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vendredi 19 avril 2024
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Transmissions du Covid-19, approvisionnement de la Ci en viande // Les révélations du président de l’Ordre des vétérinaires

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Transmissions  du  Covid-19, approvisionnement de la Ci en viande //  Les révélations  du président de l’Ordre des vétérinaires

 Le Docteur Komissiri  Dagnogo, est  le président  de l’Ordre  des   médecins  vétérinaires de  Côte d’Ivoire.   Mais  aussi Directeur général  des abattoirs et de l’hygiène alimentaire  au District d’Abidjan.  Dans cette interview,  il donne  des informations croustillantes sur le Covid-19 et  l’approvisionnement du marché en viande…Interview.. Depuis le début 11  Mars 2020,  la Côte d’Ivoire à l’instar des autres pays  du monde traverse  la crise sanitaire liée au Covid-19, vous le président   de l’Ordre des  vétérinaires, Directeur général des  abattoirs et  de l’hygiène  du District d’Abidjan, comment avez-vous accueilli  cette nouvelle ? Disons qu’aucun pays ne souhaitait que cette maladie  se  déclare  chez lui. Tout le monde souhaitait être à l’abri, être protégé soit par  nos comportements, notre vigilance soit par le seigneur. Mais  toujours est-il qu’avec la mondialisation aujourd’hui, il est difficile qu’une maladie  se déclare quelque part et  que  celle –ci reste là-bas.  Parce que nous bougeons beaucoup, échangeons beaucoup. C’est une situation difficile que nous vivons et nous essayons d’appliquer toutes les mesures barrières qui ont  été  arrêtées par nos autorités, afin que cette maladie puisse quitter la Côte d’Ivoire.  Beaucoup d’informations circulent sur la   transmission du Covid-19. On parle du chien, du pangolin. Que dit le vétérinaire que vous êtes ?  Il  y  a beaucoup d’informations qui circulent sur le Covid-19  et il y a beaucoup d’hypothèses  sont émises. La première,  qui  avait été émise par rapport    au Covid-19,  c’est que le virus serrait partie de la Chauve sourie,  en transitant  par  le pangolin pour atteindre l’homme.  Aujourd’hui, il y a une autre hypothèse qui est encore émise. Elle  dit  que le virus se serrait développé chez le chien  au niveau intestinal  pour atteindre par la suite l’homme.  Donc, c’est pour vous dire qu’en tant que  vétérinaire, nous sommes très attentifs et  nous souhaitons apporter notre contribution  pour la lutte contre cette pandémie.  Que  ça soit   nos collègues  du privé ou du public, nous  sommes disponibles et essayons  d’apporter  notre pierre à la sensibilisation de la population.    
Docteur,  vous   avez parlé  tout à l’heure du chien,  est-ce  que l’on devrait  s’attendre au  niveau  de la Côte d’Ivoire, à un traitement de masse  des chiens ?   En  ce qui  concerne le chien, il est scientifiquement  prouvé que le Covid-19, se transmet au chien. Ça  été  le cas  sur  deux  chiens  à Hong- Kong dont les propriétaires avaient été  contaminés et qui ont contaminés leurs chiens. Mais n’ayant pas présenté de symptômes,  ils  sont devenus négatifs par la suite.   Il  a été également scientifiquement démontré en Belgique,  qu’un chat   entré en contact avec son propriétaire qui était aussi malade, ce chat a présenté des symptômes respiratoires et digestifs après avoir été contaminé.   Donc sur ce point, on est sûr que le Covid-19, se transmet bien aux animaux notamment aux  carnivores domestiques.   En ce qui concerne les vaccins, il faut attendre.   Pour le traitement, il y a beaucoup de discussions.(…) Le Coronavirus dont on parle aujourd’hui, appartient à une grande famille qu’on appelle les Coronavirudés. Ce  Coronavirus existe et ces différents virus existent. Que ce soit chez les animaux, chez le poulet, le Coronavirus existe et il  est responsable de la maladie que nous appelons la bronchite infectieuse  qui est à la base des troubles respiratoires. (…). Il existe un vaccin contre cette forme-là qui n’est pas du tout transmissible à l’homme.    Vous êtes également,  Directeur général  des  abattoirs   et  de l’hygiène alimentaire du District d’Abidjan.   Dès   que  le premier cas a été découvert   qu’avez-vous fait   à ce niveau ? Etant donné  que  le grand Abidjan était isolé du pays, nous avons eu quelques inquiétudes, par rapport à l’approvisionnement  de nos marchés.  Car, la Côte d’Ivoire n’est pas autosuffisante  en protéine animale. Nous dépendons beaucoup,  surtout en ce qui concerne le bétail vif,  des  pays de l’Hinterland :    le Burkina Faso et  le Mali. En ce qui concerne le lait par exemple, nous dépendons  des pays européens.  Nous étions  inquiets mais   ,  le ministère des ressources animales et halieutiques  avec le District d’Abidjan, ont souhaité  que les commerçants qui viennent nous ravitailler, puissent profiter du couloir  humanitaire afin que le cycle d’approvisionnement   de nos marchés ne soit pas rompu. Voilà comment nous avons réussi à rassurer les commerçants. Nous avons connu une baisse vers la fin du mois de mars à début avril, parce que les commerçants  qui arrivaient  ne pouvaient pas repartir, tant que  cette mesure  de leur prise en compte dans le couloir humanitaire n’étaient mise en place. Depuis, que  ces mesures sont  effectives  et que ceux qui nous ravitaillent  peuvent retourner par vague, en respectant bien les mesures sanitaires,  il   se trouve que l’approvisionnement a repris. D’un marché à un autre, l’on constate  une variation au niveau du prix du Kg de la viande de bœuf.  Pourquoi ? C’est une réalité que les prix ont augmenté.  Dès  que le premier cas a été détecté en Côte  d’Ivoire, le  11 mars 2020,  et  que par la suite on  a commencé à détecter d’autres  cas,  et  que  le Conseil national de  sécurité( Cns) a  été amené   à prendre un certain nombre  de mesures, toute la population a voulu  s’approvisionner  en même temps.  Donc, les gens  se sont rués sur la viande. Il  était  donc difficile de contrôler,  les gens ici à  l’abattoir, parce que  tout le monde voulait faire son stock,  pour être à l’ abri  d’une éventuelle pénurie. Ce  qui a fait que  des commerçants dépassés par la demande, ont profité de l’occasion pour augmenter les prix.   Nous avons dû communiquer  dessus pour  leur dire de ne pas profiter de cette occasion, pour augmenter les prix à la consommation.    Au niveau de l’abattoir central, quelles sont les dispositions qui ont été prises, pour casser la chaine de  propagation  du Covid-19 ? Disons dieu merci,  nous n’avons pas encore enregistré de cas de contamination ici au niveau de l’abattoir.   Nous souhaitons que  cela n’arrive pas. Rappelons que dès la  découverte du premier cas,  le Cns a pris  des mesures et ce sont les mêmes que nous appliquons sur notre site ici. Que ça soit à la salle d’abattage,  dans   les boucheries  ou au centre commercial, les mesures sont rigoureusement appliquées. Nous avons  fermé hermétiquement le pavillon de la rôtisserie.  Nous demandons qu’il y ait    des seaux  d’eau, du savon un peu partout, à l’entrée  de l’abattoir et  des boucheries pour que les acteurs eux-mêmes,    puissent  se laver les mains. Il en va  de même  chez  les clients qui arrivent. Nous demandons aussi que la distanciation sociale qui est de 1 m  et 1,50 mètre soit  respectée.  Nous   exigions aussi le port du masque aussi bien  par les acteurs que les clients afin de se protéger et de protéger l’autre.    Quel est l’impact de la fermeture des restaurants et maquis sur  les activités d’approvisionnement et  de  l’abattoir Nous pensons  que l’approvisionnement ne pose pas problème aujourd’hui.     Ceux  qui nous approvisionnent vont  s’adapter.   Ils ont leurs représentants sur place. Qui, en  fonction du  marché, leurs disent  qu’il faut envoyer telle quantité.   Ça  se passe ainsi tous les  ans, le seul fait majeur, c’est  la pandémie sanitaire.    Nous n’avons pas  d’inquiétude à ce niveau. Mais, il faut reconnaitre  que  la production a baissé.  Ce à cause  de la fermeture des  maquis sont fermés tout comme les rôtisseries.  Sans  oublier les restaurants.   Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Docteur  Dagnogo Komissiri, président de l’Ordre des médecins  vétérinaires de Côte d’Ivoire : «  Il  n y a aucune inquiétude  au niveau de l’approvisionnement du marché »( Source : in Le Temps du  06 mai 20) 

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