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Zanzan /Trafic illicite de l’anacarde vers les pays frontaliers// Une entrave au développement de la région

mardi, 18 février 2020 21:11 Written by

Phénomène social, le trafic illicite des produits agricoles notamment  celui  de  l’anacarde, résiste au temps et prend  de l’ampleur, malgré les différentes campagnes de  sensibilisation ces dernières années.   Dossier… Dans le District du Zanzan..
 Le phénomène  de la fuite  de l’anacarde ou l’or gris résiste au temps. En dépit  des différentes campagnes de sensibilisation et les textes mis à jour  en ce qui concerne  la répression d’une telle activité.  La  production enregistrées dans les bases  de données du Conseil  du coton et de l’anacarde( Cca)  en  ce qui concerne  les régions du  Gontougo et Bounkani ne cessent  de chuter.   C’est  le   constat amère que  l’on  peut faire  en parcourant les données chiffrés du  Conseil du coton et de l’anacarde,( Cca). Qui   vient d’initier  une mission de   haut niveau de sensibilisation sur la fuite par les voies terrestres de l’anacarde vers les pays frontaliers : le Ghana et le Burkina Faso. Si nous  n’avons  d’amples précisions  sur la fuite  vers  ce dernier pays cité, Il nous est revenu  avec fortes précisions que la destination prisée par les contrebandiers et autres couches  de la population  est bien le Ghana. Ce  à partir   des  pistes  villageoises qui traversent  la frontière et routes internationales   qui aboutissent au Ghana.  Dans  l’Indénié- Djuablin,  nous avons l’axe Damé- Takikro- Dôma.  Dans cette localité qui est une  ville ghanéenne, l’on trouve des entrepôts  où l’on décharge à volonté, des produits  agricoles dont le cacao et  la noix  de cajou. «  C’est par  ici que  transitent  une bonne partie  de la noix de cajou  convoyée depuis le nord, le centre de la Côte d’Ivoire  vers les entrepôts installés le long de la frontière et appartenant  à des opérateurs économiques vietnamiens. C’est connu de tous(…) » Nous a indiqué S. Ouattara un exploitant agricole basé à Agnibilékro.  Ce qui fait dire  au Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde  que  « Le  phénomène est  réel et vivace ici. Les ivoiriens travaillent et  ce sont nos frères ghanéens qui profitent. L’heure est grave. C’est par la localité de Damé que les produits sortent et nous avons déjà saisi un camion. J’ai décidé  que cette année sera une tolérance zéro contre le trafic illicite. Face à la baisse du volume de production, il est véritablement difficile de mettre en route, la zone industrielle qui est prévue   au niveau de Bondoukou. Par exemple, la production de l’Indenié-Djuablin qui était de  de 10800 tonnes il y a quelques années est tombée à  1800 tonnes de noix brutes. La chute est énorme.  C’est ici qu’on produit  les noix de bonnes qualités et qui se retrouvent ainsi au Ghana où l’activité de commercialisation est une activité informelle. Ils ont ainsi décidé d’installer tout au long  de la frontière pour capter une bonne partie  de notre production  ». En ce  qui concerne l’impact  de la fuite sur la production ivoirien  de noix  de cajou vers les pays frontaliers, elle tourne autour  de  80 mille tonnes. En 2019,   la fuite  a fait perdre à la Côte d’Ivoire  environ 17 milliards de Fcfa au titre de la parafiscalité.  Mais pourquoi  cette fuite  vers   ces pays voisins alors que  l’arsenal juridique portant répression de la fuite  des produits agricoles  est très stricte en la matière.   Mais  que  dit concrètement la fameuse ordonnance N°2018-437 du 03  Mai 2018 ( voir interview encadré).
 Les raisons  de la fuite de l’anacarde vers les pays frontaliers
Selon  Kra K. , la quarantaine environ que nous avons  rencontré à  Transua , dans la région du Gontougo, « La fuite des produits agricoles  est  un phénomène social qui dépasse les frontières  avec  des peuples ayant les mêmes pratiques sociolinguistiques, Aussi, les difficultés d’accès  à certaines zones de production, le manque d’acheteurs  et d’argent à certaines périodes de l’année,  poussent les paysans  à contracter  des prêts pour la scolarisation de leurs enfants et pour se nourrir durant les périodes de soudures. Ces acheteurs  qui viennent souvent de l’autre côté de la frontière  qui ont fait des placements  viennent récupérer leur produit durant la campagne. Ainsi, les pauvres producteurs n’ont d’autres choix que   vendre obligatoirement aux premiers cités leur récolte ».Aussi pour caper  de gros tonnages,  des acheteurs Ghana et leurs complices n’hésitent pas à proposer un prix  très souvent supérieur à celui proposé par la Côte d’Ivoire. « Ainsi, s’il est servi un prix planché  de 400Fcfa le Kg en Côte d’Ivoire, ‘les acheteurs   ghanéens et leurs complices ivoiriens  vont jusqu’à  500 voire 600 Fcfa pour mieux capter la production ivoirienne.   Avec la proximité,  les ivoiriens dont  des commerçants en tout genre, n’hésitent pas à bondir sur l’occasion.  Ils  prennent  le risque, en  empruntant  les  nombreuses  pistes villageoises  qui traversent les frontières aussi poreuses. Malgré parfois la présence  d’éléments de la douane,  des Forces armées de Côte d’Ivoire( Faci) pour convoyer parfois nuitamment  des véhicules et autres tricycles chargés de sacs de noix de cajou »  dit-il  en ingurgitant  le contenu d’une  bouteille de bière importée du pays  de Kwamé Nkrumah. Par ailleurs,  une autre raison majeure de la fuite de la noix de cajou vers le Ghana,  réside dans la difficulté d’application de la tablette de mesures  en matière de répression de la fuite ,la porosité des frontières ivoiriennes et  le sous équipements  des forces ( Douanes, Faci entre autres) commises aussi bien à  la sécurisation des frontières  qu’ à la répression de la fraude.  Sur ce point, le corps pectoral  du District du Zanzan  abonde  dans le même sens.  A l’étape d’Agnibilékro, M.  Lebouat Jacques, Secrétaire général de préfecture  n’est pas allé par le dos de la cuillère quand il dit : «  En  plus du manque de moyen de déplacement qui  limite la mobilité des forces de l’ordre sur le terrain, il y a des difficultés au niveau de l’application des textes. De telle sorte que quand  des fraudeurs sont pris, ils sont  relâchés par l’autorité judiciaire ». Conséquence, malgré les différentes  tournées de sensibilisation sur le terrain, la pratique juteuse et anti développement régionale  a encore la peau dure.  Il se dit  que  ce commerce illicite  au regarde de la loi,  profite à   réseau d’acteurs dont les ramifications se trouvent  aussi bien dans l’administration  parmi les forces de  sécurité.  Que faire pour lutter contre ?
 
 Les propositions des acteurs de la filière
 
 M. Abdoulaye Nguetia,   planteur d’Anacarde basé dans le village de  Nianda,  il dit  que  «  La meilleur façon de lutter contre le phénomène c’est  de fixer un prix  du kilogramme aux producteurs proche de celui fixé par le Ghana. La Côte d’ivoire perd certes mais c’est nous les producteurs qui perdent beaucoup d’argent  dans cette affaire. Il faut fixer un meilleur prix ». Au niveau  de l’Union nationale  des acheteurs  d’anacarde de Bondoukou,( Unabo), il  faut revoir  la période d’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde en Côte d’Ivoire.  Dans  un mémorandum  produit  par  cette association,   des propositions concrètes sont faites par les rédacteurs. Du renforcement des capacités des Forces de sécurité, en passant par  la bonne application des textes  au soutien   aux comités  de surveillance portés à bout de bras par  certains  acteurs  de la chaine de commercialisation, l’Unabo n’est pas avare en propositions concrètes pour  résorber la fuite  de la noix de cajou vers  les pays frontaliers. En ce qui concerne l’ouverture de la campagne de commercialisation  cette association propose : «La campagne anacarde s’ouvre déjà dès le 15 janvier  au Ghana avec les premières ventes dans les régions  de Sampa  et Wantchi qui ont le même climat que la région du Gontougo donc ayant la même production. Cette première production qui est vendue dans cette période  de février et mars est d’une qualité supérieure. Malheureusement à  cette période, la campagne est loin d’être ouverte en Côte d’Ivoire.  C’est après avoir acheté  ces premières productions du Ghana, que les opérateurs basés aux Ghana font leur entrée en Côte d’Ivoire pour acheter les premières productions ivoiriennes ». Ce qui voudrait dire  qu’il faut ouvrir tôt la campagne de commercialisation pour réduire  le phénomène de la  fuite de la noix de cajou .Qui plus qu’un phénomène régional  est devenu  une activité juteuse nationale qui profite à un véritable réseau qui a des ramifications dans l’administration dans les zones de production. «  Une des solutions  majeures, est  de faire l’ouverture de la campagne au mois  de janvier afin de permettre aux acheteurs agréés de pouvoir capter cette première production qui ouvre une brèche du trafic(…) »ajoute   Pascal A. l’un des membres de l’Unabo. Tout comme  ce dernier,  Djo l’Indien c’est son  nom, est  acheteur de noix de cajou  basé à Bondoukou, appelle le Conseil du coton et de l’anacarde à doter    de moyens de communication et  de locomotion  les structures qui sont en action sur le terrain pour   lutter contre la fuite de la noix  de cajou.  Sans grand moyen que peuvent faire  ses ‘volontaires’   qui sont sur le terrain ? Pas grand-chose  face à ‘des jalonnements’ (mouiller  la barbe aux forces de sécurité…) par  les contrebandiers qui rapportent.  L’exportation de l’anacarde par voie terrestre  vers les pays frontaliers est  plus qu’un phénomène régional, est devenu aujourd’hui national. C’est vraiment avec regret  que l’on assiste à ce trafic depuis Aboisso  ce jusqu’à Bondoukou.  Où la zone industrielle  dédiée à  la transformation locale de l’anacarde et qui poussait à fier allure est ainsi contrarié  du fait d’une production qui ne   cesse  de chuter vertigineusement.  Avec elle, les investissements   dans l’entretien routier,  supportés en  grande partie par  les prélèvements sur chaque kilogramme d’anacarde.    Pour ne citer que ceux-là risquent de prendre un sacré coup. Rappelons qu’en 2019,  ce sont plus de 2, 5 milliards de Fcfa  qui ont été investis par le Conseil du  coton et de l’anacarde dans le Gontougo. Quand les prévisions indiquent  plus de 3,7 milliards de Fcfa d’investissements.   

 Encadré 2/ Un phénomène national qui prend de l’ampleur
Les chiffres l’attestent  ça ne va pas !     Le  trafic illicite  des noix  de cajou ne cesse de prendre de l’ampleur au plan national.    Si nous prenons la région  l’Indénié- Dju en  2017, nous étions à 8510 tonnes. En 2018,  la production  est tombée   à 2170 tonnes. Dans le département de Ouangolo, en 2015, nous étions à 3300 tonnes 2016, nous sommes tombés à 2130 tonnes. En 2017,  nous sommes   tombés à 2400 tonnes.  Entre 2018 et 2019,   les  statistiques montrent qu’il y a problème.  Ce sont des chiffres qui  interpellent  aussi bien les  responsables   en charge de la gestion de la filière et que les ivoiriens.  Qui  engraissent ainsi sans peut-être  le vouloir   des pays voisins principalement le Ghana.  Qui en profite  doublement.  Le Ghana  du fait  de ces noix de très bonne  qualité est très bien rémunéré sur le marché international, grâce  à la production ivoirienne  et nous passons pour un pays producteur de cajou de moindre qualité par rapport  à ce pays voisin.  A noter  que le  Ghana qui exporte avec 0% de taxe, bénéficie du fait  de la qualité de ses noix d’une surcote  de 100 à 300 dollars soit entre 50 mille fcfa et 150 mille Fcfa  par  tonne sur le marché mondial.  Ce qui n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire.
 B. M  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ( In Le Temps  du  13 Février   2020)
 Envoyé spécial
 Légende photo :    Une vue  de véhicules saisis à Bondoukou en partance pour le Ghana

Bondoukou Manganèse/ Affaire ‘’Fraude fiscale’’ : Manik Guru, le DAAF réagit // « Elle respecte ses engagements envers l’Etat de Côte d’Ivoire »

mardi, 04 février 2020 20:59 Written by

Le directeur des affaires administratives et financières de Bondoukou Manganèse, Manik Guru, a réagi aux informations faisant état de ce que cette société se serait rendue coupable de fraude fiscale. Pour ce responsable, « Bondoukou Manganèse est respectueuse de la loi minière, fiscale et sociale en Côte d’Ivoire ». Récemment, la Société Bondoukou Manganèse a été citée dans une affaire de ‘’fraude fiscale’’ par un confrère de la place. Selon ce confrère, cette fraude se ferait au nez de la douane. Il a même interpellé le ministère des Mines. A en croire le confrère, il « avait découvert quelques chiffres plutôt étranges et des prix de vente à l’export du manganèse déclarés aux douanes ivoiriennes, à des niveaux trois fois sous-évalués. Il s’agit là, ni plus ni moins, que d’une fraude fiscale savamment organisée et qui coûte des milliards de F CFA aux caisses de l’Etat ». Pour le confrère, « Il suffirait pour les services des douanes et du ministère des mines de réclamer les documents d’importations du manganèse exporté par les deux sociétés et de découvrir leurs liens avec « Navodaya Trading Dubaï » pour découvrir le niveau de la fraude fiscal dont les conséquences s’étendent non seulement aux caisses de l’Etat mais aussi aux populations des zones d’exploitation dont les parts, fixée par la loi, sont trois fois inférieures à ce qui devait être versées ». Approché pour en savoir davantage sur cette affaire, le directeur des affaires administratives et financières de Bondoukou Manganèse, Manik Guru, a fait savoir que «  Cette société conteste vivement ces allégations dans la mesure où Bondoukou Manganèse est une société anonyme de droit ivoirien, au capital de 1 010 000 000 F CFA, dont le siège social est sis à Abidjan - Cocody Sud| BA4, Lot 46, Ilot 4|Communement appelé Quartier Commandant Sanon, 18 BP 1984 Abidjan 18, entreprise minière en phase d’exploitation attributaire d’un permis d’exploitation obtenu en Octobre 2010 a été renouvelé par L’Etat de Côte D’Ivoire de 28 février 2018  dans le département de Bondoukou pour le manganèse avec un convention minière signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire le 14 mars 2014; renouvelle au 8 mai 2019 ». Il a également informé que « l'Etat de la côte d'Ivoire détient une participation de 10% actions de la société. L'entreprise a son conseil d'administration qui comprend des membres du Cabinet du Ministre des Mines et du Cabinet du Ministre du Budget pour surveiller les activités des entreprises et aider à son fonctionnement ».

Selon Manik, cette convention impose, en son article 10.2, à négocier librement et de manière indépendante, avec toute société spécialisée de son choix, sur le marché national et international, la commercialisation des produits conformément à la réglementation en vigueur ».Il a ajouté que cette même convention en son article 21.3 lui permet de vendre le minerai selon le terme FOB (Free On Board) en stipulant que la taxe ad valorem est assise sur le chiffre d’affaires déduction des frais de transport (FOB) comprenant le coût du transport de la mine au lieu d’embarquement et des charges portuaires. « Les termes commerciaux FOB (Free On Board : les risques sont transférés du vendeur à l’acheteur une fois la marchandise est chargée sur le bateau par le vendeur. L’acheteur s’occupe de la suite du transport, y compris du dédouanement à l’importation) et CAF en CIF en anglais (Coût-Assurance-Fret : le vendeur supporte l’assurance, les frais de transport jusque a port de destination, les frais de déchargement, analyse des minéraux à destination, tous les frais douaniers liés au débarquement, financement et assurance de paiement en temps voulu des acheteurs tiers dans différents pays, ainsi que tous les autres frais administratifs) ». Toute chose laisse croire, selon Manik, « que nous avons pratiqué des prix en deçà du marché qui serait la cause de la minoration du chiffre d’affaires taxable ».Notre interlocuteur rappelle que cette liberté de négociation lui permet de vendre avec toute entreprise exerçant dans son domaine d’activités comme le recommande la Convention minière. « C’est en cela que la société Bondoukou Manganèse SA vend son produit à clients que sont des sociétés associées et même aux sociétés qui ne lui sont pas associées. Parmi celles-ci, Navodaya Trading DMCC est actionnaire majoritaire à hauteur de 89 % et les termes de vente du minerai à cette société sont régis par une convention réglementée. Le prix de vente selon le terme FOB que la société Bondoukou Manganèse SA pratique est le même concernant ces autres entreprises clientes », a-t-il dit avant de préciser que le prix pratiqué par cette société est très compétitif par rapport aux autres sociétés exerçant dans le secteur minier en Côte d’Ivoire. « Cette conformité de la comparaison des prix a déjà été faite par le Cabinet du Ministère du budget qui n'a constaté aucun écart par rapport aux autres sociétés minières de manganèse », précise Manik Guru. Il rappelle que la société a commencé, en 2014, la construction de la première usine d'enrichissement du genre utilisant la technologie allemande pour l'enrichissement du manganèse. Un investissement total de plus de 6 milliards de F CFA a été réalisé. « Au moment où il a commencé l'investissement, les prix mondiaux des minéraux ont commencé à baisser. Et au moment où elle a terminé la construction de l'usine d'enrichissement en 2015, le marché mondial des minéraux avait chuté de façon drastique. C’est ainsi que les grandes sociétés minières du monde entier ont été contraintes de fermer. Cette situation a duré plus d'un an. Il n'y a eu aucune exportation du pays pendant cette période. Cependant, la société a décidé de prendre des risques et de démarrer son activité fin 2016 alors que les prix mondiaux du manganèse étaient toujours en reprise. En fait, la première exportation de minéraux de manganèse a été effectuée par la société à partir du pays, puis les exportations d'autres concurrents ont suivi ».Le directeur des affaires administratives et financières nous a appris que le montant des investissements réalisés dans le précédent était si lourd, toute chose qui, à l’en croire, a entraîné quelques pertes pour l'entreprise jusqu'en 2016. Les comptes ont été dûment vérifiés par un cabinet d'audit réputé du pays ; Ernst and Young et approuvés par le conseil d'administration composé des membres de l’Etat de Côte d’Ivoire. « En outre, l'année 2017 a de nouveau connu une baisse de la valeur en USD par rapport au CFA, ce qui a entraîné des pertes considérables en raison de pertes de change, car la Banque Centrale de Côte d'Ivoire ne permet pas de détenir un compte en USD auprès des sociétés opérationnelles ». Il poursuit ses explications pour dire qu’en 2017 et 2018, la société a réalisé d'importants investissements pour augmenter la capacité de production globale, ce qui a bien fonctionné. En 2018, la société a donc pu générer des résultats profitables grâce à ses opérations. « Depuis lors, la société n'a jamais fait de perte et a connu une tendance à la hausse en termes de chiffre d'affaires et de profitabilité. De plus, l'entreprise a déjà commencé la construction d'une usine d'enrichissement qui a le double de la capacité de l'usine existante et sera unique en son genre en termes de technologie ». A en croire Manik, la société a fait un bénéfice de plus d’un milliard en 2019. Dans l'ensemble de ce processus et des activités menées, le développement local et le renforcement ont toujours été un domaine d'intérêt majeur pour l'entreprise. Grâce à ses activités, la société a déjà contribué à hauteur de 198 millions F CFA comme contribution au développement communautaire développement local minier (CDLM) qui a été utilisée pour développer 14 villages dans la région, y compris la construction de nouvelles écoles, la réhabilitation des écoles existantes, le développement de la route, les installations d'eau et la réhabilitation et un certain nombre de nouveaux projets à venir. La population locale a également bénéficié de la formation pour faire fonctionner de nouvelles machines, de nouveaux véhicules et de nouvelles usines. « Même les femmes de la région sont formées pour faire fonctionner les machines minières, ce qui les a aidées à devenir indépendantes. En dehors de cette nouvelle technologie, des véhicules sont importés d'Europe pour lesquels les conducteurs locaux reçoivent une formation d'experts européens pour les aider et s'adapter à la nouvelle technologie », a rappelé Manik pour mettre en lumière les nombreuses actions de développement menées par Bondoukou Manganèse en faveur de la région. Ayoko Mensah Légende photo : Les responsables   de Bondoukou Manganèses  S. A inaugure ici une ecole

Lutte contre la fuite des produits agricoles// Le langage de fermeté d’Adjoumani aux acteurs de la filière anacarde

samedi, 01 février 2020 07:58 Written by

  «  Si on vous prend, vous allez  perdre votre cargaison qui reviendra à l’Etat.  Le Président de la République va annoncer  bientôt une bonne nouvelle  en ce qui  concerne le prix  du Kg de l’anacarde.  Comme il l’  a fait pour les producteurs de café-cacao.  Il   faut être vigilant.  Ce sont des transactions qui se font du sommet jusqu’à la base. Vous douaniers vous devez intercepter les produits aux frontières. Soyez vigilants … »   a dit le ministre Adjoumani  de l’Agriculture  et  du développement rural. A chaque étape  de la mission de haut niveau  et de sensibilisation sur l’exportation par voie terrestres  de la noix  de cajou vers les pays  frontaliers.     Les producteurs   d’anacarde, acteurs  et le corps préfectoral  n’ont pas raté l’occasion pour exposer leurs préoccupations, à la délégation conduite par  le ministre Kobena Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et  du développement rural.   Selon, Yao Lamine, le président  de l’Association des organisations de  la filière anacarde d’Agnibilékro,( Aofada), «  pour lutter contre la pratique, nous avons en place  cette structure pour aider les forces de l’ordre de l’ordre à lutter contre la fuite des produits agricoles vers le Ghana voisin. Le territoire est  vaste et les produits sortent la nuit. Les jeunes que nous avons sur le terrain ont besoin de moyens pour être plus mobiles sur le terrain.  Nous avons donc besoin de soutien matériel pour être  davantage très opérationnels sur le terrain.  L’Aofada n’ a pas attendu   cette mission pour commencer à travailler ».Quant à M. Abdoulaye Nguetia,   planteur d’Anacarde basé dans le village de  Nianda,il est n’est pas allé par le dos de la cuillère pour asséner ses vérités quand il dit : «  La meilleur façon de lutter contre le phénomène c’est  de fixer un prix  du kilogramme aux producteurs proche de celui fixé par le Ghana. La Côte d’ivoire perd certes mais c’est nous les producteurs qui perdent beaucoup d’argent  dans cette affaire. Il faut fixer un meilleur prix ». Des acteurs de la filière n’ont hésité à exposer l’impact réel  du trafic illicite sur l’activité économique. En effet la représentation locale   de la multinationale Olam qui était basée à Agnibilékro a dû procéder à une réduction de son effectif qui  est  passé de  de 24 travailleurs à seulement 7 personnes. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les ménages  dont les agents économiques se trouvent ainsi au chômage. A sa suite le corps préfectoral a exposé   des difficultés au niveau de l’application des textes  qui répriment la fuite des produits agricoles. Pour M. Lebouat Jacques,  le Secrétaires  général de la préfecture d’Agnibilekro,  en plus du manque de moyen de déplacement qui  limite la mobilité des forces de l’ordre sur le terrain, «   il y a des difficultés au niveau de l’application des textes. De telle sorte que quand  des fraudeurs sont pris, ils sont  relâchés par l’autorité judiciaire ». A ces différente préoccupations, que ce soit aussi bien  à Agnibilekro qu’ à Koun-fao, le Docteur Adama Coulibaly, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde,  a dit prendre bonne note. Non sans promettre  « une tolérance  Zéro » contre les fraudeurs et leurs complices quand il dit : «  le phénomène est  réel et vivace ici. Nous le savons comme l’ont si bien indiqué les porte –paroles  du corps préfectoral  et de l’Aofada. Les ivoiriens travaillent et  ce sont nos frères ghanéens qui profitent. L’heure est grave. C’est par la localité de Damé que les produits sortent et nous avons déjà saisi un camion. J’ai décidé  que cette année sera une tolérance zero contre le trafic illicite. Face à la baisse du volume de production, il est véritablement difficile de mettre en route, la zone industrielle qui est prévue   au niveau de Bondoukou. Par exemple, la production de l’Indenié-Djuablin qui était de  de 10800 tonnes il y a quelques années est tombée à  1800 tonnes de noix brutes. La chute est énorme.  C’est ici qu’on produit  les noix de bonnes qualités et qui se retrouvent ainsi au Ghana où l’activité de commercialisation est une activité informelle. Ils ont ainsi décidé d’installer tout au long  de la frontière pour capter une bonne partie  de notre production  ».  A noter  que le  Ghana qui est exporte  avec  exporte avec 0% de taxe, bénéficie du fait  de la qualité de ses noix d’une surcote  de 100 à 300 dollars soit entre 50 mille fcfa et 150 mille Fcfa  par  tonne sur le marché mondial.  Ce qui n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire. «  Quand les opérateurs décident  de venir installer des usines mais après ils renoncent à cause de la baisse de la production »  a Koun –fao, le ministre Adjoumani a invité ses parents et parent les acteurs de la filière,  ne pas se faire complice  des contrebandiers   dont le circuit se trouvent aussi dans l’administration. A noter que sur le terrain,  des producteurs interrogés réclament un prix bord champs supérieur ou égale  à 500Fcfa le Kg.

Ayoko Mensah Legende photo :   A chaque étape de la mission de haut niveau, les acteurs de la filière sont venus nombreux pour écouter le ministre Adjoumani et sa délégation

Dgi : Recouvrement des recettes fiscales en 2020// Les instructions du Dg à ses collaborateurs

vendredi, 24 janvier 2020 22:15 Written by

 

L’objectif global de recettes assigné à la Direction générale des impôts,(Dgi) pour l’année 2019 était de 2410, 2 milliards de Fcfa. Au cours de cette période, le montant total des recettes recouvré se chiffre à 2306,6 milliards de Fcfa. L’information est de M. Ouattara Abou Sié, Directeur général des Impôts. C’était à l’occasion d’un séminaire bilan, ténu hier 23 janvier 2020 à Yamoussoukro et ayant pour thème : un séminaire axé sur le bilan des activités 2019 et l’élaboration des perspectives 2020 autour du thème : « La direction générale des impôts face aux défis de l’émergence ». Profitant de l’occasion, M. Ouattara Abou a indiqué que la Dgi dégage ainsi un écart négatif de 103,6 milliards de Fcfa par rapport aux prévisions, pour un taux de recouvrement de 95,7%. « Toutefois, souligne Ouattara Sié Abou, il est à noter que la Dgi enregistre une hausse globale de 157,2 milliards de Fcfa de ses recettes par rapport aux réalisations de l’année 2018 avec un taux de progression de 7,3%». Commentant les résultats, il lie cette baisse continue de la contribution aux recettes fiscales de certains contributeurs en raison de la diminution de leur chiffre d’affaires ; les faits de gestion de certaines entreprises qui ont affecté négativement le rendement de l’impôt Bic ; les difficultés internes liées à la gestion des services notamment à l’insuffisance du rendement attendu des recettes de l’impôt foncier et de l’impôt synthétique ainsi que de l’encadrement des services et des agents. Pour ces résultats jugés en deçà des espérances de la Dgi, il invite à une politique de gestion interne optimale afin d’améliorer significativement les performances. Aussi, il annoncé une projection de recettes de 2716,2 milliards au titre de l’année 2020.«Les projections de recettes brutes attendues pour l’année 2020 s’établissent à 2716,2 milliards de Fcfa. Elles sont en hausse de 409 milliards de Fcfa en comparaison aux recettes de 2019, soit une progression de 17,7% par rapport à nos résultats », a révélé le Dg Ouattara Sié Abou. Rassurant que cet objectif apparemment élevé est toutefois à la portée de la Dgi. Selon lui, pour relever ce nouveau défi, la Dgi doit résolument se tourner vers l’élargissement de l’assiette et en faire particulièrement une priorité au cours cette année. « A ce titre, précise-t-il, nous devons revoir notre engagement, notre organisation, et nous projeter au-delà des préjugés qui balisent nos efforts et notre perspicacité. Je voudrais souligner que j’attends de tous les services et particulièrement des directions régionales de l’intérieur du pays des efforts significatifs dans la réalisation des objectifs qui nous sont assignés. Je demande donc aux services de gestion de s’orienter résolument vers la quête de nouveaux contribuables afin de pouvoir efficacement soumettre tous les assujettis potentiels à leurs obligations fiscales. » Le Dg Ouattara Sié Abou n’omet pas le cas des arriérés d’impôts dont les stocks grèvent encore les comptes de la Dgi pour que les receveurs s’engagent véritablement à poursuivre par tous les moyens leur recouvrement mais aussi et surtout la lutte contre la fraude. Pour arriver à toutes ces fins, ce séminaire doit être la tribune pour rechercher les bonnes méthodes à mettre en œuvre en vue de l’optimisation du rendement des recettes fiscales. «Présidant ce séminaire, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat,M. Sanogo Moussa, a révélé que l’un des défis majeurs à relever est le lancement du nouveau système intégré de gestion des impôts qui est étendu aux grandes entreprises et aux entreprises de taille moyenne » Selon lui, ce nouveau système constitue une révolution dans la méthodologie de travail des systèmes de gestion des impôts. Poursuivant, il a souligné l’importance de création d’emplois car pour lui, la politique fiscale prend sa part dans la création des emplois... « L’année 2020 doit être une année où on doit accélérer tout le système de transformation agricole eu égard aux opportunités qu’offre toute la zone industrielle depuis le PK 24 », a indiqué le ministre Moussa Sanogo.
Ayoko Mensah
Légende photo : M. Ouattara Abou Sie Directeur général des Impôts. 

 

Présidence de la Banque africaine de développement,(Bad)// La Cedeao approuve la candidature d’Adessina

lundi, 23 décembre 2019 18:38 Written by

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a approuvé, samedi, à Abuja, au Nigéria, la candidature du président de la Banque africaine de développement (https://www.AfDB.org/), Akinwumi Adesina, pour un second mandat à la tête de l’institution. L’annonce de cette décision a été faite à l’issue de la cinquante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao. « Compte tenu de la performance exceptionnelle d’Akinwumi Adesina au cours de son premier mandat en qualité de président de la Banque africaine de développement, la Conférence approuve sa candidature pour un second mandat », a déclaré la Cedeao dans un communiqué publié après la réunion. Akinwumi Adesina est le huitième président élu du Groupe de la Banque africaine de développement. Il a été élu le 28 mai 2015 pour un mandat de cinq ans par le Conseil des gouverneurs de la Banque lors de ses Assemblées annuelles, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le même processus électoral s’y déroulera l’an prochain. Akinwumi Adesina est un économiste renommé, spécialiste du développement et le premier Nigérian à présider le Groupe de la Banque. Il a occupé plusieurs postes de haut niveau à l’échelle internationale, notamment au sein de la Fondation Rockefeller ; il a également été ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement rural de 2011 à 2015, une carrière largement saluée pour les réformes qu’il a menées dans le secteur agricole. L’ancien ministre a apporté le même élan à la Banque, en faisant de l’agriculture l’un des domaines prioritaires de l’organisation. Prenant la parole au début de la cérémonie d’ouverture, Akinwumi Adesina a fait état des investissements réalisés par la Banque africaine de développement dans la région. « Vous pourrez toujours compter sur la Banque africaine de développement, votre banque », a-t-il déclaré devant les délégués. Le président de la Cédeao, Jean-Claude Kassi Brou, a rendu hommage au rôle de la Banque en Afrique de l’Ouest et affirmé qu’elle avait effectué « des opérations techniques et financières d’une valeur inestimable… dans la mise en œuvre de nombreux projets et programmes. » ; Un rapport d’avancement sur les performances économiques de la région figurait à l’ordre du jour du sommet de la Cedeao. Celui-ci a souligné le rôle de la Banque africaine de développement dans la transformation du continent et a appelé à une plus grande coopération de manière à assurer le financement des projets en Afrique de l’Ouest. « La Conférence prend note de l’amélioration des performances économiques de la région, le Pib réel de la Cedeao ayant augmenté de 3,3 % en 2019 contre 3,0 % en 2018, cela dans un contexte caractérisé par une baisse des poussées inflationnistes et par des finances publiques saines », indique le communiqué. « Elle appelle les États membres à poursuivre les réformes économiques et à garantir un environnement macroéconomique sain dans les États membres en vue d’accélérer la transformation structurelle des économies des pays de la Cedeao et de faciliter la réalisation de l’union monétaire d’ici 2020. » La Conférence a loué les efforts déployés en matière de convergence des devises et des politiques monétaires au sein de la Cédeao et présenté les projets qui permettront de faire progresser cette tendance. Ces opérations constituent un élément essentiel du programme d’intégration régionale défendu par la Banque africaine de développement, comme en témoigne la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine dont l’objectif est de devenir la plus grande zone de libre-échange de la planète.
Moussa Kader
Légende photo : Le Docteur Adessenia Akenwumi candidat pour un deuxième mandat

Innovation et soutien aux Start up// Grosses inquiétudes sur un projet de 131 milliards de Fcfa soutenu par la Bad

mercredi, 11 décembre 2019 22:32 Written by

Soutenir à fond  l'innovation et favoriser le développement de Start up en Côte d'Ivoire. C’est l’objectif majeur  visé par  le Gouvernement ivoirien, en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (Bad), en  créant  en mai 2016, le fonds d'innovation ivoirien(FII). A ne pas confondre avec  cet  autre  Fonds   de l’innovation doté seulement  de 500 millions  de Fcfa. Qui a été  également mis en place  depuis  2016 par le gouvernement ivoirien. Pour, revenir  au FII, il vise à  soutenir, accompagner et coacher les jeunes porteurs de projets, notamment les start-up.  Mais   où en sommes –nous  quelques années après  l’annonce  de  ce projet?  Selon  des personnes ressources,   l’implémentation dudit fonds  n’avance vraiment pas.  Et pourtant,  au cours  d’un  Conseil  des ministres le 7 juillet 2016, les contours de la mise en place du FII avait été adoptés. La mission de ce fonds bien spécifiée dans le communiqué dudit Conseil des ministres indique que «le Gouvernement, avec l'appui de la Banque africaine de développement (Bad), a décidé d'investir durablement dans la croissance des entreprises technologiquement innovantes en Côte d'Ivoire, avec la mise en place d'un Fonds dénommé ‘Fonds Ivoirien de l'Innovation’». Doté d'un financement indicatif estimé à 131 milliards de Fcfa alloué principalement par la Bad, l'opérationnalisation du fonds piétine et  bien des acteurs du secteur privé ivoirien  continuent de s’interroger sur   la suite du projet.   Et pourtant, La Bad qui a approuvé la nomination de l'Ivoirien, Diomandé Moussa Elias Farakhan en qualité de Chef de projet du fonds. Qui avait  souhaité  une accélération dans l'implémentation du FII. Il nous  revient  selon  des sources bien introduites  que  la Bad   dans une correspondance adressée  au  ministère du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des Pme   avait  demandé au Gouvernement ivoirien de mettre à la disposition du fonds, dans les plus brefs délais, l'enveloppe budgétaire nécessaire au fonctionnement du Secrétariat Technique du fonds pour accélérer son implémentation. Cette mise en garde de la Bad intervenait  à un moment où de nombreux opérateurs économiques  commençaient  pour le  développement de leurs affaires,  dans la mesure où la mise sur pied du fonds était perçue pour eux comme un soutien au financement de leurs projets d'innovation.  Mais dans la foulée, le  département ministériel indiqué plus  haut,   a été démembré et le dossier  a été transmis au ministère du Commerce et  de l’industrie.  Le dossier a-t-il  évolué depuis ? Nous n’en savons rien.  Certaines sources ajoutent que la Côte d’Ivoire  aurait même  perdu  ce très bon projet  qui allait  soutenir les start Up à  se faire une place   dans l’environnement très concurrentiel   du monde  des affaires 

Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( In le Temps du 11 décembre 19 Légende photo :

( Siège   de la Bad à Abdjan)   Le gouvernement ivoirien a-t-il tué  dans l’œuf cet important projet ?

Trafic illicite de devises à la veille de 2020 // La vieille hawalla très sollicitée à Abidjan

dimanche, 01 décembre 2019 07:28 Written by


Face à la psychose de plus en plus grandissante, entretenue par des acteurs de la classe politique ivoirienne, des opérateurs économiques et des simples citoyens nantis ont décidé de placer leurs argents en lieu sûr via des réseaux illicites…

« Hors du pays, l’impression qui se dégage, c’est que la tension, au niveau politique semble assez vive.( …) 2020 ravive les tensions, 2020 inquiète ? Que non ! ». Explique Marcel Amon Tanoh, le ministre ivoirien des Affaire étrangères. Qui recevait récemment, une délégation de la commission de consolidation de la paix des Nations unies. Et d’ajouter aussi : « Vous vous rendez compte que la paix règne en Côte d’ivoire. Il n’y a aucune tension. Peut-être que les hommes politiques donnent l’impression. Mais, il n’en est rien(…) ».Des propos très diplomatiques qui en disent long et qui ressemblent bien à ceux du genre : « n’ ayez pas peur. .. Les élections vont bien se passer.(…) » tenus par certains pontes du régime d’ Abidjan et qui peinent à rassurer une bonne partie de la population ivoirienne. Citoyens économiquement bien nantis, opérateurs économiques, face à la montée en puissance de la guerre des tranchés entre les artificiers du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la( Rhdp) d’un côté, ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire( Pdci) de l’autre, sans oublier les soroistes et frontistes, ont de véritables raisons de dormir la peur au ventre. Ils prennent des dispositions redoutant un remake de 2011, ils ont décidé nous dit-on « de placer leur argent en lieu sûr à l’extérieur. Via le marché noir de transfert de devises (Euros, dollars..) en attendant la fin de l’orage annoncé pour 2020 ». A ce stade, il nous revient selon nos sources, que la filière changes animés par des cambistes dont les activités sont reconnues et règlementées par la loi, est très sollicitée. Il en va de même pour la filière Hawala. Un système jusque-là en veilleuse, est de plus de plus sollicité pour le transfert illicite portant sur de gros montants vers l’extérieur du pays. De Treich ville, une commune populeuse située dans le sud de la capitale économique ivoirienne, en passant par la commune du Plateau, le centre des affaires, à la grouillante Adjamé, les cambistes et des acteurs d’autres réseaux de passeurs qui y travaillent se frottent les mains. Ce sont plus les envois effectués par une certaine catégorie de la population ayant des enfants à l’extérieur. Mais de gros bonnets. Le système Hawala, signifie en Arabe mandat ou virement ou Hundi. C’est un système traditionnel de paiement informel. Son origine exacte n'est pas déterminée, mais il semble être apparu comme moyen de financement du commerce sur les grandes routes d'échange. Hawala pour transférer ou blanchir de l’argent, la meilleure ou la pire des pratiques de management. (Voir encadré 1). L’éclairage de D. K, un expert en change manuel à travers un cas pratique, nous donne plus de phénomène qui monte en puissance dans notre pays, au fur et à mesure que l’on approche 2020. Il nous indique : «Face à la psychose d’avant élections de 2020, il nous revient que le système Hawala est très solliciter. Par exemple des gens viennent saisir un opérateur Hawala, pour lui dire que je voudrais que tu envoies 100 mille Euros à un frère qui est en Chine. Le frère qui est en Chine va entrer en contact avec le correspondant de l’opérateur Hawala qui est en chine. Celui-ci va remettre à son tour les 100 mille euros au frère de l’opérateur économique qui est en Côte d’Ivoire. Une fois que cette somme lui est remise, celui qui est en Côte d’Ivoire lui verse l’équivalent des 100 mille euros, soit plus de 65,5 millions de Fcfa. L’argent n’a pas bougé mais l’opération a été bouclée. La conclusion, c’est que cette opération est préjudiciable à l’Etat ivoirien sur deux plans. D’abord pour que d’une manière ou une autre celui qui a payé l’argent en Chine, va demander qu’on lui en envoi son argent moyennant commission. Ils ont plusieurs circuits pour faire partir cet argent. Soit en or ou en produits agricoles (anacarde) ». Quelles sont les conséquences d’un tel système illégal sur nos Etats ? A cette préoccupation notre personne ressource nous apprendra : « Premièrement, dans les statistiques des balances de paiement de l’Etat de Côte d’Ivoire, il n’y aura jamais de trace de cette transaction. Deuxièmes, dans les techniques de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, on ne saura jamais comment l’argent aura atterrie entre les mains d’un acteur du blanchiment des capitaux. Troisièmement, cet argent peut –être destiné à un réseau terroriste(…) ; donc c’est un système qui est très dangereux et pour aussi bien l’Etat et pour que pour l’humanité. Comment lutter contre système ? Cela est un autre débat. » Mais conformément à la loi, les acteurs de changes manuels peuvent servir jusqu’à quel montant en devises par jour à un client ? Sur ce point, notre expert précise : « par jour, un cambiste manuel agrée ne peut servir à un client plus de deux millions de Fcfa( l’équivalent en devises)».

Les réseaux de passeurs dans les aéroports et sur les corridors

En plus de ce circuit, il existe également d’autres circuits bien feutrés et banalisés dans des aéroports et sur les corridors en Afrique de l’ouest. C’est l’un de ces circuits qui a été secoué et éventé dans la nuit 30 du 30 au 31 mai 2019 à l'aéroport international, Felix Houphouët Boigny d’Abidjan. Quand les douanes ivoiriennes en collaboration avec les agents de la société Avisecure en service à l’aéroport ont fait une importante saisie portant plus de 2,803 milliards de Fcfa. Somme découverte dans deux valises appartenant à un citoyen français d’origine libanaise devant embarquer sur un vol à destination d’Istambul(Turquie). La belle prise des douaniers de la Direction des services aéroportuaires( Dsa) a été saluée par la hiérarchie des douanes ivoiriennes, notamment le ministère du budget et du portefeuille de l’Etat. Le magot pris selon nos sources n’était pas en Fcfa mais en devises étrangères. Plus précisément en dollars et en Euros. Les deux valises contenaient respectivement deux milliards cinq cent quatre-vingt-cinq millions cent quarante-trois francs en euros et deux cent soixante-six millions sept cent soixante-quinze millions de francs en dollars. Coincé par les agents en service ce jour- là, l'homme dont la destination finale était Beyrouth au Liban, a indiqué que l'argent appartient à son collègue et qu'il n'en connaissait pas le montant exact. Toutefois, « une fois au Liban, quelqu'un devait le contacter pour le récupérer ». Au cours de son audition, les agents des Douanes lui ont signifié que le transport de devises sans autorisation constitue une exportation en contrebande de devises, une infraction aux lois et règlements en vigueur. En l’espèce, il s'agit d’une exportation en contrebande de billets de banque libellés en euros et en dollars. Conformément au Code des Douanes, le prévenu devrait comparaitra devant le Tribunal de Première Instance d'Abidjan pour entendre prononcer la confiscation des devises saisies. Il sera en outre condamné à payer une amende de quatorze milliards deux-cent cinquante-neuf millions quinze mille sept-cent-quinze francs Cfa. La suite du dossier ? Nous n’en savons pas plus. « Au bout de la procédure engagée contre le voyageur arrêté, les ressources saisies seront reversées au Trésor public » Nous avons appris. Par ailleurs, des sources bien introduites nous ont appris qu’il existe depuis bien longtemps, un circuit bien huilé de sorties de devises hors du circuit officiel, notamment celui du Trésor public ou des banques assortie d’une paperasserie très contraignante. ( voir encadré 2). « Dans le cas d’espèce de la saisie survenue à l’aéroport Fhb d’Abidjan, c’est parce que le fameux passeur n’a pas voulu donner la somme demandé par les douaniers que l’affaire a éclaté. Sinon ça roule d’ordinaire(…) Celui qu’on a pris n’est qu’un simple passeur. Les gros singes sont bien à l’abri ».Nous a révélé un informateur qui a requis l’anonymat. Des mauvaises langues vont jusqu’ à indexer des barons du régime en place. Mais pourquoi ces passeurs ou leurs commanditaires jettent leurs dévolus sur les devises et non le Fcfa, la monnaie commune aux pays membres des Zones Uemoa et Cemac ayant une parité fixe avec l’Euros ? Des fins habitués nous apprennent qu’ avec les coupures en euros ou en dollars, « le transport est plus souple et moins contraignant qu’avec les Fcfa par des passeurs aussi courageux et très froids». Aussi banal que cela puisse paraitre, les sorties illicites de la Côte d’Ivoire se fait à travers des instrument de percussions (Tam –tam) offerts en cadeau à des visiteurs ou à des supposés voyageurs. Qui en réalité connaissent bien le destinateur du précieux colis. Aussi, de plus en plus, face à un renforcement du dispositif au niveau de l’aéroport, le circuit c’est un peu déporté dans le trafic routier inter-Etat » Là aussi, les passeurs et leurs commanditaires se connaissent bien. Avec les fortes sommes qui sortent aussi bien à travers le système Hawala que les réseaux des passeurs, les services de douanes et polices aux frontières sont invitées à la rigueur et à la vigilance.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( In Le Temps du 23 novembre 2019)

Légende photo : (Billets d’Euros ou de de dollars) les passeurs de devises préfèrent les coupures en Euros et en devises)

 

Encadré :

Les fondements d’un système mafieux…

Le système Hawala est essentiellement fondé sur la confiance et elle sert, depuis des siècles aux transactions commerciales de certaines régions du monde. Mais sa souplesse et sa discrétion en font un instrument redoutable et redouté. Certaines institutions ont constaté depuis quelques années qu’elle était trop efficace, trop discrète et constituait donc une coquille idéale pour le blanchiment d’argent consacré à des activités criminelles. Les autorités de nombreux pays ont essayé de lutter contre Hawala, souvent avec beaucoup de discernement, car Hawala, qui est la meilleure et la pire des choses, sert en Afrique et en Asie à faire subsister les familles sans ressource aussi bien qu’à faire prospérer les malfaiteurs qui éprouvent le besoin criminel de blanchir de l’argent. Il a fait l’objet de plusieurs conférences internationales, d’enquêtes et de notes du Fonds monétaire international, d’études nord-américaines, sud-américaines, dans les émirats du Golfe persique, en Australie et en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni, en France, au Pays Bas et dans de nombreux autres lieux. On ne peut pas dire que le système de transfert Hawala est l’ennemi public numéro 1, mais il est préoccupant pour de nombreux spécialistes de nombreux pays, car il a un côté invisible, obscur, qui fait qu’il fonctionne comme une banque, mais comme une banque qui n’existe pas. La clé du système Hawala ce sont ses “chargés de mission” appelés hawaladars. Les hawaladars sont des agents de change, des courtiers (brokers), constitués en réseaux informels aux mailles serrées. Un client potentiel contacte un hawaladar, lui remet des liquidités, charge au courtier de contacter un de ses homologues dont l’officine est située près du lieu de résidence du destinataire, en lui demandant de verser une somme convenue (déduction faite d’une commission modeste ou d’un petit gain de change) assortie de la promesse de remboursement dès que possible, sans qu’il soit, comme dans le cas d’une lettre de change, précisé la date d’échéance. Il n’y a pas transfert de liquidités réelles (monnaie, devises) ni de liquidités scripturales, et donc pas de comptabilité explicite. D’un hawaladar à l’autre, les sommes en jeu sont compensées soit directement s’il existe une contrepartie immédiate, soit par tous moyens spécifiques à la disposition des courtiers. Le transfert informel sans déplacement matériel et en dehors des obligations autres que l’obligation morale de la parole donnée, fait qu’il est possible de contourner n’importe quelle loi de n’importe quel pays, d’éviter de nombreux impôts, taxes et droits de douane et d’avoir une grande marge de liberté par rapport aux taux de change officiel des monnaies[5]. Cette flexibilité exaspère les législateurs de plusieurs pays et états américains qui ont déclaré Hawala illégal. D’autres pays, moins radicaux, le surveillent par l’intermédiaire du Fonds monétaire international, d’Interpol, d’Europol ou de Tracfin.

B. Mafoumgbé

Encadré :

Ce que disent les textes en vigueur…

D’une façon générale, les opérations de transferts à l’étranger à partir de Côte d’Ivoire sont libres pour les montants inférieurs ou égaux à 300 000 Fcfa. Au-delà de ce seuil, le transfert doit faire l’objet d’une autorisation qui peut être accordée par l’intermédiaire habilité (la banque par exemple), ou par le Trésor Public via la Direction des finances extérieures,(Finex).Les documents nécessaires pour l’octroi de cette autorisation dépendent de la nature de l’opération : - Les transferts de dividendes et intérêts d’obligations : Ordre de virement, Extrait du Pv de l’Ag, rapport du conseil d’administration, rapport portant le nom et adresse du bénéficiaire, bilan, attestation de paiement d’impôt ou quitus de répartition des tantièmes (facultatif pour les sociétés cotées en bourse). En ce qui concerne les importations, en Zone Franc ou hors Zone Franc, il est exigé la facture, l’attestation d’importation, l’attestation de règlement financier, la déclaration en douanes. Pendant que pour les marchandises périssables ou de seconde main, il est exigé la facture pro forma. Pour l’acompte sur importation, la Facture pro forma, original de la Fiche de renseignement à l’importation (Fri) et la photocopie du chèque sont exigées. A noter que le montant de l’acompte ne doit pas excéder 50% du montant de la facture. Il est à préciser que les importations de marchandises en provenance de pays hors Uemoa d’une valeur supérieure à 5 000 000 Fcfa requièrent une domiciliation.

Bamba M.

 

 

 

 

Togo : Projet de centrale électrique Kekeli// Eranove injecte 65, 4 milliards de Fcfa dans le projet

dimanche, 24 novembre 2019 13:21 Written by

Le Groupe industriel panafricain Eranove a signé le 20 novembre 2019,  les accords de financement relatifs au projet de centrale électrique Kékéli, située dans la zone du port de Lomé. Le financement de 65,4 milliards de francs CFA, mobilisé à 100 % par des institutions financières africaines, a été réuni à travers les arrangeurs BOAD et Oragroup auprès de prêteurs institutionnels et commerciaux de la place (BOAD, AFC, Orabank Togo, BIA Togo, NSIA Benin et Banque Atlantique Togo), contribuant ainsi à dynamiser le marché financier régional en pleine croissance. La garantie est apportée par GuarantCo. Le projet Kékéli (signifiant « aurore » en langue Mina), lancé à la suite d’un dialogue compétitif en janvier 2018, comprend la participation de Siemens qui va fournir les turbines, la technologie et les services de maintenance pour la centrale électrique. La construction sera assurée par le Groupe espagnol Grupo TSK (EPC). Le Groupe Eranove va assurer le développement puis l’exploitation et la maintenance de cette centrale qui sera à terme exploitée et managée par des Togolais. Cette cérémonie s’est tenue en présence notamment du Directeur Général des Énergies, Monsieur Abbas Aboulaye, représentant le Ministre des Mines et de l’Énergie, Monsieur Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon, du Président du Conseil d’Administration d’Eranove et Co-CEO d’Emerging Capital Partners, Monsieur Vincent Le Guennou, du Président de Kifema Capital, Monsieur Ekue Mivedor, et du Directeur Général du Groupe industriel panafricain Eranove, Monsieur Marc Albérola. D’une puissance installée de 65 MW, la centrale thermique de Kékéli permettra de fournir une énergie électrique additionnelle pour l’équivalent de plus de 250.000 foyers togolais. La technologie du cycle combiné (production de vapeur) utilisée permettra de produire plus d’électricité sans consommation additionnelle de gaz et en limitant les rejets de CO2. « La signature de la documentation de financement marque un jalon déterminant dans la réalisation du projet Kékéli. Nous sommes très heureux de contribuer à la stratégie et à la réalisation du Plan National de Développement avec la mise en œuvre de cette nouvelle unité de production électrique aux côtés de la République Togolaise. Nous remercions les autorités du pays et nos partenaires Siemens et Grupo TSK, ainsi que la Banque Ouest-Africaine de Développement, le Groupe bancaire panafricain Oragroup ainsi que tous les prêteurs pour leur confiance et leur engagement constant », explique Marc Albérola, Directeur Général du Groupe Eranove. Grâce à son expertise reconnue et par son ancrage africain, le Groupe français Eranove développe des projets structurants, performants et adaptés à l’environnement local et régional, tout en nouant des partenariats avec des acteurs internationaux. L’Etat Togolais sera co-actionnaire de la centrale à travers une prise de participation de Kifema Capital, une société d’investissement ayant pour actionnaires le fonds souverain Togo Invest, et les institutions nationales CNSS, INAM et CCIT. Sa stratégie de développement est basée sur le renforcement du contenu local à travers la prise de participations dans tous les projets structurants avec pour objectif de soutenir la croissance de l’économie togolaise. Cette stratégie se matérialise par la participation de Kifema Capital à ce projet de la centrale thermique de Kekeli à hauteur de 25% de financement en capitaux propres. Comme le nom « Kifema » en langue Kabyè l’indique, « le jour se lève » sur de nouvelles opportunités pour contribuer au développement du Togo. « Ce projet illustre parfaitement le modèle multilatéral regroupant des partenaires panafricains et pan-européens que nous souhaitons promouvoir pour répondre au défi de l’accès à l’électricité et à l’eau en Afrique », conclut Marc Albérola. Soutenu par son actionnaire de référence Emerging Capital Partners (ECP), leader panafricain du capital investissement ayant levé plus de 3 milliards de dollars d’actifs dédiés au continent africain, le Groupe Eranove développe plusieurs projets en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Madagascar, au Togo et au Mali.

 A.Mensah

Légende photo :   Les responsables de la Boad et  d’Eranov  lors  de la signature de convention

Sara2019/ Huile de palme // Ses vertus expliquées aux visiteurs

dimanche, 24 novembre 2019 08:06 Written by

Ses vertus expliquées aux visiteursContribuer à l’amélioration  de l’image de marque de l’huile de palme de Côte d’Ivoire   d’une  façon générale et  présenter le modèle économique de la culture de l’huile de palme ivoirienne comme une  agriculture responsable.  Afin  de promouvoir  davantage, les  valeurs nutritives de  cette huile  et son impact sur la santé.  Ce sont entre autres,  des objectifs   d’un panel le 29 novembre 2019 à Abidjan,  sur la défense de l'huile de palme ivoirienne. Ce  dans la mouvance  du Sara 2019, à  l’initiative du Conseil Hevea- palmier à huile.  En attendant,  le stand  dudit conseil ne désemplie pas.  Des techniciens et experts en la matière expliquent aux différents visiteurs,  que  l’huile de palme demeure à ce jour l’une sinon la meilleure des huiles végétales. « Elle est aujourd'hui l'huile la plus consommée dans le monde (25%), devant l'huile de soja (24%), de colza (12%) et de tournesol (7%). L'huile de palme est la moins chère du marché». Expliquent-ils aux visiteurs. Ses nombreuses qualités (résistance à l’oxydation et à la chaleur, forme solide à température ambiante, etc.) et son bas prix font d’elle, l’huile recherchée par les industries.  Dans le reste du monde et en Côte d’Ivoire particulièrement, l’huile de palme est un facteur d’équilibre socioéconomique au vu des statistiques liant plus de 10% de la population à cette filière. La Cote d’Ivoire avec un choix stratégique de son usage alimentaire et industriel, se positionne à une place de choix dans le classement mondial des pays producteurs de cette spéculation. Face à ces défis importants et les débats permanents sur les décisions d’interdiction de son utilisation, le Ministère de l’agriculture et du développement durable, le Conseil Hévéa Palmier à Huile, et l’interprofession Aiph, entendent d’une part, lever toute équivoque quant à l’impact de la consommation d’huile de palme sur la santé, et d’autre part communiquer sur le modèle de production durable de l’huile de palme en Côte d’Ivoire.  En termes de résultats  attendus,  des  recommandations à des problématiques et défis clés de la filière seront  formulées.  Afin  de promouvoir  davantage, les  valeurs nutritives de l’huile de palme et son impact sur la santé seront  sues et vulgarisées. Toutefois, de l’avis de nombreux experts cependant, l’huile de palme demeure à ce jour l’une sinon la meilleure des huiles végétales.  L’édition du Sara2019 se présente alors comme une belle opportunité pour sensibiliser le grand public mais aussi les visiteurs internationaux et leaders d’opinion sur ces deux préoccupations. 

Ayoko Mensah Légende photo : Une  vue  du stand du Conseil  hévéa palmier à huile. 

Promotion des investissements touristiques // Siandou Fofana vend ‘sublime Côte d’Ivoire’ à Hambourg

vendredi, 22 novembre 2019 14:07 Written by

Le Ministre du Tourisme et des Loisirs, à la faveur de la session européenne d’appels à investissements et projets pour la mise en œuvre de la stratégie 2018/2025, a lancé une invite aux investisseurs face aux atouts de la destination.  Ce  vendredi 22 novembre, au Fairmont Hotel Vier Jahreszeiten, à Hambourg en Allemagne, Siandou Fofana, l’optimisme chevillé au discours, a indiqué, sans ambages aux investisseurs européens : « La Côte d’Ivoire, à travers sa stratégie de développement touristique, « Sublime Côte d’Ivoire », vous tend les bras. Venez visiter la Côte d’Ivoire et vous verrez que c’est maintenant qu’il faut investir dans la mise en œuvre de ladite stratégie ».Cet optimisme de bon aloi, Siandou Fofana le partage au regard de l’attractivité qu’offre la destination ivoirienne avec ce que cela comporte en termes de potentiel à mettre en œuvre, mais aussi et surtout, en osmose avec le cadre réglementaire et juridique, l’environnement fiscal et la situation sociale qui affiche des signaux de stabilité sur le très long terme. C’est pourquoi et dans la même veine de la Table-ronde des investisseurs à Dubaï, les 20 et 21 octobre 2019  qui a permis de capter près de 3000 milliards de FCFA (6 milliards de dollars), il ne doute pas que l’ostensible mobilisation des investisseurs d’Europe et au-delà, permettra de glaner des investissements et projets divers importants. En attendant une comptabilité et des statistiques au sortir de cette session le ministre du Tourisme et des Loisirs réitère à l’écosystème international de prendre rendez-vous avec « Sublime Côte d’Ivoire » et ainsi, prendre date avec l’histoire pour « cette Afrique qui avance et qui doit faire rêver le reste du monde ». car, souligne Siandou Fofana, « Demain, il sera trop tard ». Par ailleurs, pour donner toute sa plénitude et corps de vie à l’efficience des tables rondes, le Ministre annonce le démarrage de chantiers émanant de la session de Dubaï, avant la fin de ce mois de novembre, à Abidjan. Dont les Tour dites « De la nation » et « De la paix ». Respectivement de 46 et 74 étages. Et qui devraient transformer de façon copernicienne la physionomie architecturale d’Abidjan. Nous reviendrons sur les différents protocoles d’entente, partenariats et conventions qui ont sanctionné la table-ronde de Hambourg. Outre l’Ambassadeur, SEM Philippe Mangou (Représenté à l’ouverture par son ministre-conseiller, Aziz Diabaté), mais qui rejoindra la Table-ronde en soirée, cette session a bénéficié de l’onction tutélaire de l’Organisation mondiale du tourisme (Omt). Qui était représentée par SEM Ion Vilcu, Directeur des Membres affiliés. Qui a salué la portée heuristique et pragmatique de « Sublime Côte d’Ivoire ». De même que le Représentant de l’Autorité régionale de Hambourg, responsable du développement technologique, du tourisme et des Relations internationales. En plus de tous ces arguments rationnels, la touche émotionnelle est venue du groupe Magic System, revêtu de la cape d’ambassadeurs du tourisme ivoirien. Asalfo et ses compères ayant donné le la de ce tourisme ivoirien offensif en rythmes, mélodies et décibels.
Dircom Mintour & Loisirs.

 Legende photo: le ministre Siandou Fofana et des  investisseurs   à  la session de Hambourg

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