Au terme d’une assemblée extraordinaire organisée par la Fédération nationale des sociétés coopératives et acteurs de la filière pêche de Côte d’Ivoire ( Fenascoop-CI) à Abidjan-Treichville, Gnene Oulou Monique Debora est depuis samedi 4 juillet 2020, la nouvelle présidente de l’Union des sociétés coopératives des femmes de la pêche en Côte d’Ivoire ( Uscofepci). Elles étaient deux candidates en lice. Gnene Débora, la présidente de la Coopérative des mareyeuses et transformatrices des produits halieutiques de Côte d’Ivoire (Cmatpha-Ci)-femmes unies, basée à Abidjan et Adon Ello Clarisse, présidente de la société coopérative des mareyeuses et transformatrices dynamiques de produits halieutiques de San Pedro, ville côtière, située dans le district du Bas Sassandra. Au terme de la campagne, la candidate venant de la ville côtière a désisté au profit de celle d’Abidjan, élue par acclamation par l’ensemble des votantes, en présence d’un conseil juridique qui a été validé le résultat du scrutin. Parce que selon lui, le quorum largement atteint et l’Ago n’est entachée d’aucune irrégularité. Les votantes sont issues de 17 coopératives arrivées de plusieurs localités du pays, entre autre, San-Pedro, Fresco, Grand-Lahou, Dabou et Abidjan. Ces assises ont bénéficié de la caution de l’administration ivoirienne représentée par les structures qui assurent le contrôle et la gestion de ce sous- secteur la pêche artisanale. Fait majeur, le ministère des Ressources animales et halieutique (Mirah) était fortement représenté. Par la directrice régionale d’Abidjan, Dr Kramo Cathérine ; Tanoh Firmin pour le compte de la direction des pêches et l’aquaculture ( Dap), Coulibaly Amédée, chef de service de la Direction des organisations et de l’appui aux financements ( Dopaf), sous- direction du Mirah. Par ailleurs, le coordonnateur du débarcadère de Locodjoro était également représenté. L’ex présidente de l’Uscofepci, Dion Micheline bien qu’absente,Madou Leka Raïssa, sa secrétaire générale du Conseil d’administration de l’Uscofep-CI a pris part au vote. Elle avait exprimé les raisons de son choix dans un courrier en date du 23 mai adressé au président de la Fenascoop-ci. Le point de la discorde, l’affaire des 17 millions de Fcfa. « Certaines informations nous reviennent de manière récurrente, en faisant état de ce que l’Uscofep-Ci aurait bénéficié d’un appui financier d’un montant de 17 millions de Fcfa alors que le secrétariat général du conseil d’administration de notre union ; qui est le plus important organe administratif de l’uscofep-Ci n’a jamais été associé à une telle démarche », avait déploré Madou Leka Raïssa. Des personnes proches de Micheline Dion ont rassuré sur la bonne gouvernance de ces fonds. En attendant que des éclairages soient faits, d’autres points d’anomalies ont été constatés dans la gestion de l’ex présidente de l’Union, selon le président de la Fenascoop-Ci, Bakayoko Mamadou. « L’acte uniforme Ohada relatif aux Droits des sociétés coopératives en ses articles 144 et 146 autorise la Fenascoop6Ci a déclencher l’alerte en lieu et place de ses affiliés et à saisir l’Assemblée générale extraordinaire suite à de graves anomalies constatées au sein de l’Uscofep-Ci », a justifié le responsable de la fédération. Munis de documents et preuves, il a rapporté qu’au terme d’une rencontre sanctionnée par les procès- verbaux du jeudi 28 mars et du mardi 16 avril 2019, Mme Dion Micheline, quoiqu’elle l’ait promis, n’a jamais fait parvenir l’ensemble des documents confirmant l’effectivité et la transparence de sa gestion. « En lieu et place des documents, Mme Dion adresse au ministère le 11 juin 2019, une invitation à la tenue d’une assemblée générale ordinaire. Aussi, contre toute attente, elle fait parvenir à la Fenascoop-Ci en date du 05 décembre 2019, par exploit de commissaire de justice, un courrier signifiant le retrait des membres du syndic de l’Uscofep-Ci de la fédération. Après investigations, auprès des signataires, il ressort que cette décision émane de sa volonté d’utiliser Uscofep-Ci pour la création d’une fédération des acteurs de la pêche, sur le même territoire national. Chose impossible puisqu’il ne peut exister deux fédérations du même secteur d’activités sur le même territoire », a conclu le premier responsable de la fédération Bakayoko Mamadou. Sur la base de ces faits, la directrice régionale du Mirah, Dr Kramoh Catherine a exhorté la nouvelle présidente élue, Gnene Débora a imprimé la bonne gouvernance et la transparence à sa gestion pour éviter des situations qui font honte à la femme, notamment celles du secteur de la pêche artisanale qui contribuent efficacement au développement économique de la Côte d’Ivoire. Ayoko Mensah Source : Sercom Fenascoop-CiLégende photo : Gnene Oulou Monique Debora, la nouvelle présidente s’engage pour l’autonomisation de la femme et de développement de la Côte d’Ivoire.