Economie (956)
Rencontre des Ces de l’espace francophone: Charles Koffi Diby situe les enjeux de la rencontre d’Abidjan
jeudi, 08 mars 2018 08:08 Written by ossey84La Côte d’Ivoire accueille du 7 au 9 mars 2018, la première réunion du Bureau de l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires Francophones (Ucesif). A cette occasion, et accueillant ses homologues, le président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel de Côte d’Ivoire a situé les enjeux de ces travaux d’Abidjan après l’Assemblée Générale du 8 décembre 2017 à Bucarest (Roumanie). « Au cours de la présente réunion de Bureau, nous examinerons ensemble plusieurs points inscrits à l’ordre du jour. Je reste persuadé que notre organisation attend beaucoup de cette rencontre, et je ne doute nullement que nous soyons à la hauteur de cette légitime attente. Nous aurons aussi le privilège d’écouter la Présentation, par Mme Marie Béatrice LEVAUX, de l’Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental de la France sur « Le rôle de la France dans une francophonie dynamique » a indiqué Charles Koffi Diby à l’ouverture hier 07 mars 2018 des travaux d’Abidjan. Le président Charles Diby Koffi a soutenu qu’il « est important, pour nous, que notre Organisation devienne un outil essentiel pour le développement de l’espace francophone. » «L’avenir de l’Ucesif que nous envisageons est, il me semble, lié à la promotion de cette particularité francophone » a-t-il insisté, avant d’ajouter l’adhésion du « Conseil économique et social de la République centrafricaine. » « Cette nouvelle adhésion, acceptée à l’unanimité, montre la vitalité de notre Organisation » est-il convaincu. Vingt-cinq pays sont attendus ce jeudi 8 mars à la salle des plénières du Conseil économique, social, environnemental et culturel ivoirien dans le cadre de cette Rencontre d’Abidjan qui une fois de plus, marque le leadership gagnant des dirigeants ivoiriens. Au bon bilan de Charles Koffi Diby qui a su redonner vie à cette institution qualifiée de budgétivore et sans réelle importance, la venue en Côte d’Ivoire du président du Conseil économique et social du Liban, Charles Arbid, début février 2018 et des missions à l’extérieur pour le repositionnement diplomatique de la Côte d’Ivoire dans les pas du Président Alassane Ouattara.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Compétitivité des marchés des assurances dans la zone Cima: le ministre Koné Adama invite à une accélération des règlements des sinistres
jeudi, 08 mars 2018 06:32 Written by ossey84
Abidjan abrite depuis le mercredi 07 mars 2018, « les états généraux des assurances » Ce à l’initiative de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) et la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (Fanaf. A l’ouverture des travaux, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Koné qui a présidé l’ouverture des travaux s’est félicité du choix de la Côte d’Ivoire, car selon lui, cela dénote de la confiance renouvelée que la Fanaf et la Cima témoignent au pays. Il note que cette rencontre est d’intérêt vu qu’elle permettra aux acteurs de l’industrie des assurances de marquer un arrêt pour voir le chemin parcouru et entrevoir le futur avec de nouveaux engagements pour un secteur plus dynamique. Le ministre Koné s’est dit satisfait des performances enregistrées. « Je note avec satisfaction que les activités de l’assurance de notre zone connaissent une progression remarquable », souligne-il. En effet, ces performances se sont traduites par l’amélioration de certains indicateurs notamment ceux relatifs à l’activité qui a connu au cours des 10 dernières années, une croissance annuelle moyenne de 9% avec un chiffre d’affaires de 1145 milliards de Fcfa en 2017 contre 1100 milliards de Fcfa en 2016. L’investissement dans le secteur des assurances s’est traduit par une hausse substantielle du nombre d’entreprises d’assurance passé de 143 en 2007 à 187 en 2017. Les placements réalisés par les assureurs dans les économies de la zone se chiffrent à environ 2000 milliards de Fcfa en 2016. « Afin d’accroitre et pérenniser ces importants acquis, il importe que les conclusions ses présentes assises soient de nature à régler efficacement les problèmes cruciaux auxquels nos marchés sont confrontés », a souligné le ministre. Il indique que les professionnels du secteur des assurances doivent mettre l’accent sur des problèmes cruciaux tels que : l’insuffisance des capacités financières de la zone ; la lenteur dans le règlement des sinistres et prestations ; la faiblesse du taux de pénétration de l’assurance, etc. Aussi le ministre ajoute-t-il qu’il est indispensable pour les sociétés s’assurances d’ajuster continuellement la solidité des fonds propres de manière à répondre efficacement aux exigences de solvabilité mais aussi d’assurer une meilleure prise en charge des risques les plus importants. Adama Koné milite également en faveur de l’accélération des règlements des sinistres, surtout en direction des secteurs d’activités non suffisamment exploités. En outre, il a invité les acteurs au renforcement des contrôles afin d’anticiper les risques d’insolvabilité et leur conséquence, notamment les mises sous administration provisoire et les retraits d’agrément préjudiciables aux assurés et au secteur. Il les appelle également à faire preuve d’innovation au niveau des produits offerts au public et surtout au respect des engagements contractuels afin de rassurer davantage les consommateurs et améliorer le taux de pénétration. Juste avant lui, le président de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (Fanaf), Adama Ndiaye et le secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), Issofa Ncharé ont salué l’engagement des autorités ivoiriennes pour la promotion et le développement du secteur des assurances en Afrique.
Charles Kader
La Petroci offre 5,3 millions de Fcfa d’équipements à une Ong
mardi, 06 mars 2018 12:30 Written by ossey84La Société nationale d’opérations pétrolières en Côte d’Ivoire,( Pétroci) a remis le lundi 05 mars 2018 à l’Ong La Bienfaisance spécialisée dans la santé dans le département de Korhogo, un lot d’équipements sanitaires pour un montant global de plus de 5,3 milliards de Fcfa. Coulibaly Dramane, le président de ladite Ong a reçu le don composé entre autres de boites d’accouchement, boites de soutures, de marches pieds , d’aspirateurs et de chariots des mains du Docteur Diaby Ibrahima, le Dg de la Pétroci, Qui a l’occasion a indiqué que la structure qu’il dirige espère qu’autres entreprises de la place suivront l’exemple de la Pétroci qui se veut une entreprise citoyenne. « Je voudrais féliciter et encourager l’Ong la Bienfaisance pour l’initiative louable que nous soutenons et qui consiste à construire une maternité et un dispensaire pour les populations vulnérables de Korhogo en général et celles de des quartiers de Cocody et Klofowakaha en particulier. » a dit le Docteur Diaby Ibrahima. Réceptionnant les équipements Coulibaly Dramane ,le président de l’Ong La bienfaisance a dit merci à l’entreprise donatrice( Pétroci) qui œuvre depuis quelques années dans le secteur de la santé et de l’éducation en faveur des populations défavorisées, à travers la construction et équipements d’écoles d’hôpitaux et d’orphelinats.
Charles Kader
Commission de la Cedeao/L’ivoirien Jean-Claude Brou s’installe: les défis qui attendent le nouveau président
samedi, 03 mars 2018 07:42 Written by CedeaoAprès près de deux ans passés à la tête de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Marcel de Souza a cédé son fauteuil, à son successeur Jean-Claude Brou. C’était le 1er mars 2018. La cérémonie de passation de service s’est déroulée en présence du ministre de l`Intégration africaine et des Ivoiriens de l`extérieur, Ally Coulibaly, du ministre délégué des Affaires étrangères du Nigéria, Mme Khadija Bukar Ibrahim, de membres du corps diplomatique accrédités près le Nigéria et la Cedeao, des membres du personnel et des chefs des institutions communautaires. Dans son discours d’au revoir, M. de Souza a égrené le chapelet des avancées notables réalisées par la Commission sortante. Il a notamment énuméré la poursuite de la réforme institutionnelle de la Cedeao ; le renouvellement des engagements des Etats membres pour la création de la monnaie unique de la Cedeao à l’horizon 2020 ; ainsi que la poursuite des projets de construction d’un nouveau siège pour la Commission. Il a aussi fait état de la création d’une télévision régionale ; de l’observation satisfaisante de l’élection présidentielle en 2016 et 2017 dans six Etats membres de la Cedeao ; du lancement en 2017, du Système d’information policière de l’Afrique de l’Ouest (Sipao) ; de même que la transformation du système d’alerte précoce en un instrument de sécurité humaine et de suivi des catastrophes naturelles. Le président sortant a également mentionné le renforcement de l’harmonisation des politiques macroéconomiques et d’intégration monétaire ; la signature de l’Accord d’association avec la Mauritanie ; le remboursement des dettes et l’amélioration de la solvabilité, de la crédibilité et de l’image de la Commission ; l’adoption et le lancement du Code d’éthique et de déontologie de la Cedeao ; sans oublier la rationalisation des charges. M. Souza a toutefois rappelé les défis majeurs qui restent à relever, notamment le retard dans le versement des prélèvements communautaires par les Etats membres ; le non-respect des décisions de la Cour de Justice de Cedeao ; l’absence de solution à la crise politique en Guinée Bissau ; le renforcement de l’intégration régionale ; la consolidation des acquis au niveau de la gestion du personnel et de la maîtrise des charges ; la mise en service des postes de contrôle juxtaposés de Noépé, entre le Ghana et le Togo, et de Sèmé, entre le Bénin et le Nigeria. Intervenant à son tour, le nouveau président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, a félicité et remercié son prédécesseur pour la dextérité remarquable avec laquelle il a conduit l’organisation régionale. «Vos actions ont permis de porter encore plus haut et plus loin le flambeau de la Cedeao. Votre ardeur au travail n’est un secret pour personne et surtout pas pour moi. Je voudrais associer à ces salutations, tous les Commissaires et les autres fonctionnaires statuaires sortants. Vous pouvez partir la tête haute pour le travail bien accompli qui restera gravé dans la mémoire de toute la communauté », a dit M. Brou. Il s’est félicité des progrès réalisés par la Cedeao aux plans politique, institutionnel, sécuritaire, économique et social ; et s’est engagé à les renforcer davantage. Pour Jean-Claude Brou, les défis à relever portent entre autres sur les attentes des Etats membres dans les domaines économique, social et humain ; la cohérence des actions pour plus d’efficacité dans leur mise en œuvre ; l’assainissement de l’environnement des affaires pour soutenir et financer les infrastructures, l’industrialisation, l’agriculture et l’économie. La rigueur dans la gestion opérationnelle et financière des ressources de la Cedeao ; l’amélioration du mécanisme du prélèvement communautaire dans sa mise en œuvre pour assurer la stabilité financière des institutions communautaires ; la performance du personnel de la Cedeao constituent aussi d’autres défis à relever, a-t-il indiqué. Il a saisi l’occasion pour remercier les chefs d’Etat de la Cedeao qui ont approuvé sa nomination à ce poste pour les quatre années à venir, notamment le chef de l’Etat togolais et président en exercice de l’organisation régionale, Faure Gnassingbé, le président nigérian, Muhammadu Buhari, et le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, de même que le président du Conseil des ministres de la Cedeao, le ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Prof Robert Dussey. Le président Jean Claude Brou prend fonction quelques jours après la ténue de la « task force » présidentielle de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ténue le 21 février 2018 à Accra. Cette rencontre a dégagé un consensus sur une nouvelle feuille de route en vue de la création de l'Eco, la monnaie unique de la zone économique pour 2020. Il est aussi très attendu sur ce chantier majeur de la Cedeao
Charles Kader
Qui est Jean Claude Brou?
De nationalité ivoirienne, le nouveau président de la Commission de la Cedeao est titulaire d’un Doctorat en Sciences économiques, d’une Maitrise (Mba) en Finance de l’Université de Cincinnati, dans l’Etat d’Ohio, aux Etats-Unis d’Amérique, et d’une autre Maitrise obtenue à l’Université nationale de Côte d’Ivoire. Il a démarré sa carrière professionnelle au Fonds Monétaire International (Fmi) en 1982, d’abord en tant qu’économiste principal et a servi principalement au Sénégal, de 1990 à 1991, en tant que Représentant résident du Fmi. Jusqu’à sa nomination en qualité de président de la Commission, Jean-Claude Brou était ministre de l’Industrie et des Mines en Côte d’Ivoire depuis novembre 2012. Auparavant, il avait occupé le poste de Conseiller économique et financier du Premier ministre ivoirien de 1991 à 1995. En 1996, il sera nommé directeur de Cabinet du Premier ministre, poste qu’il conservera jusqu’en 1999. Il fut aussi le président du Comité des privatisations. Jean Claude Brou a également travaillé pendant huit ans à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), où il a occupé successivement les postes de directeur des Relations internationales et de directeur des Etudes, jusqu’en 2005. Il a ensuite dirigé le département des Etudes économiques et de la Monnaie, avant d’être nommé Conseiller spécial et Contrôleur général de 2007 à 2008. Il a également été le Représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad de 2010 à 2013, et Consultant auprès du gouvernement de la République Démocratique du Congo. Jean-Claude Brou est marié et père de deux enfants.
C. K
Koné Tiemoko Meyliet(Gouverneur de la Bceao) Face au patronat ivoirien
jeudi, 01 mars 2018 21:54 Written by ossey84« (…) les entreprises privées de la zone sont confrontées à diverses contraintes »
COMMUNICATION DE MONSIEUR LE GOUVERNEUR SUR LE THEME : « ROLE DE LA BCEAO DANS LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE DE L'UMOA : BILAN ET PERSPECTIVES »
1 MARS 2018
1. Monsieur le Ministre de l'Economie et des Finances,
Monsieur le Ministre de l'Economie Numérique et de la Communication,
Monsieur le Ministre du Commerce, de l'Artisanat et des PME ;
Monsieur le Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre, chargé du Budget,
Monsieur le Conseiller Spécial du Premier Ministre,
Monsieur le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire,
Mesdames et Messieurs les chefs d'entreprises,
Distingués invités,
Chers amis de la presse,
2. Monsieur le Président,
3. Je voudrais, pour commencer, vous remercier de m'avoir invité à cette importante rencontre, qui nous offre un cadre privilégié d'échanges avec le secteur privé.
4. J'ai suivi avec un grand intérêt l'intervention de Son Excellence Monsieur Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre de la République de Côte d'Ivoire qui, lors du premier Petit-déjeuner du Patronat ivoirien, a présenté la place du secteur privé dans la politique économique du Gouvernement.
5. Cette belle initiative que constitue la rencontre de ce matin, mérite que l'ensemble des organisations patronales, qui ont à cœur le développement des intérêts de leurs adhérents et la prise en compte de leurs préoccupations, s'en inspire.
6. Mesdames et Messieurs,
7. Il m'a été demandé de vous faire, en une vingtaine de minutes, un exposé introductif sur le thème de cette édition : « Le rôle de la BCEAO dans le développement du secteur privé de l'UMOA : bilan et perspectives ».
8. Je commencerai par préciser que les missions de la Banque Centrale ne sont pas directement liées au développement du secteur privé. L'objectif visé par ces missions est de contribuer à la mise en place d'un cadre macroéconomique propice au développement des activités économiques. De façon plus précise, les Statuts de l'Institut d'émission lui confèrent plusieurs responsabilités. Il s'agit :
• de définir et mettre en œuvre la politique monétaire ;
• de veiller à la stabilité du système bancaire et financier ;
• de promouvoir le bon fonctionnement et assurer la supervision et la sécurité des systèmes de paiement ;
• de mettre en œuvre la politique de change dans les conditions arrêtées par le Conseil des Ministres ;
• et de gérer les réserves officielles de change des Etats membres de l’UMOA.
9. Les statuts de la BCEAO stipulent également que l'objectif de la politique monétaire est la stabilité des prix. Ils indiquent aussi que, sans préjudice de cet objectif, la Banque Centrale apporte son soutien aux politiques économiques de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), en vue d’une croissance saine et durable.
10. C'est dans cette optique que la Banque Centrale, depuis sa création en 1962, a conçu et mis en œuvre plusieurs réformes visant la structuration et l'amélioration du cadre d'exercice de l'activité économique, en particulier au bénéfice du secteur privé.
11. En effet, le secteur privé, qui participe à plus de 75,0% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB), représente la composante principale des économies de l'UMOA.
12. Dans le secteur privé de l'UMOA, on remarquera :
• la prépondérance des PME, qui représentent jusqu'à 95% du nombre d'entreprises recensées en fonction des pays ;
• l'importance des unités de production informelles, qui sont de loin le premier pourvoyeur d'emplois en milieu urbain.
13. En Côte d'Ivoire, le secteur privé est l'un des plus dynamiques et diversifiés de la sous-région. En 2017, il a contribué pour 77,9% au PIB du pays, concentrant près de 70% de l'investissement et plus de 75% des crédits bancaires. Les PME contribuent à environ 20% de la formation du PIB, à 12% de l’investissement national et à 23% de la création d'emplois modernes.
14. En dépit des progrès réalisés, les entreprises privées de la zone sont confrontées à diverses contraintes, dont les plus importantes ont trait à l'environnement juridique et judiciaire ainsi qu'aux difficultés d'accès aux financements.
15. Pour apporter sa contribution à la résorption de ces freins au développement du secteur privé, la BCEAO a mené d'importants chantiers depuis plusieurs décennies, en vue notamment de favoriser un financement accru de ce segment de l'économie.
16. Mesdames et Messieurs,
17. Je commencerai par la contribution de la BCEAO dès 1973 à la création de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), qui est l’Institution commune de financement du développement des économies de l’Union et qui accorde des crédits tant au secteur public qu'au secteur privé. Au fil des années, la Banque Centrale a tenu à assurer son rôle d'actionnaire de référence de la BOAD, en appuyant les principaux projets portés par cette Institution communautaire, et en lui apportant un soutien financier substantiel au travers de la souscription aux augmentations successives de son capital.
18. Pour améliorer de manière substantielle la disponibilité de l'information financière sur les entreprises de l'Union, la Banque Centrale a élaboré et fait adopter, en 1998, un référentiel comptable commun aux huit (8) Etats membres de l'UEMOA, à savoir le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA). Les efforts de collecte ont été intensifiés par la mise en place d'une centrale des bilans au niveau de la BCEAO. Aujourd'hui, plus de 270.000 états financiers d'entreprises sont disponibles dans cette centrale.
19. En vue d'offrir la possibilité aux acteurs économiques, en particulier aux entreprises du secteur privé, de lever des ressources directement auprès des épargnants, l'Institut d'émission a également contribué à la création, en 1996, du marché financier régional, en mettant en place le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) et la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Cette réforme a permis d'augmenter la part du financement de marché dans l'Union. La capitalisation boursière a ainsi atteint 9.805,8 milliards de FCFA en 2017, représentant 14,8% du PIB de l'Union.
20. Il convient, à cet effet, de souligner que face aux contraintes de financement rencontrées par les PME, la BRVM a lancé, le 19 décembre 2017, le compartiment « BRVM Petites Capitalisations », qui vise à offrir à ce type d'entreprises un accès à des capitaux longs en vue d’accélérer leur croissance et d’en faire des champions des économies de la sous-région.
21. Des réformes structurantes ont été mises en œuvre par la Banque Centrale pour le développement des institutions de microfinance. Ces institutions constituent une importante source alternative de financement, en particulier pour les populations à faible revenu et les PME. Conçues pour toucher les clients que le système bancaire classique n'a pas les moyens de servir, ces institutions constituent un axe majeur de la stratégie d'inclusion financière de la BCEAO.
22. Dans cette optique, un cadre juridique spécifique aux institutions de microfinance a été mis en place. Ce cadre a permis de renforcer la protection des ressources des déposants, de préserver l'intégrité et la stabilité du secteur de la finance de proximité et de lever les entraves à l'édification d'un secteur financier accessible au plus grand nombre. Il a également contribué à améliorer la professionnalisation des acteurs.
23. Les efforts déployés, en relation avec des partenaires extérieurs, ont contribué à un important développement de ce secteur dans l'Union. Le nombre de bénéficiaires des services fournis par les institutions de microfinance, est passé de 8,8 millions de personnes en 2012 à 12 millions en 2016. Sur la période, les crédits ont augmenté de 66% pour s'établir à 1.052,5 milliards de FCFA. Quant aux dépôts, ils se sont accrus de 53% pour atteindre 1.030,0 milliards de FCFA.
24. Ces efforts seront poursuivis, afin de renforcer davantage la viabilité de ce secteur.
25. Dans un tout autre registre, et pour l’approfondissement du système financier, la facilitation et la sécurisation des paiements des opérateurs privés, la BCEAO a entrepris, en 1998, de moderniser les systèmes de paiement dans la zone UEMOA.
26. Ce chantier a permis la mise en place du Système de Transfert Automatisé et de Règlement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA), suivi de la mise en production progressive du Système Interbancaire de Compensation Automatisée dans l'UEMOA (SICA-UEMOA).
27. Mesdames et Messieurs,
28. Après les énormes efforts de réformes consentis pour assainir le cadre macroéconomique et bénéficier des initiatives mises en place par la communauté internationale pour l'allègement de la dette, les Etats de l'UMOA se sont engagés dans une dynamique de croissance forte et soutenue. Ce qui imposait, en plus des réformes déjà mises en place en faveur du secteur privé, le déploiement des actions en faveur du financement des économies, pour permettre aux opérateurs publics et privés, d'obtenir les ressources nécessaires pour financer la croissance.
29. Pour améliorer le financement des économies, les plus hautes Autorités de l'UEMOA ont mis en place en 2012 un Haut Comité ad hoc composé des Ministres chargés des Finances des Etats membres de l'Union ainsi que des Chefs des Organes et Institutions communautaires de l'UEMOA, à savoir la Commission de l'UEMOA, la BCEAO, la BOAD et le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers. Ce Haut Comité, placé sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'Ivoire, a été chargé de proposer de nouvelles stratégies de mobilisation des ressources financières nécessaires pour le financement des infrastructures des économies.
30. A l'issue de ses travaux, le Haut Comité a adopté un plan d'actions organisé autour de cinq (5) axes, à savoir (i) le renforcement de la gouvernance dans les affaires publiques et privées, (ii) l'accroissement de la mobilisation de l'épargne intérieure, (iii) l'amélioration de l'offre de services financiers, (iv) l'amélioration de l'environnement du financement des économies et (v) l'accroissement de la mobilisation des ressources extérieures.
31. Prenant sa part dans cette stratégie régionale, la BCEAO a mis en œuvre plusieurs réformes qui contribuent à améliorer le financement des économies de l'Union.
32. Une Agence dénommée UMOA-Titres a été créée en 2013, pour dynamiser le marché de la dette publique, et assister les Trésors publics dans l'identification des modalités les plus appropriées pour mobiliser les ressources financières sur les marchés régionaux et internationaux de capitaux.
33. La création de UMOA-Titres a permis de faire du marché financier régional la principale source de financement des Etats membres de la zone : le montant annuel des ressources mobilisées par l'émission de bons et obligations du Trésor, est passé de 513,1 milliards de FCFA en 2008 à 3.700,1 milliards en 2017. L'encours des titres publics émis par les Etats sur le marché financier régional représente aujourd'hui 14,5% du PIB de l'Union, contre 7,5% en 2012.
34. La commande publique étant un puissant facteur de développement du secteur privé, l'amélioration du financement des Etats a positivement impacté la situation des entreprises.
35. Mesdames et Messieurs,
36. Compte tenu de la faiblesse de la bancarisation et pour favoriser une diminution du coût des services financiers, une liste de dix-neuf (19) services que les établissements de crédit de l'UMOA doivent désormais offrir gratuitement à leur clientèle, a été établie en 2014, en collaboration avec la profession bancaire. L’objectif visé est de parvenir à une réduction et à une rationalisation des conditions de banque appliquées à la clientèle, notamment les entreprises, dans le strict respect du principe de libéralisation desdites conditions en vigueur dans l’Union.
37. Une surveillance est actuellement mise en place par la Commission Bancaire pour s'assurer de la pleine application de cette mesure, lors des contrôles qu'elle effectue auprès des banques.
38. Concernant les PME et au regard de leur importance dans le tissu économique, la Banque a jugé bon de mettre en place un dispositif de soutien au financement, dédié spécifiquement à cette catégorie d'entreprises.
39. Après une étude diagnostique et une large revue des expériences internationales en la matière, le nouveau dispositif de soutien s'est attaché à offrir des incitations aux établissements de crédit. Celles-ci consistent à admettre aux guichets de refinancement de la BCEAO, les créances détenues par ces derniers sur les PME éligibles au dispositif.
40. Dans le cadre de la diversification des instruments de financement, la BCEAO a initié des chantiers visant la promotion de la finance participative dans l'Union ainsi que le développement du crédit-bail.
41. Pour ce qui concerne la Finance participative, en particulier la finance islamique, les instructions sont en cours d'élaboration pour préciser les conditions et modalités d'exercice de cette activité par les établissements de crédit et les SFD.
42. S'agissant du crédit-bail, l'analyse de l’environnement économique et financier de l'UMOA a montré que cet instrument de financement est peu utilisé. En effet, le crédit-bail et les opérations assimilées représentent en moyenne 0,6% des actifs des établissements de crédit dans l'UMOA. En Côte d'Ivoire, la part du crédit-bail s'élève en moyenne à 1,1% du total des actifs bancaires.
43. Pour favoriser le développement du crédit-bail, un projet de Loi uniforme a été élaboré et est en cours d'examen par les Parlements nationaux.
44. Sur un autre registre, les études menées ont montré qu'une des principales contraintes au développement du crédit bancaire dans l'UMOA réside dans les difficultés que les banques ont à disposer d'informations fiables et cohérentes sur les demandeurs de crédit.
45. En vue de réduire cette asymétrie d'information entre les prêteurs et les emprunteurs sur le marché du crédit, un projet de promotion des Bureaux d'Information sur le Crédit (BIC) a été mis en œuvre.
46. Le BIC a, en effet, pour rôle de collecter principalement auprès des organismes financiers et des grands facturiers (eau, électricité, téléphone), des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement des emprunteurs. Ces informations sont exploitées pour fournir aux établissements de crédit des rapports de solvabilité détaillés.
47. Pour ce faire, une loi uniforme portant réglementation des BIC a été adoptée. A l'issue d'un appel d'offre international organisé par la BCEAO, une société a été agréée comme BIC dans l'UMOA. Elle est opérationnelle depuis le 1er février 2016 et s'est déployée sur l'ensemble de l'espace UMOA.
48. A la date du 21 février 2018, 148 établissements de crédit et de microfinance assujettis sur les 185 concernés participent au système de partage d'informations sur le crédit. Le nombre de clients sur lesquels des informations sont disponibles dans la base de données du BIC est passé de 30.694 à fin février 2016 à 1.878.556, cela concerne 17.242 personnes morales et 1.861.314 personnes physiques.
49. C'est le lieu d'exhorter les entreprises du secteur privé de l'Union à s'engager davantage pour la réussite de ce projet, dans lequel la CGECI est déjà fortement impliquée. A cet effet, elles devront veiller à transmettre leur consentement pour le partage des informations les concernant au BIC, ce qui permettrait aux établissements de crédit de disposer des informations nécessaires à une meilleure allocation et tarification des crédits.
50. En effet, les rapports détaillés fournis par le BIC présentent un intérêt tant pour les établissements de crédit et de microfinance que pour les consommateurs de crédit. Pour les banques et les institutions de microfinance, les données fournies par le BIC permettent de mieux appréhender les risques liés aux opérations qu'elles effectuent avec la clientèle. Pour la clientèle, l'avantage consiste à bénéficier de conditions de prêts adaptées à chaque leur profil de risque.
51. Mesdames et Messieurs,
52. Pour permettre à l'entreprise bancaire et financières de mieux soutenir les économies, il est indispensable de renforcer la solidité de celle-ci, en veillant à mettre aux standards internationaux leurs cadres d'activité, de régulation et de supervision.
53. Dans cette optique, un nouveau dispositif prudentiel, fondé sur les normes de Bâle II et Bâle III, est entré en vigueur le 1er janvier 2018. Il devrait contribuer au renforcement de la résilience des établissements de crédit aux chocs adverses. Il permettra également une meilleure évaluation des risques tout en accroissant la qualité et le volume des fonds propres exigés pour la couverture de ces risques.
54. Le nouveau dispositif prudentiel favorisera la transparence, non seulement entre les acteurs du secteur bancaire, mais également entre le secteur bancaire et les autres secteurs. Il en résultera une plus grande confiance des agents économiques dans le système bancaire et une augmentation substantielle des ressources des établissements de crédit, ce qui devrait se traduire par un financement plus accru du secteur privé.
55. Dans un tout autre registre, la Banque a mis en place, dès 1997, un dispositif de suivi de la conjoncture.
56. Ce dispositif permet à la Banque Centrale de disposer d'indicateurs avancés concernant les principaux secteurs d'activité. Sont ainsi disponibles : un Indice de la Production Industrielle, un Indice du Chiffre d'Affaires, des soldes d'opinion des chefs d'entreprises et un indicateur du climat des affaires.
57. Pour le suivi des conditions de banque, une enquête mensuelle est effectuée pour apprécier l'évolution des taux d'intérêt débiteurs et créditeurs servis à la clientèle des banques de la zone, et pour déterminer un indicateur du chiffre d'affaires dans les services financiers.
58. Toutes ces données permettent à la Banque Centrale d'appréhender l'orientation probable de l'activité économique à court terme, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique monétaire. Elle peuvent également servir de guide à la prise de décisions informées par les entrepreneurs du secteur privé. Par conséquent, nous avons décidé de procéder désormais à une diffusion de ces notes de conjoncture, notamment auprès du patronat dans l'ensemble des pays de l'Union.
59. Mesdames et Messieurs,
60. Avant de conclure, je voudrais rappeler qu'en matière de politique monétaire également, au cours de la dernière décennie, la BCEAO a maintenu une orientation globalement accommodante, pour le financement de l’activité économique.
61. Ainsi, le principal taux directeur de la Banque Centrale, à savoir le taux minimum de soumission aux adjudications, est passé de 3,75% en 2008 à 2,50% depuis septembre 2013, soit son plus bas niveau historique. Le coefficient des réserves obligatoires a également été diminué, passant de 7% en 2010 à 3% en 2017.
62. En droite ligne avec l'orientation accommodante de la politique monétaire, les injections de liquidités de la Banque Centrale ont été accrues de façon importante. Le volume total des concours aux banques, tous guichets confondus, est ainsi passé de 723 milliards en décembre 2011 à environ 4.200 milliards à fin février 2018.
63. L'ensemble de ces mesures a permis de maintenir un cadre macroéconomique stable, favorable à la modération des coûts des services financiers et à la planification des investissements à moyen et long termes.
64. Mesdames et Messieurs,
65. Pour finir, je voudrais réitérer ma confiance dans le dynamisme du secteur privé de l'UMOA mais, pour renforcer davantage ce dynamisme, la mise en œuvre des réformes doit être poursuivie afin de profiter pleinement des effets attendus.
66. A cet effet, les entreprises devraient accorder plus d'attention au déploiement du BIC en améliorant le recueil du consentement des usagers par les établissements de crédit.
67. Ma seconde observation concerne la faible utilisation du marché financier par les entreprises de l'Union pour lever des ressources. Le nombre d'entreprises admises à la côte de la BRVM est passé de 36 à sa création en 1998, à 45 aujourd'hui, soit une timide progression 20 ans après. Pourtant l'admission à la Bourse permet de lever des ressources adaptées au développement à long terme des entreprises. De plus, les obligations de communiquer des informations pertinentes au marché, améliorent la transparence dans la gestion et la gouvernance des entreprises cotées.
68. Dans un monde devenu très concurrentiel, cette transparence apparaît comme un facteur essentiel pour gagner des parts de marché.
69. Enfin, il m’apparaît important de relever la place que prennent désormais l’innovation et l’amélioration de la productivité dans le développement du secteur privé. La compétitivité est à ce prix, et je suis convaincu que le secteur privé de l’UMOA inclut dorénavant cette thématique dans ses visions et ses stratégies. Je lui souhaite alors plein succès dans ses programmes de développement et de soutien aux économies de l'Union.
70. Je vous remercie pour votre aimable attention.
Economie cacaoyère mondiale: de nouvelles révélations sur la production ivoirienne
jeudi, 01 mars 2018 16:49 Written by ossey84D’après les récentes prévisions de l’Organisation internationale du cacao (Icco), l’excédent global de cacao est prévu pour se chiffrer cette saison, à 105 000 tonnes contre 300 000 tonnes estimé en 2016/2017. Selon l’agence Ecofin qui rapporte l’information, « s’il s’agit du second surplus consécutif d’une année sur une autre, le groupe intergouvernemental indique que la production mondiale de fèves de cacao devrait cependant baisser de 2,3% à 4,63 millions de tonnes en 2017/2018 comparativement à la campagne dernière » Pendant ce temps, les broyages mondiaux devraient progresser de 2 %, atteignant un record de 4,49 millions de tonnes, du fait de la baisse des cours mondiaux qui devrait inciter les transformateurs à accroître leurs activités afin d’améliorer leurs marges. Cette dynamique sera portée par l’Asie et l’Océanie où le volume traité, augmentera de 3% ainsi que par l’Europe (+2%). Egalement, la même source ajoute qu’ en Côte d’Ivoire, « la taille de la récolte de cacao de la campagne principale s’annonce plus réduite que prévue. En effet, rapporte Reuters, ladite saison pourrait s’achever d’ici mars sur un volume de 1,32 million de tonnes d’or brun, un stock en repli de 12% par rapport au résultat de l’année cacaoyère 2016/2017 et légèrement en-dessous des prévisions initiales » (1,45 million de tonnes) » Cette révision à la baisse de la production s’explique par les fortes pluies tombées entre octobre et novembre 2017 ayant engendré la pourriture brune qui a endommagé une partie de la récolte, indique un groupe de 13 exportateurs et compteurs de cabosses interrogé par Reuters. En outre, précise le groupe, « le manque de pluies et le temps chaud ont perturbé les activités de production depuis décembre. Si les perspectives de production de la petite traite (récolte intermédiaire) restent encore vagues, de nombreux acteurs redoutent que les précipitations inférieures à la moyenne et le temps sec, n’affectent le développement des cacaoyers. Les fleurs et les petites cabosses ont un taux de survie de 60% durant la campagne intermédiaire contre 90% la dernière saison.», explique un compteur de fèves »
Charles Kader
Monnaie unique de la Cedeao: le Gouverneur de la Bceao rassure le secteur privé de l’Uemoa
jeudi, 01 mars 2018 16:44 Written by ossey84« C’est tout à fait au bénéfice de 350 millions de consommateurs de la Cedeao et plus de fluidité dans les transactions. C’est également tout au bénéfice des entreprises de la Cedeao. Mais ce sont les plus dynamiques qui tireront profits de cette monnaie unique. Il y aura certes des difficultés qui faudra surmonter. Les Chefs d’Etat et de gouvernements ont décidé que la monnaie unique, c’est pour 2020 avec une feuille de route précise. (. ..) Les pays qui respectent les critères de convergences pourront y aller progressivement(…)» Réponse claire du Gouverneur de la Banque centrale des Etat de l’Afrique de l’ouest (Bceao) qui n’est autre que M. koné Tiemoko M. Qui était hier,1er Mars 2018 du Patronat ivoirien. Ce autour du thème : Le rôle de la Bceao dans le développement du secteur privé dans l’Uemoa » Bilan et perspectives. C’est le thème débattu dans le cadre d’échanges et de référence du secteur privé ivoirien, « Le Ti’Dej » dont le deuxième invité était bien le Grand argentier de l’Uemoa , Tiémoko M. Koné, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest( Bceao). Belle tribune pour M. Jean Marie Acka,le président de la Confédération générale des entreprises de Cote d’Ivoire( Cgeci) d’exposer quelques préoccupations des opérateurs . Qui ont pour noms : difficultés d’accès aux financements, besoins de financements et coût élevé du crédit entre autres. « M. le gouverneur, le rapprochement de la Banque centrale du secteur productif est à saluer. Car, les entreprises hors secteur financier ne sont pas en contact avec la Bceao qui joue un rôle prépondérant non seulement en tant que régulateur des transactions financières, garante des signes monétaires, mais aussi dans le développement du secteur privé. Les besoins des entreprises du secteur privé ivoirien était en 2016 de 3500 milliards de Fcfa dont seulement le 1 /3 ont été couverts » a dit le président de la Cgeci qui n’ a pas manqué d’ajouter le coût élevé du crédit qui devient un facteur un facteur différenciant. Mais que fait concrètement la Bceao qui est bien consciente des difficultés du secteur privé pour apporter des réponses adéquates aux différentes requêtes des opérateurs économiques de l’espace économiques Uemoa ? A Cette préoccupation majeure des créateur de la richesse, le gouverneur Tiemoko Meyliet Koné s’appuyant sur les missions de la Bceao a dit que l’objectif de la banque d’émission, s’est aussi la stabilité macro-économique de la zone notamment le secteur privé qui concourt à la formation pour 75% du Produit intérieur brut( Bip). « La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest( Bceao) a entrepris depuis une décennie de grands chantiers avec la consolidation de son rôle d’actionnaire principal de la Banque ouest africaine de développement( Boad) qui finance également le secteur privé. Aussi la Bceao a créé le Marché financier régionale et la Bourse régionale des valeurs mobilières( Brvm). Cette , pour se rapprocher davantage des entreprises a lancé en 2017, la Brvm petite capitalisation. Il ne faudrait oublier aussi la modernisation du système de compensation automatique » a dit le gouverneur Koné Tiemoko M. Qui n’ a pas manqué de souligner que des actions sont initiées en vue du partage des risques avec des innovations en vue. Dans l’espace communautaire, le financement du secteur privé a augmenté de l’ordre de 16% pour le secteur privé refinancé en grande partie par la Bceao contre 9 à 10% pour le secteur public. Qui est également refinancé par la Bceao. Toutefois, en ce qui concerne l’accès au crédit-bail, il reconnait que le niveau d’accès est de 1,1 % en Côte d’Ivoire contre 0,6% dans l’espace Uemoa. « S’agissant du crédit –bail, la loi existe certes mais il y énormément de problèmes » ajoute-t-il. Des chefs d’entreprises dont Alain Menudier se sont inquiétés de la lenteur excessive constatée dans le transfert des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire. A cette question le gouverneur Koné a dit qu’il n’y a pas de problèmes de devises au niveau de la Bceao. « Nous n’avons pas de problèmes de devises à la Bceao. Au niveau de la Côte d’Ivoire, IL y a eu des transgressions au niveau de la règlementation régissant le rapatriement des recettes d’exportation et des sanctions seront prises contre les banques mises en cause » a-t-il dit. Au titre des émissions de bon du Trésor public, Les ressources mobilisées sur le marché financier régional sont passées de 518 milliards de Fcfa en 2011 à 3700 milliards de Fcfa en 2017
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le Conseil coton et anacarde présente les opportunités d'investissements
mercredi, 28 février 2018 08:19 Written by AIPLa participation du Conseil du coton et de l’anacarde au 55ème Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2018) est centrée sur la présentation des opportunités d’investissements dans les deux filières.Cet engagement est matérialisé par l’exposition traditionnelle des produits et dérivés du coton et de l’anacarde ainsi que l’aménagement d’espace dédié aux PME de transformation.Il s’agira de présenter des fiches-projets sur la création des unités de transformation à l’intention des potentiels investisseurs, de présenter les mesures incitatives complémentaires au Code des investissements concernant la filière anacarde.En ce qui concerne la filière coton, l’organe de régulation compte rechercher des investisseurs pour la création de nouvelles unités d’égrenage dans le Gontougo (Nord-Est), une région autrefois productrice de coton, et dans la région du Bafing (Nord-Ouest) qui sont des zones de développement non encore attribuées à des opérateurs.Le Conseil du coton et de l’anacarde va aussi promouvoir la 2ème et la 3ème transformation, susciter la création de nouvelles unités de filature-tissage car la capacité installée est de 20 000 tonnes de fibre alors que la production nationale de fibres de coton oscille entre 150 mille et 170 mille tonnes, l’essentiel de la production de fibre étant exporté à l’état brut.En outre, au niveau de la trituration de la graine de coton, l’huile de coton étant méconnue des consommateurs en dépit de ses vertus, le Conseil du coton et de l’anacarde s’engage pour sa promotion.Cet organe profite de la plateforme offerte par le SIA pour faire également la promotion de la 3ème édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA 2018) prévue du 8 au 10 novembre à Abidjan.L’objectif est de susciter de nouvelles adhésions de pays à cette plateforme de coopération internationale sur le cajou.Une activité non moins importante au SIA est l’exposition des produits et dérivés du coton et de l’anacarde appuyée par des documentations publicitaires. Le Conseil du coton et de l’anacarde est dirigé par Dr Adama Coulibaly.
Liaison maritime Côte d’Ivoire-Usa: la garde côte américaine lève les restrictions
mercredi, 28 février 2018 08:08 Written by ossey84Bonne nouvelle pour les utilisateurs du port d’Abidjan. La garde côtière américaine a levé les restrictions de sûreté sur les navires en partance pour les Etats-Unis d'Amérique( Usa) depuis le terminal à conteneurs d’Abidjan et le chantier de réparation navale Carena, rapporte un communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis à Abidjan dont nous avons eu copie. La décision, qui fait suite à une visite annuelle des deux ports pour veiller à la sécurité et à la sûreté du système international de transport maritime, marque une avancée importante pour les relations commerciales entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis d' Amérique ( Usa) et permettra de réduire les coûts, accroître l’efficacité et réduire les retards lorsque les navires arrivent aux États-Unis et dans les ports étrangers. Il est bon de rappeler que depuis 2011, la garde côtière des États-Unis a demandé que tous les navires pratiquant le commerce international qui visitent la Côte d’Ivoire avant de partir vers les États-Unis augmentent la sûreté de leurs navires en visitant les ports ivoiriens. En réduisant les temps d’attente au port d’Abidjan pour les navires commerciaux, l’Ambassade des États-Unis a bon espoir que les relations commerciales bilatérales entre les États-Unis et la Côte vont s’accroître et devenir plus efficaces, ajoute le texte. Aussi, il est à rappeler qu’ au cours des sept dernières années, l’Ambassade des États-Unis et la garde côtière des États-Unis ont travaillé en étroite collaboration avec la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (Dgamp), autorité désignée pour la mise en œuvre de International Ship and Port Facility Security (Isps) [en français : Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires] en Côte d’Ivoire, afin d’améliorer la sûreté de manière significative. A la suite d’une récente évaluation de la sûreté, la garde côtière des États-Unis a annoncé que le terminal à conteneurs d’Abidjan et le chantier de réparation navale Carena sont conformes aux normes internationales de sûreté des installations portuaires. La garde côtière des États-Unis va poursuivre sa relation positive et mutuellement bénéfique avec la Dgamp en vue de renforcer la sûreté maritime mondiale et de travailler avec d’autres installations portuaires ivoiriennes afin d’améliorer la sûreté du commerce entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire. L’année dernière, la garde côtière américaine a fourni une assistance technique à des officiers de la Dgamp et à plusieurs responsables de la sûreté des ports d’Abidjan et de San Pedro afin de développer une approche systématique pour évaluer l’efficacité des procédures physiques et administratives de sûreté dans les terminaux ivoiriens.
Charles Kader
Secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire: Moov Ci affiche ses ambitions pour 2018
mardi, 27 février 2018 08:08 Written by ossey84La société de téléphonie mobile Moov Côte d’Ivoire a organisé le jeudi 22 février 2018, une rencontre d’échanges avec des journalistes de la presse nationale pour présenter le bilan 2017 et les perspectives de l’opérateur dans le cadre d’un déjeuner de presse couplé d’une balade lagunaire. Hicham Ismaili Alaoui, Directeur des Services à Moov Côte d’Ivoire entouré des différents directeurs des services de Moov Ci. L’occasion a été donnée aux responsables du groupe de remercier la presse pour son accompagnement et de passer en revue les performances réalisées dans les différents secteurs d’activités de l’entreprise. Ces performances au dire des responsables du groupe, sont le fruit d’une politique d’offre diversifier, fiable et généreuse, d’une politique commerciale axée sur la proximité qui découle de ses ambitions de démocratiser le secteur de la téléphonie mobile, d’un réseau technique plus fiable et moderne soutenu par des investissements de plus en plus croissant. Aujourd’hui opérateur avec plus de 7,5 millions d’abonnée à fin 2017, Moov CI connaît un dynamisme qui positionne tous les voyants de l’entreprises au vert. La direction n’a pas manqué d’afficher son optimisme pour l’année 2018 qui s’annonce promoteur avec de nombreuses surprises pour les abonnées du secteur de la téléphonie mobile. Au niveau de son offre Mobile money, l’opérateur a annoncé que les performances au niveau du mobile money sont satisfaisantes. Ce qui a permis d’obtenir la confiance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest Bceao). Le service Moov Money deviendra en début du 3ème trimestre 2018, une société émettrice de monnaie électronique avec la caution de la Bceao, a-t-il annoncé. L’aspect sociétal de l’entreprise a également été abordé. Cet opérateur de téléphonie mobile a réaffirmé son double engagement en faveur de la promotion de l’économie numérique, de la digitalisation et de la formation des jeunes au numérique. Ce qui a permis en 2017 la formation de 5000 jeunes et le reboisement de 20ha de forêt en partenariat avec la Sodefor. Actions que Moov entend reconduire pour l’année 2018. L’actualité du secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire n’a pas été occultée. Abordant la question de l’opération d’identification en cours, les responsable du groupe ont réaffirmé leur engagement à se conformer aux dispositions gouvernementales et a déployé toute la logistique et ressources nécessaires. L’occasion a été donné à l’ensemble de la presse présente de se faire identifier, avant de les exhorter à sensibiliser les populations sur la nécessité de l’opération et à y adhérer. Un box wifi 4g avec un mois de connexion gratuite offerte aux rédactions respectives pour les accompagner dans leur activité professionnelle.
Charles Kader
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Port d’Abidjan/ Pour accroître ses capacités d’accueil et ses performances : Un investissement de plus de 1.100 milliards de FCFA prévu sur quatre ans
mardi, 27 février 2018 07:54 Written by ossey84Le port autonome d’Abidjan a enregistré une hausse de 3,8% de son trafic global, estimé à 22,556 millions de tonnes de marchandises contre 21,734 millions de tonnes, en 2016. Révélations faites par son Directeur général Hien Sié Yacouba, lors de la rentrée commerciale 2018 du Port autonome d’Abidjan, ( Paa). Une hausse qui est due à une croissance du trafic national qui a augmenté de 5,5% soit 19 332 608tonnes, de celle du trafic en transit en hausse de 3%, soit 2,026 millions de tonnes et du trafic en conteneurs qui se chiffre à 663 601tonnes, soit 4,4% par rapport 2016. La hausse du trafic national concerne les marchandises en général, les produits de la pêche qui ont connu une hausse de 13, 4% et les produits pétroliers. L’on note également une importation en hausse du Clinker, du riz, du blé et une exportation croissante des fèves de Cacao, des noix de Cajou et du manganèse. Il est à noter que les trafics en transit avec le Mali, le Burkina Faso, le Niger (pays du Hiterland) sont en hausse de 3% par rapport à 2016. « Le trafic avec le Burkina Faso a connu une baisse de 3,5% et concerne le riz le Clinker, le zinc. Le trafic avec le Niger est en baisse de 68% et le trafic avec Mali enregistre une hausse de 15,6 %. Toutefois, une baisse de 4,6% du trafic navire est à observer, justifiée par une baisse du nombre de navires et non par la chute du tonnage » fait noter le directeur général Hien Sié Yacouba. Qui par la même occasion a annoncé un investissement de 1.100 milliards de francs cfa pour améliorer la qualité des différentes infrastructures et structures portuaires sur la période 2018-2021. « Le Port autonome d’Abidjan entend travailler sur sa capacité à pouvoir accueillir les grands navires à travers un élargissement de son tirant d’eau à 16 mètres. En termes d’ouvrages, il indique que les quais du terminal Roro qui accueillent les navires utilisés pour transporter entre autres des véhicules seront livrés en mars 2018, pendant que les travaux du terminal de Vridi seront achevés en août de la même année. Il est à préciser que l’achèvement des travaux du terminal minéralier permettra de mettre à la disposition des opérateurs suffisamment d’espace pour leurs activités », fait noter avec beaucoup de ferté Hien Yacouba Sié. Qui ne manque pas d’ajouter que : « Nous aurons aussi dans ce cadre, le lancement d’appel d’offre pour le terminal céréalier prévu pour juin, le réaménagement des airs de circulation dans le port. Et nous travaillerons à réhabiliter les voies sous-douanes » Concernant l’amélioration de la plateforme logistique, il est prévu la création de plusieurs voies de sorties du port, l’accroissement de la capacité d’enlèvement des marchandises, la facilitation et de la dématérialisation des procédures douanières et l’amélioration de la célérité des opérations portuaires. De plus, afin de maximiser la productivité des manutentionnaires, Hien Sié préconise leur regroupement afin accroître leur performance et aussi mettre de l’ordre dans le secteur. Terminant, il exhorte tous les acteurs et opérateurs à moderniser leurs procédures, non sans les a encouragés à œuvrer afin de rendre le port plus performant.
Charles Kader
Koné Adama( Mef) à propos du Cdmh : « Le taux d’intérêt du crédit-acquéreur est de 5,5% par an pour les clients »
samedi, 24 février 2018 06:14 Written by ossey84Koné Adama, ministre de l’Economie et des finances : « J’encourage, pour terminer, les banques et Etablissements financiers à profiter de ce nouveau cadre »
- Monsieur le Ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme ;
- Mesdames et Messieurs les Conseillers Techniques ;
- Monsieur le Directeur Général de la Banque Nationale d’Investissement (BNI) ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux Adjoints ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux et Chefs de Services ;
- Chers collaborateurs ;
- Chers amis des médias ;
- Honorables invités ;
- Mesdames et Messieurs ;
Je me réjouis de prendre la parole, à l’ouverture de la cérémonie de lancement des nouvelles conditions applicables au guichet du Compte de Mobilisation pour l’Habitat (CDMH).
Je voudrais à cette occasion, adresser mes salutations chaleureuses et mes sincères remerciements à l’ensemble des invités qui, par leur présence, prouvent tout l’intérêt que revêt la problématique du financement des logements en Côte d’Ivoire.
Je tiens particulièrement à exprimer toute ma gratitude et mes encouragements à Monsieur le Ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme pour les efforts consentis pour accélérer la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de logement.
J’associe à ces remerciements, les banques et établissements financiers qui accompagnent le Gouvernement dans la réalisation des actions en faveur du bien-être de nos populations.
Mesdames et Messieurs,
Les actions du Gouvernement s’inscrivent dans la vision du Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA, qui est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.
Ce statut de pays émergent s’accompagne, pour notre pays, d’une croissance rapide de la classe moyenne, avec une population active de plus en plus jeune qui rêve de se loger décemment.
Pour prévoir ces nouveaux besoins et pour faire face au déficit important de logement en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a inscrit, au cœur de ses priorités, les projets et programmes visant à permettre au maximum d’ivoiriens d’avoir accès à des logements décents, à des coûts raisonnables.
C’est dans ce cadre que plusieurs initiatives ont été prises pour, non seulement, réduire le prix des matériaux de construction, mais également pour avoir accès à des financements, à moindre coût, afin de permettre aux ménages de bâtir leurs habitations.
L’on pourrait citer, notamment la révision des taux d’intérêt du crédit-acquéreur et du refinancement auquel viennent s’ajouter plusieurs mesures et actions importantes prises par l’Etat, au nombre desquelles :
- l’exonération fiscale en matière de production de logement social et économique ;
- la facilitation de l’accès des ménages, à revenus modestes, au crédit-acquéreur bancaire ;
- la production de logements de masses, à l’effet de répondre à la demande des populations ivoiriennes.
Mesdames et Messieurs,
Parmi les instruments de financement, figure le Compte de Mobilisation pour l’Habitat (CDMH) qui a été créé afin d’améliorer les conditions du crédit des ménages, pour l’accession à la propriété de l’habitat social et économique, et de concourir au refinancement des crédits- acquéreurs consentis par les banques et établissements financiers.
Le dispositif du CDMH mis en place à sa création, prévoit les conditions suivantes :
- le taux d’intérêt du crédit-acquéreur est de 5,5% par an pour les clients ;
- le taux d’intérêt annuel de refinancement pour les banques est de 6%.
En raison des coûts jugés onéreux pour les banques et pour les ménages, ce dispositif a montré ses limites.
Pour relancer l’attrait des banques au CDMH, le Comité de Gestion, a proposé une révision à la baisse des taux de refinancement et du crédit-acquéreur, afin de soutenir la politique de logement social recherchée par le Gouvernement.
Je note que le Comité a adopté un taux d’intérêt de sortie de 5,5% l’an (assurance y compris), pour les acquéreurs de logement social et économique.
Le taux de refinancement pour les banques au guichet du CDMH est de 2%, avec un barème de refinancement de 90% et 95% en fonction de la durée du prêt et seuls les crédits de 11 à 20 ans décaissés totalement sont refinançables.
Mesdames et Messieurs,
Ce taux d’intérêt du crédit-acquéreur de 5,5% l’an permet aux populations d’acquérir des logements décents, à des conditions de crédit bancaire peu onéreux pour les populations.
Il devrait impulser une tendance baissière du taux d’intérêt du crédit immobilier, applicable par les banques en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, le taux de refinancement de 2% dont bénéficieront les banques, permet de pérenniser le CDMH. En effet il se décompose d’une marge nette bénéficiaire de 1% et du coût de gestion du Fonds estimé à 1%.
Au regard des avantages importants que représente ces nouvelles conditions de financement pour les trois parties, à savoir le CDMH, les Banques et Etablissements Financiers ainsi que les acquéreurs, je voudrais marquer l’accord du Gouvernement, pour l’application de ce nouveau cadre.
C’est également le lieu d’insister sur la nécessité, pour chacune des parties, de respecter les engagements prévus ainsi que les critères d’éligibilité des ménages et des banques et établissements financiers.
J’encourage, pour terminer, les banques et Etablissements financiers à profiter de ce nouveau cadre, pour accroitre les crédits immobiliers afin de permettre au maximum de nos compatriotes d’avoir accès à des logements décents, à moindre coût.
C’est sur ces mots, que je voudrais déclarer officiellement lancée, la mise en œuvre de la circulaire n°12 portant nouvelles conditions de financement aux guichets du CDMH.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Financement de l’agriculture africaine: Akinwumi Adesina appelle les États-Unis à soutenir l’agriculture à vocation commerciale
vendredi, 23 février 2018 13:40 Written by afrikchallengesAkinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org), a avancé de solides arguments en faveur d’un engagement accru des investisseurs américains et autres en faveur de l’Afrique, afin d’aider à libérer le potentiel agricole de ce continent. C’était jeudi 22 février 2018, en Virginie, aux États-Unis, lors du 94e Forum sur les perspectives d’avenir de l’agriculture du ministère américain de l’Agriculture, où Adesina était invité à intervenir, sur le thème « Les racines de la prospérité ». « Depuis trop longtemps, l’agriculture a été associée à ce que j’appelle les trois “P” – pénibilité, pénurie et pauvreté, a déploré le président de la Banque africaine de développement. Le fait est que l'agriculture est un secteur créateur de richesses énorme, prêt à offrir de nouvelles opportunités économiques qui permettront à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté. » Étaient présents Sonny Perdue, le secrétaire d’État américain à l’Agriculture, Stephen Censky, le secrétaire d’État adjoint de l’Agriculture, Kenneth Quinn, le président de la Fondation du Prix mondial de l’alimentation, Robert Johansson, économiste en chef du ministère de l’Agriculture, Warren Preston, économiste en chef adjoint du même ministère – outre de nombreux hauts fonctionnaires et industriels américains. Dans son allocution, le président Adesina a appelé le secteur privé américain à changer radicalement la façon dont il perçoit l’agriculture africaine. « Pensez-y : d’ici à 2030, la taille du marché agricole et agroalimentaire africain représentera mille milliards de dollars. C’est le moment pour les entreprises agroalimentaires américaines d’investir en Afrique. Ce, pour de bonnes raisons : pensez à un continent où, selon McKinsey, la consommation des ménages devrait atteindre près de 2 100 milliards de dollars d’ici à 2025, et les dépenses interentreprises, 3 500 milliards de dollars. Pensez à un continent qui regorgeant de 840 millions de jeunes, la population la plus jeune du monde d’ici à 2050 ». Les autorités américaines ont ainsi été invitées à se positionner à l’avant-scène des efforts destinés à encourager les entreprises productrices d’engrais et de semences, les fabricants de tracteurs et autres équipements, ainsi que les spécialistes en irrigation et technologies agricoles pour décupler leurs investissements sur le continent africain. « Vous, la nation qui fut la première à m’inspirer et qui m’a ensuite accueilli à bras ouverts, permettez-moi de vous dire que je suis ici pour nouer un partenariat avec les États-Unis : un véritable partenariat, pour aider à transformer l’agriculture en Afrique et, ce faisant, libérer le potentiel agricole du continent, stimuler la création de richesses qui sortiront des millions de personnes hors de la pauvreté en Afrique, tout en créant en retour de la richesse et des emplois ici même, aux États-Unis », a déclaré le lauréat 2017 du Prix mondial de l’alimentation. Face aux plus de 2 000 délégués présents, Akinwumi Adesina a indiqué que la Banque africaine de développement est le fer de lance de plusieurs initiatives de transformation des activités commerciales et agricoles. « Nous lançons le Forum de l’investissement en Afrique une plateforme 100 % transactionnelle, afin de tirer parti des fonds de pension mondiaux et des autres investisseurs institutionnels et les inciter à investir en Afrique. Ce Forum aura lieu du 7 au 9 novembre à Johannesburg. »(…) La Banque africaine de développement est également pionnière dans la création de zones de transformation de cultures de base au sein de 10 pays africains, dans le but de transformer des zones rurales en zones de prospérité économique et faire économiser des milliards de dollars en réserves de changes aux économies africaines, qui en ont bien besoin. « Il nous faut maintenant transformer les zones rurales qui sont des espaces de misère économique en espaces de prospérité économique. Cela exige une transformation totale du secteur agricole. Ce qui se fera essentiellement par l’industrialisation rapide de l’agriculture. Nous ne devons pas nous focaliser sur la seule production de produits de base, mais aussi sur le développement de chaînes de valeur agricoles, » a ajouté Akinwumi Adesina. « C’est en procédant de la sorte que l’Afrique, qui se situe au bas des chaînes de valeur agricoles mondiales, en viendra à se hisser à leur sommet ». Sonny Perdue, le secrétaire d’État américain à l’Agriculture, a déclaré quant à lui dans une allocution liminaire que l’administration américaine avait supprimé davantage de réglementations restrictives que toute autre administration : « Notre but est de démanteler les restrictions qui nuisaient aux opportunités d’affaires dans le secteur agricole ». « L’agriculture nourrit la prospérité et représente vingt cents de chaque dollar. Au fur et à mesure que la prospérité mondiale progressera, elle alimentera à son tour la demande en aliments plus nutritifs et en opportunités d’affaires », a-t-il ajouté. Concluant son intervention, le président de la Banque africaine de développement a fait état d’une nouvelle initiative d’un milliard de dollars, l’initiative des Technologies pour la transformation agricole de l’Afrique qui entend libérer le formidable potentiel des savanes africaines. Se disant convaincu que les futurs millionnaires et milliardaires de l’Afrique adviendront dans l’agriculture, Akinwumi Adesina a déclaré : « Ensemble, faisons en sorte que les racines de notre prospérité se développent vers le bas tout en portant leurs fruits vers le haut. Ce faisant, l’Afrique rurale et l’Amérique rurale seront pleins d’une vie nouvelle, un peu comme ce que j’ai pu constater dans l’Indiana quand j’ai séjourné comme étudiant aux États-Unis. Nous aurons alors changé les trois “P” en “Prospérité, Prospérité et Prospérité” ! ».
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Monnaie unique de la Cedeao: les recommandations fortes de la cinquième réunion de la Task force
jeudi, 22 février 2018 07:08 Written by ossey84La cinquième réunion de la Task Force présidentielle sur le programme de la monnaie unique de la Cedeao s’est tenue le 21 Février 2018 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Co-Président de la Task Force Présidentielle. Etaient présents à cette session, les membres de la Task Force dont les noms suivent : S. E. M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger, Co-Président ;
S. E. M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
• Monsieur Godwin Emefiele, Gouverneur de la Banque Centrale du Nigeria, représentant S.E.M. Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigeria.
Ont également honoré de leur présence :
S. E. M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ; et
Monsieur Lounceny NABE, Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée représentant S. E. Prof. Alpha CONDE, Président de la République de Guinée
3. Ont également pris part à cette réunion
• les Ministres en charge des Finances de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Niger, les Représentants Spéciaux des Chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire et du Niger, les Présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, les Gouverneurs et les représentants des Banques centrales de la CEDEAO, le Directeur Général de l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest et la Directrice Générale de l’Institut Monétaire de l’Afrique de l’Ouest ; et
• Le Directeur du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique a pris part aux travaux en qualité d’observateur
4. La Task force présidentielle a adopté le rapport de la réunion du Comité ministériel (incluant les Gouverneurs des Banques centrales), tenue le 19 février 2018 à Accra. L’objetif de la réunion du Comité ministériel était de proposer une Feuille de route révisée de programme de la monnaie unique prévu en 2020. Ils ont apprécié la qualité des conclusions du rapport ainsi que la pertinence des recommandations formulées par le Comité ministériel.
5. Les Chefs d’Etat membres de la Task force, après délibérations sur les points inscrits à son ordre du jour :
a. Réaffirment leur engagement politique à réaliser la monnaie unique de la CEDEAO en 2020 ;
b. Réaffirment l’engagement des Etats membres à ratifier et à mettre en œuvre tous les protocoles de la CEDEAO ;
c. Réaffirment l’approche graduelle privilégiant un démarrage avec les pays qui respectent les critères de convergence tandis que les autres pourront s’y joindre ultérieurement;
d. Saluent les progrès réalisés par les Etats membres et les encouragent à poursuivre les efforts pour le respect des critères de convergence et le renforcement du mécanisme de surveillance multilatérale ;
e. Adoptent la Feuille de route révisée pour le programme de la monnaie unique de la CEDEAO ;
f. Instruisent l’ensemble des acteurs à mettre en œuvre la Feuille de route révisée ;
g. Réaffirment leur engagement à financer le programme de la monnaie unique par les Etats membres et leurs Banques centrales; Invitent le Comité des gouverneurs et le Conseil de convergence à tenir des rencontres trimestrielles sur l’état de mise en œuvre des activités retenues et à lui rendre régulièrement compte lors de ses sessions semestrielles 6. Les Chefs d’Etat membres de la Task force expriment leurs préoccupations face à la situation en République Démocratique du Congo. Ils en appellent à l’Union Africaine pour mettre en place un mécanisme permettant une solution pacifique. 7. A la fin des travaux, les chefs d’Etat membres de la Task force ont exprimé leur profonde gratitude à son Excellence Monsieur Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, au gouvernement et au Peuple Ghanéens, pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé ainsi que pour les excellentes dispositions prises afin d’assurer la réussite de la cinquième réunion de la Task Force. 8. Les Chefs d’Etat membres de la Task force décident de tenir leur prochaine réunion à Niamey en mai 2018.
Fait à Accra, le 21 Février 2018