Prix garanti bord champ (campagne 2023-2024): Cacao 1000 Fcfa/Kg;  Café  900 Fcfa/Kg

samedi 27 juillet 2024
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Faits divers/ commercialisation du cacao, anacarde et fêtes de fin d’année // Plusieurs centaines de millions de Fcfa déjà emportés en 2018

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Faits divers/ commercialisation du cacao, anacarde  et fêtes de fin d’année    // Plusieurs centaines  de millions  de Fcfa  déjà emportés en 2018

  Les campagnes de commercialisation du cacao, de la noix  de cajou et les périodes  de fêtes fin d’année sont   des moments   marqués par la monté en puissance  du grand banditisme en Côte d’Ivoire.. DossierNous ne sommes pas encore  en plein dans le mois de décembre, certes. Mais  on peut dire sans se tromper  que  l’année 2018, sur le plan de l’insécurité aura également été  marquée par les braquages durant les campagnes de commercialisation des produits agricoles. Notamment le cacao et la noix de cajou.  Mais aussi  dans certaines grandes agglomérations  de la Côte d’Ivoire.  Des faits marquants sur l’année 2018.    Ainsi,  selon l’Agence ivoirienne de presse( Aip), à Bouna, dans le nord- est de la Côte d’Ivoire, « Quatre individus armés de pistolets automatiques ont emporté, le mardi 27 novembre  2018, à 3h du matin, la somme de 2,5 millions Fcfa au domicile d’un fonctionnaire à la retraite, au quartier Dassikélédougou, à Bouna.  La victime, Koné Tabou, avait été réveillée de son sommeil par ces quidams vertus de blousons et de manteaux, opérant tous à visage découvert.  « Ces bandits ont sans difficulté brisé la porte arrière de la maison avant d’y entrer. Ayant réveillé de force tous les membres de la famille dont certains ont reçu des gifles soudaines, ils les ont regroupés tous dans le salon par la menace des armes, avant de lancer une fouille générale de toutes les chambres de la maison et principalement celle du retraité. C’est dans ces fouilles qu’ils découvrent des bijoux de valeurs et la sommes de 2,5 millions, pour des travaux de construction d’une maisonnette dans un village. En plus de ce butin, ils ont raflé dans chacune des chambres tous les téléphones portables qui y étaient » rapporte notre source.  Ce  n’est pas tout.  Quelques jours avant, à Yakasse- Attobrou, dans la région d’Adzopé, des malfrats ont frappé un grand coup. Ce en délestant un opérateur économique qui venait de faire une opération bancaire à Abidjan. Les quidams   qui l’on suivi, depuis  la veille,  ont  suivi le pauvre Diarra Issa jusqu’à  Assié- Orié  où il vit.   Là,  il    devrait  payer les planteurs qui lui livrent les sacs de café et de cacao. A bord de sa voiture que conduit son chauffeur, son voyage, après un détour par Adzopé, se passe très bien. Il est environ 19h. « Mais à peine met-il les pieds à terre, à son domicile, que des quidams, au nombre de trois, le tiennent en respect avec des armes à feu. Ces assaillants qui semblent parfaitement renseignés sur son opération à la banque, exigent qu'il leur remette tout de suite, la sacoche contenant tout l'argent dont il vient d'effectuer le retrait. Mais Diarra Issa, vraisemblablement sûr de lui, oppose une fin de non-recevoir à l'exigence des scélérats. Là, l'un des bandits ouvre le feu sur lui, au niveau de la cuisse »  précise-t-on. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la balle du pistolet automatique ne fait aucun effet sur la victime. Elle lui ricoche plutôt dessus. Il s'en faut de peu, pour que l'opérateur économique rigole à gorge déployée.  A cet instant précis, ajoute t-on,  « les gangsters empoignent le pauvre homme. Avec violence, ils lui ôtent sa bague et sa paire de chaussures. Les criminels auraient appris que ce sont ces deux effets qui le rendent invulnérables aux balles. Vrai ou faux ? En tout cas, lorsqu'ils ouvrent à nouveau le feu sur l'acheteur de produits agricoles, ce dernier, atteint en pleine poitrine, tombe cette fois, raid mort »    l’Agence gouvernementale  ne manque pas de préciser que : « Après avoir abattu Diarra Issa, dans une atmosphère de débandade dans le village, les gangsters s'emparent de la sacoche contenant la somme de 27 millions de F Cfa. Puis, ils mettent les voiles à bord de la voiture de la victime. Une voiture dont le coffre-arrière, renfermait également 29 millions de F Cfa. Une autre somme d'argent, dont les tueurs semblaient ignorer l’existence. Peu après, dans leur fuite, les gangsters tombent sur un barrage tenu par des gendarmes. Ce barrage, ils le forcent en passant à toute vitesse avec le véhicule volé. Mais quelques mètres plus loin, la voiture les lâche. Toutes ses roues ayant été percées par la herse dressée sur la route. S'éjectant de la voiture du défunt, ils prennent la fuite à pied, en s'engouffrant dans la broussaille. Abandonnant les 29 millions de F Cfa, dans le coffre-arrière »   Dans le Tompki, les opérateurs économiques dorment la peur au ventre
Juste avant le 11 Novembre 2018,  Beugré  Dacoury,  chef  du service   de la police judiciaire de Man qui était récemment   face à la presse  locale, a dit que  « Près de 100 millions de francs Cfa ont déjà été arrachés à des opérateurs économiques par des individus opérant à moto à Man, depuis l’ouverture en octobre de la campagne café-cacao 2018-2019. Le premier vol, selon l’officier, a eu lieu un jour après la proclamation du prix du cacao, fin septembre 2018, où le sieur Ouedraogo Issiaka s’est vu arraché la sommes de sept millions de francs Cfa qu’il venait de retirer à la banque »En outre, ajoute l’officier de police, «  le roi de Man, Gué Pascal, s’est fait également braquer le même montant alors qu’il était à bord de sa voiture; de même que qu’une autre victime nommé Kalo Lamine, venu de Danané pour faire un retrait de 50 millions de francs Cfa à sa banque à Man. «Ce qui a été remarqué c’est pratiquement le même mode opératoire. C’est-à-dire déposer les pointes justes derrière les roues des voitures devant la banque et lorsque le monsieur finit de faire son opération son pneu se perce avec la présence des pointes »  a  décrit Beugré Dacouri et d’ajouter que : « Souvent ces pointes sont couvertes par un sachet noir banalisé qui est derrière la voiture et dès que le chauffeur fait la manœuvre il prend ces pointes. Et les bandits le suivent sachant qu’il va garer forcement quelque part pour faire une réparation; et c’est là que se passe le forfait » Profitant de la tribune à lui offerte, il a  appelé   à la vigilance et à une synergie d’actions des opérateurs économiques, des populations et des vigiles de banques, qui doivent vérifier s’il n’y a pas de pointe au niveau des pneus des voitures garées. «La sécurité n’est pas seulement l’affaire de la gendarmerie et de la police donc tout le monde doit être impliqué, pour nous informer à temps », a exhorté le responsable PJ, relevant qu’en 2017, plus de 500 millions de francs cfa ont été emportés lors de différents vols et braquages dans la région. Face à la situation,  à  l’initiative de la préfecture de police de Man en collaboration avec la gendarmerie,   une   de sensibilisation ont  eu lieu le vendredi 09  Novembre 2018.  Cette importante  rencontre a enregistré la présence des acteurs de la filière café-cacao, des opérateurs économiques et de cinq structures bancaires.   L’une des recommandations  a été  de dégager les devantures des banques parce qu’il a été remarqué que les devantures de banques enregistrent la présence de certaines personnes comme les gérants de cabine.   Aussi, la Région de la Nawa,  grande productrice  de cacao, est  durant la campagne  de commercialisation de cacao, marquée par une forte insécurité.    A l’occasion de l’ouverture  de la campagne  de commercialisation en cours,     les  populations de Soubré ont  été  invitées à collaborer avec les forces de l’ordre pour sécuriser la campagne Café-cacao. Ce par le  commissaire de Soubré, Sylla Lacina, a invité,  le mardi 30 Octobre 2018,  les populations à une franche collaboration avec les forces de l’ordre, afin de contribuer à la sécurisation de la campagne café-cacao très souvent aminée par des braquages occasionnant des pertes d’importantes sommes d’argent. Dans nos investigations, il nous est revenu  que   la  région de la Nawa, grande productrice de cacao, devient le lieu de prédilection des bandits à l'ouverture des campagnes cacaoyères. Entre autres, un opérateur économique avait perdu la somme de 175 millions de Fcfa  que  lors d’un braquage en plein jour. Les malfaiteurs avaient été arrêtés grâce à l’efficacité des forces de l’ordre et de la justice ivoirienne.    Dans le Haut Sassandra,  ( Daloa),  le même constat est fait par bien d’observateurs. De  sources officielles,  les  préoccupations exposées par les coopérateurs portent entre autres, sur la  une sécurité garantie durant la période de commercialisation. Car durant la campagne 2016-2017, la  région et Daloa en particulier ont enregistré plusieurs braquages occasionnant une perte de près d’un milliard de francs cfa  Les zones   de production d’anacarde pas épargnées Aussi, dans  la dernière semaine de Mars de l’année en  cours,  un autre braquage spectaculaire a eu  lieu à Bouaké.  Un acheteur d’anacarde a  été  braqué et  50 millions Fcfa emportés. Selon les témoignages recueillis, l’infortuné Hamidou Konaté, l’acheteur d’anacarde victime de ce braquage,  venait de faire un retrait de 50 millions de FCfa dans une banque de la place, s’est rend à son domicile pour se préparer pour  la grande prière du vendredi. Avant de descendre de son véhicule, il est cueilli à froid par deux individus à moto  armés de kalachnikov. Ils lui ont intimé l’ordre de remettre la forte somme qu’il venait de retirer. Sagement, la victime s’est exécutée. En possession de leur précieux colis, les deux sinistres individus prennent la fuite. Un forfait  qui survenait   près  d’un mois, après qu’un acheteur d’anacarde avait été braqué en plein cœur du marché de gros de Bouaké par des individus à moto et causant la mort d’un commerçant  plusieurs blessé par balles, un autre  acheteur d’anacarde, a été braqué vendredi dernier. « Si lors du  premier braquage, les malfrats à moto ont dépossédé l’opérateur économique de la somme de 20 millions FCfa, cette fois, les sinistres individus se sont tirés avec la bagatelle de 50 millions de Fcfa »   nous a rapporté au moment des faits,  le  coprésidant local d’un media   d’Etat.   Toujours à Bouaké,  la capitale de l’ex- rébellion, le Samedi 14  avril 2018, Tiéné Bakagnan, chauffeur et frère de Tiéné Massia, acheteur d'anacarde, a reçu plusieurs balles dans la cuisse et les braqueurs sont répartis avec la lourde somme de 14 millions de francs Cfca qu'ils venaient à peine de retirer  à la banque Atlantique de Bouaké. «  Ils ont  été braqués au feu du marché de poissons par deux individus armés de kalachnikov sur une moto communément appelée '' Souroukou’. Après leur forfait, ces individus à visages découverts ont pris la clef  des champs  en direction du 3ème bataillon d'infanterie situé à  quelques centaines de mètres de la scène de l'attaque »  nous a ajouté la même source. Qui n’ont pas manqué  de   donner des précisions sur le mode opératoire  des braquages en question :    Visages découverts, 2 kalachnikov, 2 individus à moto. En outre,  un camion remorque chargé à Séguéla de près de 37 tonnes  d’anacarde pour Abidjan, a été la cible, dans la nuit du 03 au 4 avril 2018, de présumés braqueurs qui ont vidé la cargaison dans la bourgade de Garango, à six kilomètres de Bouaflé.  Les  propriétaires de la marchandise   ont dit avoir porté plainte auprès de la gendarmerie de Bouaflé à cet effet.  Les auteurs de ce présumé braquage, après avoir pris le contrôle du camion, aux environs de 21 heures  et conduit le chauffeur et ses deux apprentis en brousse, se sont emparés du véhicule pour une destination inconnue. Selon les dires des victimes,   le mastodonte, vidé de son précieux contenu, a été abandonné sur l’axe reliant Bouaflé à Yamoussoukro.  Avec la campagne de commercialisation de noix de cajou en cours, des actes de banditisme sont souvent perpétrés à Séguéla où  dans la même période,  un acheteur local a été victime d’un braquage de la somme de 50 millions de francs Cfa, rappelle-t-on District  d’Abidjan : Braquage spectaculaire à Cocody Ce n’est pas  ironiser que de dire que le District d’Abidjan,  est l’une des villes de Côte d’Ivoire  placée sous  camera- de surveillance. Un projet mis en œuvre depuis quelques années par   une entreprise  chinoise.   Et pourtant,  les  évasions spectaculaires et les braquages  sans suite, ne manquent  pas.  A Cocody, la commune huppée du District d’Abidjan,  un  braquage spectaculaire s’est produit le jeudi 29 novembre 2018,  dans la mi-journée. Ce  dans une célèbre bijouterie sise à Cocody.   Selon l’officier, c’est aux alentours de 11h  que les malfaiteurs au nombre de trois, se faisant passer pour des clients sont entrés dans la bijouterie où ils ont tenu en respect les travailleurs à l’aide de leurs armes.  Après quoi, ajoute le commissaire, les braqueurs ont opéré causant un préjudice «non encore évalué ». Informé le procureur de la République, Richard Christophe Adou est venu s’enquérir de la situation sur les lieux du braquage aux alentours de 14h.  « Nous avons été très prompts sur les lieux. Sans cette promptitude, ils allaient attaquer les magasins environnants. Et nous sommes aidés par la Brigade anti-criminalité (Bac) et la police judiciaire », a précisé le commissaire du 8ème arrondissement, assurant que les malfaiteurs seront arrêtés d’ici peu» Aussi,  la presse  se faisant l’écho  de certain propos de certains agents  du Commissariat  du 8e arrondissement de  Cocody avait rapporté que les braqueurs déjà «identifiés» par la police nationale seront épinglés d’ici 24 heures. Cela  a été possible ? Nous n’en savons rien.  Avec   la période de fête et des campagnes de commercialisation du cacao,  de la noix  de cajou,  il urge que les forces de l’ordre redouble de vigilance. N’est –ce pas là des moments propices, pour mettre davantage l’accent sur  l’inclusion financière dans les zones rurales ?  Elysée Koffi Légende photo :         Que peuvent vraiment faire la police et la gendarmerie  nationales contre  les bandits de grand chemin ? 

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