Rappelons qu’en 2013, la Côte d’ivoire a enregistré plus de 13 morts. En 2014, dans le District d’Abidjan, une petite mosquée dans laquelle dormait une trentaine de nigériens pauvres a disparu sous un torrent de boue, faisant six morts dans des glissements de terrain. En 2017, les décomptes macabres indiquent officieusement, toujours sur Abidjan, 23 tués en une quinzaine de jours. En 2017, les pluies diluviennes ont occasionné officiellement 20 morts, 43 blessés et plus d’une centaine de maisons détruites sur toute l’étendue du territoire national. Pendant qu’en 2018, de fortes pluies survenues dans la nuit du 18 au 19 juin ont fait 20 morts dans tout le pays dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé dans le sud de la Côte d’Ivoire et un autre à Guibéroua dans le centre-ouest ivoirien. «Il y a eu beaucoup de dégât dont des destructions de ponts sur des voix menant à San Pedro. Qui abrite le premier port mondial d’exportation de cacao. En tout, deux ponts ont cédé et une buse s’est affaissée. Ainsi, les trois principaux axes routiers qui mènent à San-Pedro n’ont pas été fonctionnels. Il a été donc impossible donc de joindre cette importante ville économique, pendant plus d’une semaine. En effet, le pont de Baba, situé sur la voie qui relie San Pedro à Grand-Béréby a offert le spectacle le plus désolant. Il s’est écroulé sous le poids des eaux de pluie comme dynamité » nous a rapport des correspondants locaux de presse. Par ailleurs, selon les résultats du Pdna (Post-Disaster Needs Assessment) 2018 de la Ville d’Abidjan, les pertes et dommages causés par les inondations de Juin 2018 à Abidjan sont estimés à près de 18 milliards Fcfa et la réparation des préjudices ressort à environ 200 milliards Fcfa. Le bilan en vie humaine est d’au moins 18 tuées dans les inondations. Pour M. Koutoua Claude Président de la commission Qualité Hygiène Sécurité Environnement( E-qhse) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire( Cgeci), « A ces risques climatiques sont venus s’ajouter ceux liés aux incendies, dus au développement technologique et industriel. A telle enseigne qu'une lutte de simples bénévoles ne répondait plus au besoin et nécessitait la substitution de moyens organisés et efficaces » Toujours au selon le Patronat ivoirien, via sa Plateforme Humanitaire du Secteur privé de Côte d’Ivoire, en partenariat avec le programme des nations unies pour le développement,( Pnud), ont lors d’un atelier a donné des précisions sur l’ampleurs des dégâts les pluies diluviennes de 2018 qui étaient d’une violence inouïe ont non seulement provoqué des inondations dans beaucoup de localités de notre pays, mais ont aussi engendré des conséquences désastreuses tant sur le plan matériel que sur le plan humain. Ainsi, la plateforme humanitaire avance le chiffre de 35 décès et 6 950 familles affectées et cinq milliards de francs Cfa de pertes.
Bamba M. ( In Lginfos du 11 juin 2019)