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jeudi 25 avril 2024
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Embargo Cédéao//Risques sur les exportations du coton malien// Incertitudes à Abidjan et Dakar// Le port de Conakry se positionne pour capter 300 mille tonnes

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Embargo Cédéao//Risques  sur  les  exportations  du coton  malien//  Incertitudes à Abidjan et  Dakar//   Le port de Conakry       se positionne pour capter 300 mille  tonnes

Dans  l’espace  de  la  Communauté  des Etats  de  l’Afrique de l’ouest,(Cédéao)envisageait la   réouverture     intégrale  des frontières, notamment les frontières terrestres dès  janvier  2022.    Des   frontières  qui  sont toujours  officiellement fermées depuis l’apparition des premiers de Covid-19  en Afrique de l’Ouest.  La  session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao)  tenue récemment   à Abuja au Nigeria, vers  la    fin  de  l’année  2021  avait  mis  la question de la réouverture des frontières au 1er janvier 2022. Il en  a été de même pour   l'harmonisation de la reconnaissance des tests Pcr sur la table alors que certaines d'entre elles sont restées fermées depuis plusieurs mois, à cause de la pandémie de Covid-19. Avec la  fermeture des frontières  maliennes,  au moins  cinq pays  voisins de  la Cédéao, consécutivement  à  l’ embargo de la Cédéao  du  10  janvier 2022, qui  en rajoute à la tablette  de  sanctions  contre la junte malienne,  certainement  l’on va vers  un report   de cette  « réouverture intégrale ».  Ou alors,  les  pays  membres  de  la Cédéao ayant faisant frontières  d’avec le Mali  vont prendre le   train en marche.  Et  pourtant,  dans l’optique  de cette réouverture intégrale, commerçants, transporteurs et  transitaires avaient   commencé à redéployer   à la grosse  batterie   pour  reprendre  d’assaut   les corridors ouest africains. Malheureusement,  les   de marchandises commandées  déjà   en parcs sous  douanes    dans les zones portuaires  ou  en   route vers le pays  de Soundjata, vont  devoir attendre que les  autorités maliennes et  ceux  de  la Cédéao  trouvent un compromis. Cette  attente,   des opérateurs  économiques  la voudraient moins longue,   car, elle   a  un  coût !
 Des  surcoûts  qui  risquent  de peser  lourds…
Evidemment, «  ces  sanctions de la  Cédéao   qui vont  visiblement   déglinguer davantage l’économie et  faire souffrir les populations  maliennes,  vont aussi  alourdir les charges des opérateurs  économiques qui seront  contraints d’entreposer  les  marchandises  dans des entrepôts.  Avec  pour conséquences, le paiement de lourds  surestaries dans  les ports  de  transits d’une part, et aux  transporteurs routiers »  Nous  explique   K.  L, un  expert en transports  maritimes. Compte tenu  du  fait  que les  chargeurs  maliens et  leurs  partenaires  ont  la  possibilité   d’utiliser   d’autres  ports notamment celui  de  la Guinée Conakry,  l’on va assister   aux    « détournements » de trafics   vers  le port de ce pays qui   n’ a certes pas   de grandes infrastructures comme  ceux  d’Abidjan et  de  Dakar, mais   qui  pourrait  profiter de l’occasion pour  se redimensionner, se  positionner davantage, pour capter  une  partie  du  trafic traditionnel destiné    aux ports ivoiriens  et sénégalais.  « La  Guinée Conakry  commerce déjà avec le  Mali.  L’axe  Conakry – Bamako n’est  pas entièrement  bitumé. Les   travaux en  cours, vont     connaitre un coup d’accélérateur. Un peu comme le Sénégal  a profité de la crise militaro-politique ivoirienne, qui a éclaté  en septembre2002, pour  s’ouvrir davantage aux opérateurs économiques maliens. Avec qui, il fait de bonnes affaires   depuis quelques années »  estime-t-il.  
Du  lobbying  pour  le  coton malien à Abidjan  
Dans  le  fret  malien  à  destination d’Abidjan pour l’export,  nous  avons en bonne place   les  fibres de  coton.   Qui,   ces 20 dernières    années,  fait l’objet d’une cour  assidue  de la  part  des  autorités  des ports    autonomes  d’Abidjan(  Paa) et  de  San Pedro.   Un fort tonnage  de  l’or blanc produit au Mali  qui transite  par les ports ivoiriens,   garanti   dans  le sens   inverse,  une remontée vers  Bamako, de gros tonnages  d’engrais et  de pesticides entre autres pour le  traitement  des champs  de coton, de riz et de maïs.   Selon     commodafrica, « En 2020/21, le Mali était le deuxième producteur ouest-africain de coton avec 1,4 million de balles,  derrière 1,5 million pour le Bénin »   Les  chiffres du Département américain de l’Agriculture,  souligne  que    « le Mali a fait un bond fantastique l’année dernière après une année de boycott, ses superficies cotonnières atteignant 795 000 hectares, soit une hausse de 382% sur la campagne précédente lorsque seulement 165 000 ha avaient été emblavés » Un trader   interrogé  par le  confrère indiqué  plus  en  question  que  « Face  à ces volumes et aux enjeux majeurs pour la région, on peut douter que le coton malien reste longtemps sous sanction. Le coton du Mali ne devrait pas être inquiété longtemps par les sanctions.  Je pense que le coton va être sorti des sanctions car la plus grande part est chargée d’Abidjan et de San Pedro et j’imagine mal la Côte d’Ivoire se passer de cette manne.  Il y a près de 300 000 tonnes  à exporter. A défaut, le Mali et le monde paysan sont à genoux. » Pense-t-il  que  les  sanctions de la Cédéao  tiendront longtemps ? La  réponse  du trader est  sans ambages : « Pour le moment, cela ne se ressent pas,  car il y a des quantités déjà évacuées dans les ports et la crise du fret aidant, tout est ralenti(…) Je ne pense pas que ces sanctions tiennent très longtemps car la main de la France est évidente et la cohésion de la Cédéao va se fracturer. » Aussi, les coûts  dans le    transport aérien  et les prix à la consommation des produits  de  grande consommation  seront  aussi impactés.  « Si la  crise devrait  s’inscrire  dans la durée  les compagnies de  transport  aérien seront    aussi impactées avec les retards  et   les annulations des vols. Avec les remboursements  en  cascade.    Cela   sera   difficile   à supporter par  les transporteurs  aériens  dont les activités  sont  négativement   impactées déjà  par la Covid-19. Aussi,  les  prix à la consommation de certains produits alimentaires (Sorgo,Mil et  Mais)  et le bétail sur pieds  pourraient grimper  sur les marchés ivoiriens  » Commente un gros  commerçant   basé     Adjamé.
  Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. In Le  Temps du  13 JANVIER 22 Nb :  le  titre est  de la  rédaction
 Légende photo :   (Photo  Port  d’Abidjan)  La  Côte d’Ivoire  risque    de perdre plus de 300 000 tonnes    de coton malien à l’ export 

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