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vendredi 3 mai 2024
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Commercialisation de de l’anacarde en Ci :: 18 mille tonnes encore disponibles dans les zones de production

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Commercialisation de    de l’anacarde en Ci  :: 18 mille tonnes  encore disponibles   dans les zones de production

 La tribune mensuelle du Groupement  des éditeurs de presse (Gepci) a reçu comme invité, le jeudi 25 octobre 2018,  le Docteur Coulibaly Adama, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde.  Ce  autour du thème central, « Evolutions récentes et perspectives de développement des filières coton et anacarde ». Il a axé  sa présentation  autour de trois points principaux. A savoir les changements structurels, les acquis et les résultats et les défis et les perspectives.  Abordant le cas de l’anacarde, le conférencier s’est longuement appesanti sur la transformation de la production locale, solution aux difficultés que fait face la filière.  Ce d’autant que, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire demeure toujours le  1er producteur mondial  avec une production de  plus de 700 000 T/an (+20 % Production mondiale). «La Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial de noix brutes de cajou avec 614 784 tonnes en 2017 et deuxième  produit agricole d’exportation en Côte d’Ivoire (+ 40% Offre mondiale) et génère un revenu  de plus de 508 milliards Fcfa  aux producteurs en 2017. Dont un  rendement   en hausse passant de 300 kg à 524 kg en 2018. Un  prix minimum obligatoire en hausse, passant de  200 F/kg en 2013 à 500 F/kg en 2018 », a indiqué le Directeur général,   ajoutant  que l’on note  nette augmentation de la capacité de transformation. «  Mais cela reste toujours un défi », a-t-il insisté. Toutefois le conférencier  a évoqué la fuite de noix de cajou vers les pays voisins, notamment vers le Ghana. A ce propos,  Coulibaly Adama a déploré  cette situation, tout en notant trois conséquences qui impactent l’économie nationale. D’abord, Bondoukou qui perd  d’intention d’investissements, puis la fuite crée aussi une distorsion dans les statistiques internationales ne défaveur de la Côte d’ivoire  au profit du Ghana et enfin, c’est la qualité qui profite au Ghana. Or, cette zone produit la meilleure  qualité de cajou,  dira-t-il.  « Je ne pourrai jamais endiguer  la fraude tant que le comportement de l’ivoirien n’a pas changé. Même cette fraude se passe aussi au Port », a  affirmé le Dg du Conseil anacarde et du coton. Qui a révélé que Ghana  a fait exempter des taxes. Ce qui justifierait  peut-être la fuite ? Dans tous les cas, pour le conférencier, malgré tout, des mesures efficaces sont prises pour freiner  le  phénomène. Concernant la mévente de  la production, le conférencier a  jugé le terme « trop excessif ». Car, a-t-il dit, seulement 18000 tonnes de noix  de cajou restent encore  sur le terrain. 738000 Tonnes ayant  été déjà commercialisées. «  Les producteurs de cajou vivent dans les  meilleures conditions. Mais le plus gros défi reste la transformation. La Côte d’Ivoire doit parvenir à transformer sa production »,  croit savoir  le Docteur Adama Coulibaly qui annoncé  de bonnes perspectives pour 2019.    Au  niveau de la filière coton, le conférencier a relevé quelques acquis,  qui  se  résument entre autres à l’effectivité  d’un  système d’attribution de zones exclusives d’activité à chaque société cotonnière depuis la campagne 2017-2018, appelé le zoning, la  mise en  place de la  mutualisation du processus de production, de multiplication et de distribution des semences coton aux producteurs, l’application d’un  mécanisme transparent de fixation du prix au producteur adossé à un fonds de lissage et de soutien pour la gestion des risques liés au prix. Quant aux résultats, Docteur Adama Coulibaly a noté  une hausse de la production de coton atteignant 413 205 tonnes sur 2017/2018 contre 360 000 en 2013-2014 et 220 000 en 2010-2011. Qui fait  la Côte d’ivoire, le 4ème pays africain producteur. Non sans passer sous silence, un accroissement du rendement moyen au champ (1 263 kg/ha en 2017-2018 contre 955 kg/ha en 2016-2017 et 771 kg/ha en 2015-2016). En d’autres  termes, la  meilleure performance dans la sous région Ouest africaine. Ainsi qu’une  hausse du niveau de prix au producteur de 250 à 265 F/kg (+15F/CFA et une  augmentation du revenu du producteur évalué à 108 milliards de F cfa en 2017 contre 86 milliards en 2016 et 77 milliards en 2015.   Poursuivant le conférencier a conclu sur une annonce forte : La   Côte d’Ivoire est désignée, pour la première fois, pour abriter du 02 au 10 décembre 2018, la 77ème plénière du Comité Consultatif International du Coton (Cci/Icac) sur le thème: Défis du Coton, Solutions innovantes et durables. « Une première pour la  Côte d’Ivoire » a  souligné l’hôte du Gepci. Concernant les défis et les perspectives dans le secteur du coton,  Adama Coulibaly a  noté la constitution et  l’opérationnalisation du fonds de lissage et de soutien du prix d’un montant optimal de 21 milliards de Fcfa et surtout  la relance  des industries de filature-tissage de la fibre et de trituration de la graine par des mesures d’appui à l’approvisionnement en matières premières. « L’industrialisation reste un défi à relever », a-t-il dit.  

Moussa Kader Légende photo : Docteur  Adama Coulibaly, Dg du Conseil du coton et de l’anacarde

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