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samedi 18 mai 2024
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Dossier //Audits et opérations mains propres dans les Epn// « Les seconds couteaux » risquent encore de payer…

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Dossier //Audits et opérations mains propres dans les Epn//   « Les seconds couteaux »  risquent encore de payer…


 Depuis   courant  juillet 2021,  une vague de limogeages  de  Directeurs généraux d’Etablissements publics nationaux( Epn), consécutive  à des audits et opérations mains propres est  en marche en  Côte d’Ivoire. Dossier
Juste après son  arrivée aux  affaires d’Etat, après avril 2011,  l’actuel Chef de l’Etat ivoirien Allassane Ouattara, a fait signer à son Premier ministre d’alors Guillaume Soro et  ses ministres, une charte d’éthique, de déontologie  et de bonne gouvernance. Plus d’un observateur, partenaires au développement et du secteur privé ont applaudi à tout rompre.  Malheureusement,   ce code  de bonne conduite a  été rangé au placard, pour ne pas dire « déchiré »par les premiers concernés.  Ont suivi par la suite,  plusieurs  scandales qui ont éclaboussé des ministres du gouvernement.  Citons entre autres :     « L’affaire de Satarem Grennsol » impliquant clairement la ministre Anne Désirée Ouloto.  Un marché qui  a été  annulé au finish par l’Agence Nationale des Marchés Publics,(Anrmp. Le  Directeur de cabinet adjoint de Mme le ministre, Anne Ouleto pourtant  soupçonné d’accointances avec l’entreprise  ISP Pangola, c’est le pauvre  Sekongo Laurent, qui  a été limogé par la ministre. Cet ancien    Meeciste nous a-t-on dit,  aurait pris des engagements et promis d’aider l’un des soumissionnaires. Nous  avons eu  «  l’affaire Celpaid » pour l’inscription en ligne dans les établissements scolaires publics »  d’autres parts. Il est bon d’indiquer que dans ce dernier dossier, sont cités nommément deux  barons du Rassemblement des Républicains( Rdr).  Citons Mamadou Sanogo, alors  ministre de la Construction et de l’Urbanisme, par ailleurs, propriétaire de Celpaid et  Kandia Camara, ministre de l’Education Nationale qui a passé  le juteux marché à son camarade de parti.  Au scandale précité, ajoutons celui portant sur le marché de réhabilitation des universités publiques de Côte d’Ivoire. D’un coût de 110 milliards  de Fcfa, au départ,  ce vaste marché  a été  aussi passé de gré à gré  avec la Société moderne de développement et de travaux de Côte d'Ivoire (Smdtci) de   Séklaoui.  Montant  de la facture globale d’environ  in fine, « plus 200 milliards de Fcfa selon Alassane Ouattara, le Chef de l’Etat ivoirien. (  Cf Frat- mat du 26 juin 2015) ».  Jusqu’à  ce jour, du moins officiellement, les résultats des audits et  enquêtes annoncées  n’ont pas été portés à la connaissance du contribuable ivoirien. Même si un second coûteau, le Daaf ( Meité Adama) de Cisse Bacongo, alors ministre de l’Enseignement supérieur,  Nous sommes en  2021, soit près de 10 ans après, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi Jérôme, sur instruction   de Allassane Ouattara engage un  processus d’envergue  « d’audits et d’opération mains propres »  aux sommets des  81 établissements nationaux ( Epn) dont 27 sociétés  d’Etat à  capitaux publics  de l’Etat de Côte d’Ivoire. Depuis, juillet 2021,  la liste des Directeurs généraux suspendus ne  fait que s’allonger. Du Dg de l’Artci, en passant par celui  de  l’Agence de gestion foncières( Agef)  à ceux de la Société nationale d’opérations pétrolières en Côte d’ Ivoire( Petroci) et l’Autorité nationale de régulation de l’électricité en Côte d’Ivoire,(Anare-ci), ont été à la limite débarqués et les têtes continuent  de tomber.  Le Premier ministre Achi Patrick, lors de sa conférence de presse - bilan du 08 novembre2021 à l’auditorium de la Primature au Plateau, a    ceux qui estiment que le processus est lent et tatillon,   a rétorqué   que « le processus des audits est irréversible » et que « le chef de l’Etat ne reculera pas ». Une  sortie qui ressemble bien  à une opération qui vise à maintenir l’Epé de Damoclès, sur la tête  de ceux qui pensent être intouchables de la Case( Rdr), de se tenir à carreau.  Mais jusqu’à où peut aller ? Pourquoi maintenant alors qu’on a pas  fait  rendre gorge  aux  premiers cités dans des soupçons de malversation et  de corruption  dans  l’exercice de leurs charges  quotidiennes de gestions des affaires publiques ?  S’agit-il  pour Ouattara de contenter un tant soit peu le secteur privé et la communauté des bailleurs de fonds, qui grognent de plus en plus   en sourdine ? Ou pour gagner de précieux points aux prochains classements Doing business de la Banque mondiale et de l’Indice Mo Ibrahim de la Fondation  du même nom ?  Les deux tableaux sont plausibles.
 Contenter  l’Ue, le Mcc et le secteur privé…
En effet, en suspendant  le Professeur Yapi Ange Désiré,Dg de la  Nouvelle Pharmacie de la santé publique( Nouvelle Psp) ,  Diaby Lanciné, Dg du Fonds d’entretien routier( Fer) et  M.  Ouattara Youssouf,  Dg de l’Agence de Gestion et de développement des infrastructures industrielles (Agedi),  l’exécutif ivoirien voudrait aller à cela. Il ne faudrait pas  oublier  M. Coulibaly Lamine  précédemment,  directeur général de l’Agence de gestion foncière (Agef). Il a été suspendu en juin 2021. À ce jour, il est le seul en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).  Le  gouvernement de l’avis de certains observateurs, «  veut  envoyer  un signal fort à l’ Union européenne( Ue) impliquée dans la réhabilitation  de l’ex-pharmacie de santé publique ( Psp) devenue Nouvelle Psp, mais aussi les partenaires américains du Millenium  Millenium Challenge Account – Côte d’Ivoire (Mca-Côte d’Ivoire)  qui financent  des projets pilotés par le Fer  dans  le cadre du  « Programme Compact ».  Le programme Compact, issu de la signature d’un protocole d’accord portant sur un don de 525 millions de dollars Us , soit environ 310 milliards de Fcfa) du Gouvernement américain, s’inscrit dans la dynamique de mobilisation de ressources de l’Etat de Côte d’Ivoire à l’effet d’améliorer les conditions de vie des populations.   Ce  don   est  destiné  au financement de deux projets que sont : Le projet « skills employability and productivity » qui vise notamment la construction de 84 collèges de proximité, de 4 centres de formation professionnelle. Le projet « Abidjan Transport Project (Atp) » qui concerne notamment la réfection de 32 kilomètres de routes critiques à Abidjan, la construction d’aires stratégiques de stationnement et de mise en place d’un master en gestion des infrastructures routières ».   En ce qui concerne l’Agedi,  elle est cogérée par le secteur privé ivoirien qui  met la main à la poche pour   financer  des   investissements en principe , dans  des infrastructures industrielles  pilotés par l’Age« Nous a  voulu au  départ, que le Dg  soit désigné par appel à candidature, on ne nous a pas  suivi.   Nous avons attiré l’attention  du ministère du Commerce et  de l’Industrie  sur certaines déviations constatées, nous  n’avons pas été aussi  suivis… Nous en sommes là(…) »  nous avait confié un   membre du patronat ivoirien, juste avant la  suspension de l’ex- Dg  Ouattara Youssouf.  
Pour gagner  des points   au   Doing Business et  l’Indice Mo Ibrahim ?
 S’il s’agit d’une  opération de charme    pour  gagner des précieux points  aux  prochains classements  du Doing Business et l’indice Mo Ibrahim,  l’on peut dire que le signal est fort. Tant, l’initiative  est  au centre  de tous les débats   d’experts ou non  aussi bien  dans les formations politiques  que la presse, sur les bords de la  Lagune Ebrié. C’est bien de s’engager pour combattre la corruption, le mal gouvernance en Côte d’Ivoire, il faudra certainement plus loin en remontant la chaine de commandement.     Est-ce que se sont seulement  « les seconds couteaux » qui doivent toujours payer ? Il faut  changer la donne. En 2013,  le pays s’était  donné  pour objectif d’être parmi les 50 premières économies du classement à l’horizon 2020. Challenge qu’Abidjan n’  a pas réussi pour l’instant.  Même  si  du progrès a  été fait dans le  classement Doing Business de la Banque mondiale. L'édition 2019 du classement Doing Business établi par la Banque mondiale a été publiée le  mercredi 31 octobre 2018.  La Côte d’Ivoire est  passée  de la 139ème à la 122ème place des espaces où il fait bon de faire des affaires dans le monde. Enregistrant ainsi une progression de 17 rangs,  certes.   Attendons les  prochains classements de la Côte  d’Ivoire, dans le  Doing Business et   d’Indice Mo Ibrahim.  
 Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. In LE TEMPS DU 25 NOVEMBRE2021
 Légende photo : ( Photo Allassane Ouattara) Jusqu’ à où ira Allassane Ouattara, le Chef  de l’Etat ivoirien ?

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