Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

vendredi 17 mai 2024
sys bannière

Sara 2023 // Dr Adama Coulibaly Dg du Conseil coton et anacarde// La Côte d’Ivoire veut produire des amandes de cajou « inattaquables »

Facebook Twitter LINKEDIN
Sara 2023 // Dr Adama Coulibaly Dg du Conseil coton et anacarde//  La Côte d’Ivoire veut produire des amandes de cajou « inattaquables »

Le Conseil du coton et de l’anacarde, est présent à la 6e édition du Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA). Il a organisé le samedi 30 septembre 2023, au Parc des expositions d’Abidjan, un panel sur la RSE autour du thème « Industrie ivoirienne du cajou : engagement pour une amande responsable ».
Conscient des enjeux que révèlent la conquête d’un marché des amandes de cajou traditionnellement dominé par l’Inde et le Vietnam, le Conseil du coton et de l’anacarde de Côte d’Ivoire, organe de régulation, met le focus sur la certification, en s’appuyant sur des partenariats
Deuxième exportateur d’amandes dans le monde, le pays, engagé dans la Responsabilité sociétale de l’entreprise (Rse), ambitionne de repositionner sa production de cajou sur le marché international.
« Nous avons démontré que nous savons produire, maintenant il faut qu’on démontre que nous savons transformer pour que nos enfants et nos femmes aient du travail, pour que la pauvreté quitte les villages », a dit Dr Adama Coulibaly, directeur du Conseil du coton et de l’anacarde.

La Rse, a dit le Dg, est un élément essentiel dans la vision de la transformation de la production locale. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix brute de cajou, s’est engagée dans l’accroissement de la transformation de la chaîne de valeur de la filière.

« Rien n’est acquis définitivement, c’est pourquoi nous devons consolider notre position tous les jours », a-t-il déclaré, ajoutant que la RSE « est l’outil qui nous permet de maîtriser l’environnement global de la transformation ».

Pour lui, il faut « savoir faire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire pour mettre sur le marché des amandes inattaquables et appréciées des consommateurs », appelant les acteurs du secteur à « poser des pas définitifs, (car) nous ne voulons plus reculer ».

Le programme RSE est mis en œuvre en partenariat avec le Centre néerlandais de promotion des importations à partir des pays en voie de développement (CBI). Wim Simonse, consultant programme RSE pour CBI, s’est félicité de la démarche de traçabilité et de durabilité de l’organe de régulation.

Pour sa part, Simplice Gue, directeur du système d’information, des études et de la prospective au Conseil du coton et de l’anacarde, a relevé que la Rse a un impact écologique et permet de concilier l’enjeu économique et la protection de l’environnement.

Depuis trois ans, le programme Rse est mis en œuvre sur des outils d’autodiagnostic. L’objectif étant la certification des processus de production et de commercialisation. Aujourd’hui, une vingtaine d’unités sont impliquées dans le programme, mais une dizaine tire son épingle du jeu.

La transformation locale apparaît comme un enjeu pour la consommation d’au moins une partie de la production de noix brute de cajou en croissance continue. Elle est passée de 165 000 tonnes en 2005 à 1 000 000 tonnes en 2022. Ainsi, d’importantes mesures incitatives ont été prises et sont mises en œuvre par le Conseil du Coton et de l’Anacarde.

Premier producteur mondial de noix brutes de cajou, avec un volume qui est passé de 400.000 tonnes en 2011 à plus de 1 million de tonnes en 2021, soit une hausse de près de 150%, la Côte d’Ivoire a désormais mis le cap sur la transformation avec la création d’unités industrielles.

La Côte d’Ivoire est devenue le deuxième exportateur d’amandes dans le monde après le Vietnam et devant l’Inde et le Brésil. Le pays est le premier producteur mondial avec plus de 1,2 million de tonnes de noix de cajou.
En 2022, la Côte d’Ivoire a réussi à transformer 21% de sa production, soit 224.000 tonnes. Les ambitions sont de poster ce taux à 28% pour la campagne 2023, au-delà même des objectifs du Programme national de développement (Pnd). Le développement de la chaîne de valeur de l’anacarde a été identifié comme une priorité nationale dans le cadre des Plans nationaux de développement 2016-2020 et 2021-2025 ainsi que le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (Pnia 2). A travers ces programmes, le gouvernement a initié une transformation structurelle de son économie en mettant l’accent sur la transformation locale de ses matières premières agricoles, en particulier la noix brute de cajou, avec l’objectif de transformer « au moins 23.71% de sa production nationale d’ici 2025 ».
Bamba Mafoumgbé

sys bannière