C’est en 2017 que la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles( Cidt) a été reprise par l’homme d’affaire ivoirien Daouda Soupkafolo, dejà propriétaire de la Compagnie ivoirienne du coton,( Coic). Selon le site www.jeuneafrique.com, la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (Cidt) va mieux. En tout cas mieux qu’avant sa privatisation. « Elle s’acheminait vers le dépôt de bilan, tant ses contre-performances s’enchaînaient dans un environnement très concurrentiel. Sa production annuelle était même descendue à 32 000 tonnes, bien loin des 150 000 t de ses années fastes. Ployant sous le poids d’une importante dette bancaire et sociale, la société ne représentait plus que 6 % de la production nationale, dominée par Ivoire Coton (groupe IPS) et par la Compagnie ivoirienne de coton (Coic) » indique la source. Ce qui avait incité le gouvernement, qui s’était déjà désengagé de certaines entreprises publiques, à céder la Cidt au secteur privé. Un choix qui se révèle aujourd’hui payant. Détenue à 90 % depuis 2017 par l’industriel ivoirien Koné Daouda Soukpafolo (qui avait déjà repris la Coic après la faillite de La Compagnie cotonnière de Côte d’Ivoire [LCCI], filiale du groupe L’Aiglon, liquidé en 2006), qui s’en était emparé pour environ 7 milliards de Fcfa (10,7 millions d’euros), la CIDT vit une renaissance. La production de la campagne 2017-2018 s’est élevée à 65 000 t, soit 5 000 t de plus que l’objectif. Pour celle en cours, la CIDT vise 80 000 t en 2020 et 110 000 t en 2021. « Notre nouvelle stratégie porte sur l’amélioration des rendements. Nous y investissons beaucoup », assure Koné Daouda Soukpafolo. Une bonne santé qui intervient quelques années après le retour au zonage. Depuis le 28 décembre 2016, par le décret N° 2016-1153, le zonage agro-industriel est institué dans la filière ivoirienne de coton. Dans le principe, « le zonage consiste en l’attribution de zones exclusives d’activités pour les sociétés cotonnières sur la base d’une convention de concession et d’un cahier des charges. » Avait indiqué le Docteur Adama Coubaly, Dg du Conseil du Coton et anacarde lors d’une séance de travail avec des cotonculteurs à Niakara dans le Hambol en 2017. La filière coton représente entre 5 et 10% des exportations de la Côte d'Ivoire et génère annuellement environ 120 milliards Fcfa de chiffres d'affaires. Selon l'Organisation interprofessionnelle agricole de la filière coton en Côte d'Ivoire, le coton joue un rôle stratégique dans l'économie agricole des zones de savane du pays avec environ 3,5 millions de personnes gravitant autour de cette spéculation en termes d'emplois et de développement de services
Kader Moussa
Légende photo : Koné Daouda Soupkafolo, repreneur de la Cidt
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