A la faveur du forum Agoa 2019, Ahmed Fodé Cissé,(Directeur général adjoint)de Cotivo/Utex-ci) tenu récemment à Abidjan, a levé un coin de voile sur l’état de santé de l’industrie textile locale.. Comment se portent se portent à ce jours les deux entreprises opérant dans le textile que vous avez rachetées il y a quelques années ?Ces deux entreprises essaient de se relever après avoir traversé des périodes difficiles. L’Union textile et industriel de Côte d’Ivoire, ( Utex-ci) a été rachetée par le Docteur Konaté Vassiriki en 2012. En 2015, il a racheté La Société la cotonnière ivoirienne (Cotivo) d'Agboville. Ce sont des grosses machines qu’il faut arriver à remettre sur pieds. Nous y travaillons. En termes de transformation du coton produit en Côte d’Ivoire, pouvez –vous nous indiquer la part des deux entreprises indiquées plus haut ?Pour l’instant, nous ne traitons même 1% de la fibre de coton produit en Côte d’ivoire. L’accès à la Matière première est déjà un gros problème. Bien que notre pays produise du coton, il est difficile pour nous d’y accéder. Parce que les égreneurs qui sont des multinationales, après usinage du coton graine, vendent la fibre obtenue à terme. C’est-à-dire que la production de 2019 est déjà vendue depuis 2017. Ainsi quand nous avons besoin de Matière première au moment de faire la transformation, nous n’ avons plus de produit disponible. Donc nous sommes obligés de courir à gauche et à droite sur des marchés parallèles ou avoir de la Matière Première qui n’est pas de très bonne qualité et qui abime nos machines. Qui sont calibrées pour une certaine qualité de coton. Si nous n’avons du coton d’une certaine qualité, cela nous crée beaucoup de problème. Qu’avez-vous dire à l’Etat de Côte d’Ivoire afin de remédier à cette situation ? Que l’Etat nous aide à avoir de la Matière première. L’Etat est censé être garant de l’approvisionnement en Matière première, pour l’industrie locale. Nous sommes en pourparlers avec le gouvernement. L’Etat sert d’arbitre. Dans ce dossier. Les sociétés d’égrenage sont du reste privées. Donc, il est un peu difficile à l’Etat de leur imposer quoi que ce soit. Nous sommes en pourparlers avec les différents acteurs. La contrefaçon devrait vous faire tout de même ? Non ! Nos produits sont 100% coton. Nous n’en connaissons pas qui en fait autant à part nos deux entités. Nous faisons soit de l’écru qui sert aux autres entreprises comme support pour faire de l’impression, soit nous faisons du Jean qui à l’époque avant le rachat de Cotivo, était vendu aux Etats unis d’Amérique et dans d’autres pays. Nos perspectives, c’est d’avoir une bonne source d’approvisionnement en Matière Première pour pouvoir permettre à nos usines de tourner. Ainsi se sont des régions entières qui tournent notamment Agboville et Dimbokro. Ça fait tourner la ville. Une fois que nous n’aurons, plus de difficulté d’approvisionnement, nous allons tenter d’arriver jusqu’ à la confection. C’est notre objectif. Nous envisageons également renouveler notre parc machine qui est vieillissant.
Bamba Mafoumgbé, Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Ahmed Fodé Cissé(Dga de Cotivo/Utex-Ci ) :« Nous voulons davantage avoir accès à la Matière première » ( Lginfos du mardi 13 aout , 21 heures