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vendredi 19 avril 2024
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Gouvernance// Indice Mo Ibrahim 2021// La Côte d’Ivoire connait « la plus grande progression… »

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Gouvernance// Indice Mo Ibrahim 2021//    La Côte d’Ivoire connait « la plus grande progression… »

Dans son indice de la bonne gouvernance, l'organisation fondée par le milliardaire anglo-soudanais fait le constat d'«un recul généralisé de la démocratie » et d'une « situation sécuritaire de plus en plus tendue ». Au cours de la décennie 2012-2021, le continent est devenu moins sûr et moins démocratique. Et même dans les pays dits « performants », il y a parfois aussi des surprises. Dans le rapport de la fondation Mo-Ibrahim sur la bonne gouvernance en Afrique, le Sénégal est classé dans le top 10, avec un score de 62,4 (sur 100) en 2021. Le pays occupe la 9e place (sur 54 pays) en matière de Gouvernance globale en Afrique en 2021.En Afrique de l’Ouest, le Sénégal arrive deuxième derrière le Ghana qui vient de connaître un défaut de paiement remettant ainsi en cause les chiffres de ses performances économiques. Selon le rapport, le Sénégal est dans une logique de progression constante depuis 2012. « Le score de Gouvernance globale du (pays) s’est amélioré ces dix dernières années (2012-2021), lit-on dans le rapport Mo Ibrahim. Depuis 2012, le score du Sénégal s’est amélioré dans trois des quatre catégories, à savoir ‘Sécurité et État de droit’, ‘Fondement des opportunités économiques’ et ‘Développement humain’. » Qu’en est -il de la Côte d’Ivoire ?  Si la gouvernance en Afrique est en lente amélioration sur les dix dernières années, avec un recul concernant la sécurité et l'Etat de droit, le rapport souligne. De    nets progrès sont enregistrés par le Kenya qui est passé du 19e au 11e rang du classement global, par le Maroc qui est passé de la 25 à 15e place et surtout la Côte d'Ivoire qui passe de 41e à 22e. « Ce pays d'Afrique de l'ouest est aussi celui qui connait la plus grande progression en matière de gouvernance : soit +12,7 points entre 2008 et 2017 »  La Côte d’Ivoire peut mieux faire en améliorant son score.  Il faut maintenir le cap.  Rappelons  qu’en 2020,
Sur les 54 pays africains, 35 progressent, alors que 19 reculent en matière de bonne gouvernance, selon l'indice Mo Ibrahim qui classe les États du continent selon leurs efforts en matière de sécurité, participation, développement humain et opportunités économiques. En tête du classement : l'île Maurice, suivi des Seychelles, de la Tunisie, du Cap-Vert et du Botswana.   Il est publié depuis 2007.  Sur les 54 pays africains, 35 progressent, alors que 19 reculent en matière de bonne gouvernance, selon l'indice Mo Ibrahim qui classe les États du continent selon leurs efforts en matière de sécurité, participation, développement humain et opportunités économiques. En tête du classement : l'île Maurice, suivi des Seychelles, de la Tunisie, du Cap-Vert et du Botswana.
Mais à l'île Maurice, ajoute le rapport, « des conditions de vie des citoyens se dégradent de plus en plus »  En cause : l'insécurité et le recul démocratique. Maurice n'est pas un cas isolé. Selon l'indice Mo Ibrahim, près de 70% de la population africaine est confrontée à l'insécurité depuis 2012. Coups d’États, conflits armés, régimes autoritaires... Des pays comme le Soudan du Sud, la Somalie, et la République centrafricaine sont ainsi en bas du classement.
« L’Afrique est confrontée à un ensemble de défis exogènes, pas de son fait : changement climatique, Covid, guerre en Ukraine ; plus que jamais, le renforcement de la gouvernance est indispensable. On peut avoir une certaine préoccupation face à la détérioration de la situation en matière de sécurité et de règle de droit, c’est un mouvement qu’il faut rapidement inverser », explique Nathalie Delapalme, directrice exécutive de la fondation Mo Ibrahim.   
Toutefois, poursuit la directrice exécutive, « certaines tendances sont porteuses d’espoir : 43 nations ont vu leur situation économique s’améliorer ces dix dernières années, à l'image du Ghana, de la Côte d’Ivoire et de l’Angola. Les progrès les plus significatifs sont attribués à la Gambie, l'inverse pour la Libye. Enfin, l'étude de la fondation Mo-Ibrahim souligne que presque tous les pays africains ont progressé en matière de l'accès à la santé et à l’éducation »
 Aussi, elle ajoute    que : « À chaque fois que la situation se dégrade en matière de sécurité et d'État de droit, la gouvernance décline »Même si le niveau de la gouvernance globale est meilleure en 2021 qu'en 2012, les avancées stagnent depuis trois ans, ce qui inquiète Nathalie Delapalme.  Interrogée par Rfi, sur le recul démocratique a commencé avant la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine, elle  affirme :« Cette stagnation est essentiellement tirée, je dirais même uniquement tirée, par une détérioration accélérée des résultats, des performances en matière de sécurité et de règles de droit. Ce qu'on souligne, c'est qu'à chaque fois que la situation se dégrade en matière de sécurité et d'État de droit, la gouvernance décline également. Vous avez 32 pays dans laquelle la situation s’est détériorée entre 2012 et 2021 » 
 Aussi, s’agissant de l'île Maurice qui arrive en tête pour la quatrième année consécutive, elle précise : « Quand vous regardez Maurice de près, vous percevez que dans les trois dimensions – sécurité/règle de droit, participation/inclusion, fondation des opportunités économiques – la situation se détériore de façon accélérée en plus en deuxième partie de la période 2012-2021. S’agissant de la dimension développement humain, la détérioration est là aussi. Si vous n’avez pas une gouvernance équilibrée dans ces quatre dimensions, au total la performance générale de la gouvernance s’affaisse. »   Des leçons à tirer ?    Nathalie De Lapalme   est on ne peut plus précise quand elle dit :« L'indice n'a pas de vocation à donner de conseil en matière de sécurité et État de droit. C'est simplement un tableau de bord consolidé qui prend en considération toutes les différentes dimensions de la gouvernance. Si on ne redresse pas la barre assez vite, notamment sur les questions de sécurité, l’Afrique ne sera pas en mesure d’atteindre les objectifs du développement durable, ainsi d’ailleurs que la réalisation de l’agenda de l’UA 2063 » Bamba Mafoumgbé  

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