Economie (956)
Zanzan /Trafic illicite de l’anacarde vers les pays frontaliers// Une entrave au développement de la région
mardi, 18 février 2020 21:11 Written by ossey84Phénomène social, le trafic illicite des produits agricoles notamment celui de l’anacarde, résiste au temps et prend de l’ampleur, malgré les différentes campagnes de sensibilisation ces dernières années. Dossier… Dans le District du Zanzan..
Le phénomène de la fuite de l’anacarde ou l’or gris résiste au temps. En dépit des différentes campagnes de sensibilisation et les textes mis à jour en ce qui concerne la répression d’une telle activité. La production enregistrées dans les bases de données du Conseil du coton et de l’anacarde( Cca) en ce qui concerne les régions du Gontougo et Bounkani ne cessent de chuter. C’est le constat amère que l’on peut faire en parcourant les données chiffrés du Conseil du coton et de l’anacarde,( Cca). Qui vient d’initier une mission de haut niveau de sensibilisation sur la fuite par les voies terrestres de l’anacarde vers les pays frontaliers : le Ghana et le Burkina Faso. Si nous n’avons d’amples précisions sur la fuite vers ce dernier pays cité, Il nous est revenu avec fortes précisions que la destination prisée par les contrebandiers et autres couches de la population est bien le Ghana. Ce à partir des pistes villageoises qui traversent la frontière et routes internationales qui aboutissent au Ghana. Dans l’Indénié- Djuablin, nous avons l’axe Damé- Takikro- Dôma. Dans cette localité qui est une ville ghanéenne, l’on trouve des entrepôts où l’on décharge à volonté, des produits agricoles dont le cacao et la noix de cajou. « C’est par ici que transitent une bonne partie de la noix de cajou convoyée depuis le nord, le centre de la Côte d’Ivoire vers les entrepôts installés le long de la frontière et appartenant à des opérateurs économiques vietnamiens. C’est connu de tous(…) » Nous a indiqué S. Ouattara un exploitant agricole basé à Agnibilékro. Ce qui fait dire au Docteur Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde que « Le phénomène est réel et vivace ici. Les ivoiriens travaillent et ce sont nos frères ghanéens qui profitent. L’heure est grave. C’est par la localité de Damé que les produits sortent et nous avons déjà saisi un camion. J’ai décidé que cette année sera une tolérance zéro contre le trafic illicite. Face à la baisse du volume de production, il est véritablement difficile de mettre en route, la zone industrielle qui est prévue au niveau de Bondoukou. Par exemple, la production de l’Indenié-Djuablin qui était de de 10800 tonnes il y a quelques années est tombée à 1800 tonnes de noix brutes. La chute est énorme. C’est ici qu’on produit les noix de bonnes qualités et qui se retrouvent ainsi au Ghana où l’activité de commercialisation est une activité informelle. Ils ont ainsi décidé d’installer tout au long de la frontière pour capter une bonne partie de notre production ». En ce qui concerne l’impact de la fuite sur la production ivoirien de noix de cajou vers les pays frontaliers, elle tourne autour de 80 mille tonnes. En 2019, la fuite a fait perdre à la Côte d’Ivoire environ 17 milliards de Fcfa au titre de la parafiscalité. Mais pourquoi cette fuite vers ces pays voisins alors que l’arsenal juridique portant répression de la fuite des produits agricoles est très stricte en la matière. Mais que dit concrètement la fameuse ordonnance N°2018-437 du 03 Mai 2018 ( voir interview encadré).
Les raisons de la fuite de l’anacarde vers les pays frontaliers
Selon Kra K. , la quarantaine environ que nous avons rencontré à Transua , dans la région du Gontougo, « La fuite des produits agricoles est un phénomène social qui dépasse les frontières avec des peuples ayant les mêmes pratiques sociolinguistiques, Aussi, les difficultés d’accès à certaines zones de production, le manque d’acheteurs et d’argent à certaines périodes de l’année, poussent les paysans à contracter des prêts pour la scolarisation de leurs enfants et pour se nourrir durant les périodes de soudures. Ces acheteurs qui viennent souvent de l’autre côté de la frontière qui ont fait des placements viennent récupérer leur produit durant la campagne. Ainsi, les pauvres producteurs n’ont d’autres choix que vendre obligatoirement aux premiers cités leur récolte ».Aussi pour caper de gros tonnages, des acheteurs Ghana et leurs complices n’hésitent pas à proposer un prix très souvent supérieur à celui proposé par la Côte d’Ivoire. « Ainsi, s’il est servi un prix planché de 400Fcfa le Kg en Côte d’Ivoire, ‘les acheteurs ghanéens et leurs complices ivoiriens vont jusqu’à 500 voire 600 Fcfa pour mieux capter la production ivoirienne. Avec la proximité, les ivoiriens dont des commerçants en tout genre, n’hésitent pas à bondir sur l’occasion. Ils prennent le risque, en empruntant les nombreuses pistes villageoises qui traversent les frontières aussi poreuses. Malgré parfois la présence d’éléments de la douane, des Forces armées de Côte d’Ivoire( Faci) pour convoyer parfois nuitamment des véhicules et autres tricycles chargés de sacs de noix de cajou » dit-il en ingurgitant le contenu d’une bouteille de bière importée du pays de Kwamé Nkrumah. Par ailleurs, une autre raison majeure de la fuite de la noix de cajou vers le Ghana, réside dans la difficulté d’application de la tablette de mesures en matière de répression de la fuite ,la porosité des frontières ivoiriennes et le sous équipements des forces ( Douanes, Faci entre autres) commises aussi bien à la sécurisation des frontières qu’ à la répression de la fraude. Sur ce point, le corps pectoral du District du Zanzan abonde dans le même sens. A l’étape d’Agnibilékro, M. Lebouat Jacques, Secrétaire général de préfecture n’est pas allé par le dos de la cuillère quand il dit : « En plus du manque de moyen de déplacement qui limite la mobilité des forces de l’ordre sur le terrain, il y a des difficultés au niveau de l’application des textes. De telle sorte que quand des fraudeurs sont pris, ils sont relâchés par l’autorité judiciaire ». Conséquence, malgré les différentes tournées de sensibilisation sur le terrain, la pratique juteuse et anti développement régionale a encore la peau dure. Il se dit que ce commerce illicite au regarde de la loi, profite à réseau d’acteurs dont les ramifications se trouvent aussi bien dans l’administration parmi les forces de sécurité. Que faire pour lutter contre ?
Les propositions des acteurs de la filière
M. Abdoulaye Nguetia, planteur d’Anacarde basé dans le village de Nianda, il dit que « La meilleur façon de lutter contre le phénomène c’est de fixer un prix du kilogramme aux producteurs proche de celui fixé par le Ghana. La Côte d’ivoire perd certes mais c’est nous les producteurs qui perdent beaucoup d’argent dans cette affaire. Il faut fixer un meilleur prix ». Au niveau de l’Union nationale des acheteurs d’anacarde de Bondoukou,( Unabo), il faut revoir la période d’ouverture de la campagne de commercialisation de l’anacarde en Côte d’Ivoire. Dans un mémorandum produit par cette association, des propositions concrètes sont faites par les rédacteurs. Du renforcement des capacités des Forces de sécurité, en passant par la bonne application des textes au soutien aux comités de surveillance portés à bout de bras par certains acteurs de la chaine de commercialisation, l’Unabo n’est pas avare en propositions concrètes pour résorber la fuite de la noix de cajou vers les pays frontaliers. En ce qui concerne l’ouverture de la campagne de commercialisation cette association propose : «La campagne anacarde s’ouvre déjà dès le 15 janvier au Ghana avec les premières ventes dans les régions de Sampa et Wantchi qui ont le même climat que la région du Gontougo donc ayant la même production. Cette première production qui est vendue dans cette période de février et mars est d’une qualité supérieure. Malheureusement à cette période, la campagne est loin d’être ouverte en Côte d’Ivoire. C’est après avoir acheté ces premières productions du Ghana, que les opérateurs basés aux Ghana font leur entrée en Côte d’Ivoire pour acheter les premières productions ivoiriennes ». Ce qui voudrait dire qu’il faut ouvrir tôt la campagne de commercialisation pour réduire le phénomène de la fuite de la noix de cajou .Qui plus qu’un phénomène régional est devenu une activité juteuse nationale qui profite à un véritable réseau qui a des ramifications dans l’administration dans les zones de production. « Une des solutions majeures, est de faire l’ouverture de la campagne au mois de janvier afin de permettre aux acheteurs agréés de pouvoir capter cette première production qui ouvre une brèche du trafic(…) »ajoute Pascal A. l’un des membres de l’Unabo. Tout comme ce dernier, Djo l’Indien c’est son nom, est acheteur de noix de cajou basé à Bondoukou, appelle le Conseil du coton et de l’anacarde à doter de moyens de communication et de locomotion les structures qui sont en action sur le terrain pour lutter contre la fuite de la noix de cajou. Sans grand moyen que peuvent faire ses ‘volontaires’ qui sont sur le terrain ? Pas grand-chose face à ‘des jalonnements’ (mouiller la barbe aux forces de sécurité…) par les contrebandiers qui rapportent. L’exportation de l’anacarde par voie terrestre vers les pays frontaliers est plus qu’un phénomène régional, est devenu aujourd’hui national. C’est vraiment avec regret que l’on assiste à ce trafic depuis Aboisso ce jusqu’à Bondoukou. Où la zone industrielle dédiée à la transformation locale de l’anacarde et qui poussait à fier allure est ainsi contrarié du fait d’une production qui ne cesse de chuter vertigineusement. Avec elle, les investissements dans l’entretien routier, supportés en grande partie par les prélèvements sur chaque kilogramme d’anacarde. Pour ne citer que ceux-là risquent de prendre un sacré coup. Rappelons qu’en 2019, ce sont plus de 2, 5 milliards de Fcfa qui ont été investis par le Conseil du coton et de l’anacarde dans le Gontougo. Quand les prévisions indiquent plus de 3,7 milliards de Fcfa d’investissements.
Encadré 2/ Un phénomène national qui prend de l’ampleur
Les chiffres l’attestent ça ne va pas ! Le trafic illicite des noix de cajou ne cesse de prendre de l’ampleur au plan national. Si nous prenons la région l’Indénié- Dju en 2017, nous étions à 8510 tonnes. En 2018, la production est tombée à 2170 tonnes. Dans le département de Ouangolo, en 2015, nous étions à 3300 tonnes 2016, nous sommes tombés à 2130 tonnes. En 2017, nous sommes tombés à 2400 tonnes. Entre 2018 et 2019, les statistiques montrent qu’il y a problème. Ce sont des chiffres qui interpellent aussi bien les responsables en charge de la gestion de la filière et que les ivoiriens. Qui engraissent ainsi sans peut-être le vouloir des pays voisins principalement le Ghana. Qui en profite doublement. Le Ghana du fait de ces noix de très bonne qualité est très bien rémunéré sur le marché international, grâce à la production ivoirienne et nous passons pour un pays producteur de cajou de moindre qualité par rapport à ce pays voisin. A noter que le Ghana qui exporte avec 0% de taxe, bénéficie du fait de la qualité de ses noix d’une surcote de 100 à 300 dollars soit entre 50 mille fcfa et 150 mille Fcfa par tonne sur le marché mondial. Ce qui n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire.
B. M Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ( In Le Temps du 13 Février 2020)
Envoyé spécial
Légende photo : Une vue de véhicules saisis à Bondoukou en partance pour le Ghana
Bondoukou Manganèse/ Affaire ‘’Fraude fiscale’’ : Manik Guru, le DAAF réagit // « Elle respecte ses engagements envers l’Etat de Côte d’Ivoire »
mardi, 04 février 2020 20:59 Written by ossey84Le directeur des affaires administratives et financières de Bondoukou Manganèse, Manik Guru, a réagi aux informations faisant état de ce que cette société se serait rendue coupable de fraude fiscale. Pour ce responsable, « Bondoukou Manganèse est respectueuse de la loi minière, fiscale et sociale en Côte d’Ivoire ». Récemment, la Société Bondoukou Manganèse a été citée dans une affaire de ‘’fraude fiscale’’ par un confrère de la place. Selon ce confrère, cette fraude se ferait au nez de la douane. Il a même interpellé le ministère des Mines. A en croire le confrère, il « avait découvert quelques chiffres plutôt étranges et des prix de vente à l’export du manganèse déclarés aux douanes ivoiriennes, à des niveaux trois fois sous-évalués. Il s’agit là, ni plus ni moins, que d’une fraude fiscale savamment organisée et qui coûte des milliards de F CFA aux caisses de l’Etat ». Pour le confrère, « Il suffirait pour les services des douanes et du ministère des mines de réclamer les documents d’importations du manganèse exporté par les deux sociétés et de découvrir leurs liens avec « Navodaya Trading Dubaï » pour découvrir le niveau de la fraude fiscal dont les conséquences s’étendent non seulement aux caisses de l’Etat mais aussi aux populations des zones d’exploitation dont les parts, fixée par la loi, sont trois fois inférieures à ce qui devait être versées ». Approché pour en savoir davantage sur cette affaire, le directeur des affaires administratives et financières de Bondoukou Manganèse, Manik Guru, a fait savoir que « Cette société conteste vivement ces allégations dans la mesure où Bondoukou Manganèse est une société anonyme de droit ivoirien, au capital de 1 010 000 000 F CFA, dont le siège social est sis à Abidjan - Cocody Sud| BA4, Lot 46, Ilot 4|Communement appelé Quartier Commandant Sanon, 18 BP 1984 Abidjan 18, entreprise minière en phase d’exploitation attributaire d’un permis d’exploitation obtenu en Octobre 2010 a été renouvelé par L’Etat de Côte D’Ivoire de 28 février 2018 dans le département de Bondoukou pour le manganèse avec un convention minière signée avec l’Etat de Côte d’Ivoire le 14 mars 2014; renouvelle au 8 mai 2019 ». Il a également informé que « l'Etat de la côte d'Ivoire détient une participation de 10% actions de la société. L'entreprise a son conseil d'administration qui comprend des membres du Cabinet du Ministre des Mines et du Cabinet du Ministre du Budget pour surveiller les activités des entreprises et aider à son fonctionnement ».
Selon Manik, cette convention impose, en son article 10.2, à négocier librement et de manière indépendante, avec toute société spécialisée de son choix, sur le marché national et international, la commercialisation des produits conformément à la réglementation en vigueur ».Il a ajouté que cette même convention en son article 21.3 lui permet de vendre le minerai selon le terme FOB (Free On Board) en stipulant que la taxe ad valorem est assise sur le chiffre d’affaires déduction des frais de transport (FOB) comprenant le coût du transport de la mine au lieu d’embarquement et des charges portuaires. « Les termes commerciaux FOB (Free On Board : les risques sont transférés du vendeur à l’acheteur une fois la marchandise est chargée sur le bateau par le vendeur. L’acheteur s’occupe de la suite du transport, y compris du dédouanement à l’importation) et CAF en CIF en anglais (Coût-Assurance-Fret : le vendeur supporte l’assurance, les frais de transport jusque a port de destination, les frais de déchargement, analyse des minéraux à destination, tous les frais douaniers liés au débarquement, financement et assurance de paiement en temps voulu des acheteurs tiers dans différents pays, ainsi que tous les autres frais administratifs) ». Toute chose laisse croire, selon Manik, « que nous avons pratiqué des prix en deçà du marché qui serait la cause de la minoration du chiffre d’affaires taxable ».Notre interlocuteur rappelle que cette liberté de négociation lui permet de vendre avec toute entreprise exerçant dans son domaine d’activités comme le recommande la Convention minière. « C’est en cela que la société Bondoukou Manganèse SA vend son produit à clients que sont des sociétés associées et même aux sociétés qui ne lui sont pas associées. Parmi celles-ci, Navodaya Trading DMCC est actionnaire majoritaire à hauteur de 89 % et les termes de vente du minerai à cette société sont régis par une convention réglementée. Le prix de vente selon le terme FOB que la société Bondoukou Manganèse SA pratique est le même concernant ces autres entreprises clientes », a-t-il dit avant de préciser que le prix pratiqué par cette société est très compétitif par rapport aux autres sociétés exerçant dans le secteur minier en Côte d’Ivoire. « Cette conformité de la comparaison des prix a déjà été faite par le Cabinet du Ministère du budget qui n'a constaté aucun écart par rapport aux autres sociétés minières de manganèse », précise Manik Guru. Il rappelle que la société a commencé, en 2014, la construction de la première usine d'enrichissement du genre utilisant la technologie allemande pour l'enrichissement du manganèse. Un investissement total de plus de 6 milliards de F CFA a été réalisé. « Au moment où il a commencé l'investissement, les prix mondiaux des minéraux ont commencé à baisser. Et au moment où elle a terminé la construction de l'usine d'enrichissement en 2015, le marché mondial des minéraux avait chuté de façon drastique. C’est ainsi que les grandes sociétés minières du monde entier ont été contraintes de fermer. Cette situation a duré plus d'un an. Il n'y a eu aucune exportation du pays pendant cette période. Cependant, la société a décidé de prendre des risques et de démarrer son activité fin 2016 alors que les prix mondiaux du manganèse étaient toujours en reprise. En fait, la première exportation de minéraux de manganèse a été effectuée par la société à partir du pays, puis les exportations d'autres concurrents ont suivi ».Le directeur des affaires administratives et financières nous a appris que le montant des investissements réalisés dans le précédent était si lourd, toute chose qui, à l’en croire, a entraîné quelques pertes pour l'entreprise jusqu'en 2016. Les comptes ont été dûment vérifiés par un cabinet d'audit réputé du pays ; Ernst and Young et approuvés par le conseil d'administration composé des membres de l’Etat de Côte d’Ivoire. « En outre, l'année 2017 a de nouveau connu une baisse de la valeur en USD par rapport au CFA, ce qui a entraîné des pertes considérables en raison de pertes de change, car la Banque Centrale de Côte d'Ivoire ne permet pas de détenir un compte en USD auprès des sociétés opérationnelles ». Il poursuit ses explications pour dire qu’en 2017 et 2018, la société a réalisé d'importants investissements pour augmenter la capacité de production globale, ce qui a bien fonctionné. En 2018, la société a donc pu générer des résultats profitables grâce à ses opérations. « Depuis lors, la société n'a jamais fait de perte et a connu une tendance à la hausse en termes de chiffre d'affaires et de profitabilité. De plus, l'entreprise a déjà commencé la construction d'une usine d'enrichissement qui a le double de la capacité de l'usine existante et sera unique en son genre en termes de technologie ». A en croire Manik, la société a fait un bénéfice de plus d’un milliard en 2019. Dans l'ensemble de ce processus et des activités menées, le développement local et le renforcement ont toujours été un domaine d'intérêt majeur pour l'entreprise. Grâce à ses activités, la société a déjà contribué à hauteur de 198 millions F CFA comme contribution au développement communautaire développement local minier (CDLM) qui a été utilisée pour développer 14 villages dans la région, y compris la construction de nouvelles écoles, la réhabilitation des écoles existantes, le développement de la route, les installations d'eau et la réhabilitation et un certain nombre de nouveaux projets à venir. La population locale a également bénéficié de la formation pour faire fonctionner de nouvelles machines, de nouveaux véhicules et de nouvelles usines. « Même les femmes de la région sont formées pour faire fonctionner les machines minières, ce qui les a aidées à devenir indépendantes. En dehors de cette nouvelle technologie, des véhicules sont importés d'Europe pour lesquels les conducteurs locaux reçoivent une formation d'experts européens pour les aider et s'adapter à la nouvelle technologie », a rappelé Manik pour mettre en lumière les nombreuses actions de développement menées par Bondoukou Manganèse en faveur de la région. Ayoko Mensah Légende photo : Les responsables de Bondoukou Manganèses S. A inaugure ici une ecole
Lutte contre la fuite des produits agricoles// Le langage de fermeté d’Adjoumani aux acteurs de la filière anacarde
samedi, 01 février 2020 07:58 Written by ossey84« Si on vous prend, vous allez perdre votre cargaison qui reviendra à l’Etat. Le Président de la République va annoncer bientôt une bonne nouvelle en ce qui concerne le prix du Kg de l’anacarde. Comme il l’ a fait pour les producteurs de café-cacao. Il faut être vigilant. Ce sont des transactions qui se font du sommet jusqu’à la base. Vous douaniers vous devez intercepter les produits aux frontières. Soyez vigilants … » a dit le ministre Adjoumani de l’Agriculture et du développement rural. A chaque étape de la mission de haut niveau et de sensibilisation sur l’exportation par voie terrestres de la noix de cajou vers les pays frontaliers. Les producteurs d’anacarde, acteurs et le corps préfectoral n’ont pas raté l’occasion pour exposer leurs préoccupations, à la délégation conduite par le ministre Kobena Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du développement rural. Selon, Yao Lamine, le président de l’Association des organisations de la filière anacarde d’Agnibilékro,( Aofada), « pour lutter contre la pratique, nous avons en place cette structure pour aider les forces de l’ordre de l’ordre à lutter contre la fuite des produits agricoles vers le Ghana voisin. Le territoire est vaste et les produits sortent la nuit. Les jeunes que nous avons sur le terrain ont besoin de moyens pour être plus mobiles sur le terrain. Nous avons donc besoin de soutien matériel pour être davantage très opérationnels sur le terrain. L’Aofada n’ a pas attendu cette mission pour commencer à travailler ».Quant à M. Abdoulaye Nguetia, planteur d’Anacarde basé dans le village de Nianda,il est n’est pas allé par le dos de la cuillère pour asséner ses vérités quand il dit : « La meilleur façon de lutter contre le phénomène c’est de fixer un prix du kilogramme aux producteurs proche de celui fixé par le Ghana. La Côte d’ivoire perd certes mais c’est nous les producteurs qui perdent beaucoup d’argent dans cette affaire. Il faut fixer un meilleur prix ». Des acteurs de la filière n’ont hésité à exposer l’impact réel du trafic illicite sur l’activité économique. En effet la représentation locale de la multinationale Olam qui était basée à Agnibilékro a dû procéder à une réduction de son effectif qui est passé de de 24 travailleurs à seulement 7 personnes. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les ménages dont les agents économiques se trouvent ainsi au chômage. A sa suite le corps préfectoral a exposé des difficultés au niveau de l’application des textes qui répriment la fuite des produits agricoles. Pour M. Lebouat Jacques, le Secrétaires général de la préfecture d’Agnibilekro, en plus du manque de moyen de déplacement qui limite la mobilité des forces de l’ordre sur le terrain, « il y a des difficultés au niveau de l’application des textes. De telle sorte que quand des fraudeurs sont pris, ils sont relâchés par l’autorité judiciaire ». A ces différente préoccupations, que ce soit aussi bien à Agnibilekro qu’ à Koun-fao, le Docteur Adama Coulibaly, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, a dit prendre bonne note. Non sans promettre « une tolérance Zéro » contre les fraudeurs et leurs complices quand il dit : « le phénomène est réel et vivace ici. Nous le savons comme l’ont si bien indiqué les porte –paroles du corps préfectoral et de l’Aofada. Les ivoiriens travaillent et ce sont nos frères ghanéens qui profitent. L’heure est grave. C’est par la localité de Damé que les produits sortent et nous avons déjà saisi un camion. J’ai décidé que cette année sera une tolérance zero contre le trafic illicite. Face à la baisse du volume de production, il est véritablement difficile de mettre en route, la zone industrielle qui est prévue au niveau de Bondoukou. Par exemple, la production de l’Indenié-Djuablin qui était de de 10800 tonnes il y a quelques années est tombée à 1800 tonnes de noix brutes. La chute est énorme. C’est ici qu’on produit les noix de bonnes qualités et qui se retrouvent ainsi au Ghana où l’activité de commercialisation est une activité informelle. Ils ont ainsi décidé d’installer tout au long de la frontière pour capter une bonne partie de notre production ». A noter que le Ghana qui est exporte avec exporte avec 0% de taxe, bénéficie du fait de la qualité de ses noix d’une surcote de 100 à 300 dollars soit entre 50 mille fcfa et 150 mille Fcfa par tonne sur le marché mondial. Ce qui n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire. « Quand les opérateurs décident de venir installer des usines mais après ils renoncent à cause de la baisse de la production » a Koun –fao, le ministre Adjoumani a invité ses parents et parent les acteurs de la filière, ne pas se faire complice des contrebandiers dont le circuit se trouvent aussi dans l’administration. A noter que sur le terrain, des producteurs interrogés réclament un prix bord champs supérieur ou égale à 500Fcfa le Kg.
Ayoko Mensah Legende photo : A chaque étape de la mission de haut niveau, les acteurs de la filière sont venus nombreux pour écouter le ministre Adjoumani et sa délégation
Dgi : Recouvrement des recettes fiscales en 2020// Les instructions du Dg à ses collaborateurs
vendredi, 24 janvier 2020 22:15 Written by ossey84
L’objectif global de recettes assigné à la Direction générale des impôts,(Dgi) pour l’année 2019 était de 2410, 2 milliards de Fcfa. Au cours de cette période, le montant total des recettes recouvré se chiffre à 2306,6 milliards de Fcfa. L’information est de M. Ouattara Abou Sié, Directeur général des Impôts. C’était à l’occasion d’un séminaire bilan, ténu hier 23 janvier 2020 à Yamoussoukro et ayant pour thème : un séminaire axé sur le bilan des activités 2019 et l’élaboration des perspectives 2020 autour du thème : « La direction générale des impôts face aux défis de l’émergence ». Profitant de l’occasion, M. Ouattara Abou a indiqué que la Dgi dégage ainsi un écart négatif de 103,6 milliards de Fcfa par rapport aux prévisions, pour un taux de recouvrement de 95,7%. « Toutefois, souligne Ouattara Sié Abou, il est à noter que la Dgi enregistre une hausse globale de 157,2 milliards de Fcfa de ses recettes par rapport aux réalisations de l’année 2018 avec un taux de progression de 7,3%». Commentant les résultats, il lie cette baisse continue de la contribution aux recettes fiscales de certains contributeurs en raison de la diminution de leur chiffre d’affaires ; les faits de gestion de certaines entreprises qui ont affecté négativement le rendement de l’impôt Bic ; les difficultés internes liées à la gestion des services notamment à l’insuffisance du rendement attendu des recettes de l’impôt foncier et de l’impôt synthétique ainsi que de l’encadrement des services et des agents. Pour ces résultats jugés en deçà des espérances de la Dgi, il invite à une politique de gestion interne optimale afin d’améliorer significativement les performances. Aussi, il annoncé une projection de recettes de 2716,2 milliards au titre de l’année 2020.«Les projections de recettes brutes attendues pour l’année 2020 s’établissent à 2716,2 milliards de Fcfa. Elles sont en hausse de 409 milliards de Fcfa en comparaison aux recettes de 2019, soit une progression de 17,7% par rapport à nos résultats », a révélé le Dg Ouattara Sié Abou. Rassurant que cet objectif apparemment élevé est toutefois à la portée de la Dgi. Selon lui, pour relever ce nouveau défi, la Dgi doit résolument se tourner vers l’élargissement de l’assiette et en faire particulièrement une priorité au cours cette année. « A ce titre, précise-t-il, nous devons revoir notre engagement, notre organisation, et nous projeter au-delà des préjugés qui balisent nos efforts et notre perspicacité. Je voudrais souligner que j’attends de tous les services et particulièrement des directions régionales de l’intérieur du pays des efforts significatifs dans la réalisation des objectifs qui nous sont assignés. Je demande donc aux services de gestion de s’orienter résolument vers la quête de nouveaux contribuables afin de pouvoir efficacement soumettre tous les assujettis potentiels à leurs obligations fiscales. » Le Dg Ouattara Sié Abou n’omet pas le cas des arriérés d’impôts dont les stocks grèvent encore les comptes de la Dgi pour que les receveurs s’engagent véritablement à poursuivre par tous les moyens leur recouvrement mais aussi et surtout la lutte contre la fraude. Pour arriver à toutes ces fins, ce séminaire doit être la tribune pour rechercher les bonnes méthodes à mettre en œuvre en vue de l’optimisation du rendement des recettes fiscales. «Présidant ce séminaire, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat,M. Sanogo Moussa, a révélé que l’un des défis majeurs à relever est le lancement du nouveau système intégré de gestion des impôts qui est étendu aux grandes entreprises et aux entreprises de taille moyenne » Selon lui, ce nouveau système constitue une révolution dans la méthodologie de travail des systèmes de gestion des impôts. Poursuivant, il a souligné l’importance de création d’emplois car pour lui, la politique fiscale prend sa part dans la création des emplois... « L’année 2020 doit être une année où on doit accélérer tout le système de transformation agricole eu égard aux opportunités qu’offre toute la zone industrielle depuis le PK 24 », a indiqué le ministre Moussa Sanogo.
Ayoko Mensah
Légende photo : M. Ouattara Abou Sie Directeur général des Impôts.
Présidence de la Banque africaine de développement,(Bad)// La Cedeao approuve la candidature d’Adessina
lundi, 23 décembre 2019 18:38 Written by ossey84La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a approuvé, samedi, à Abuja, au Nigéria, la candidature du président de la Banque africaine de développement (https://www.AfDB.org/), Akinwumi Adesina, pour un second mandat à la tête de l’institution. L’annonce de cette décision a été faite à l’issue de la cinquante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao. « Compte tenu de la performance exceptionnelle d’Akinwumi Adesina au cours de son premier mandat en qualité de président de la Banque africaine de développement, la Conférence approuve sa candidature pour un second mandat », a déclaré la Cedeao dans un communiqué publié après la réunion. Akinwumi Adesina est le huitième président élu du Groupe de la Banque africaine de développement. Il a été élu le 28 mai 2015 pour un mandat de cinq ans par le Conseil des gouverneurs de la Banque lors de ses Assemblées annuelles, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le même processus électoral s’y déroulera l’an prochain. Akinwumi Adesina est un économiste renommé, spécialiste du développement et le premier Nigérian à présider le Groupe de la Banque. Il a occupé plusieurs postes de haut niveau à l’échelle internationale, notamment au sein de la Fondation Rockefeller ; il a également été ministre nigérian de l’Agriculture et du Développement rural de 2011 à 2015, une carrière largement saluée pour les réformes qu’il a menées dans le secteur agricole. L’ancien ministre a apporté le même élan à la Banque, en faisant de l’agriculture l’un des domaines prioritaires de l’organisation. Prenant la parole au début de la cérémonie d’ouverture, Akinwumi Adesina a fait état des investissements réalisés par la Banque africaine de développement dans la région. « Vous pourrez toujours compter sur la Banque africaine de développement, votre banque », a-t-il déclaré devant les délégués. Le président de la Cédeao, Jean-Claude Kassi Brou, a rendu hommage au rôle de la Banque en Afrique de l’Ouest et affirmé qu’elle avait effectué « des opérations techniques et financières d’une valeur inestimable… dans la mise en œuvre de nombreux projets et programmes. » ; Un rapport d’avancement sur les performances économiques de la région figurait à l’ordre du jour du sommet de la Cedeao. Celui-ci a souligné le rôle de la Banque africaine de développement dans la transformation du continent et a appelé à une plus grande coopération de manière à assurer le financement des projets en Afrique de l’Ouest. « La Conférence prend note de l’amélioration des performances économiques de la région, le Pib réel de la Cedeao ayant augmenté de 3,3 % en 2019 contre 3,0 % en 2018, cela dans un contexte caractérisé par une baisse des poussées inflationnistes et par des finances publiques saines », indique le communiqué. « Elle appelle les États membres à poursuivre les réformes économiques et à garantir un environnement macroéconomique sain dans les États membres en vue d’accélérer la transformation structurelle des économies des pays de la Cedeao et de faciliter la réalisation de l’union monétaire d’ici 2020. » La Conférence a loué les efforts déployés en matière de convergence des devises et des politiques monétaires au sein de la Cédeao et présenté les projets qui permettront de faire progresser cette tendance. Ces opérations constituent un élément essentiel du programme d’intégration régionale défendu par la Banque africaine de développement, comme en témoigne la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine dont l’objectif est de devenir la plus grande zone de libre-échange de la planète.
Moussa Kader
Légende photo : Le Docteur Adessenia Akenwumi candidat pour un deuxième mandat
Innovation et soutien aux Start up// Grosses inquiétudes sur un projet de 131 milliards de Fcfa soutenu par la Bad
mercredi, 11 décembre 2019 22:32 Written by ossey84Soutenir à fond l'innovation et favoriser le développement de Start up en Côte d'Ivoire. C’est l’objectif majeur visé par le Gouvernement ivoirien, en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (Bad), en créant en mai 2016, le fonds d'innovation ivoirien(FII). A ne pas confondre avec cet autre Fonds de l’innovation doté seulement de 500 millions de Fcfa. Qui a été également mis en place depuis 2016 par le gouvernement ivoirien. Pour, revenir au FII, il vise à soutenir, accompagner et coacher les jeunes porteurs de projets, notamment les start-up. Mais où en sommes –nous quelques années après l’annonce de ce projet? Selon des personnes ressources, l’implémentation dudit fonds n’avance vraiment pas. Et pourtant, au cours d’un Conseil des ministres le 7 juillet 2016, les contours de la mise en place du FII avait été adoptés. La mission de ce fonds bien spécifiée dans le communiqué dudit Conseil des ministres indique que «le Gouvernement, avec l'appui de la Banque africaine de développement (Bad), a décidé d'investir durablement dans la croissance des entreprises technologiquement innovantes en Côte d'Ivoire, avec la mise en place d'un Fonds dénommé ‘Fonds Ivoirien de l'Innovation’». Doté d'un financement indicatif estimé à 131 milliards de Fcfa alloué principalement par la Bad, l'opérationnalisation du fonds piétine et bien des acteurs du secteur privé ivoirien continuent de s’interroger sur la suite du projet. Et pourtant, La Bad qui a approuvé la nomination de l'Ivoirien, Diomandé Moussa Elias Farakhan en qualité de Chef de projet du fonds. Qui avait souhaité une accélération dans l'implémentation du FII. Il nous revient selon des sources bien introduites que la Bad dans une correspondance adressée au ministère du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des Pme avait demandé au Gouvernement ivoirien de mettre à la disposition du fonds, dans les plus brefs délais, l'enveloppe budgétaire nécessaire au fonctionnement du Secrétariat Technique du fonds pour accélérer son implémentation. Cette mise en garde de la Bad intervenait à un moment où de nombreux opérateurs économiques commençaient pour le développement de leurs affaires, dans la mesure où la mise sur pied du fonds était perçue pour eux comme un soutien au financement de leurs projets d'innovation. Mais dans la foulée, le département ministériel indiqué plus haut, a été démembré et le dossier a été transmis au ministère du Commerce et de l’industrie. Le dossier a-t-il évolué depuis ? Nous n’en savons rien. Certaines sources ajoutent que la Côte d’Ivoire aurait même perdu ce très bon projet qui allait soutenir les start Up à se faire une place dans l’environnement très concurrentiel du monde des affaires
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( In le Temps du 11 décembre 19 Légende photo :
( Siège de la Bad à Abdjan) Le gouvernement ivoirien a-t-il tué dans l’œuf cet important projet ?
Trafic illicite de devises à la veille de 2020 // La vieille hawalla très sollicitée à Abidjan
dimanche, 01 décembre 2019 07:28 Written by ossey84
Face à la psychose de plus en plus grandissante, entretenue par des acteurs de la classe politique ivoirienne, des opérateurs économiques et des simples citoyens nantis ont décidé de placer leurs argents en lieu sûr via des réseaux illicites…
« Hors du pays, l’impression qui se dégage, c’est que la tension, au niveau politique semble assez vive.( …) 2020 ravive les tensions, 2020 inquiète ? Que non ! ». Explique Marcel Amon Tanoh, le ministre ivoirien des Affaire étrangères. Qui recevait récemment, une délégation de la commission de consolidation de la paix des Nations unies. Et d’ajouter aussi : « Vous vous rendez compte que la paix règne en Côte d’ivoire. Il n’y a aucune tension. Peut-être que les hommes politiques donnent l’impression. Mais, il n’en est rien(…) ».Des propos très diplomatiques qui en disent long et qui ressemblent bien à ceux du genre : « n’ ayez pas peur. .. Les élections vont bien se passer.(…) » tenus par certains pontes du régime d’ Abidjan et qui peinent à rassurer une bonne partie de la population ivoirienne. Citoyens économiquement bien nantis, opérateurs économiques, face à la montée en puissance de la guerre des tranchés entre les artificiers du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la( Rhdp) d’un côté, ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire( Pdci) de l’autre, sans oublier les soroistes et frontistes, ont de véritables raisons de dormir la peur au ventre. Ils prennent des dispositions redoutant un remake de 2011, ils ont décidé nous dit-on « de placer leur argent en lieu sûr à l’extérieur. Via le marché noir de transfert de devises (Euros, dollars..) en attendant la fin de l’orage annoncé pour 2020 ». A ce stade, il nous revient selon nos sources, que la filière changes animés par des cambistes dont les activités sont reconnues et règlementées par la loi, est très sollicitée. Il en va de même pour la filière Hawala. Un système jusque-là en veilleuse, est de plus de plus sollicité pour le transfert illicite portant sur de gros montants vers l’extérieur du pays. De Treich ville, une commune populeuse située dans le sud de la capitale économique ivoirienne, en passant par la commune du Plateau, le centre des affaires, à la grouillante Adjamé, les cambistes et des acteurs d’autres réseaux de passeurs qui y travaillent se frottent les mains. Ce sont plus les envois effectués par une certaine catégorie de la population ayant des enfants à l’extérieur. Mais de gros bonnets. Le système Hawala, signifie en Arabe mandat ou virement ou Hundi. C’est un système traditionnel de paiement informel. Son origine exacte n'est pas déterminée, mais il semble être apparu comme moyen de financement du commerce sur les grandes routes d'échange. Hawala pour transférer ou blanchir de l’argent, la meilleure ou la pire des pratiques de management. (Voir encadré 1). L’éclairage de D. K, un expert en change manuel à travers un cas pratique, nous donne plus de phénomène qui monte en puissance dans notre pays, au fur et à mesure que l’on approche 2020. Il nous indique : «Face à la psychose d’avant élections de 2020, il nous revient que le système Hawala est très solliciter. Par exemple des gens viennent saisir un opérateur Hawala, pour lui dire que je voudrais que tu envoies 100 mille Euros à un frère qui est en Chine. Le frère qui est en Chine va entrer en contact avec le correspondant de l’opérateur Hawala qui est en chine. Celui-ci va remettre à son tour les 100 mille euros au frère de l’opérateur économique qui est en Côte d’Ivoire. Une fois que cette somme lui est remise, celui qui est en Côte d’Ivoire lui verse l’équivalent des 100 mille euros, soit plus de 65,5 millions de Fcfa. L’argent n’a pas bougé mais l’opération a été bouclée. La conclusion, c’est que cette opération est préjudiciable à l’Etat ivoirien sur deux plans. D’abord pour que d’une manière ou une autre celui qui a payé l’argent en Chine, va demander qu’on lui en envoi son argent moyennant commission. Ils ont plusieurs circuits pour faire partir cet argent. Soit en or ou en produits agricoles (anacarde) ». Quelles sont les conséquences d’un tel système illégal sur nos Etats ? A cette préoccupation notre personne ressource nous apprendra : « Premièrement, dans les statistiques des balances de paiement de l’Etat de Côte d’Ivoire, il n’y aura jamais de trace de cette transaction. Deuxièmes, dans les techniques de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, on ne saura jamais comment l’argent aura atterrie entre les mains d’un acteur du blanchiment des capitaux. Troisièmement, cet argent peut –être destiné à un réseau terroriste(…) ; donc c’est un système qui est très dangereux et pour aussi bien l’Etat et pour que pour l’humanité. Comment lutter contre système ? Cela est un autre débat. » Mais conformément à la loi, les acteurs de changes manuels peuvent servir jusqu’à quel montant en devises par jour à un client ? Sur ce point, notre expert précise : « par jour, un cambiste manuel agrée ne peut servir à un client plus de deux millions de Fcfa( l’équivalent en devises)».
Les réseaux de passeurs dans les aéroports et sur les corridors
En plus de ce circuit, il existe également d’autres circuits bien feutrés et banalisés dans des aéroports et sur les corridors en Afrique de l’ouest. C’est l’un de ces circuits qui a été secoué et éventé dans la nuit 30 du 30 au 31 mai 2019 à l'aéroport international, Felix Houphouët Boigny d’Abidjan. Quand les douanes ivoiriennes en collaboration avec les agents de la société Avisecure en service à l’aéroport ont fait une importante saisie portant plus de 2,803 milliards de Fcfa. Somme découverte dans deux valises appartenant à un citoyen français d’origine libanaise devant embarquer sur un vol à destination d’Istambul(Turquie). La belle prise des douaniers de la Direction des services aéroportuaires( Dsa) a été saluée par la hiérarchie des douanes ivoiriennes, notamment le ministère du budget et du portefeuille de l’Etat. Le magot pris selon nos sources n’était pas en Fcfa mais en devises étrangères. Plus précisément en dollars et en Euros. Les deux valises contenaient respectivement deux milliards cinq cent quatre-vingt-cinq millions cent quarante-trois francs en euros et deux cent soixante-six millions sept cent soixante-quinze millions de francs en dollars. Coincé par les agents en service ce jour- là, l'homme dont la destination finale était Beyrouth au Liban, a indiqué que l'argent appartient à son collègue et qu'il n'en connaissait pas le montant exact. Toutefois, « une fois au Liban, quelqu'un devait le contacter pour le récupérer ». Au cours de son audition, les agents des Douanes lui ont signifié que le transport de devises sans autorisation constitue une exportation en contrebande de devises, une infraction aux lois et règlements en vigueur. En l’espèce, il s'agit d’une exportation en contrebande de billets de banque libellés en euros et en dollars. Conformément au Code des Douanes, le prévenu devrait comparaitra devant le Tribunal de Première Instance d'Abidjan pour entendre prononcer la confiscation des devises saisies. Il sera en outre condamné à payer une amende de quatorze milliards deux-cent cinquante-neuf millions quinze mille sept-cent-quinze francs Cfa. La suite du dossier ? Nous n’en savons pas plus. « Au bout de la procédure engagée contre le voyageur arrêté, les ressources saisies seront reversées au Trésor public » Nous avons appris. Par ailleurs, des sources bien introduites nous ont appris qu’il existe depuis bien longtemps, un circuit bien huilé de sorties de devises hors du circuit officiel, notamment celui du Trésor public ou des banques assortie d’une paperasserie très contraignante. ( voir encadré 2). « Dans le cas d’espèce de la saisie survenue à l’aéroport Fhb d’Abidjan, c’est parce que le fameux passeur n’a pas voulu donner la somme demandé par les douaniers que l’affaire a éclaté. Sinon ça roule d’ordinaire(…) Celui qu’on a pris n’est qu’un simple passeur. Les gros singes sont bien à l’abri ».Nous a révélé un informateur qui a requis l’anonymat. Des mauvaises langues vont jusqu’ à indexer des barons du régime en place. Mais pourquoi ces passeurs ou leurs commanditaires jettent leurs dévolus sur les devises et non le Fcfa, la monnaie commune aux pays membres des Zones Uemoa et Cemac ayant une parité fixe avec l’Euros ? Des fins habitués nous apprennent qu’ avec les coupures en euros ou en dollars, « le transport est plus souple et moins contraignant qu’avec les Fcfa par des passeurs aussi courageux et très froids». Aussi banal que cela puisse paraitre, les sorties illicites de la Côte d’Ivoire se fait à travers des instrument de percussions (Tam –tam) offerts en cadeau à des visiteurs ou à des supposés voyageurs. Qui en réalité connaissent bien le destinateur du précieux colis. Aussi, de plus en plus, face à un renforcement du dispositif au niveau de l’aéroport, le circuit c’est un peu déporté dans le trafic routier inter-Etat » Là aussi, les passeurs et leurs commanditaires se connaissent bien. Avec les fortes sommes qui sortent aussi bien à travers le système Hawala que les réseaux des passeurs, les services de douanes et polices aux frontières sont invitées à la rigueur et à la vigilance.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.( In Le Temps du 23 novembre 2019)
Légende photo : (Billets d’Euros ou de de dollars) les passeurs de devises préfèrent les coupures en Euros et en devises)
Encadré :
Les fondements d’un système mafieux…
Le système Hawala est essentiellement fondé sur la confiance et elle sert, depuis des siècles aux transactions commerciales de certaines régions du monde. Mais sa souplesse et sa discrétion en font un instrument redoutable et redouté. Certaines institutions ont constaté depuis quelques années qu’elle était trop efficace, trop discrète et constituait donc une coquille idéale pour le blanchiment d’argent consacré à des activités criminelles. Les autorités de nombreux pays ont essayé de lutter contre Hawala, souvent avec beaucoup de discernement, car Hawala, qui est la meilleure et la pire des choses, sert en Afrique et en Asie à faire subsister les familles sans ressource aussi bien qu’à faire prospérer les malfaiteurs qui éprouvent le besoin criminel de blanchir de l’argent. Il a fait l’objet de plusieurs conférences internationales, d’enquêtes et de notes du Fonds monétaire international, d’études nord-américaines, sud-américaines, dans les émirats du Golfe persique, en Australie et en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni, en France, au Pays Bas et dans de nombreux autres lieux. On ne peut pas dire que le système de transfert Hawala est l’ennemi public numéro 1, mais il est préoccupant pour de nombreux spécialistes de nombreux pays, car il a un côté invisible, obscur, qui fait qu’il fonctionne comme une banque, mais comme une banque qui n’existe pas. La clé du système Hawala ce sont ses “chargés de mission” appelés hawaladars. Les hawaladars sont des agents de change, des courtiers (brokers), constitués en réseaux informels aux mailles serrées. Un client potentiel contacte un hawaladar, lui remet des liquidités, charge au courtier de contacter un de ses homologues dont l’officine est située près du lieu de résidence du destinataire, en lui demandant de verser une somme convenue (déduction faite d’une commission modeste ou d’un petit gain de change) assortie de la promesse de remboursement dès que possible, sans qu’il soit, comme dans le cas d’une lettre de change, précisé la date d’échéance. Il n’y a pas transfert de liquidités réelles (monnaie, devises) ni de liquidités scripturales, et donc pas de comptabilité explicite. D’un hawaladar à l’autre, les sommes en jeu sont compensées soit directement s’il existe une contrepartie immédiate, soit par tous moyens spécifiques à la disposition des courtiers. Le transfert informel sans déplacement matériel et en dehors des obligations autres que l’obligation morale de la parole donnée, fait qu’il est possible de contourner n’importe quelle loi de n’importe quel pays, d’éviter de nombreux impôts, taxes et droits de douane et d’avoir une grande marge de liberté par rapport aux taux de change officiel des monnaies[5]. Cette flexibilité exaspère les législateurs de plusieurs pays et états américains qui ont déclaré Hawala illégal. D’autres pays, moins radicaux, le surveillent par l’intermédiaire du Fonds monétaire international, d’Interpol, d’Europol ou de Tracfin.
B. Mafoumgbé
Encadré :
Ce que disent les textes en vigueur…
D’une façon générale, les opérations de transferts à l’étranger à partir de Côte d’Ivoire sont libres pour les montants inférieurs ou égaux à 300 000 Fcfa. Au-delà de ce seuil, le transfert doit faire l’objet d’une autorisation qui peut être accordée par l’intermédiaire habilité (la banque par exemple), ou par le Trésor Public via la Direction des finances extérieures,(Finex).Les documents nécessaires pour l’octroi de cette autorisation dépendent de la nature de l’opération : - Les transferts de dividendes et intérêts d’obligations : Ordre de virement, Extrait du Pv de l’Ag, rapport du conseil d’administration, rapport portant le nom et adresse du bénéficiaire, bilan, attestation de paiement d’impôt ou quitus de répartition des tantièmes (facultatif pour les sociétés cotées en bourse). En ce qui concerne les importations, en Zone Franc ou hors Zone Franc, il est exigé la facture, l’attestation d’importation, l’attestation de règlement financier, la déclaration en douanes. Pendant que pour les marchandises périssables ou de seconde main, il est exigé la facture pro forma. Pour l’acompte sur importation, la Facture pro forma, original de la Fiche de renseignement à l’importation (Fri) et la photocopie du chèque sont exigées. A noter que le montant de l’acompte ne doit pas excéder 50% du montant de la facture. Il est à préciser que les importations de marchandises en provenance de pays hors Uemoa d’une valeur supérieure à 5 000 000 Fcfa requièrent une domiciliation.
Bamba M.
Togo : Projet de centrale électrique Kekeli// Eranove injecte 65, 4 milliards de Fcfa dans le projet
dimanche, 24 novembre 2019 13:21 Written by ossey84Le Groupe industriel panafricain Eranove a signé le 20 novembre 2019, les accords de financement relatifs au projet de centrale électrique Kékéli, située dans la zone du port de Lomé. Le financement de 65,4 milliards de francs CFA, mobilisé à 100 % par des institutions financières africaines, a été réuni à travers les arrangeurs BOAD et Oragroup auprès de prêteurs institutionnels et commerciaux de la place (BOAD, AFC, Orabank Togo, BIA Togo, NSIA Benin et Banque Atlantique Togo), contribuant ainsi à dynamiser le marché financier régional en pleine croissance. La garantie est apportée par GuarantCo. Le projet Kékéli (signifiant « aurore » en langue Mina), lancé à la suite d’un dialogue compétitif en janvier 2018, comprend la participation de Siemens qui va fournir les turbines, la technologie et les services de maintenance pour la centrale électrique. La construction sera assurée par le Groupe espagnol Grupo TSK (EPC). Le Groupe Eranove va assurer le développement puis l’exploitation et la maintenance de cette centrale qui sera à terme exploitée et managée par des Togolais. Cette cérémonie s’est tenue en présence notamment du Directeur Général des Énergies, Monsieur Abbas Aboulaye, représentant le Ministre des Mines et de l’Énergie, Monsieur Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon, du Président du Conseil d’Administration d’Eranove et Co-CEO d’Emerging Capital Partners, Monsieur Vincent Le Guennou, du Président de Kifema Capital, Monsieur Ekue Mivedor, et du Directeur Général du Groupe industriel panafricain Eranove, Monsieur Marc Albérola. D’une puissance installée de 65 MW, la centrale thermique de Kékéli permettra de fournir une énergie électrique additionnelle pour l’équivalent de plus de 250.000 foyers togolais. La technologie du cycle combiné (production de vapeur) utilisée permettra de produire plus d’électricité sans consommation additionnelle de gaz et en limitant les rejets de CO2. « La signature de la documentation de financement marque un jalon déterminant dans la réalisation du projet Kékéli. Nous sommes très heureux de contribuer à la stratégie et à la réalisation du Plan National de Développement avec la mise en œuvre de cette nouvelle unité de production électrique aux côtés de la République Togolaise. Nous remercions les autorités du pays et nos partenaires Siemens et Grupo TSK, ainsi que la Banque Ouest-Africaine de Développement, le Groupe bancaire panafricain Oragroup ainsi que tous les prêteurs pour leur confiance et leur engagement constant », explique Marc Albérola, Directeur Général du Groupe Eranove. Grâce à son expertise reconnue et par son ancrage africain, le Groupe français Eranove développe des projets structurants, performants et adaptés à l’environnement local et régional, tout en nouant des partenariats avec des acteurs internationaux. L’Etat Togolais sera co-actionnaire de la centrale à travers une prise de participation de Kifema Capital, une société d’investissement ayant pour actionnaires le fonds souverain Togo Invest, et les institutions nationales CNSS, INAM et CCIT. Sa stratégie de développement est basée sur le renforcement du contenu local à travers la prise de participations dans tous les projets structurants avec pour objectif de soutenir la croissance de l’économie togolaise. Cette stratégie se matérialise par la participation de Kifema Capital à ce projet de la centrale thermique de Kekeli à hauteur de 25% de financement en capitaux propres. Comme le nom « Kifema » en langue Kabyè l’indique, « le jour se lève » sur de nouvelles opportunités pour contribuer au développement du Togo. « Ce projet illustre parfaitement le modèle multilatéral regroupant des partenaires panafricains et pan-européens que nous souhaitons promouvoir pour répondre au défi de l’accès à l’électricité et à l’eau en Afrique », conclut Marc Albérola. Soutenu par son actionnaire de référence Emerging Capital Partners (ECP), leader panafricain du capital investissement ayant levé plus de 3 milliards de dollars d’actifs dédiés au continent africain, le Groupe Eranove développe plusieurs projets en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Madagascar, au Togo et au Mali.
A.Mensah
Légende photo : Les responsables de la Boad et d’Eranov lors de la signature de convention
Sara2019/ Huile de palme // Ses vertus expliquées aux visiteurs
dimanche, 24 novembre 2019 08:06 Written by ossey84Ses vertus expliquées aux visiteursContribuer à l’amélioration de l’image de marque de l’huile de palme de Côte d’Ivoire d’une façon générale et présenter le modèle économique de la culture de l’huile de palme ivoirienne comme une agriculture responsable. Afin de promouvoir davantage, les valeurs nutritives de cette huile et son impact sur la santé. Ce sont entre autres, des objectifs d’un panel le 29 novembre 2019 à Abidjan, sur la défense de l'huile de palme ivoirienne. Ce dans la mouvance du Sara 2019, à l’initiative du Conseil Hevea- palmier à huile. En attendant, le stand dudit conseil ne désemplie pas. Des techniciens et experts en la matière expliquent aux différents visiteurs, que l’huile de palme demeure à ce jour l’une sinon la meilleure des huiles végétales. « Elle est aujourd'hui l'huile la plus consommée dans le monde (25%), devant l'huile de soja (24%), de colza (12%) et de tournesol (7%). L'huile de palme est la moins chère du marché». Expliquent-ils aux visiteurs. Ses nombreuses qualités (résistance à l’oxydation et à la chaleur, forme solide à température ambiante, etc.) et son bas prix font d’elle, l’huile recherchée par les industries. Dans le reste du monde et en Côte d’Ivoire particulièrement, l’huile de palme est un facteur d’équilibre socioéconomique au vu des statistiques liant plus de 10% de la population à cette filière. La Cote d’Ivoire avec un choix stratégique de son usage alimentaire et industriel, se positionne à une place de choix dans le classement mondial des pays producteurs de cette spéculation. Face à ces défis importants et les débats permanents sur les décisions d’interdiction de son utilisation, le Ministère de l’agriculture et du développement durable, le Conseil Hévéa Palmier à Huile, et l’interprofession Aiph, entendent d’une part, lever toute équivoque quant à l’impact de la consommation d’huile de palme sur la santé, et d’autre part communiquer sur le modèle de production durable de l’huile de palme en Côte d’Ivoire. En termes de résultats attendus, des recommandations à des problématiques et défis clés de la filière seront formulées. Afin de promouvoir davantage, les valeurs nutritives de l’huile de palme et son impact sur la santé seront sues et vulgarisées. Toutefois, de l’avis de nombreux experts cependant, l’huile de palme demeure à ce jour l’une sinon la meilleure des huiles végétales. L’édition du Sara2019 se présente alors comme une belle opportunité pour sensibiliser le grand public mais aussi les visiteurs internationaux et leaders d’opinion sur ces deux préoccupations.
Ayoko Mensah Légende photo : Une vue du stand du Conseil hévéa palmier à huile.
Promotion des investissements touristiques // Siandou Fofana vend ‘sublime Côte d’Ivoire’ à Hambourg
vendredi, 22 novembre 2019 14:07 Written by ossey84Le Ministre du Tourisme et des Loisirs, à la faveur de la session européenne d’appels à investissements et projets pour la mise en œuvre de la stratégie 2018/2025, a lancé une invite aux investisseurs face aux atouts de la destination. Ce vendredi 22 novembre, au Fairmont Hotel Vier Jahreszeiten, à Hambourg en Allemagne, Siandou Fofana, l’optimisme chevillé au discours, a indiqué, sans ambages aux investisseurs européens : « La Côte d’Ivoire, à travers sa stratégie de développement touristique, « Sublime Côte d’Ivoire », vous tend les bras. Venez visiter la Côte d’Ivoire et vous verrez que c’est maintenant qu’il faut investir dans la mise en œuvre de ladite stratégie ».Cet optimisme de bon aloi, Siandou Fofana le partage au regard de l’attractivité qu’offre la destination ivoirienne avec ce que cela comporte en termes de potentiel à mettre en œuvre, mais aussi et surtout, en osmose avec le cadre réglementaire et juridique, l’environnement fiscal et la situation sociale qui affiche des signaux de stabilité sur le très long terme. C’est pourquoi et dans la même veine de la Table-ronde des investisseurs à Dubaï, les 20 et 21 octobre 2019 qui a permis de capter près de 3000 milliards de FCFA (6 milliards de dollars), il ne doute pas que l’ostensible mobilisation des investisseurs d’Europe et au-delà, permettra de glaner des investissements et projets divers importants. En attendant une comptabilité et des statistiques au sortir de cette session le ministre du Tourisme et des Loisirs réitère à l’écosystème international de prendre rendez-vous avec « Sublime Côte d’Ivoire » et ainsi, prendre date avec l’histoire pour « cette Afrique qui avance et qui doit faire rêver le reste du monde ». car, souligne Siandou Fofana, « Demain, il sera trop tard ». Par ailleurs, pour donner toute sa plénitude et corps de vie à l’efficience des tables rondes, le Ministre annonce le démarrage de chantiers émanant de la session de Dubaï, avant la fin de ce mois de novembre, à Abidjan. Dont les Tour dites « De la nation » et « De la paix ». Respectivement de 46 et 74 étages. Et qui devraient transformer de façon copernicienne la physionomie architecturale d’Abidjan. Nous reviendrons sur les différents protocoles d’entente, partenariats et conventions qui ont sanctionné la table-ronde de Hambourg. Outre l’Ambassadeur, SEM Philippe Mangou (Représenté à l’ouverture par son ministre-conseiller, Aziz Diabaté), mais qui rejoindra la Table-ronde en soirée, cette session a bénéficié de l’onction tutélaire de l’Organisation mondiale du tourisme (Omt). Qui était représentée par SEM Ion Vilcu, Directeur des Membres affiliés. Qui a salué la portée heuristique et pragmatique de « Sublime Côte d’Ivoire ». De même que le Représentant de l’Autorité régionale de Hambourg, responsable du développement technologique, du tourisme et des Relations internationales. En plus de tous ces arguments rationnels, la touche émotionnelle est venue du groupe Magic System, revêtu de la cape d’ambassadeurs du tourisme ivoirien. Asalfo et ses compères ayant donné le la de ce tourisme ivoirien offensif en rythmes, mélodies et décibels.
Dircom Mintour & Loisirs.
Legende photo: le ministre Siandou Fofana et des investisseurs à la session de Hambourg
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Zones franches africaines // La quatrième réunion annuelle a eu lieu à Addis Abeba
mardi, 19 novembre 2019 19:08 Written by ossey84Les Organisation des zones franches africaines (Afzo) ont organisé le 19 novembre 2019 au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, leur 4e réunion annuelle, sur le thème «Développement économique. Zones - Accélérateur pour l’industrialisation en Afrique », avec l’appui du Département de la Commission du commerce et de l'industrie de l'Union africaine (Cua). La réunion s’est tenue pendant la «Semaine de l’industrialisation de l’Afrique». Plusieurs intervenants internationaux représentant des institutions internationales et financières telles que La CNUCED, l’ONUDI, la CEA, la BAD, etc. ont partagé au cours de cet événement leur expertise en matière de moyens de développement des zones économiques en Afrique. À cet égard, divers sujets liés à la les défis et les tendances des zones économiques africaines ont été abordés, y compris les orientations stratégiques de gouvernance efficace et efficace, contribution des zones économiques à la croissance de l’IED et à la création d’emplois. La cérémonie d’ouverture de la 4e réunion annuelle de l’Organisation des zones franches d’Afrique a été présidée par H.E. M Albert Muchanga, Commissaire au commerce et à l'industrie de l'Afrique Commission de l'Union (CUA), Mme Dagmawit Moges, ministre des Transports de l'Éthiopie, M Mehdi Tazi Riffi, président de l'Organisation des zones franches africaines. De même que des représentants des autorités officielles et des zones économiques spéciales. Plus de 220 délégués représentant 43 pays ont assisté à cet événement important, dont 60 Zones économiques africaines, 30 experts, ainsi que plusieurs représentants des gouvernements autorités, institutions internationales et organisations publiques et privées. L’Organisation des zones franches africaines (Afzo): au service du développement des zones économiques en Afrique. A noter que l’ Afzo a été fondée en 2015 par Tanger Med avec d'autres zones économiques africaines. L’Afrique des zones franches regroupe les principales zones économiques africaines et institutions chargées du développement, de la gestion et de la promotion des zones économiques notre continent. L'Organisation des zones franches africaines assure: la représentation des zones économiques africaines auprès des organisations internationales, le renforcement et l’amélioration de l'attractivité des zones économiques entre autres. L’Organisation compte actuellement plus de 72 membres représentant 37 pays africains.
Moussa K.
Légende photo : Les responsables de l’Afzo lors des assisses
Restauration du couvert végétal// Les grands engagements du Groupe Olam
mardi, 19 novembre 2019 07:43 Written by ossey84La société Olam Cocoa, filiale cacao du groupe Olam en Côte d’Ivoire et premier fournisseur mondial de fèves et d’ingrédients de cacao a décidé de s’engager dans restauration du couvert végétal ivoirien. C’est ainsi qu’elle a participé en tant que co-sponsor de la journée de plantation d’arbres célébrée le vendredi 15 novembre en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée Nationale de la Paix. Cet évènement a pour objectif de distribuer et planter un million d’arbres en une journée à travers le pays. La multinationale en question formalise ainsi son appui au Gouvernement de Côte d’Ivoire dans toutes les initiatives visant la restauration du couvert forestier. Le groupe est fortement inspiré par cette opération de reboisement qui permet de diversifier les sources de revenus du producteur et de lutter contre l'érosion du sol et surtout le changement climatique. Danièle Kouassi, Directrice Durabilité Olam Cocoa a déclaré : «Cette journée est une excellente initiative visant à mobiliser de nombreux ivoiriens pour s’impliquer en plantant un arbre. Leur participation est un réel soutien au Gouvernement dans ses efforts de protection et de restauration du couvert forestier en Côte d’Ivoire(…) Notre nouvelle ambition de développement durable du cacao, nous avons distribué un million d'arbres à 185 coopératives ». Plus de 31 000 producteurs engagés sont assistés par 1 500 jeunes volontaires issus des communautés partenaires et participent volontairement au programme afin de sensibiliser les communautés rurales à l'importance des arbres pour la protection des sols et de l'environnement » Cette opération de reboisement s’appuie sur les 15 années de développement durable d’Olam Cocoa, réalisées en partenariat avec ses clients, le gouvernement, les ONG, les coopératives de producteurs de cacao et les communautés agricoles. Conformément à l’objectif de Olam International de ré-imaginer l’agriculture et l’alimentation de demain pour la prospérité de ses producteurs, le développement des communautés dynamiques et la régénération des ressources naturelles. En tant que signataire de l'Initiative Cacao & Forêts (Cfi), Olam Cocoa met actuellement en œuvre un plan d'action tablant sur la déforestation, la restauration du couvert forestier et une collaboration plus étroite avec les communautés agricoles qui tirent leurs revenus de la culture du cacao en Côte d'Ivoire, au Ghana et dans les autres pays producteurs de cacao dans le monde.
Ayoko Mensah
Légende photo : Des responsables du groupe Olam en action sur le terrain
Gestion comptable et financière des ambassades// Payeurs et Régisseurs renforcent leurs capacités
jeudi, 14 novembre 2019 15:39 Written by ossey84Le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, ASSAHORE Konan Konan Jacques a ouvert le mercredi 13 novembre 2019 à Yamoussoukro les travaux du séminaire de formation des Payeurs et Régisseurs de Côte d’Ivoire. A l’initiative de de l’Amicale des Payeurs et Régisseurs de Côte d’Ivoire à l’Etranger (APARCIE), ces comptables publics se sont retrouvés à la salle de conférence de la Trésorerie Générale de Yamoussoukro pour réfléchir sur le thème : « les paieries à l’étranger face au défi de la qualité comptable ». Pour le Président de cette amicale, Kobenan ADJOUMANI, par ailleurs Payeur à Prétoria, le choix de thème offre l’opportunité de renforcer les capacités des Payeurs et Régisseurs à l’Etranger sur la production d’une comptabilité de qualité, répondant aux exigences d’exhaustivité, de fiabilité et surtout de sincérité. Dans son discours d’ouverture, le Directeur Général a d’entrée de jeu indiqué que son Institution est préoccupée par l’amélioration de la gestion comptable et financière des représentations diplomatiques et consulaires de l’Etat de Côte d’Ivoire à l’Etranger Pour ASSAHORE, la comptabilité est basée sur la confiance, car, soutient-il, c’est par la qualité de la reddition des comptes tenus par le Trésor Public que l’Etat rend compte au Parlement de l’usage des deniers publics et du niveau de sincérité des comptes de la nation. C’est pourquoi il a invité ses collaborateurs à jouer pleinement leur contribution à la mise en œuvre de la politique extérieure de la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, ayant conscience que le déploiement du dispositif de contrôle interne et de maitrise des risques constitue un facteur clé de l’atteinte de la qualité comptable, ASSAHORE estime que la certification prochaine de son Administration devrait modifier les habitudes et méthodes de travail et la perception de la mission du comptable public. La certification globale du Trésor favorisera entre autres l’harmonisation des méthodes et outils de travail conformément aux exigences de la norme ISO 9001 version 2015, le renforcement de la confiance des usagers/clients et des partenaires ainsi que l’amélioration de la qualité opérationnelle par la mise en évidence et le traitement des risques et opportunités. Ainsi, à l’endroit des Payeurs et Régisseurs à l’étranger, le Directeur Général recommande une parfaite collaboration avec les Ambassadeurs pour un traitement adéquat de leurs préoccupations qui, a-t-il relevé, peuvent toujours trouver des solutions dans le cadre d’une stratégie de communication bien comprise. Avant lui, M.KONAN Marcel, Inspecteur Général des services diplomatiques et consulaires au Ministère des Affaires Etrangères a lui aussi, dans son intervention, préconisé une collaboration fructueuse entre tous les acteurs de la gestion financière et budgétaire des Représentations diplomatiques l’étranger. Ces acteurs devront sortir du terrain conflictuel pour privilégier l’intérêt commun. Durant deux jours de travaux, les thématiques qui seront abordés sont entres autres un panel sur la réactivation du cadre permanent de concertation Ministère de l’Economie et des Finances/Ministère des Affaires Etrangères/Ministère en charge du Budget ; une conférence autour de la digitalisation des procédures au Trésor Public et des communications en lien avec les spécificités des Paieries et Régies à l’Etranger au regard de la règlementation en vigueur, la qualité comptable, l’importance de la qualité comptable dans la production de la Balance générale du Trésor et la mobilisation des ressources de la diaspora.
Moussa Kader
Légende photo : Les participants aux travaux atour du Dg Assahoré Konan Jacques
Gestion et gouvernance des entreprises d’Etat// L'Ageroute remporte le super-prix d'excellence
jeudi, 14 novembre 2019 14:48 Written by ossey84Les lauréats du Prix d'excellence de la gouvernance et de la performance des entreprises publiques sont connus depuis mercredi 13 novembre 2019. Le super-prix a été remporté par l'Agence de gestion des routes de Côte d'Ivoire (Ageroute).Le Directeur général (Dg) de l'Agence de gestion des routes de Côte d'Ivoire (Ageroute), Dimba Pierre a vu plusieurs années de travaux récompensés, mercredi 13 novembre 2019, au cours de la cérémonie de prix d'excellence initiée par le Gouvernement ivoirien. En effet, l'Ageroute a remporté le super-prix d'excellence de la gouvernance et de la performance des entreprises publiques. La remise de cette distinction a été faite par le ministre en charge du Budget et du Portefeuille de l'État, Moussa Sanogo en présence de plusieurs entreprises du portefeuille de l'État, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Le ministre a indiqué que ce prix est une incitation positive pour les entreprises publiques. Le Dg de l'Ageroute, Dimba Pierre, a remercié le Gouvernement pour l'instauration de ce prix, avant de le dédier à ses collaborateurs qui ont travaillé pour cette reconnaissance. « Nous pensons que ce prix vient encourager le travail que nous abattons chaque jour pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Nous travaillons dans un secteur très difficile. Les routes intéressent tout le monde. Elles servent à tout le monde et nous devons être rigoureux dans ce que nous faisons. Et, c'est ce travail que nous avons abattu depuis mon arrivée à la tête de l'Ageroute », a mentionné Dimba Pierre. Puis de souligner que ce prix est désormais un challenge pour la société qu'il dirige. « Nous devons tout faire pour mériter la confiance et notre statut de super prix », a promis le Dg qui n'occulte pas des défis qui s'imposent à eux et qu'il faudrait relever. « Les défis qui se présentent à nous sont énormes. Les Ivoiriens attendent de vivre dans de meilleures conditions. Et le chef de l’État a fixé le cap. Il veut que la Côte d'Ivoire soit émergente et qu'elle offre des opportunités à tous les habitants. Les routes sont le socle de tout ce que nous entreprenons. Les routes sont le préalable à tout développement pour un pays agricole comme le notre », a présenté Dimba Pierre qui a souligné qu'avec le personnel engagé à ses côtés, il est prêt à relever les défis. La création d'un prix d'excellence des entreprises publiques offre l'occasion de mettre en lumière, chaque année, les entreprises publiques du Portefeuille de l'État qui, de par la qualité de leur gouvernance et leurs performances économiques et financières, contribuent au développement de la Côte d'Ivoire. 47 entreprises publiques sont concernées par ce prix dont 27 sociétés d'État, 12 sociétés à participation financière publique majoritaire et 7 sociétés bénéficiant du concours financier de l'État ou contrôlées par l'État. Ainsi, ce prix comprend trois distinctions à savoir : le prix de la performance économique et financière attribué à deux types d'entreprises (celles évoluant dans le secteur non marchand et les entreprises exerçant des activités commerciales) ; le prix de l'efficacité du Conseil d'administration et le prix d'excellence de la gouvernance ou super-prix. Ont été sacrées entreprises performantes sur le plan économique et financier pour cette première édition, au titre des entreprises non commerciales : l'Ageroute (1ère), le Fer (2ème) et le Fodi (3ème) ; s’agissant des entreprises commerciales : Le Lbtp (1ère), le Port autonome de San Pedro (2ème) et la Lonaci (3ème). S’agissant du prix de l’efficacité du conseil d’administration, on enregistre les entreprises suivantes : BNI (1ère), ONAD (2ème) et Versus Bank (3ème) et le super-prix est revenu à l’Ageroute.Le prix de l’innovation a été décerné au ministre Moussa Sanogo qui, par ses actions, a fait des entreprises publiques des moteurs de développement économique de la Côte d’Ivoire.
Ayoko Mensah
Le DG de l’Ageroute, Dimba Pierre, trophées en main, aux côtés du ministre Moussa Sanogo.