Prix bord champs (Octobre 2022): Cacao 900 Fcfa, Kg;  Café  750 Fcfa Kg,  Hévéa 344 Fcfa; Anacarde 315 Fcfa

dimanche 26 mars 2023
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Economie (634)

Commerce international// Maitrise des procédures des régimes douaniers // L’ Oic renforce les capacités des acteurs

dimanche, 26 mars 2023 11:53 Written by

« MAÎTRISE DES PROCÉDURES DES RÉGIMES DOUANIERS ET DE LA VALEUR EN DOUANE DANS LE CIRCUIT DU COMMERCE INTERNATIONAL »
C’est le thème du deuxième séminaire de formation que l’Office ivoirien des chargeurs( Oic), organise du 28 et 29 Mars 2023 de 08H à 14H à Ivotel Plateau. Selon les initiateurs, plusieurs opérateurs abandonnent leurs marchandises au port à cause des coûts de dédouanement dont ils n'ont souvent aucune maîtrise. Les plus chanceux les vendent à vil prix et arrivent à faire face aux frais d'importation. D'où tout l'intérêt de la maîtrise des régimes et procédures douaniers pour permettre aux opérateurs du commerce international de rentabiliser leurs activités durablement. Il faut donc les aider à surmonter cet obstacle. A travers une maitrise des procédures en la matière.
Comment faire connaître les régimes et procédures douaniers aux chargeurs de sorte à leur faire éviter les nombreuses amendes douanières qui amenuisent le résultat de leurs activités. l'issue de ce séminaire, les auditeurs devront être capables de connaître les différents régimes douaniers, maîtriser les règles d'évaluation en douane et les recours en cas de contestation de la valeur en douane. Mais aussi et surtout comprendre le mécanisme de fonctionnement du SYDAM et du GUCE sans oublier le mécanisme pour éviter les amendes douaniers , la maîtriser les procédures douanières et la connaissance des circuits de dédouanement des marchandises.
A noter que les personnes ciblées pour ce séminaire de formation sont entre autres : les chefs d'entreprise, Cadres d'entreprises, Importateurs, Exportateurs, Transitaires, Commissionnaire de transport, Responsable logistique, toute personne intéressée par les activités d'importation et d'exportation. Le formateur qui n’est plus à présenter n’est autre que le Colonel LOBOGNON, formateur à la Douane. Pour les conditions de participation, voir pub. Le Coût de la formation est de 236 000 F Ttc . Cetarif couvre la formation (cours et documentation), les pauses cafés et déjeuners. Des supports de formation, des kits pédagogiques et un Certificat seront remis à chaque participant.
Bamba M.
Nb : Contacts: 07 08 49 00 63 / 01 01 50 61 81


Bonne gouvernance// Lutte contre les placements financiers illicites// Le comité de veille dénonce de nouvelles arnaques et appelle à la vigilance

jeudi, 23 mars 2023 22:46 Written by

Le phénomène des placements financiers illicites ressurgit, sous d’autres formes. Le secteur des transports et plusieurs autres domaines sont notamment touchés, après la récente crise de l’agrobusiness. Le comité de veille sur les activités d’agrobusiness et assimilés, présidé par le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, M. ASSAHORE Konan Jacques, a consacré essentiellement sa session tenue jeudi 23 mars 2023, au 7e étage de l’immeuble Sogefiha Abidjan-Plateau à ce sujet qui inquiète.
Dans une déclaration face à la presse nationale et internationale, le président du Comité de veille s’est offusqué contre les nouvelles formes de placements illicites qui gagnent du terrain. « Les placements de revenus sont règlementés. On ne peut pas collecter l’argent de la population sans avoir reçu au préalable un agrément. Malheureusement beaucoup d’Ivoiriens se laissent encore tromper par des propositions alléchantes de revenus à la suite de placement d’argent. Ces types d’opérations ont tendance à dilapider l’épargne des Ivoiriens, à flouer les Ivoiriens », a dénoncé M. ASSAHORE Konan Jacques.
Le comité a donc décidé de mettre à nouveau le holà. « L’une décision arrêtée au terme de cette session est de convoquer l’ensemble des structures concernées par cette arnaque, de les entendre, voir si leur modèle économique s’inscrit dans les schémas existants. Si ce n’est pas le cas, nous allons alors leur demander de mettre fin à leurs opérations », a menacé M. ASSAHORE Konan Jacques. L’objectif, selon lui, est de protéger la population et son épargne.
C’est ainsi que le président du comité de veille sur les activités d’agrobusiness et assimilés a tenu à appeler les populations à la prudence face aux promesses de gains rapides et élevés d’argent. « Chaque fois qu’il y a une annonce avec des conditions de rémunération qui dépassent le montant de votre placement, il faut savoir que c’est quelque chose de suspect et porteuse de risques. C’est antiéconomique », a révélé le président du comité de veille. Qui a plutôt conseillé aux populations de s’orienter vers les canaux officiels pour effectuer des placements sains, sécurisés et rémunérateurs, tels que les DAT à la banque, les titres publics. Indiquant que le Trésor Public et l’Autorité des Marchés Financiers de l'Union Monétaire Ouest Africaine (AMF-UMOA) sont là pour les renseigner.
Créé par Arrêté N°035/MEF/du 27 janvier 2017. le comité de veille comprend le Trésor Public qui assure la présidence, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), la Direction de la Police Economique et Financière (DPEF), le Centre National de Recherche Agronomique, l’Office pour la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF-CI), l’Autorité des Marchés Financiers de l'Union Monétaire Ouest Africaine (AMF-UMOA), la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
B. Mafoumgbé ( sercom)

 

Partenariat//Relations d’affaires Côte d’Ivoire - Emirats Arabes Unis// Ahmed Cissé préconise la mise en place d’une dynamique de partenariat

mercredi, 22 mars 2023 17:46 Written by

Le Président de la CGECI, M. Ahmed CISSE a reçu en audience, le 21 mars 2023, à La Maison de l’Entreprise, l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis, SEM Ali Youssef ALNUAIMI.

Cette visite de travail de l’Ambassadeur Emirati, dont la chancellerie existe en terre ivoirienne depuis seulement trois mois, s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres entreprises avec les acteurs économiques et les autorités politiques de la Côte d’Ivoire. Rapporte une note à la presse des services de la Cgeci.

Au cours de l’audience, les échanges ont porté sur la mise en place d’une coopération permettant de capter les opportunités d’affaires qui existent et de saisir les possibilités de co-création d’entreprises par les acteurs économiques des deux pays.

L’hôte de la CGECI entendait également saisir l’occasion de cette rencontre pour indiquer clairement l’axe de coopération souhaité par son pays, qui se décline comme suit : Le renforcement des liens bilatéraux entre les deux pays, à travers la consolidation de la coopération économique et commerciale.
l’Ambassadeur Ali Youssef ALNUAIMI s’est voulu rassurant, par ailleurs, en indiquant clairement au Président de la CGECI, que c’est cette mission que son pays lui a confié.
Tout en notant l’importance et le poids économique de la Côte d’Ivoire en Afrique, SEM Ali Youssef ALNUAIMI reste très optimiste quant à la possibilité de coopération qui pourrait exister entre les secteurs privés des deux pays ; car pour lui, la Côte d’Ivoire offre plusieurs opportunités économiques dans plusieurs domaines et secteurs d’activités que les hommes d’affaires émiratis comptent saisir.
Il a,également relevé que cette volonté, clairement exprimée, s’inscrit dans une dynamique de rapprochement, en cours de formalisation, avec le Ministère des Affaires Etrangères,de l’Intégration Africaine et de la Diaspora , en vue de la signature prochaine d’un accord entre les acteurs économiques des deux pays.

Dans son intervention, le Président de la CGECI a indiqué la disponibilité de l’Organisation patronale a accompagné les entreprises du secteur privé émirati qui veulent s’installer en Côte d’Ivoire. Toutefois, au cours des échanges, M. Ahmed Cisséa insisté sur le fait que l’Organisation a vocation à permettre à ses membres de se développer sur tous les marchés, notamment à l’international dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant. Il souhaite donc que la dynamique d’affaires entre les secteurs privés ivoirien et émirati débouche sur des joint-ventures et des modèles de co-construction. « C’est de cette façon que l’on peut avoir des relations d’affaires gagnant – gagnant entre les deux secteurs privés, des relations qui vont durer dans le temps et seront bénéfiques aux deux peuples » dixit le Président Ahmed CISSE.

Il a poursuivi en exprimant la disponibilité de la CGECI à jouer sa participation pour la facilitation des relations d’affaires entre les deux secteurs privés. Il a mis évidence les capacités des entreprises du Secteur privé ivoirien à accompagner les entreprises privées émiraties dont certaines, aux dires de l’Ambassadeur émirati marquent un intérêt particulier à faire des affaires avec la Côte d’Ivoire notamment dans les domaines de l’agro-industrie (précisément la transformation de la noix de cajou), les énergies renouvelables, la construction et les services.
Au terme des échanges, tout en partageant la vision du Président de la CGECI, l’Ambassadeur a pris l’engagement de faire un feed-back aux hommes d’affaires émiratis. Et, cela pourrait se concrétiser par la mise en place prochaine d’un cadre de collaboration entre les secteurs privés des deux pays, matérialisé par une mission économique en terre ivoirienne ou en terre émiratie avec la signature d’un MOU entre les différents secteurs privés.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a signé, lors de la dernière édition du Dubaï expo, deux accords de partenariats avec les Emirats Royaumes Unis. Et tout récemment, un accord a été signé avec accord avec la société émiratie en vue d’étudier le développement de centrales solaires dans le pays.
B. Mafoumgbé( Sercom)

 

 

 

Côte d’Ivoire- Gouvernance//Participation aux marchés publics // L’Anrmp frappe lourdement 3 entreprises pour trois ans

samedi, 18 mars 2023 22:22 Written by

L’Autorité nationale de régulation des marchés publics, de Côte d’Ivoire, vient de frapper. La Cellule recours et sanctions (Crs) de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (Anrmp), a épinglé en février dernier, sur dénonciation du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru) pour des faits de fraude en vue de remporter un marché public de plus de 7 milliards Fcfa, trois entreprises réunies dans un groupement, sont, désormais, exclues de toute participation aux marchés publics pour une période de deux ans en Côte d’Ivoire.
Selon la décision n°028-2023-anrmp-crs-du 6 mars 2023 de la Cellule recours et sanctions de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics, il s’agit des entreprises Good Value LDA Portugal, Good Value LDA Côte d’Ivoire et Gecaumine SA.

En effet, « les entreprises Good Value LDA Portugal, Good Value LDA Côte d’Ivoire et Gecaumine SA ont commis des inexactitudes délibérées dans le cadre de l’appel d’offres n°T262/2022. Ces entreprises sont par conséquent exclues de toute participation aux marchés publics pour une durée de deux ans », peut-on lire dans la décision signée de Mme Diomandé née Bamba Massanfi, présidente de la Crs.

« Le Secrétaire Général de l’Anrmp est chargé de notifier au Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (Paru) et au groupement d’entreprises Good Value LDA/Gecaumine SA, avec ampliation à la Présidence de la République et au Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, la présente décision qui sera publiée sur le Portail des marchés publics et insérée dans le Bulletin Officiel des Marchés Publics », ajoute la Cellule recours et sanctions.

Sur les faits, on apprend que le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru) a saisi l’Anrmp, à l’effet de dénoncer la fraude dont se serait rendu coupable le groupement d’entreprises Good Value LDA (Portugal et Côte d’Ivoire) /Gecaumine SA, dans le cadre de l’appel d’offres n°T262/2022 relatif à la réalisation de travaux de construction d’ouvrages de drainage des eaux pluviales à Gesco, route de Dabou dans la Commune de Yopougon, à l’ouest d’Abidjan.

A l’issue de la séance de jugement, le groupement d’entreprises Good Value LDA/Gecaumine SA a été déclaré attributaire du marché pour un montant Toutes Taxes Comprises (TTC) de 7 033 338 160 FCFA et le marché a été approuvé le 31 octobre 2022.

C’est dans l’attente de la notification de l’approbation du marché et de la transmission de l’ordre de service de démarrer les travaux au titulaire, un usager anonyme a porté à la connaissance du Paru que le groupement Good Value LDA/Gecaumine SA a, dans le cadre de cet appel d’offres, produit de faux documents.

Suite à cette dénonciation, l’autorité contractante, le Paru, a saisi l’ambassade de Côte d’Ivoire au Portugal à l’effet de procéder à des vérifications et de faire authentifier les pièces administratives, financières et techniques produites par ledit groupement.

Les recherches menées par la chancellerie ivoirienne au Portugal établissent l’inexactitude de l’adresse géographique de cette entreprise.

En effet, il s’est avéré que depuis plus de cinq ans, l’entreprise Good Value LDA n’utilise plus l’adresse indiquée dans le dossier de soumission, pour l’accomplissement de ses formalités fiscales.

En plus, les résultats des recherches effectuées par l’Ambassade de Côte d’Ivoire, indiquent clairement que Good Value LDA a été créée en 2016, de sorte que les contrats dont s’est prévalu ledit groupement pour soumissionner à l’appel d’offres n°T262/2022 sont faux, car les prestations visées dans lesdits contrats sont antérieures à la création de l’entreprise Good Value LDA.

Pour sa défense, « le groupement Good Value LDA/Gecaumine SA indique, dans sa correspondance du 27 février 2023 signée par l’entreprise Good Value LDA Côte d’Ivoire, que les inexactitudes présumées sont imputables à l’entreprise Good Value LDA Portugal, sans que ni l’entreprise Gecaumine SA, immatriculée au Burkina Faso, ni Good Value LDA Côte d’Ivoire, le mandataire du groupement, n’aient eu connaissance de ces faits ».

Le groupement ajoute que, « c’est de bonne foi et dans l’ignorance totale du caractère frauduleux desdits documents appartenant à l’entreprise Good Value LDA Portugal que ceux-ci se sont retrouvés dans l’offre déposée dans le cadre de l’appel d’offres n°T262/2022, tout en insistant sur le fait que l’entreprise Gecaumine SA n’a fait que mettre à disposition son expérience afin de permettre au groupement d’être conforme aux critères du DAO ».

Les entreprises Good Value LDA Portugal, Good Value LDA Côte d’Ivoire et Gecaumine SA, coupables d’inexactitudes délibérées dans le cadre de l’appel d’offres n°T262/2022 tombent sous le coup des dispositions de l’article 6.2-b.1 du décret n°2021-874 du 15 décembre 2021 : « sont éliminés de la concurrence et exclus de manière temporaire ou définitive de toute participation aux marchés publics, les acteurs privés reconnus coupables d’inexactitudes délibérées. L’exclusion temporaire est prononcée pour deux ans... »
Ayoko Mensah

Négoce// Exportation de fèves de Cacao// Loïc Folloro le beau-fils d’Alassane Ouattara spolié de 3 milliards Fcfa

jeudi, 16 mars 2023 16:09 Written by

Dans un article, Jeune Afrique révèle que le négociant ivoirien Loïc Folloroux, beau-fils du Président Alassane Ouattara, a été spolié de plus de 3 milliards Fcfa, dans une affaire avec un négociant franco-britannique, dans le domaine de l’exportation du cacao. Une affaire aux allures de règlement de compte avec la Côte d’ivoire d’Alassane Ouattara engagée depuis plusieurs années dans le combat pour le cacao africain sur le marché international, que ne pardonne pas la « mafia » internationale du cacao. Rapportent les services du Cabinet de la Première Dame de Côte d’Ivoire ; Dominique Ouattara.

Le fondateur d’Africa Sourcing accuse certains membres de la Fédération du commerce du cacao de s’être ligués contre lui dans une affaire où sa société aurait été escroquée de plus de 5 millions d’euros, soit plus de 3 milliards de Fcfa, selon les révélations de la publication. Ajoute la source.
Depuis 2018, Loïc Folloroux, fondateur d’Africa Sourcing, tente de récupérer les millions qu’il a confiés au négociant franco-britannique Matthew Stolz, fondateur de la société RockWinds, pour les placer sur le marché à terme du cacao.

Le 27 janvier, la Haute cour de justice de Londres n’a pas accédé à sa demande de remettre en cause le jugement prononcé il y a un an par le tribunal arbitral de la Fédération du commerce des cacaos (FCC).

4,6 millions d’euros et 840 000 livres

Le 28 février 2022, ce dernier, réuni en appel, avait estimé l’affaire prescrite, car plus de 56 jours s’étaient écoulés depuis la survenue du litige. La prise en compte de cette limite de temps n’est pas automatique, mais relève du choix des arbitres de la FCC.

Par cette décision, la fédération n’avait pas confirmé son premier jugement, qui obligeait Matthew Stolz à rembourser 4,6 millions d’euros aux sociétés de Loïc Folloroux et à leur verser une pénalité de 840 000 livres anglaises. Le patron de RockWinds a reconnu cette dette plusieurs fois par le passé, notamment en 2021, mais il entend aujourd’hui contester son remboursement. Ce montant correspond désormais, selon lui, à des pertes enregistrées sur les marchés.

Née de la fusion en 2002 des associations historiques des acteurs du cacao, française AFCC et anglaise CAL, la FCC a pour but d’harmoniser les pratiques commerciales de la filière. La fédération réunit environ 200 membres et est dirigée par un bureau regroupant 14 d’entre eux, dont Matthew Stolz.

Elle sert aussi de tribunal arbitral lorsque survient un différend sur un contrat d’achat de fèves établi selon ses règles. Si ce n’est pas une obligation légale, c’est habituellement l’usage. Mais ce point fait l’objet d’interprétations différentes de la part des patrons de RockWinds et d’Africa Sourcing, ce dernier estimant que la nature spéculative des contrats l’en dispense. Quarante membres de la FCC peuvent être désignés comme arbitres.
La première rencontre entre Loïc Folloroux et Matthew Stolz date de
2014, quand la seconde forme les équipes d’Africa Sourcing aux contrats d’exportation de la fédération. Entre les deux hommes, le courant passe bien. Juriste de formation, le fondateur de Rockwinds a fait l’essentiel de sa carrière au sein du négociant français Touton, où il a travaillé 20 ans, quand le négociant ivoirien était auparavant directeur Afrique du britannique Armajaro. Africa Sourcing est d’ailleurs née de la reprise d’une filiale de ce dernier.

Recalé par la FCC

En 2017, Loïc Folloroux, qui est un des principaux exportateurs ivoiriens (70 000 tonnes de fèves exportées par an) confie plusieurs millions d’euros à Matthew Stolz pour investir sur le marché à terme.
Cet argent, le patron d’Africa Sourcing veut le récupérer. En 2018, il porte d’abord l’affaire devant la Cour commerciale de Bordeaux où est domiciliée RockWinds. Mais celle-ci se déclare incompétente et renvoie le dossier vers la FCC, bien que cette dernière ne traite a priori que les litiges portant sur les échanges physiques, pas sur les opérations spéculatives.

À l’époque, Loïc Folloroux entretient déjà une relation compliquée avec la fédération qui refuse de l’inscrire parmi ses membres. En cause, d’après les documents que nous avons consultés, ses liens avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, dont il est le beau-fils et qui tente depuis plusieurs années, dans le cadre d’une alliance avec le Ghana, de limiter le pouvoir des négociants internationaux dans ce secteur. La Côte d’Ivoire est en effet le premier producteur de fèves au monde.
Si le patron d’Africa Sourcing nourrit aujourd’hui quelque ressentiment contre le FCC, c’est aussi parce qu’il soupçonne Matthew Stolz d’avoir profité de soutiens au sein de la fédération pour se sortir d’affaire.
Notamment de la part d’Éric Bourgeois, trésorier de la FCC et chef du département cacao du négociant suisse Walter Matter, une connaissance de plus de 15 ans, qui a présidé le tribunal arbitral en appel.

Des liens avérés

La thèse a été largement développée devant la Haute cour de justice de Londres où Loïc Folloroux a mis en évidence les liens professionnels, qui préexistaient entre Matthew Stolz et Éric Bourgeois.
Les deux hommes ont ainsi travaillé ensemble en 2017 quand Rockwinds a vendu un stock de cacao à Walter Matter. Puis, en novembre 2018, en juin 2019 et en novembre 2019, Éric Bourgeois a participé à des dîners, organisés en petit comité, dans le cadre de la FCC où étaient présents Matthew Stolz ou Frédéric Coudray, son collaborateur à l’époque au sein de RockWinds.
Loïc Folloroux a aussi fait citer devant la Cour Kadoko Bamba, directeur de la commercialisation extérieure du Conseil café cacao ivoirien. Celui-ci a expliqué qu’il avait assisté à une réunion en septembre 2020 au cours de laquelle Matthew Stolz avait longuement exposé, en présence d’Éric Bourgeois, le différend qui l’oppose à Africa Sourcing.
Tous étaient alors réunis pour examiner la demande d’adhésion de la société de Loïc Folloroux à la FCC, alors que l’affaire était au même moment jugée à Bordeaux. Le fondateur de RockWinds avait indiqué à cette occasion, selon le responsable ivoirien du CCC, qu’Africa Sourcing devait assumer les conséquences d’avoir choisi de porter dans un premier temps l’affaire devant une autre juridiction que celle de la FCC. Il avait, en outre, attiré l’attention des participants sur les attaches politiques de Loïc Folloroux en Côte d’Ivoire et la nécessité de demander de clarifications sur l’actionnariat de ses sociétés. La décision de la fédération d’accepter ce dernier parmi ses membres avait été ensuite reporté à une date ultérieure. S’il n’a pas contesté ces déclarations, Matthew Stolz a assuré devant la Haute cour qu’elles n’avaient rien de menaçantes. Il a reçu sur ce point le soutien d’Éric Bourgeois, qui a précisé que les prises de parole du patron de RockWinds avaient été faites sans animosité et sur un ton neutre.

L’affaire portée au pénal

Dans son jugement, le magistrat anglais de la Haute Cour a estimé que les éléments présentés devant lui n’étaient pas de nature à remettre en cause la décision rendue en appel par la FCC. Il fait aussi reproche à Loïc Folloroux d’avoir attendu la décision du tribunal pour avoir cherché à savoir si Matthew Stolz avait pu influencer les décisions d’Éric Bourgeois, alors que le patron d’Africa Sourcing avait fait état de ses doutes sur l’impartialité d’une décision de la FCC.

Désormais, le patron ivoirien reporte ses espoirs vers la Cour pénale de
Bordeaux. Une source indique qu’une plainte y a été déposée en 2019. Il s’agira notamment d’étudier comment RockWinds a utilisé l’argent qui lui a été confié. D’après notre interlocuteur, les fonds auraient été dirigés vers des sociétés au Ghana et au Nigeria, très loin du marché à terme. Matthew Stolz indique à JA n’avoir aucune connaissance de cette procédure. Une partie du différend (portant sur près de 800 000 euros) étudié en appel par la FCC – mais par un autre tribunal arbitral que celui présidé par Éric Bourgeois – a été par ailleurs finalement renvoyée vers la Cour commerciale de Bordeaux, parce que la fédération s’est à son tour déclarée incompétente.

Sur les rives de la lagune Ebrié, Loïc Folloroux a reçu le soutien du groupement des négociants ivoiriens (GNI). Le 16 janvier, le GNI a écrit à la FCC pour demander, au regard de cette affaire, la radiation de
Matthew Stolz. Interrogé par JA, ce dernier assure que cette démarche est sans rapport avec la fin programmée, d’ici à quelques mois, de ses responsabilités au sein du comité des contrats et des règlements de la
fédération, qui intervient dans le cadre du renouvellement classique des instances de la FCC. Sa société demeure elle membre de la fédération, contrairement à Africa Sourcing.
Ayoko Mensah

Coopération Sud-Sud//Activités des régies financières // La Rdc s’inspire des réformes comptables du Trésor Public ivoirien

jeudi, 16 mars 2023 16:06 Written by

Une délégation de la République démocratique du Congo (Rdc) a séjourné en terre ivoirienne, du 5 au 12 mars 2023. Conduite par MISENGA MILABYO Godefroid, Coordonnateur national du comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques « COREF », cette délégation est venue s’imprégner de l’expérience du Trésor Public de Côte d’Ivoire en matière de gestion comptable et financière des opérations ainsi que de la trésorerie de l’Etat.
Le séjour d’études et d’information a débuté le lundi 06 mars 2023 par une séance inaugurale entre les parties, sous la présidence de M. ASSAHORE Konan Jacques, Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, (Dgtcp).
Cette réunion, qui s’est tenue au 7ème étage de l’immeuble Sogefiha, sis au Plateau, aura permis, de présenter à la mission congolaise, des objectifs stratégiques et cibles sectorielles retenus au titre de l’activité de benchmarking et l’examen, en vue de son adoption par les acteurs, du chronogramme des différentes activités qui s’y rapportent.
Le choix du Trésor public de Côte d’Ivoire, selon les visiteurs, s ’est quelque sorte imposé à eux, au regard des nombreuses innovations et réformes qui ont transformé le visage de cette administration financière publique.
« Nous nous honorons du choix de notre pays pour la réalisation de votre mission ; toute chose qui traduit éloquemment les relations fraternelles qui existent entre nos deux Etats, mais qui nous offre surtout l’opportunité de partager des bonnes pratiques managériales et expériences techniques, en vue de la performance de nos administrations respectives », a indiqué d’entrée le Directeur Général, Jacques Konan ASSAHORE.
À la suite de la présentation des missions du Trésor Public, les Congolais ont également eu droit à une présentation du fonctionnement de cette administration, avec en prime, le système de management adopté par ses dirigeants successifs, qui lui ont valu des lauriers. Ces deux importantes présentations faites par la Direction des études, méthodes et organisation (Demo) ont été appuyées par un film institutionnel élaboré par la Direction de la communication et des relations publiques, résumant la marche du Trésor Public au cours des deux dernières décennies.
A l’issue de cette cérémonie ayant marqué le démarrage officiel des travaux, la délégation a eu des séances de travail dans les services et structures opérationnels afin de se faire une meilleure image du modèle ivoirien ainsi que de la stratégie susceptible d’être implémentés au Trésor public de la Rdc.
Les unités administratives ayant fait l’objet de visites d’échanges et de partage d’expériences sont l’Agence comptable centrale du trésor (Acct) ; l’Equipe-Projet Compte Unique du Trésor (Ep CUT); la Direction des établissements de crédits et des finances extérieures (DECFinEX) ; la Direction des systèmes d’information (Dsi) ; l’Agence Comptable centrale des dépôts (Accd) ; la Direction de la Dette Publique et des Dons (Ddpd) ; la Paierie générale de la dette publique (Pgdp) ; la Recette générale des finances (Rgf) et la Direction de la comptabilité publique (Dcp).
Il convient de retenir qu’au terme de sa visite de travail dans les services ci-avant mentionnés du Trésor Public ivoirien, le Chef de la mission congolaise a exprimé sa totale satisfaction quant à l’accueil chaleureux, marquée par la disponibilité et l’ouverture d’esprit, dont a bénéficié son équipe au cours de l’activité de Benchmarking.
Il s’est, par la même occasion, réjouis de la richesse et de la qualité des contenus développés lors des travaux, avant de féliciter le Top Management du Trésor Public ivoirien pour les acquis et résultats probants enregistrés au titre des gestions antérieures.
Les parties ont, par ailleurs, convenu de la mise à disposition de la documentation spécifique nécessaire devant servir de support de travail dans le cadre des travaux de réformes envisagés.

B.Mafoumgbé ( Source : Sercom)
Légende photo : Le Dg du Trésor public, Assahoré Konan Jacques et les membres de la délégation de la Rdc

Télécommunications // MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE DU REGLEMENT CEDEAO SUR LE ROAMING // SIGNATURE A ACCRA D’UN PROTOCOLE ENTRE LA COTE D’IVOIRE ET LE GHANA . Bientôt la gratuité de la réception d’appel !

jeudi, 09 mars 2023 11:39 Written by

L’Autorité de régulation des télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (Artci) et l’Autorité Nationale des Communications du Ghana (National Communications Authority - Nca) ont tenu du 20 au 22 février 2023, à la Nca Tower à Accra, une réunion sur l’implémentation du roaming Cédéao entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Rapportent les services de cette instance de régulation.
La délégation ivoirienne était composée de Messieurs Guy-Michel KOUAKOU (Directeur de l’Economie, des Marchés et de la Prospective), Lanciné FOFANA (Chef de Département observatoire et marchés), Kevin YAO (Chef de service veille technologique et normalisation) de l’ARTCI et des représentants des différents opérateurs Moov Africa, MTN Côte d’Ivoire et Orange Côte d’Ivoire.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire, au cours de la 16ème réunion des Ministres en charge des TIC de la CEDEAO, tenue du 1er au 4 octobre 2019, à Ouagadougou, a été désignée par ses pairs comme « CHAMPION » pour la mise en œuvre intégrale du Règlement n° C/REG.21/12/17 relatif à l'itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles dans l’espace communautaire.
Ainsi, assistée par les Régulateurs de la Guinée et du Ghana, en collaboration avec la commission de la Cédéao et la participation de l’Artao, l’Artci coordonne depuis 2020 les travaux de mise en œuvre dudit Règlement.
Cependant, avec la persistance de certaines difficultés, notamment l’absence de liens directs entre opérateurs, le niveau élevé des tarifs de terminaison d’appel pour la mise en œuvre de la gratuité de la réception d’appel en roaming, la fraude, la mise en œuvre du roaming sous-régionale n’a pu être réalisée que partiellement.
C’est dans ce contexte, que l’Artci a effectué cette visite de travail au Ghana à l’effet de discuter et de lever les problèmes spécifiques identifiées entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui freinent la mise en œuvre complète du Règlement communautaire sur le roaming, par les opérateurs de téléphonie mobile dans les deux pays.

La rencontre s’est soldée par la signature d’un protocole d’accord entre les parties ivoirienne et ghanéenne dans lequel, les deux pays se sont engagés à la résolution des difficultés identifiées. Ledit protocole entérine également l’ouverture des services roaming communautaire, conformément aux exigences du règlement communautaire, pour le 28 avril 2023, suivie d’une cérémonie de lancement officiel à Abidjan, en présence des deux Régulateurs et leurs opérateurs respectifs, des Ministères en charge des Télécommunications/Tic, de la Cédéao et de l’Artao.

En outre, en vue d’assurer la mise en œuvre effective de toutes les diligences nécessaires à la tenue de cette échéance importante, un comité conjoint de suivi, composé des représentants des deux régulateurs et des opérateurs des deux pays a été mis en place.

L’Artci dans son rôle de coordonnateur pour la mise en œuvre du roaming communautaire, met tout en œuvre pour assurer le succès de cette initiative régionale; Cette dynamique nouvelle initiée par l’Artci, sera étendue à chacun des pays de la Cédéao pour coordonner et finaliser l’implémentation du Règlement dans l’ensemble des quinze Etats membres. Toute chose qui rendra plus abordables, à moyen terme, les communications VOIX, SMS et DATA pour l’ensemble des utilisateurs de services de télécommunications en déplacement dans l’espace Cédéao.
Bamba Mafoumgbé( source : sercom)
Légende photo : Une de la délégation des membres des autorités de régulation des télécoms

 

Sia 2023//Palmier à huile, durabilité et biodiversité// La Côte d’Ivoire expose son expertise aux consommateurs européens

mercredi, 08 mars 2023 20:33 Written by

A ce salon, sous le thème « Forêt du Banco », ce groupe a mis en relief la dimension Responsable de la filière huile de palme, à travers la création d’une forêt naturelle. Respectueuse de son environnement, ce groupe à travers ses filières Palmier à huile, hévéa et sucre de canne a soutenu qu’il reste fortement engagé pour la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Son engagement s’inscrit sur l’ensemble de la chaîne de valeur depuis les plantations, la transformation jusqu’à la commercialisation des produits finis. Ce témoigne de sa volonté à atteindre « Zéro déforestation », l’objectif qu’il s’est fixé.
Il faut signaler que ce rendez-vous incontournable des acteurs du monde agricole en France constitue depuis plusieurs années pour le ministère ivoirien de l’Agriculture et pour ce groupe industriel, une occasion de montrer le savoir-faire et les bonnes pratiques dans le domaine de l’agriculture.
Le Panel consacré à la filière palmier à huile avait pour objectif de mettre en exergue « La contribution de la filière palmier à huile ivoirienne dans la lutte pour la sécurité alimentaire dans l’espace Cédéao ». Pour ce faire, les parties prenantes de la filière ivoirienne ont mis en commun diverses expertises en vue de d'aborder, à travers des communications liminaires et des échanges, les atouts de la filière palmier à huile, les défis auxquels elle a à faire face, les opportunités dans l’espace Cédéao et enfin les stratégies et initiatives afin de contribuer durablement à la sécurité alimentaire.
Au total huit communications ont été prononcées et les échanges ont notamment parmi de corriger la mauvaise image que certaines entités ont tendance à colporter sur la qualité de l’huile de palme qui en vérité est l’oléagineux à plus fort potentiel et aux qualités indéniables pour résorber le gap entre les besoins croissants en huile des populations et les offres au niveau alimentaire.
A l’issue du panel, le Dg du Ch-ph, M. Edmond Coulibaly a dit merci aux participants à cette rencontre. Mais avant il est revenu de durabilité dans la culture du palmier à huile et sur la biodiversité. Mais aussi de la consommation de l’huile de palme et de ses sous- produits. « C’est vrai que nous consommons 70% de la production mais il ne faudra oublier les sous- produits qui entrent dans la fabrication de certains produits alimentaires. », a-t-il dit.
Pour terminer le Dg Coulibaly a mis les participants à la rencontre en mission pour que les regards changent sur cette culture et sur les vertus de l’ huile de palme.
Bamba Mafoumgbé

 

 

Edmond Coubibaly(Dg Ch-Ph)// Hévéaculture en Côte d’Ivoire// « Cap sur la transformation du caoutchouc national ivoirien…»

mardi, 07 mars 2023 17:26 Written by


A l’occasion du Salon international de l’agriculture (Sia) à Paris, entretien avec Edmond Coulibaly, Directeur général du Conseil Hévéa-Palmier à huile, sur la filière caoutchouc en Côte d’Ivoire. Le premier producteur africain de caoutchouc et troisième au niveau mondial veut que la qualité du caoutchouc ivoirien soit reconnue et payée à son juste prix avec la création cette année du Standard Ivorian Rubber et invite les industriels à revoir leur schéma et à se rapprocher un peu plus des zones de production comme la Côte d’Ivoire.

La production de caoutchouc progresse fortement, à 1,3 million de tonnes en 2022, ainsi que les exportations où la Côte d’Ivoire gagne des parts de marché tant en Inde qu’en Chine, le caoutchouc ivoirien étant compétitif par rapport aux géants asiatiques.
Comment expliquez-vous cette compétitivité ?

En premier lieu car la production de caoutchouc de Côte d’Ivoire est de qualité. Quand on regarde les standards qui sont côtés, le TSR20, la production ivoirienne est essentiellement du TSR10, nettement supérieure en standard de qualité. Ceci explique en partie l’intérêt des origines ou des acheteurs internationaux pour l’origine ivoirienne.

Le TRS10 ivoirien est-il vendu plus cher que le TSR20 ?

Cela fait partie d’une de nos batailles de dire que certes la référence internationale c’est le TSR20 côté à Singapour mais à partir du moment où l’on produit de la qualité, il va falloir que cette qualité soit reconnue.

Les contrats que concluent nos industriels, ce sont parfois des contrats avec des primes. Mais cela dépend de l’acheteur qui est en face. Certains clients très sensibles à la qualité payent avec une prime au dessus du marché mais il y a aussi des acheteurs qui cherchent à se sourcer à moindre coût.

C’est pour cela que nous voulons mettre en place une labélisation du caoutchouc ivoirien pour que la qualité ne dépende plus du bon vouloir du client. Nous voulons marquer la différence.

Comment allez-vous mettre en place cette labélisation ?
Nous avons l’avantage d’avoir un organe de régulation, le Conseil Hévéa-Palmier à huile. Nous allons définir la norme ivoirienne la Standard Ivorian Rubber (Sir) et dans le dispositif il est prévu un laboratoire central pour garantir la qualité des résultats. Le label sera déposé auprès des institutions de protection des brevets et des normes. Dès cette année, le label devrait être mis en place.

La pression sur une filière durable du caoutchouc est de plus en plus forte avec notamment la prochaine entrée en vigueur de la loi contre la déforestation de l’Union européenne qui concerne également le caoutchouc. Où en est la Côte d’Ivoire ?

Un inventaire forestier a été fait. Les résultats disponibles depuis 2021 montrent qu’à peine 1% des plantations d’hévéa ont été créées dans des espaces forestiers. Comme le disait ce matin le ministre, « une plantation d’hévéas c’est une forêt ». En réalité nos 700 000 hectares d’hévéa sont 700 000 hectares de forêt. Ils nous restent juste à le prouver pour répondre à la directive européenne. La filière est membre de la plate-forme pour le caoutchouc durable (Global Platform for Sustainable Natural Rubber –GPSNR) et les professionnels sont déjà sensibilisés à la question.

En réalité nos 700 000 hectares d’hévéa sont 700 000 hectares de forêt.

Comme pour d’autres matières premières, la Côte d’Ivoire ambitionne de davantage les transformer pour créer de la valeur. Jusqu’à présent pour le caoutchouc, la Côte d’Ivoire n’est qu’au stade de la première transformation.

Notre environnement en termes de facilité d’investissement a été nettement amélioré. Des dispositions complémentaires ont été prises spécifiquement pour l’hévéa en plus des avantages prévus au niveau du code des investissements. Il s’agit d’exonération fiscale pour les importations de biens d’équipement (TVA et droits de douanes) et d’un crédit d’impôt au prorata des investissements réalisés sur dix ans. Cela a permis à 15 nouvelles usines de première transformation de s’installer pour faire du caoutchouc sec avec 400 000 tonnes supplémentaires de capacité de transformation entre 2020 et 2022. Ajoutées à celles existantes d’environ 600 000 tonnes, nous sommes proche d’un million de tonnes. Il manque environ 400 000 tonnes pour absorber toute la production de fonds de tasse.

En ce qui concerne la deuxième et troisième transformation, j’invite les industriels à revoir leur schéma et à se rapprocher un peu plus des zones de production comme la Côte d’Ivoire qui offre des avantages fiscaux et des facilités pour l’installation d’unités pour la fabrication de pneumatiques ou de gants.

Nous sommes tous engagés sur la réduction de l’empreinte carbone, cela implique que les industriels se rapprochent des zones d’approvisionnement.

La production ivoirienne est plus proche des marchés européens et cela n’a pas de sens de laisser notre production aller en Asie et ensuite de la rapatrier en Europe. De même produire des pneus en Europe ou en Asie pour les ramener en Afrique, cela aussi n’a pas de sens. Nous sommes tous engagés sur la réduction de l’empreinte carbone, cela implique que les industriels se rapprochent des zones d’approvisionnement. La Côte d’Ivoire en tant que premier producteur africain de caoutchouc a toute la matière nécessaire pour fabriquer des pneumatiques ou de gants médicaux pour l’ensemble du continent.

Au dernier trimestre 2022, on a observé un fort mécontentement des producteurs de caoutchouc, qui ne parvenaient pas à vendre leur matière première, menant à des grèves, des blocages des ponts à bascule. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

C’était une situation conjoncturelle. A partir de juin 2022, les usiniers avaient du mal à maintenir les contrats et ont par ricochet reporté les achats aux planteurs. Nous avons alors revu les quotas à l’exportation pour permettre d’absorber le surplus.

Le Conseil Hévéa-Palmier à huile se chargera d’acheter le caoutchouc auprès des planteurs pour rééquilibrer la demande en interne.

Afin que cette situation ne se répète pas nous sommes en train de prendre des mesures pour retirer les quantités supplémentaires qui se trouveraient sur le marché. Le Conseil Hévéa-Palmier à huile se chargera d’acheter le caoutchouc auprès des planteurs pour rééquilibrer la demande en interne. Nous avons l’avantage que le caoutchouc puisse se stocker. Nous avons aussi une période creuse entre février-mars-avril où il y a peu de produit et cela peut permettre de recycler ces stocks auprès des usiniers locaux.

Le prix au planteur est-il suffisamment rémunérateur ?

Si vous posez la question à un planteur, il vous dira non. Mais dernièrement dans le cadre du nouveau mécanisme de prix, les discussions ont été ouvertes entre les usiniers et les producteurs et ont abouti à une nouvelle clé de répartition avec 63% du prix international aux planteurs et 34% aux usiniers.
Source : www.commodafrica.com)
Nb : Le titre est de la rédaction
Légende photo : Edmond Coulibaly, Dg du Ch-ph : « Les discussions ont été ouvertes entre les usiniers et les producteurs et ont abouti à une nouvelle clé de répartition »

Banque//Inclusion financière en Afrique de l’Ouest// La Fintech africaine YMO lève 3 millions d’euros en seed pour accélérer le processus

mercredi, 01 mars 2023 20:29 Written by

YMO, start-up franco-guinéenne, vient de clôturer un nouveau tour de table mené par Breega et INCO Ventures pour accélérer le déploiement de ses services de paiement mobile en Afrique de l’Ouest et en Europe. Depuis sa création en 2019, cette jeune Fintech affiche une ambition claire : devenir un champion africain de la finance digitale. Ce nouveau tour de financement va permettre à la start-up de se développer hors des frontières françaises et guinéennes où elle a déjà réussi à séduire près d’un million de clients. Rapporte le site agence Ecofin.
À l’issue d’un tour de table entamé il y a huit mois, YMO a clôturé sa levée en seed à la mi-février. Plusieurs fonds d’investissement en capital-risque (venture capital), parmi lesquels Breega et INCO Ventures, ont accordé leur confiance à YMO. La pépite guinéenne qui révolutionne l’inclusion financière en Afrique et de sa diaspora, devient ainsi la première start-up guinéenne à lever un tel montant auprès de fonds d’investissement.

« Breega, fonds de capital-risque pan-Européen dédié aux start-ups à fort impact, est fier d’accompagner YMO dans le déploiement de ses services et soutient cette jeune start-up africaine prometteuse. Nous sommes convaincus du rôle essentiel que jouent les Fintechs, permettant notamment de créer de la valeur ajoutée et de répondre aux faiblesses de la bancarisation et du système financier en Afrique. Le soutien apporté à YMO s’inscrit dans cette démarche, celui de renforcer son positionnement sur le marché et d’être un acteur clé en Afrique de l’Ouest », précise Ben Marrel, CEO et l’un des co-fondateurs de Breega.

« Avec pour objectif de bancariser le plus grand nombre, YMO s'inscrit dans la digne lignée des Fintechs à impact. INCO Ventures est fier d'impulser ce nouveau champion africain qui allie ambition et inclusion financière », ajoute Carole Cazassus, Directrice d’Investissements, INCO Ventures.

Fondée en 2019 par Abdoulaye Barry, YMO a commencé par offrir un service de paiement mobile instantané entre la France et la Guinée. En octobre 2022, suite à l’obtention de son agrément d’émetteur de monnaie électronique auprès de la Banque Centrale de la République de Guinée, la start-up lance avec succès son service de paiement local. À ce jour, YMO séduit près d’un million d’utilisateurs. Alors que le taux de pénétration des smartphones en Afrique atteindra 70% en 2024 et que les transactions monétaires via mobile money connaissent une forte augmentation, les services de YMO ont vocation à s’étendre à toute l’Afrique de l’Ouest, pour toucher les populations africaines où qu’elles se situent.

Outre son expansion, YMO compte renforcer ses effectifs Tech et Compliance. La jeune start-up a en effet pour ambition de recruter une vingtaine de nouveaux collaborateurs pour étoffer son équipe R&D (développeurs, data scientists, UX designers, project managers), mais aussi son service conformité en Europe et en Afrique.

« Cette levée de fonds va nous permettre de continuer notre développement sur des bases saines. Nous avons l’intention de construire une entreprise durable, qui répond à des besoins réels et améliore de manière substantielle la vie de nos clients. Avec l’ambition de transformer le quotidien de plus d’un milliard de personnes en Afrique, le soutien de Breega et d’INCO Ventures renforce notre détermination de construire, ensemble, un champion africain de la finance digitale. Tous nos remerciements vont vers celles et ceux qui accompagnent les étapes clés de ce projet », conclut Abdoulaye Barry, fondateur et CEO de YMO.

À propos de Breega

Breega soutient les visionnaires et créateurs du monde de demain, de la conception de leur idée à son impact. Nous avons levé notre premier fonds en 2015 et comptons désormais +500 millions d'euros d'actifs sous gestion et +70 startups dans notre portefeuille. Créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, nous accompagnons les start-ups tel qu’on aurait souhait l’être à leur place. Notre proposition d’investissement est dédiée à ce que nous appelons le “full-stack funding”. Nous apportons du capital et des connexions, de l’expertise et de l’expérience, du soutien et de la solidarité aux fondateurs tout au long de leur développement. Breega investit en Europe et à l’International en finançant les startups de l’amorçage à la série A et au-delà.

A propos d'INCO Ventures

INCO Ventures est une société de gestion experte du venture capital et pionnière de l’investissement à impact qui mobilise plus de 500 millions d'euros (gérés et/ou conseillés). Elle investit dans les start-ups et entreprises non cotées les plus prometteuses de la nouvelle économie inclusive et durable. Avec plus de 100 entreprises à impact en portefeuille, tous secteurs confondus, INCO Ventures est un acteur incontournable de l’impact. Elle fait partie du groupe INCO, groupe dédié à l’impact, présent sur les 5 continents au travers de ses activités de formation et d’incubation.

À propos de YMO

YMO, solution d’inclusion financière destinée aux populations africaines sur le continent africain tout comme la diaspora de France et d’Europe, a vu le jour en 2019. Partant du constat que des millions de personnes sont aujourd’hui exclues du système financier, YMO, solution 100% numérique, s’est donnée pour mission de révolutionner leur quotidien en ayant recours à la technologie, pour les transferts d’argent et les paiements de tous les jours. Notre application permet à tout utilisateur, où qu’il se trouve, de bénéficier d'un compte de paiement international. Véritable allié du quotidien, payer ou recevoir un paiement avec votre mobile devient presqu’un jeu d’enfant avec YMO.
Bamba Mafoumgbé

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