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vendredi 3 mai 2024
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Arancha Gonzalés,( Dg Cci) /Actions du Cci en Afrique « Nous appuyons le commerce et les Pme..»

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Arancha Gonzalés,( Dg Cci) /Actions  du Cci en Afrique   «  Nous  appuyons le  commerce et  les Pme..»

Concrètement en quoi a consisté cette semaine de l’industrialisation de l’Afrique ?

Le Centre de commerce international( Cci) a parlé de l’industrialisation de l’Afrique. Nous avons échangé avec les entreprises, parlé de commerce international et creuser un peu plus dans la gouvernance. Mais il y a eu aussi, tout un volet d’échange avec les entreprises qui sont venues ici à Addis Abeba, pour parler entre elles de commerce international. Nous avons enregistré la participation d’acheteurs, des demandeurs, des investisseurs et des gouvernements qui veulent attirer des investisseurs notamment en Ethiopie. Plus spécifiquement, cette semaine a comporté trois volets : Le premier dédié aux femmes dans le commerce en Afrique. Ce dans le contexte de la Zone de libre -échange continentale africaine,( Zlecaf). Un accord signé par les Chefs d’Etat africains. C’est quelque chose de nouveau, par rapport à ce que nous avions vu par le passé est en train de se réaliser. Après donc sa signature, cet accord doit maintenant être concrétisé et mis en œuvre. Nous avons échangé avec les femmes entrepreneurs parce qu’elles constatent que dans la Zlecaf, qu’il manque la prise en compte des aspirations des femmes entrepreneurs. Il a eu le volet Industrialisation de l’Afrique. Quelles ont été les activités majeures Nous nous sommes focalisés sur les jeunes entrepreneurs ; c’est-à-dire les Start up. Nous avons voulu leur donner un espace spécifique. Parce qu’on doit écouter les jeunes. Ce n’est pas simplement parler d’eux dans une grande conférence mais leur donner la parole. Il faut leur donner un espace afin qu’ils nous disent leur souhait par rapport à l’intégration commerciale. Nous avons eu le forum mondial pour les exportations. Jusqu’ en 2013, nous ne l’avions jamais organisé une édition en Afrique. Après le Rwanda, nous étions en Zambie et donc c’est la troisième fois que nous l’organisons sur le continent africain. Précisément à Addis Abeba où se trouve le centre de gravité de la Zlecaf.

En quoi consiste l’apport du Centre de commerce international(Cci) à la mise en place de la Zlecaf ?

Nous assistons et soutenons l’Union africaine( Ua) sur des volets. Nous sommes en train de créer un observatoire pour le commerce en Afrique. Cet observatoire va être appuyé par des mandats pris par l’Ua. Ces mandats aideront à faire en sorte que cet instrument permette aux Etats membres de mesurer comment l’intégration économique africaine avance. Mais Donc on ne peut pas savoir si l’intégration économique avance ou pas. Nous allons donc mettre en place cet observatoire pour le commerce africain qui est financé par l’Ue et mandaté par l’Union africain et mis en œuvre par le Centre de commerce international. Egalement, nous sommes en train de développer un en ligne un outil qui va permettre aux pays de simuler l’impact d’élimination des tarifs douaniers dans chaque pays, pour qu’ils puissent voir comment ils procèdent à la réduction desdits tarifs et la réduction des barrières non tarifaires.
Nous imaginons que ce n’est pas tout ?
Nous allons également travailler avec les institutions d’appuis au commerce. C’est-à-dire les chambres de commerce et les agences de promotion du commerce et de l’investissement que l’Ocde à aider afin de bénéficier de la Zone de libre –échange africaine. Au mois de Mai 2020, nous serons à Accra au Ghana où, nous allons rassembler toutes agences de promotion de commerce et d’investissement du monde. Aussi, nous travaillons sur la chaine des valeurs sur le continent africain. Pour les aider à devenir plus compétitives. Nous travaillons sur l’habillement et le textile au Mali, au Burkina Faso, les Tic au Sénégal(…). Sans oublier les femmes entrepreneurs en Zambie et au Zimbabwé… Bref, nous appuyons la mise en place de la Zlecaf, ses institutions d’appui au commerce et les Petites et moyennes entreprises.

Si l’Union européenne( Ue) a réussi c’est parce qu’il y avait un petit groupe au départ. Alorsqu ’en Afrique nous avons 55 Etats. Est-ce que cela ne pose pas déjà problème ?

C’est vrai qu’avec l’Ue il y avait un petit noyau dur ( La France, l’Allemagne (…) mais qui a subi des aléas. En termes de grandes économies, en Afrique, vous avez l’Egypte, le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud et l’Angola. Après nous avons les moyennes économies. Après ce qui s’est passé, cette fois-ci la Zlecaf a été signée par trois de ces cinq. Egypte, Angola, Kenya. Pendant ce temps, les deux autres : l’Afrique du sud et le Nigeria qui étaient dans un processus électoral. Par la suite, ils ont décidé de prendre le train en marche quand ils ont bouclé leur processus électoral respectif. Ici la différence n’est pas assez grande parce qu’il y a eu ça dans l’Ue. La plus grande différence entre l’Ue et l’Union africaine, c’est ce que la Commission de l’Ua ce n’est la Commission européenne. C’est bien ça la différence. Au niveau de la Commission de l’Ue vous avez des institutions qui poussent à l’intégration. Qui a un pouvoir fort. En Afrique nous n’avons pas ça. C’est un secrétariat au service des Etats membres et qui n’ a pas de pouvoir fort. Une paneliste a dit ce matin que ce n’est pas la disponibilité des financements qui pose problème mais c’est le fait de ne pas oser.
Votre commentaire ?
Il n’ y a pas fondamentalement un problème de financement ou de liquidité. Il y a plein de fonds qui ne cherchent à être injecter dans l’économie. Le problème que nous avons, c’est qu’il n’y pas de connexion entre la liquidité et les entreprises. Précisément les Pme qui ont besoin de crédits ne sont reliées aux fonds qui existent. Les Pme ne peuvent pas se payer le risque les exigences imposées par les banques traditionnelles. Ce qu’il faut donc, c’est de les interconnecter entre elles.
Pour une semaine aussi importante, nous avons eu l’impression que le volet exposition a été carrément ignoré ?

Nous n’organisons pas de foire. Ce n’est pas notre métier. Nous organisons des B to B six que nous préparons six mois à l’avance. Avec un point d’honneur aux produits agro-alimentaires parce que ça intéresse beaucoup. Nous avons aussi les services autours de l’agro-transformation. C’est aussi la machinerie et l’équipement. Bref, nous avons pensé que c’est un secteur qui a du potentiel intégrateur aussi bien au niveau des pays francophones qu’anglophones ont comme atout. Nous avons commencé dès à présent la rencontre de l’année prochaine. Les acheteurs s’enregistrent aujourd’hui et nous disent ce qui les intéresse. De leur côté, les vendeurs s’enregistrent également et disent ce qu’ils ont à offrir. Chacun d’entre eux arrivent avec des échantillons(…), ses catalogues mais nous ne faisons pas de foires. Le prochain forum aura lieu en Mongolie en Asie.

Bamba M.

Légende photo : Madame Arancha Gonzalés, Dg du Cci : « Il faut donc, interconnecter les Pme aux financements qui existent »

Encadré : Les ivoiriens, les grands absents

Durant la célébration de la semaine de l’industrialisation de l’Afrique, le siège de l’Union africaine à Addis- Abeba ( Ethiopie), a été pris d’assaut par plus de 500 femmes d’affaires venues de par le continent africain, pour parler d’affaires et d’opportunités de partenariats entre elles. Encore une fois, les ivoiriennes et partant les femmes de l’espace francophone ont été moins visibles. Pourquoi ? Nous ne pouvons en dire plus. Et pourtant dans le secteur de l’Agrobusiness ivoirien, elles sont nombreuses à bien se défendre et à avoir du talent à revendre. Durant ces manifestations aussi, les hommes et femmes d’affaires ivoiriens ont brillé par leur absence. Pour tout dire, les femmes anglophones et leurs hommes ont ‘pris le pourvoir’ et ont certainement noué de bons partenariats. A travers un corps à corps, des promotrices venues du Ghana, du Nigeria, du Zimbabwé et de l’Uganda, ont bien fait la promotion de leur She Butter ou beurre de Karité. Heureusement que Madame Dé Yacine de l’entreprise Sadia du Sénégal était présente avec ses échantillons d’engrais organiques.
B. Mafoumgbé , envoyé spécial
Encadré : Les pays signataires et les instruments du traité

Après la signature du Bénin et du Nigeria en Juillet 2019, l’Érythrée est le seul pays du continent n’ayant pas signé l’accord portant création de la Zlecaf. Vingt-sept pays l’ont ratifié : on compte notamment le Burkina Faso, le Tchad, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Guinée, le Gabon, le Ghana, la Gambie, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Togo, l’Ouganda ou le Zimbabwe. La République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et le Maroc ont annoncé dans la mouvance, qu’ils déposeraient les instruments de ratification dans les jours qui suivaient. Les 5 instruments du traité ont été adoptés. Ils portent sur les règles des produits d’origine, les offres tarifaires, la suppression des barrières tarifaires, le système de paiement numérique de dédouanement et l’observatoire africain de facilité du commerce.
B. M ( in Le Temps  du 20 décembre 19

 

 

 

 

 

 

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