La Banque Mondiale a décidé de soutenir l’Agriculture ivoirienne notamment les filières anacarde et cacao. Informations officielles des services de la Direction des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire. Qui l’a annoncé dans un communiqué de presse dans la mouvance de la visite du Vice- président Mackar Diop à Abidjan. « Dans le domaine de l’agriculture, nous allons, très bientôt, présenter au Conseil d’administration de la Banque mondiale, un projet de 200 millions de dollars, soit environ 100 milliards de Fcfa, pour appuyer l’anacardier. Plus tard dans le courant de l’année, c’est un autre projet de 300 millions de dollars, soit environ 150 milliards de Fcfa, pour appuyer la filière cacao, qui sera mis en œuvre », a-t-il laissé entendre. Bonne nouvelle certes pour la filière cacao qui n’est pas au mieux de sa forme depuis bientôt deux campagnes de commercialisation. Mais en contrepartie de ce financement, « la Banque mondiale doit désormais avoir un droit de regard sur la gestion de ce secteur stratégique. Le principe a été acquis à la suite du séjour du Vice- Président Macktar Diop » annonce La Lettre du Continent dans sa dernière publication en date du 04 avril 2018. Même si les discussions doivent se poursuivent avec les services de la Primature En Côte d’Ivoire, les analystes estiment que cela marque un retour en force de cette institution dans la gestion de la filière, un peu comme avant 2011, sous le Régime de la Refondation. Rappelons que la Banque mondiale avait abandonné ce contrôle avec la mise en route de la réforme en profondeur de cette filière qui a aboutie à la création du Conseil café-cacao placée sous le contrôle direct de l’Etat de Côte d’Ivoire. « Dans ces nouvelles prérogatives, la Banque Mondiale pourra notamment auditer les branches à fréquence régulière » précise la Lettre du Continent. Qui ne manque pas de souligner la mise en route de la fameuse opération de recensement des producteurs de café-cacao. « Le marché d’un montant d’un montant de 2 milliards de Fcfa( soit 3 millions d’euros) a été concédé de gré à gré à la Société nationale d’édition des documents administratifs et d’identification( Snedai) » S’il est vrai que cette structure à l’expertise avérée en la matière, ne pourrait-on pas procéder par appels d’offres ? En attendant de trouver une réponse à cette question, il est bon d’ajouter qu’en ce qui concerne « les prévisions du gouvernement ivoirien concernant la récolte intermédiaire 2017/2018, elles se chiffrent désormais à 500 000 tonnes » rapporte Reuters. Le niveau de production attendu marque une amélioration de 100 000 tonnes par rapport aux précédentes perspectives mais toujours une baisse de 20 000 tonnes, comparativement à la saison dernière. Si cette embellie devrait permettre au pays d’approcher le record de 2 millions de tonnes atteint en 2016/2017, l'optimisme reste toutefois à relativiser. En effet, d’après de nombreux producteurs interrogés par Reuters, des pluies abondantes seront encore nécessaires pour accompagner le bon niveau d’humidité du sol afin d’achever la phase finale de la petite traite.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.