Affaire reportage « Cacao : des enfants pris au piège » Le Dg du Conseil café-cacao sommé de s’expliquer « L’affaire enfants esclaves dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire » a été agitée comme un chiffon rouge pour diaboliser dans les années 2000, la Côte d’Ivoire ; premier producteur mondial cacao. Un pays comme les Etats Unis d’Amérique,( Usa) où il existe de forte communauté de consommateurs de chocolat ont même menacé à la limite de boycotter le chocolat produit à partir du cacao ivoirien voire en interdire son entrée au marché américain. Ce sous le prétexte que « le chocolat d’origine Côte d’Ivoire est produit par de petits esclaves ». Mais à la vérité, il s’agissait d’un autre front de l’immense cabale contre le Pouvoir Laurent Gbagbo. Il a fallu que le Chef de l’Etat ivoirien d’alors, monte lui-même au créneau auprès de lobbies américains, pour retourner la situation en sa faveur. En montrant clairement le côté socialisant et culturel du travail des enfants en Afrique. Comme c’est bien le cas durant les vacances scolaires et universitaires durant lesquelles, les enfants accompagnent leurs parents soit à couper du riz ou à aider participer aux cabossages du cacao. Qui sont parfois de véritables moments de fête bien arrosés par du jus de cacao bien sucré. A force d’explication et avec force d’arguments, Laurent Gbagbo et des experts ivoiriens ont fini par faire comprendre aux détracteurs de la Côte d’Ivoire ( surtout son cacao) que même si les pires formes de travail des enfants existent dans l’agriculture et qu’il faut lutter contre, « l’exploitation des petits esclaves dans la cacaoculture ivoirienne » n’existe pas . Depuis, la fameuse campagne c’est tassée. Des années sont passées, Gbagbo n’est plus aux affaires, la lutte contre le travail des enfants est devenu un véritable fonds de commerce voire un créneau porteur dans lequel des pays producteurs comme la Côte d’Ivoire et des multinationales investissent de forces sommes. Notamment à travers la construction d’écoles, la réhabilitation d’écoles existantes dans les zones de production de cacao. En tout cas depuis près de 6ans, les campagnes de sensibilisation et de lutte contre ce fléau ne manquent pas. Alors qu’on croyait que la Côte d’Ivoire avait réussi définitivement à rabattre le caquet à ce genre de campagne dégradante comme il en existe parfois sur l’huile de palme raffinée africaine, un reportage dans les plantations de cacaoyers où il existerait des enfants esclaves burkinabé fait des vagues. Il y a quelques jours en effet, ils étaient nombreux dont les téléspectateurs de l’espace francophone qui attendaient de suivre sur leur petit écran de bout en bout, l'émission d'Envoyé Spécial sur France 2 sur un dossier sensible le jeudi 10 janvier 2019. Nos sources et ceux qui ont pu visionner le reportage en question sur Youtub nous apprennent qu’il est rapporté que des burkinabé du reste nombreux dans les zones de production de cacao qui « vendent leurs enfants pour travailler dans les plantations de cacao en Côte d'Ivoire sont mûs par la pauvreté » Aussi, il nous revient que la diffusion du fameux reportage a été coupée au moment où les téléspectateurs étaient branchés. Mais qui a donné l’ordre d’en surprendre la diffusion ? Personne n’était au courant. Même pas Élise Lucet, la présentatrice de l’émission, et Paul Moreira l’auteur de l’enquête. Une chose est certaine, le 10 janvier 2019, la diffusion sur France 2 d’un reportage d’ «Envoyé spécial » sur le travail des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire a été « brutalement » interrompue dans certains pays africains. Quelques jours après, les langues se délient en fin de compte. L’interruption de cette enquête intitulée « Cacao : des enfants pris au piège » a vite été relayée sur les réseaux sociaux et a créé la polémique. Beaucoup ont de suite crié à la « censure » et pointé du doigt les autorités locales mais aussi Canal + Afrique, propriétaire du bouquet sur lequel est diffusé France 2 en Afrique. Selon le site d’information en ligne www.jeuneafrique.com, beaucoup ont crié à la censure mais Premières Lignes, la société de production, a déclaré être responsable de la non-diffusion de cette enquête pour « protéger des sources » De quelles sources s’agit-il et à qui profiterait le crime s’il y a , étant donné que ce n’est pas la première fois que ce genre de documentaire soit diffusé sur de chaine de télévision à grande audience ? Si canal+Afrique est en train de s’en laver les mains, il nous revient avec précision que l’affaire a touché le sommet du Régime ivoirien. Qui selon des sources très crédibles auraient donné des instructions fermes Koné Yves Brahima, le Directeur général du Conseil du café-cacao, de produire rapidement un démenti formel, sur cette affaire qui continue de faire des vagues. Rappelons qu’il y a de cela environ deux ans, une chaine française avec le soutien d’une Ong opérant dans la protection de l’environnement a produit un grand documentaire sur la cacaoculture et la déforestation. Le rapport publié en septembre 2017 par l’Ong internationale « Mighty earth » intitulé « La déforestation amère du chocolat » Ledit rapport accablait les sociétés du secteur du chocolat d’être à la base de la déforestation en Côte d’Ivoire, mais aussi au Ghana, deux importants producteurs du cacao dans le monde. Selon sa directrice et de campagne, Etelle Higonnet, qui a bénéficié de la collaboration du coordonnateur du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (Raidh) lors de la conférence, de nombreux parcs nationaux et d’aires protégées du pays ont été défrichés au profit de la cacaoculture était arrivé à la conclusion que : « Le cacao est la première cause de la déforestation en Côte d’Ivoire. De 1990 à 2015, ce sont 85% de la forêt qui ont disparu » Par la suite, le gouvernement ivoirien avait pondu un communiqué dans lequel il prenait des engagements forts en vue d’une cacaoculture durable avec ‘zéro déforestation’. Aussi curieux que cela puisse paraitre, la diffusion ou non de ce reportage intervient au moment où les deux premiers producteurs africains de cacao : La Côte d’Ivoire sont en plein dans l’élaboration et le peaufinage d’une stratégie commune de mise à marché de leur cacao dont les cours ont subit depuis ces deux dernières campagne une chute d’environ 50% sur le marché mondial. En pleine crise du cacao, les chocolatiers ont récolté plus de 1750 milliards de Fcfa. De l’avis d’un expert, « la grave zone de turbulences n’a pas été vécue de la même façon par les différents acteurs de la filière. Ainsi, entre 2015 et 2017, le prix moyen de la barre de chocolat est passé de 14,22 dollars,( soit plus de 7110 Fcfa) à 14,75 dollars( 7375 Fcfa)tandis que le prix du kilo de fèves de cacao payé au producteur a chuté en moyenne de 3,20 dollars ( soit plus 1600Fcfa à 2,01 dollars, ( soit 1005Fcfa) Cet écart a permis à l’industrie des produits du cacao et du chocolat d’engranger 3,5 milliards, soit 1750 milliards de Fcfa » Bamba Mafoumgbé,Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Légende photo : Encore une autre campagne de dénigrement contre l’économie cacaoyère ivoirienne ?