L’affaire fait des vagues depuis quelques mois dans les couloirs du Ministère de l’Education nationale. Quatre élèves- maîtres ayant subi leur formation au Centre d’application et de formation pédagogique( Cafop) de Dabou, n’ont pas eu la chance d’aller sur le terrain comme leurs autres camarades. Les faits : N’DRI Kouamé Michel, BEY Bi Irie Bernard, KALOU Bi Christian et TRA BI Israël Abraham sont des élèves- maitres qui ont été radiés en juillet 2017 dernier alors qu’ils attendaient à être affectés. Ces infortunés qui ne savant à quel saint se vouer sont venus se confier à nous, pour nous faire état de leur mésaventure. Ils sont de la promotion 2016-2017 « Au départ, on nous avait signifié que nous avons été exclus pour comportement inapte avec la fonction enseignante. Ce que nous ne comprenions pas d’ailleurs, puisque pendant notre formation, il n’a jamais été question d’un quelconque comportement incompatible avec la fonction que devrions embrassée, si c’était le cas on nous l’aurait signifié. Quand nous sommes montés un peu plus haut, au Ministère de l’ Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, l’on nous a signifié qu’on nous reproche d’avoir vendu et consommé de la drogue au CAFOP de Dabou Si vous connaissez tout ce que nous endurons avant d’avoir le concours d’entrée au CAFOP, vous comprendrez qu’un élève – maitre ne peut se faire renvoyer pour de tels motifs. Nous sommes tous conscients qu’il s’agit là de notre avenir. Et surtout cela ne peut survenir alors que nous avons fini notre formation. Nous sommes quatre dans ce cas. Nos notes de conduite l’attestent (voir le compte rendu du conseil de classe en date du 1er juin 2017). Si vous allez vérifier, vous vous rendrez compte que nous avons eu la moyenne. Nous avons eu de bonne note de conduite » nous explique N’Dri Kouamé. Selon nos interlocuteurs, tout a commencé en Juillet 2017 après l’examen du diplôme d’instituteur stagiaire.(DIS). Il était dans l’attente de leurs résultats quand la première étrangeté est survenue. Lorsque nous essayons d’introduire notre numéro de tables pour connaitre nos résultats, l’ordinateur signalait que nos numéros ne correspondaient pas aux numéros de candidats admis. Nous avons trouvé ça bizarre sur le moment. Donc nous sommes allés voir au CAFOP. Il y avait une affiche qui indiquait que nous avons été radiés pour comportement inapte. » Ajoute Ndri Kouamé. De son côté, BEY Bi Irié, un autre infortuné estime que c’est tellement bizarre qu’il ne se souvient pas avoir commis d’actes pouvant justifier une telle sanction. « Nous avons eu la moyenne de conduite et vous pouvez aller vérifier nos moyennes et nous ne sommes jamais passés en conseil de discipline. Aussi, nos tuteurs n’ont jamais été saisis pour affaire nous concernant » précise-t-il avec des larmes aux yeux. Depuis la survenance de cette scabreuse affaire, ils ont frappé à toutes les portes des bureaux du Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle où, ils pouvaient avoir une oreille attentive à leur préoccupation. Mais hélas, personne ne veut véritablement parler. Heureusement, après instance, des confrères de la place dont le quotidien « Nouvelle génération » a pu faire parler l’actuelle directrice du CAFOP de Dabou, NEZZI Amenan Marie Louise. Cette dernière selon le confrère indiqué plus haut, a signifié clairement que cette affaire n’était pas à son niveau quand elle confie au confrère : « C’est une commission qui a siégé sur cette affaire » Des sources bien introduites au CAFOP de Dabou pointent du doigt un certain ADIA Ago, alors adjoint au directeur de cet établissement qui aurait rédigé ce rapport sur les élèves-maitres en question avant d’aller à la retraite quelques mois après. Mais que dit le fameux rapport qui a été transmis à la direction des Examens et Concours (DECO) ?Sur quels éléments la commission qui a siégé s’est fondée pour exclure ces élèves-maîtres ? Face à la détresse de ces élèves qui disent être victimes d’injustice, leurs parents ont décidé de porter non seulement plainte mais aussi de saisir les organisations des Droits de l’Homme et la Haut autorité de la bonne gouvernance( Habg)
Agnimel Koffi( correspondant particulier à Dabou)
Légende photo : Les responsables du Cafop de Dabou doivent être entendus