Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 17 mai 2024
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Filière café et cacao/Investissements en milieu rural: Le Fmi préoccupé par la lenteur dans l'exécution des projets

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 Koné Yves Brahima, Directeur général du Conseil du Café et du cacao. La mission du Fmi a exposé plusieurs diligences aux responsables du Ccc Koné Yves Brahima, Directeur général du Conseil du Café et du cacao. La mission du Fmi a exposé plusieurs diligences aux responsables du Ccc

A la faveur de la dernière mission du Fonds monétaire international(Fmi) à Abidjan du 22 mars au 5 avril 2018, les missionnaires conduits par Dan Ghura sont allés fouillés dans « les casseroles » du Conseil du Café et du cacao que dirige Yves Koné Brahima. Lors d’une séance de travail très feutrée, les missionnaires ont posé des diligences. Citons entre autres, « l’Etat d’avancement de l’audit de la commercialisation et les conclusions de l’audit de la filière café-cacao. » A cette préoccupation majeure, les responsables du Conseil du café-cacao ont répondu que : « Les conclusions de l’audit de la filière café-cacao qui ont eu lieu de juin à décembre 2017 ont été transmises au gouvernement pour approbation » Une réponse laconique qui n’ a pas satisfait les missionnaires du Fmi qui ont, selon notre sources voulu avoir des informations fraiches sur les fonds de réserves et de garantie à fin décembre 2017. « Le fonds de réserve technique approvisionné au départ, par le gouvernement pour garantir la viabilité du système des ventes anticipées à la moyenne, d’un montant initial de 40 milliards de Fcfa, a été porté à 70 milliards de Fcfa en juin 2015, et à 120 milliards de Fcfa en janvier 2016, puis à 170 milliards de Fcfa en décembre 2016.Au 31 décembre 2017, le niveau de ce fonds de réserve technique constitué pour garantir la viabilité du système n’a pas encore été entamé malgré la baisse des cours internationaux du cacao de l’ordre de 40% au cours de la campagne principale 2016-2017 » ont t-ils réçu comme réponse de la part du Ccc. En ce qui concerne les soldes bancaire à la même date, il nous est revenu que : « La situation des comptes bancaires à fin décembre 2017 affiche un solde positif de 61,75 milliards de Fcfa, indiquant une augmentation de 16,79 milliards de Fcfa par rapport à son niveau de fin décembre 2016. Ces ressources sont logées dans cinq (5) banques commerciales et à la Bceao . Plus de 89% des ressources de la filière se retrouvent dans deux banques que sont la Banque nationale d’investissement( Bni) d’un montant de 9,28 milliards de Fcfa, soit 15,03% et la Bridgebank pour 45,88 milliards de Fcfa, soit 74,30% » Plus spécifiquement, « les ressources qui représentent plus de 93% du solde global, proviennent des prélèvements effectués au titre du Fonds d’investissement en milieu rural évalué à 26,81 milliards de Fcfa, soit 43,42%, de Ccc-Investissement d’un montant de 15,61 milliards de Fcfa, (soit 25,28 %), de Ccc- Projets 2qc estimé à 4,47 milliards de Fcfa, soit 7,25%), et de la sacherie brousse qui est de 10,66 milliards Fcfa. »

Le revenu cumulé perçu par les producteurs café-cacao en baisse

A ce niveau, les petites notes des échanges ajoutent que « revenu brut cumulé perçu par les producteurs de cacao de janvier à décembre 2017 est estimé à 1 652 milliards de Fcfa contre 1 730 milliards de Fcfa de janvier à décembre 2016. Il est en baisse de 4,5% comparé à la même période de l’année 2016 » En ce qui concerne le café, le revenu cumulé brut perçu par les producteurs de café est estimé à 25,192 milliards de Fcfa en 2017, contre 70,752 milliards de Fcfa en 2016, soit une baisse de 64% liée à la baisse de la production du café » Mais que disent nos sources des achats de café-cacao ? « De janvier à décembre 2017, le cumul des achats déclarés de cacao s’établit à 2 033 525 tonnes contre 1 634 326 tonnes en 2016, soit une hausse de 24%. En 2017, les exportations de cacao s’établissent à 2 124 920 tonnes contre 1 547 102 tonnes sur l’année 2016, soit une hausse de 37%. Le cumul des achats de café déclarés du 1er janvier au 31 décembre 2017 se chiffre à 33 590 tonnes contre 105 601 tonnes en 2016, soit une baisse de 68%. Sur la même période, les exportations de café s’élèvent à 51 277 tonnes en 2017 contre 85 923 tonnes en 2016 soit une baisse de 40%. » Nous précise une personne ressource, bien au fait de l’économie cacaoyère

Lenteur dans d’exécution du programme Fimr

C’est à partir des ressources du Fonds d’investissement en milieu rural( Fimr) qu’est financé l’appui à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des producteurs. Les domaines d’intervention du Fimr sont la construction et l’entretien de pistes de desserte agricole, la santé, l’éducation, l’hydraulique, l’électrification villageoise et la sécurité. « Concernant les pistes rurales, les travaux d’entretien de 1253,25 km de pistes agricoles programmés au titre de la campagne 2016-2017 sont en cours d’exécution, avec un taux de réalisation physique de 50% au 31 décembre 2017. Ce qui correspond à une progression de 15% du taux de réalisation physique entre octobre et décembre 2017. Le reprofilage lourd de 762 km de pistes programmés connaît un taux de réalisation physique de 20%. L’ensemble de ces travaux correspond à un engagement financier de 7,3 milliards de Fcfa », rapportent nos sources. Celles-ci ne manquent pas d’ajouter qu’ en matière d’éducation, « un montant de 1,9 milliards de Fcfa a été engagé pour la construction de 10 écoles primaires, 40 logements d’instituteurs ainsi que pour la distribution de 30 000 kits scolaires et 5 000 tables-bancs. Le taux de réalisation s’établit à 94% au 31 décembre 2017. S’agissant de l’hydraulique humaine rurale, le tableau est peu reluisant. Car, un programme de réalisation de 150 forages et de pose de 250 pompes a été engagé pour un coût de 1,6 milliards de Fcfa. Les travaux ont démarré depuis le 15 juin 2017 ; sur les 150 forages prévus, 72 ont été réalisés, soit 48% au 31 décembre 2017. En outre, 31 pompes ont été posées sur les 250 prévues soit 12,4% de taux de réalisation. Bonne cependant sur le volet santé rural. Ici, il nous est revenu que la réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements sanitaires pour un coût total de 1,39 milliards de Fcfa. La construction de 6 centres de santé, de 6 logements d’infirmiers ou sages-femmes est en cours avec un taux de réalisation de 90% au 31 décembre 2017. Au niveau du volet électrification rurale, les travaux d’électrification de 26 villages dans les différentes zones de production de café et de cacao à base d’énergie solaire pour un montant total de 676 millions de Fcfa ont été programmés. Les marchés ont été attribués mais sont encore en cours d’approbation. Globalement donc, au niveau des investissements dont le financement est adossé au Fimr, les choses ne vont pas à la vitesse attendue par les producteurs et les acteurs du monde rural

 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

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