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lundi 29 avril 2024
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Cancer/ Centre Ochonlo médical et de radiothérapie / Voici où on soigne le cancer à Abidjan

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Cancer/ Centre Ochonlo médical et de radiothérapie /   Voici où on soigne le cancer à Abidjan

Depuis fin  décembre 2017,  la Côte d’Ivoire, a accru  sa capacité  de  frappe  contre le cancer ; ce tueur silencieux, avec l’ouverture du  Centre  Oncholo médical et radiothérapie  logé  au Centre hospitalier universitaire de Cocody. Reportage….  Ce lundi 1er Octobre 2018, Il est  9 heures 30 minutes. Nous sommes  dans le périmètre du Centre hospitalier universitaire de Cocody,( Chu).  Pas pour une consultation mais en route   pour  la   découverte   du Centre Oncholo médical et de radiothérapie  Alassane Ouattara, inauguré le 18 décembre 2017.  Qui    a effectivement ouvert ses portes  aux patients le 25 janvier 2018.  Nous y sommes  au poste de garde. Après  des  formalités d’usage, nous sommes  dans la cours   de ce vaste bâtiment imposant peint  en  gris et bleu nuit. Il est  9 heures 40 mn. Nous voici devant le portail du Centre national de radiothérapie. Au poste de garde, un vigile  très chétif qui est  de service  qui nous reçoit, nous  conduit vers un bureau. C’est celui de    la conseillère en charge des affaires juridiques.   Dans la cours,  nous sommes frappés par la propreté  des lieux. La pelouse est bien entretenue et  les bâtiments peints en    gris  et bleu nuit et fenêtres bien vitrées recouvertes d’antivols soigneusement posés,  laissent  entrevoir, qu’il y a du sérieux ici. Surtout  que la fiche technique nous indique l’existence d’un service de qualité et de sécurité. Le calme et la sérénité qui se lisent sur le visage  du personnel  d’accueil  rassure. Un coup d’œil  autour de nous  confirme que la propreté est de mise. Le visiteur qui entre pour la première fois est aussi frappé par  le calme olympien qui règne. Quelques pas et  nous sommes devant un  bureau légèrement fermé. La climatisation  est au top.   Celle que nous trouvons,    s’appelle   M.  Françoise Krouzou qui nous accueille avec un large sourire qui pourrait redonner espoir à tout malade ou visiteur qui  arrive dans ce centre de références.    A  elle, nous lui  déclinons  non seulement  notre identité mais aussi l’objet de notre visite :   boucler un reportage sur ce   centre révolutionnaire où l’on traite le cancer,  environ 9 mois après son ouverture effective au grand public.   «  Merci pour la cause  et votre démarche. Mais  celle qui  peut  vous donner plus de précisions ou nous autoriser à vous parler,  c’est le Professeur   Didi Kouko Judith Coulibaly. C’est  la responsable du centre. Malheureusement, elle est hors du pays. Donnez-nous vos préoccupations que  nous allons lui remonter  et nous reviendrons très rapidement »  nous  répond prudemment   la responsable du service juridique. Qui entre deux phrases  tente  d’attirer notre attention  sur  le pin rose  épinglé  à sa robe,  juste au-dessus de son sein droit. La campagne ‘octobre rose’ oblige certainement.  Malgré notre insistance, rien   n’y fit.   Il est  9 heures  45 mn.   En sortant du centre,  nous tombons sur   M. Bamba,   la   soixantaine révolue, il a  les cheveux grisonnants.  Il   nous apprendra   qu’il était venu  avec sa sœur, pour une consultation. Mais  qu’on lui  a   donné « rendez-vous pour le 05 Octobre 2018  pour les résultats» Non sans nous indiquer  que l’accueil est de qualité.   D. M , la trentaine révolu   et sous traitement  du cancer, estime  que  c’est déjà une bonne chose  que  le malade soit pris en charge sur place à Abidjan. «   Pour  quelqu’un qui a une prise en charge et  qui devrait  aller se faire soigner par exemple au Maroc,  n’aura plus à payer le billet d’avion et autres frais annexe de séjour.  Sur ce point c’est une bonne chose(…) »    Mais qu’est-ce qui  a fondamentalement changé étant désormais ? Surtout  que les malades du cancer    ont  la possibilité de se faire  traiter désormais sur place, à combien le coût global du traitement ?  « En si peu de temps, ce centre enregistre  avec une affluence notable des patients » avons-nous de sources officielles et médicales. Ce premier établissement de traitement du cancer en Côte d’Ivoire ; doit permettre aux populations d’accéder aux thérapies de haut niveau et aux technologies développées pour le traitement et la prise en charge des patients atteints de cancer. Mais c’est quoi le cancer ?  (  Voir encadré ).  Point de la situation après l’ouverture  du Centre Quel est le taux de  fréquentation à ce jour ? Qu’est –ce qui change fondamentalement dans le coût du traitement  comparativement à Casablanca au Maroc. Seule la responsable  du  Centre nationale de radiothérapie  Alassane Ouattara  pourrait nous en dire avec précisions.  C’est  tout de même le  premier centre de radiothérapie qui  suscite une forte affluence et réalise un taux d’utilisation supérieure aux normes requises. Un point fait par  le  Professeur Didi Kouko Coulibaly,  directrice  dudit Centre national  dans un entretien avec une presse en ligne  avait dit   que «   ce sont 57 patients pour 69 consultations qui ont été enregistrés, à  ce jour »  C’était  bien avant aout  2018, lors d’une cérémonie lors de la cérémonie organisée à la salle de conférences du Ministère des affaires étrangères avec   des partenaires sud -coréen. Ce jour- là,  le Docteur Raymonde Goudou Coffi alors  ministre de la Santé et de l’Hygiène publique avait dit qu’il s’agissait là « d’un ratio de présence qui montre une demande forte des malades du cancer» Les chiffres  ont certainement évolué ? Nous  n’en savons pas grand-chose.   Malheureusement,   malgré notre insistance  et les nombreuses relances téléphoniques,  la responsable juridique qui  a remonté les  informations à  sa hiérarchie,  nous apprendra le  03octobre 2018 que  : «  Monsieur, nous pouvons  bien donner les chiffres que nous voulons, mais c’est elle seule qui  peut  vous les donner ou  donner  des instructions express pour que  nous puissions vous les donner. Elle ne sera disponible qu’à partir du 12 octobre 2018(…)dans  toute structure bien organisée c’est comme  ainsi…. » Héla pour  Un Etablissement public national( Epn). Toutefois,  nous restons à l’entière disposition  de la Direction   du Centre Oncholo médical et de radiothérapie.  Qui  est  rattaché au Centre hospitalier universitaire de Cocody. «Unique dans la sous-région» et pouvant accueillir entre 160 et 200 patients par jour, le nouvel établissement a nécessité un investissement de 13 milliards de francs Cfa. Il  compte 4 bâtiments avec des services de radiothérapie et d'oncologie médicale. A cela s'ajoutent un laboratoire, une pharmacie et le tout sur une superficie d’environ  11 600 m2. Face à une prévalence du cancer estimée à 116 cas pour 100 000 habitants, la  mission des équipes du centre  est de  entre autres de faire  «la sensibilisation, la prévention, le dépistage, le diagnostic et la réinsertion des patients».  Selon Professeur David Khayat cancérologue de son état et ancien chef du Service d’Oncologie Médicale de l ’ Hôpital de la Pitié Salpêtrière de Paris sont claires :  « (…) En 2000, il a été détecté plus de 10 millions de nouveaux cas dont 6 millions de décès. En 2012 nous étions à 14 millions de nouveaux cas pour 8 millions de décès »  Mais que disent les prévisions ? « En 2020, il est prévu 20 millions de nouveaux cas pour 10 millions de décès. En termes de pourcentage, 75% de ces décès surviendront dans des pays qui représentent moins de 5% du Produit intérieur brut ( Pib mondial) Par ailleurs, le cancer tue plus que la tuberculose, le Sida et la Malaria »      Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo :  Une vue  du plateau technique présenté aux autorités ivoiriennes et marocaines lors de l’inauguration  du Centre  Oncholo médical et radiothérapie d’Abidjan.  ( voir mail yacou,  sekou et Eric Pkassou)             Encadré : Une synergie africaine pour combattre le cancer. 
Le centre comprend, entre autres, des services d’oncologie, de radiothérapie, d’oncologie médicale, un laboratoire, une pharmacie avec des équipements de pointe composés de deux accélérateurs linéaires des particules, un scanner de simulation, un appareil de curiethérapie et un détecteur de radioactivité. Constitué de 4 bâtiments et d’espaces aménagés, le Centre national de radiothérapie s’étend sur une surface de 11 599 m2. Un des bâtiments abritera l’accueil et l’administration de la radiothérapie. Il abritera aussi la consultation, la curiethérapie, le scanner et les salles de traitement 1 et 2. Un autre bâtiment comprendra les services de chimiothérapie et les laboratoires. La Direction du centre, la pharmacie, la salle de conférence seront dans un autre bâtiment. Le quatrième bâtiment abritera les services hygiéniques.  Il est  à noter que  le coût du traitement du cancer est onéreux et la prise en charge est  difficile.  Dans ce centre, l’accent est  mis,  sur la radiothérapie, parce que la chimiothérapie est déjà pratiquée en Côte d’Ivoire, chez l’enfant et l’adulte au Chu de Treichville, depuis 1995.  La spécificité de ce joyau est qu’il comprend deux bunkers qui, en plein régime, peuvent traiter, selon les spécialistes, entre 160 et 200 patients par jour et par bunker L'absence d'une structure locale de prise en charge de cette maladie accentuait la peine des patients qui étaient obligés de supporter, en plus de ce coût, des frais de déplacement élevés pour des soins à l'extérieur du pays, pour ceux qui en avaient les moyens. Quoiqu'entièrement construit sur fonds propres ivoiriens, la mise sur pied du centre a été réalisée grâce à un partenariat ivoiro-marocain. Partenaire technique au projet, la société Agentis à capitaux marocains y a beaucoup contribué. Ce centre fait de la Côte d'Ivoire «le pionnier de la région en matière de lutte contre le cancer», a avancé le Pdg de l'entreprise, Adil Mesfioui, lors de son inauguration. La contribution du royaume chérifien concerne également le fonctionnement du centre.    Des  équipes ivoirienne et marocaine  assurent  son fonctionnement. Mais c’est quoi le cancer ?  Selon l’Organisation mondiale de la Santé( Oms), «  le Cancer est un terme général appliqué à un grand groupe de maladies qui peuvent toucher n'importe quelle partie de l'organisme. L'une de ses caractéristiques est la prolifération rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d'autres organes, formant ce qu'on appelle des métastases. De nombreux cancers peuvent être prévenus en évitant les principaux facteurs de risque, comme le tabagisme. Un nombre significatif de cancers peuvent être soignés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie surtout s'ils sont détectés suffisamment tôt » Bamba  M. Légende photo :   Le Par ailleurs, le cancer tue plus que la tuberculose, le Sida et la Malaria    

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