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lundi 6 mai 2024
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Environnement//Traitement des déchets Covid19 et médicaux //L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire alerte sur des besoins

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Environnement//Traitement des déchets Covid19 et médicaux //L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire  alerte sur  des  besoins

Près de deux ans après la fin de la pandémie à la Covid- 19, la vague meurtrière de la maladie est certes passée, mais il faut continuer à traiter efficacement les déchets générés. Pour réussir le challenge, les besoins sont énormes et incompressibles. L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, qui joue un grand rôle dans la riposte depuis l’apparition du premier cas de la Covid-19 en Mars 2020, jusqu’ à ce que le gouvernement mette fin à la phase épidémique en Mars 2022, a besoin de moyens, de beaucoup de moyens pour continuer à collecter les déchets Covid-19 et médicaux, mais aussi les incinérer.

Les moyens reçus ont permis à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, de traiter de 2020, jusqu’ au 29 Mars 2024, environ 220 tonnes de déchets aussi bien de la Covid-19, de vaccination et d’activités de soins médicaux à risque infectieux.
Malgré cette performance, le Professeur Kouadio Kouamé, le responsable de la gestion des déchets médicaux au département environnement et santé de l’Institut Pasteur Côte d’Ivoire) /chargé du traitement des déchets Covid-19 est formel : « l’Institut Pasteur a besoin de soutiens et de moyens pour mener à bien lesdites opérations. Pendant la pandémie à la Covid-19, nous étions des « enfants gâtés ». Tout monde venait faire des dons. La Société nationale d’opérations pétrolières(Petroci), par exemple, nous a fait des dons pour en gaz et continue encore de le faire, pour incinérer les déchets Covid-19 et les autres déchets de laboratoire. Mais vous savez, les dons s’épuisent. Notre grand besoin aujourd’hui, c’est d’obtenir un véhicule utilitaire pour transporter les déchets des centres de collecte aux incinérateurs. Nous avons certes une dotation à partir du budget de l’Etat de Côte d’Ivoire qui continue d’appuyer l’Institut Pasteur dans la gestion des déchets sanitaires, mais un don de structures privées serait la bienvenue », dit-il.
A l’Unité de coordination des programmes de santé, Ucp Santé /Banque mondiale, un groupe de travail qui a été créé au ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle. « Ce groupe coordonne tous ceux qui travaillent dans la filière des déchets médicaux. C’est vrai que les déchets covid ont pris fin, mais, les déchets médicaux sont là. Certaines équipes engagées par l’Etat de Côte d’Ivoire, collectent les déchets médicaux et les acheminent vers l’Institut Pasteur. D’autres équipes sont à l’intérieur du pays comme à Bouaké, Korhogo, Odienné, Abengourou etc.. Par région, ils prennent les déchets aussi bien de la Covid, de vaccination et d’activités de soins à risque infectieux (catégorie 2) et les envoient dans les centres où il y a des incinérateurs afin de les traiter. », précise le Professeur Kouamé qui s’empresse d’ajouter que l’Ucp Santé/Banque mondiale appui aussi bien technique et matériel tous ceux qui travaillent sur la chaine de traitement des ordures sanitaires en question. L’appui est surtout en rénovation et maintenance des sites de traitement, en équipement, en maintenance curative et préventive des incinérateurs, en approvisionnement en combustible (gaz et carburant).
Le tonnage de déchets Covid 19 traités à ce jour.
« Au niveau de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, quand nous faisons le point depuis la fin 2022, la quantité de déchets d’une manière générale a baissé. La raison, est que les centres de dépistages où l’Institut Pasteur a joué un grand rôle, ont fermé. La vaccination aussi. Les tests Covid 19 ne sont plus exigés. Nos activités ont donc chuté. Toutefois, cela ne voudrait pas dire que la maladie a disparu. Il faut continuer d’être vigilants, car le virus circule, même si nous avons une immunisation collective qui fait qu’on ne sent pas la maladie. Nous avons donc besoin d’aides en intrants comme le gaz. Au niveau de l’Institut, la dotation budgétaire pour l’achat de gaz pour l’incinération des déchets est insuffisante sur toute l’année. C’est vraiment peu. », déplore, le Pr Kouadio Kouamé, Maître de Recherche en santé publique et médecine préventive entre autres.

Les besoins de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire
Spécifiquement, pour la gestion des déchets hautement dangereux, l’unité a besoin d’un véhicule de type 4X4 bien fermé et dédié au ramassage des déchets médicaux issue des activités de soins et de laboratoire. En plus du combustible, elle a besoin d’équipements de protection personnelle durant les activités d’incinération d’une part, mais aussi et surtout de masques et de combinaisons pour les agents incinérateurs.
« Au début de la pandémie des personnes nous aidaient. Mais aujourd’hui, c’est l’Institut Pasteur avec l’appui de l’Ucp Santé et de Petroci qui apportent un appui technique à l’incinération des déchets », rappelle, le professeur de médecine Kouadio Kouamé.
Est-il possible de recycler les déchets que vous incinérez ?
Notre interlocuteur est affirmatif quand il dit : « il est possible de les recycler. La preuve, quand nous incinérons, nous récupérons la cendre qui peut servir à produire des pavés pouvant contribuer au revêtement des voies bien que les déchets médicaux ne sont pas en grande quantité. En ce qui concerne les ordures ménagères gérées par l’Anaged avec Ecoti S.A et Eco Eburnie, on peut en avoir un peu plus, pour fabriquer des pavés en grande quantité à condition de bien trier les déchets. »
Des structures comme la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci) à travers sa Fondation devrait aider pourquoi pas l’Institut Pasteur dans cette mission très technique de traitement et d’incinération des déchets de vaccination et d’activité de soins de soins à risque infectieux.
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Légende photo: Le professeur de médecine Kouadio Kouamé : « Environ 220 tonnes de déchets aussi bien de la Covid-19, de vaccination et d’activités de soins médicaux à risque infectieux. »

 

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