plus de revenus que leurs homologues ivoiriens », Selon le ministre d’Etat Adjoumani
mercredi, 10 avril 2024 11:30 Written by AdminLe ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a indiqué le 9 avril 2024, qu'actuellement, les producteurs camerounais et ghanéens de cacao ne perçoivent pas plus de revenus que leurs homologues ivoiriens. Il s’exprimait dans le cadre de l’émission « RTI 1 reçoit ».
Commentant l’actualité florissante autour de la hausse du prix de cette spéculation qui est passée à 1500 FCfa, Kobenan Kouassi Adjoumani a profité de l’occasion pour révéler que les prix affichés du cacao au Ghana et au Cameroun ne garantissent pas forcément au moins 60 % du prix Caf aux producteurs. Il a donc fait savoir que le produit est acheté à 1500 FCfa au producteur ghanéen et que son homologue camerounais perçoit encore moins.
Le ministre d’État a expliqué que cela est dû à la vente aux enchères ou la vente en spot contrairement à la vente par anticipation et la stabilisation choisies par la Côte d’Ivoire.
L’intérêt de plus en plus croissant du géant chinois pour le cacao ivoirien et la sollicitation du Centre national de recherche agronomique (Cnra) pour la mise à disposition de plants résidents devraient améliorer davantage le revenu du produit, a-t-il souligné.
De plus en plus d’argent pour le producteur
À côté de cette spéculation, Kobenan Kouassi Adjoumani a indiqué que le secteur de l’anacarde à de beaux jours devant lui, notamment du fait de la transformation en forte croissance, mais également de l’intérêt affiché des Américains. Par ailleurs, le ministre d’État a révélé qu’il est arrivé que plus de 92 % du prix Caf soit reversé au producteur de café pour encourager la relance de la filière.
Sécurité alimentaire en construction
Kobenan Kouassi Adjoumani a aussi déclaré que le processus de construction de la sécurité alimentaire se poursuit conformément à la vision du Président de la République, Alassane Ouattara. Ainsi, la production vivrière a globalement augmenté passant de plus de 18 millions de tonnes en 2017 à plus de 22 millions de tonnes en 2023. Au dire du ministre, c’est une hausse de l’ordre de 94 % par rapport à 2011. Particulièrement, la production de riz blanchi est passée d’environ 1,1 million de tonnes en 2022 à plus de 1,3 million de tonnes en 2023.Ce chiffre devrait rapidement grimper avec la réhabilitation de plusieurs espaces agricoles, l’installation de groupements de jeunes pour la production de diverses denrées de premier plan.
Bamba Mafoumgbé
Agro-industrie//Campagne de commercialisation intermédiaire du cacao //Le Ghana fixe le prix du Kg a moins de 1600Fcfa aux producteurs
dimanche, 07 avril 2024 12:22 Written by AdminLa Côte d'Ivoire a augmenté mardi dernier son prix à la production à 1 500 francs Cfa (2,47 dollars, soit environ 33 cedi) le kg pour la récolte de mi-avril à septembre de la campagne 2023/24, contre 1 000 francs Cfa la saison dernière.
Depuis l’annonce de ce prix pour la campagne intermédiaire, le Ghana voisin avec qui la Côte d’Ivoire, met en œuvre l’Initiative pour le cacao durable Côte d’Ivoire- Ghana, annonce qu’il va « augmenter jusqu'à 50% le prix fixe payé à ses producteurs de cacao, qui est actuellement de 1.574,66 dollars la tonne, pour que les agriculteurs bénéficient des avantages de la hausse des prix mondiaux et contrer la contrebande de fèves. » Voa qui rapporte l’information, cite une déclaration émanant mercredi dernier le Cocobod, l'office national de commercialisation du cacao. Fiifi Boafo, responsable des affaires publiques chez Cocobod, a déclaré que le nouveau prix pourrait être annoncé dès cette semaine, mais a refusé de commenter davantage. Aussi, le confrère ajoute qu’un exportateur de cacao qui a demandé à rester anonyme a déclaré que le ministre de l'Alimentation et de l'Agriculture rencontrerait les acteurs du secteur du cacao le mercredi dernier dans l’après -midi.
« Il s'agit d'un prix à moyen terme et cela n'a rien à voir avec le prix de l'année prochaine », a déclaré l'exportateur. Le Ghana emprunte 1,3 milliard de dollars soit plus de 780 milliards de Fcfa de prêts syndiqués pour booster les exportations de cacao.
Une source proche de la pensée du Cocobod a déclaré que le Ghana cherchait à « neutraliser » l'impact de la hausse des prix en Côte d'Ivoire, compte tenu de son impact potentiel sur la contrebande. Car, les 1000 Fcfa le Kg stabilisés et servis aux producteurs ivoiriens aiguisent les appétits de certains contrebandiers vers la Côte d’Ivoire. Avec un Ghana Cedi fluctuant,le Ghana risque de ne pas aller très au- delà des 1500fcfa fixés en Côte d’Ivoire.
Selon un expert M. S., face à la fuite de son Cacao, le Ghana qui fonctionne sur la base d’un seul prix fixé en ouverture de la campagne principale, pourrait procéder à une hausse d’environ 450 Fcf Kg. Ce qui reviendrait à environ 1600Fcfa le Kg aux producteurs, en tenant compte de la dépréciation du Cedi qui n’est pas au mieux de sa forme. Cette hausse est du reste confirmée par plusieurs sources. Toutefois, aux environs de 18heures 30mn ce Dimanche 07 Avril , une source officielle nous a donné le chiffre de 1501 Fcfa le Kg.
Cocobod a déclaré avoir perdu environ 150 000 tonnes de fèves de cacao à cause de la contrebande et de l'extraction illégale d'or connue localement sous le nom de galamsey au cours de la campagne de commercialisation 2022/23. Elle s'attend désormais à des pertes encore plus importantes cette saison, car la hausse des prix mondiaux du cacao crée une incitation plus grande. Le régulateur a déclaré que le virus des pousses gonflées du cacao, qui provoque une baisse des rendements et tue les cacaoyers, a détruit environ 590 000 hectares de terres agricoles entre 2018 et février 2024.
A noter que la production de cacao au Ghana, deuxième producteur mondial, a connu de nombreux défis au cours des quatre dernières années, la production attendue étant près de 40 % inférieure à l'objectif pour la saison 2023/24 en raison des vents violents, du manque de pluie, de la contrebande et des maladies.
Bamba Mafoumgbé
Cacao//Campagne intermédiaire de commercialisation en Cote d'Ivoire // Le prix du Kg de cacao fixé à 1500Fcfa aux producteurs
mardi, 02 avril 2024 15:22 Written by AdminLe ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé ce mardi 02 Avril 2024, le prix du cacao bord champs et à procédé par la même occasion, à l’ouverture de la campagne intermédiaire de commercialisation du cacao. Ce prix est fixé à 1500Fcfa le Kg contre 1000 Fcfa la campagne principale.
« Pour la campagne intermédiaire, le résultat des ventes par anticipation de la récolte de la période d’avril à septembre 2024 a permis de réaliser un prix Caf moyen de 2 326 Fcfa le kilogramme. Sur cette base, l’État de Côte d’Ivoire a décidé de servir le prix au producteur à 1 500 Fcfa le kilogramme, soit 64% du prix Caf de réalisation. C’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière cacao en Côte d’Ivoire. C’est aussi la première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale. », a expliqué le ministre d’Etat, Kobénan Kouassi Adjoumani, qui avait à ses côtés, le Directeur général du Conseil Café-Cacao, Koné Yves Brahima.
Un prix en hausse certes, qui arrive dans un contexte rareté des fèves, en raison des mauvaises conditions climatiques et des maladies des vergers a notamment conduit à des ventes par anticipation de seulement 1,35 million de tonne pour la campagne principale 2023/2024 contre 1,8 million de tonnes habituellement.
En ce qui concerne la production ivoirienne, l’impact des effets du changement climatique a entrainé une baisse de l’ordre de 23 à 24%.
Aussi, M. Adjoumani n’a pas manqué d’ajouter que « les effets de l’envolée des cours mondiaux commencent à vous profiter. Et si la dynamique de la hausse des cours mondiaux se maintient ainsi, on aura encore de très bonnes nouvelles à vous annoncer la campagne prochaine. » A noter que le prix du cacao frôle les 10 mille dollars la tonne ce jour sur le marché international.
Bamba Mafoumgbé
Agro-industrie// Dispositions sur la sécurité des aliments aux Etats-Unis// Les acteurs de la filière anacarde s’imprègnent des normes en vigueur
jeudi, 28 mars 2024 16:54 Written by AdminUne forte délégation de l'industrie agro-alimentaire américaine séjourne en Côte d'Ivoire. Dans ce sens, une rencontre d'échanges entre les opérateurs de la filière anacarde et la délégation américaine a eu lieu, le mercredi 27 mars 2024 au Plateau.
Les entreprises américaines ont de nombreuses exigences en termes de qualité. Pour y accéder, il y a des normes à respecter.
La Côte d’Ivoire qui veut passer de puissance agricole à puissance agro-industrielle, convoite l’important marché des Etats-Unis, notamment dans le domaine de l’anacarde.
S’agissant cette visite de membres de haut niveau de l’industrie agro-alimentaire américaine en Côte d’Ivoire, il convient de retenir que plusieurs, chefs d’entreprises de la filière anacarde sont venus pour échanger avec la délégation américaine.
Celle-ci était composée entre autres de : Robert Paul Bauer, président de l'association of Food Industries des USA (AFI) ; James Libby, président de Finck-Jones-Libby, ex président de l’Afi ; Jean Marie Shaughnessy, PDG de PTNPA ; Michael Coughlun, PDG, directeur et propriétaire de Coughlin insurance services et Losseni Koné, président d’Ivory cashew, par ailleurs président de la section fournisseurs étrangers de l’AFI étaient présents
A l’ouverture des assises, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, le Docteur Adama Coulibaly, a souligné que la Côte d’Ivoire, pays à tradition agricole, s’évertue, depuis une décennie, à accroître les capacités de transformation locale de ses produits agricoles. Le Dg s’est félicité des résultats déjà enregistrés.
« En quelques années, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix brutes est le troisième transformateur mondial et le deuxième fournisseur mondial d’amandes de cajou. Cette évolution est illustrée par des chiffres qui donnent, en 2023, plus de 265 000 tonnes de noix brutes de cajou transformées localement et 50 200 tonnes d’amandes de cajou produites et exportées dans la même année », a-t-il révélé.
L’augmentation substantielle des volumes transformés localement de produits agricoles, a affirmé le Dg du Cca, est source de nouveaux challenges et défis notamment en ce qui concerne la recherche de débouchés. Sous ce rapport, la connaissance et l’adaptation aux conditions d’accès aux grands marchés consommateurs tel que celui des Etats-Unis devient une nécessité.
C’est conscient de cet enjeu, a déclaré M. Coulibaly que le Conseil du coton et de l’anacarde entretient un partenariat avec l’AFI et la PTNPA qui interviennent dans le segment du cajou et dans l’importation d’autres produits alimentaires aux Etats-Unis.
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Faman Touré, a rappelé que plusieurs missions de prospection d’entreprises agro-industrielles d’américaines en Côte d’Ivoire, ont eu lieu ces dernières années. Comme pour montrer les bonnes relations économiques entre les deux pays. Il a exhorté les opérateurs ivoiriens à maîtriser les règles du marché américain afin d’accroître leurs affaires en accédant à ce vaste marché.
Il importe de relever que les hommes d’affaires américains visiteront plusieurs usines de transformation de l’anacarde durant leur séjour.
Bamba M.
Agriculture//Grève annoncée dans la filière café-cacao// Adjoumani désamorce une autre bombe
jeudi, 28 mars 2024 07:57 Written by AdminLe mercredi 27 mars 2024, le Ministre d'Etat KOBENAN Kouassi Adjoumani, Ministre de l'agriculture du développement Rural, a reçu à son Cabinet sis au 25 ème étage, de l'immeuble Caistab au Plateau, les responsables du SYNAPCI et de l'ANAPROCI, organisations syndicales des producteurs Café-Cacao.
Ces organisations étaient conduites par Messieurs Kone Moussa Président Synap ci, Kanga Koffi Pca de l Anaproci et trois de leurs collaborateurs. Cette rencontre d’échanges fait suite au dépôt d'un préavis de grève lancé par lesdits syndicat le jeudi 28 mars 2024.
Le Ministre d'Etat KOBENAN Kouassi Adjoumani, qui avait à ses côtés, le Dg du Conseil Café-Cacao, KONE Brahima Yves, du Directeur des Ressources Humaines et de la Formation du MEMINADERPV, a salué la délégation des syndicalistes pour avoir accepté son invitation.
Au cours de cette rencontre, les préoccupations soulevées par Kone Moussa et ses camarades ont reçu une attention toute particulière du Ministre d'Etat, Ministre de l'agriculture, du développement Rural et des productions Vivrières. Il a rassuré la plateforme syndicale de l'examen de leurs revendications, à savoir, le prix bord champs et le système de commercialisation, objet de la grève annoncée.
Le ministre d’Etat a par la suite demandé aux producteurs de « continuer à faire confiance au Président de la République ALASSANE OUATTARA, défenseur des producteurs ivoiriens ». C’est pourquoi il leur a demandé de lever leur mot d’ordre de grève.
Les hôtes du Ministre d'Etat par la voix de Kone Moussa a remercié le Ministre d’État Adjoumani pour son implication pour la recherche de solution aux problèmes dans la filière café cacao chaque fois qu’une crise survient. C’est pourquoi a- t- il dit lui et ses camarades s’engagent « à suspendre leur mot de grève prévu pour le jeudi 28 mars »
B.M ( sercom)
Hévéaculture //Déforestation et nouvelle réglementation européenne // Les acteurs ivoiriens s’engagent à exporter des produits conformes
mercredi, 27 mars 2024 16:16 Written by AdminDes acteurs de la filière Hévéa de Côte d’ivoire ont traduit leur engagement à exporter en Europe un caoutchouc conforme à la nouvelle réglementation européenne sur la déforestation d’ici 2025. L’information est rapportée par l’Agence ivoirienne de presse,(Aip)
C’était lors d’un atelier d’appropriation de la nouvelle réglementation de l’union européenne relatif aux produits associés a la déforestation et a la dégradation des forêts (RDUE), à l’initiative de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), le lundi 26 mars 2024 à Abidjan.
Le président de l’Apromac, Charles Emmanuel Yacé, a à cette occasion réitéré l’engagement des membres de son association à se conformer à cette nouvelle disposition.
« Pour que le caoutchouc ivoirien intègre désormais le territoire Européen, il va falloir démontrer qu’il ne vient pas de zones protégées ou de zones déforestées « , a déclaré M. Yacé.
En septembre 2022, le parlement européen et les Etats membres de l’UE ont trouvé un accord pour interdire l’importation de plusieurs produits comme le cacao, le café ou le soja, lorsqu’ils contribuent à la déforestation. L’huile de palme et le caoutchouc sont également concernés par cette mesure.
L’Apromac envisage de mettre en place une organisation pour géo-référencer et avoir une base de données de tous les producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire, en vue de contrôler les plantations et mettre ces données à la disposition des acteurs.
La cheffe de projet RDUE de la société Sifca, Isabelle Billon, a salué pour sa part cette initiative de l’Union européenne, assurant que son entreprise et sa filiale SAPH ont déjà une traçabilité et possèdent un logiciel d’alerte en cas de déforestation.
Toutefois, Adeline Dontenville de l’Institut européen de la Forêt a tenu à préciser que « l’exploitation d’une jachère n’est pas de la déforestation, mais valorise plutôt les jachères dégradées ».
Les opérateurs devront se conformer au RDUE à partir du 30 décembre 2024 (mi-2025 pour les micros ou petites entreprises). Environ 20 % du caoutchouc produit en Côte d’Ivoire est exporté vers l’Europe. L’agriculture contribue, selon l’EFI, à 90% de la déforestation mondiale, avec des conséquences néfastes pour le climat, la biodiversité, les sols et le développement durable.
B. M.
Agro-industrie//Kilogramme du cacao à 3000Fcfa au Cameroun contre 1000Fcfa en Côte d’Ivoire// Quand le changement climatique et le Commerce équitable font flamber les cours
vendredi, 22 mars 2024 15:16 Written by AdminLes cours du kilogramme de fèves de cacao continuent de flamber sur le marché mondial, dans un contexte de déficit de production, consécutivement aux effets néfastes du dérèglement climatique entre autres . Dossier…
La hausse des prix du Kilogramme du cacao aux producteurs camerounais de cacao par rapport à ceux de la Côte d’Ivoire continue de secouer la toile et susciter des débats dans les zones de production. Le phénomène n’est certes pas nouveau au Cameroun. Mais pour cette campagne de commercialisation en cours, l’écart entre les prix bords champs dans les deux pays est très élevé.
1000 Fcfa le Kg au bord champs en Côte d’Ivoire contre plus de 4000Fcfale Kg au pays de Paul Biya en moment. Voire plus.
Le Cameroun, cinquième producteur mondial de cacao ne produit qu’environ 300 mille tonnes de fèves brutes par an. Pour la campagne de commercialisation 2022- 2023, la production nationale de ce pays qui frappe aux portes de l’Initiative de cacao durable Côte d’Ivoire – Ghana, a chuté de 33 051 tonnes. Selon Investir au Cameroun, au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023, s’est achevée officiellement depuis le 15 juillet 2023 et le 7 septembre 2023, il a été procédé au lancement de la saison 2023-2024 à Ngomedzap, dans la région du Centre du pays, la production nationale camerounaise a culminé à 262 112 tonnes. Ce qui correspond à une baisse de 33 051 tonnes, soit 11,2%, en comparaison avec les 295 163 tonnes de production commercialisée enregistrée au terme de la campagne 2021-2022.
À en croire le rapport de campagne dressé par l’Office national du cacao et du café (Oncc), cette baisse de la production est due « essentiellement au repos végétatif, aux effets néfastes du changement climatique et à la situation sécuritaire dans les bassins de production du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », en proie à une crise socio-politique depuis fin 2016. Parmi les éléments de contexte pouvant également justifier cette baisse de la production cacaoyère au Cameroun, au cours de la saison 2022-2023, l’Oncc cite « le renchérissement des coûts des intrants agricoles en raison du conflit en Ukraine et les exportations illégales et massives vers le Nigeria ».
Hausse du prix Kilogramme du cacao au Cameroun
Sur un registre positif cette fois-ci,la campagne cacaoyère qui s’achève au Cameroun a été marquée par une augmentation des volumes de fèves transformées localement. En effet, selon les données officielles, les broyeurs locaux (industries et unités artisanales) ont transformé 89 204 tonnes de fèves au cours de la campagne 2022-2023, contre 86 850 tonnes en 2021-2022.Ce qui révèle une hausse de 2 354 tonnes correspondant à 2,7% en valeur relative. Cette augmentation des broyages locaux est imputable non seulement au dynamisme des industries existantes, mais aussi à l’arrivée d’un nouvel opérateur, à savoir Africa Processing. Cette entreprise qui a fait son apparition au cours de la campagne sous-revue a acheté 162 tonnes de fèves sur le marché pendant la saison, selon les données de l’Oncc.
Côté prix aux producteurs, l’embellie a également été au rendez-vous au cours de la campagne cacaoyère 2022-2023. En effet, apprend-on officiellement, si le prix moyen minimum est resté le même que celui de la campagne précédente, à 750 Fcfa le kilogramme, le prix maximum, lui, a connu un bond au cours de la dernière campagne. Il a atteint 1 480 Fcfa dans les bassins de production en 2022-2023, contre 1 290 au cours de la campagne précédente, en hausse de 190 Fcfa le kilogramme (14,7%). Cette augmentation de la rémunération des producteurs peut s’expliquer par la concurrence que se livrent désormais sur le marché les six broyeurs locaux (Sic Cacaos, Atlantic Cocoa, Neo Industry, Chococam, Ferrero et Africa Processing) et les exportateurs de fèves brutes.
Ce n’est pas tout ! Le Kilogramme du Cacao d’excellence très prisé (Voir encadré 1) devrait frôler la barre de 2 000 Fcfa pour la première fois au Cameroun. Nous y sommes et la moisson est très bonne à ce niveau. Avec les centres d’excellence de traitement post- récolte du cacao dont un projet est en pleine implémentation depuis 2020, dans la région du Centre du pays. Selon les responsables de l’interprofession cacao-café, qui implémentent le projet « cacao d’excellence », en partenariat avec les maîtres chocolatiers français, trois nouvelles infrastructures du même type seront construites dans le pays en 2021. Les fèves soigneusement traitées sont très prisées par les maitres chocolatiers qui viennent les acheter à prix d’or durant des opérations de vente aux enchères. Selon des confrères camerounais, que ce soit en matière de prix payé aux planteurs ou de commercialisation des fèves, le niveau historiquement élevé des cours de l’or brun fait les affaires du Cameroun qui est dans un système libéralisé. « 2 730 francs Cfa le kilogramme de cacao. C’est le prix auquel ont été vendues 85 tonnes de fèves dans la région de l’est du Cameroun en cette fin janvier. Un tarif qui confirme le statut des producteurs camerounais comme étant parmi les mieux rémunérés au monde », a souligné le 23 janvier 2024, le ministre du Commerce camerounais, Luc Magloire Atangana Mbarga.
Les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation, de séchage et de stockage spécifique, auxquels il faut ajouter un itinéraire de contrôle strict de la qualité des fèves, qui permet au final d’obtenir du cacao de qualité supérieure, encore appelé cacao d’excellence. Le produit issu de ces centres, qui ont livré leurs premières 150 tonnes de fèves lors de la dernière campagne cacaoyère, est vendu avec des primes substantielles aux producteurs. Par exemple, apprend-on officiellement, ces fèves ont été cédées aux maîtres chocolatiers français au prix de 1650 Fcfa le kilogramme au cours de la dernière campagne, contre une moyenne de 1300 Fcfa pour les fèves ordinaires.
Pour la campagne 2020-2021 courante, le « Club des chocolatiers engagés », qui ne compte plus seulement des maîtres français, mais également des partenaires belges et bientôt suisses, a d’ores et déjà garanti un prix minimum de 1640 Fcfa aux producteurs de fèves d’excellence et donc avec un « cacao de niche » très prisé par les maitres- chocolatiers qui traitent directement avec les centres d’excellence comme ceux de Ngoro, Nkondjock et Minkama, tous situés dans la région du Centre, devenue le plus important bassin de production de cacao du Cameroun, depuis le déclenchement de la crise séparatiste dans la région anglophone du pays, en octobre 2016.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Encadré 1/ Les producteurs camerounais profitent du Fair Trade et de l’impact des changements climatiques
De l’avis de l’expert ivoirien, le Docteur Douka Christophe, les producteurs camerounais tout comme ceux de Madagascar profitent ainsi des retombées du Fair Trade ou commerce équitable. « La vraie raison de la ruée des usiniers vers le Cameroun est que ce pays pratique un « Fair Trade », c'est-à-dire un commerce équitable. Le « Fair Trade » encourage les partenariats commerciaux à long terme et autonomise les producteurs par le biais de formations et d'un appui visant à améliorer la qualité et leur réactivité aux tendances du marché. » explique-t-il. Et d’ajouter que «Le commerce équitable est un partenariat commercial, basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits. »
Les effets des changements climatiques aussi
En outre, les changements climatiques impactent depuis quelques années la production mondiale de cacao. L’Icco ou l’Organisation internationale du Cacao annonce un déficit de production de l’ordre de 11%.
L'organisation internationale de cacao (Icco) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne.
Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'Icco. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier, soit environ 2310000 Fcfa à près de 8 000 dollars soit environ 4400000 Fcfa à la mi-journée du 18 mars 2024.
Mais que disent le gouvernement ivoirien et le Conseil café-cacao(le régulateur ivoirien)
Le gouvernement ivoirien tente de justifier, à travers son porte-parole, les différences de prix du kilogramme des fèves de Cacao pratiqué en Côte d'Ivoire 1000 Fcfa et celui du Cameroun qui passe de 4225 Fcfa à 5100 Fcfa. Soit un écart de 4000 Fcfa. Voici comment il explique cet écart des prix du kilogramme de Cacao en Côte d'Ivoire et le Cameroun.
La Côte d'Ivoire, est le premier pays producteur mondial de fèves de cacao avec une production la Côte d'Ivoire de 2,3 millions de tonnes de cacao sur la campagne 2022/2023.
La Côte d’Ivoire dont système de commercialisation a été reformé à plusieurs reprise, a un système de vente qui repose sur la vente par anticipation. Elle vend par anticipation par le biais d’enchères électroniques, 70 à 80 % de sa récolte globale afin de tirer profit d’éventuelles hausses des cours mondiaux. Le reste est vendu en spot au cours du jour. Dans le cadre du nouveau système en vigueur né de la dernière réforme, il est servi aux producteurs ivoirien, 60% du Caf de référence et le prix du Kilogramme est garantie au producteur. En outre, malgré la Kyrielle de taxes adossées au Kilogramme de cacao pour alimenter les caisses de l’Etat, par ailleurs tant décriée par des analystes, un accent particulier est mis par la Côte d’Ivoire sur l’amélioration du revenu et des conditions de vie et de travail des producteurs. Aussi bien en termes d’accès à la santé, à l’éducation qu’à l’eau potable entre autres. Sans oublier le traitement phytosanitaire du verger café-cacao par le Conseil café-cacao.
Face à la grogne de certains acteurs ivoiriens de la filière café-cacao, le Conseil cacao explique et rassure : « La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix aux producteurs sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. »
Selon les chiffres officiels du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, « Entre la campagne précédente (2022-2023) et la campagne 2023-2024 qui débute, ce sont environ 210 milliards de Fcfa qui s’ajoutent sur les revenus des producteurs de cacao. Pour le café, cet engagement du Chef de l’Etat représente un effort budgétaire supplémentaire de 14 milliards de Fcfa »
La politique du gouvernement ivoirien visant à garantir des revenus décents aux producteurs, principaux maillons du secteur, ajoute le ministre d’État, a permis aux producteurs de cacao de recevoir plus de 2 009 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2022-2023 contre 1 779 milliards de Fcfa au cours de la campagne 2021-2022, soit une hausse de 12,93%. De bons points certes mais la Côte d’Ivoire peut mieux faire en implémentant par exemple en plus du Programme de 2Qc(Qualité, quantité du cacao), des centres d’excellences à l’ivoirienne, pourraient sortir une niche de cacao très prisée par les maitres chocolatiers. Sans oublier une accélération de la politique de transformation locale de cette spéculation, pourque le pays dépende moins des yoyos du marché international.
Pays, leader mondial avec plus de 40% de l’offre mondiale de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire ne transforme pour l’instant que 33% de sa production. Le gouvernement veut donc accélérer la transformation industrielle de l’or brun. Pour ce faire, le pays se dote de nouveaux complexes industriels.
Quid de la situation au Cameroun ?
Ce pays qui est le cinquième pays producteur mondial de l’or brun, n'a pas le même système vente. Au Cameroun, nous sommes un système libéralisé où le producteur est en contact direct avec les industriels. Dans pays, après la série de crises intervenues à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le marché du cacao a été libéralisé et les producteurs vendent directement aux acheteurs au prix du marché international, sans intervention de l'État.
Bamba M.
Légende photo : Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectent les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana
Agro-industrie// Affaire flambée de prix du cacao au Cameroun, surpaye… // La réponse du Conseil café-cacao
vendredi, 22 mars 2024 12:34 Written by AdminLe 12 mars 2024, une note a été publiée par le directeur du CCC afin d'alerter et mettre en garde sur le sur paiement des fèves de cacao en entrée d'usine : qui vise-t-elle précisément ? A cette affaire qui continue de faire des vagues, nous avons joint par téléphone, les services compétents du Conseil café-cacao. Selon notre source,«Cette note vise l’ensemble des opérateurs de la chaîne de commercialisation du cacao. Elle fait suite à des interpellations de bon nombre d’exportateurs et à des retours d’informations en provenance des délégations régionales. »
Aussi suite à la publication de cette note, il y a eu des réactions de certains syndicats : Le SYNAPCI et de l'ANAPROCI ont appelé à la démission du directeur du Conseil café-cacao. La réponse du régulateur ivoirien est sans ambages.
« Leur réaction résulte d’une méconnaissance des dispositions qui encadrent le mécanisme de commercialisation du café et du cacao en Côte d’Ivoire. En effet, la note d’interdiction de la surenchère est rappelée en début de chaque campagne de commercialisation du café et du cacao au moment de l’annonce du prix garanti aux producteurs. Elle n’a pas été contestée au début de la campagne et le Conseil du café Cacao n’a fait que rappeler cette disposition face au comportement de déviation des certains opérateurs »
Non sans ajouter qu’un cadre de concertation existe entre le Ccc et les organisations des producteurs sur les dossiers de l’heure et les portes du Ccc n’ont jamais été fermées à la discussion.
Ainsi, ajoutent nos sources du reste officielles, « depuis la publication la note le Conseil du Café-Cacao a déjà rencontré les exportateurs, les acheteurs les sociétés coopératives et les représentants des producteurs pour leur expliquer le bien- fondé de la mesure et surtout les conséquences néfastes de la pratique de la surenchère sur le système de stabilisation des prix. Les producteurs qui font des déclarations dans la presse n’ont sollicité aucune audience avec le Conseil du Café-Cacao. »
En ce qui concerne les critiques des deux syndicats par rapport au système de vente
Concernant le système de vente anticipée ainsi que la fixation d'un prix maximum en entrée d'usine (1080 Fcfa/ kg de cacao) les deux syndicats ne décolèrent pas. Pour ces derniers, ces dispositions constituent un frein à une rémunération plus élevée des planteurs. Alors que le cours du cacao s'envole sur les marchés mondiaux, ils estiment que les planteurs ivoiriens ne bénéficient pas de cette flambée de prix et sont bien moins rémunérés que leurs homologues camerounais.
Que répond le Conseil café-cacao ?
« La surenchère pratiquée ne profite aucunement aux producteurs mais plutôt aux intermédiaires de la chaine que sont les traitants, les pisteurs etc. La Côte d’Ivoire pratique des ventes anticipées ; ce qui sous-entend que les exportations actuelles sont faites sur la base de contrats qui ont été vendus plus d’une année en avance alors que les prix de vente n’étaient pas aux niveaux actuels. L’avantage d’un tel système permet de garantir un prix au producteur sur une campagne donnée. Le système permet aux producteurs de bénéficier des prix actuels de façon décalée à partir de la campagne prochaine, dont la production est en train d’être vendu. A contrario, si les prix actuels étaient en baisse, les revenus des producteurs auraient été garantis et ces derniers ne subiraient pas la baisse. », expliquent nos sources.
B. Mafoumgbé
Agro-industrie//Affaire fermeture d' usine de transformation de cajou à Grand Bassam// Les précisions de la Direction générale de Denia
jeudi, 21 mars 2024 09:58 Written by AdminSelon un courrier de l’entreprise, Denia Ivoire S.A, il s’agit d’un chômage technique. « L’usine sera maintenue fermée à l’arrêt. Le recours à cette décision est pour nous la seule possibilité d’organisation pour atténuer les conséquences de la réduction du temps du travail ordonné par les autorités en charge de l’environnement. Aussi, nous nous retrouvons-nous dans l’obligation de proroger la période du chômage technique pour une période allant du 08/02/2024 au 07/04 /2024 et ce conformément aux dispositions de l’ordonnance N° 2021- 902 du 22 /12/2021. »
Aussi, la note précise que « si la situation est réglée avant cette date, il sera procédé à une reprise du service. Nous vous assurons que toutes les dispositions sont prises pour trouver des solutions qui nous permettrons de rétablir le bon fonctionnement de notre exploitation dans les conditions normale », ajoute la note que nous avons consultée.
Il est à souligner que l’usine de transformation de noix de cajou Dénia située à Grand Bassam a cessé ces activités. Elle est la filiale du groupe marocain Holmarcom, Dénia, spécialisée dans le snacking, a lancé en Côte d’Ivoire en 2021 son usine de transformation de cajou avec une capacité de production de 10 000 tonnes par an.
Bamba Mafoumgbé
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Economie cacaoyère // Baisse historique de la production de cacao // Le marché mondial en déficit de 11%
mardi, 19 mars 2024 10:20 Written by AdminL'organisation internationale de cacao (ICCO) a publié ses premières prévisions annuelles pour la campagne 2023/2024, annonçant une chute de 11% de la production mondiale de cacao, renseigne Sika Finance. Cette baisse significative est estimée à 4,449 millions de tonnes, contre 4,996 millions de tonnes enregistrées lors de la précédente campagne. Les conditions météorologiques défavorables et les maladies affectant les vergers en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux, sont les principales causes de cette diminution de la production. En conséquence, le marché mondial devrait faire face à un niveau de déficit record. Alors que le déficit était estimé à 74 000 tonnes lors de la dernière campagne, il devrait atteindre 374 000 tonnes, soit cinq fois plus important, selon les projections de l'ICCO. Cette anticipation a déjà eu un impact sur les cours du cacao : depuis le début de l'année, les prix ont doublé, passant d'environ 4 200 dollars la tonne à New York début janvier à près de 8 000 dollars à la mi-journée de ce 18 mars.
Les principales usines africaines de transformation de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana ont arrêté ou réduit leur production parce qu’elles n’ont pas les moyens d’acheter des fèves tant elles sont devenues onéreuses selon une enquête menée par Reuters.Ainsi, selon le site commodafrica.com, le transformateur de fèves ivoirien Transcao, contrôlé par l’État et l’une des neuf principales usines du pays, a cessé d’acheter des fèves en raison de leur prix mais a indiqué qu’il continuait à transformer à partir de ses stocks sans préciser la capacité de production.
Cependant, deux sources industrielles estiment que l’usine était presque à l’arrêt. D’autres grandes usines gérées par l’État pourraient fermer prochainement en Côte d’Ivoire. Même le négociant Cargill aurait du mal à se procurer des fèves pour sa principale usine de transformation en Côte d’Ivoire, ce qui l’a amené à interrompre ses activités pendant environ une semaine le mois dernier.
Bamba M.
Région du Gontougo//Programme 2PAU-CI- Distribution d’intrants et semences aux producteurs // Bondoukou boucle l’étape de l’Est
lundi, 18 mars 2024 20:47 Written by AdminAvec Bondoukou, capitale régionale du Gontougo, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières Kobenan Kouassi Adjoumani, a bouclé l’étape de l’Est au nom du Premier Ministre Robert Beugré Mambé, ce lundi 18 Mars 2024, dans le cadre de la distribution nationale gratuite d’engrais et de semences aux agriculteurs. Cette distribution représente la 1ere phase d’exécution du Programme de Production Alimentaire d’Urgence de Côte d’Ivoire (2PAU-CI).
Pour le cas spécifique de la Région du Gontougo, ce sont 4700 producteurs qui bénéficieront de 4425 tonnes d’engrais (Urée et NPK) et aussi de 165,25 tonnes de semences de riz et de maïs.
D’un coup global évalué à 170 milliards de FVGA, le programme 2PAU-CI vise à renforcer les capacités des acteurs du secteur agricole à accroître la production des cultures vivrières notamment le Riz, le Maïs et le Manioc. Et ceux, dans lesoucis de réduire considérablement la dépendance de notre pays vis à vis de l’extérieur, conformément à la vision du Président de la République Alassane OUATTARA qui est de faire de notre nation une nation souveraine au plan alimentaire.
Cette distribution a été accompagnée de la remise de matériels roulants aux coopératives agricoles. Notons qu’à l’occasion le Ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani avait à ses côtés le Ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine et de la diaspora Monsieur Kacou Adom, le Ministre Gouverneur du district du Zanzan Touré Souleymane et une forte présence des élus et cadres du Gontougo, du corps préfectoral, des chefs traditionnels et des guides religieux.
Bamba M. (avec Sercom Meminaderpa)
Région de LaMé// Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI)// Le Pm Patrick Achi engage les producteurs et acteurs agricoles de la Mé (Discours)
dimanche, 17 mars 2024 05:57 Written by Admin«( …)C’est pour moi une très grande joie d’être présent ce matin, à Adzopé, avec mes sœurs et frères de la région de LA ME pour cette importante cérémonie de lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire
(2PAU-CI). Je voudrais vous exprimer ma joie immense pour votre belle mobilisation qui traduit, à n’en point douter, votre satisfaction d’accueillir ce programme d’appui au développement de l’agriculture vivrière dans notre région.
Je voudrais, avant d’aller plus loin dans mon propos, adresser mes chaleureuses salutations à mon frère, le Ministre d’Etat Kobénan Kouassi Adjoumani, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières. Merci d’avoir inscrit la région de La Mé parmi les bénéficiaires de ce programme. Monsieur le Ministre d’Etat, ce choix, associé à votre présence effective à Adzopé, dans le cadre du démarrage des activités du Programme de Production Alimentaire
d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI) dans notre région, démontre une fois de plus tout l’attachement que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, accorde au développement de notre beau pays, et de la région de La Mé en particulier.
C’est pourquoi, je tiens, ici à saluer son action soutenue pour un développement intégral et durable qui a permis de changer complètement le visage de notre pays en quelques années. En effet, après les performances économiques exceptionnelles qu’il a permis à notre pays d’atteindre, à partir de 2011, il est aujourd’hui l’acteur majeur du renforcement de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité sans lesquels aucun présent, ni futur n’est possible.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude au Premier Ministre, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, pour l’attention toute particulière portée sur la région de La Mé, ce qui lui vaut de bénéficier d’importantes initiatives du Gouvernement pour nos braves et vaillantes populations. J’associe à ces remerciements l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui appuient le déploiement de cet important programme destiné à contribuer à l’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.
Il s’agit notamment du Groupe de la Banque Africaine de Développement et de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA), deux institutions qui ont toujours été aux côtés de notre pays.
Je remercie également les autorités administratives, les élus, les cadres, les autorités coutumières et religieuses pour leur présence et l’intérêt accordé à cette nouvelle initiative. Mesdames et Messieurs, Honorables invités,
Dans un contexte international de plus en plus instable, marqué par la recrudescence du réchauffement climatique, la persistance des effets de la pandémie de la Covid-19, ainsi que les répercussions économiques de la crise entre la Russie et l’Ukraine, il s’avère crucial pour chaque pays de renforcer sa souveraineté dans tous les secteurs stratégiques et prioritaires. Cela est d’autant plus vrai dans un secteur aussi essentiel que celui de l’alimentation.
C’est au regard de cet enjeu majeur, que le Président de la République, S.E.M Alassane Ouattara, a pris la décision de faire de l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans notre pays, à moyen terme, conjuguée à l’amélioration des conditions de vie des producteurs, un objectif stratégique majeur de sa gouvernance.
C’est dans cette perspective que la priorité est accordée à la modernisation de notre agriculture afin d’améliorer sensiblement les rendements, grâce à la fourniture de semences de qualité, à la mise en œuvre de nouvelles techniques d’irrigation, à la mise à disposition d’engrais et à la formation des producteurs. Cette action phare se traduit par la réalisation de plusieurs programmes et projets initiés sur toute l’étendue du territoire pour accroître la production locale de denrées alimentaires, encourager la consommation par nos concitoyens des produits issus de nos terroirs et réduire notre dépendance aux importations. Je reste convaincu que ces actions permettront, par leur mise en œuvre dans le respect des écosystèmes naturels, de renforcer la position de la Côte d’Ivoire en tant que grand pays agricole africain, capable de se nourrir mais également de nourrir la sous-région. Monsieur le Ministre d’Etat,
Mesdames et Messieurs, La région de La Mé est très fière d’accueillir sur le lancement du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI). Elle se réjouit de l’opportunité qui lui est offerte à travers la remise d’intrants de qualité, ainsi que de fertilisants qui permettront d’accroître la production de manioc, de maïs, de riz et de maraîchers par nos différents producteurs agricoles.
La région de La Mé, comme vous le savez, est une terre bénie par la richesse de son sol, la qualité de son climat, la présence de plusieurs cours d’eau, la richesse de son capital humain, et la diversité de ses importantes potentialités économiques, agricoles et halieutiques. Avec l’appui du Gouvernement à travers des initiatives comme le programme qui nous rassemble ce jour, la région
La Mé travaillera à devenir dans quelques années le grenier de la Côte d’Ivoire en matière de production vivrière et halieutique.
Chers parents Producteurs, le 2PAU-CI se singularise par votre forte implication dès le départ, sur une base volontaire, pour bénéficier des appuis prévus. Chacun de vous a donc librement choisi de tirer avantage de ce programme.
C’est pourquoi, votre engagement, que dis-je notre engagement à tous, doit être respecté. Nous devons mettre tout en œuvre, sans épargner notre peine, pour parvenir à une exécution réussie de notre participation à ce programme. Nous devons même faire mieux, et viser la place de la meilleure région en matière d’atteinte des résultats escomptés.
Pour sa part, le Conseil Régional que j’ai l’honneur de présider, se tiendra à vos côtés pour vous accompagner avec l’appui des services du Ministre d’Etat afin de pouvoir tirer le maximum de profit de cette aventure.
C’est à ce prix que nous pourrons encourager le gouvernement à continuer de nous faire confiance et à nous associer aux appuis ultérieurs éventuels. Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs, Je puis vous assurer que la belle Région de la Mé jouera sa part pour relever cet important défi. Sachez que vous pouvez compter sur nous pour le succès du Programme de Production Alimentaire d’Urgence en Côte d’Ivoire. Je vous remercie de votre aimable attention. »
Discours du 16 Mars 2024 à Adzopé
Agro-industrie// Marché mondial de l’huile de palme// A court terme, les prix vont grimper face au resserrement de l’offre
samedi, 16 mars 2024 18:56 Written by AdminLa faiblesse de l’offre et des stocks vont soutenir les prix de l’huile de palme brute (Cpo) dans les prochaines semaines ont estimé les opérateurs et analystes de la filière lors Palm & Lauric Oils Price Outlook Conference & Exhibition (POC2024), qui s’est déroulée la semaine dernière à Kuala Lumpur. Ils devraient se situer au-dessus de 4000 ringgits la tonne ($854). Rapporte commodafrica.com.
Selon le confrère, la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, qui représente l’essentiel de la production mondiale, ne devrait que légèrement augmenter, voir diminuer cette année. En cause le vieillissement des plantations et le manque d’expansion. Thomas Mielke, directeur exécutif du prévisionniste basé à Hambourg, Oil World, estime que la croissance annuelle de la production d’huile de palme en 2023/24 devrait être la plus faible depuis quatre ans, entre 0,2 et 0,3 million de tonnes (Mt). De son côté, il estime même que la production de l’Indonésie et de la Malaisie stagnera tandis que celle de l’Amérique latine et l’Afrique semble légèrement plus élevée.
« La production de palmiers en Asie du Sud-Est ne répond pas aux attentes », a déclaré Dorab Mistry, directeur de la société indienne de biens de consommation Godrej International. Il estime que la production d’huile de palme en 2024 devrait chuter d’un million de tonnes en Indonésie, le plus grand producteur mondial, et rester stagnante en Malaisie. Sur le mois de février, la production malaisienne est tombée à un plus bas de dix mois pour atteindre 1,26 Mt, en baisse de 10,18% selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Ainsi, les stocks en Malaisie sont au plus bas de sept mois à 1,92 Mt en février, en baisse de 5% par rapport au mois de janvier.
En ce qui concerne la demande, en Malaisie, sur le mois de février les exportations ont plongé de 24,75% à 1,02 Mt. L’Inde, le premier consommateur et importateur mondial d’huile comestible, verrait ses importations d’huile de palme chuter à un plus bas de neuf mois en février à 9 mois à 504 000 tonnes, soit une chute de 35,6 % en glissement mensuel. Mais pour Dorab Mistry, la demande mondiale d’huile végétale provenant des secteurs alimentaire et énergétique devrait augmenter de 6 Mt en 2023/24, tandis que les approvisionnements ne devraient augmenter que de 3,1 Mt. Le ministre malaisien des Plantations et des matières premières, Johari Abdul Ghani, estime que la demande en provenance de l’Inde, de la Chine et l’Union européenne devrait connaître une croissance robuste cette année. “La demande est en outre soutenue par l’intérêt de reconstituer les stocks pour assurer la sécurité alimentaire et la viabilité globale des activités commerciales“, a déclaré le ministre.Les exportations d’huile de palme devraient augmenter de 3,3 % sur un an pour atteindre 15,6 Mt en 2024, tandis que la valeur des exportations d’huile de palme et de produits à base de palme devrait augmenter de 4,3 % pour atteindre 110 milliards de ringgits malais (M$) estime Independent Commodity Intelligence Services.
Une demande qui devrait être affectée par le nouveau règlement de l’Union européenne sur la déforestation (EUDR), en vigueur à la fin de l’année. « Nous pensons que la production des petites plantations pourrait avoir du mal à être absorbée par les producteurs d’huile de palme en raison de la mauvaise traçabilité et du manque de transparence, et que leur production de brunchs de fruits frais (FFB) pourrait être absorbée à un prix réduit pour être vendue à d’autres régions.», estime Public Investment Bank Bhd, basée en Malaisie.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la filière palmier à huile a été l’une des plus performantes à l’export sur ces 5 dernières années. D’après le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (Usda), les expéditions d’huile de palme brute (Crude Palm Oil-Cpo) ont en effet affiché une croissance moyenne de 20 % par an, passant de seulement 163 000 tonnes en 2016 à 300 000 tonnes en 2021. Souligne agence Ecofin.
Cette progression a été soutenue d’une part grâce à l’accroissement de la production ivoirienne de Cpo qui a dépassé chaque année depuis 2018 les 500 000 tonnes en moyenne et a atteint 620 000 tonnes en 2021.
D’autre part, selon cette source, la filière a profité de la demande croissante sur les marchés à l’export d’abord au niveau régional où la consommation humaine ainsi que les usages industriels de l’oléagineuse (fabrication de produits cosmétiques entre autres) sont en pleine croissance.
La Côte d’Ivoire est ainsi le premier exportateur africain de CPO et la locomotive du commerce de l’huile de palme au sein de la Cédéao fournissant ainsi le Mali, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger et le Sénégal.
Plus récemment en 2021, le Cameroun s’est ajouté à la liste de ses débouchés africains en dehors du bloc économique alors qu’au niveau extra-africain les débouchés majeurs sont l’Espagne, les Pays-Bas et l’Inde.
Globalement, d’après l’Usda, les bons résultats à l’export ne doivent pas faire oublier l’importance de sa consommation domestique. En effet, près de 90 % des Ivoiriens utilisent le produit quotidiennement sous diverses formes tandis que plus de 75 % de la production est autoconsommée.
Dans un tel contexte, l’organisme américain souligne qu’un renforcement des efforts afin de stabiliser les prix des noix et une maîtrise des coûts de production (notamment des engrais) au niveau des acteurs artisanaux qui comptent pour 70 % des superficies plantées restent un des points clés pour limiter la hausse des prix des produits dérivés pour les consommateurs. La Côte d’Ivoire est le second producteur africain d’huile de palme derrière le Nigeria.
Quelle prévision pour les prix ?
Le prix de l’huile de palme en Malaisie devrait s’échanger entre 3 800 et 4 300 ringgits au cours des trois prochains mois, en raison du resserrement de l’offre estime Thomas Mielke. Précisant « Les prix de l’huile de palme ont atteint leur plus bas niveau. Ils augmenteront et resteront bien au-dessus de la moyenne en 2024 et 2025, principalement en raison de l’insuffisance des approvisionnements en huile de palme ». Le directeur d’ Oil World ajoute que la prime actuelle de l’huile de palme par rapport aux prix de l’huile de tournesol et de soja devrait cependant disparaître dans les prochaines semaines.
De son côté Dorab Mistry, l’huile de palme malaisienne devrait s’échanger entre 3 900 et 4 500 ringgits la tonne d’ici juin.
Enfin, la Public Investment Bank Berhad table sur RM 3 800 la tonne et le singapourien Fastmarkets Palm Oil Analytics entre RM 3 500 à RM 3700 la tonne.
B. Mafoumgbé