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Tensions politiques avant octobre 2020// Grosses inquiétudes chez les opérateurs économiques à Abidjan

samedi, 25 juillet 2020 23:17 Written by

 « Au niveau domestique, le climat politique pourrait se détériorer à l’approche des prochaines élections présidentielles… Une forte incertitude pourrait retarder les investissements et ralentir l’activité économique. Une hausse de l’agitation sociale, comme lors du premier semestre 2017, pourrait influer sur la conduite de la politique budgétaire si le gouvernement choisi de répondre favorablement à de nouvelles revendications ».Extrait du 7e rapport sur l’économie de la Côte d’Ivoire publié en juillet 2018 par le Groupe de la Banque mondiale et dont le thème est : « Pour que demain ne meure pas jamais, la Côte d’Ivoire face au changement climatique ».  Une lecture des experts  de la Banque mondiale qui cadre bien avec l’actualité socio-politique  nationale de ces derniers mois. Marqués par   la montée  de l’adrénaline dans les états-majors  des  politiques dans la perspective   de la présidentielle  d’Octobre 2020.  A   environ  4  mois  du premier tour  de cette jouxte électorale,  le  climat politique commence à  s’alourdir  et   de plus  en plus  angoissant. Il   pourrait davantage se détériorer et impacter négativement l’investissement privé d’ici 2020. Le constat sur le terrain : Dans  le message des  groupes de soutien pro- Rhdp qui portait jusque-là  la candidature  d’Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet  2020 à Abidjan,   pas question   d’un deuxième tour. Il faut gagner  dès le premier tour  au soir du  31 Octobre 2020. Pour honorer la mémoire du défunt. Pendant qu’en face, le Pdci Rda, le Fpi et  des indépendants qui  n’entendent pas  se faire conter affutent leurs armes pour  disent-ils   gagner. Comment pourrait  gagner le Rhdp qui est non seulement en train de    se trouver un autre  candidat de la carrure d’Agc,  en  trois mois et gagner ?  Des faucons de  ce parti dont  Adama Bictogo sont en train  de faire un appel de pieds à Ouattara à briguer  un troisième mandat  pendant que le Washington  le lui  déconseille  et  que Paris  est  dans l’embarras. Pour tout dire, la cocotte-minute est en marche.  De l’avis  d’experts, «  il est difficile à une seule formation politique de gagner une élection présidentielle en Côte  d’Ivoire au premier  tour.  Stratégiquement, le Pdci Rda , malgré  des départs d’un bon nombre de  ses cadres  au Rhdp( certainement seuls),  est en plein  dans un jeu d’alliance avec le Front populaire ivoirien( Fpi)(…).Ce qui ne faut pas négliger ».Face à une  tension prévisible, depuis 2018,un haut fonctionnaire   du système  des Nations unies,( Snu), très  formel  faisait, il y a plus de deux ans  son analyse  sur la poursuite des grands chantiers en Côte d’Ivoire, avait  été  aussi formel :« Les investissements publics vont  continuer mais nous allons assister à un grand ralentissement au niveau du privé au fur et à mesure que nous allons approcher les élections de 2020 ». La Banque mondiale  n’  a  certainement pas tapé  en plein  dans le mil. Nous sommes  en juin 2020.  Avec la pandémie  sanitaire à la Covid-19, le PsGouv, entendez Programme social du gouvernement  tourne quasiment au  ralenti.  Nous enregistrons plus    d’effets d’annonces que du concret. L’émergence à l’horizon 2020  n’est plus à l’ordre du jour.  Les priorités sont ailleurs  et   il est même  prévu un collectif budgétaire pour prendre  en compte  les nouvelles  dépenses nées  de la crise sanitaire.  Vous avez dit crise sanitaire à la Covid-19 ? La facture   de son impact  socio- eco  s’annonce  très amère aussi bien pour le secteur privé ivoirien que pour l’Etat de Côte d’Ivoire.  Ce dernier à mi en place un programme     riposte économique et social  de  170 milliards de Fcfa  dont   les signes tangibles sont encore  difficilement perceptibles par  le secteur privé ivoirien. C’est dans cet environnement de menace à la Covid-19 que  la Côte d’Ivoire  a encore mal à son nord.
 
Ces attaques qui   en rajoutent à la peur des  opérateurs  économiques
 
Pendant que  les Forces de défense  se bandent les muscles au sud, parce qu’alertées  sur l’éventuelles   attaques  sur la zone aéroportuaire, le  poste avancé de l’armée  ivoirienne basée à Kafolo a été attaqué par   des hommes armés non encore identifiées. Le Ministre d’Etat, Ministre de la défense Hamed Bakayoko L’a qualifié l’attaque à Kafolo de "terroriste". Il a fait cette déclaration  le  jeudi 11 juin 2020. C’était  lors de l’accueil des 6 blessés de l’attaque arrivés à Abidjan à bord d’un avion de l’Armée ivoirienne. Le Ministre Hamed Bakayoko a fait savoir que des dispositions ont été prises pour sécuriser la zone et identifier les auteurs de ce drame. « Nous allons renforcer la présence militaire autour de la frontière, il y’aura du renfort aérien et le ratissage permettra de neutraliser les assaillants(…) Nous réagirons à la mesure de l’attaque, représailles ou pas, nous nous organisons pour face au terrorisme (…) le plus important pour nous, c’est de protéger nos populations et notre territoire ». Avec  une attaque  terroriste non encore revendiquée comme d’ordinaire. « Nous avons eu des informations sur cette menace des narcotrafiquants alliés aux terroristes qui voulaient avoir un accès à une zone portuaire et la Côte d’Ivoire était en ligne de mire », avait  révélé Hamed Bakayoko dans le feu  de l’action.  Quand   le ministre de   la Sécurité, le Général Diomandé Vagondo disait : « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à la suite de cette attaque dont les auteurs n’ont pas encore été identifiés et qui n’a pas encore été revendiquée, à la suite de cette attaque, le dispositif de protection des frontières a été renforcé. Les enquêtes continuent. Nous aurons des résultats très rapidement pour que nous puissions savoir à qui on a affaire ».  Quelles Contradictions flagrantes entre deux hauts ‘sécurocrates’ de Ouattara.  Heureusement, Ali Sidibé,  dit Soufian, l’individu qui était à la tête du commando qui a attaqué Kafolo a été pris.  Avec lui, plusieurs individus mais il faut faire beaucoup attention. Commentant  cette arrestation très rapide  des  experts et analystes   préviennent : « Ils ont été certes pris, mais  l’armée ivoirienne ne doit pas  baisser la garde.     Ils peuvent être dans une stratégie de diversion  pour  revenir à la charge(…). Ce n’est pas de nature à rassurer le milieu  des affaires  déjà traumatisé par les conséquences  du Coronavirus et les cris  des politiciens(…) »   Pour rappel, le bilan provisoire de l’attaque contre une base militaire à Kafolo, localité située à 60 km de Kong dans le nord-est ivoirien fait état d’une dizaine de morts, 6 blessés et un assaillant neutralisé selon l’Etat-major général des armées. Le lendemain,   des militaires ivoiriens  basés  à kaniasso dans le nord- ouest de la Côte d’Ivoire ont été     attaqués.  Faisant  des blessés graves dans les rangs des Forces de défenses et de sécurité.
 Un  autre sale coup pour le tourisme ivoirien
Curieusement, ces sites  attaqués se situent   dans le prolongement de   la bande  du parc  de  la Comoé.  Une zone   sur laquelle,    l’ambassade  de France en Côte d’Ivoire  avait donné  des détails  et informations peut rassurants en terme  de sécurité depuis 2019.   Les signaux  et petites notes   de cette chancellerie à Abidjan, disait  en substance  que   «  non seulement  cette zone  était  fréquentée par les mouvements terroristes à cheval entre la Côte  d’Ivoire et le  Burkina Faso  mais,  aussi elle  la  déconseillait aux touristes français ». Un tableau peu reluisant qui impacte indubitablement sur l’activité  économique, notamment touristique  dans la partie nord de la Côte d’Ivoire. Avec  cette attaque de  Kafolo, l’activité touristique vient   de prendre un sacré coup.  Kafolo qui vit  du tourisme, c’est le complexe  Kafolo Safari Lodge(Ex-calao Ganse). Qui  dispose  aussi  d’un aérodrome et une auberge  de 40 chambres. « Avec ces 40 chambres tout confort, reparties en 20 boungalows pyramidaux. Et aussi un cadre qui invite au repos avec bar, piscine, salle de lecture climatisée et  connexion. Internet Wifi.  Avant  la rébellion de 2002, Kafolo était l’une des meilleures destinations que  les touristes choisissaient pour les merveilles du parc national de la Comoé. Un parc qui relie le village à Bouna. Le  Safari ivoirien intégrait Kafolo ». Nous rapporte   le confrère   B. Mathieu. Les effets collatéraux de cette  chienlit   et de la pandémie à la Covid-19,  ruinent  tout espoir  de relance des activités touristiques dans cette partie  de la Côte d’Ivoire. Pris dans l’ensemble, l’impact  du Coronavirus  sur  le  secteur du Tourisme et des loisirs se chiffre à plus de 240 milliards de Fcfa. Au dire  de Siandou Fofana, ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, «  Les  pertes dues à la Covid -19 sont estimées à 240 milliards F Cfa. Il est donc question de mettre en place des mécanismes impliquant la plupart des entreprises du secteur en mettant des outils de rattrapage en place pour faire face à de futures crises qui nous impacteraient. Il sera également question d’un fonds d'investissement qui sera géré par les professionnels et l'ensemble des faitières uniquement en accord avec les banques sur la base d'un prélèvement institué en vue de constituer des réserves pour faire face au besoin de financement en cas de situation de crise ou de difficulté avérée d’exploitation  ». La facture sera  très salée…   
 
  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 ( In Le Temps)
 
 Légende photo : Un vue du port d’Abidjan  qui serait aussi   dans l’œil du cyclone

Tensions politiques avant octobre 2020// Grosses inquiétudes chez les opérateurs économiques à Abidjan

samedi, 25 juillet 2020 23:17 Written by

 « Au niveau domestique, le climat politique pourrait se détériorer à l’approche des prochaines élections présidentielles… Une forte incertitude pourrait retarder les investissements et ralentir l’activité économique. Une hausse de l’agitation sociale, comme lors du premier semestre 2017, pourrait influer sur la conduite de la politique budgétaire si le gouvernement choisi de répondre favorablement à de nouvelles revendications ».Extrait du 7e rapport sur l’économie de la Côte d’Ivoire publié en juillet 2018 par le Groupe de la Banque mondiale et dont le thème est : « Pour que demain ne meure pas jamais, la Côte d’Ivoire face au changement climatique ».  Une lecture des experts  de la Banque mondiale qui cadre bien avec l’actualité socio-politique  nationale de ces derniers mois. Marqués par   la montée  de l’adrénaline dans les états-majors  des  politiques dans la perspective   de la présidentielle  d’Octobre 2020.  A   environ  4  mois  du premier tour  de cette jouxte électorale,  le  climat politique commence à  s’alourdir  et   de plus  en plus  angoissant. Il   pourrait davantage se détériorer et impacter négativement l’investissement privé d’ici 2020. Le constat sur le terrain : Dans  le message des  groupes de soutien pro- Rhdp qui portait jusque-là  la candidature  d’Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet  2020 à Abidjan,   pas question   d’un deuxième tour. Il faut gagner  dès le premier tour  au soir du  31 Octobre 2020. Pour honorer la mémoire du défunt. Pendant qu’en face, le Pdci Rda, le Fpi et  des indépendants qui  n’entendent pas  se faire conter affutent leurs armes pour  disent-ils   gagner. Comment pourrait  gagner le Rhdp qui est non seulement en train de    se trouver un autre  candidat de la carrure d’Agc,  en  trois mois et gagner ?  Des faucons de  ce parti dont  Adama Bictogo sont en train  de faire un appel de pieds à Ouattara à briguer  un troisième mandat  pendant que le Washington  le lui  déconseille  et  que Paris  est  dans l’embarras. Pour tout dire, la cocotte-minute est en marche.  De l’avis  d’experts, «  il est difficile à une seule formation politique de gagner une élection présidentielle en Côte  d’Ivoire au premier  tour.  Stratégiquement, le Pdci Rda , malgré  des départs d’un bon nombre de  ses cadres  au Rhdp( certainement seuls),  est en plein  dans un jeu d’alliance avec le Front populaire ivoirien( Fpi)(…).Ce qui ne faut pas négliger ».Face à une  tension prévisible, depuis 2018,un haut fonctionnaire   du système  des Nations unies,( Snu), très  formel  faisait, il y a plus de deux ans  son analyse  sur la poursuite des grands chantiers en Côte d’Ivoire, avait  été  aussi formel :« Les investissements publics vont  continuer mais nous allons assister à un grand ralentissement au niveau du privé au fur et à mesure que nous allons approcher les élections de 2020 ». La Banque mondiale  n’  a  certainement pas tapé  en plein  dans le mil. Nous sommes  en juin 2020.  Avec la pandémie  sanitaire à la Covid-19, le PsGouv, entendez Programme social du gouvernement  tourne quasiment au  ralenti.  Nous enregistrons plus    d’effets d’annonces que du concret. L’émergence à l’horizon 2020  n’est plus à l’ordre du jour.  Les priorités sont ailleurs  et   il est même  prévu un collectif budgétaire pour prendre  en compte  les nouvelles  dépenses nées  de la crise sanitaire.  Vous avez dit crise sanitaire à la Covid-19 ? La facture   de son impact  socio- eco  s’annonce  très amère aussi bien pour le secteur privé ivoirien que pour l’Etat de Côte d’Ivoire.  Ce dernier à mi en place un programme     riposte économique et social  de  170 milliards de Fcfa  dont   les signes tangibles sont encore  difficilement perceptibles par  le secteur privé ivoirien. C’est dans cet environnement de menace à la Covid-19 que  la Côte d’Ivoire  a encore mal à son nord.
 
Ces attaques qui   en rajoutent à la peur des  opérateurs  économiques
 
Pendant que  les Forces de défense  se bandent les muscles au sud, parce qu’alertées  sur l’éventuelles   attaques  sur la zone aéroportuaire, le  poste avancé de l’armée  ivoirienne basée à Kafolo a été attaqué par   des hommes armés non encore identifiées. Le Ministre d’Etat, Ministre de la défense Hamed Bakayoko L’a qualifié l’attaque à Kafolo de "terroriste". Il a fait cette déclaration  le  jeudi 11 juin 2020. C’était  lors de l’accueil des 6 blessés de l’attaque arrivés à Abidjan à bord d’un avion de l’Armée ivoirienne. Le Ministre Hamed Bakayoko a fait savoir que des dispositions ont été prises pour sécuriser la zone et identifier les auteurs de ce drame. « Nous allons renforcer la présence militaire autour de la frontière, il y’aura du renfort aérien et le ratissage permettra de neutraliser les assaillants(…) Nous réagirons à la mesure de l’attaque, représailles ou pas, nous nous organisons pour face au terrorisme (…) le plus important pour nous, c’est de protéger nos populations et notre territoire ». Avec  une attaque  terroriste non encore revendiquée comme d’ordinaire. « Nous avons eu des informations sur cette menace des narcotrafiquants alliés aux terroristes qui voulaient avoir un accès à une zone portuaire et la Côte d’Ivoire était en ligne de mire », avait  révélé Hamed Bakayoko dans le feu  de l’action.  Quand   le ministre de   la Sécurité, le Général Diomandé Vagondo disait : « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à la suite de cette attaque dont les auteurs n’ont pas encore été identifiés et qui n’a pas encore été revendiquée, à la suite de cette attaque, le dispositif de protection des frontières a été renforcé. Les enquêtes continuent. Nous aurons des résultats très rapidement pour que nous puissions savoir à qui on a affaire ».  Quelles Contradictions flagrantes entre deux hauts ‘sécurocrates’ de Ouattara.  Heureusement, Ali Sidibé,  dit Soufian, l’individu qui était à la tête du commando qui a attaqué Kafolo a été pris.  Avec lui, plusieurs individus mais il faut faire beaucoup attention. Commentant  cette arrestation très rapide  des  experts et analystes   préviennent : « Ils ont été certes pris, mais  l’armée ivoirienne ne doit pas  baisser la garde.     Ils peuvent être dans une stratégie de diversion  pour  revenir à la charge(…). Ce n’est pas de nature à rassurer le milieu  des affaires  déjà traumatisé par les conséquences  du Coronavirus et les cris  des politiciens(…) »   Pour rappel, le bilan provisoire de l’attaque contre une base militaire à Kafolo, localité située à 60 km de Kong dans le nord-est ivoirien fait état d’une dizaine de morts, 6 blessés et un assaillant neutralisé selon l’Etat-major général des armées. Le lendemain,   des militaires ivoiriens  basés  à kaniasso dans le nord- ouest de la Côte d’Ivoire ont été     attaqués.  Faisant  des blessés graves dans les rangs des Forces de défenses et de sécurité.
 Un  autre sale coup pour le tourisme ivoirien
Curieusement, ces sites  attaqués se situent   dans le prolongement de   la bande  du parc  de  la Comoé.  Une zone   sur laquelle,    l’ambassade  de France en Côte d’Ivoire  avait donné  des détails  et informations peut rassurants en terme  de sécurité depuis 2019.   Les signaux  et petites notes   de cette chancellerie à Abidjan, disait  en substance  que   «  non seulement  cette zone  était  fréquentée par les mouvements terroristes à cheval entre la Côte  d’Ivoire et le  Burkina Faso  mais,  aussi elle  la  déconseillait aux touristes français ». Un tableau peu reluisant qui impacte indubitablement sur l’activité  économique, notamment touristique  dans la partie nord de la Côte d’Ivoire. Avec  cette attaque de  Kafolo, l’activité touristique vient   de prendre un sacré coup.  Kafolo qui vit  du tourisme, c’est le complexe  Kafolo Safari Lodge(Ex-calao Ganse). Qui  dispose  aussi  d’un aérodrome et une auberge  de 40 chambres. « Avec ces 40 chambres tout confort, reparties en 20 boungalows pyramidaux. Et aussi un cadre qui invite au repos avec bar, piscine, salle de lecture climatisée et  connexion. Internet Wifi.  Avant  la rébellion de 2002, Kafolo était l’une des meilleures destinations que  les touristes choisissaient pour les merveilles du parc national de la Comoé. Un parc qui relie le village à Bouna. Le  Safari ivoirien intégrait Kafolo ». Nous rapporte   le confrère   B. Mathieu. Les effets collatéraux de cette  chienlit   et de la pandémie à la Covid-19,  ruinent  tout espoir  de relance des activités touristiques dans cette partie  de la Côte d’Ivoire. Pris dans l’ensemble, l’impact  du Coronavirus  sur  le  secteur du Tourisme et des loisirs se chiffre à plus de 240 milliards de Fcfa. Au dire  de Siandou Fofana, ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, «  Les  pertes dues à la Covid -19 sont estimées à 240 milliards F Cfa. Il est donc question de mettre en place des mécanismes impliquant la plupart des entreprises du secteur en mettant des outils de rattrapage en place pour faire face à de futures crises qui nous impacteraient. Il sera également question d’un fonds d'investissement qui sera géré par les professionnels et l'ensemble des faitières uniquement en accord avec les banques sur la base d'un prélèvement institué en vue de constituer des réserves pour faire face au besoin de financement en cas de situation de crise ou de difficulté avérée d’exploitation  ». La facture sera  très salée…   
 
  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 ( In Le Temps)
 
 Légende photo : Un vue du port d’Abidjan  qui serait aussi   dans l’œil du cyclone

COMMUNIQUE//CLARIFICATIONS DE LA SOCIETE QNET

vendredi, 10 juillet 2020 12:26 Written by

Le mercredi 8 juillet 2020, un communiqué relayé par voie de presse a été porté à l’attention du grand public par le gouvernement ivoirien.
Il y a été déclaré ce qui suit :
« Le Conseil a adopté une communication relative à la recrudescence des activités illégales de placement d’argent.
En dépit des mesures arrêtées par le Gouvernement pour lutter contre le phénomène de placements illégaux d’argent ou de sociétés dites d’agrobusiness apparu entre 2016 et 2017, de nouveaux acteurs ont vu le jour sous forme de marketing de réseau.
Ces structures, qui proposent des souscriptions en ligne, assorties de promesses d’importants retours sur investissement, par le biais de sites internet, n’ont pas de localisation géographique connue en Côte d’Ivoire contrairement aux sociétés d’agrobusiness localisables par une implantation physique.
Environ 30 000 personnes sur le territoire national ont souscrit aux services de ces structures.
Aussi, au regard des risques réels que présentent ces activités illégales de placement financier et, dans le but de protéger l’épargne des populations, le Conseil ordonne la cessation immédiate de toutes ces activités ainsi que la fermeture des sites internet concernés. Il enjoint également aux promoteurs de restituer intégralement, à chaque adhérent, le capital souscrit, sous peine de poursuites judiciaires.
Le Conseil invite, par ailleurs, les populations à plus de vigilance et de prudence en évitant toute opération de placement de leur épargne dans ce type d’activité. »
A la suite du communiqué qui précède, la société QNET souhaite apporter des précisions pour la bonne information à l’endroit des autorités et des populations ivoiriennes.
QNET n'est ni une entreprise de placement d'argent, ni un plan d'investissement.
Depuis plus de 21 ans, à travers son activité de vente directe par réseau, Qnet propose une large gamme de produits (bien être, style de vie, joaillerie de luxe, etc.) et de services (plan de vacances et cours en ligne).
Elle met ses produits à la disposition de ses représentants indépendants qui en sont les consommateurs. Ces derniers en font également la promotion et sont rémunérés sur la base de leurs performances. Ce modèle commercial est appelé vente directe par réseau.

Il convient de préciser que les sommes déboursées par les représentants indépendants servent exclusivement à l’achat de produits dont ils font un usage personnel. Nous n’offrons aucune forme d’investissement ou de souscriptions en ligne qui soit.
Par ailleurs, les représentants indépendants qui le souhaitent peuvent tirer profit du plan de rémunération de Qnet en faisant régulièrement la promotion de ses produits. Ils perçoivent alors des commissions sur leurs ventes de produits.
L'industrie de la vente directe prospère depuis plus de 150 ans grâce à ce type de marketing relationnel. Selon le rapport 2018 de la fédération mondiale des associations de la vente directe, les activités de vente directe dans le monde se chiffraient à environ 193 milliards de dollar américain avec 118,4 millions de personnes engagées dans cette industrie, à temps partiel ou à temps plein.

Qnet est une multinationale dont le siège se situe à Hong Kong. Elle est présente dans plus de cent pays à travers un réseau de bureaux et d’agences dont la cote d’ivoire.

Nous sommes profondément préoccupés par la conception erronée de notre entreprise tel qu’exprimée malheureusement du compte rendu du conseil des ministres.
Nous Nous tenons à l’entière disposition de l’autorité pour fournir toutes information à lever toute équivoque.

Pour plus d'informations, veuillez visiter :
Le site Web de QNET à l’adresse: www.qnet.net
Blog de QNET Africa sur: www.qnetafrique.com

 

 

Secteur de la pêche en Côte d’ Ivoire// Gnene Débora prend les commandes de l’Uscofepci

dimanche, 05 juillet 2020 19:49 Written by

Au terme   d’une  assemblée   extraordinaire organisée par la Fédération nationale des sociétés coopératives et acteurs de la filière pêche de Côte d’Ivoire ( Fenascoop-CI) à Abidjan-Treichville,  Gnene Oulou Monique Debora est depuis samedi 4 juillet 2020, la nouvelle présidente de l’Union des sociétés coopératives des femmes de la pêche en  Côte d’Ivoire ( Uscofepci).   Elles étaient  deux candidates en lice.  Gnene  Débora, la présidente de la Coopérative des mareyeuses et transformatrices des produits halieutiques de Côte d’Ivoire (Cmatpha-Ci)-femmes unies, basée à Abidjan et Adon Ello Clarisse, présidente  de la société coopérative des mareyeuses et transformatrices dynamiques de produits halieutiques de San Pedro, ville côtière, située dans le district du Bas Sassandra.  Au terme de la campagne, la candidate venant  de la ville côtière a désisté au profit de celle d’Abidjan, élue par acclamation par l’ensemble des votantes, en présence d’un conseil juridique qui a été validé le résultat du scrutin. Parce que selon lui, le quorum largement atteint et l’Ago n’est entachée d’aucune irrégularité.  Les votantes  sont issues de 17 coopératives  arrivées de plusieurs localités du pays, entre autre, San-Pedro, Fresco, Grand-Lahou, Dabou  et Abidjan.  Ces assises ont bénéficié de la caution  de l’administration ivoirienne représentée par les structures qui assurent le contrôle et la  gestion de ce sous- secteur la pêche artisanale.  Fait majeur,  le ministère des Ressources animales et halieutique (Mirah) était   fortement  représenté.   Par  la directrice régionale d’Abidjan, Dr Kramo Cathérine ; Tanoh Firmin pour le compte de la  direction des pêches et l’aquaculture ( Dap),  Coulibaly Amédée, chef de service de la Direction des organisations  et de l’appui aux financements ( Dopaf), sous- direction du Mirah. Par  ailleurs,  le coordonnateur du débarcadère de Locodjoro était également représenté. L’ex présidente de l’Uscofepci, Dion Micheline   bien qu’absente,Madou Leka Raïssa, sa secrétaire générale du Conseil d’administration de l’Uscofep-CI a pris part au vote. Elle avait exprimé les raisons de son choix dans un courrier en date du 23 mai adressé au président de la Fenascoop-ci. Le point de la discorde, l’affaire des 17 millions de Fcfa. « Certaines informations  nous reviennent de manière récurrente, en faisant état de ce que l’Uscofep-Ci aurait bénéficié d’un appui financier d’un montant de 17 millions de Fcfa alors que le secrétariat général  du conseil d’administration de notre union ; qui est le plus important organe administratif de l’uscofep-Ci n’a jamais été associé à une telle démarche », avait déploré Madou Leka Raïssa. Des personnes proches de Micheline Dion ont rassuré sur la bonne gouvernance de ces fonds. En attendant que des éclairages soient faits, d’autres points d’anomalies ont été constatés dans la gestion de l’ex présidente de l’Union, selon le président de la Fenascoop-Ci, Bakayoko Mamadou. «  L’acte uniforme Ohada relatif aux Droits des sociétés coopératives en ses articles 144 et 146 autorise la Fenascoop6Ci a déclencher l’alerte en lieu et place de ses affiliés  et à saisir l’Assemblée générale extraordinaire  suite à de graves anomalies constatées au sein de l’Uscofep-Ci », a justifié le responsable de la fédération. Munis de documents et preuves, il a  rapporté qu’au terme d’une rencontre sanctionnée par les procès-  verbaux du jeudi 28 mars et du mardi 16 avril 2019, Mme Dion Micheline, quoiqu’elle l’ait promis, n’a jamais fait parvenir l’ensemble des documents confirmant l’effectivité et la transparence de sa gestion. «  En lieu et place des documents, Mme Dion adresse au ministère le 11 juin 2019, une invitation à la tenue d’une assemblée générale ordinaire. Aussi,  contre toute attente, elle fait parvenir à la Fenascoop-Ci en date du 05 décembre 2019, par exploit de commissaire de justice, un courrier signifiant le retrait des membres du syndic de l’Uscofep-Ci de la fédération. Après investigations, auprès des signataires, il ressort que  cette décision émane de sa volonté d’utiliser Uscofep-Ci pour la  création d’une fédération des acteurs de la pêche, sur le même territoire national.  Chose impossible puisqu’il ne peut exister deux fédérations du même secteur d’activités sur le même territoire », a conclu le premier responsable de la fédération Bakayoko Mamadou.  Sur la base de ces faits, la directrice régionale du Mirah, Dr Kramoh Catherine a exhorté la nouvelle présidente élue, Gnene Débora a imprimé la bonne gouvernance et la transparence à sa gestion  pour éviter des situations  qui font honte à la femme, notamment celles du secteur de la pêche artisanale qui contribuent efficacement au développement économique de la Côte d’Ivoire.  Ayoko Mensah Source : Sercom  Fenascoop-CiLégende photo : Gnene Oulou Monique Debora, la nouvelle présidente   s’engage pour l’autonomisation de la femme  et  de  développement   de la Côte d’Ivoire.  
 

BAD // Allégation de lanceurs d’alerte contre Adesina// le panel a un mois pour rendre sa copie

jeudi, 02 juillet 2020 13:25 Written by

Le Bureau fait suite à son Communiqué en date du 4 juin 2020 rendant publique sa décision d’autoriser une Revue indépendante du rapport du comité d’éthique des conseils d’administration concernant les allégations portées par des lanceurs d’alerte visant le Président du Groupe de la Banque. «   Le Bureau s’est entendu sur les termes de référence de la Revue in dépendante lors de ses réunions du 18 juin et 1er juillet 2020 et a retenu Mme Mary Robinson, M. Hassan B. Jallow et M. Leonard F. McCarthy pour former un panel d’experts indépendants de haut-niveau en vue de mener ladite Revue - des personnes ayant une expérience et une intégrité professionnelle incontestables, ainsi qu’une réputation internationale avérée »  rapporte le communiqué  du bureau  des gouverneurs  de la  Bad,   signé  par la ministre Kaba Nialé  et  dont nous  avons  eu copie hier 02 juillet.   Aussi, la note  ajoute  que   le  panel sera présidé par Mme Robinson. Mme Mary Robinson, est avocate de profession et ancienne Présidente de la République d'Irlande. Elle a aussi été Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. Outre de nombreuses responsabilités au niveau mondial et national, elle est la présidente des Aînés, Groupe des sages engagés en faveur du bien-être dans le monde. Le Juge Hassan B. Jallow, est ancien procureur général et ministre de la justice de la République de la Gambie, et ancien juge à la Cour suprême de Gambie. En 2003, il a été nommé comme juge à la Cour d’appel du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, et par la suite, en tant que procureur auprès du Tribunal pénal international des Nations Unies pour le Rwanda (Tpri).Le 5 février 2017, le juge Jallow a prêté serment comme Président de laCour suprême pour la Gambie. M. Leonard F. McCarthy est ancien Directeur des poursuites pénales, ancien Directeur du Bureau des infractions économiques et ancien Chef de la Direction des opérations spéciales de l’Afrique du Sud. Il a été ancien Vice-Président pour l’intégrité à la Banque mondiale pendant neuf ans. M.McCarthy est actuellement Président de LFMcCarthy Associates, Inc., une société de gestion des risques d’intégrité basée à Washington DC, EtatsUnis.c) «  Il est attendu que le panel soumette son rapport dans une période de deux à quatre semaines maximum.  Le Bureau  a dit  également son entière confiance dans la capacité du panel à mener à bien cette importante mission et réaffirme son engagement à lui apporter tout l’appui nécessaire à l’aboutissement de sa mission » conclu la note.

 Ayoko Mensah à Lomé( Togo) Légende photo :  Dr Adessina Akenwumi , Président du Groupe de la Bad.     

Bakayoko Mamadou( Pdt Fenascoop-Ci)// Pêche artisanale en Côte d’Ivoire// « Voici ce que nous préconisons pour les jeunes ivoiriens »

jeudi, 25 juin 2020 18:02 Written by

« La pêche artisanale contribue à plus de 70% voire 90% à la couverture de la consommation locale. Presque tous les poissons que vous voyez sur le marché local, c’est le produit de la pêche artisanale, pardon semi- moderne. C’est une pêche fraiche. Nous partons tous les matins et retournons le soir pendant que d’autres reviennent trois jours après. La preuve pendant cette pandémie de la Covid-19, c’est cette pêche-là qui approvisionne nos marchés. Parce que les bateaux industriels ont plus de difficultés(…) » Ces propos sont de M. Bakayoko Mamadou, président de la Fédération nationale des sociétés coopératives des acteurs de la filière pêche de Côte d’Ivoire, ( Fenascoop-Ci). C’était le 23 juin 2020, lors d’un entretien au siège de cette fédération à Treichville. Ce pour présenter les atouts, les enjeux et les perspectives d’un secteur porteur. Mais longtemps négligé par les acteurs nationaux. Mais c’est quoi la pêche artisanale ? « C’est la pêche semi moderne. Elle se pratique sur les côtes. En tant que telle, nous avons une zone dans laquelle nous pouvons pêcher. Pas au-delà. Les gros bateaux de pêches pour leur part, ne peuvent pas venir sur les côtes. Avec l’évolution, nous avons les vedettes de pêche. » Explique-t-il.

La place des nationaux dans la pêche artisanale

Aussi, le président de la Fenascoop-ci qui est composée d’entités légalement constituées sur la base des textes de l’Ohada précise : « Ce là fait dix à 15ans que nous sommes dans ce secteur. Quand nous sommes arrivés, c’était nos frères d’à côté. Citons les ghanéens, les béninois et les togolais qui avaient le monopole. Ces frères constituaient 80% des acteurs. Notre première bataille, c’était de faire en sorte que les jeunes ivoiriens puissent s’intéresser à la pêche. Mais c’était difficile. Surtout que le président des pêcheurs à l’époque était un ghanéen. Quand nous avons pris la tête de la Coopama, il fallait inciter et expliquer à nos frères, non seulement l’enjeu mais aussi l’importance de cette forme de pêche. C’est ainsi que le Lycée de pêches de Grand Lahou a été créée Si la formation y est théorique, nous prenons le relais au niveau de la formation pratique. En avril 2020, ils nous ont affectés plus 41 élèves mais compte tenu de la pandémie, nous n’ avons pas pu faire la formation. C’est pour dire que les jeunes ivoiriens commencent à s’intéresser davantage à la pêche artisanale. Mais le travail de communication et de sensibilisation doit continuer pour davantage attirer plus de jeunes nationaux vers ce secteur qui nourrit son homme. Notre objectif, nous disons que d’ici 2025, il nous faudra au moins 300 à 400 jeunes ivoiriens dans la pêche artisanale ». Se prononçant sur les remous au débarcadère Mohamed VI de Locodjoro qui l’actualité depuis quelques mois, M. Bakayoko Mamadou ajoute : « Les 90 millions de Fcfa sont une promesse de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est même plus de 90 millions de Fcfa parce que nous avons aussi le village d’accueil qui est Locodjoro et qui n’ a pas encore reçu un centime depuis 4 ans. Les procédures au niveau du Trésor public sont lentes. Quand le ministre Dosso est arrivé, il a commencé à se battre pour décanter la situation. Pour qu’enfin de compte aussi bien le village, les mareyeuses que les pêcheurs(…) soient dédommagés. L’argent n’est pas au ministère de la Production animale et ressources halieutiques. Comme elles bloquent très souvent l’administration, le ministre a envoyé des lettres de sommation. Pour mettre les fauteurs de trouble en garde.(…) » Aussi, il reconnait qu’ au débarcadère de Locodjoro, qu’il y a trop de problèmes. « Il y a beaucoup de problèmes parce que des acteurs n’ont pas encore bien cerné ce que c’est qu’un débarcadère qui n’est autre qu’un point de débarquement. Les pêcheurs qui viennent, débarquent et donnent le poisson à toutes les mareyeuses, ils payent les taxes du débarcadère et ils s’en vont. Il y a un problème : les femmes qui sont venus du site d’Abobodoumé disent que le débarcadère est leur propriété et que c’est à cause d’elles qui l’ont construit. C’est ça le problème. Le débarcadère est ouvert à tout le District d’Abidjan sans exception ». Terminant, M. Bakayoko estime que les difficultés du secteur ne sont pas insurmontables mais il faut des moyens pour aider les acteurs. « Il y a des jeunes ivoiriens, ivoiriennes, des femmes qui voudraient y travailler en qualité de mareyeuses, des transformatrices et pêcheurs : il faut les aider. Il nous faut avoir beaucoup d’embarcations, créer des fours de transformation et donner des fonds de roulement aux femmes pour pouvoir acheter du poisson. Car les femmes qui sont en activité n’ont pas assez de moyens. Lorsque nos embarcations arrivent, le poisson est acheté à crédit et elles ne peuvent pas payer. Il nous faut donc un fonds de roulement. (….) Il faut des agences de pêches et de l’aquaculture à travers le pays » conclu- t-il.

Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Légende photo : Bakayoko Mamadou, président de la Fédération nationale des sociétés coopératives des acteurs de la filière pêche de Côte d’Ivoire ( Fenascoop-Ci) : « Le débarcadère Mohamed VI est ouvert à tout le District d’Abidjan »
In le Temps du mercredi 24 juin 2020

Négoce du cacao en Côte d’Ivoire// Le Gni marque d’importants points stratégiques

dimanche, 21 juin 2020 19:10 Written by

Les exportateurs et transformateurs Ivoiriens membres du Groupement des Négociants Ivoiriens (GNI) qui exportent entre 230,000 et 260,000 tonnes de fèves de cacao chaque saison, représentant 80% des volumes exportés par les opérateurs locaux ivoiriens, ont écrit au Conseil du Café Cacao (CCC) pour approuver à l'unanimité l'étude commanditée par le CCC au sujet du désaccord entre les exportateurs ivoiriens et les multinationales sur le prix loco magasin, dans une lettre adressée au Directeur Général du CCC.Tous les membres du GNI se disent en accord avec les conclusions de l’étude commanditée par le CCC et qui préconise, lors de la procédure d'ajustement des stocks, la diminution du prix loco magasin à hauteur de 40.6 FCFA par kilo, que les membres payaient deux fois quand ils achetaient les fèves en loco magasin auprès des multinationales. Pour rappel, les procédures d'ajustement de stocks ont lieu en fin de période, lorsque certains exportateurs, en général des multinationales, détiennent plus de volumes que de contrats d'export (déblocages) au détriment d’autres exportateurs dans la situation inverse, sans cacao, en général des exportateurs Ivoiriens disposant certes de financements mais ne pouvant compétire avec les multinationales dotées de primes de cacao certifié. L'étude rappelle que les règles de fonctionnalité du système de stabilisation interdisent d'acheter au-delà du volume des contrats d'export (déblocages) et que les coûts du barème concernés par ces 40.6 FCFA reviennent par nature à l'acheteur locomagsin c'est à dire à l'exportateur ivoirien qui a les contrats d'export (déblocage). Le GNI rappelle que cette demande de correction du prix loco magasin est régulièrement faite au CCC depuis la campagne 2012 et remercie le professionnalisme du CCC pour avoir commandité cette étude. Concernant le quasi-monopole des contrats de cacao certifiés (97%) dont bénéficient les multinationales auprès des chocolatiers, ces dernières avaient proposé, lors de rencontres organisées par le CCC, d'allouer 35% des contrats de cacao certifié sur le total des contrats export (270,000 à 300,000 tonnes au total) les liant aux exportateurs Ivoiriens. Le Gni, quand à lui, demande au CCC d'intervenir pour que cette proportion soit revue à la hausse pour atteindre au moins 50%. Selon le CCC et l’industrie, les volumes de fèves certifiées représentent chaque campagne environ 45% du volume des exportations de fèves de cacao en Côte d’Ivoire ces 3 dernières années, soit 990,000 tonnes par campagne. Les multinationales membres du GEPEX, captent tout le cacao brousse disponible grâce à une prime qu’elles donnent aux fournisseurs traitants et aux coopératives, ce qui met en difficulté les exportateurs locaux, incapables de payer ces mêmes primes. La Côte d’Ivoire produit chaque année, environ 2,200,000 tonnes de fèves de cacao dont 550,000 tonnes sont broyées sur place par les multinationales telles que CEMOI, CARGILL,BARRY CALLEBAUT et OLAM. Le GNI est la plus importante organisation d’exportateurs locaux ivoiriens. Il totalise 80% des exportations faites par les sociétés locales ivoiriennes et milite pour l’existence d’exportateurs locaux face aux multinationales qui contrôlent 97% des volumes de fèves certifiées et 80% du volume total des achats et des exportations de fèves en Côte d’Ivoire. « Nous nous battons pour la survie des exportateurs locaux ivoiriens qui représentent globalement 20% des exportations de cacao du pays. Nous nous battons pour exister mais nous ne voulons pas être favorisés. Nous voulons simplement que la compétition soit saine et équitable » a expliqué Constance Kouame, la Secrétaire Générale du GNI. Contrairement aux membres du GNI, les multinationales offrent plus de sécurité et de garantie aux chocolatiers et aux broyeurs occidentaux ce qui facilite l’octroi de contrats de volume de fèves certifiées qui permet aux multinationales de bénéficier de prime de $150 à $200 la tonnes. Cela leur confère un avantage concurrentiel déterminant face aux exportateurs locaux ivoiriens dans l’approvisionnement en fèves. En Février, le GNI et d’autres exportateurs ivoiriens avaient accusé le GEPEX, l’association des exportateurs qui regroupe les multinationales, de concurrence déloyale en se servant des contrats de fèves certifiées pour acheter tout le cacao disponible grâce aux primes aux de certifications qu’elles paient aux fournisseurs traitants et coopératives. En Mars, le Ccc a interdit à tous les opérateurs de payer une prime aux fournisseurs dans les ports et menace de sanction de 50 FCFA par kilogramme en cas d’infraction. Les membres du GNI qui n’ont pas accès aux chocolatiers ne peuvent pas eux-mêmes leur demander directement et cherchent à obtenir des multinationales de partager les volumes de cacao certifié pour plus d'équité et d’égalité.
Ange Aboa /ReutersLégende photo : Les  Groupements   des négociants nationaux veulent avoir leur à dire  dans les  opérations d’exportation du cacao NB :  le titre   et l’appel de titre est de la redaction

Structure du prix de vente du cacao// Vers une modification rapide du barème(…)

jeudi, 11 juin 2020 16:33 Written by

Le conseil du  café cacao a commandité une étude sur la structure du prix de vente du cacao en loco-magasin après des plaintes de groupements d’exportateurs locaux (Ucoopexci et Gni), qui dénonçaient un double emploi de certains coûts (stockage, freinte de stockage, nantissement, intérêts bancaires, et frais généraux), qu’ils payent une première fois aux multinationales exportatrices et une seconde fois au moment de l’exportation des fèves. La totalité de ces frais conséquents s’élèvent à 40.6 Fca par kilogramme. Les ventes loco-magasins sont des ventes de cacao prêts à être exportés et qui se déroulent uniquement lors des procédures “d’ajustement de stocks", sous la supervision du CCC et prévues dans les règles de fonctionnement de la réforme. Lors de l’ajustement de stocks, il s’agit de mettre en adéquation les contrats de vente par exportateur avec les stocks physiques prêts à l’export. Des ventes loco magasin ont donc lieu en fin de campagne entre exportateurs qui disposent de plus de cacao que de contrat de vente, pour la plupart du temps des multinationales et les exportateurs dans la situation contraire qui ont plus de contrats de vente que de cacao, en général des exportateurs locaux. En commanditant cette étude, le Ccc voudrait se rendre compte du problème de partage des coûts au barème entre les acteurs du secteur et y mettre un terme afin d’éviter de creuser plus encore les pertes au niveau des exportateurs locaux, qui sont les plus concernés par les achats de cacao en loco-magasin, du fait qu’ils ne peuvent pas compétir avec les multinationales dans l’achat de fèves dans les ports. Cette étude intervient après que les exportateurs locaux en février 2020, aient demandé officiellement aux chocolatiers d’arrêter d’attribuer l’exclusivité des primes de cacao certifié aux multinationales en Côte d’Ivoire, qui détiennent 97% de la totalité du cacao certifié, ce qui leur permet de payer plus cher les fèves aux fournisseurs, contrairement aux exportateurs locaux.  L’étude conclut que, lors de l’ajustement des stocks qui se fait au prix loco magasin du différentiel officiel du Ccc, l’acheteur subit une perte de 40.6F Cfa par kilo et que le vendeur fait un profit, alors même que ce dernier n’a pas suivi les règles qui interdisent à un exportateur d’acheter du cacao au -delà des contrats d’export. L’étude précise aussi que les frais de nantissement, d’intérêts bancaires et de tiers détention, sont des frais uniquement supportés par le détenteur des contrats d’export, donc par l’acheteur loco magasin qui est l’entité qui exporte après avoir racheté le cacao lors de l’ajustement de stock. Concernant les coûts du barème de frais généraux et de stockage faisant partie de ces 40.6 CFA, l’étude conseille de ne pas les attribuer à l’exportateur qui a choisi de prendre le risque d’acheter plus de physique que ses contrats d’export et qui se trouve donc contraint de vendre son cacao lors de la procédure d’ajustement des stocks à l’exportateur sans cacao pour couvrir ses contrats de vente.  Un exportateur local explique qu’ "Il n’est pas normal qu’un exportateur, qui ne respecte pas les règles en achetant plus de physique que ses contrats de ventes, au point d’avoir une pénalité du CCC, puisse mettre en perte un autre exportateur doté de financement et détenant des contrats de vente. Pendant trop longtemps les multinationales ont pris l’habitude d’acheter du cacao sans contrat de vente et à les réclamer auprès du CCC après leur achats physiques, notamment lorsque la messagerie électronique ne permettait pas d’avoir assez de volumes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui puisque les ventes se font maintenant en direct, avant la campagne. Lorsqu’une multinationale réclame des contrats de vente au Ccc lors de la campagne, ceux- ci sont généralement retirés à des exportateurs locaux, ce qui n’est pas normal". Une source au CCC a déclaré que “ Cette étude nous permet de constater que les exportateurs locaux qui achètent essentiellement en loco-magasin ont subi de lourdes pertes financières à cause de ce problème parce que ces frais généraux devraient etre payés une seule fois et seulement au moment de l’exportation.” « Nous allons modifier rapidement le barème afin de le rendre conforme aux recommandations de l’étude mais nous avons déjà pris aussi d’autres mesures pour protéger les exportateurs locaux et les rendre plus compétitifs face aux multinationales »  a ajouté une autre source au CCC. En effet, depuis fin Mars, le CCC a interdit le paiement de bonus aux fournisseurs afin d’éviter que les multinationales s’attirent tout le cacao au détriment des petits exportateurs locaux qui ne disposent pas de gros moyens financiers pour les concurrencer. Une amende de 50 fcfa/kg est prévue en cas d’infraction. Dorénavant, le CCC limite les achats supplémentaires de cacao à 2% au-delà du volume des déblocage contre 10% depuis 2012 et interdit aux fournisseurs et aux coopératives de détenir des stocks au -delà  de 21 jours et interdit les ventes de cacao entre exportateurs sauf pendant les cession d’ajustement qui se fond à la fin de chaque période d’embarquement. Toutes ces Nouvelles mesures mêmes si elles sont saluées par tous les exportateurs locaux, ne vont pas régler leurs problèmes financiers immédiats puisque certaines ont acheté des milliers de tonnes de cacao en loco magasin entre Janvier et Mai en payant doublement les 40,676 francs/kg toujours contenu dans le barème.«  Les conclusions de l’étude du CCC sont satisfaisantes pour nous et nous félicitons le CCC, mais il faut maintenant trouver une solution. Depuis 2012, nous avons dénoncé cette situation. Nous avons payé deux fois pour la même chose » a dit le directeur d’une société ivoirienne d’exportation.
Source : Ange Aboa/ Agence Reuters

Affaire enquête indépendante à la Bad// 11 anciens présidents africains se prononcent pour Adesina

dimanche, 31 mai 2020 21:02 Written by

Dans une déclaration commune datée du vendredi, 11 anciens présidents africains apportent leur soutien à Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (Bad), au centre d’une affaire dite des lanceurs d’alertes qui paralyse l’institution dans ce qui est considérée comme la plus grande crise interne depuis 25 ans. Qui sont donc ces 7 présidents ? Il s’agit de Olusegun Obasanjo, président du Nigeria de 1999 à 2007, de Boni Yayi, président du Bénin de 2006 à 2016, de Hailemariam Desalegn, premier ministre d’Ethiopie, de 2012 à 2018, de John Kiffour, président du Ghana, de 2001 à 2009. du Prix Nobel de la Paix Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, de 2006 à 2018, de Joyce Banda, ancienne présidente du Malawi, de 2012 à 2014, du Prix Mo-Ibrahim 2007 Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique de 1986 à 2005, de Tandja Mamadou, ancien président du Niger, de 1999 à 2010, de Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, de 2010 à 2015, de Mohamed Marzouki, président de la Tunisie de 2011 à 2014 et de Benjamin Mkapa, président de la Tanzanie de 1999 à 2005.En plus du groupe des 7, d’autres anciens présidents ont “endossé” le contenu du document. Il s’agit de Ameenah Gurib-Fakin, président de Maurice de 2015 à 2018, Rupiah Banda de la Zambie (2008-2011), Kgalema Motlanthe, président de l’Afrique du Sud (de 2008 à 2009) et de Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie de 2005 à 2015. Dans leur déclaration, les anciens présidents appellent à une nécessaire union du fait de la pandémie: « l’Afrique est confrontée à un défi sans précédent avec le COVID-19 et toutes les efforts doivent être joints pour lutter contre la pandémie”. Avant de louer longuement le bilan du président Akinwumi Adesina, qui a fait “un travail remarquable à la tête de l’institution » « La Banque a annoncé une facilité de réponse à la pandémie covid-19 de 10 milliards de dollars pour soutenir les pays africains. La Banque a également lancé avec succès une obligation sociale «Fight COVID-19» de 3 milliards de dollars, un record mondial”, égrène la missive des anciens présidents. “Grâce à sa vision et à son leadership, les actionnaires de la Banque de 80 pays ont tous approuvé une augmentation de capital générale de 115 milliards de dollars pour la Banque, la plus importante de son histoire depuis sa création en 1964”, renchérit le groupe des 7, sensible à l’approche genre initié Avenue Jean Paul II à Abidjan. “La Banque a fait beaucoup pour les femmes, avec un Fonds de 3 milliards de dollars pour fournir un accès au financement aux femmes, soutenu par les pays du G7 et l’Afrique”. Pour les anciens présidents, la politique des 5 grandes priorités (High Five) du président Adesina a impacté 333 millions de personnes à travers l’Afrique. Puis, de venir à la situation actuelle au sein de la banque, marquée par une crise majeure surgie suite aux dénonciations des lanceurs d’alerte suivie d’une demande d’une enquête indépendante de la part de Washington. « Dr Adesina, que certains lanceurs d’alerte accusent d’avoir violé le Code d’éthique des banques, a fermement et systématiquement déclaré son innocence à ces allégations. Le comité d’éthique du conseil d’administration, un organe de surveillance juridique de la Banque, composé de représentants des actionnaires, a blanchi le Dr Adesina de l’ensemble des 16 allégations, les déclarant sans fondement et l’exonérant complètement. Le président du conseil des gouverneurs, sur la base du rapport du comité d’éthique, a déclaré que Dr Adesina est exonéré. Nous comprenons que la Banque a pleinement respecté ses règles, procédures et systèmes de gouvernance, qui lui ont bien servi depuis que les pays africains l’ont créée en 1964 », poursuit le groupe des 7 dont les points de vue sont aux antipodes des exigences d’une enquête indépendante et transparente de la part des Etats-Unis. Aux yeux des anciens chefs d’Etat africains, exiger une enquête indépendante reviendrait à “violer” les règles et procédures de la banque. « La gouvernance consiste à respecter les règles, les lois et les systèmes de gouvernance établis des organisations. Dans le cas de la Bad, bien que des différences puissent exister entre les parties, la meilleure façon de les résoudre est de respecter d’abord les règles, procédures et structures de gouvernance de la Banque. Agir autrement reviendrait à saper la Banque et sa réputation longtemps et durement gagnée, ainsi que celle de son président ».En clair, la lettre du secrétaire d’Etat américain au Trésor, deuxième actionnaire de la Bad et premier contributeur du fonds Fad (étrangement muet depuis l’annonce de la pandémie) sonne comme une ingérence aux yeux des anciens présidents. « Aucune nation, quelle que soit sa puissance, n’a un droit de veto sur la Banque africaine de développement, et aucune nation ne devrait avoir un tel pouvoir »

Un contexte tendu
Au centre d’une série d’accusations de la part d’un groupe de lanceurs d’alertes, le nigérian Akinwumi Adesina, seul candidat à sa réélection, se voit confrontée à une pression grandissante des Etats-Unis, soutenue par la quasi-totalité des membres non régionaux, appelant à une enquête indépendante. Blanchi par le comité d’éthique, Akinwumi Adesina reste suspendu à la fameuse enquête indépendante, actuellement objet de tracasseries quant au périmètre, timing, formes et modalités. Pour sûr, la Banque Africaine de Développement ne peut pas se payer une crise institutionnelle et aura besoin de cohésion afin que les guichets Fad et central puissent répondre aux sollicitations des Etats membres.

Albert Savana,
In Financial Afrik
sem Olesegun Obasanjo, aux noms des 11 anciens présidents africains

 

Affaire enquête indépendante à la Bad// 11 anciens présidents africains se prononcent pour Adesina

dimanche, 31 mai 2020 21:02 Written by

Dans une déclaration commune datée du vendredi, 11 anciens présidents africains apportent leur soutien à Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (Bad), au centre d’une affaire dite des lanceurs d’alertes qui paralyse l’institution dans ce qui est considérée comme la plus grande crise interne depuis 25 ans. Qui sont donc ces 7 présidents ? Il s’agit de Olusegun Obasanjo, président du Nigeria de 1999 à 2007, de Boni Yayi, président du Bénin de 2006 à 2016, de Hailemariam Desalegn, premier ministre d’Ethiopie, de 2012 à 2018, de John Kiffour, président du Ghana, de 2001 à 2009. du Prix Nobel de la Paix Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, de 2006 à 2018, de Joyce Banda, ancienne présidente du Malawi, de 2012 à 2014, du Prix Mo-Ibrahim 2007 Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique de 1986 à 2005, de Tandja Mamadou, ancien président du Niger, de 1999 à 2010, de Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, de 2010 à 2015, de Mohamed Marzouki, président de la Tunisie de 2011 à 2014 et de Benjamin Mkapa, président de la Tanzanie de 1999 à 2005.En plus du groupe des 7, d’autres anciens présidents ont “endossé” le contenu du document. Il s’agit de Ameenah Gurib-Fakin, président de Maurice de 2015 à 2018, Rupiah Banda de la Zambie (2008-2011), Kgalema Motlanthe, président de l’Afrique du Sud (de 2008 à 2009) et de Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie de 2005 à 2015. Dans leur déclaration, les anciens présidents appellent à une nécessaire union du fait de la pandémie: « l’Afrique est confrontée à un défi sans précédent avec le COVID-19 et toutes les efforts doivent être joints pour lutter contre la pandémie”. Avant de louer longuement le bilan du président Akinwumi Adesina, qui a fait “un travail remarquable à la tête de l’institution » « La Banque a annoncé une facilité de réponse à la pandémie covid-19 de 10 milliards de dollars pour soutenir les pays africains. La Banque a également lancé avec succès une obligation sociale «Fight COVID-19» de 3 milliards de dollars, un record mondial”, égrène la missive des anciens présidents. “Grâce à sa vision et à son leadership, les actionnaires de la Banque de 80 pays ont tous approuvé une augmentation de capital générale de 115 milliards de dollars pour la Banque, la plus importante de son histoire depuis sa création en 1964”, renchérit le groupe des 7, sensible à l’approche genre initié Avenue Jean Paul II à Abidjan. “La Banque a fait beaucoup pour les femmes, avec un Fonds de 3 milliards de dollars pour fournir un accès au financement aux femmes, soutenu par les pays du G7 et l’Afrique”. Pour les anciens présidents, la politique des 5 grandes priorités (High Five) du président Adesina a impacté 333 millions de personnes à travers l’Afrique. Puis, de venir à la situation actuelle au sein de la banque, marquée par une crise majeure surgie suite aux dénonciations des lanceurs d’alerte suivie d’une demande d’une enquête indépendante de la part de Washington. « Dr Adesina, que certains lanceurs d’alerte accusent d’avoir violé le Code d’éthique des banques, a fermement et systématiquement déclaré son innocence à ces allégations. Le comité d’éthique du conseil d’administration, un organe de surveillance juridique de la Banque, composé de représentants des actionnaires, a blanchi le Dr Adesina de l’ensemble des 16 allégations, les déclarant sans fondement et l’exonérant complètement. Le président du conseil des gouverneurs, sur la base du rapport du comité d’éthique, a déclaré que Dr Adesina est exonéré. Nous comprenons que la Banque a pleinement respecté ses règles, procédures et systèmes de gouvernance, qui lui ont bien servi depuis que les pays africains l’ont créée en 1964 », poursuit le groupe des 7 dont les points de vue sont aux antipodes des exigences d’une enquête indépendante et transparente de la part des Etats-Unis. Aux yeux des anciens chefs d’Etat africains, exiger une enquête indépendante reviendrait à “violer” les règles et procédures de la banque. « La gouvernance consiste à respecter les règles, les lois et les systèmes de gouvernance établis des organisations. Dans le cas de la Bad, bien que des différences puissent exister entre les parties, la meilleure façon de les résoudre est de respecter d’abord les règles, procédures et structures de gouvernance de la Banque. Agir autrement reviendrait à saper la Banque et sa réputation longtemps et durement gagnée, ainsi que celle de son président ».En clair, la lettre du secrétaire d’Etat américain au Trésor, deuxième actionnaire de la Bad et premier contributeur du fonds Fad (étrangement muet depuis l’annonce de la pandémie) sonne comme une ingérence aux yeux des anciens présidents. « Aucune nation, quelle que soit sa puissance, n’a un droit de veto sur la Banque africaine de développement, et aucune nation ne devrait avoir un tel pouvoir »

Un contexte tendu
Au centre d’une série d’accusations de la part d’un groupe de lanceurs d’alertes, le nigérian Akinwumi Adesina, seul candidat à sa réélection, se voit confrontée à une pression grandissante des Etats-Unis, soutenue par la quasi-totalité des membres non régionaux, appelant à une enquête indépendante. Blanchi par le comité d’éthique, Akinwumi Adesina reste suspendu à la fameuse enquête indépendante, actuellement objet de tracasseries quant au périmètre, timing, formes et modalités. Pour sûr, la Banque Africaine de Développement ne peut pas se payer une crise institutionnelle et aura besoin de cohésion afin que les guichets Fad et central puissent répondre aux sollicitations des Etats membres.

Albert Savana,
In Financial Afrik
sem Olesegun Obasanjo, aux noms des 11 anciens présidents africains

 

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