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jeudi 16 mai 2024
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Hydrocarbures// Exploitation pétrolière en Afrique // Le Niger dans « ses habits » de pays pétrolier en Afrique de l’Ouest . Ce qu’en pense le Benin

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Hydrocarbures// Exploitation pétrolière en Afrique //   Le Niger dans « ses habits » de pays pétrolier en Afrique de l’Ouest . Ce qu’en pense le Benin

L’oléoduc entre le Niger et le Bénin, d’une longueur de 2 000 km, inauguré le 1er novembre 2023, est le plus grand d’Afrique. Selon Aprnews, il devrait transporter 360 000 barils de pétrole par jour.
L’oléoduc est l’œuvre de la West African Oil Pipeline Company (Wapco), une entreprise dont le siège social est à Accra, au Ghana. Il a coûté entre 2 et 3 milliards de dollars et a été financé par une combinaison de fonds publics et privés.
L’oléoduc permettra au Niger d’exporter son pétrole brut sur le marché international, via le port de Sèmè au Bénin. Cela devrait générer des revenus importants pour le Niger, qui envisage de porter à 25% la part du pétrole dans son PIB. Le Niger est un des pays les plus pauvres du monde, mais il dispose de réserves estimées à plus de deux milliards de barils. Aujourd’hui, la production possible est d’environ 110 000 barils par jour, elle devrait doubler dans les prochaines années.

L’oléoduc laisse des questions en suspens
Mais comme souvent dans ces grands projets, le risque de pollution environnementale est important. De plus, les retombées positives pour la population locale restent incertaines. Cependant, le Premier ministre nigérien a tenté de rassurer sur ce point. «Les ressources issues de l’exploitation (…) seront destinées exclusivement à assurer la souveraineté et le développement de notre pays sur la base d’un partage équitable aux populations», a déclaré Lamine Zeine, lors de la cérémonie de mise en service. En effet, l’importance des ressources générées par un seul secteur augmente fortement les risques de corruption.
L’argent qui pourrait venir en abondance prochainement du secteur pétrolier est une des motivations des changements politiques. Et une des raisons du récent putsch militaire. L’oléoduc entre le Niger et le Bénin est un projet qui a le potentiel de transformer l’économie du Niger, mais cela attise les convoitises. Car la production du Niger va passer à 200 000 barils par jour en 2026

Mais il faut convaincre la Cédéao et les autres puissances économiques de lever les sanctions contre le Niger. En effet, les frontières du pays sont actuellement fermées. Seul le Mali et le Burkina Faso continuent de commercer librement avec le Niger. Pour l’instant, le Benin affirme que l’oléoduc du Niger n’est pas affecté par les sanctions imposées suite au coup d’État. La situation politique actuelle n’a rien à voir avec l’exécution du projet, a déclaré à Reuters Alassane Kora, chef de cabinet adjoint du ministre béninois des Mines et de l’Énergie. Les lignes sont en train de bouger entre ces deux pays voisins ?
En 2022, les autorités nigériennes estimaient que les exportations devraient « générer le quart du Pib du pays » (plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale) et « à peu près 50% des recettes fiscales du Niger ». Alors que la croissance du Pib devait atteindre 6% en 2023, stimulée par les exportations attendues de pétrole, elle pourrait tomber à 2,3% « si les sanctions internationales se poursuivent jusqu’à la fin de l’année », estime la Banque mondiale. Le Niger dans ses habits de pays pétrolier en Afrique de l’ouest, ça va faire bouger les lignes
Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

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